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La mise en valeur de l'art rupestre de la vallée du Côa

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LA MISE EN VALEUR pE L'ART RUPESTRE DE LA VALLÉE DU CÔA

João ZILHÃO.

by guides appropriately trained in archaeology and rock art studies. Visitar Centers were set up in restored tradi-tional houses located in lhe villages around lhe periphe-ry of lhe park. A museum of art and archaeology and associated research facilities, is to be established al lhe site of lhe now abandoned damo The universal importan-ce of lhe valley's cultural heritage and lhe landmark nature of lhe Portuguese govemment's decision to pre-serve it in spite of lhe huge financialloss involved have been widely acclaimed. As a result, lhe prehistoric rock art of lhe Côa was included in lhe World Heritage List in December 1998.

Résumé

L'art rupestre de Ia vallée du Côa aurait été com-plêtement submergé si Ia construction du grand barrage de Foz Côa, commencée en 1992, n'avait été abandonnée en 1995. L'art rupestre du Côa fut alors classé Monument National, et un parc archéologique d'environ 200 km2 créé dans Ia région. L'accês aux sites ouverts au public se réa-lise par groupes de huit personnes maximum, dans des voitures tout-terrain du parc sous Ia conduite de guides possédant une formation spécialisée en archéologie et art rupestre. Des centres de réception ont été aménagés dans des maisons traditionnelles restaurées, au sein de villages situés dans Ia périphériedu parco Un ~usée d'art et

d'ar-chéologie et des infrastructures de recherche associées

sont en cours de réalisation. La valeur universelle dlfpatri-moine culturel de Ia vallée du Côa et Ia nature exemplaire de Ia décision du gouvemement portugais en faveur de sa préservation, malgré I'énorme cofit financier, sont aujour-d'hui largement reconnues et ont favorisé I'inscription de I'art rupestre préhistorique du Côa sur Ia liste du Patrimoi-ne Mondial de I'UNESCO.

Keywords : rock art, palaeolithic, conservation, mana.

gement

Introduction

La découverte de I'art paléolithique de Ia vallée du Côa date de 1991 (pl. h.-t. I), quand fut découver-te Ia rache 1 de Canada do lIiferno (fig. I). Pourtant, ce n'est qu'en Novembre 1994, alors que plusieurs autres raches gravées avaient déjà été découvertes au même endroit, que son existence fut officielle-ment annoncée par les autorités responsables. Dans les semaines qui suivirent, une succession de nou-velles découvertes porta rapidement I'extension de Ia portion décorée de Ia vallée à plusieurs kilo-mêtres (Baptista et Gomes 1995 ; Rebanda 1995), Cependant, Ia construction par EDP (Electrici-dade de Portugal) d'un grand barrage, ~,elques cen-taines de mêtres seulement en aval deCw/ada do Inferno, avait déjà commencé. La poursuite des tra-vaux aurait provoqué I'ennoiement de Ia vallée et

Mots-clés : art rupestre, paléolithique, conservation, ges-tion

Abstract

The Côa valley rock art would have been complete-ly submerged if construction of the large Foz Côa dam, begun in 1992, had been allowed to continue. The dam project was halted in 1995 and a 2()() km2 archacological park was established in this area, which is now legally protected at lhe highest leveI as a National Monument. Public access to sclectcd sites is organizcd through four-wheel drive tours of groupsof cight pcople accompanied

Departamento de História.

:aculdade

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Vale do Côa) s'ouvrait au public au début du mois dI Aout 1996 (Zilhão 1998).

Figure J. Canada do Inferno, Foz Côa. Portu-gal ..relevé du décor de

la roche J. \, / ~

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Le monument

Dans Ia vallée du Côa et ses affluents, on connait à présent plus d'une vingtai-ne d'ensembles de roches gravées, distribuée sur une longueur d'environ 17 km (Zilhão 1997 ; Zilhão et ai. 1997 ; Baptista 1999). Dans Ia plupart des cas, il s'agit de panneaux décorés à l' époque paléolithique, ? quoique d'autres périodes

~ soient également bien

représentées. C'est le cas, en particulier, de l'âge du Fer, mais aussi du Néoli-thique, du Chalcolithique et des périodes historiques (J\\flle-J\J\e siecles).

