-Résumé
L'objective de ce travail est d'explorer
la
thématique dela
mise en valeur du patrimoine architectural hérité del'indusüie
deIa
soieen
se basent surI'histoire
des techniques,la
gestion et la valorisation du patrimoine industriel. C'est à partir de l'étude de deux fabriques à
soie en Europe : le Filntoio
di
Caraglio en Italie (date de construction:
1676-1678) et le Real Filntório de Chacim au Portugal (date de construction : 1788) que sont discutées les sratégiesemployées pour la conservation/restauration de ces deux cas, basées sur leur histoire et sur les contextes actuels.
Ix
Filatoiodi
Caraglio est une des soieries plus anciennes de l'Europeet
était caractérisée par une technique du
moulin alla
piemontese pablié dans l'Encyclopédiecome une des meilleures inventions. Dans le cas du Real Filatório de Chacim, on constate que I'introduction de ce
type
demoulin par
des techniciensitaliens
a
constituéun
ffansferttechnique entre les deux pays.
Mots-clés : Patrimoine industriel, soie, réhabilitation architecturale
Abstract
The purpose of this research is to examine the eúancement of architectural heritage
iúerited
from the silk
indus§,
focusing on technical history, and the management and valorizationof
indusrial
heritage. Conservation/restoration süategies are discussedby
analyzing solutions proposedin
two Europeansilk mills:
the Filatoiodi
Caraglio,in Italy
(date of construction: 1676-1678) and the Real Filatório de Chacim, in Portugal (date of construction: 1788), taking into consideration ttreir histories and current context.While
the former is oneof
üre oldest Europeansilk
mills,
employing fhealla
piemontese technique,which
was praisedby
ttre Encyclopédie, the latter was set up by Italian technicians, establishing a technology transferbetween the two countries.
K.ywords: Industriat Heritage, silk, architectural reuse
UNIVE,RSIDADE, DE
ÉVORA
T
TI
PARIS1
MASTER ERASMUS MUNDUS
ÍEC Hr{rquEs, PÂÍlRtüotilE. TEfiBITOIfif § OE I' lN DUStRl E
UxtvensmÀ oucu Sruot t,I PADO\'Â
Education and Culture DG
I
I
I
MARII{A
MARTIN
BARBOSA
Orientador(es)
/
Directrice:
ANA
CARDOSODE MATOS
Co-Orientador(es) / Co-Directeur(s) :
GIOVANNI LUIGI FONTANA
Master Erasmus Mundus TPTI: Techniques, Patrimoines, Territoires de
I'Industrie
: Histoire, Valorisation, DidactiqueMestrado em Gestão
e
Valorização doPatrimónio Histórico
eCultural
Évora, Juin 2010 Évora, Junho de 2010 UE
t79
***
**
**
****í
I
Histoire
etprojet
ilans
la
valorisati,on
du
patrimoine
de la soie.
k
Filatoio
di Caraglio
(Coni,
Italie) etle
Real
Filatório
de
Chacim
(Trás'os'
Montes, Portugal).
UNIvERSIDADE
DE
ÉVORA
T
ffi
TI
MASTER ERASMUS MUNDUS
TECHNIQUES. PATRIMO 1Í{E, TERRITOIRES DE L' !fi DUSTRIE
Histoire
etprojet
dans
la
valorisation
du
patrimoine
de la
soie.
I*
Filatoio di
Caraglio (Coni,
Italie)
et le Real
Filatório
de
Chacim
(Trds-os-Montes, Portugal).
MARINA
MARTIN
BARBOSA
Orientador(es) / Maitre(s):
ANA
CARDOSO DEMATOS
Co-Orientador(es) / Co-Directeur(s):
GIOVANNI LUIGI
FONTANA
"ffii
Master Erasmus Mundus TPTI: Techniques, Patrimoines, Territoires de
l'Industrie
: Histoire, Valorisation, Didactique4Y1
l
oV
Mestrado em Gestdo e Valorização do
Património Histórico
eCultural
(letitre
dumaster
en
portugais doit être
mis enitalique
et avec unautre
typed'écriture)
Évora,
Juin
2OIOrrIsToRH
E PROJETO
NA VALORTZAÇÃO
DO
PATRTMOMO DA
SEDA.
o
FILATOIO
DI
CARAGLTO
(CLINEO,TTALIA)
E O
REAL
FILATORIO DE
crraclM
(TRAs-os-MoNTES, PORTUGAL)
Resumo
O
objetivo
deste trabalhoé
explorar a temática da valorizaçãodo patrimônio
arquitetônico,herdado
pela indústria
da
seda, baseando-sena
história das
técnicas,
na
gestiÍo
e
na valorização do patrimônioindustriú.É
apartir
do estudo de duas fábricas de seda na Europa: oFilatoio
di
Caraglio emItiflia
(data de construção: 1676-1678) e o RealFilatório
de Chacim em Portugal (data de construção: 1788) que serão discutidas as estratégias encontradÍs para aconservação/restauração dos dois casos em questão, com base em suas histórias e contextos atuais. O
Filatoio
di
Caraglio é uma das fábricas de seda mais antigas da Europa tendo comotécnica
o moiúo
alla
piemonteseplbltcado na
Encyclopédtecomo uma
das
melhores invenções.No
caso do RealFilatório
de Chacim, constata-se que a introdução deste moinho por meio de técnicos italianos constituiu uma transferência tecnológica entre os dois países.CIMEI§T
Je
voudrais
tout
d'bord
remercier
les
responsablesdu
Master
TPTI:
Professeur Anne-Françoise Garçon, ProfesseurAna
Cardoso de Matos et ProfesseurGiovanni
Luigi
Fontana pourl'initiative
de ce master et leurs efforts qui nous ont permisd'avoir
une formation soüde pendant le déroulement de notre séjour d'études dans les trois universités du consortium.Ensuite
à
tous ce
qú
ont
collaboré directement dans
l'élaboration de ce
mémoire,
en particulierle
Professeur PatriziaChierici
deI'Université
deTurin qui
m'a
témoigné toujours sadisponibilité
et extraordinaire compétence, àl'Architecte
Aurelio
Toselli
et auDr.
Flavio
Crippa, professionnels
qui m'ont
donnéun
appui pour que ma recherche enItalie
se déroule dans de bonnes conditions.Également,
je
porte mes
sincêres remercimentsà
Cristina Correia
du office
tourisme
de Macedo de Cavaleiros et le Sr.Mario,
quim'ont
accompagné pour les ruines de Chacim, ainsi que le Professeur Lopes Cordeiro quim'a
donné les informations nécessaires pour ma visite àChacim et
m'a
encouragé dans l'élaboration de cette étude.A
mon professeur référent Ana Cardoso de Matos pour son expérience et sadisponibilité
dans nos rendez-vous detravail
et à mon Co-référent Professeur GiovanniLuigi
Fontana pourleur
attention et compétence.
Ainsi
qu'à
tous les professeursqui ont
su avec passion et professionnalisme transmettreleur
expérience académique-professionnelle et nous ont
incité
à poursuiwe ce beau champ qu'est le patrimoine culturel.Aux
secrétariats duTPTI,
Helena Espadaneira, Raffaella Masê et Evelyne Berrebi pour leur amitié et leurs efforts dans I'organisation du master.Aux
Patrimunduset
aux
amis rencontrés pendantmon
parcours Paris-Évora-Padoue, pour tous les exchanges d'expériences, cultures et philosophies - et spécialement ceux avec quij'ai
passé mon dernier semestre.
