• Nenhum resultado encontrado

fédéral du Plan

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2023

Share "fédéral du Plan"

Copied!
36
0
0

Texto

BFP réalise des études sur des questions de politique économique, socio-économique et environnementale. À cette fin, BFP collecte et analyse des données, examine les évolutions plausibles, identifie des alternatives, évalue les conséquences des politiques et formule des propositions. Les résultats de ses recherches sont portés à la connaissance de la société et contribuent au débat démocratique.

Les "Planning Papers" ont pour but de diffuser les travaux d'analyse et de recherche du Bureau fédéral du Plan. Avec le ralentissement de la croissance depuis 2001 et l'augmentation du chômage qui en résulte, la question de l'avenir de l'industrie en Belgique est à nouveau remise en question. L'objectif de ce document est de mieux comprendre la réalité de la désindustrialisation belge et les causes de ce phénomène.

Pour ce faire, quatre thèses souvent défendues dans ce contexte sont analysées : l'économie belge est en voie de désindustrialisation ; la désindustrialisation est due à la mondialisation ; les pouvoirs publics doivent soutenir l'emploi industriel, et ce soutien passe par la baisse des coûts salariaux, à terme les emplois de l'industrie sont remplacés par des emplois peu qualifiés dans les services.

I L’économie belge est-elle en voie de désindustrialisation ?

Dans le passé, la croissance de la production manufacturière a généralement dépassé celle de l'économie dans son ensemble, sauf lors de récessions majeures comme celle de 1993. La croissance de l'industrie manufacturière et la baisse de l'emploi qui l'accompagne sont rendues possibles par une croissance de la productivité dépassant largement celle des services. En revanche, la hausse de la productivité se traduit par une baisse des prix relatifs des biens industriels par rapport aux services et explique la baisse de la part de valeur ajoutée de l'industrie.

La baisse de l'emploi se fait donc par étapes, ce qui donne l'impression qu'il s'agit d'un phénomène conjoncturel alors qu'il s'agit en fait d'un phénomène structurel. C'est notamment le cas des revêtements métalliques dans la branche de la métallurgie, du matériel de transport autre que l'automobile et des pièces détachées pour automobiles dans la production de matériel de transport, de la plasturgie et de l'industrie pharmaceutique dans la branche chimique. Les industries chimiques, agro-alimentaires et technologiques (y compris la fabrication de matériel de transport) représentent plus de 50 % de la valeur ajoutée et de l'emploi manufacturier en Belgique.

La croissance, mesurée de 1979 à 2001, des équipements électroniques et de télécommunication ou encore des produits chimiques a été impressionnante ; celui des fabrications métalliques était moyen et celui des textiles, vêtements et chaussures franchement médiocre. Cependant, la part de l'emploi et de la valeur ajoutée du secteur manufacturier est plus faible qu'en Belgique. C'est en fait la croissance de l'industrie manufacturière et de l'emploi dans les services qui a été beaucoup plus forte aux États-Unis qu'en Belgique ou en Europe en général.

Ainsi, ce n'est pas la baisse de l'emploi manufacturier qui explique la baisse de sa part relative aux États-Unis, mais la hausse de l'emploi dans les services2. La conclusion de l'analyse est d'une part que la désindustrialisation est relative et non absolue3 : elle reflète davantage la hausse de l'emploi dans les services que la baisse de l'emploi industriel ; deuxièmement, que le processus passe par la spécialisation dans certaines sous-branches ou niches et la disparition progressive des branches les moins productives, et, troisièmement, que le phénomène est international, avec toutefois quelques différences. La hausse de l'emploi dans les services a été renforcée par une évolution plus marquée GRAPHIQUE 3 - Evolution du secteur manufacturier américain.

GRAPHIQUE 1 - Croissance de la valeur ajoutée (en pour-cent)
GRAPHIQUE 1 - Croissance de la valeur ajoutée (en pour-cent)

II La désindustrialisation est-elle due à la globalisation ?

Deuxièmement, la mondialisation en Belgique se caractérise par une augmentation constante de la part des exportations et des importations de biens dans le PIB. Cependant, l'effet très positif de la mondialisation sur la croissance économique ne doit pas occulter le fait que certaines entreprises ou secteurs sont perdants et d'autres gagnants. Pour être compétitives, les entreprises améliorent non seulement la qualité des produits, mais réalisent également des gains de productivité qui ont fait de l'économie belge l'une des plus productives au monde.

La croissance de la productivité du travail dans l'industrie est assez impressionnante, se situant entre 1 et 2 % au-dessus de la moyenne nationale (voir graphique 5). Cette croissance de la productivité est le résultat de plusieurs phénomènes : un niveau élevé d'investissement par travailleur, l'incorporation du progrès technologique et la spécialisation au sein même de la chaîne de valeur. La substitution du capital au travail est donc le moteur de la croissance de la productivité dans l'industrie manufacturière.

Les technologies de l'information et de la communication, qui permettent le découpage géographique de la chaîne de valeur, jouent un rôle important dans cette réorganisation. Ce phénomène peut être mesuré par l'évolution du rapport entre les intrants importés et la production ou par l'augmentation de la production et de l'emploi dans le secteur des services aux entreprises, tels que le conseil, l'informatique, la comptabilité, les services sociaux, le nettoyage, etc. L'observation des chiffres montre une augmentation de la part des services, qui était attendue, mais aussi une diminution de la part des intrants importés.

