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Le développement de la glande mammaire et son contrôle hormonal dans l’espèce bovine
Hélène Jammes, J. Djiane
To cite this version:
Hélène Jammes, J. Djiane. Le développement de la glande mammaire et son contrôle hormonal dans
l’espèce bovine. INRA Productions Animales, Paris: INRA, 1988, 1 (5), pp.299-310. �hal-00895842�
Hélène JAMMES, J. DJIANE
INRA - Unité
d’Endocrinologie
moléculaire
78350
Jouy-en Josas
Le développement
de la glande
mammaire
et son contrôle hormonal
dans l’espèce
bovine
Pour la grande majorité des espèces de mammifères, le développement
de la glande mammaire
sedéroule progressivement. La mise
enplace
des structures tissulaires
alieu pendant la vie foetale et juvénile. A partir
de la puberté, des cycles de prolifération et différenciation cellulaires
et d’involution (régression du tissu)
sesuccèdent
aurythme des cycles
oestriens, des gestations et des lactations.
Le tissu sécréteur ou
parenchyme
de laglande
mammaire fonctionnelleest
constitué d’un ensemble delobes,
subdivisés enlobules,
eux-mêmes formés d’acini ou alvéoles
(figure 1).
Au sein dechaque alvéole,
la fonction sécré- trice est assurée par unépithélium
mono-couche. Les interactions entre les cellules
épi-
théliales et lesystème sanguin
permettentl’ap-
port d’éléments essentiels à laproduction
delait
(glucose,
acidesaminés,
minéraux,etc).
Dufait de leur
contractibilité,
les cellulesmyoépi-
théliales
réparties
à lapériphérie
des alvéolescontribuent au processus d’évacuation du
lait,
de la lumière de l’alvéole vers les canaux lobu- laires. Ces canaux serejoignent
au niveau de laciterne du
pis.
Lesystème
lobulo-alvéolaire est totalementenglobé
dans un ensemble de tissus de soutienappelé
stroma. Ils’agit
des tissusconjonctif séparant
lobes etlobules, adipeux,
nerveux et des vaisseaux
sanguins
etlymphati-
ques.
Différentes
étapes
caractérisentl’acquisition
des structures constituant la
glande
mammaire(figure 2).
Lamammogenèse correspond
à l’ex-pression complète
de la croissance de laglande
mammaire comprenant le
développement
descanaux. leur arborisation et
l’apparition
dutissu lobulo-alvéolaire. De la naissance au
début de la
première gestation,
ce processus se déroule lentementpuis
connaît unephase explosive
au cours du dernier tiers de la gesta- tion. Onappelle lactogenèse l’étape
de différen- ciation cellulairequi
permetl’acquisition
d’uneactivité
synthétique
et sécrétoire des cellulesépithéliales, responsables
de laproduction
delait. Cette
période
est très courte, de l’ordre d’une dizaine dejours
chez lavache,
et se situejuste
avant laparturition.
Lagalactopoïèse
défi-nit la
phase
de sécrétion lactéeproprement
dite. Le processus deproduction
de lait estauto-entretenu à
partir
du moment où le lait esttiré
(veau
tétant outraite)
mais il décline aucours du temps. Dès l’arrêt de la traite
(tarisse-
ment
volontaire)
ou au moment du sevrage dupetit,
la mamelle subit un processus derégres-
sion très
rapide impliquant
une diminution du tissu lobulo-alvéolaire. Chez lavache,
uneimportante partie
du réseau de canaux mam-maires reste en
place
et sera lesiège
d’un nou-veau
développement
lobulo-alvéolaire au coursde la
gestation
suivante.1 / Description morphologique
du développement
de la glande mammaire
1.
1
/ Croissance avant la première gestation
a / au cours de la vie foetale
Dès le 32e
jour
degestation,
les rudiments de mamelles sont visibles sur la face ventrale deRésumé
—————————————————————————La fonction de lactation, c’est-à-dire la
production
delait,
est l’aboutissement d’unlong
processus dedéveloppement
et de différenciation des tissus mammaires. De la vieembryonnaire
à lapremière lactation,
laglande
mammaireprend
formeétape
parétape.
Chacune de cesétapes
est contrôlée par une association d’hor-mones dans des
rapports
de concentrations bien définis etagissant
de manièreséquentielle.
Lamammogenèse dépend principalement
des hormones stéroïdes ensynergie
avec laprolactine
et l’hormone de croissance ; lalactogenèse
de la pro- lactine et desglucocorticoïdes ; enfin,
lagalactopoïèse
est sous le contrôle de laprolactine,
de l’hormone de croissance et desglucocorticoïdes.
l’embryon
bovin sous forme d’unpetit épaissis-
sement
(figure 3).
Une série trèsrapide
demodifications
morphologiques
s’effectue entrele 32’ et le 50’
jour
degestation.
