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Rejet accidentel de solvants Le 13 janvier 1996

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Ministère chargé de l’environnement - DGPR / SRT / BARPI

N° 8231

Date d’actualisation de la fiche : mars 2011 Page 1

Rejet accidentel de solvants

Le 13 janvier 1996

Mantes-la-Ville (Yvelines) France

LES INSTALLATIONS CONCERNÉES

Le site :

L’établissement qui s’étend sur 30 000 m², est traversé par la Vaucouleurs qui se jette en Seine à 350 m en aval de l’usine.

Le site est proche d’un échangeur de l’autoroute A13, à l’entrée de Mantes-la-Ville, dans une zone à vocation industrielle.

L’usine fabrique des peintures pour l’industrie automobile et emploie 370 personnes. L’installation relève du régime de l’autorisation.

L’équipement impliqué :

Il s’agit de l’installation de dosage et de transfert d’une peinture à température ambiante. En l’absence d’un réseau spécifique entre la cuve de stockage de résine et la cuve de dilution D, la peinture (55 % résine acrylique, 15 % xylène, 16

% acétate de butyle et 4 % éthylbenzène) est d’abord transférée dans la cuve de dilution W, puis dans la cuve de dilution D par l’intermédiaire de la pompe W6. Cette pompe qui est arrêtée manuellement lorsque la pression chute sur le circuit, dispose également d’un arrêt de sécurité par « manque de débit ».

L’ACCIDENT, SON DÉROULEMENT, SES EFFETS ET SES CONSÉQUENCES

L’accident :

Le 13 janvier, en fin de remplissage en résine acrylique d’une dilueuse à partir d’une autre dilueuse, l’opérateur oublie d’arrêter la pompe de transfert. Son arrêt en sécurité par manque de débit ne fonctionnant pas, la pompe tourne à vide durant 11 h, ce qui entraine un échauffement progressif de la résine dans le corps de pompe et une vaporisation du solvant qui remonte au niveau de la dilueuse. Le gardien de l’usine qui voit les fumées et perçoit les odeurs au 1er étage du bâtiment, donne l’alerte en appelant la personne d’astreinte à 2h30 dans la nuit.

Chronologie des événements : Vendredi 12/01/1996

• 12 h : transfert de la résine acrylique du parc de stockage vers la dilueuse W.

• 13 h : fin du transfert.

• Avant 15 h : raccordement des tuyauteries pour le remplissage de la dilueuse D.

• 15 h : lancement du transfert de la résine de W vers D.

• 16h15 : arrêt des opérateurs.

Chimie

Résine / solvant Xylène

Acétate de Butyle Ethylbenzène Pompe

Transfert

Organisation / contrôle Erreur humaine

Défaillance matérielle

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• Après 17 h : fin de transfert prévue mais arrêt manuel oublié.

Samedi 13/01/1996

• 2h30 : observation de fumées provenant du bac D par le gardien en tournée.

• A partir de 2h30 : appel de l’astreinte, puis des pompiers.

• 2h55 : arrivée des pompiers. Pas d’intervention mais la pompe est isolée et mise sous surveillance jusqu’à disparition des émissions.

• 4h40 : départ des intervenants.

Lundi 15/01/1996

• 7h30 : A la reprise des activités, la protection thermique de la pompe disjoncte. Le service entretien constate que la pompe est bloquée par de la résine prise en masse.

Les conséquences :

Les conséquences sont minimes. Après avoir fonctionné 11 h à vide, la pompe a provoqué l’échauffement de la peinture résiduelle du circuit et l’émission de fumées, mais sans incendie. La résine fondue prenant en masse lors du refroidissement, a ensuite bloqué la pompe.