A priori, la répartition géographique de la chaîne de valeur laisserait croire à une augmentation de la part des intrants importés. Cette division de la chaîne de valeur, tant au niveau sectoriel que géographique, modifie significativement la vision de l'avenir industriel de la Belgique. L'augmentation concomitante de la concurrence a poussé l'industrie belge à accroître sa productivité par des investissements massifs et une spécialisation tant dans les secteurs d'activité que dans les segments de la chaîne de valeur où elle dispose d'avantages concurrentiels.

TABLEAU 2 - Part des services et des biens dans la consommation privée (en %)
TABLEAU 2 - Part des services et des biens dans la consommation privée (en %)

III Les pouvoirs publics doivent-ils soutenir l’industrie ?

Dans le cadre de l'intervention des pouvoirs publics, les modes de soutien généralement recherchés par l'industrie sont de trois types : investissement dans les infrastructures, réduction des coûts salariaux et investissement dans la formation, le capital humain et la recherche. Face à de tels changements, qui ont eu un impact sur la structure industrielle de la Belgique, les interventions des pouvoirs publics telles que la réduction des cotisations sociales ne peuvent avoir qu'un effet marginal. De même, par rapport à la concurrence des pays à bas salaires, les baisses de cotisations à elles seules ne suffisent pas à réduire l'écart de coûts salariaux.

Les réductions de cotisations peuvent donc faciliter la croissance de la productivité en allouant davantage de ressources financières à l'investissement et en lissant les pertes d'emplois dans le temps. Des études économétriques1 montrent que les réductions de cotisations patronales ont un effet plutôt limité sur l'emploi dans la plupart des secteurs. Il faut reconnaître que le véritable enjeu de la mondialisation est la productivité et l'adaptation des structures industrielles et non les variations de quelques pourcents du coût du travail qui pourraient être obtenues par des baisses de charges salariales.

Deuxièmement, les allègements de cotisations sociales peuvent servir d'instrument d'ajustement fin des coûts salariaux belges par rapport à ceux de nos principaux concurrents : Allemagne, France, Pays-Bas. L'application de la loi pour la préservation de la concurrence prévoit que les dérapages des coûts salariaux par rapport à nos principaux partenaires doivent être corrigés lors des négociations salariales des périodes ultérieures. Il convient de souligner que les réductions de la pression fiscale et parafiscale, en tant qu'élément structurel de la politique de l'emploi, ont essentiellement un effet positif sur le chômage structurel, composé principalement de chômeurs peu qualifiés.

D'où la recommandation de cibler la réduction des pièges du travail traduite au niveau européen par le slogan "Make work pay" et la recommandation de la réduction générale du coin fiscal sur le travail. Pour survivre, elle doit donc rejoindre le club de ce que les deux économistes appellent les pays de l'innovation, où l'innovation tend à devenir le principal moteur de la croissance, comme les États-Unis, la Finlande, la Suède ou le Danemark. . Cependant, l'innovation est très dépendante de la qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche dans un pays.

Parmi les objectifs de la stratégie de Lisbonne, qui ont été mis en place pour accroître la compétitivité de l'économie européenne, l'objectif d'atteindre un niveau de dépenses de R&D de 3 % du PIB d'ici 2010 est considéré comme central. L'une des caractéristiques du financement belge de la R&D est la part relativement importante apportée par les pays étrangers et surtout par les entreprises étrangères1.

TABLEAU 6 - Les branches les plus actives en  R & D  – Top 5 de l’année 2001
TABLEAU 6 - Les branches les plus actives en R & D – Top 5 de l’année 2001

IV Les emplois dans l’industrie sont-ils remplacés par des emplois de faible

Source : propres calculs basés sur les données du National Accounts Institute et du Bureau of Economic Analysis, 2004. Outre les branches « commerce et restauration », la différence de taux d'emploi provient du travail de qualité de nombreux secteurs à forte intensité de main-d'œuvre. En effet, c'est dans la santé, l'éducation, la recherche et les services aux entreprises que la proportion d'emplois hautement qualifiés est la plus élevée et dont l'impact sur la croissance économique des sociétés avancées est déterminant.

Le développement des industries de services collectifs, y compris les transports et les communications, sous-tend également les taux d'emploi beaucoup plus élevés enregistrés par les pays scandinaves, comme le montre le tableau 8. Cependant, ces pays ont aussi plus d'emplois dans l'industrie, en partie parce qu'ils ont une grande partie plus développée. l'industrie de l'information et des télécommunications qu'en Belgique. En Europe en général et en Belgique en particulier, ces succursales sont majoritairement contrôlées par les pouvoirs publics.

L'absence pratique de financements du secteur privé pour l'éducation, la santé ou une partie de la recherche semble limiter le développement de l'emploi des considérations budgétaires. Une analyse plus approfondie des effets économiques de la réglementation sera particulièrement utile pour identifier les voies d'un développement à plus forte intensité d'emplois.

TABLEAU 7 - Apport des branches de services à la création d
TABLEAU 7 - Apport des branches de services à la création d'emplois (en %)

V Conclusions

Annexe

Bibliographie

Imagem

GRAPHIQUE 1 - Croissance de la valeur ajoutée (en pour-cent)
GRAPHIQUE 2 - Créations nettes d'emplois en Belgique (en milliers d'emplois)
TABLEAU 1 - Importance relative des 14 branches manufacturières en Belgique en 2002 (en %)
TABLEAU 2 - Part des services et des biens dans la consommation privée (en %)
+7

Referências

Documentos relacionados

Se o devedor contestar no prazo fixado e a injunção de pagamento lhe for notificada nas condições previstas no artigo 47.º, n.º 5, do Código de Processo Civil (notificação