Laproliféra-
tion des cellules donne naissance à un cordon cellulaire
appelé
canalprimaire qui
s’arboriserapidement
en canaux secondairesqui
sont les futurs canaux lobulaires. Lapartie
distale du canalprimaire
se creuse en lumière formant l’ébauche de la citerne. Ces différentesphases
de
développement
concernent les cellulesépi-
thélialesqui
dérivent de l’ectoderme. Parallèle- ment, le mésoderme donne naissance aux vais-seaux
sanguins,
au tissuadipeux
et au tissuconjonctif (Turner, 1952).
La différenciation sexuelle s’effectue au stade dubourgeon
mam-maire : une
décharge
de testostéroneproduite
par les testicules foetaux provoque une
dégéné-
rescence des cellules canalaires isolant le bour- geon mammaire et inhibant ainsi la formation ultérieure du mamelon.
b / croissance mammaire
post-natale
A la naissance, la
glande
mammaire est rudi-mentaire.
Quelques
canaux sontprésents
etramifiés mais ils ne
communiquent
pas avec laciterne et aucune structure alvéolaire n’est observable. Par contre, le tissu
adipeux
et lesystème
circulatoire sont enplace
et on peutdistinguer
la forme extérieure de la mamelle. Apartir
du 3‘’ moisaprès
la naissance laglande
mammaire débute une croissance
allométrique positive,
c’est-à-direplus rapide
que celle des autresparties
du corps(Sinha
et Tucker1969).
La
prolifération
du tissuadipeux s’accompagne
d’une croissancerapide
des canaux lobulaires.Cette
phase
de croissancerapide
s’effectuejus- qu’à
lapuberté (entre
le 5e et le 8emois).
A cestade,
chez lesgénisses
futures laitières d’unpoids
vif de 250kg,
laglande
mammairepèse
environ 2
kg
et est constituée pour 2/3 de tissuadipeux
et pour 1/3 deparenchyme
mammaire(Sejrsen
etal 1982,
tableau1).
Il est à noter quel’âge
de la maturité sexuelle estpositivement
corrélé aupoids
vif. Une suralimentation desgénisses
conduit àl’apparition précoce
de lapuberté.
En terme dedéveloppement
de laglande
mammaire, ceci provoque une augmen- tation de laquantité
de tissuadipeux
auxdépens
duparenchyme.
Au cours de la pre- mière lactation de ces animaux, laproduction
de lait est considérablement réduite
(voir
revuede
Foldager
et al1987).
Laphase juvénile pré- pubère
se caractérise donc par unallongement
et une ramification des canaux au sein du tissu
adipeux (figure 4). L’importance
de ce dernierest
primordiale puisqu’il
fournit lesupport
etl’espace
nécessaires audéveloppement
descanaux, servant eux-mêmes ultérieurement de trame à la mise en
place
dusystème
lobulo- alvéolaire(Knight
et Peaker1982).
Au-delà de la
puberté
laglande
mammairepoursuit
une croissanceisométrique. Cepen- dant,
undéveloppement
des canaux mam-maires sous
dépendance
des hormones ova-riennes est observé. Pendant la
phase
follicu-laire,
lesoestrogènes
en forte concentration favorisent laprolifération
des canaux mam-maires. Chez la
vache,
mammifère àcycles
longs
comme labrebis,
la truie ou lajument,
laphase
lutéale est caractérisée par une forte pro- duction deprogestérone
par le corpsjaune.
Dans ce cas, la
progestérone
a une action syner-gique positive
avec les<oestrogènes
sur le déve-loppement
mammaire.1.
2
/ Croissance et différenciation mammaire
au coursde la gestation
En tout début de
gestation,
la croissance de laglande
redevientallométrique,
du fait d’uneaugmentation exponentielle
du nombre de cel- lules des canaux(Swanson
etPoffenbarger 1979).
A la suite de la ramification intense descanaux à
partir
du 150‘’jour
degestation,
lesystème
lobulo-alvéolaire se met enplace,
sesubstituant
progressivement
au tissuadipeux
en
pleine régression. L’épithélium
monocouchese
développe progressivement ,
entourant depetits
alvéoles. Ceux-ci augmentent en nombreet en taille. A ce
stade,
l’observation en micro-scopie électronique
des cellules alvéolaires montrequ’elles possèdent
des noyauxirrégu- liers,
peu de réticulumendoplasmique
rugueux et unappareil
deGolgi
peudéveloppé (Feld-
man 1961, Heald 1974, Saake et Heald
1974).
Dans les 10 derniers
jours
de lagestation,
les cellulesépithéliales s’hypertrophient
etacquiè-
rent les structures
spécifiques
d’unesynthèse protéique
accrue et d’une sécrétion intense :leur noyau est en
position basale,
le réticulumendoplasmique
rugueux est extêmement déve-loppé, l’appareil
deGolgi
est associé à de nom-breuses vésicules contenant du matériel destiné à la sécrétion et le nombre de mitochondries augmente
(figure 5).
