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Submitted on 1 Jan 1990
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Diagnostic du sexe des embryons bovins par biologie moléculaire
M Kirszenbaum, Corinne Cotinot, M Leonard, M Vaiman, M Fellous, S Ruffini
To cite this version:
M Kirszenbaum, Corinne Cotinot, M Leonard, M Vaiman, M Fellous, et al.. Diagnostic du sexe des
embryons bovins par biologie moléculaire. Reproduction Nutrition Development, EDP Sciences, 1990,
30 (Suppl1), pp.125s-132s. �hal-00899316�
Article de recherche
Diagnostic du sexe des embryons bovins
par biologie moléculaire
M Kirszenbaum C Cotinot 2 M Leonard 2 M Vaiman 1 M Fellous 3
S
Ruffini 2
1 Laboratoire de
Radiobiologie Appliquée,
CEA-IPSN-DPS-SPE, 78350Jouy-en-Josas;
2Laboratoire de
Biologie
Cellulaire et Moléculaire, INRA, 78350 Jouy-en!losas;3Institut Pasteur, INSERM U276, 75015 Paris, France
(28
eréunion de la Société
Française
pourl’Étude
de la Fertilité; Paris, 19-21 octobre1989)
Résumé ― Grâce à la construction d’une
bibliothèque génomique
bovine enrichie enséquences
mâles, nous avons obtenu une sondespécifique
du chromosome Y,répétée
environ 2 000 fois dansle génome mâle des animaux du genre Bos et Bison. Pour être compatible avec le transfert et/ou la
congélation des embryons, la détermination du sexe doit être effectuée sur une biopsie de 10 à 20
cellules prélevée sur un
blastocyste
de 7j. L’hybridation
in situ avec la sonde BC 1.2 biotinée suivie de la révélationimmunocytochimique
apermis
de visualiser lesignal d’hybridation
sur le noyau dechaque cellule mâle.
Cependant,
à cause de ces nombreusesétapes,
cettetechnique
est apparue difficile d’application en routine. Pour cette raison, nous avonsdéveloppé
latechnique
del’amplifica-
tion
enzymatique dirigée (PCR).
Apartir
de laséquence
BC 1.2, nous avons déterminé les amorces et les sondes dans le butd’amplifier
desséquences spécifiques
du chromosome Y. Cettetechnique,
facile d’utilisation et d’automatisation, a permis d’obtenir un fort
signal d’hybridation spécifique
dumâle à
partir
de fADNgénomique
et des cellulesembryonnaires.
sexage /
embryon
bovin / chromosome Y /hybridation
In sltul amplification enzymatique
diri-gée
Summary ―
Sexing of bovine embryos. Thanks to a bovinegenomic
library enriched with Y chro-mosome-specific
sequences, aprobe specific
to this chromosome of genera Bos and Bison and re-peated on about 2 000 copies in the male genome was isolated. To be
compatible
with embryo transfer and/orfreezing,
sex determination has to be done on a 10-20 cellembryo biopsy
from aday-7
bovine blastocyst The in situ hybridization withbiotinylated
BC 1.2probe
and immunocyto- chemical revelationpermitted
the visualization of thehybridization
signal on the nucleus of each cell.Because of the numerous steps
required,
thistechnique
was difficult toapply routinely.
For that rea-son we worked out the
polymerase
chain reactiontechnique.
From the BC 1.2 sequence, we deter- mined severaloligonucleotide primers
andprobes
with the aim ofamplifying
the Y chromosome-specific
sequences. Thistechnique,
which is easy toperform
and to automate, enabled us to obtaina strong
male-specific
hybridization signal ongenomic
DNA andembryo
cells.sexing
/ bovineembryo
/ Y chromosome / In situhybridization
/ PCRamplification
INTRODUCTION
Depuis
lagénéralisation
de l’insémination artificielle chez les bovins. le transfertd’embryons représente
la secondeétape
décisive dans l’évolution des
techniques
de
reproduction
de cetteespèce.
Parmiles
multiples applications
que l’onpeut
at-tendre du
transfert,
citons lapossibilité
d’accroître de manière
significative
lenombre de descendants femelles d’une vache sélectionnée par son haut
potentiel génétique.
Une vacheayant
en moyenne 1,5 à 2 descendantes au cours de savie,
lestraitements
hormonaux desuperovula-
tion associés au transfert
d’embryons
per- mettraient dedécupler
ce nombre et cecid’autant
plus
facilement que le sexe desembryons
serait connu. Demême,
la pos- sibilité pour les éleveurs de faire naître d’unefaçon régulière
des veaux de sexedésiré
représente
ungain
deproductivité
non
négligeable.
