HAL Id: jpa-00231233
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Submitted on 1 Jan 1976
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Mise en évidence possible d’une couche limite de perméation à un interface smectique A - solide par
l’étude d’ondes transversales ultrasonores
A. Rapini
To cite this version:
A. Rapini. Mise en évidence possible d’une couche limite de perméation à un interface smectique A -
solide par l’étude d’ondes transversales ultrasonores. Journal de Physique Lettres, Edp sciences, 1976,
37 (3), pp.49-52. �10.1051/jphyslet:0197600370304900�. �jpa-00231233�
MISE EN ÉVIDENCE POSSIBLE D’UNE COUCHE LIMITE DE PERMÉATION
A UN INTERFACE SMECTIQUE A - SOLIDE
PAR L’ÉTUDE D’ONDES TRANSVERSALES ULTRASONORES
A. RAPINI
(*)
.
Département
dephysique,
Université deSherbrooke, Sherbrooke, Québec,
Canada(Re~u
le 8 decembre 1975,accepte
le 8janvier 1976)
Résumé. 2014 La réflexion d’ondes ultrasonores transversales à un interface solide-Smectique A
devrait permettre une mise en évidence de la couche limite de
perméation.
Les ondes sonores trans-versales ne se propagent pas en général dans un smectique (sauf dans le plan normal à l’axe
optique).
Elles s’amortissent sur des longueurs du type de celles des liquides
simples.
Nous avons calculél’impédance
acoustique d’un tel interface. Son comportement en fréquence se révèle assez originaldu fait de l’existence d’une couche limite de
perméation.
Abstract. - Transverse ultrasonic waves may give in some
geometrical
conditions a convenient way tostudy
the permeation boundary layer in smectic A. Thepenetration length
and the acousticimpedance
of such a wave in smectic are calculated and tum out to have an original behaviourrelated to the existence of the boundary layer.
Classification
Physics Abstracts
7.130
1. Introduction. - La reflexion d’ondes ultra-
sonores transversales sur un interface solide-cristal
liquide
adeja
faitl’objet
d’etudestheoriques
etexperimentales (sur
lesnematiques :
P.Martinoty
et S. Candau
[1] ;
sur lescholesteriques :
F. Bro-chard
[2]
et, Ph.Martinoty
et S. Candau[3, 4]).
Nous nous proposons ici d’etudier le cas d’un cristal
liquide smectique.
Un cristal
liquide smectique presente l’ originalité
d’etre :
-
liquide
d deux dimensions : dans leplan
xoy, il ya desordre des centres de
gravite
des molecules(Fig. 1),
- solide a une dimension : suivant l’axe oz, il y
a
periodicite
dans lespositions
des centres degravite,
- et d’etre forme de molecules
allongees
orienteesen moyenne suivant 1’axe
oz (ordre
alongue distance).
Cette structure se manifeste dans deux
proprietes :
- une elasticite de solide :
1’energie
associee à1’elasticite suivant 1’axe oz
peut
s’ecrire en fonction dudeplacement
unidimensionnel u des couches per-pendiculairement
a leurplan (P.
G. de Gennes[5]) :
A est une
longueur elastique probablement
de 1’ordred’une dimension
moleculaire ;
FIG. 1. - Cristal liquide Smectique A.
- la
perméation :
Fecoulement du fluide suivant 1’axe oz peut se faire endéplaçant
lesplans smectiques.
Mais si ce
deplacement
n’est pas uniforme une forceelastique
va tenter des’y
opposer. Cette force sederive a
partir
deFenergic
F(eq. (1)).
L’ecoulement
peut
aussi seproduire
par une dif- fusion des molecules a travers lesplans smectiques
comme dans un milieu poreux. Le
smectique
estalors a la
fois,
le fluide et le milieu poreux. Au coursde cet ecoulement u la vitesse de
deplacement
descouches est différente de la vitesse
hydrodynamique Vz (P.
