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Submitted on 1 Jan 1988
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Evolution de quelques paramètres digestifs et métaboliques chez le veau avant et après sevrage en relation avec la dégradabilité des protéines alimentaires
J. P. Lalles, C. Poncet
To cite this version:
J. P. Lalles, C. Poncet. Evolution de quelques paramètres digestifs et métaboliques chez le veau avant
et après sevrage en relation avec la dégradabilité des protéines alimentaires. Reproduction Nutrition
Développement, 1988, 28 (1), pp.143-144. �hal-00898749�
Evolution de
quelques paramètres digestifs
etmétaboliques
chez le veau avant et
après
sevrage en relation avec ladégradabilité
des
protéines
alimentaires J. P. LALLES C. PONCETLaboratoire de la Digestion des Ruminants, I.N.R.A., Theix, 63122 Ceyrat France.
Summary.
Changes
in ruminal fermentation patterns and of some blood parameters were studied in calvesreceiving
concentrates with high or lowdegradability nitrogen,
between 7and 20 weeks
(weaning
at 10 weeks). The groups differed only for ruminalN-NH 3 and
blood urea concentrations.
L’évolution de la
digestion
dans le rumen du veau autour du sevrage a été suivie à travers l’évolution desprincipaux paramètres
fermentaires etmétaboliques
entre la 5e et la 20e
semaine,
sur des animaux sevrés à 10 semaines. On acomparé
deux sources deprotéines
de l’aliment concentré dedégradabilité
dansle rumen très élevée
(pois)
ouplus
limitée (tourteau desoja).
Matériel et méthodes. Douze veaux mâles frisons fistulés à
l’âge
de3 semaines ont
ingéré
900 g de matière sèche(MS)
d’un aliment d’allaitementjusqu’à l’âge
de 6 semainespuis
450 gjusqu’à
10 semaines. Apartir
de la 7esemaine,
ils ont reçu du foin degraminées
(F) (2 fois parjour)
et un alimentconcentré
(C) (8
fois parjour
à intervalle de 3 h) constitué depois (lot
P) ou detourteau de
soja
(lot S)mélangé
avec de l’amidon de maïs pour obtenir des teneursidentiques
enénergie (2,8
Mcald’énergie
métabolisable) et en matières azotées (18 %) dans la MS. Lesproportions
de F et C (20 : 80) ont été maintenues entre lespériodes
de mesures en rationnant le foin etpendant
lespériodes
de mesures en limitantl’ingestion
au niveau observépendant
les 4jours précédant
cespériodes.
Les deux sources deprotéines comparées représentaient
92 % de l’azote des aliments secs
ingéré.
Lesprélèvements
deliquide
du rumenet de sang
jugulaire
ont été effectués aux semaines 5-6(P!1,
9-10(P 2 ),
15-16(P 3 ),
19-20
(P 4 )
à 15h,
1 h 30après
la distribution de concentré. Lesanalyses
effectuées sont
indiquées
dans le tableau 1. Les différences entre lots et entrepériodes
ont étéanalysées respectivement
par les tests U de Mann etWhitney
etT de Wilcoxon.
Résultats et discussion. Au cours de la
phase lactée,
l’accroissement de la consommation d’aliment sec se traduit par uneaugmentation importante
de lateneur ruminale en acides gras
volatils,
une baisse de la teneur enN-NH 3
et dupH.
Ces troisparamètres
n’évoluentplus après
le sevrage. Au niveausanguin,
seules les teneurs en acétate
(C 2 )
et{3-hydroxybutyrate ({3
OH) augmententrégulièrement
deP i
àP 4 (C 2 )
et deP i
àP 3 ({3 OH), témoignant
dudéveloppement
fonctionnel etmétabolique progressifs
du rumenpendant
etaprès
sevrage. Laglycémie
chute au moment du sevragepuis
se stabilise alors que l’insulinémie diminue transitoirementpendant
cettepériode.
L’urémie baissependant
laphase lactée,
augmente ensuite(P 3 )
et se stabilise (lot P) ou diminue (lot S) enP 4 .
Le lot S se
distingue
du lot P par des teneurs enN-NH 3
ruminal deP 2
àP 4 systématiquement plus
faibles résultant certainement de la différence dedégradabilité
desprotéines
des aliments concentrés. Ces faibles teneurs enN-NH 3
sont
susceptibles
d’être limitantes pour lasynthèse microbienne,
comme l’ont observé Williams et Smith (1976) chez des veaux sevrésingérant
des aliments concentrés de teneur etdégradabilité
en azote variables. La baisse de l’urémieaprès
sevrage traduisant unrecyclage
de l’urée vers le rumen (Kouamé etal.,
1984)n’apparaît
dans cet essai que tardivement(P 4 )
et seulement pour le lot S.Les fermentations dans le rumen des veaux en cours de sevrage se
développent
trèsrapidement (2-3
semaines)après
le débutd’ingestion
d’alimentssecs, alors que les
capacités d’absorption
et de métabolisme de laparoi
ruminalene sont pas maximales. L’aliment concentré contenant la source de
protéines
lamoins
dégradable
(tourteau desoja)
conduit à des teneurs enN-NH 3
ruminalprobablement
limitantes pour laprotéosynthèse
microbienne.Kouamé K. G., Patureau-Mirand P., Troccon J. L., Prugnaud J., Journet M., Pion R., 1984.
Ann. Zootech., 33, 21-41.
Williams A. P., Smith R. H., 1976. Br. J. Nutr., 36, 199-209.