Feldman(1961)
observeque ces modifications structurales ne concer- nent pas de manière
synchrone
tous lesalvéoles. Un alvéole
présentant
unépithélium caractéristique
d’unegrande
activité sécrétrice et unelarge
lumière alvéolaire peut êtrejuxta- posé
à un alvéole apparemment inactif. Ces résultatssuggèrent
soit une succession decycles
de sécrétion et d’inactivité pourchaque alvéole,
soit laprésence
d’alvéoles de réserve.Juste
avant levêlage,
leparenchyme
ou tissusécréteur
représente
60 % de laglande
mam-maire
(tableau 1), chaque petit
canal se termi-nant par environ 200 alvéoles. Chez la vache
Guernsey
à cestade,
pour unpoids
vif d’envi-ron 400
kg,
laglande
mammairepèse
de 9 à 14kg
et leparenchyme
mammaire de 5,7 à 10,0kg (Swanson
et al1979).
Laquantité
et laqualité
du tissu
parenchymateux
sont des facteurs déterminants dans lacapacité
deproduction
dulait. Chez la ratte, Tucker
(1966)
a trouvé uncoefficient de corrélation de 0,85 entre le nom-
bre de cellules
épithéliales
alvéolaires en fin degestation
et laproduction
de lait.A
partir du 150‘’ jour
de
gestation,
le
système
lobulo-alvéolaire
se met en
place,
se substituant
progressivement
fau tissu
adipeux.
Dix jours
avant lamise
bas,
lescellules
épithéliales acquièrent
leurscapacités
desécrétion.
1.
3
/ Galactopoïèse et involution
Une fois le processus de lactation induit
(galactopoïèse),
laproportion
de cellules en division devientnégligeable (inférieure
à 1%).
Le maintien de la sécrétion de lait est assuré par les cellules
épithéliales
mammaires enplace.
Enpleine activité, l’épithélium
mam-maire
synthétise
et sécrète 15 % de son proprepoids
parjour
sous forme deprotéines (Feld-
man
1961).
Chez les vaches
allaitantes,
du fait de la diminutionprogressive
destétées,
enquantité
et en
qualité,
l’involution de laglande
mam-maire se traduit par une baisse
graduelle
dunombre de cellules
épithéliales,
une réductiondes
capacités
desynthèse
et de sécrétion dulait. Chez les vaches
laitières,
pourlesquelles
latraite est
brusquement stoppée,
ce processus estamplifié ;
l’absence de stimulus(traite)
pro- voque une rétention du lait et une obstruction des canauxlobulaires,
entraînant une accéléra- tion duphénomène
derésorption. Quelques particularités cytologiques
de l’involution chez la vache laitière sont àsouligner.
Dès ledeuxième
jour après
la cessation de la traite,apparaissent
degrandes
vacuoles dans les cel- lulesépithéliales
alvéolaires(Holst
et al1987).
Elles contiennent
principalement
deslipides
etpersistent pendant
2 à 3 semaines. Chez lesrongeurs, l’involution est très
rapide
et s’ac-compagne d’une
prolifération
deslysosomes qui
contribuent à la destruction des cellules parautophagie
et d’un décollement basal des cel- luleépithéliales, supprimant
tout contact avecle
système sanguin.
Ces deux modifications cel- lulaires ne sont pas observées chez la vache.Trente
jours après
le début du tarissement, les cellulesépithéliales
ont encorel’apparence
decellules sécrétrices mais elles ne fonctionnent
plus.
Dans les conditionsclassiques d’élevage,
du fait de la
superposition
de la lactation et de lagestation,
l’involution de laglande
mam-maire n’est
jamais complète.
Laglande
mam-maire conserve
toujours
unepartie
de sonpotentiel
sécrétoire(figure 6).
A
chaque lactation,
lecycle prolifération-
sécrétion-involution sera
répété.
2 / Contrôle hormonal
du développement et de la
différenciation de la
.glande
mammaire
Les
principales
hormonesqui
contribuent audéveloppement morphologique
de laglande
mammaire et à
l’expression
de ses fonctionssécrétrices sont connues
depuis longtemps.
Diverses études d’ablations
d’organes
suivies desupplémentations
hormonales ont mis en évi- dence le rôle des stéroïdes ovariens(œstro- gènes
etprogestérone),
des hormoneshypophy-
saires
(prolactine
PRL et hormone de crois-sance =
GH)
et desglucocorticoïdes
surréna-liens
(tableau 2).
Au cours de la vie de l’animal(foetale, juvénile
etpostpubertaire),
chacune deces hormones
participe
audéveloppement
de laglande
mammaire.Rapidement,
le concept de«
complexe
hormonal » s’estimposé.