, Des estimations basées

sur le nombre de panneaux déjà inventoriés, contenant des motifs paléolithiques, ( permettent de situer à plus

d' un miJlier le nombre de figures de cet âge. Les especes les plus représen-tées sont : l' aurochs, le che-vaI, le bouquetin et le cerro L'absence des espêces euro-sibériennes connues dans l' art pariétal de Ia région franco-cantabrique (renne, mammouth, rhinocéros lai-neux, bison) est tout à fait normale, étant à l'époque incQnnues au Sud de l'Ebre.

Les techniques

d'exé-, .cution comprennent : le

piquetage, I' incision fine, l'abrasion et le raclage, souvent associés. L'incision fine est surtout utilisée pour les figures de petite taille Gusqu'à 15-20 cm), tandis que Ia grande majo-rité des figures de taille moyenne ou grande (entre 50 cm et 2 m) présente des contours piquetés ou abrasés. Des restes de peinture rouge ont été identi-fiés dans les grands aurochs de l'ensembl~ de Faia, suggérant que, à l'origine, les représentátions paléo-lithiques de Ia vallée avaient été chromatiquement traitées. La découverte de restes de pigments (ocre rouge et jaune, manganese) dans les sites d'habitat identifiés dans Ia région depuis 1995 et contempo-raios de l'art rupestre corrobore cette hypothese.

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systématique ayant pour but l'établissement du contexte archéologique de I' art rupestre de Foz Côa (Zilhão et alo 1995 ; Aubry 1998). Riches en indus-trie lithique mais pauvres en restes organiques à cause de l'acidité des gols, ces sites ont livré des structures bien conservées, notamment des foyers. La datation TL de galets de quartz et de quartzite bnilés dans ces foyers a permis de confirmer de façon indépendante" Ia chronologie établie d'abord sur Ia base des caractéristiques techniques et typo-logiques des industries. L'étude des matiêres pre-miêres met en évidence I' existence de réseaux de contact, de circulation ou d'échange à três grande distance, comme le démontre Ia présence de. silex tertiaires dont Ies sources se situent à pios de 200 km, dans les régions littorales du Portugal.

Cet ensemble de faits permet de décrire Ia découverte de I' art de Ia Côa comme un événement scientifique majeur, dont les répercussions sont comparables à celles provoquées par Ia révélation d'Altarnira. Suiteaux découvertes de moindres dimen-sions faites depuis 1981 au Portugal, en Espagne et en France, I' art du Côa, de par l'ampleur et Ia richesse iconographique du site, vint démontrer que l'art paléolithique de plein air n'était pas une exception. Au contraire, le fait qu' il se soit préservé seulement sous abri dans les régions situées au Nord des Pyré-nées est probablement expliqué par des facteurs géologiques, climatiques et taphonomiques. Comme c'est la'norme chez les chasseurs-cueilleurs étudiés par l'ethnographie, il est vraisemblable que l'art paléolithique a représentéun systême de trans-mission d'information marquant les territoires humains de façon ubiquiste et donnant une dimen-sion symbolique aux paysages d'autrefois. Contre les interprétations réductrices ou univoques basées sur une nature souterraine prétendue exclusive, les découvertes du Côa couronnent une révolution copemicienne dans notre visiori d'un phénomêne complexe, à significations concrêtes multiples concemant les domaines économique, social, idéo-logique ou psychoidéo-logique.

