Le résultat pourrait être une augmentation de la productivité totale des facteurs (PGF). Quel rôle les pouvoirs publics doivent-ils jouer aujourd'hui dans le domaine de la recherche et de l'innovation ? Les compétences de recherche et d'innovation étant largement régionalisées, les nouvelles orientations de ces politiques sont analysées sur l'exemple de la Région wallonne.
I Croissance économique et progrès technique
Le rôle du progrès technique dans la croissance
Le niveau de croissance est égal à la somme du taux de croissance démographique et du progrès technique. En l'absence de mesures détaillées du stock de capital et des qualifications de la main-d'œuvre, la PMF mesure globalement la contribution de l'innovation à la croissance. Une augmentation de la productivité du travail peut provenir d'une augmentation de la productivité conjointe des facteurs de production (terme PMF) et d'une augmentation du capital par travailleur (effet d'approfondissement du capital mesuré par la différence entre les colonnes 3 et 4).
R&D, progrès technique, innovation et croissance
La figure 1 relie les taux de croissance moyens observés entre 1995 et 2000 dans une quinzaine de pays de l'OCDE aux efforts de recherche. Au-delà de ce niveau, les pays qui ont connu des taux de croissance de Cependant, ces analyses empiriques ne prouvent pas pleinement la thèse selon laquelle le niveau des dépenses de R&D détermine en partie le niveau de croissance tendancielle et qui signifierait qu'une augmentation des investissements de recherche serait marquée, ceteris paribus, par une augmentation du niveau de potentiel croissance.
Progrès technique, conditions d’investissement et gains de productivité des facteurs de production au niveau de la firme
Progrès technique, conditions d'investissement et augmentation de la productivité des facteurs de production au niveau de l'entreprise. La possibilité d'acquérir des équipements techniquement avancés sur les marchés internationaux est un élément important pour promouvoir le progrès technique dans l'entreprise. Un processus d'innovation non incorporé qui consiste à développer de nouveaux produits (biens et services) ou procédés, à changer l'organisation ou la gestion d'une entreprise, peut être plus ou moins efficace et générer une productivité plus ou moins élevée selon les différentes entreprises. caractéristiques spéciales.
La recherche peut être initiée par l'entreprise en interne ou sous-traitée à des équipes externes. Elles peuvent aussi être menées collectivement et affecter par conséquent les activités de l'entreprise. Différentes sources d'innovation se trouvent en partie à l'extérieur de l'entreprise, dans d'autres entreprises, ainsi que dans des centres de recherche ou d'innovation.
En réalité, les effets respectifs des différents déterminants de la croissance (accumulation et productivité des facteurs de production) ne sont pas si facilement dissociables. Le progrès technologique et l'innovation ont toujours été considérés comme des déterminants de la croissance. Initialement, les avancées technologiques dans les capacités de communication et de traitement de l'information ont conduit à de nouveaux produits et services (basés sur des composants électroniques, par exemple, ou sur le réseau Internet) et à de nouveaux procédés de fabrication (comme les capacités de fabrication assistée par ordinateur).
Les TIC ont un effet général sur les capacités d'innovation de l'économie en augmentant la productivité de la recherche et les capacités de diffusion de ses résultats.
II Les enjeux des politiques de recherche et d'innovation
Fondements et nature de l’intervention publique
De même, le risque très élevé associé à certains types de recherche et l'insuffisance de capacités de financement privé adaptées à ces types de risques éloignent le niveau d'investissement du secteur privé dans la recherche de son niveau socialement optimal1. Des estimations basées sur un modèle d'équilibre général (MESEMET-2) indiquent un effet significatif de la R&D sur la valeur ajoutée des entreprises : une augmentation de 10 % des dépenses de R&D du secteur privé conduirait à une augmentation de 1,2 % de la valeur ajoutée des entreprises à long terme. terme. En tenant compte d'un effet multiplicateur de 1,04 des incitations gouvernementales sur les dépenses de R&D privées et de la part des dépenses de R&D dans la valeur ajoutée du secteur privé, une augmentation des incitations gouvernementales égale à 0,1 % de la valeur ajoutée des entreprises se traduirait par une augmentation de 1 % de la valeur ajoutée à long terme. valeur ajoutée à terme des entreprises.
Ce résultat est principalement dû à l'augmentation des exportations (développement de nouveaux produits et amélioration de la compétitivité) ainsi qu'à l'augmentation de la productivité totale des facteurs. L'impact de la recherche publique sur la R&D du secteur privé est plus complexe à appréhender. Son impact se fait sentir sur le long terme à partir du moment où les résultats de la recherche fondamentale deviennent utilisables.
En général, la recherche publique menée dans le domaine de la défense a un effet modérateur sur la recherche du secteur privé. ces estimations ne tiennent probablement pas compte de l'impact de la diffusion de certaines innovations générées par le secteur de la défense, comme Internet par exemple). Dans un contexte d'adaptation et de répartition imparfaites, les externalités de recherche et d'innovation reviennent donc. Réseau mixte université-entreprise : il s'agit de structurer dans la durée des échanges d'informations sur les besoins de la société et sur les résultats attendus de la recherche.
Les qualifications du travail sont considérées comme une forme de capital dans les modèles de croissance.
Implications pour les politiques de recherche et d'innovation d’aujourd’hui
On peut en effet penser que, grâce aux TIC notamment, il y a une augmentation de la productivité des dépenses de recherche qui peut conduire à plus de résultats plus rapidement. Parallèlement, la taille critique des équipes de recherche tend à augmenter sous l'effet de la hausse des coûts fixes et de la concurrence internationale entre les équipes. On observe un phénomène de concentration des activités de recherche dans des équipes de plus en plus grandes, ces équipes attirent de plus en plus de ressources et les meilleurs chercheurs.