Eneffet,
le contrôle de la mise enplace
des structuresmammaires et de leur fonctionnalité est assuré par l’association de
plusieurs
hormones simul- tanément ou de manièreséquentielle
et dansdes rapports de concentrations bien définis.
Citons à titre
d’exemple
les travaux deLyons
et al(1958)
sur des rattes ovariectomisées,hypo- physectomisées
et adrènalectomisées :l’injec-
tion
d’oestrogène
et de GH induit une crois-sance des canaux mammaires ;
l’apport
com-plémentaire
deprogestérone
et de PRL stimule ledéveloppement
dusystème
lobulo-alvéolaire.L’injection
deglucocorticoïdes
enplus
de ces 4hormones
permet
l’obtention d’uneglande
mammaire fonctionnelle.
2.
1 / Exigences hormonales
de la mammogenèse
Les hormones essentielles à la mammoge- nèse, c’est-à-dire à la mise en
place
des struc-tures mammaires, sont les hormones stéroïdes.
Elles sont
d’origine
ovarienne etplacentaire
aucours de la
gestation.
Les hormoneshypophy-
saires n’ont
qu’un
rôleamplificateur
de l’action des stéroïdes(figure 7).
a
/
Les stéroïdesIl est
généralement
admis que chez lavache,
comme chez la brebis et chez la truie, les
oestrogènes
seuls ne peuvent induire une crois-sance normale et
complète
des tissus sécréteursmammaires. Celle-ci
peut
être obtenue par un traitement substitutif associant laprogestérone
aux
oestrogènes (Benson
et al1957).
Au coursdu
cycle sexuel,
la sécrétiond’oestrogènes
etcelle de
progestérone
sontasynchrones (figure 8).
Lesoestrogènes
en concentrations élevéespendant
laphase
folliculaire favorisent la crois-sance des canaux mammaires. En
phase lutéale,
l’associationoestrogène (en
faibleconcentration)
etprogestérone (en
forteconcentration)
stimule la mise enplace
du sys- tème lobulo-alvéolaire.Toutefois, juste
avantLa
mammogenèse dépend
essentiellement
deshormones
stéroïdes:oestrogènes
etprogestérone,
sécrétées par
les
ovaires.Au cours du
cycle la
sécrétion
asynchrone d’!strogènes
et deprogestérone favorise
la croissance descanaux mammaires
pendant
laphase
folliculaire
et lamultiplication des
cellules
épithéliales pendant
laphase
lutéale.
les chaleurs
(stade pré-ovulatoire),
la lumière des alvéoles estlarge
etremplie
deproduits
desécrétion. Huit
jours plus tard,
enpleine phase lutéale,
la lumière estpetite
et vide. Ceci cor-respond
à une ébauche d’activité sécrétoire contrôléepositivement
par lesoestrogènes
etnégativement
par laprogestérone.
Au cours de la
gestation,
les concentrations circulantes de stéroïdes sont bienplus impor-
tantes
qu’au
cours ducycle
sexuel. Chez cer-taines
espèces (la vache,
la truie et la brebismais pas la
chèvre),
laprogestérone
est sécrétée abondamment par l’unitéfmto-placentaire.
Cette
augmentation
des taux circulants induitune
amplification
de l’action de ces hormones et favorise lapoussée allométrique
des canauxet du
système
lobulo-alvéolaire(Saake
et Heald1974).
Induction de la lactation par des traitements
exogènes
associantoestrogènes
etprogestérone
Chez lavache,
labrebis,
la truie et la chèvrepubères
et non gestantes, l’inductionexpéri-
mentale de la
production
de lait peut être obte-nue par un traitement hormonal associant divers stéroïdes et en
particulier
lesoestrogènes
et la
progestérone.
Turner et al
(1956)
ontobtenu,
chez desgénisses,
à la suited’injections journalières d’oestrogène
et deprogestérone
dans un rap- port de 1 à 1 000pendant
180jours, puis
d’oes-trogène
seul à forte concentrationpendant
15jours,
undéveloppement
de laglande
mam-maire et une
production
laitière similaire à celle obtenueaprès
unpremier vêlage.
La défi-nition du
rapport
des concentrations en sté- roïdes était basée sur les taux circulants de ceux-ci au cours de lagestation
etaprès
la mise bas.Smith et Schanbacher
(1973)
ontmontré,
chez des vachesprésentant
une infertilitépathologique (ovaires cystiques, anoestrus,etc), qu’un
traitement de courte durée(7 jours)
asso-ciant
oestrogène
etprogestérone
dans un rap-port
de 1 à 2,5(0,1
et 0,25mg/kg
parjour
res-pectivement)
induit unemammogenèse (figure 9).
Dix-neufjours après
l’initiation du traite- ment, la traite peut commencer et on obtientune
production
laitièrequi
augmente considé- rablementpendant
10jours.
