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En mai et juin 2008, la base de données ARIA du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire recense 211 accidents ou incidents. Parmi les événements présentés plusieurs impliquent des réservoirs.

De nombreuses ouvertures ou ruines de capacités aux conséquences impres- sionnantes ont pourtant déjà été répertoriées dans le passé. Personnes et uni- tés proches sont alors exposées à l’énergie cinétique et aux caractéristiques des matières dangereuses relâchées.

Défauts de conception ou de construction sont des causes possibles de fis- suration ou rupture. En fonction des contraintes prévisibles, une attention particulière doit être accordée aux spécifications des matériaux utilisés, aux assemblages réalisés, à leur frangibilité...

En exploitation, différents types d’agressions sont possibles : chocs et vibra- tions répétés, pression, dépression, sur-remplissage, fermentation ou réac- tion accidentelle, changement de phase, colmatage... Un équipement voisin défaillant peut aussi initier l’accident : fuite, effet de pression... Défaut d’orga- nisation, erreur de manipulation, manque d’anticipation et situation mal appréciée constituent cependant les causes profondes d’accident.

Moins fréquentes, les causes externes ne peuvent pour autant être ignorées dans l’analyse des risques : phénomènes naturels, mouvement de terrain, écoulement, fuite entraînant le ravinement des fondations, obstruction d’équipement par des animaux, heurt de véhicules...

Si l’on n’y prend garde, la vétusté menace aussi. Surveillance, maintenance régulières selon des procédures formalisées, appliquées et contrôlées, détec- tion de corrosions localisées ou généralisées sont primordiales pour évaluer et restaurer les marges de sécurité.

Au-delà des dispositions préventives, il convient aussi d’envisager les consé- quences de la rupture pour mettre en place des mesures de mitigation. L’acci- dentologie met encore trop souvent en exergue la défaillance de dispositifs de rétention mal conçus ou entretenus ou dont les modalités d’exploitation laissent à désirer.

L’expérience montre que l’éventualité d’ouverture de réservoirs n’est pas qu’une hypothèse théorique. De tels événements apportent leur lot de victimes, pollutions graves, dommages matériels et conséquences financières.

Équipements apparemment « passifs », les capacités contenant d’importants potentiels d’énergie ou de toxicité méritent pourtant, tout au long de leur existence, une attention proportionnée aux enjeux.

Réservoirs en péril...

Le vieillissement des installations est à l’origine de nombreux événements recensés dans la base de données ARIA, impliquant bacs ou réservoirs.

Cf. ARIA n° 437, 2680, 3889, 5939, 6838, 21717, 21956, 24205, 24636, 24853, 27869, 29194, 30934, 31041, 32675, 33341...

aria.ecologie.gouv.fr

Photo Drire Poitou-Charente

Véronique Pasquet

Chargée de recherche au CNRS Ministère de l’écologie, de l’énergie,

du développement durable et de l’aménagement du territoire

Direction générale de la prévention des risques

Risques et pollutions industriels

L’ARGUS

des accidents technologiques

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10 - PONT-SAINTE-MARIE 10.13 - Préparation de produits à base de

viande

14/05/2008

Dans une usine de prépa- ration de produits à base de viande, un conteneur de 800 l de soude, posé sur son bac de rétention, tombe lors de sa manipulation à l’aide d’un transpa- lette électrique. L’incident se produit sur le quai à l’intérieur du bâtiment dont la porte est ouverte : le conteneur se vide dans la cour et le produit s’écoule dans le réseau pluvial qui rejoint le canal du Labourat (Seine). Un opérateur relève manuellement le fût dans lequel il ne reste plus que 20 à 30 l de produit. Le responsable du service, immédiatement alerté, prévient le responsable environ- nement et les secours externes. Pendant ce temps, un autre employé tente d’ob- turer la canalisation d’eau pluviale, mais trop tard. Les pompiers balisent la zone et rincent la cour. Le déversement de soude provoque une forte élévation momenta- née du pH au point de rejet, mais le débit du canal étant important aucune morta- lité piscicole n’est constatée. La soude se diluant, cet incident n’aura pas de consé- quence à long terme sur l’environnement.