La détermination du sexe des em-
bryons
bovins n’estenvisageable qu’à l’âge
où s’effectue letransfert,
soit 7 à8 j
de
gestation, âge
lui-même conditionné par le faitqu’il s’agit
du stadeoptimum
pour la
congélation
del’embryon
en vuede sa conservation
(Heyman, 1988).
Les
premières
tentatives de sexage desembryons
de mammifères avant leur transfert remontent aux années 1980.Elles étaient basées sur les
possibilités
offertes par
l’analyse chromosomique (Pi-
card
et al, 1985),
ou sur la détection immu-nologique
d’une molécule demembrane, l’antigène H-Y,
considéré comme étantspécifiquement exprimé
par les cellules mâles(Wachtel et al, 1988;
Boomanet al, 1989).
La difficulté des
techniques cytogénéti-
ques réside dans le fait que même en sa- crifiant la moitié d’un
embryon
le nombrede cellules en division reste faible et ne
permet
de déterminer le sexe que dans 60% des cas. Deplus,
l’hemisection réduit considérablement les chances dedévelop- pement
ultérieur de la moitiécongelée.
Les essais de sexage réalisés à
partir
debiopsies
de 10 à 20 cellulespermettent
undiagnostic
dans seulement 30% des cas(Picard
etal, 1985). Néanmoins,
l’intérêt del’analyse cytogénétique
réside dans lefait
qu’elle
fournit un résultat fiable à 100%.La
technique
de détection del’antigène
H-Y ne semble pas être suffisamment per- formante pour être utilisée en routine chez les bovins.
Face à ces
difficultés,
nous avons envi-sagé
une nouvelleapproche
du sexage desembryons
bovins. Les résultats obte-nus sur
l’organisation
moléculaire des chromosomes sexuels humains et murins(Bishop
etai, 1985)
nous ont conduits àproduire
des sondes moléculairesspécifi-
ques du chromosome Y des bovins. Pour ce
faire,
nous avons construit une biblio-thèque génomique
bovine enrichie en sé- quences mâles par latechnique d’hybrida-
tion-sélection(Lamar
etPalmer, 1984).
Parmi les clones
analysés,
l’un d’entre euxBC 1.2
(brevet
n°8602811)
a faitl’objet
d’une
analyse approfondie
afin depouvoir
être utilisé pour le sexage des
embryons.
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Extraction de l’ADN
L’ADN est extrait à
partir
delymphocytes
dusang
périphérique
provenant d’animaux mâles et femelles bovins.Blots
génomiques,
hybridationTous les blots
génomiques
sontpréparés
à par- tir de 10 !g d’ADN totalement digérés par les différentes enzymes de restriction utilisées(6 unités/pg
d’ADN).
Les fragments sont sépa-rés sur des
gels d’agarose
0,8% (w/v) et transfé-rés sur des membranes de nylon (Southern, 1979).
Les blots ainsi obtenus sont préhybridés pen- dant 4 h à 42°C dans un tampon contenant 50%
(v/v) de formamide desionisée, 5 x Denhardt, 5
x SSC (1 x SSC = 0,15 M NaCI, 0,015 M citrate de sodium,
pH
7,4) 0,02 M phosphate de so- dium,pH
6,7, 0,5% (w/v) SDS et 100gg/ml
d’ADN de sperme de saumon,
puis hybridés
en présence de 4 x 106cpm/ml
de sonde radioac- tive marquée au 3zp.Après l’hybridation,
les membranes sont la- véespendant
15 min à dans un tampon 2 x SSC, 0,1% SDSpuis
deux fois 30 min en 0,2 x SSC, 0,1% SDS 65°C. Lesautoradiographies
sont effectuées sur des films Kodak XAR-5 ex-
posés
à -70°C en présence d’écrans intensi- fiantspendant
1 à 48 h.Synthèse et marquage des
oligonudéotides
Tous les
oligonucléotides
de synthèse sont mar- qués en extrémité 5’ avec duy 32 P
adenosinetriphosphate
à l’aide del’enzyme
T4 polynucléo-tide kinase.