La moyenne deproduction
de lait parjour
au cours des 30 à 50jours
suivants est tout à faitcomparable
à lamoyenne obtenue au cours de
précédentes
lac-tations naturelles observées avant l’infertilité
pathologique.
Les concentrationsplasmatiques d’oestrogènes
et deprogestérone
se maintien-nent à des taux élevés au cours du traitement, avoisinant ceux observés en fin de
gestation, puis
décroissent dès l’arrêt desinjections.
Selon les travaux de Erb
(1976)
et deFleming
et al
(1986),
lesquantités
de laitproduites
par les vaches soumises à un traitement d’induc- tion de la lactation sont variables.Toutefois,
lesproductions
lesplus
élevées sont obtenuespour les animaux dont les taux de stéroïdes cir- culants chutent brutalement à la fin du traite- ment : dans ce cas, la concentration de
prolac-
tine, dont nous verronsplus
loin lerôle,
estaussi très élevée. Par contre, les vaches
présen-
tant un maintien des taux de
stéroïdes,
associéà des faibles concentrations de
prolactine,
ontune
production
laitière limitée. Le traitement doit depréférence
débuter enphase
folliculaire afin d’obtenir des résultatsplus réguliers
etplus performants. Enfin,
laproduction
de laitest
amplifiée
par desinjections
deglucocorti-
coïdes aux 19, 20 et 21&dquo;
jours,
par effet directsur la différenciation des cellules
épithéliales
mammaires
(Delouis
etal 1978).
Mécanismes d’action des hormones stéroïdes Les
œstrogènes
et laprogestérone
augmen-tent la vitesse de
multiplication
des cellulesépithéliales
mammaires. Les sites de liaisonspécifiques
et de haute affinité des stéroïdesont une localisation nucléaire. Ils
interagissent
directement sur l’ADN en activantl’expression
de certains
gènes.
Dans laglande
mammaire,en
réponse
à l’action desstéroïdes,
il a été démontré uneproduction
de facteurs de crois-sance non caractérisés pour l’instant mais dont le rôle
mitogène
est bien connu. Les œstro-gènes,
en induisant unesynthèse
de facteurs de croissance par les cellulesépithéliales,
stimule-raient ainsi leur
multiplication.
Les
récepteurs
des«estrogènes
sont détecta-bles dans le tissu mammaire dès le début de la
puberté.
Leur nombre augmente avec lepoids
de la
glande
mammaire et semble contrôlépositivement
à la fois par lesoestrogènes
eux-mêmes et
par la t!rolactine.
Les
récepteurs
de laprogestérone
sont aussiprésents
dans le tissu mammaire dès lapuberté.
Une des composantes de l’actionsynergique
desoesirogènes
et de laprogesté-
rone est la
régulation positive
exercée par lesoestrogènes
sur lesrécepteurs
de laprogesté-
rone dans le tissu mammaire. Ces deux sté- roïdes
agissent
aussi au niveau del’hypophyse
en contrôlant la sécrétion de
prolactine :
stimu-lation par les
oestrogènes
et inhibition par laprogestérone.
b / Les hormones
hypophysaires
L’hypophysectomie
dejeunes
femelles pro- voque uneatrophie
de laglande
mammaire;son
développement
normal est restauré par l’in-jection
deprolactine
ou d’hormone de crois-sance. Ces deux hormones sont nécessaires à la croissance normale de la
glande
mammaire, enprésence
des stéroïdes ovariens(Forsyth 1983).
Le contenu
hypophysaire
enprolactine
aug- mente au cours des 4premiers
moisaprès
lanaissance
(x 3)
et est maximal à 9 mois(x 5),
c’est-à-dire à la
puberté
de lagénisse (Sinha
etTucker
1969).
La croissanceallométrique
de laglande
mammaire, décrite auchapitre précé- dent,
s’effectue donc enprésence
de concentra-tion croissante de
prolactine
circulante. Un bonparallélisme
est observé entre leschangements
de concentrations de
prolactine
et les modifica- tions des constituants de laglande
mammaire(ADN,
ARN, tauxd’hydroxyproline
et contenulipidique,
Sinha et Tucker1969).
La
décharge
deprolactine pré-ovulatoire
seproduit
enprésence
de taux élevés d’mstro-gènes.
Ces deux hormones stimulent defaçon
synergique
l’activitémétabolique
de laglande
mammaire
(figure 7).
Enphase lutéale,
lesfortes concentrations de
progestérone
circu-lante diminuent l’activité
métabolique
des cel-lules mammaires
malgré l’augmentation graduelle
des concentrations deprolactine, suggérant
un effetprogestéronique plus impor-
tant au niveau mammaire que sur la sécrétion de
prolactine (Sinha
et Tucker1969).