A
mes amis du Brésil pour leur sincêre amitié et leur compréhension pendant mon absence.Je ne saurais terminer cette
liste
sansun mot
àI'endroit
de mafamille pour
sa conÍiance et son soutien durant tous les différents moments de ma vie. Chêre famille,je
vous en remercie !RESUMO
tr
REMERCTMENTSLISTE
DESILLUSTRATIONS
ETTABLEATIX
ABREVTATIONS...
INTRODUCTION
m
VI
VII
I
5CHAPITRE
I
«LA
DECOTIVERTE DE
LA
SOIE ET
SON
INSERTION EN
ITALIE
ET AU PORTUGAL
»...t4
1.
LA
GENESE DEL'INDUSTRIE
DELA
SOIE EN EUROPE...l5
2.
LE
PROCESSUSD'OBTENTION DU
FIL
DE
SOIE...t7
2.1.
LesaNouarres
DU vER A sorE ET LA cRÉATroND'trIsTrurs
DE REcHERcIIE...l8
3.
L'OUVERTURE
DES ROUTES DELA
SOIE ....3.1.
Le
nsȃcouvERTE DE LARoure
DE r-A Sore .4.
PANORAMA CÉUÉNAI-
SURL'INDUSTRIE
DELA
SOIEEN
ITALIE
...265.
PANORAMA GENERAL
SURL'INDUSTRIE
DELA
SOIEAU
PORTUGAL...30
CIIAPITRE
II
«HISTOIRE ET
SATIVEGARDE
DU PATRIMOINE
IITIDUSTRIEL
:LE
FILATOIO
DI CARAGLIO ET LE REAL
f,'ILAToRIo
DE
CHACIM
»...371.
APPROCTIECÉNERAI-E
SURL'HISTOIRE
DEL'MALIE
2t
24
38
2.
LA
PRODUCTION
DE
SOIE
AU
PÉVTOXT
ENTRE
LE
XVtre
ET
XVIIIe
.SIF.CT,F-
4t
2.1.
CanecrÉnrsrleltEs
D'uNE ARcHTTECTT.JRE DE <( SrsrEMA Dr FABBRTcA » ... ...432.2.
Ln Ftr-aroro prCanecrJo
: UNE FABRTeT.JE EN FoRME DErAT-erS 473.
APPROCIIE CÉNENEI-B
SURL'HISTOIRE DU
PORTUGAL...
...544.
CHACM
ET
SATRADMION
DANS
LA
PRODUCTION
DESOIE
...584.1. [.r
REAL
Ftr-nronro
DE
Cnacna:
HIsrorRE D'trN
Nor.rvEAUsysrÊrvre
DEPRODUCTION... 61
4.2.
CoNsrer
suR L'MPoRTANCE pATRIMoNTALE ou RSAL Ftr-eronro os CHActrvÍ...685.
T,ÉvoTUTIoN
TECHMQUE
DES
MoULINS
À
SoIE
EN mALIE ET
SoN
70
iv
CHAPITRE
III
«PROJET
ET
VALORISATION DU PATRIMOIIYE INDUSTRIEL
:PRATIQUES ET
SUGGESTIONS
»... 761.
REMARQUES GÉNERALESÀ
PNOPOSDU
PATRMOINE
CULTUREL
...771.1.
PATRMOINE
ETARCHEOLOGIE INDUSTRIELLE.
801.2.
Cnrrrnrs
DE
sÉIECTIoN
DEs
BrENs
cr.rLTLrRErJrNDUsrRrEIs
ET
sAPATRIMONIALISATION... 83
1.3.
AncgÉot-ocm
ET
HIsToIREDANs LEs uÉrHopor,ocms D'D.rrgRvrxrroN
DUPATRIMOINE INDUSTRIEL ... 85
2.
LE
PROCESSUS DEPATRMONIALISATION
DU
FILATOIO DI
CARAGLIO...88
2.2.
MÉrnoool-ocrc
D'nrtERvENfloN:
AppRocHEsancnÉorocreuE,
ARcHrrEcruRALEETHTSTORTQUE ... 95
3
NVTERÊT
PATRMONIAL
ET
POTE}.iTIALTÉS
DU
REAL
FILATÓRIO
DE
CHACIM
1003.1.
Lrs
nunms
ou
Rner F[-arónro:
DESCRIprroN,Émt
DE coNsERvATIoN ET LEsnÉswrers
DEFoLTTLLES 1023.2.
Mrse rN vALEUR DEs RUTNES ... 1094.
ANALYSE
SUR
LES
DEITX
CAS DE PATRMONIALISATION:
CRITIQI.]ES ET
SUGGESTION...
It2
RELATION
DESANNDGS..
VI
TABLEA
Figure 1: Plans de
l'état
actuel des ruinesFigure 2:Constatation de
l'état
de ruine du mur Ouest Figure 3: Constatation del'état
de ruine du mur Est...Figure 4: Constataúon de
l'état
de ruine du murNord
Figure 5: Constatation del'état
denrine du mur Sud
TM
Tableau 1:
ks
<<torcitoi
circolari
tdraulici
» enItalie
dans lafin
duXVtre
et début duXVItre
siêc1e...
...28Tableau 2: l-es <<
torcitot
circolai
idraulici
» enItalie
à lafin
duXVItre
siêcle ...28Tableau 3: Rélation des personnes employées dans
I'industrie
de la soie à Tràs-os-Montes en1796
...