Le bon arrimage du conteneur et de son bac de rétention sur le transpalette aurait pu éviter un tel incident.

17 - LA TREMBLADE 10.84 - Fabrication de condiments et

assaisonnements

18/05/2008

Dans une usine de fabri- cation de condiments et assaisonnements, une cuve en résine de 80 m3 contenant du vinaigre (acide acétique en solution) se fissure sur 30 cm au niveau du trou d’homme pendant le week-end.

Un jet de vinaigre passe au dessus de la cuvette de rétention et 20 m3 de produit se répandent, puis s’infiltrent sur 400 m2 dans le terrain voisin en partie cultivé (maïs). La végétation est brunie au droit de l’épandage. Ce rejet n’est constaté que le lundi matin, malgré la présence de rondiers pendant le week-end. À la suite de cet incident, l’exploitant doit fournir un rapport d’accident avec exa- men des conséquences éventuelles du rejet sur l’environnement.

59 - SAINT-POL-SUR-MER 46.71 - Commerce de gros de combustibles et

de produits annexes

13/05/2008

Dans un dépôt d’hydro- carbures, le rondier repère un suintement de fioul domestique au niveau de la ceinture de béton entou- rant un bac de 18 350 m3 datant de 1972. L’exploitant transfère la moitié du contenu du bac (7 800 m3) par gravité vers un autre réservoir. Les deux bacs étant au même niveau, le reste du fioul doit être pompé. Le temps d’obtenir une pompe assez puissante adaptée au FOD et pour éviter le rejet de fioul, l’ex- ploitant maintient dans le réservoir une épaisseur d’eau supérieure au niveau présumé de la fuite. Pendant cette période, le rondier et l’agent de sécu- rité ont pour consigne d’être particuliè- rement vigilants. Le bac est finalement vidangé.

Lors de la visite décennale du bac qui a pris fin en janvier 2008, un organisme de contrôle avait mesuré l’épaisseur des tôles par ultrasons et l’état des sou- dures par contrôle non destructif. À la suite de ces opérations, le réservoir a été partiellement rempli depuis un autre bac, jusqu’à hauteur de 8 m, sans qu’aucune anomalie ne soit détectée.

Ce n’est qu’après que son contenu ait été complété à hauteur de 16 m que la fuite s’est déclarée. La pression hydro- statique exercée par les 16 m de fioul aurait donc provoqué ce suintement probablement au niveau d’une micro fissure sur la soudure marginale du bac qui n’aurait pas été détectée par le bureau de contrôle. L’exploitant charge un organisme extérieur de déterminer si cette fissure était décelable ou non par le contrôle d’épaisseur par ultra- sons et si elle existait avant le contrôle décennal. Il envisage de réaliser une cartographie continue du fond du bac par la méthode des flux magnétiques (Magnetic Flux Leakage). L’exploitant a prévenu l’inspection des installations classées le 15/05.

38 - LE PONT-DE-CLAIX 20.14 - Fabrication d’autres produits

chimiques organiques de base

20/05/2008

Dans l’atelier d’électrolyse d’un site chimique en arrêt technique, une surpression provoque la rupture à sa base d’un bac de stockage d’acide sulfurique (H2SO4 à 75 %) de 6 m3 en cours de nettoyage avec de l’eau car- bonatée. Son déplacement latéral d’un mètre entraîne la rupture de sa liaison avec un 2e bac d’acide. L’interven- tion des secours provoque le débor- dement de la rétention associée aux réservoirs vers les égouts internes du site, mais ces derniers sont détournés vers le bassin de rétention de l’usine après détection d’un pH bas. Aucune conséquence externe à l’usine ne sera finalement relevée.

