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La séro-prophylaxie de la rougeole

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Academic year: 2017

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LA SGRO-PROPHYLAXIE

DE LA ROUGEOLEl

Par MM. CASSOUTE, MONTUS et RISS

La séro-prophylaxie de la rougeole a, depuis plus de trois ans, acquis droit de cité a l’hospice des Enfants assistés des Bouches-du-Rhône. Auparavant en effet, il était à peu près habitue1 de voir chaque annee, en hiver et au printemps principalement, une épidémie de rougeole se développer plusieurs mois durant parmi les enfants assistés ayant dépassé l’âge de 15 mois. En raison de la faible résistance bien connue de la plupart de ces enfants, il était impossible d’éviter une mortalité relativement élevée par broncho-pneumonies post-morbilleuses.

Depuis 3 ans, grâce à la séro-prophylaxie systématique des le premier cas constaté dans chaque groupe d’enfants, cette mortalité a pratique- ment disparu et il est desormais bien établi que la prophylaxie de la rougeole, pratiquée selon les regles magistralement énoncees et déter- minées par Charles Nicolle, puis par Debré et Joannon, doit être con- sidérée comme indispensable à mettre en aeuvre dans les établissements d’enfants assistes particulièrement vulnerables au virus morbilleux et

a ses conséquences. *

Les résultats globaux que nous avons obtenus en 1932 et 1933 ont fait l’objet d’une publication détaillée de notre part à la Société de Pédiatrie. Nos chiffres conilrmaient pleinement ceux qu’avangaient Debré et Joannon dans leur belle monographie. Nous avions, de plus, fait ressortir la remarquable résistance aux sur-infections des enfants rougeoleux séro-atténués laissés sans isolement en pleins foyers d’infec- tion broncho-pulmonaire.

Il nous a paru intéressant de rapporter quelques faits observes en 1934 au cours des deux épidémies de rougeole qui ont sévi à l’hospice des Enfants assistés, l’une au debut de l’été, l’autre au mois de décembre de la même année. A ces deux époques, de nombreux cas de rougeole se sont declares parmi les enfants places en dépot, c’est-a-dire non assistés, dont les dortoirs sont malheureusement voisins de ceux de nos enfants assistés. Bien entendu, nos faibles disponibilités en serum de convalescents nous obligent à réserver celui-ci aux seuls enfants assistés. Comme il fallait s’y attendre, l’épidémie se propagea des enfants en dép6t aux enfants assistés.

Chez ces derniers, le premier cas fut constaté le ler juin dans un groupe de 8 enfants de 2 à 3 ans, eleves en commun. Les 7 autres recevaient, le 8 juin, 5 CC. de sérum de convalescents chacun. Comme dans tous nos cas d’ailleurs, aucune r6action ni locale ni genérale.

1 Note présentée au Comit6 médica1 des Bouches-Du-RhBne, le ler mars 1935; Mmsaille Mtiicale, 439,

awil 6, 1936.

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[Octubre 1936 1 INFORMATION SANITAIRE 1013

Nous espérions ainsi avoir des rougeoles séro-atténuées, mais à notre regret, notre injection de sérum avait été trop précoce et avait abouti a une séro-prévention totale; d’autre part, la rougeole continuant à sévir dans l’établissement, nous eúmes une réinfection et, le 22 juin, l’un des 7 enfants premunis commencait une rougeole typique; ce dernier con- taminait à son tour trois nouveaux enfants sur les six resta&. Chacun d’eux fit aux alentours du 10 juillet une rougeole également typique et sans aucun caractère d’atténuation.

Nous fúmes plus heureux dans un autre groupe comporta& 10 enfants: 8 jours après le contage présumé, soit le 23 juin, ayant épuisé notre stock de sérum, nous injections 12 CC. de sang total d’adulte à nos 10 enfants de 2 à 3 ans; trois d’entre eux commencèrent le 2 juillet une rougeole nettement atténuée, les autres rien; mais les 10 et ll juillet, 4 de ces derniers commencaient à leur tour une rougeole non atténuée, résultat de la contamination tres probable par les trois premiers du même groupe. Deux enfants seulement de ce groupe échappaient à I’épidémie.