Comme nous l’avons vu
précédemment,
l’in-tensité de la
production
laitière au cours d’untraitement d’induction de lactation est corrélée
aux concentrations de
prolactine
circulante.Chez la brebis,
l’injection
de2-Br-a-ergocryp-
tine
(CB 154),
inhibiteur de la sécrétion de pro- lactine,pendant
ce traitement, stoppe le déve-loppement
dusystème
lobulo-alvéolaire(Delouis et al 1980).
L’ontogénie
et larégulation
desrécepteurs spécifiques
de laprolactine
ont été étudiéeschez différentes
espèces
d’animaux de labora- toire(Posner
et al 1974,Djiane
et al1977),
maisil
n’y
a que peu de données concernant les ruminants. Ackers(1985)
et N’Guema Emane etal
(1986)
ont démontré que la liaisonspécifique
de la
prolactine
sur despréparations
membra-naires de
glande
mammaire de brebis aug-mente
progressivement
avec ledéveloppement
de la
glande.
Cetteaugmentation
estparticuliè-
rement nette au cours de la
gestation
et atteintson maximum en début de lactation. Les œstro-
gènes
sontcapables
de modifier lescapacités
de liaison de laprolactine
du tissu mammairealors que la
progestérone
a un effetplutôt
inhi-biteur.
En ce
qui
concerne l’hormone de croissance, chez lagénisse,
les taux circulants sont stables de la naissance au 4’’ mois et de l’ordre de 10ng/ml.
Ils diminuentaprès
lapuberté (Peters
etTucker
1978).
Au cours del’oestrus,
les taux de GH subissent les mêmes variations que ceux de laprolactine,
avec unedécharge pré-ovulatoire.
Chez des
génisses âgées
de 3 à 5 mois, donc àun stade
pré-pubertaire, l’injection journalière
de GH
pendant
15 semaines favorise une crois-sance des canaux mammaires et une augmenta- tion du tissu
parenchymateux.
Lacomposition chimique
de laglande
mammaire(39
%d’eau,
7 ’X, de
protéines
et 54 % degraisses)
ainsi queson apparence
histologique
etcytologique
nesont pas modifiées
(Sejrsen
et al1986).
De même, un traitementexogène
de GH aumoment de la
puberté
provoque une augmenta- tion de la vitesse de croissance de laglande
mammaire. Sandles et al
(1987)
ont obtenu lesmêmes résultats mais aucune amélioration de la
production
laitière n’a été observée au coursde la
première
lactation.Sejrsen
et al(1986)
ontsouligné qu’un
tel traitement esttoujours accompagné
d’une perte depoids
de lamamelle,
due à une baisseimportante
de laproportion
de tissuextra-parenchymateux
et enparticulier
du tissuadipeux (de
1 425 g à 1 044g).
Inversement,l’augmentation
des apports ali- mentaires au moment de lapuberté
provoqueune baisse des taux circulants de l’hormone de croissance, alors que les concentrations de pro- lactine ne sont pas affectées. En terme de déve-
loppement
de laglande
mammaire, il estobservé une
augmentation
dupoids
auprofit
Les hormones
hypophysaires, prolactine
etGH, agissent
ensynergie
avec les hormones stéroïdes sur la croissance mammaire.
En fin de
gestation, l’augmentation
destaux de
prolactine
etde
glucocorticoiâes
due à la chute du taux de
progestérone, déclenche
la différenciation des cellulesépithéliales
et
induit
la sécrétion desprotéines
dulait.
du tissu
adipeux,
avec une réduction de la pro-portion
deparenchyme (Foldager
etSejrsen 1987).
Jusqu’à présent,
les méthodesclassiques
dedétection des sites de liaison de l’hormone n’ont pas
permis
de mettre en évidence derécepteurs spécifiques
à l’hormone de crois-sance dans la
glande
mammaire,quelle
que soitl’espèce
étudiée(Ackers
et al 1985,Keys
etDjiane 1988).
De même, il n’a pas étépossible,
pour
l’instant,
de démontrer une action directe de la GH, in vitro, sur les cellulesépithéliales
mammaires
(Gertler
et al1982)
ou sur des adi- pocytes. Le mécanisme d’actionenvisageable
pour l’hormone de croissance sera discuté à la fin du
chapitre
sur le contrôle de lagalacto- poïèse.
Au cours de la
gestation.
les concentrations deprolactine
et d’hormone de croissance res- tent relativement faibles.Cependant, juste
avant la mise
bas,
elles subissent une forte aug- mentation,suggérant
un rôle dans le contrôle de lalactogenèse
et lagalactopoïèse
commenous le verrons
plus
loin.Chez les ruminants, il existe une hormone
placentaire
ayant une très fortehomologie
destructure avec la
prolactine
et l’hormone decroissance
(Bolander
et Fellows1976)
et pou- vantinteragir
avec les deux types derécepteurs (Martal
etDjiane 1977).