Tous les 10 ans, un sous-traitant est chargé de laver ces bacs d’H2SO4 avant leur inspection. Ce lavage consiste à envoyer un débit d’eau carbonatée à partir d’une citerne routière dans le 1er bac d’acide vidangé relié à un 2nd bac pour neutralisation par formation de dioxyde de carbone (CO2) ; l’opéra- tion s’effectue en équilibre des phases gaz des réservoirs fixes et de la citerne mobile.

Lors des faits, l’opération a débuté depuis 1 h quand une forte émission de CO2 provoque une surpression dans le 1er bac et sa rupture. La présence d’H2SO4 résiduel en fond de réservoir (1,2 m3 dans le 1er et 0,6 m3 dans le 2nd) a conduit à une réaction avec l’eau carbonatée et à un moussage dans le 1er bac qui a obstrué la canalisation de liaison avec le 2nd, empêchant ainsi l’évacuation de la pression.

La procédure de nettoyage peu détaillée est également en cause ; elle impose en effet de vidanger les bacs sans préciser qu’il est nécessaire de pomper l’acide résiduel restant en dessous du niveau de la vanne de soutirage. Les ingénieurs procédés et fabrication de l’usine révi- sent cette procédure et toutes celles relatives à la préparation des chantiers d’arrêt de l’unité.

FISSURATIONS, RUPTURES ET CHUTES DE BACS Risques et pollutions

industriels

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38 - ROUSSILLON

20.16 - Fabrication de matières plastiques de base

3/06/2008

Lors de travaux de main- tenance dans une usine chimique, un opérateur ferme une vanne par erreur et isole la colonne d’absorp- tion d’un atelier à l’arrêt. Lors de son remplissage par du chlorosilane vers 18 h 45, cette colonne déborde par le réseau des respirations normalement ouvert. Prévu en amont pour collecter d’éventuels condensats liquides, un bassin tampon se remplit à 19 h jus- qu’à ce qu’une alarme de niveau haut déclenche automatiquement l’ouver- ture d’une vanne de détournement vers les colonnes de lavage.

Les opérateurs nettoient alors le bassin en pensant qu’il s’agit simplement de condensats et sans chercher à com- prendre la cause de ce remplissage. La vanne d’alimentation de la colonne de lavage étant ouverte, les chlorosilanes se déversent alors vers les colonnes de lavage qui rejoignent un canal, puis le réseau de la plate-forme chimique com- mune à plusieurs installations. Les chlo- rosilanes s’hydrolysent en présence d’eau en siloxane et chlorure d’hydro- gène (HCl). Ainsi, lorsqu’ils atteignent le canal, il y a une forte acidité conduisant à une baisse de pH dans ce dernier et à un rejet de siloxane. Cette baisse de pH déclenche une alarme à 19 h 45 chez l’exploitant, mais n’est suivie d’aucune autre action. En parallèle, la température de la colonne monte à 50 °C.

Détectant la pollution au niveau du rejet général vers 20 h 30, le gestionnaire du réseau d’assainissement détourne alors le rejet vers un bassin tampon et met en place des barrages flottants au niveau du rejet général. Les exploitants du réseau sont avertis. L’usine directement impli- quée découvre alors qu’un problème est survenu dans ses installations vers 20 h 45 ; la fuite est détectée et la vanne de vidange est réouverte. La vidange de la colonne s’achève à 21 h. Le temps de réaction notamment lié au délai de fer- meture des vannes de détournement a conduit au rejet de 1 100 kg de siloxane.

L’inspection des IC se rend sur les lieux et ne constate visuellement aucun impact sur la faune aquatique ; l’exploitant doit cependant confirmer ce premier constat.