...&
103
IM
tu
REYIATIONS
-ADSI
- Associazione Dimore Storiche Italiane-CeSaC - Centro Sperimentale per le
Arti
Contemporane-CeSAC
-
Centro Sperimentale per leArti
Contemporane (Caraglio-
Cuneo)-CILAC
-
Comitéd'information
et de liaison pour l'archéologie,l'étude
etla
mise en valeur du patrimoine industriel-ICOMOS
- International Council on Monuments and Sites-INTERREG
- Programme de coopération territoriale européénne-IPPAR
- Instituto Pornrguês do Património Arquitectónico-MiBAC
- Ministero peri
BeniCulturali
edAbientali
-TICCIH
- The International Committeefor
the Conservaúon of the Industrial Heritage -UIYESCO - United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization[NTRODUCTTOf{
The goal
of
this work
is to
explore and
outline the
value
of
the
silk
indus§
heritage. Management and restoration/rehabilitationof
the buildingswill
be broughtinto
focus,mainly
through
the
analysisof
the
technical
skills,
managementand evaluation
of
the
historic, cultural and industrial heritage.Thus
in
thiswork
I
will
examinetwo
buildings relatedto
silk
productionin
Europe:Filatoio
di
Caraglio,Italy
(dateof
construcúon: 1676-1678) and RealFilatório
de Chacim, Portugal (dateof
construction: 1788). There aretwo
main issues to consider: on the one handFilatoio
di
Caragüoof
Piedmont is one of the most ancient silk-weavingmills
in
Europe; on the other hand, accordingto
several authors,introduction
of
the
silk-weaving
mill in
Chacim
is
an evidenceof
the
Piedmontindus§
influence,
which
indicatesthe
technological
exchange betweentwo
countries.Both
cases were thoroughly examinedby
teamsof
archaeologists, architects, historians, etc., and these resultswill
serve as a groundfor
the evaluationof
thesetwo
projects,taking into
account the aspects
of
management and museumificationof
the industrial heritage, aswell
as main approachesof
assessment and proliferationof
this coÍnmon heritage.As we
can see careful evaluationof
the architecture canplay
a leadingrole
in
the research,where
several projectsimply
different
potentials.The
research relatedto
the
rehabilitationpotential
of
theindustrial buildings
should be basedon
careful considerationof
the present conditionsof
the place and on the intervention feasibility.This
appraisal allows to coordinatedifferent fields
aspects,along
with
those
that
bear
relation
to
history
urbanism,
nafiire, management,moreover
it
also
empowers
us
to
analyse
and
compare
other
necessary approaches to the project.This
appraisal allows coordinating different frelds aspects, alongwith
those that bear relationto history
urbanism and nature, management, moreoverit
also empowers usto
analyse and compaÍe other necessary approachesto
the project. Consequently the goalof
this work is to
study
andto
understand essential methodsof
the industrial
heritage evaluation, essentially through understanding of the architecture asof
a material proof to be assessed.L
objectif
de cetravail
estd'explorer
la thématique de la mise en valeur du patrimoine héritépar l'industrie de
la
soie,
à partir de l'étude de
gestion
et
restauration/réhabilitation desbâtiments, en se basant sur
I'histoire
des techniques,la
gestion et valorisation du patrimoine historique et culnuelle et celle du patrimoine industrielle.Deux bâtiments liés à la logique de la fabrication du
fil
de soie en Europe seront abordés : leFilatoio di
Caraglio enItalie
(date de consúuction: 1676-1678) et le ReatFilatório
de Chacim au Portugal (date de construction: 1788),voir
ANNEXE
0.
Il
s'agitd'une
analyse dela
mise en valeur des deux cas : d'une part leFilatoio
di
Caragüo au Piémont est une des soieries les plus anciennes del'Europe
; d'autre part on constate que I'introduction dumoulin
à soie rondà
Chacim
consÚtuepour
quelques auteursune
influence
de
la
fabrication
à la
maniàre piémontaise, ce qui démontre un transfert de technique entre les deux pays.Irs
deux cas en question ont êtê valorisés etont
doncinvolucré
uneeqúpe
d'archéologues, architectes, historiens, etc.A
partir
de cette constatation une analyse de valorisation de cesdeux projets sera faite, en tenant compte des aspects de gestion et muséification du patrimoine industriel, des stratégies de la mise en valeur et de la diffrrsion de ce patrimoine.
En
conséquencela
mise en valeur de l'architecture peutjouer
unrôle
en tânt que vecteur de signes dans le cadre de Ia recherche, impüquant de nombreux projets à des transformations de fonctions. L'étude du potentiel de la réhabilitation des bâtiments industrielsdoit
être basée sur I'analyse de l'état actuel deI'endroit
et de la faisabilité de I'intervention. La considération auxdifférentes échelles
de
conception
permet
la
coordination
des
différentes
perspectives disciplinaires:
I'histoire, l'urbanisme,
la
gestion
de
I'environnement,
et
pennet
aussi d'analyser et de comparer les différentes possibilités nécessaires pour le projet.Ce
travail
aura ainsi cornmebut
de rechercher à comprendre les bonnes pratiques pour unemise en valeur du
patrimoine
industriel, en
se
basantsurtout
sur
I'architecture
co[lme
Objectif
général
L'objectif
gén&al de cetúe étude est d'observercorlment
I'industrie de la soie, du point dewe
du patrimoine industriel, a laissé des témoignages dansle
domaine technique,patrimonial
et social à travers des éléments comme par exemple l'architecture.Il
estbien
entendu quele
développement économique de plusieursvilles
en
Europe s'est effectué en raison de I'ouverture commerciale du marché dela
soie,qui
a établi plus qu'unerelation entre l'Orient-Occident,
créant
un
réseau
européencommercial
ainsi que
destransfeÍs techniques, surtout dans le cas d'étude, entre
I'Italie
et le Portugal.Objectif spécifiqae
L'objectif
spécifique est de comprendre les interventions faites pour la mise en valeur de deux fabriques à soie : leFilatoio
di
Caraglio(Italie)
etle
RealFilatório
de Chacim (Portugal), envérifiant les
stratégiesde
valorisation
choisies.À
partir
desvaleurs
ajoutéeset
méthodesd'intervention,
il
est possible de faire une analyse dela
complexité des processus de gestionavant et apràs les interventions, et d'évaluer si la mémoire a été gardée. En plus, des suggestions sur nouvelles interventions pourraient être faites.
Problématique
D'une
maniêre
générale,la problématiquequi
se pose estcelle
dela
conservationet
dela
destination du patrimoine industriel, un héritage complexe
qui
comprend tout cequi
touche àla
civilisation
matérielle.
En
conséquence,la
mise
en
valeur
de ce
patrimoine
essaie de transmettreà
partir
de
ces éléments touchablesun
héritage composéde
savoir-faire, d'une évolution économique, technique et sociale.Quand les bâtiments
d'intérêt patrimonial
ont
été classifiéset
protégés,les
critêresle
plus souvent retenus sont d'ordre esthétique sansrelation
avecle
contexte technique et industriel. Commentaujourdhui
cette problématique est elle taite ? Pourquoi sauve garder les mines desfabriques ? Quels sont les critêres
qui
doivent être considérés dansle
moment de sa mise en valeur ? I-e patrimoine industriel tendaujourd'hui
à devenir un nouveau facteurd'attractivité
pour l'économie
etle
territoire ? Quels sont les facteurs à considérerpour un plan d'action
cohérent ? [.a muséification du patrimoine industriel est une des solutions pour la préservation de
la
mémoireet
compréhensiondu
patrimoine techniqueet
industriel?
Ces interrogaúons seront développées au cours de ce travail pour une réflexion des cas d'études.JustiftcoÍions
L'étude
de deux exemples defilatures à
soie,impoÍantes
dansle
contexteeuropên,
nous permet d'analyser comment ellesont
été valorisés, en donnant des suggestions de méthodesd'exploration,
de conservation, de restauration et de réuúlisation du patrimoine architecturalet
technique.A
celas'ajoute
uneréflexion
sur
le rôle
des muséesindustriels en tant
que facteur du développement économique et social et les autres stratégies appliqués dans la mise en valeur du patrimoine.Il
est notable que les deux bâúments évoquent des biens précieux etde
tràs rares exemplesde
témoignages techniquesqui ont
donnéorigine à
un
systême defabrique, et
qui
par
son importancehistorique
dansle
contexte des régionsdu
Piémont et Trás-os-Montes,justifient
leurs exploitations de pan sa valorisation.Méthodologie
Pour ce
qui
concernela
méthodologie,le travail
sera divisé en trois parties, dont la premiêretraitera
defaçon
tràs généralede
I'histoire
de
la
soieet de
son importance dansle
réseau commercial européen entre leXVe
etXVIIe
siêcle,l'insertion
dela
fabrication dufil
de soie dans les cas spécifiques del'Italie
et du
PoÍugal
et
la
question des maladieset
des études concernant la soie.[.a deuxiême partie en conséquence propose de faire une étude historique sur les cas d'études
en
prenanten
compteles
questionsde
I'industrie
de l'époque, son
importanceau
niveau régional et les questions architecturales liées aux techniques def
industrie.Finalement,
le
but de
la
troisiême
partie
est d'analyser
les
stratégiesde
mise
en
valeur appliquées dans les deux cas, leurs projets de conservation et restauration/réhabilitation, basésdans
les points cités
auparavant, permettantde
donner des suggestions possibles dans une perspectivefunre
pour les deux cas d'études.Ce travail
sefera à partir
des sourcesimprimées
(livres,
articles
et
magazines);
sources iconographiques (photos, dessins, et projetsd'architecture);
sources orales (entretiens avec les acteurslocaux
et chercheurs spécialistes dans les sujets) et des sources archéologiques àpartir de visite sur place.