Pour l’instant, le rôle de cette hormoneplacentaire
sur la croissancede la
glande
mammaire a été démontré chez la ratte, la souris(Tucker 1985)
et la brebis(Mar-
tal
1980).
Certains travaux ontsuggéré
l’exis-tence de
récepteurs spécifiques
à l’hormoneplacentaire lactogène
dans le tissu mammaire.Chez la
vache,
les concentrations circulantes de cette hormone sontindétectables,
ceci n’étant pas en faveur d’un rôleprépondérant
de cettehormone dans la
mammogenèse.
2.
2 / Exigences hormonales
de la lactogenèse
La
lactogenèse
se déclenche sousl’impulsion
de
brusques changements
dans les concentra- tions hormonales : unedécharge
deprolactine
et de
glucocorticoïdes,
associée aux fortes concentrationsd’oestrogènes
circulants et àune chute brutale du taux de
progestérone (figure 10).
La
prolactine
est l’hormone absolumentindispensable
à la différenciation des cellulesépithéliales
mammaires et à l’initiation de l’ex-pression
de leur fonction sécrétoire.Quelques jours
avant laparturition (J-5),
laconcentration de
prolactine sérique augmente brusquement (chez
lavache,
de 70 à 220ng/
ml)
pour être maximale au moment de la partu-rition
(figure 11).
Elle revient à des tauxéquiva-
lents à ceux de la
gestation
dès lecinquième jour
post-partum.L’injection
de CB 154 avant laparturition supprime
cettedécharge
deprolactine
et réduitde 80 % les taux de
prolactine
circulants post- partum. Dans cesconditions,
laproduction
delait est diminuée de 40 %. Le nombre de cel- lules
épithéliales
mammaires ne varie pas, mais seulement 65°Ir, de ces cellules sont différen- ciées et laquantité
d’ARN est réduite de 36%,
traduisant une activitémétabolique
moindrepar rapport aux cellules mammaires des vaches témoins. La
décharge
deprolactine
est doncnécessaire à la différenciation des cellules
épi-
théliales mammaires et à l’établissement de la sécrétion. In vitro, laprolactine
induit la pro- duction desprotéines
du lait par desexplants
de
glande
mammaire de vache(Djiane
et al1975, Collier et al
1977). Cependant,
le CB 154ne
bloque
pas totalement lalactogenèse,
souli- gnantl’importance
d’autres hormones en tantqu’amplificateur
de l’effetprolactine.
L’ablation des
glandes
surrénales chez des animaux gestants inhibe considérablement lalactogenèse
et la lactation. Durant le traitement d’induction de la lactation chez lavache,
nousavons
déjà signalé
quel’injection
deglucocorti-
coïdes autour du 20&dquo;
jour
augmente nettement laproduction
de lait(1’ucker
et Meites1965).
Au cours de la
gestation,
les concentrations desglucocorticoïdes
restent relativement basses.Juste
avant la misebas,
on assiste à unedécharge
deglucocorticoïdes qui participe
au déclenchement de laparturition (figure 11).
Lesrécepteurs
desglucocorticoïdes
ont, commeceux des
stéroïdes,
une localisation nucléaire.Le nombre de
récepteurs
auxglucocorticoïdes
augmenteprogressivement
au cours de la ges- lation et est maximal à laparturition.
Ce para- mètre estimpliqué
dans lacapacité
deréponse
des cellules
épithéliales
mammaires en termede différenciation et
d’expression
desgènes
desprotéines
du lait. hi vitro, lesglucocorticoïdes
ont une action
synergique
avec laprolactine
dans l’induction de la
biosynthèse
desc;aséines.
Quelques
heures avant laparturition,
uneinversion radicale du rapport
progestérone/oes- trogènes
estobservée,
du fait de la chute drasti- que du taux deprogestérone (figure 11).
L’inhi-bition
progestéronique
sur la sécrétion de pro- lactine est ainsilevée, provoquant
unedécharge
deprolactine
suivie d’uneimportante
montée
laiteuse,
c’est-à-dire le déclenchement du processus deproduction
de lait.La
progestérone apparaît
comme un facteurinhibiteur de la
lactogenèse puisqu’elle
inhibela
décharge
deprolactine
au niveauhypophy-
saire. Elle
agit
aussi directement sur laglande
mammaire en diminuant les
capacités
de laprolactine
à induire labiosynthèse
des pro- téines du lait.Les
oestrogènes agissent
directement sur le tissu mammaire en stimulant lasynthèse
descaséines. Ils provoquent aussi une augmenta-
tion des
récepteurs
à laprolactine.
Un moisavant la
parturition,
la concentration des oes-trogènes
augmente fortement et atteint son maximum 2jours
avant la misebas, puis
chuterapidement :
72 heuresaprès
levêlage,
les oes-trogènes
ont à leur tour de faibles concentra- tions circulantes.2.