38 - CHASSE-SUR-RHÔNE 21.10 - Fabrication de produits

pharmaceutiques de base

17/06/2008

Une cuve de soude déborde de nuit dans la chaufferie d’une usine pharma- ceutique. Ce réservoir tampon est ali- menté à partir du stockage en vrac de l’usine, une sécurité de niveau haut fer- mant une vanne automatique lorsque la cuve est remplie. La cuve déborde, 5 m3 de soude se déversant hors de la cuvette de rétention associée, puis à l’extérieur de l’usine.

L’accident fait suite à une défaillance de cette vanne restée bloquée en posi- tion ouverte, mais également à une défaillance des facteurs organisation- nels et humains. Dans l’attente de la réparation de cette vanne, les opéra- teurs conduisent en effet les manœu- vres manuellement. Un opérateur a oublié de fermer la vanne après un remplissage.

Une société spécialisée pompe les fla- ques et les sols sont rincés. Les eaux de rinçage sont pompées et éliminées.

L’exploitant effectue des relevés de pH dans les piézomètres proches de la cuve ; les valeurs voisines de 7 sont normales.

À la suite de cet accident, l’exploitant double la vanne automatique pour diminuer la probabilité de renouvelle- ment d’un tel accident en dissociant la fonction de sécurité de la fonction de process. Une cuve d’acide chlorhydri- que proche est modifiée de la même manière.

38 - BOURGOIN-JALLIEU 26.11 - Fabrication de composants

électroniques

18/06/2008

Dans une usine de fabri- cation de panneaux photovoltaïques, une fuite se produit à 12 h sur l’installation de détente distribution de silane lors du remplacement de l’une des 2 bouteilles (13 kg de SiH4 à 80 bar), par un technicien d’une entreprise sous- traitante. La fuite sur le raccord entre la bouteille et le circuit de distribution provoque l’apparition d’une flamme pendant quelques secondes. La détec- tion fixe (gaz + flamme) entraîne instan- tanément la fermeture des vannes de sécurité de l’installation. Le technicien présent ferme également le robinet de la bouteille. Une micro-fuite persiste néanmoins, le circuit en aval du raccord étant sous pression (volume calculé de 0,9 cm3). L’exploitant met en place un périmètre de sécurité de 30 m de part et d’autre de l’alvéole maçonnée non confinée de l’installation de silane, évacue les 270 employés de l’établis- sement et alerte les secours. La mise en sécurité des équipements et per- sonnes est vérifiée, les abords de l’ins- tallation sont sécurisés (éloignement des bouteilles en stock) et la ligne de SiH4 sous pression est purgée à l’azote.

L’intervention des secours s’achève à 15 h. Aucun blessé n’est à déplorer ; la production redémarre à partir d’une seconde installation de distribution de silane. L’exploitant diligente une exper- tise pour déterminer les causes de la défaillance technique à l’origine de la fuite et revalide avec le sous-traitant la procédure de test d’étanchéité après le remplacement d’une bouteille, avant mise sous pression de gaz.

REJETS DE MATIÈRES DANGEREUSES

Risques et pollutions

industriels

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78 - GUERVILLE

38.11 - Collecte des déchets non dangereux

14/05/2008

Dans une usine d’incinération, un incen- die se déclare vers 23 h dans la trémie d’alimentation d’un broyeur d’ordu- res ménagères. L’alerte est donné par l’agent de quart qui constate d’impor- tantes fumées sur l’écran vidéo. Le feu est maitrisé après 2 heures d’interven- tion des pompiers. Les eaux d’extinc- tion sont stockées dans le bassin de rétention.

Dans l’après midi précédant l’incendie, des réparations sont réalisées sur la trémie qui nécessitent des travaux par point chaud. Un permis feu est établi.

Un point chaud résiduel est sans doute créé entre la chaîne et le carter, à la suite de la projection d’une étincelle de sou- dure et ceci malgré l’arrosage habituel de la zone de travail. La remise en route de la trémie a réactivé très progressi- vement le point chaud résiduel jusqu’à son inflammation.