Un glossaire aété élaboré afin de
faciliter
la compréhension des teminologies deI'indusúie
de la soie, respectivement en français, italien et portugais.(Voir
ANNE)(E
I)
Remarques à propos de «
l'étai
deI'art
»L'un
des tissusqui
a exprimé par excellencele
luxe etqui
a subi un des plus grande nombre d'améliorations techniques et esthétiques pendant plusieurs siêclesaétéla
soie.Il
estdifEcile
de déterminer
la
date exactede
sa découverte, maisla
culture
desvers à
soie, remonte en Chine au IIe millénaire avant notre êre.lLors du
rêgnede
I'empereurWu-di
(140
avantJ.-C.),
I'expansionde
la
Chine
a
abouti
àI'ouverture d'une
route
cornmercialeimportante
qui
reliait I'Orient
à
I'Occident
par
voie terrestre.Les
anciennes routesde
la
soieet
les
longues caravanes étaientle
vecteurde la
pénétraúon de
la
soie en Occident,bien
avant quela
sériciculture nefrt
introdúte
dans le sillage des conquêtes arabes au Moyen-Orient, enAfrique
du nord et en Espagne.2La
soie à cette époque représentaitun
importantproduit
d'exportation dela
Chine
donnantlieu
aux plus célêbres routes commerciales du monde, soit par moyen terrestre ou maritime,ne
faisant pas seulement échange deproduits mais
aussi de philosophieset
connaissances entre I'Orient et I'Occident.Et
c'est aux environs de 550 aprês J.-C. quela
soie est introduite dans I'Empire byzantin sousle
rêgne
de
I'empereur Justinien.Irs
tissus
de
soie
byzanúnsétaient tràs
recherchés en Occident, mais I'exportation de certains d'entre eux hors del'Empire
était interdite. L'apogée'
OeSCAtOnE, Christine. Tissus italiens- NIe
début du XNe siàcle. Musée National du Moyen Âge. Informaüve mois 03, 2009. [Consulté le lundi 8 mars 2010,01:44:54].2
de
la
Route dela
soie correspond à cette période, puisla
sériciculturefut
introduite
enItalie
auXIIe
siêcle et progressivement dans les autres pays d'Europe.3Produite sur place ou importée, la soie a
joué
certainement un rôle économique três importantgràce
à
son
coüt
éIevé,au
nombre
de
persoÍrnesimpliquées dans sa fabrication
et
son colnmerce.Enfin,
son rayonnementculturel
a été immense puisquela
soie représentait uneindustrie de
luxe
dont les
classes sociales dominantes seulement avaientle
privilêge
dela
porter.
Au
)flIle
siêcleet
au début duXIVe
siêcle,la
route dela
soie est devenue deplus
en pluspopulaire
auprêsdes
commerçants européensqui
envoyaient des troupes
pour
explorerl'Orient. Marco Polo
raconteque
tout au long de
la
Route
de
la
Soie,jusqu'à
la
Mer
Caspienne les marchands
italiens
dans leurs navires à terre, lesutilisaient pouÍ
négocier le long de ses rives.aToutefois
la
longueur
du
parcours,
la
rigueur
du
climat, les
dangers encouruspar
les voyageurs düs aux attaques des brigands encouragêrent les Européens à rechercher une routemaritime vers
les paysd'Orient.
La
fabrication de
la
soie s'étant peuà
peu développée en Europe et les soies chinoises intéressant chaquefois
moins les Européens, la route dela
soie fut progressivement abandonnée auXVe
siêcle.Bartolomeu
Dias
et
Vasco
de
Gama deux
explorateursportugais
découvrirentune
route maritime versI'Afrique qui
traversait I'océan Indien à l'[nde. Cette route était reliée à la routedes
épices,provenant
de
I'Extrême-Orient.
lrs
Européensavaient finalement
trouvé
un moyen de commercer directement avecla
Chine et I'Asie du Sud, évitant ainsi le paiement à I'intennédiaire qui dirigeait les caravanes sur la Route de la Soie.sIl
est importantici
defaire
observer que le pays européenpionnier
en matiêre de fabricationde
soie
était
l'Italie.
Les
origines
de leur
industrie
sont liées
au
corrmerce avec
la
Méditerranée
orientale,
oü les
marchandsitaliens
s'approvisionnaienten
soieries venuesd'Orient
et de Byzance. Desvilles
cornme par exemple Venise, représentant une localisation stratégique,ont
eu
un
fort
encouragementdans
le
développementde I'activité
sérique.3
PRAZZOII-r'SERSTEVENS, Michêle&
PAUL-DAVID, Madeleine. Tisszs d'.Art. EncyclopaediaUniversalis. [Consulté le lundi 26 octobre
2009,21:57:54]-15.
5
srRAtrmnN
D'abord
dansles
années 1000arrive
du Moyen
Orient deux inventions
fondamentales au mondetextile,
la ruotaafilare
semplice eil
telaiooiuontale:
les premiêres machines àfiler
la soie manuellement.
Entre-temps, lorsque les républiques maritimes dominent
le
corlmerce des soieries, certainesvilles
comme Lucques dês leXIIe
siêcle, puis Florence, Sienne, Venise ou Gênes auxXIIIe
etXIVe
siêcles, mettent sur pied une industrie dela
soiequi,
grâce à une pússante organisation commerciale et bancaire, sera prédominante en Europe pendant quatre siêcles. En effetI'Italie
a
joué un rôle
majeur
dansle
transfert
des techniquesdu
tissagede
la
soie
d'Orient
en Occident.6Fait
impoÍante
entre leXtre
auXIIIe
siêcle,le torcitoio circolare
une machine complexefut
crée à Lucques .
Celle-ci
marchait àla
force humaine :le
fil
de soieroulait
sous 50 fuseauxqui
tournaientmil
fois par minute. Cette machine fabriquait environ letravail
de deuxmil
outrois
mil
personnesde façon
trêsréguliêre.
La
tâchedu
travailleur
était
de
relier les fils
lorsqu'ils se rompaient.T
La
conséquence dela diffirsion
de cemoulin
enItalie
entrainât une autre innovation dansla
ville
de Bologne auXVe
siêcle,oü l'énergie
hydraulique remplaçaitla
force
manuelle. Cemoulin
appelétorcitoio
acqua produisaitun
fil
de três haute quatité etfut
gardécorlme
un secretd'Etat.
