Débordement d’un réservoir semi-enterré de Jet
Séminaire IMPEL - Mai 2007
Le 30 décembre 2005
Sainte Marie - [Réunion]
Installations concernées
• 2 sites :
– dépôt d’hydrocarbures civil : Seveso seuil bas – dépôt d’hydrocarbures militaire
les bacs de stockage militaire sont reliés par une canalisation aux pompes du dépôt civil
Débordement d’un réservoir semi-enterré de Jet
Cuve SEA2
Puits AEP
R2
Dépôt civil
Base militaire
Aéroport Débordement d’un réservoir semi-enterré de Jet
L’accident
L’accident a eu lieu le 30 décembre 2005 au matin, lors de l’approvisionnement en carburant du dépôt civil.
La veille, le bac SEA2 est rempli par le dépôt civil. A l’issue du remplissage, l’opérateur civil oublie de fermer deux vannes de la canalisation d’interconnexion et la vanne d’alimentation du bac SEA2, malgré l’existence de consignes d’exploitation.
Débordement d’un réservoir semi-enterré de Jet
Le vendredi 30 décembre, un autre opérateur civil a pour consigne de remplir le réservoir R2 du dépôt civil. L’opérateur ouvre les vannes permettant le remplissage du R2 mais ne vérifie pas que les vannes manipulées la veille sont en position fermées, malgré l’existence de consignes d’exploitation.
les pompes poussent le carburéacteur dans le bac R2 et dans le bac SEA2
Débordement d’un réservoir semi-enterré de Jet
Débordement d’un réservoir semi-enterré de Jet
Flux normal
• Vers 8h30, un opérateur militaire aperçoit du carburéacteur s’écoulant par les 2 évents du bac SEA2.
Le détecteur de niveau n’a pas fonctionné.
Aucune alarme n’a été déclenchée.
• L’opération de dépotage est arrêtée par appui sur l’arrêt d’urgence suite à l’appel téléphonique des militaires au dépôt civil.
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Les conséquences
• Volume relâché : 33 m3 de Jet
• Le produit s’est écoulé :
– sur le dôme du bac SEA2 – en dehors de la cuvette – sur le parking mitoyen
saturation du séparateur d’hydrocarbures
≈100 l d ’hydrocarbures dans le réseau d’eau pluviale
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Puits AEP
Débordement d’un réservoir semi-enterré de Jet
Pz1
Pz2
Zones d’infiltration du produit
R2
SEA2
Première intervention
• 8h40 (10 min après la détection du débordement de Jet du bac SEA2) : bouchage du réseau d’eau pluviale par la mise en place de dispositifs oléophiles + sable (opérateurs civils et militaires).
• Vers 9h30, rinçage à haut débit du réseau d’eau pluviale, afin d’éviter tout risque d’incendie sable et carburéacteur sont entraînés vers la mer.
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• Arrêt du forage en alimentation en eau potable situé sur le terrain militaire.
Échelle européenne des accidents industriels
Débordement d’un réservoir semi-enterré de Jet
Origine et causes de l’accident
Succession d’erreurs humaines :
Pas de contrôle de l’état du réseau (position des vannes) par les opérateurs civils avant toute opération de remplissage de bacs, malgré l’existence de consignes d’exploitation.
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Origine et causes de l’accident
Défaillance organisationnelle
Défaut d’entretien du détecteur de niveau (le dysfonctionnement du détecteur était connu avant l’accident).
Débordement d’un réservoir semi-enterré de Jet
Suites données
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• Mesures d’urgence.
• Premières fouilles (mise à nu du cuvelage du bac SEA2, vidange du bac) : retrait des terres fortement polluées (stock sur la base militaire).
• Mesures de restauration à mettre en œuvre sur le site militaire proposé par le Contrôle Général des Armées par arrêté ministériel.
Suites données
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• Octobre 2006 : aménagement d’un site spécialement dédié au traitement des terres souillées.
• Décembre 2006 : début du traitement des terres souillées (bio-venting).
Suites données
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• Environ 1000 m3 de terres ont été excavés depuis le jour de l’accident.
• Les dernières analyses montrent une absence de pollution dans les eaux du puits. Le puits n’a pas été remis en service.
Quelques photos...
Excavation - Remblaiement - Réservoir SEA2
Enseignements tirés
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Concernant le facteur humain :
• baisse de la vigilance des opérateurs lorsqu’ils répètent fréquemment la même action de contrôle (augmente le risque de négligence, confiance ‘ aveugle ’...).
• la fréquence de réalisation d’une opération est à prendre en compte dans la formation et la diffusion des consignes d’exploitation aux opérateurs.
Enseignements tirés
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Concernant le facteur humain :
• une procédure ne prémunit pas d’erreur humaine.
• procéder à une identification des opérations à risques en considérant leur fréquence de réalisation
mise en place de dispositifs passifs ?
plan de formation / diffusion des consignes spécifiques
Enseignements tirés
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Concernant le facteur technique :
Importance du contrôle et du maintient dans le temps de l’efficacité d’une mesure de maîtrise des risques.
Réflexions engagées par les exploitants du dépôt
civil et du dépôt militaire (report d’alarme, exercices de sécurité communs...).
Débordement d’un réservoir semi-enterré de Jet
Aucune opération de transfert n’a été réalisée depuis l’accident.
Merci de votre attention !