Suite à cet incendie, l’exploitant prend les mesure suivantes : démontage sys- tématique de l’ensemble des carters de protection de la trémie d’alimentation des broyeurs lors des travaux par point chaud et arrosage plus large de la zone de travaux dans le local broyeur.

18 - VIERZON

38.32 - Récupération de déchets triés

14/05/2008

Un obus de 155 mm de la 1re Guerre mondiale, chargé en 2,4,6-Trini- trophénol ou mélinite, explose vers 15 h 30 dans une entre- prise de récupération de ferrailles, au moment où un employé découpe l’engin explosif avec un chalumeau. Un employé décède, 4 autres sont bles- sés dont l’un est grièvement atteint.

Les secours externes et le service de déminage sont alertés. Un périmètre de sécurité de 200 m est mis en place sur le site autour du stock de plusieurs milliers d’obus censés être désamor- cés. Une rue voisine est interdite à la circulation. Après reconnaissance, l’équipe de déminage écarte le risque chimique, mais la présence éventuelle d’autres obus encore « actifs », sans risque immédiat néanmoins, entraîne le maintien sous surveillance du site

le temps de réaliser des investigations complémentaires. Une enquête judi- ciaire est effectuée pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.

NIGERIA - Lagos 49.50 - Transports par conduites

15/05/2008

Un pipeline explose entraînant un incendie qui gagne rapidement les habitations et écoles des alentours. Au moins 100 morts et 20 blessés sont à déplorer. L’oléoduc aurait été éventré par une excavatrice travaillant à la construction d’une route.

IRAN - Shazand

20.4 - Fabrication de savons, de produits d’entretien et de parfums

25/05/2008

Dans une usine chimi- que de produits déter- gents et cosmétiques, une explosion et un incendie se produisent à 16 h alors que des travaux de soudure sont en cours ; 30 personnes sont tuées et 38 autres sont blessées, dont 23 sont grièvement brûlées.

Selon des témoins, un réservoir de 60 m3 de produits chimiques aurait explosé, provoquant l’incendie de l’usine et d’une autre adjacente. Les 2 établissements seraient détruits.

92 - BAGNEUX

46.73 - Commerce de gros de bois, de matériaux de construction et d’appareils sanitaires

29/05/2008

Un feu se déclare vers 19 h dans un entrepôt de peinture de 1 400 m2 entouré de pavillons. Un riverain donne l’alerte. Une centaine de pompiers intervient avec 9 lances et 30 engins. Une douzaine de personnes est évacuée et la circulation est blo- quée. Une cellule mobile d’interven- tion chimique (CMIC) se rend sur place afin de réaliser des prélèvements de l’eau d’extinction rejetée à l’égout tous les 1/4 h. Le feu est éteint vers 23 h ;

6 personnes, dont 4 civils sont légère- ment intoxiquées par les fumées.

Selon l’exploitant, les produits solvantés étaient stockés dans une réserve munie de portes coupe-feu 2 h et de rétention en béton. L’incendie s’est propagé sur l’ensemble du dépôt, l’une des portes coupe-feu serait restée ouverte.

Les autorités effectuent une enquête pour déterminer les causes de l’acci- dent. L’exploitant prend des mesures pour mettre son site en sécurité (mise en place d’une équipe de gardien- nage et pose de palissades autour du site). L’inspection des installations classées réalise une visite le 30/05/08 et demande à l’exploitant un rapport d’incident, le dernier compte-rendu de vérifications des installations électri- ques, un état des stocks des produits présents au moment du sinistre, les dispositions qu’il compte prendre pour évacuer les résidus de l’incendie.