Grâceà
cetteinnovation
la
ville
de Bologne
est devenueun
des cenEes deproduction les plus
importantsde
la
soie avec desprodúts
d'excellent qualité
pendantla
longue période du
XVe
auXVIIe
siêcle.Jusqu'à
la
fin
du
XVtre
siêcle,la
suprématie italienne dansla
producúon dela
soie dansla
fabrication de tissus de haute qualité, typique de la mode italienne,
a
éte préÀominante. Mêmeles
petits
et les
grands
centres
européensde
production
textile
ont
utilisé
des fils
principalement
italiens.
Malgré cela
un
véritable tournant productif
et
commercial
sedéveloppait
en
Europe, faisant
ainsi
les italiens
perdre
leur rôle principal sur
la
scêneinternationale.
La France à
partir
de la secondemoitié
duXVe
siêc1e cornmence à stimuler I'industrie locale, rendantLyon un
desplus
grands centresdu
monde
du
tissagede
la
soie. Son
industrie6
»ESCATOIRE, Christine,2O09. Op.Cit. [Consulté le lundi 8 mars 2Ol0,Ol.M:541.
'
CRPPA, Flavio. Restauro e ricistruzionedi
una fabbica da seta del XVn secolo. TICCIH 2006- )ütr
International Congress (18 set 2ú6 - workshop 9). [Consulté le mercredi 28 octobre 2OCf, t8:26:441.drapiêre s'est rapidement développé dans la deuxiême
moitié
duXVtre
siêcle etLyon
devient le plusgand
centreproductif
d'Europe, appelée Porte del'Italie,
puisqu'elle
était proche du Piémont favorisant les échangescoÍrmerciaux
avecTurin,
qui
à l'époque étaitla
capitale deI'Etat de
Savoie.Pour
ces raisonsle
Piémontpouvait devenir
le
fournisseurprivilégié
dumarché lyonnais exportant
un
fil
tordu três
fin
et
donc
três
recherché,un
fil
qü
était indispensable à la production des précieux draps en soie.Dans
la
cadre du Piémont nous assistons versle milieu
duXVtre
siêcle à I'essor deI'activité
sérique, soutenue par
la poliúque
économique du gouvernement de Savoie,principal
moteuÍ de développement économique.8On constate également que pendant plus d'un siêcle, de la
moitié
duXVtre
à lafin
duXVItre
siêcle, la soie piémontaise, grêge ou filée,fut
considérée de qualité supérieure sur les marchés internationaux grâce aux systêmes employés dans le processus de tirage,qui
furent codifiés etqui
devinrent opérationnels surtout
le
territoire
dela
maison de Savoie àpartir
des annéessoixante
du
XVIIe
siêcle.C'est
grâce aussià
I'emploi de moulins
à
soie hydrauliques, de grandes dimensions, quela
soie grêgeétait
transformé en organsinet
exporté dans touteI'
Europe, notamment à
Lyon
et à I-ondres.eIr
Piémont, donc,incite
la
consbuction des fabriquesà
soie.Un
des premiers complexes industriels pour la transformation defils
fabriqués en Europe est le complexe de bâtimentsqui
englobait
la
fabriqueà
soie de Caraglio, construiteen
1676.Elle
comprenait des magasins, entrepôtset
même des maisonspour
les travailleurs;
àf
intérieur du
bâtiment,elle
abritaitf
implantation du tirage et les moulins << rzossi ad acqua >>.Ce bâtiment s'est construit à
un
momentoü un peút
groupe d'entrepreneursa
commencé àexpérimenter des nouvelles formes d'organisation, fondées dans
un
systême de fabrique. Satypologie constmctive
appelaitla
fin
de
I'ancien régrme,lorsque
les
manúactures
à
soiefaisaient
allusion à toute
cette
architecturedu
complexe
immobilier
qui
renvoyer
à
unet
WLL,ANO, Allessandro&
TOSELLI, Aurelio. Palaaoe
"fabbica":il
setificio
di
Caraglio.In: MOLA,Luca, MUELLER, Reiúold & ZANIER, Claudio (a cura
ü).
h
seta in ltalia dal Medioevo al Seicento.H-Marsiüo, Venezia 2002, p. I23.
e
CIilCCO, Giuseppe.
Il
"seccolo d'oro" della seta piemontese. In: MACHIS, Vittorio (a cura ü). Storiedifiti
diqualification formelle en raison d'une conception artistique supérieure à ce qui a été suggéré à
ce moment : d'exemples fonctionnels.l0
Selon Frugoni
&
Michelettorl
les historiens de I'architecture ont depús longtemps expliqué la séquencede
la
phasede
construction
du
<<Pallauo
e
Fabbica
»
en
se
basant
sur
la
documentation d'archive et sur I'analyse des élévations Qtrospetti).
En
outre les études basésdans
I'histoire
des techniques, ont éclairé le but de différentes utilisations des diverses parties de la fabrique, les différents ordegni pour le tirage de la soie et leur moulinage.Toujours
dansIa
conception architecturale,Quaglino
considêre que lesvieux
hangars, déjà présents dansles
soieriesdu
XVItre
siêcle, désormais obsolêtes,furent
remplacéspar
de nouvelles constructionsà
plusieurs étages, ferméespar
desmurs et
éclairéespar
de larges fenêtres.Qu'il
s'agisse de la transformation d'édifices préexistants, les locaux présentaient une mêmeconfiguration,
à
savoir
un
<<t)pe
» qui
associela
forme à
la
fonction
: le
rez-de-chaussée, en général à plusieurs nefs subdivisées par des colonnes
et
couvertpar
de vastes voütes dominicales, accueillait le dépôt et le triage des cocons et soutenait, à l'étage supérieur,le local du
tirage
(une grande piêcelibre,
dotée de nombreuses fenêtres surles murs) qui
abritait, sur deux rangées, les petits fourneaux et les rouets.l2
L'évolution
de la production de soie etla
transformation de l'architecture des soieries furentétudiés
par
un
groupe
de
professeurs chercheursde
I'Ecole
Polytechnique
de
Turin,
parallàlement à une nouvelle phase de recherches
et
àun
nouvel intérêt historiquepour
les aspects économiques et sociaux de laville
de Coni. Certains chercheurs déjà cités auparavant appaÍtenaientau
départementd'histoire de l'architecture
commePatizía Chierici et Iaura
Palmucci, ou au département d'histoire économique comme Giuseppe
chicco.
Ces chercheurs ont commencé une reconnaissance sur les témoignages matériels des anciens
opifici
(souvent réduite à des ruines), d'oü émergeait terôle
important et extrêmement diffrrs surle
territoire
dela région
et findustrie
sérique.A
ce même moment,il
estconfié
auDr.
Flavio Crippa
-
expeÍ
reconnu en archeotecnologie-
la
reconstruction de deux des quatretorcitoi
de lafin
duXVIIe
siêcle.'0
CffiRICI,
Patrizia. Dal baco alfito:
gli spazi di lavoro all'oigine del sistema di fabbrica.In: MACHIS,vittorio (a cura di). storie di fiu di seta, silvana Editoriale, Milano 200g, pp.36-37.