Dot-blots
Des différents échantillons d’ADN sont dénatu- rés avec 0,4 N NaOH, 25 mM EDTA
pendant
15 5min à
température
ambiantepuis déposés
àl’aide d’un
appareil
à dot sur des membranes de nylon. Les filtres sont neutralisés dans du tam- ponphosphate
1,5 M, pH 5,5, pendant 2 fois 10 0min.
Embryons
Les embryons sont collectés à
7-8 j
de gesta- tion, à partir de génissessuperovulées.
Du mi-lieu PBS
(phosphate
bufferedsaline)
contenant1% de SAB (serum albumine bovine) est utilisé pour rincer les cornes utérines. Les
embryons
sont ensuite transférés dans du milieu PBS ad- ditionné de 10% de SVF
(serum
de veaufoetal)
où ils sont
disséqués grâce
à l’utilisation de mi-cromanipulateurs.
Les biopsiesembryonnaires
sont rincées dans du PBS seul, puis
déposées
soit sur une lame
histologique
en vue de leur analyse par hybridation in situ, soit dans un tube de 0,6 ml contenant 20ul
d’eau distillée stérileen vue de
l’amplification enzymatique (PCR).
Dans ce dernier cas, les tubes sont immédiate- ment
plongés
dans l’azoteliquide puis
stockés à- 80 °C.
Hybridation in situ
Les
lymphocytes
bovins ou les biopsies em- bryonnaires sont fixées sur des lameshistologi-
ques avec une solution de Carnoy (éthanol, chloroforme, acide
acétique,
6:3:1 ).Un fragment de 350
paires
de bases duplas-
mide
pUC9
contenant l’insert BC 1.2 est utilisécomme sonde. Le marquage de la sonde s’ef- fectue par nick-translation avec de l’UTP biotiné.
La sonde marquée est diluée dans le
liquide
d’hybridation (4 x SSC, 1 mM EDTA, 25 mM Tris pH 7,3; 5 x Denhardt, 10% dextran, 50% forma-mide) et
déposée
surchaque
lame. Les ADN sont dénaturés à 100°Cpendant
10 minpuis
hy- bridés à 42°Cpendant
4 à 16 h.Après l’hybridation,
les lames sont lavées dans 2 x SSC, 0,1 x SSC puis dans du PBS,avant d’être incubées 1 h à 37°C avec un anti- corps de chèvre antibiotine. Elles sont de nou- veau lavées
puis
incubées avec un anticorps de lapin antichèvre couplé à la peroxydase.Après
les lavages avec le PBS, les lamessont incubées avec 10
pg/ml
de diaminobenzi- dine pendant 5 à 8 min. Pouramplifier
leprécipi-
té de la diaminobenzidine, les lames sont trai- tées successivement avec le chloroaurate de sodium, le sulfate de sodium
puis
le nitrate d’ar- gent (Burns et al, 1985). Entrechaque
traite-ment, les lames sont
soigneusement rinçées
avec de l’eau distillée pour éviter la
précipitation
non
spécifique
de l’argent. Elles sont ensuite sé- chées et montées pour l’observation au micro- scopeoptique.
Amplification enzymatique dirigée
de I ADN etdes cellules
L’ADN ou les cellules sont
placés
dans destubes siliconés de 0,6 mi sous un volume de
50 ul
puis introduit dansl’appareil
DNA ThermalCycler
(Perkin ElmerCetus).
Après 10 min à 95°C,chaque
échantillonreçoit
50ul
d’un mé-lange
réactionnel contenant 200pM
dechaque desoxynucléotide,
0,5 !M de chacun desoligo-
nucléotides-amorces, 4 unitésd’enzyme Taq
ADN polymérase, 50 mM KCI, 10 mM Tris-HCI, pH 8,3, 7 mM
MgC’21
0,01% de gélatine.Chaque tube reçoit ensuite 100 MI d’huile mi- nérale pour éviter
l’évaporation,
et est soumis à40 cycles d’amplification.
Chaque
cycle com- prend 3étapes :
1 min à 95°C, 1 min à 60°C, 1min à 72°C
(Saiki
et al,1985).
RÉSULTATS
Obtention et caractérisation de la sonde
spécifique
du chromosome Y Apartir
de labanque génomique
bovineenrichie en
séquences spécifiques
dumâle,
nous avons obtenu 200 clones re-combinants dont 131 contenant un insert.
Tous ces inserts ont été
analysés
parl’hy-
bridation des blots
génomiques
contenantde l’ADN mâle et femelle. Trois
types
deprofil d’hybridation
ont été observés :1)
non
spécifique
du sexe(121 inserts); 2) partiellement spécifique
du mâle(8
in-serts); 3)
entièrementspécifique
du mâle(2 inserts) .