35 - MONTAUBAN- DE-BRETAGNE

10.91 - Fabrication d’aliments pour animaux de ferme

3/06/2008

Un feu se déclare vers 18 h 30 dans un séchoir de 100 t de soja d’un silo d’une coopérative agricole. 90 pompiers sont mobilisés pour maîtriser le sinistre et protéger la tour de manutention et 2 cel- lules voisines. L’incendie est éteint le lendemain vers 14 h après enlèvement d’une partie du bardage du séchoir et ouverture des trappes supérieures pour inonder la masse en combustion. Une surveillance est mise en place durant le reste de l’après-midi. L’intervention des secours s’achève vers 21 h 30.

89 - AUXERRE

47.11 - Commerce de détail en magasin non spécialisé à prédominance alimentaire

16/06/2008

Un feu se déclare dans une benne de compac- tage installée dans la réserve extérieure d’un centre commercial. Les pompiers inter- viennent avec une lance à débit varia- ble. Le feu est éteint à 22 h 48, mais un point chaud d’origine inconnue sub- siste dans le compacteur. Les pompiers équipés d’ARI déchargent ce dernier et

INCENDIES ET EXPLOSIONS Risques et pollutions

industriels

(5)

effectuent des mesures de toxicité et d’explosimétrie ; ces dernières s’avèrent négatives, mais un pH de 4 et 10 ppm de chlore (Cl2) sont relevés au niveau de la benne. L’accident résulte d’une réac- tion chimique lors du mélange de « pas- tilles de chlore » pour les piscines et de solvants, dont du white spirit.

La municipalité enlève les déchets avec un tractopelle et le centre commercial récu- père la substance chlorée. L’intervention des secours s’achève à 1 h 27.

Aucun blessé n’est à déplorer et aucune mesure de chômage technique n’est envisagée. Un accident de nature comparable s’est produit à Chasse-sur- Rhône, le 5 juin 2008 (ARIA 34679).

28 - LA FERTÉ-VIDAME 16.29 - Fabrication d’objets divers en bois ;

fabrication d’objets en liège, vannerie et sparterie

19/06/2008

Dans une usine de fabrication d’articles en bois, un feu se déclare le 18 juin vers 14 h 15 au niveau d’un composant d’un système d’aspiration. Des éléments incandescents sont trouvés et enlevés.

Le réseau est vérifié.

Le 19 juin vers 6 h, le système d’aspira- tion est mis en route pour lancer la pro- duction. Des fumées se dégagent alors du cyclofiltre. Le système d’aspiration est arrêté pour inspection. Lors de ce contrôle, on découvre que des braises se sont accumulées en partie basse sous les manches au centre du cyclofiltre. Le personnel présent sur le site arrête le système d’aspiration. Les pompiers et l’inspection des installations classées sont prévenus.

À leur arrivée, les pompiers pénètrent dans le cyclofiltre, équipés d’ARI, afin de retirer toutes les sciures incandes- centes et les manches du cyclofiltre percées par ces dernières. Les pompiers inspectent le haut du silo de stockage

et détectent des points chauds. Ils démontent un évent ATEX et pénètrent dans le silo par un trou d’homme. Ils analysent ainsi la surface du stockage à l’aide d’une caméra thermique. Cette analyse confirme la présence de braises en surface. Les pompiers arrosent la surface avec de l’eau et des émulseurs afin de créer un tapis de mousse pour éteindre les braises et éviter la mise en suspension des poussières.

Une fois le tapis de mousse formé, les pompiers demandent la vidange complète du silo. Une première benne de poussières est évacuée par la partie basse du silo. L’intervention prenant trop de temps, les pompiers deman- dent l’arrêt de la vidange et démontent la plupart des évents anti-explosion afin de permettre la circulation d’air frais.

Ils interviennent également en partie haute du silo, afin d’enlever les sciures brûlées sur environ 10 cm d’épaisseur et une surface de 5 m2. Après un nou- veau contrôle par caméra thermique du haut du silo, aucun autre point chaud n’est détecté. Les services d’incendies repartent vers 18 h et demandent au personnel de l’usine de continuer la vidange. Cette opération se termine le 21 juin vers midi.