"
FRUGOIü, Elena & MICIIELETTO, Egle. Archittetura e archeologia-iel setificio di Caragtio.In: MACHIS,Vittorio (a cura di); Storie di fili di set4 Silvana Editoriale, Milano 2008,p.141.
"
QUAGLINO, laura Palmucci. Dalln tettoia allafilanda multipiano.In: MACHIS, Vittorio (a cura ü). Stoie difrli di sera. Silvana Editoriale, Milano 2008, p. 35.Les conséquences du résultat de ces études permit Ia récupération du
Filatoio di
Caraglio et la reconstructionde deux moulins
à
soie
qui ont
donnélieu
au
projet du
Museo
della
seta Piemontese.l3Ainsi
la
contribution dela
thêse de I'architecte AlessandroMellano
etAurelio
Toselli
;
<< I-afabbrica
come documentomateriale:
i
setifici
di
Caraglio e
di
Cuneo >> acontribué
à identifier I'utilisation
deslocaux
dela
fabriqueet
I'emplacement des machines, travail qui a été souüenu par les travaux d'intervenúon.Une équipe
mulúdisciplinaire
atravaillé
sur le projet de récupération duFilatoio
di
Caraglio,qui
àpartir
de financements, a permis laplanification
des étapes de restauration.Le
latto
I,
Loao
2,lar*onstruction
des machines etla
transformation duFilatoio
au Musée dela
Soie Piémontaise.D'ailleurs, l'introduction
dela
soie au Portugal a eulieu
autour duYIIIe
siêcle, influencé par la présence arabe. Nous trouvons au Moyen Âge, de nombreux documentsqú
se réfêrent à lasériciculnre,
y
compris des
documents
qui
ont
encouragécette
activité dans
le
but d'encourager I'industrie de soie locale.Sous
le
rêgnedu
roi
Afonso
V,
la
séricicultureétait
florissante dansla
région
de Trás-os-Montes et BeiraAIta,
les autorités de Coimbra et Evora mettent en @uwe mesures prescrites dans les ordonnances royales, qui font la plantation de müriers obligatoire.Les sources existantes concernant I'industrie de
la
soie à Tnás-os-Montes avant leXVIe
siêcle sont três rares. Néanmoins, nous savons que pendantla
deuxiàmemoiúé
duXVe
siêcle,la
production de soie prend
lieu
à Bragance et était déjà monopolisé par sondoruaíio,Le
Duque de Guimarães.Ainsi, tout
aulong du
XVIe
siêcleI'industrie
continueà
progresser, surtout grâce aux velours produits à Bragance, eui a acquis une réputaúon à niveau nationale.laEn conséquence, c'est à
la
fin
duXVIe
siêcle que Bragance devient une opulente vil7e,av*,
de nombreux marchands de soie. D'autres
villages
dansle
nord
de Trás-os-Montes, comme Vinhais et Freixo de Espada à Cinta, ont également mis aupoint
cette industrie. C'est à lafin
du XVtre
siêcle, pendantla
régenceet le
rêgnede
Dom
PedrolI
(1667-1705)et lors
dupremier boom industriel poúugais
(1670-1690),qu'à
eu
lieu
une nouvelle impulsion
à
la
sériciculture
et
I'industrie
de
la
soie
à
Trás-os-Montes,dont les
gouverneurslocaux
et'3 CORDERO, Mario. Banaglie perse, battaglie vinte: trent'anni di sndi sulla seta in provincia d.i Cwteo. In:
MACHIS, Vittorio (a cura ü). Stoie
difili
di sera. Silvana Editoriale. Milano 2008, p. 153.'o SOUSa" Fernando de.
The
silk industryin
Trás-os-Montes during the Aniient Regime. E-Journal ofterritoriaux
corregedores
et
provedores,
ont
reçu des
instructions
pour
développer
les plantations de müriers. 15La
fabrique de soie à Bragance conúnue àfonctionner;
Toutefoisen
1750-1755elle
tombe dansun
état de délabrementvu la
mauvaise qualité dela
soie produite etl'intemrption
de saligne principate de production, la soie appeté mantos. Cette baisse dure
jusqu'en
1770-1773.16Mais
aprêsla
secondemoitié
duXVItre
siêcle une préoccupation du gouvernement portugais versf
industrie dela
soie est prise en compte.Irs
mesuresqui
traduisent ces préoccupations poütiques sevoient
dans lesiniúatives
prisespar
le
Marquis
de Pombal (1750-1777). Pour stimuler la fabrication de la soie, autrement importée de France, Pombal incite la plantation de 39.357 pieds de müriers dans tout le pays etfait
construire la fabrique do ReatFitatório,
situéau Largo do Rato à Lisbonne.lT
Egalement, c'est dans la période de I'encouragement de
l'industrie
de la soie, que DonaMaria
I
(1777-1792), parf
intermédiaire deDon Rodrigo de
Sousa Coutinho,prtmeiro
Conde de Linlrures,invite le
Piémontais GiusepeMaria
Arnaud et sesfils -
propriétaires d'une maison de commerce àTurin
spécialement dédiée au commerce dela
soie,qú
avaitfait faillite -
de venir au Pornrgal pour une possible modernisation del'industrie
de soie local.La
famille
italienne des Arnaud,alrive
donc au.Portugal en 1786 et s'établisse à Chacim pour construire une fabrique, achevée en 1788.La
création du RealFilatório
de Chacim par décret de DonaMaria
I,
proposeun
cadreréel
defabrication du
fil
de soie,filature
et
une école, comme tentative de promouvoir un secteurproductif
et introduire au Portugal une technologie depointe au
sein deI'industrie
séricicole international.Au
village
deChacim
s'est créela
premiêre des écoles de filature, conçue comme le siêge et le modêle de tous les autres.
Un fait
significatif
dansI'arrivé
dela famille
Arnaud
au Portugal est doncI'introduction
dumoulin
à soie àla
piémontaisequi
pour certains auteurs a représentéun
transfert technique. SelonCordeiro
la
questionqui
se pose concernantla
confirmation
d'un
transfert
entre le Piémont et Trás-os-Montes, est de comprendre précisément enquoi
s'agissait cette méthode'5 SOUSA, Fernando de, 2005. Op. Cit. [Consulté le vendredi 12 mars 2010,16:19:441.
16 Idem.
t'
CORDERO, José Manuel Lopes.A
industria da seda em Ponugal nos séculos XD( e)A(.In:
ComisiónEspartola de la Ruta de la Seda, Espaffay Ponugal en lns rutas de la seda. Diez siglos de produccióny comércio entre Oiente y Occidente. Comisión Espúola de la Ruta de la Seda. Barcelona 1996. [Consulté le mercredi 14 avril 2010,08:51:301.
piémontaise,
car on
rencontÍe dansla
documentation seulement des indicesde
I'utilisation
d'un
moulin rond.l8Cette documentation montre les rapports de
la
démonstration, devantla
reine DonaMaria I,
par
Arnaud en
1786, deI'utiüsation du moulin
à soie ronde et les avantages dela
méthode. Cette machine construiteà
Lisbonne peu
aprêsI'arrivée d'Arnaud au
Porhrgalest
ensuite transféré à Chacim.[a
documentation souügne que cette nouvelle méthode Íéduit le temps de production de la soie filée et améliore la qualité duprodút.