Échelle européenne des accidents industriels

En utilisant les règles de cotation des 18 paramètres de l’échelle officialisée en février 1994 par le Comité des Autorités Compétentes des Etats membres pour l’application de la directive ‘SEVESO’ et compte-tenu des informations disponibles, l’accident peut être caractérisé par les 4 indices suivants :

La peinture responsable de l’émission de fumée contient notamment 15 % de xylène et 4 % d’éthylbenzène, toutes 2 étant des substances SEVESO. En l’absence de données permettant de connaître la quantité de substances impliquées lors de l’incident, l’indice relatif aux quantités de matières dangereuses relâchées est de 1 par défaut (cf. paramètre Q1). Aucunes conséquences humaine et sociales, ni environnementale ne sont observées, conduisant à un indice relatif aux conséquences humaines et sociales et à un indice relatif aux conséquences environnemental de 0. Les coûts des dommages matériels ne sont pas connus, l’indice relatif aux conséquences économiques n’est donc pas côté.

Les paramètres de ces indices et leur mode de cotation sont disponibles à l’adresse : http://www.aria.developpement- durable.gouv.fr.

L’ORIGINE, LES CAUSES ET LES CIRCONSTANCES DE L’ACCIDENT

La chronologie des événements et l’arbre des causes établi après l’incident permettent de mettre en avant les points suivants :

La sécurité d’arrêt de la pompe sur absence de débit n’a pas fonctionné. La marche prolongée de l’équipement 11 heures durant a provoqué un échauffement de la résine subsistant dans le corps de pompe, générant des vapeurs de solvants qui se sont ensuite propagées dans la partie haute de la cuve D.

La procédure d’arrêt manuel de la pompe hors plage horaire n’a pas été respectée d’où un fonctionnement à vide de la pompe.

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LES SUITES DONNÉES

A la suite de cet incident, le système de sécurité d’arrêt de pompe sera modifié. Une procédure exceptionnelle comprenant un double contrôle est mise en place tant que le système de sécurité n’est pas modifié et amélioré. Il est notamment prévu de créer un réseau spécifique de distribution de la résine acrylique vers la cuve D.

LES ENSEIGNEMENTS TIRÉS

Organisation et contrôles

La seule indication dont dispose l’opérateur pour arrêter la pompe est donnée par un manomètre local sur le circuit. Pour assurer sa mission, l’opérateur est tenu de surveiller l’indication sur place ; il doit donc être sur les lieux et attentif. Pour de multiples raisons (lassitude, autres travaux, pauses diverses…), il peut s’absenter momentanément en pensant revenir au moment opportun. Ce mode de travail « multitâche », peut faire oublier à l’opérateur cette mission de surveillance.

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Dans le cas présent, le transfert dure 2 h et se termine en dehors de la plage de travail habituel. La durée exceptionnellement longue de l’opération et les habitudes de travail à horaires fixes pourraient avoir favorisé l’oubli de la tâche en cours d’exécution.

Sur le plan technique, une surveillance discontinue mais régulière du niveau du bac à transférer est nécessaire pour prévoir l’instant où la pompe doit être arrêtée manuellement. Cette méthode peut cependant induire une dérive vers un mode de fonctionnement où l’arrêt de la pompe se réalise par la sécurité d’absence de débit. Sans redondance ou surveillance, la moindre défaillance de ce système peut conduire à l’incident.

Gestion du retour d’expérience

Lors de la phase de conception, il est préférable d’automatiser les tâches à caractère simple et répétitif.

Pour superviser les unités automatisées, il est utile que les opérateurs disposent d’éléments d’informations leur permettant de maintenir leur vigilance (indicateurs, pointages réguliers…). Il est recommandé de placer des équipements redondants pour éviter que lors d’un manque de vigilance ou une absence des opérateurs, une panne d’automatisme conduise à l’accident.

Le fonctionnement des sécurités doit être vérifié périodiquement.

Dans la mesure du possible, il est recommandé de privilégier une organisation du travail valorisant et responsabilisant au mieux le personnel. A ce titre, définir la mission d’un opérateur en l’assortissant d’un objectif à atteindre peut être préférable à l’imposition de travaux « figés » dans des plages horaires strictes, l’opérateur quittant les lieux à l’heure prévue, que les travaux soient achevés ou pas.

Referências

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(3) De ce point de vue, considérer παλάµῃ comme un singulier collectif à portée généralisante ne fait pas difficulté lorsqu'on vient de mentionner que le corps