L'augmentation de la taille des équipes peut aussi se faire par la mise en réseau d'équipes de recherche localisées dans différents pays. Comme expliqué au point II.A.1., plusieurs arguments peuvent être avancés pour justifier l'investissement public dans la recherche. La recherche publique se concentre principalement au stade de la recherche fondamentale1 et de la recherche industrielle fondamentale2.
Quelle est la forme la plus appropriée d'institutions publiques de recherche (sous la forme d'universités, ce qui laisse une certaine autonomie. La question de la place des politiques de recherche et développement et d'innovation au niveau local et la nécessité de développer des infrastructures de recherche spécifiques à la région est légitime.On observe aujourd'hui divers phénomènes qui favorisent le développement d'authentiques réseaux de recherche et d'innovation au niveau local, capables de s'intégrer dans des réseaux internationaux.
La deuxième partie a montré que les pouvoirs publics sont traditionnellement appelés à intervenir dans la recherche et l'innovation, dans la mesure où
III Les politiques de recherche et d'innovation en Belgique
Position de la Belgique dans le domaine de la R & D
Les dépenses de R&D comprennent toutes les activités de R&D réalisées par le secteur privé et le secteur public, en distinguant les centres publics (selon le gouvernement) et l'enseignement supérieur. La contribution directe de l'État aux dépenses de R&D des entreprises est très faible. L'intensité des dépenses de R&D du secteur privé est supérieure à la moyenne de la zone euro, mais néanmoins bien inférieure aux États-Unis et au Japon et dans une moindre mesure à l'Allemagne.
La faible proportion des dépenses de R&D du secteur privé financées par les pouvoirs publics peut constituer un facteur limitant les efforts du secteur privé (voir tableau 5). Les résultats de l'enquête R&D de 1998 indiquent pour la Flandre que les subventions des différentes institutions publiques (régionales, fédérales et externes) ne représentent que 2,8% des dépenses totales de R&D1. Sur la base de certaines estimations de l'OCDE (voir encadré), la contribution des financements publics en Belgique aux dépenses de R&D du secteur privé apparaît bien en deçà du niveau optimal.
Calculé au sens strict, l'effet de levier des crédits publics sur les dépenses totales de R&D dans l'économie est inévitablement plus important en Belgique. Dans la mesure où cette étude est fiable1, cela peut signifier que les dépenses de R&D sont concentrées en Belgique au sein d'un plus petit nombre d'entreprises. La répartition des dépenses de R&D par secteur montre également une forte concentration dans le secteur pharmaceutique (17% en Belgique contre 10% dans l'UE) et chimique (plus de 20% en Belgique) ainsi que dans le secteur électrique (22ème
Une analyse économétrique réalisée pour la Flandrea sur les effets additionnels ou de substitution des aides publiques à la R&D dans le secteur privé donne les résultats suivants : l'élasticité des dépenses de R&D dans le secteur privé varie, selon la taille des entreprises, entre 0,15 et 0,55 , qui dirait qu'une augmentation des aides publiques d'environ 10 % augmenterait les budgets de R&D des entreprises de 1,5 à 5,5.
Nouvelles orientations des politiques de recherche et d'innovation: l'exemple de la Région wallonne
Renforcer les interactions autour des pôles de compétence reconnus qui attirent les centres de recherche et les entreprises et mieux cibler les prêts vers ces pôles. Note : Les budgets de recherche de la Communauté française de Belgique (CF) ont été calculés en tenant compte du fait que 43 % des dotations de fonctionnement aux universités sont des frais de recherche et non des frais d'enseignement. Cependant, cette distribution est remise en question, car la part des dépenses réelles de recherche dans les subventions universitaires est estimée plus proche de 25.
Hors crédits de la Communauté française accordés aux institutions bruxelloises, on peut donc estimer que l'effort public de recherche en Wallonie, financé sur ressources propres, atteint près de 0,6% du PIB régional. En intégrant une partie de ces financements, on peut estimer l'effort public de recherche à 0,7% du PIB en Wallonie, ce qui reste inférieur à celui des pays voisins. Le réseau et la qualité reconnue des équipes de recherche sont dans cette perspective des atouts non négligeables.
Le tableau 9 liste les principaux acteurs de la recherche en Wallonie, hors entreprises et pouvoirs publics. De nouvelles orientations visant à renforcer les pôles d'expertise et l'impact des activités de recherche. Défis politiques à venir : quelques conclusions tirées de l'exemple de la Région wallonne.
Continuer à bâtir des réseaux de recherche en coordonnant les efforts de recherche fondamentale et les activités de recherche appliquée. Cette situation est-elle optimale compte tenu des capacités de financement du secteur privé et du risque associé à chaque type de recherche ? Permettre aux groupes de recherche d'atteindre des tailles critiques leur permettant d'accéder à des réseaux de recherche internationaux plus larges, favorisant ainsi les avantages comparatifs développés dans les régions et dans le pays.
IV Annexe
V Bibliographie
OECD, Guellec D. and Van Pottelsberghe B., 'The impact of public R&Dexpenditure on business R& D', STI working papers, 2000/4. OECD, Scarpetta S., 'OECDInformal workshop on the causes of economic growth 6-7 July, 2000: some data and preliminary results for OECD countries', Economics Department, July 2000. OECD, Scarpetta et al., 'Economic Groqth in theOECDarea: Recent trends at the collective and sectoral level', Economic Department's working papers n˚ 248, June 2000.
OESO, Schreyer P., ’The contibution of information and communication technology to output growth: a study of the G7 countries’, STI WORKING PAPER2000/2.