La
raison deI'installation
dela
fabrique à
Trás-os-Montes,s'explique par [e
fait
que cette région possédait une tradition dans [e secteur dela
sériciculture. De cette façonl'implantation
de
la
fabrique à Chacim, dansle
quartierMoncorvo,
démontrait êtreI'endroit
plus approprié pour sa gestion selon les italiens.Déjà entre 1790
et
1793-1794
I'industrie
de
la
soie
de
Chacim connait des
progrês spectaculaires : la production dela
soie torsetriple,
augmente le nombre de métiers à tisser etla
production de tissu
quadmple.tr
nombrede
personnes employées prcsquetriple et la
consommation loca1e est explorée vers
les
différentes régions dansle
Royaume,surtout
àLisbonne, Porto et Braga, et aussi vers le Brésil.le
Nonobstant, c'est en 1801 que le Real
Filatório
de Chacim entre en décadence.L'endroit qui
possédait 16 fours et 32 roues, passe à avoir en fonctionnement de
6
à 8 fours avec les Íoues correspondantes.En
1802, une charte confi.rmant les conditions du RealFilatório
encouragela
plantation de müriers.
Toutefois, les
invasions françaises,le
déplacementde
la
cour
portugaise versle Brésil
en 1807 et les luttes du libéralisme détournentI'attention
versla
sériciculture et I'industrie dela
soie entre en déclin, tendance seulement combattu pendant
le
période Setembrista.qui
lancedes mesures pour protéger et encourager I'industrie naúonale.
Au milieu
du)O(e
siêclela
création de vers à soie à Trás-os-Montes n'est pas abandonnée.Par
contreles
filanres
passent depropriété de
tEtat
aux
mains privéesEn
1808,le
RealFilatório
se trouveinactif
et en 1811meuÍ
JoséMaria
Arnaud. Sonfils
Caetano restant avec l'établissement de Ia fabrique.t8
CORDE,RO, José Manuel Lopes. A Technology Transfer in Portugal's Late Eighteenth Century: Ttu Royat
Silk Twisting Mill of Clwcim. Textile Hystory. vol. 23, n" 02, L992. p. 1 85.
re SOUSA, Fernando de, 2005. Op. Cit.
[Consulté le vendredi 12 mars 2OlO, L6:19:M].
L'industrie de
la
soiea
été historiquementle
plus important
secteurindustriel de
Trás-os-Montes. Pendant des siêcles, elle a été I'activité économique la plus ouverte vers I'extérieuÍ et la premiêre à céder à la nouvelle mentalité capitaliste. Sans aucun doute,I'industrie
de la soiea
étél'actlité
qui
a
la
plus
contribuéà
la
reconnaissance nationaleet
internationalede
larégion et de son identité.
Lrs
traces matérielles
existantesà
Chacim
présententun
développementsignificatif
de I'activité de la filature, en termes de bâtiments : les ruines de la fabrique, la maison des cocons les maisonsd'ouvriers,
les témoignages des ouvriêres existantesin
situ et les instruments detravail
exhumés rencontrésau
cours des
travaux
archéologiques. Quelquestraces
de
la
construction de la distribution et du transport de I'eau, témoigne de la force motrice utilisée. C'est en
t997,
que la premiêre des deux campagnes defouilles
archéologiques est accomplit dansla
fabrique, enJuillet et
Octobre. Plusieurs idéesde valorisation
du Filatório ont
été encouragées à partir de cela comme la pubücation des revues dans les années de 1997 et 1998,des rencontres à niveau intemational et des nouveaux projets sont encouragés.
E;n2002l'architecte Latino
Tavaresfait
une analysedel'état
des ruines pourqu'elles
soient conservées et restaurées.Un
centred'interprétation
fut
aussi achevé ave*le but
de valoriserI'endroit.
Selon le projet, le centre d'interprétation sert comme unsuppoÍ
pour les ruines. I-ep§et
d'un
itinéraire touristique-culturel «les
Routes de la soie dans le Trás-os-Montes >>est aussi crée, mais finalement l'endroit n'a pas encore trouvé une
utilisation
définitive,justifié
par les responsables de l'administraúon par le manque de ressources.Il
n'y
a pas de doutes que les vestiges des ruines du bâtiment représentent un témoignage trêsimportant
et qu'un
transfert
technologiqueau
niveau
européen dansI'histoire de
la
soie pourraitfournir un
exemplesignificatif
dansle
contexte du patrimoine industriel du nord du Porrugal.CHAPITRE
I
«
La
découverte de la soie et soninsertian
enItalie
et auPortugal
»From
all
natural fibers,
which
hasthe
largest numberof
intrinsic
qualities
is the silk.
Its producúon and processinginto
yarn isrelatively
easier and faster than other fibers.To
obtain it,just
put the cocoonof
Bombyxmori
in
hot water and dissolve the substance that keeps the yarnstill
attached. Itsquality is
solid despiteits
extreme fineness, acquired through a process oftwisting
yarn that givesit
strength,durability
and shine.Thus the
interest
by
Europeansin
China
showsits
origins
in
the
exploration
of
exotic products, wherethe
silk is
oneof
the most sought merchandise.Explored
sincethe
secondcentury before
Christ,
it
was
widespreadin
Europe
by
the
Romans,great lovers
of
the product. Neverúreless,the diffrrsion
of
the product
in
the
European market hasonly
been possible because of the silk routes.However the land routes represented danger, especially
of
apolitical view,
andsilk
camewith
much higher prices than
their
actual value. So werelaid
strategiesof
import
of
technologiesfor
manufactureof
silkin
the West, where the Byzantine Empire takes itsfirst
step.Then,
silk
factories appearin
Italy
in
the beginningof
the tenth
century andlater
in
other European countries. Evenwith
its originsin
Asia, isin Italy
that is possible to see the greatest advancesin
techniqueproduction
of
silk, which
include
improvementsin
the
processof
cultivation of
mulberry trees and silkworms, andin
their extraction and yarn rwisting, through the invenúon of the silk twistingmi[.
However the exploitation
of silk in
Asia
continues. The Portuguese,in
searchof
opening its marketin
Europe, launched the Crusades,which
represent animportant
continuationof
the replacement land routesof
this trade, even having on the country since thefourth
century the introductionof
sericulture by the Arabs.Portugal
finally
decided to encourageits silk
industry,which is
considered late, what obliged themto buy
the productin
other European countries.It
is
with
a seriesof
incentives that isimpoÍed
in
the sixteenth century oneof
the most advanced techniquesof
twisting
silk
from
Italy.
1.
La genàse del'industrie
de la soie enEurope
L'intérêt
des européens des régionslointaines
et
mystérieuses del'Orient et
enparticulier
pour
la
Chine, montre leurs origines
dansle
peu d'informations
normalement associées àI'exploration
des produits exotiques, oü la soie se montre un intérêt majeur.tExploré pour la premiêre fois par les occidentaux au
IIe
siêcle av. J.C. - probablement premier échangeculnuel
entrel'Orient
etl'Occident
-
la
soie a été considérée un tissu deluxe.