Un insert dénommé BC 1.2
spécifique
du
génome
mâle a étéséquence et analy-
sé en détail.
L’hybridation
in situ sur chromosomesen
métaphase (Popescu
etal, 1988)
etl’utilisation des
hybrides somatiques
hams-ter-bovins ont
permis
de localiser la sé- quence BC 1.2 sur le chromosome Y du taureau. D’autrepart
cette sonde s’est ré- véléeuniquement spécifique
des animauxdu genre Bos et Bison,
répétée
environ2 000 fois dans le
génome
mâle et nontranscrite.
Hybridation
in situCette
technique appliquée
à la cellule em-bryonnaire
eninterphase permet
d’identi- fierl’hybridation
de la sonde BC 1.2 au ni-veau de
chaque
noyau. Nous avons utilisé la sonde BC 1.2marquée
à la biotine suivi d’une révélationimmunocytochimique.
Dans un
premier temps,
nous avonstesté cette
technique
sur les celluleslym- phocytaires provenant
de taureau et de vache. Dans le cas deslymphocytes
du taureau, nous avons obtenu un marquagedu noyau dans 85% des cellules contre 8% de marquage avec des
lymphocytes
femelles. Il semble que dans certaines cel- lules mâles l’ADN ne soit pas accessible à la sonde soit à cause de l’état
physiologi-
que de la cellule
(condensation
en relationavec les différentes
phases
ducycle
cellu-laire),
soit à cause d’une dénaturation in- suffisante de l’ADN. Pour les cellules fe- melles ils’agit
d’uneprécipitation
nonspécifique
survenue au cours des diffé- rentesétapes immunocytochimiques
cons-tituant le bruit de fond inhérent à la techni- que. Ces deux valeurs
représentent
leslimites de
précision
del’hybridation
in situ.Après
la microdissection del’embryon,
labiopsie
de 10 à 20 cellules est sexée parl’hybridation
avec la sonde BC 1.2 bio- tinée. Les résultats du sexage ont été com-parés
avec ceux del’analyse cytogénéti-
que effectuée sur la
partie
restante del’embryon (environ
100 à 120cellules) (fig 1 ).
Sur 19 résultats de sexage par
hybrida-
tion in
situ,
18 ont été corroborés par l’ana-lyse cytogénétique. L’application
de cettetechnique
sur un nombreimportant
d’échantillons révèle les limites de son utili- sation en routine. Environ 38% des
biop-
sies ont été
perdues pendant
les diversesétapes
del’hybridation
et de la révélation.D’autre
part,
34% desbiopsies
n’ont pas pu être correctementinterprétées
soit àcause de
l’importance
du bruit defond,
soit de l’étatphysique
de labiopsie.
Parmi lesembryons sexés,
9 ont été transférés chez des vaches receveuses et 6gestations
ontété obtenues. Le sexe des foetus détermi- né in visu à
60 j
s’est révélé correct dans 5cas sur 6.
Amplification enzymatique dirigée
A
partir
de laséquence
BC 1.2, nousavons déterminé celle des amorces et des
sondes pour leur
application
au sexage desbiopsies embryonnaires.
Nous avonsmis au
point
les conditionsd’amplification
sur l’ADN
génomique purifié
du taureau et de la vachecorrespondant
à un très faible nombre de cellules(50
à 200 pg d’ADNcorrespondant
à 10-40cellules). Après
40cycles d’amplification, l’hybridation
avec lasonde
radiomarquée
nous apermis
d’obte- nir un fortsignal d’hybridation
seulementavec l’ADN mâle.
Afin de démontrer la faisabilité du test directement à
partir
d’un faible nombre decellules,
une série de 10 échantillons contenant chacun de 50 à 70 cellules em-bryonnaires
a été soumise àl’amplification enzymatique.
Nous avons observé un fortsignal d’hybridation
dans le cas de 4échantillons et aucun
signal
pour les 6 autres(fig 2).
Parcomparaison
avec les résultats obtenus àpartir
d’ADNlymphocy-
taire mâle et
femelle,
nous avons attribuél’obtention du
signal d’hybridation
à lapré-
sence du chromosome Y.
DISCUSSION
Grâce à l’obtention de sondes d’ADN
spé- cifiques
du chromosome Ydés bovins,
ilest désormais
possible
de déterminer lesexe des
embryons
parhybridation
molé-culaire
(Leonard et al, 1987;
Bondioliet al, 1989).