La protection légale

Les différentes actions entreprises depuis 1996 pour Ia mise en place du PA VC ont été encadrées par plusieurs décrets législatifs. Parmi les plus importants citons :

-Ia Résoluti<;>n du Conseil des Ministres n° 4/96, publiée dans le Diário da República du 17 Jan-vier, qui ?rdonne Ia suspensiof:! d~t.:travaux de constructlon du barrage ;

-Ia Résolutiondu Conseil desMinistresn° 42/96, publiée dans le Diário da República du 16 Avril. qui crée le programme PROCOA, pour Ia promotion de I'investissement régional dans le tourisme culturel autour du patrimoine histo-D'un point de vue stylistique, l'art

paléoli-thique du Côa, surtout en ce qui concerne les grandes figures piquetées, présente une caractéris-tique particuliere, rare ou inconnue dans I' art pariétal franco-cantabrique. EIIe consiste en Ia juxta-position, sur le même corps, de deux ou trais têtes dans le but de transmettre une idée de mouvement. 11 s'agit le plus fréquemment, de têtes s'inclinant vers le bas, dans des scenes d'accoupIement ou d'abreuvage, formule qui a été principalement appliquée à des représentations de chevaux, mais également à des aurochs. Dans d'autres cas, l'ani-mal (bouquetin, aurochs et cerf) tourne Ia tête pour regarder en arriere.

Les sites .1es plus importants (Penascosa et Quinta da Barca, situés face à face de part et d'autre de Ia riviere, et Canada do hiferno) correspondent à des concentrations de gravures situées sur les aftleurements rocheux qui entourent les meilIeures plages de Ia vallée. Ceci porte à croire qu'il s'agit Ià d'un art décorant des aires d'habitation,même si les dépôts de fond de vallée préservés dans ces sites ne contiennent' pas de vestiges archéologiques de Ia mên:te époque. Les travaux géologiques entrepris à Penascosa indiquent que cette absence est due à l'érosion fini-pléistocene, puisque Ia base de Ia séquence fluviatile y a été datée des environs de 6000 BP. En revanche, dês que ies conditions géo-logiques ont permis Ia conservation de dépôts pléis-tocenes en situation similaire, comme à Fariseu, on constate Ia présence de panneaux richement décorés (trouvés en décembre 1999) enfouis dans une

séquence sédimentaire contenant des couches du

Gravettien et du Solutréen (pl. h.-t. I et li).

Certaines figures de três grande taiIIe, qui font presque 2 m de longueur, comme les trais aurochs situés juste en aval de l'embouchure de Ia riviere de Piscas, ne sont certainement pas en rapport ,avec I'habitat. Vu le fort pendage du versant et Ia hauteur des parois gravées, ces figures ne pouvaient être vues que de loin, ce qui suggere une fonction de signalisation ou de marquage de territoire, dont Ia signification exacte naus échappe. Cette hypothese est renforcée par leur emplacement, à I' entrée du canyon terminal du Côa avant sa confluence avec le Douro, 5 km en aval.

Les nombreuses figures au trait fin qui se répartissent du haut en bas des versants, spéciale-ment dans les ensembles situés sur le Douro, aux abords de Ia confluence, témoignent de comporte-ments maios publics. Par ailleurs. leur style indique pour Ia plupart un âge magdalénien, tandis que Ia majorité des grandes figures piquetées semblent avoir été exécutée pendant te Gravettien et le Solu-tréen.

Ces trais périodes sont hien représentées dans les naI11breux sites d'habitat de Ia région, décou-verts dans le cadre d'un programme de prospection

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20 ART PALtOI À I..AIR LlBRE

ce plan a été complétée durant I' été 2000. La dis-cussion publique du plan, I'introduclion des correc-tions qui en découlenl, el Ia recherche d'un consensus politique pour son application entre les déparlements du gouvernement central elles autori-lés locales, constitueront les étapes suivantes, avant une approbation finale sous forme de loi.

L'organisation des visites

La définítion de Ia stratégie suivie pour Ia créa-tion du PAVC s'est inspirée de I'expérience d'autres régions ou un tourisme concernant I'art rupestre et I' archéologie paléolithique s' est développé avec succes. Par exemple aux Eyzies (Périgord, France) ou à Altamira-SantiIlana deI Mar (Cantabrie, Espagne). 11 ressort de ces expériences qu'un tel to\lrisme l:ulturel :

-ne peut exister de façon rationnelle et soutenue que comme un complément des activités éco-nomiques traditionnelles ;

-constitue un processus à long terme dépendant dans une fort~ mesure de I'initiative locale et non d'interventions "miraculeuses" du pouvoir central;

-vise l'ensemble de Ia région comme pôle d'at-traction, fiche en paysageset monuments histo-fiques et archéologiques divers qui conduisent le visiteur à prolonger son séjour.

