84." RÉCIT
Le
nouvel empercur tl'Autriche,frèrc de
JosephII et
comme luifils
de ÙIarie-Thérèse,profita
des discordesgui
troublaient nos .provinceset
envova quaranternille
hommescontre nos
troupesde
volontaires,dont
Schoenfeldne sut pas
animer I'enthousiasme:
elles se débandèrentet en
peude
temps les Autrichiens redevinrent maîtres detout le
pays.Léopold
II
avait d'ailleurs promis de rétablir tous les anciens privilèges etde
remettrele
pavs dansl'état où il
setrouvait
sous Marie-Thérèse.'L'indépendance belge n'avait clonc
été
qu'une ébaucheet avait
durédix mois à
peine.0n peut en
rejeterla
fauteet sur le parti
de Yan derNoot,
troparriéré, et sur celui de Yonck, trop
progressiste.Le juste milieu,
quiaurait
uni les
espritset
satisfait aux exigencesde
l'époque,ne fut
pas trouvé.Voilà
donc I'Autrichetle
nouveau maîtresse cheznous.
C'était dansun
moment de crise recloutablepour la
sociéiétout
entière. Depuis plusd'une année,
la
France étail, dansun état de
fermentation indescriptible.Elle
voulait rompreà tout prix
avecles traditions du
passéet
ayec le régime monarchique altsoluqui, s'il lui
avait clonné beaucoupde
gloire,lui
avait aussi amenéla ruine et les
plus cléplorables aÏrus.Le roi de
France d'aiorsétait un
princejuste et lron,
animé tles meilleures intentions pourle
bien de son peuple; maisil fallait qu'il
pavâtI4O
CENT RÉCITS D'HISTOIRE NATIONALEpour les
fautesde
ses prédécesseurs,et la
tempête révolutionnairefit
crouler son trône
en
attendant qu'ellefit
tomber sa tête.Il avait pour
épouseune
princesse autrichienne, Marie-Antoinette,fille de
Marie-Thérèse, sæur cle JosephII et
de Léopolcl II.A la vue des
excèsqui se
produisaienten
France, l'empereurd'Autriche, qui voulait tout à la fois
prenclreparti pour le
principeDUMOURIEZ
monarchique
et
défenclreles droits et les jours
clesa
sæuret cle
sonbeau-frère, déclara
la
guerreà la
républiqueLes coups
furent
nécessairement portésdans les
provinces belges.Trois
grandes batailless'y
livrèrent: cellede
Jemmapes,en
1792,où
le général français Dumouriez vainquit les Autrichienset
s'emparade
notrepays;
celle de Neerwinden,en
1793,où les
Françaisfurent à leur
tour vaincuset
obligés cle rendreleur
conquête;enfin,
cellede
Fleurus, en1,794,
où la
défaite complète de l'Autrichefit
passerla
Belgique sous la domination française.COLLECTION NATIONALE
CENT RËCITS
D'HISTOIRE NATIONALE
.->X:(<-,
PAR
T.
WEilDELEl{ILLUSTRÉ DE NOMBREUSES
GRAVURESBRUXELLES
LEBÈGUE E,T CiE, IITPRIMEURS-ÉDITELTRS
46, nue DE LÀ ]rADELErxr, 46 T.