Selon l’exploitant, il semble que le départ d’incendie soit survenu au cours de l’usinage d’une pièce. Les copeaux incandescents ont été en partie enlevés par le dispositif de « piège » du système d’aspiration et sont ainsi parvenus au cycloflitre et au silo.

45 - SAINT-PRYVÉ- SAINT-MESMIN 18.1 - Imprimerie et services annexes

24/06/2008

Un feu se déclare vers 14 h 30 dans une imprimerie où travaillent plus de 200 personnes, dont la majorité sont

handicapées. Le personnel est éva- cué ; 96 pompiers éteignent l’incen- die avec 7 lances à débit variable. Le feu est éteint le 25/06/2008 vers 8 h.

Un pompier est légèrement blessé à la lèvre et 132 employés sont en chômage technique pour une durée indéterminée.

74 - LA ROCHE-SUR-FORON 38.12 - Collecte des déchets dangereux

29/06/2008

Un feu se déclare vers 16 h dans un centre de transit de déchets dan- gereux. Il concerne des fûts de solvants non chlorés et d’huiles usagées en provenance de l’industrie du décolletage. 50 fûts de 200 litres sont détruits, mais le reste de l’établis- sement est préservé. Les stockages en citernes aériennes contenant du perchloréthylène sont préservés par un arrosage important des pompiers.

Un important dispositif est déployé : 30 engins et 90 pompiers. Un périmètre de sécurité de 400 m est mis en place et 180 personnes sont évacuées. Le feu est éteint vers 20 h. Des mesures de toxicité montrent qu’aucune émana- tion toxique n’a eu lieu. Aucune victime n’est à déplorer.

Une fuite de la rétention dans laquelle sont stockées les eaux d’extinction d’incendie provoque la pollution par des hydrocarbures du ruisseau le Sion sur 4 km. Une forte mortalité piscicole est constatée. Les pompiers mettent en place 3 barrages pour stopper et récupérer les polluants, mais l’opéra- tion est rendue difficile par un orage violent. L’exploitant procède aux pompages des eaux polluées avec des camions citernes.

L’inspection des installations classées se rend sur les lieux. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l’accident.

La Ferté-Vidame Saint-Pryvé–Saint-Mesmin

Photo M. Coquerelle/SDIS 45

Photo Drire

Risques et pollutions

industriels

(6)

Malgré tout le soin apporté à la réalisation de cette synthèse, il est possible que des inexactitudes persistent dans les éléments présentés. Merci au lecteur de bien vouloir signaler toute anomalie éventuelle avec mention des sources d’information au BARPI, 2 rue Antoine-Charial, 69426 Lyon cedex 03, mél : sei.barpi@industrie.gouv.fr l’exploitant à demander son évacuation

et son élimination) ; présence de produit chimique incompatible dans la citerne du camion ; matériaux de la citerne inadaptés au bain à transporter.

L’absence d’autorisation au titre de la législation des installations classées est constatée par l’inspection. Le préfet, par arrêté du 21 mai, met en demeure l’exploitant de régulariser sa situa- tion administrative, suspend l’activité de traitement de surface et interdit l’emploi ou le stockage de produits très toxiques. Une enquête judiciaire est également diligentée.

38 - JARRIE

24.45 - Métallurgie des autres métaux non ferreux

23/05/2008

Dans une usine métal- lurgique, un bac conte- nant un solvant minéral dans lequel est dissout du tétrachlorure de zirconium (ZrCl4) ainsi que du trichlorure d’aluminium et du chlorure de potassium déborde vers 15 h 30. Un nuage de chlorure d’hydro- gène (HCl) se forme dans l’atelier, puis à l’extérieur par contact entre le ZrCl4 et l’humidité de l’air. Le POI de l’établis- sement est déclenché, les pompiers de la plate-forme chimique voisine mobili- sés. L’inspection des installations clas- sées, la préfecture, les mairies, le CODIS, les gendarmeries de Vizille et Grenoble, les industriels voisins et la gare de Jarrie sont avisés.