C.Martin,
0. Parodi et P. S. Pershan[6]) :
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphyslet:0197600370304900
L-50 JOURNAL DE PHYSIQUE - LETTRES
D coefficient de diffusion de
permeation
est del’ordre de
10-5
C.G.S. Dansbeaucoup d’expe-
riences
Dq2
coet u ~ VZ :
lapermeation
n’estpas
visible.
,Le cas des ondes ultrasonores transversales est interessant car ces ondes ne se
propagent
dans lesliquides
que sur de faibles distancesou
p est
ladensit6, il
la viscosite et co lafrequence.
Dans le cas des
smectiques,
les conditionsd’ancrage
des molecules sur la surface necessitent une couche limite ou la
permeation
estimportante.
L’existence de cette couche limite modifieprofondement 1’impe-
dance de surface dans une certaine gamme de fre- quences sonores
appliquees.
2. Géométrie H
(Homeotrope
= axeoptique
nor-mal a la
surface).
- La reflexion d’ondes ultra-sonores transversales sur un interface
solide-smectique homeotrope
est du memetype
de celle d’unliquide simple (Fig. 2).
- En incidence
nonnale, I’axe
oy est choisi suivant la direction de la vitesse incidente. Dans lesmectique,
on pose :
FIG. 2. - Geometric H (Homeotrope).
oz est la direction de 1’axe
optique
dusmectique
etla normale a l’interface. z = 0 sur l’interface. Les
equations hydrodynamiques
donnent alors pour s la valeur(partie
reelle de spositive
pour avoir unmode
amorti)
(s I"’W 104 cm-1
pour unefrequence
de l’ordre de 10MHz).
Cequi correspond
a uneprofondeur
depenetration
deliquide simple
de viscosite ~3(notation
de
Martin, Parodi,
Pershan[6]).
- En incidence
oblique,
laprofondeur
depéné-
tration sera faiblement fonction de 0
l’angle
d’inci-dence :
ofi q
est le vecteur d’onde dans le solide(q - 102 cm -1
pour c~ ~ 14
MHz),
r~2 est une autre viscosite(M.P.P. 1972).
-
Remarquons
que cettegeometrie permettrait
la determination de deux viscosites dans un smec-
tique
C suivant que l’on considere une onde inci- dentepolarisee
dans leplan
contenant les molecules dusmectique
ou dans unplan perpendiculaire.
3. Géométrie N
(Normal =
axeoptique
dans leplan
deI’interface) (Fig. 3).
- On s’attend a descomportements
tres differents suivant lapolarisation
de 1’onde incidente : .
~ Le cas ou la vitesse incidente est
portee
par 1’axe ox(Fig. 3)
est totalementanalogue
a lagéo-
métrie H et au cas des
liquides simples
avec uneviscosite effective 112 au lieu de r~3.
~ Mais le cas ou la vitesse incidente est
portee
par 1’axe oz, c’est-a-dire l’axe
d’anisotropie
dusmectique,
est tres different. Considerons maintenant cette demierepolarisation
avec une incidence nor-male. 11
s’agit
de determiner la tension de surfaceTz
ou (lij est le tenseur des contraintes du fluide et
L’impedance acoustique
sera alors donnee parUne
hypothèse
raisonnable est que les molecules sontparfaitement
ancrees sur l’interface d’ou :(les
molecules restent dans leplan
de lasurface),
(les
molecules suivent ledeplacement
dusupport solide).
Si l’on
neglige
aussi lapermeation
dans le smec-tique,
on est conduit a :alors
c’ est-a-dire
Ce resultat montre que 1’on ne peut
negliger partout
lapermeation.
Les conditions de surfaceimposent
une couche limite ou la
permeation
estimportante.
Prenons Yz
sous la forme :Les
equations hydrodynamiques
dusmectique
donnent 3 valeurs
possibles
pour skqui correspond
a uneprofondeur
depenetration
deliquide simple
avec une viscositeeffective ~ 3.