Le systeme de gestion des visites des ensembles d'art rupestre (fig. 2) est basé sur ces constats (Zilhão 1998). Trois sites se distinguent par leurs dimensions, Ia qualité des figures et Ia grandeur du paysage qui les encadre : Canada do hzferno, Ribeira de Piscas et Penascosa-Quinta da Barca (pl. h.-t. 111). Pour cette raison, ces trais sites ont été ouverts à Ia visite publique. La décision de créer un parc archéologique implique que les gravures

doi-vent être maintenues dans le contexte qui leur

donne leur signification, à savoir, Ia vallée en tant que monumento En conséquence, les interventions de mise en valeur sur ces trais sites ont été réduites au minimum. À Penascosa, par exemple, on a tout simplement adapté un vieux corral abandonné à Ia fonction d'abri pour les gardiens mobilisés sur place 24 heures sur 24, et leso semiers parcourus par les visiteurs ontété aménagés ou restaurés.

Les gravures sont exécutées sur des parois

rocheuses verticales généralement orientées nord-sud, c'est-à-dire, exposées à I'est sur Ia rive gauche et à I'ouest sur Ia rive droite de Ia vallée. En consé-quence, Ia visibilité des gravures varie de façon considérable au coW"s de Ia joumée. A Perzpscosa par exemple, les gravures sont à I' ombre ire matin. Par ailleurs, Ia patine des traits et les nombreuses superpositions rendent souvent difficile une lecture immédiate des motifs. En conséquence, I' acces du public à ces sites ne peut être envisagée que sous forme de visites guidées ayant lieu exclusivement fique et archéologique, axe stratégiq~e pour le

développement économique des municipalités limitrophes ;

-le décret-Ioi n° 117/97, publié dans le Diário da República du 14 Mai, crée l'IPA (ln.v/iluIO Por-tuguês de Arqueologia), direction;.générale du Ministere de Ia Culture responsable de Ia ges-tion du patrimoine archéologique nages-tional, et le PAYC, direction de services de l'IPA possédant

son propre cadre de personnel et de

compé-tences spéciftques ;

-le décret-loi n° 32/97, publié dans le Diário da República du 2 Juillet, classe Monument Natio-nal I'ensemble des Sítios Arqueológicos no Vale do Rio Côa ;

-Ie décret-Ioi n° 50/99, publié dans le Diário da República du 16 Février, soumet à.l' approba-tiDo préa1able de l'IPA toute modification signi-ficative du paysage et de l'usage des sais dans l' aire du Parco

L' édifice de protection juridique de I' art rupestre du Côa a été couronné par son inscription sur Ia liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO. La candidature avait été présentée par le gouveme-ment portugais le 24 Juin 1997 et approuvée par le Comité du Patrimoine Mondial lors de sa réunion de Kyoto, le 2 Décembre 1998, sur Ia base des cri-teres suivants:

-Cri tere i : l'art rupestre du Paléolilhique supé-rieur de Ia vallée du Côa est une illustration exceptionnelle de l'épanouissement soudain du génie créateul; à l'aube du développement

cul-tu rei de,l'homme.

-Cri tere iii : l'art rupestre de ia vallée du Côa mel en iumiere, de maniere tout à Jait excep-tionnelle, Ia vie sociale, économique et spiri-tuelle du premier ancêtre de i'humanité. ';' La consoIidation du processus de protection p~se dorénavant, premierement, par l'achat par l'Etat des terrains qui ont fait I'objet des mesures de cIassement et, deuxiemement, par Ia définition d'un Plan d' Agencement de Ia totalité du territoire affec-té au Parc, dont le périmetre est de 86,5 km et la sur-face de 208 km2. Selon Ies termes de Ia loi portugaise, ce plan devra étabIir Ies Dormes qui per-mettront Ia poursuite simuItanée et compatible de pIusieurs objectifs économiques, cuItureIs et envi-ronnementaux :

-Ia conservation à Iong terme des raches gravées ; -Ia visite publique des sites Ies plus

représenta-tifs et Ies plus accessibles ;

-le maintien des activités agricoIes

tradition-nelIes qui ont créé le paysage encadrant les

sites d'art rupestre ;

-le respect des habitats d'un certain fiambre d'especes protégées, notamment Ies rapaces, qui nidifient dans Ia vallée.