Les pompiers maîtrisent rapidement le débordement et l’atelier est arrêté. Des mesures effectuées dans l’air ambiant en périphérie du site se révèlent néga- tives. L’incident est perçu en gare de Jarrie du fait de la sirène et du panache visible au-dessus du site mais aucune pollution n’est constatée à l’extérieur de l’usine. Aucun blessé n’est à déplorer.

DÉGAGEMENTS GAZEUX TOXIQUES

38 - CHASSE-SUR-RHÔNE 47.11 - Commerce de détail en magasin non

spécialisé à prédominance alimentaire

5/06/2008

Dans la réserve d’un centre commercial, 40 l de 3 produits chimiques utilisés pour désinfecter des piscines sont déversés dans un com- pacteur. Le mélange de ces substances incompatibles provoque vers 15 h 40 une réaction chimique et une émission de chlore (Cl2) qui intoxique 16 employés de l’établissement (irritations de la gorge et des yeux, vomissements). Examinés sur place par les secours, 9 d’entre eux seront hospitalisés par précaution.

Lors du déplacement du compacteur, 50 l de produit se déverseront enfin sur le sol. Après avoir noté que le com- pacteur semble contenir plus de subs- tance que ce qui a été déclaré, avec notamment la présence de désher- bant et d’alcool à brûler, les pompiers envisagent de diluer le contenu de la benne avec de l’eau, les effluents pol- lués liquides générés étant collectés devant les quais de chargement pour éviter toute pollution du Rhône. Une CMIC effectue des relevés qui s’avèrent négatifs. La partie du magasin ouverte au public n’étant pas atteinte, aucun des clients n’est évacué durant et juste après l’intervention des secours.

Le compacteur contenant encore une importante quantité de « pastilles de chlore », la dilution des substances chi- miques est reportée au lendemain vers 14 h après arrivée de l’intervenant exté- rieur chargé de récupérer les effluents aqueux pollués. Dans l’attente, la benne est bâchée pour la nuit. L’intervention s’achève vers 18 h 30.

Un accident comparable s’est produit depuis à Auxerre, le 16 juin 2008 (ARIA

34766). ■

17 - LA TREMBLADE 28.93 - Fabrication de machines pour

l’industrie agro-alimentaire

19/05/2008

Dans une entreprise de fabrication de matériels ostréicoles, 4 m3 d’un bain d’acides fluorhydri- que (17 %) et nitrique (30 %) d’un atelier de traitement de surface se déversent au sol avec émission d’un nuage toxi- que, durant le pompage d’une cuve de 7 800 l dans un camion citerne d’un sous-traitant. Le produit s’écoule dans le réseau d’eaux pluviales avant de rejoindre un fossé dans le milieu naturel. 9 employés sont légèrement blessés. Un périmètre de sécurité de 300 m est mis en place ; 45 personnes sont évacuées pendant 8 h. Le fossé est obturé par fermeture d’une écluse pour contenir le rejet et du sable est épandu sur la flaque résiduelle dans l’enceinte de l’entreprise. La résorption du rejet acide dans le fossé et la canalisation, par dilution et neutralisation, nécessitera une quinzaine de jours. L’intervention des secours s’achève le 5 juin en début d’après-midi.

Une réaction chimique dès le début de la vidange du bain de traitement de surface avec formation de fumées rougeâtres, puis la rupture de la vanne d’aspiration du camion citerne sont à l’origine de l’accident. Plusieurs causes sont évo- quées : non-conformité du bain à la fiche de données de sécurité (le bain régénéré au 2/3 un mois plus tôt posait des problèmes de qualité qui avait conduit La Tremblade.

Intervention de l’équipe risque technologique du SDIS 17 autour du camion impliqué dans l’accident.

Photo S. Roussillon/Sdis 17

Risques et pollutions

industriels

Referências

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