11 nous semble que de ces constations assei précises, nous pouvons déduire deux faits intéressants. D’une part, comme nous le pensions, le sang total d’adulte normal à dose sufhsante peut parfaitement sup- pléer le sérum de convalescents. D’autre part, que1 que soit le sérum employé, si les enfants ne sont pas deja en incubation au moment de l’injection, l’immunité passive que leur confère I’injection de sérum de convalescents ou de sang total d’adulte ne nous a pas paru durer plus de 4 ou 5 jours, contrairement à l’opinion émise par Debr6 et Joannon qui l’ont estimée à 15 ou 20 jours.

Enfin, lors de Ia 2” épidémie de l’année qui eut lieu en décembre et qui s’accompagna de formes aussi typiques que la premiere, nous avons pu noter que trois enfants qui avaient déja fait une rougeole en juillet, en firent une seconde en décembre, aussi typiques l’une que l’autre, malgré I’absence de constatation du signe de Kôplick, fait d’ailleurs assez banal vu sa fugacité. Mais ces trois enfants n’appartenaient pas au groupe de ceux dont la Premiere rougeole avait eté séro-atténuée. Ce fait nous a paru confn-mer nos observations des années antérieures, a savoir, que l’immunité conférée à un enfant par une rougeoIe sero- atténuée serait plus solide et plus durable que l’immunité que laisse chez le jeunes enfants une rougeole normaIe à caractère cependant beaucoup plus accuse.

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OFICINA SANITARIA PANAMERICANA [Octubre 19351

L’Hygiène dans les Piscines

L’auteur fait une étude d’ensemble de ce que doit être l’installstion et l’hygiène d’une piscine: L’ensemble de l’établissement doit se présenter de telle fapon qu’il soit impossible de pénétrer directement sur le trottoir bordant le bassin de nata- tion, de faFon $ éviter l’introduction dans la piscine de poussières extérieures et de boues dangereuses. Cheque cabine, comportant deux entrées, doit être pour- vue d’un dispositif pour douches et brossage au savon. Des W.-C. bien installés, doivent se trouver à proximité. Le bassin lui-m&me doit répondre $ diverses conditions: Largeur de 15 mètres (permettant à six nageurs de prendre la départ ensemble; Longueur de 33 m 33 (trois longueurs faisant un “cent mètres”); Pro- fondeur s’étageant de 0 m 90 à 4 mètres. Éclairage naturel au maximum, en évi- tant le comble vitré. La piscine doit être alimentée en air pur dont la tem- pérature doit être égale à 20 degrés, au moins dans le hall du bassin et à 25 degrés dans les douches et vestiaires. Le renouvellement de l’air doit être au moins de une fois le volume des locaux par heure. Veiller tout particulièrement à l’évacua- tion des buées. L’eau, réchauffee par un calorifère, doit être maintenue $ une température de 25 degrés. La pollution inévitable de cette eau pose les deux questions de son renouvellement et de son Bpuration. Théoriquement, pour &tre ’ efficace, le renouvellement de l’eau d’une piscine devrait être effectué au moins deux fois par jour et être accompagné d’un nettoyage à fond du bassin. Dans la pratique, en raison de l’impossibilité d’adopter ce rythme, on combine le renou- vellement de l’eau avec son épuration, sur la base de 100 à 150 metres cubes par heure. De temps a autre, la piscine est mise B sec et nettoyée avec de l’eau de Javel diluée (un litre d’eau de Javel à 10 degrés chlorométriques dans un volume d’eau). Pour conserver sa limpidité et permet’tre l’action ultérieure de l’anti- septique, l’eau doit être filtrée (filtres à sable avec ou sans pression, dont l’action peut être précédée d’une coagulation rapide au sulfate d’alumine (17 gr par metre cube). L’épuration consécutive se fait habituellement au chlore, soit sous la forme gazeuse, soit sous celles d’hypochlorites, de chlorure de chaux ou de chlora- mine. La chloration, pour être suffisante, doit être effectuée à la dose moyenne de 1 mgr de chlore libre par litre. Il ne faut pas perdre de vue que ces doses relativement élevées ne sont valables que si la filtration mécanique de l’eau est correctement effectuée et si les dépots sont régulièrement enlevés. Par ailleurs, la stérilisation qui détruit toutes les bactéries, ne suffit pas pour faire disparaître un certain nombre d’organismes animaux (protozoaires, larves de certaines mouches, etc.). La stérilisation des piscines ne saurait donc dispenser du renou- vellement complet et pbriodique de l’eau.

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