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matisées.

C'est à partir de ces centres que partent les voi-lUTes tout-terrain du PAVC qui transportent les groupes de visiteurs et leurs guides. En raison des distances à parcourir, de l'horaire de travail des guides et de Ia nécessité de limiter Ia visite de chaque site à un seul groupe, le nombre de per-sonDes que le parc peut recevoir par jour se situe entre 150 et 200, compte tenu des variations saison-nieres liées à I' augrnentation de Ia durée du jour en été. Cette limitation est compensée par Ia mise en place d'un systeme d~ réservation obligatoire pour les excursions et 1e's groupes scolaires.

En novembre 1997, un musée de site a été inau-guré à Ia Quinta da Ervamoira. Bien qu'il s'agisse d'un établissement privé, ce musée est intégré dans les circuits du parco Le passé romain de Ia vallée, sou histoire agricole récente et I' ethnographie de Ia région y sont présentés. Le public peut également y acheter les produits de haute qualité de Ia propriété, notamment ses célebres vins.

Le début des travaux de construction du futur musée du parc est prévv pour 2001. li occupera I' emplacement initialement prévu pour le barrage, sur Ia Tive gauche du Côa. Simultanément, des tra-vau x hydrauliques permettront dç remettre Ia rivie-re à sou niveau original sur une longueur d'environ 1500 m. En effet, depuis 1983, date de laconstruc-tion du barrage de Pocinho sur le Douro, à quelques kilometres eu. aval de sa confluence avec le Côa, Ia partie terminale de Ia vallée est inondée sous une dizaine de metres d'eau. Ceci a provoqué Ia

sub-mersion de nombreux panneaux gravés du site de

Canada do Inferno, qui pourr()nt dês lors être visi-lés par le public, constituant ainsi une extension, à I' ror libre, du Musée.

Figure 2. Schéma d'organisation des visites des princi-paux sites d'art rupestre et des infrastructures du Parc Archéologique de Ia vallée du Côo, Portugal (les dates d'inauguration sont indiquées e~tres parenthese~{:

Le poblic do Parc

Depuis son ouverture officielle i1 y a quatre ans, 1e fiambre de visiteurs annuels du PAVC a été relativement constant : de 20 000 à 25 000 personnés. Une enquête sociologique entreprise par une équipe de l'ISCTE (Instituto Superior de Ciências do Tra-balho e da Empresa, Université de Lisbonne) a per-rnis de caractériser le public adulte qui visite le parc en été. II s'agit dans Ia majorité des cas de per-sonnes possédant une formation de niveau supé-rieur. 45% d'entre elles disposent d'un diplôme universitaire et 14% ont fréquenté l'Université sans achever leurs études. Ceci explique certainement le fait qu' environ 70% -des personnes soumises à l'en-quête étai~~t capa~l~ d'identi!i~r 'wrrectem,en.t, avant Ia VIsIte, la perlode archeologlque (Paleoll-thique supérieur) à laquelle appartiennent les gra-vures. Par ailleurs, se sont majoritairement des personnes ayant l'habitude de visiter des monuments historiques et archéologiques. 73% d'entre clles ont déclaré avoir déjà yisité des sites archéologiques, aux heures de meilleure visibilité, par petits groupes

de huit personnes. Les guides ont été recrutés au sein de Ia jeunesse régionale. Ils ont fait I' objet d'une formation spécialisée qui leur permet d'aider le visiteur à découvrir par lui-même les gravures et de lui fournir I' information nécessaire à Ia compré-hension de I' art rupestre du Côa. De plus, le guide tient à Ia disposition de chaque visiteur des fiches explicatives servant de supports graphiques pour Ia lecture et l'interprétation des figures.