Les deuxtechniques
décrites icipermettent
d’effectuer lediagnostic
àpartir
de
prélèvements
contenant seulement 10à 50 cellules.
L’hybridation
in situ surbiop-
sies nécessite la mise en
oeuvre
de réac- tionsimmunocytochimiques complexes qui permettent d’augmenter
etde
rendre vi-sible le
signal d’hybridation
au niveau dechaque
noyau cellulaire.L’amplification
en-zymatique dirigée (PCR)
est utilisée pouraugmenter
defaçon
considérable la quan- tité de matériel dedépart
et rendre la dé- tection dusignal d’hybridation plus
aisée.Bien
qu’il
soitindispensable
de microdissé- quer lesembryons,
il n’est pasnécessaire,
comme pour
l’analyse cytogénétique,
d’ef-fectuer des cultures cellulaires ni de tra- vailler à
partir
de cellules enmétaphase;
lediagnostic
est donc réalisable en 24-48 h.Chacune des deux
techniques présente
des
avantages
et des inconvénientsqui
luisont propres. La
possibilité
d’automa-tisation offerte par la
technique
PCR cons-titue un
progrès
notable pour le traitement d’ungrand
nombre d’échantillons dans des conditionsnormalisées,
tandis que la ma-nipulation
de nombreuses lames en sériesapparaît
comme délicate. Deplus,
lesétapes multiples
de larévélation
immuno-cytochimique
sont peuadaptables
à uneutilisation de la
technique d’hybridation
insitu en routine. Le
problème
de la sensibili- té se pose ici pardéfaut,
à l’inverse de latechnique
PCR oul’extrême
sensibilitépeut
être l’inconvénientmajeur
de la mé-thode. Des études récentes ont montré
qu’il
était désormaispossible d’appliquer
latechnique
PCR à une seule cellule(Li
etal, 1988; Handyside et al, 1989);
cette évo-lution
technique
estsouhaitable,
car moinsl’embryon
seraendommagé,
meilleuresera sa viabilité ultérieure. De
plus,
le faitd’utiliser le minimum de cellules
permettra
d’étudier àpartir
d’un mêmeembryon plu-
sieurs
gènes
marqueurs et de ce fait sélec- tionner les animaux lesplus performants
pour leurs
compétences zootechniques (résistance
auxmaladies,
hautpotentiel génétique). Cependant,
il fautsouligner
que le fait de travailler à
partir
de très pe- titesquantités
de matériel(1
à 10cellules)
nécessite un
grand
nombre decycles d’amplification,
cequi
est la cause de nom-breuses
complications
telles que :l’amplifi-
cation artéfactuelle des amorces ou de l’ADN ainsi que
l’augmentation
desrisques
de contamination par l’ADN
amplifié.
Cesproblèmes peuvent
être minimisés en pre- nant degrandes précautions
lors de la ma-nipulation
des échantillons. Laséparation physique
lors du traitement des tubes avant etaprès l’amplification
devient alorsindispensable.
CONCLUSION
Les résultats
présentés
ici montrentqu’il
est
possible
de déterminer le sexe des em-bryons
bovins àpartir
d’unebiopsie
à l’aidede sondes moléculaires par
hybridation
insitu ou
l’amplification enzymatique.
Bienqu’importante
sur leplan historique,
latechnique d’hybridation
in situprésente
lesinconvénients inhérents à la
manipulation
de
quelques
cellulesdéposées
sur unelame de verre et à l’utilisation d’une suc-
cession de réactions
complexes.
D’autrepart,
il est difficiled’envisager
son automa-tisation,
seulepossibilité
d’obtenir unebonne
reproductivité
et uneapplication
àgrande
échelle.Appliquée
à notreprojet,
latechnique
PCR adéjà permis
l’obtention de résultats tout à faitencourageants
àpartir
de 50 à 70 cellulesembryonnaires.
Les
perfectionnements possibles
devraientconduire à un sexage efficace et automati- sable à
partir
d’un nombreplus
restreint de cellules.REMERCIEMENTS
Nous remercions Y Heyman, P Chesné et MG Stinakre pour la collecte et la microdissection des
embryons,
MmeHors-Cayla
pour avoir mis à notredisposition
leslignées
d’hybrides somati-ques hamster-bovins. Ce travail a été
partielle-
ment financé par un contrat ANVAR n° 3517A.
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