3 / Exigences hormonales
de la galactopoïèse
Chez la
vache,
laproduction
de lait aug- mente très fortement dès la misebas,
pour atteindre un maximum autour de la 8° semaine,puis
déclineprogressivement.
Le maintien de la lactation nécessite une stabilité du nombre de cellulesépithéliales
et de leurcapacité
desynthèse,
et une efficacité du réflexed’éjection
du lait. La
prolactine,
l’hormone de croissance, lesglucocorticoïdes, l’insuline, participent
auL’hormone
de
croissancejoue
unrôle
important dans
le maintien de la sécrétion
lactée,
mais elle nesemble
pasagir
directement tsur la
mamelle.
contrôle de la
galactopoïèse. L’ocytocine,
hor-mone
hypophysaire,
assure le bon déroulement du processusd’éjection
du lait en stimulant la contraction des cellulesmyoépithéliales
locali-sées à la
périphérie
des alvéoles mammaires.Des études ont démontré que, chez les rumi- nants, la
prolactine
eninjection exogène
n’apas d’effet
galactopoïétique.
Dans le cas devaches allaitant leurs
petits
ad libituiii. les tauxde
prolactine
circulants sont élevés, le contenu en ADN de laglande
mammaire ne varie pas(absence
demultiplication cellulaire) ,
mais le rapport ARN/ADN augmente considérable- ment,significatif
d’unesynthèse protéique
accrue. La
prolactine, indispensable
à l’initia- tion de la sécrétion lactée au moment de la par- turition, déterminel’amplitude
de laproduc-
tion de lait. Chez les ruminants, de
façon
sur- prenante, lasuppression
de la sécrétion de pro- lactine par un traitement au CB 154 n’affecte pas laproduction
laitière enpleine
lactation.Depuis plusieurs décennies,
le rôlegalacto- poïétique
de l’hormone de croissance a étéreconnu
(Young 1947).
La GH est essentielle aumaintien de la lactation
(Cowie
et Tindal1971)
et les concentrations circulantes de GH sont
positivement
corrélées à laproduction
de lait(Hart
et al1978).
Laproduction
àgrande
échelle de l’hormone de croissance par les
techniques
de recombinaison de l’ADN a per- mis unemultiplication
des essais in vivo. Unecompilation
des résultatsindique
defaçon
claire que des traitements par la GH au cours
d’une lactation établie augmente la
production
de lait de 20 à 40 %. Des revues détaillées de
ces
expérimentations
ont été effectuées par Chilliard(1987)
et Hart(1987!.
Les mécanismes par
lesquels
la GH exerceson action
galactopoïétique
restent à établir. LaGH favorise la mobilisation des
graisses
ens’opposant
à lalipogenèse
induite par l’insulineet en stimulant la
lipolyse
dans lesadipocytes (Peel
et Bauman1987).
La GH intervient aussi dans une redistribution des nutriments en faveur de laglande
mammaire et à une aug-mentation très nette du flux
sanguin
mammaire(Johnsson
et Hart1986).
A cet apport de nutri-ments d’autant
plus
élevé que le débitsanguin
est accru, la
glande
mammairerépond
par uneaugmentation
considérable de lasynthèse
et dela sécrétion de lait. Ces différentes actions de la GH sur des tissus
périphériques participent
àl’augmentation
de l’activitésynthétique
de lamamelle.
Comme nous l’avons vu
précédemment,
l’ab-sence de
récepteurs spécifiques
à la GH dansles cellules
épithéliales
mammaires corroborel’inefficacité de la GH à stimuler directement la sécrétion
lactée,
en infusion dans l’artère mam-maire ou in vitro en culture cellulaire. L’action de la GH au niveau mammaire semble donc nécessiter un « relais
» physiologique.
Lessomatomédines ou IGFs
(Insulin
like GrowthFactors)
sont de bons candidats à la médiation de l’action de la GHpuisque
leurproduction
auniveau
hépatique
estGH-dépendante.
Cespetits polypeptides (IGF1
etIGF2)
sont dérivéssur le
plan
structural et évolutif de lapro-insu-
line,
et leurs effets sur la stimulation de la croissance sont connus tant in vivoqu’in
vitrolactine et de
glucocorticoïdes
au moment de lamise
bas,
événementsresponsables
de la mon-tée laiteuse.
La
chronologie
d’action des hormones est aussi un facteur trèsimportant.
Ainsi, il a pu être défini unepériode-clé
autour de lapuberté, pendant laquelle
toute modification de l’environnementendocrinien,
et enparticulier
des concentrations d’hormone de croissance par une
suralimentation,
provoque une altéra- tion irréversible dudéveloppement
du paren-chyme,
se traduisant par une baisse de la pro- duction de lait chez l’adulte.Kann et al
(communication personnelle)
ontrécemment mis en
évidence,
chez labrebis,
une
période privilégiée
au cours de lagestation pendant laquelle l’augmentation
des concentra-tions d’hormone