Des centres de réception, situés à Ia périphérie du Parc, permettent l'accueil des visiteurs. Ils se situent à Castelo Melhor pour Ia visite de Penasco-.ça, à Muxagata pour Ia visite de Ribeira de Pi.\'co.\', ctà Vila Nova de Foz Côa, siege du PAVC, pour Ia visite de Canada do Inferno. Ces centres possedent toutes les infrastructures et installations nécessaires : billetterie, documentation, souvenirs, rafraíchisse-ments, sanitaires, etc. En outre, lesvisiteurs peuvent y trou"cr dcs rcnscignements sur Ia valléc et son art, sous forme d'expositions ou de présentations

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infor-22 ARl Al.fc THIQUE A 1.'AIR

généralement des ruines romaines, et 56% ontdécla-ré avoir visité une quarantaine de monuments dans les trais années antérieures. Enfin, dans 98% des cas, ce public se déclare "satisfait" de Ia visite du PAYC, et 64% "três satisfait".

Une étude de marché commandée par les pro-moteurs du PAYC a également permis d'obtenir des renseignements concernant I'opinion publique vis-à-vis du parc archéologique et de l'abandon du pro-jet de barrage. Cette étude, réalisée au Portugal et en Espagne par I' entreprise Sigma 2 en Octobre 1997, a permis de conclure que 97% des portugais et 17% des espagnols étaient au courant de l'exis-tence de I' art rupestre du Côa'. Ces pourcentages s'élevaient à 100% au Portugal et à 41% en Espagne dans .)es écoles secondaires. 43% des portugais se déclaraient "totalement d'accord" avec Ia décision d'abandonner Ia construction du barrage, 46% "par-tiellement d'accord", et seulement 11% "totalement en désaccord". La découverte de I'ar! rupestre du Côa constituait un motif de "grande fierté" pour 70% des portugais, 26% manifestant "une certaine fierté".

Ces demier chiffres sont d'autant plus significa-tifs que Ia controverse politique de 1995 avait

torte-mcn,t divisé Ia population pol1ugaise. Bien qu'au début, les enquêtes d'opinion indiquaient une majo-filé (55% contre 30% au mais de Juin) en faveur de I'arrêt des travaux, Ia confusion causée par Ia divul~ gation d'études pseudo-scientifiques mettant en cause I'âge de l'aI1 paléolithique du Côa provoquait une érosion de cette majorité. En janvier 1996, soit arfeS que le gouvernement eut décidé de présen'er f'aI1 du Côa et de créer le PAVC, 28% d'avis favo-rables à cette décision étaient recueillis, contre 39% d'avis contraires, Ie taux d'indécis passant de 15% en Juin 1995 à 33% sept mais pIus tardo

Apres quatre années de fonctionnement,1e PAVC se trouve aujourd'hui dans une phase de consoIidation et se prépare au saut qualitatif que représentera I'ou-verture, prévue pour Ia fin 2003, du Musée de Cana-da do flifemo. À pal1ir de ce moment, Ia capacité d'accueil du parc passera des 30000 visiteurs annueIs actueIs à 200 000 ou 300 000. Ceci permettra aux acteurs Iocaux d'entreprendre des investissements au niveau des infrastructures touristiques nécessaires au maintien de ce flux et permettra à I'aI1 du Côa de jouer pleinement son rôIe au sein de l'économie régionaIe.

Bibliographie

rado nos termos da resolução do Conselho de Minis-tros n° 4/96, de 17 de Janeiro, Lisboa, Ministério da Cultura.

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Figure  J.  Canada  do Inferno,  Foz  Côa.   Portu-gal  ..relevé  du  décor  de
Figure  2.  Schéma d'organisation  des visites des princi- princi-paux  sites d'art  rupestre et des infrastructures  du  Parc Archéologique  de Ia  vallée  du  Côo, Portugal  (les dates d'inauguration  sont indiquées e~tres parenthese~{:

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