Maisoutre
le
tissage,la
soie chinoise
a
été
égúementutilisée
pour
la
fabrication
du
papier, d'archets pour les instruments de musique à cordes et même pourla
pêche.(Voir ANNE)(E
tr)
En ouüe, dans
l'Orient
et dans le monde ancien occidental, la mode était étroitement liée à la production dela
soie, gagnant une três grande varíété de tissus et de dessins. Cetextile
est eneffet celui qui
permet uneplus
grandevariation
de couleur et demotifs,
contrairement àla
laine
ou le
coton par
exemple,qui
enraison de
ses caractéristiques, s'adaptentmoins
aux changements de la mode.2Voilà
quelques raisonsqui
expüquent pourquoile
secret dela
soie a été si bien conservé etil
faudra
attendreplus de
quatre
siêclespour que
sa fabricaúon
soit
finalement révélê
en Occident. Selon ce que mentionne Serstevens,la
légende raconte que deux moinesont
été envoyés par Justinien enAsie
etqu'ils
ont trouvé dansle
creux de leurs bourdons, deseufs
de vers à soie.3
Ainsi, on
constâte quela
soiearrive en
Europede
l'Orient à
traversles
romains, grands amateursde
soie,
qui
importaient ces précieux ússus
en
grandequanúté. Toutefois, la
magnanerie
parvient
en Europe seulement auVIe
siàcle grâceà
Byzance,les
arabeset
les byzantins 1' étendirent dans I' Europe méditerranéenne.aLe
déplacement de cette délicate marchandise dela
Chine vers I'Europe, étatt réalisé parla
longue
et
dangereuseRoute
de
la
Soie.
A
causede
la
grande distanceà
parcourir,
des' LOURDO, Rú D'Avila de Fontes Alferes. A rota maitima da seda e da prata: Macau
-
Manila, das oigensà 1il0.
DisseÍação de mestrado em Historia dos descobrimentos da expansão Portrguesa. Faculdade de Ciencias Sociais e Humanas Universidade Nova de Lisboa. 1995,p.7.2
[fU,
Xinnr & S[L{F['ER, Lynda Norene. Lc vie deltaseta. Società editrice il Mulino. Bologna 2D9,pp.
t9-20.3
SnnStgVgNS, A. t'. I percorsi di Marco Polo. GarzannEditore. Milano, 1982,p.24.
o EUROPEAN COMMIMTY
"Raffaello" ProgÍam. Musées de
la
soie en Europe. 1998-2001. Archeosilknombreux
intermédiaireset
des respectifsfrais de
transport,la
soie
était un produit
três coüteux en Europe.Mais c'est au Moyen Age que les informations sur la Chine circulaient en Europe sous le nom de Catais, notamment par des rapports de Jean de Pian de Carpine
en
1247, et Guillaume deRubuck
en
1253. Cependant,c'est
avec
le
vénitien
Marco
Polo (1254
-
1324),
que
la
toponymie Catai acqús
uneplus
grandediffrrsion.
Ce marchanda
souvent voyagé dans le continent asiatique, en compagnie des mongols.6Au
haut Moyen Âge,la
valeur symbolique et commercial des tissus de soie étaittelle
que leprincipal
producteuren
Europe,I'Empire Byzanún, fabriquait
et
coÍnmercialisait avec desrêgles três strictes, rendant la vente de tissus de soie une véritable anne des moyens
politico-diplomatiques. Postérieurement, dans I'Europe du bas Moyen
Âge,
à lafin
duXIVe
siêcle,la
situation n'avait pas beaucoup changé, et
la
soie, bien plus répandue que jamais, avait encore un marché trêslimité,
généralement représenté par un haut degré de puissance et depouvoir
civil
et ecclésiastique.TDe
cette façon,
grâce
à la
diffrrsion
de
la
soie
et à
I'exploration des
ses routes,
les manufactures de soie se repandirent dans de nombreux états européens en commençant parl'Italie,
l'Espagne etl'Allemagne.
Lors de leur développement millénaire, elles laissêrent destraces de techniques de production ingénieuses ainsi que des tissus
tÊs
fins.Dans certains pays, dans
lequel s'incluent
I'Italie et le
Portugal, cepatrimoine a réuni
un patrimoine tràs important - raison de mon intérêt dans l'étude du patrimoine sérique.5 Catai oa
Cathay était I'ancien nom donné à la Chine en Asie occidentale et en Europe.
Il
fut popularisé enOccident par Marco Polo qú désigna sous ce nom la Chine du Nord.
I
rcUnnO,
Rú D'Avila de Fonres Alferes. 1995. Op. Cit. p. 7.'
BATTISTI U, Francesco. L'industia della seta in ltalia nelt'età modema.Ed. n Muüno Bologna 2003. pp.13-14.2.
I*
processusd'obtention
dufil
de soieI,e
fil
de soie, différemment d'autres fibres coÍnme la laine, lelin
et le coton, est en effet unefibre
longue formé d'une substancefiliforme
sécrétée par quelques arttropodes comme le verà
soie
(Bombyxmort
L.).
Cet
insecte holométabole,de I'ordre
desIépidoptêres, farnille
Bombycidae, se développeà
traversle
staded'euf,
larve,
chrysalideet papillon.
Il
passeI'hiver
au staded'euf
etlorsqu'arive
le printemps, quand les plants de mürier commencent àdévelopper
les feuilles, les
eufs
s'ouvrent
en
donnant
vie à
de petits vers
d'environ
3millimêtres de 1ong.8
La croissance du ver à soie a une durée
d'environ
quatre semaines (à25'C),
et traversant cinq états de larves,il
effectue quatre changements. En arrivant au dernier état leur poids augmentedix
mille
fois plus quelorsqu'ils
sont nés et le cocon est achevé en deux ou trois jours.À
sonintérieur,
les
lanres se
transformenten
chrysalidespuis
successivementen
papillons qui
sortent des cocons dans une dizaine dejours.
Le
cocon estforrré d'une
sécrétion alcalinequi
sort de
la
bouchedu
ver,
essentiellement constituée par deux protéines (séricine etfibroine). L'éclosion
et I'envolement seproduit tôt
le
matin
et l'accouplement toute en suite. Également au cours dela
même journée,l'aprês-midi,
les
femmes colnmencentà
déposerles eufse,
complétantl'opération
avant I'aube du lendemain. I-es papillons survivent encore quatre ou cinqjours
et aprêsils
meurent, parce que §ans senourrir (ils
consomment des réservesde
graissede
ses proprescoÍps,
accumulées pendant les tours des larves),ils
épuisent éventuellement leurs énergies.La
phase dont les müriers sont cultivés et les vers se nourrissent avec lesfeuilles
demürier
pour produire des cocons est considéré comme ta phase agricole du cycle. Dans la prochaine
étape, appelé tirage et premiêre phase manúacturiêre, les cocons obtenus sont immsrgés dans I'eau chaude.
En
les exploitants une sorte decolle
naturelle se détacheet
les filaments descocons sont << soudés >> en un seul
fil
prêt pour être commercialisé.8
CApettDZZe'.Silüa
&
CAPELLOZZA, Luciarro. L'alevamento del baco da seta: nuove tecnologie ipropongono l'antico miracolo delfilo di seta.In: MACHIS, Vittorio (a cura ü). Snrie
difrti
di sera, Silvana Editoriale, Milano 2008, p. 3.e