Pource mode u #
VZ
dans tout Ie volume.sl et s2 sont solutions de
1’equation :
ou
~1 et S2 définissent la couche limite de
permeation
dans
laquelle
seproduit l’ajustement
avec les condi- tions de surface.x-1
estl’epaisseur
de cette couchelimite et Td est un
temps
de relaxationelastique
dela couche de
permeation
donne alors
et
It en resulte une valeur de Z :
Dans le cas
general
d’une incidenceoblique
et d’unepolarisation quelconque,
ilapparait
lapossibilite
de modes
propages (modes
du type secondson).
Ceci est lie a 1’existence d’une elasticite de solide suivant 1’axe oz.
Neanmoins,
ces modes ont une contributionnegligeable
dans1’impedance
acous-tique
et Z est donne par :impedance
associee aVx
impedance
associeeà Vz
ou p est
1’angle
entre la vitesse incidente et l’axed’anisotropie
dusmectique (axe oz).
~
Quand c~id > 1,
Td estgrand
devant laperiode
sonore,
1’epaisseur
de la couche limitequi permet
de satisfaire les contraintes de surface sur u devient trespetite ((~/K:)~ ~ orj.
Les modes depenetra-
tion 1 et 2 n’interviennent
plus
dansl’impédance
il ne reste que le mode le
plus penetrant :
le mode 3.On retrouve
l’impédance
d’unliquide simple
maisde viscosite
anisotrope.
~ Par contre, dans la limite W’t"d I"’oJ
1
1 le compor- tementprevu
ici est inhabituel.4.
Remarques
et conclusions. - Lesfrequences
uti-lisees habituellement sont dans la bonne gamme pour mettre en evidence le
temps
dediffusion id :
CO - Td est de l’ordre de 1 pour des
frequences
de l’ordrede la dizaine de MHz.
Mais notre calcul repose sur des
hypotheses qui
ne sont actuellement que des
conjectures :
2013 orientation
possible
d’unsmectique
suivant lagéométrie N,
.
- ancrage
parfait
des molecules sur le solide.Nous pouvons remarquer que la limite inverse ou les molecules ne suivent pas necessairement la sur-
face
(~ 5~ Vz
en y =0) pourrait correspondre
au casd’une surface libre.
Quant
a la situation interme-diaire ou
1’energie d’ancrage
est faible maisfinie,
ellepeut
se traiter avec une relation lineaireflux, force,
ensurface,
du typeOnsager.
Cette relationintroduit un coefficient nouveau 6 relie a
1’6nergie d’ancrage :
Nous n’avons pas
envisage
ce cas en detail.~ D’autre
part,
nous n’avons pas tenucompte
d’une eventuelle relaxation desviscosités,1J2
et r~3.L-52 JOURNAL DE PHYSIQUE - LETTRES
11 nous
parait
souhaitable que la aussi desexperiences precedent
et orientent des raffinements de cetteanalyse simple.
Dans la limite des
grandes frequences (cor~ ~> 1)
ou dans le
voisinage
d’une transitionSmectique
A-+
Nematique
faiblement dupremier
ordre(K-l
doncTd deviennent alors tres
grands).
Cesexperiences
permettront la determination des viscosites
112 et
r~3.La limite (ù’t"d ’"
1,
ellepourrait permettre,
dansun
premier
temps, de tester laqualite
de1’ancrage.
Bibliographie
[1] MARTINOTY, Ph. et CANDAU, S., Mol. Cryst. et Liq. Cryst. 4 (1971) 243.
[2] BROCHARD, F., J. Physique 32 (1971) 685.
[3] MARTINOTY, Ph. et CANDAU, S., J. Physique Colloq. 33 (1972)
C6-81.
[4] MARTINOTY, Ph. et CANDAU, S., Phys. Rev. Lett. 28 (1972)
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[5] DE GENNES, P. G., J. Physique Colloq. 30 (1969) C4-65.
[6] MARTIN, P. C., PARODI, O. et PERSHAN, P. S., Phys. Rev. 6 (1972) 2401.