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HAL Id: jpa-00206503

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HAL Id: jpa-00206503

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206503

Submitted on 1 Jan 1967

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Sur l’origine de la limite élastique des métaux cubiques centrés à basse température

B. Escaig

To cite this version:

B. Escaig. Sur l’origine de la limite élastique des métaux cubiques centrés à basse température.

Journal de Physique, 1967, 28 (2), pp.171-186. �10.1051/jphys:01967002802017100�. �jpa-00206503�

(2)

SUR L’ORIGINE DE LA LIMITE ÉLASTIQUE DES MÉTAUX CUBIQUES

CENTRÉS A BASSE TEMPÉRATURE

Par B.

ESCAIG,

Laboratoire de Physique des Solides associé au C.N.R.S., Faculté des Sciences, 91-Orsay.

Résumé. 2014 Pour

expliquer

la forte variation

thermique

de la limite

élastique (macro- scopique)

des métaux

cubiques

centrés à basse

température,

on

développe

l’idée que se constituent, au cours de la microdéformation, de

longues

dislocations vis dissociées de

façon

sessile ; leur

glissement thermiquement

activé et la

multiplication

de dislocations

qui

en résulte

se

produiraient

à la limite

élastique macroscopique.

On suppose que les dislocations

présentes

initialement sont dissociées dans leur

plan

de

glissement.

Deux

types

de

plans

de dissociation sont

envisagés (110)

et

(112).

Pour

chaque

métal, le choix du

plan

réel de

dissociation,

donc du

plan

de

glissement, dépend

des

énergies

de faute

d’empilement correspondantes.

Au cours de

la microdéformation, les

parties

vis

qui apparaissent

sur les arcs de dislocation sont stabilisées,

se

décomposant

de

façon

sessile sur

plusieurs plans

à la fois,

changeant

alors de mode de disso- ciation. Les barrières sessiles formées sont éliminées par

déviation,

activée

thermiquement,

dans un des

plans

de

dissociation, après

recombinaison

partielle.

On rend ainsi

compte

des

variations

thermiques

de la limite

élastique (macroscopique),

de son

énergie

et de son volume d’activation, observés à basse

température

et à vitesse de déformation constante pour les métaux

cubiques

centrés de

grande pureté.

Le seul

paramètre ajusté

pour

expliquer

les

expé-

riences est

l’énergie

de faute

d’empilement

sur les

plans (110)

ou

(112). Typiquement,

on montre

que des

énergies

de l’ordre de

03BCB/100

pour le

fer,

comme pour le

tungstène

sont nécessaires pour décrire l’ensemble des mesures faites en dessous de la

température ambiante ;

elles corres-

pondent

à des dissociations de

quelques

distances

interatomiques.

Abstract. 2014 In order to

explain

the

large temperature dependence

of the low

temperature macroscopic

elastic limit of b.c.c. metals, we

postulate

the

formation, during microdeformation,

of

lengths

of sessile dissociated screw dislocation. Their

thermally

activated

glide

and the

resulting multiplication

of dislocations should

produce

a

macroscopic

elastic limit. It is assumed that the dislocations

initially present

are dissociated in their

glide planes.

Two

planes

of dissociation are

possible

for b.b.c. metals

(110)

and

(112).

In a

given metal,

the

choice of the

plane

of dissociation, and thus the

glide plane, depends

on the

corresponding stacking

fault

energies

of the two

planes. During microdeformation,

the screw

segments

formed on dislocation arcs are stabilised

by

their simultaneous

decomposition

into sessile

barriers on several

planes,

thus

changing

the mode of dissociation. These sessile barriers are

eliminated

by thermally

activated

cross-slip,

after

partial

recombination, into one of the dissociation

planes.

One can thus account for the observed

temperature dependence

of the

macroscopic

elastic

limit,

activation energy and activation volume at low

temperatures

and

constant strain rates for

high purity

b.c.c. metals. The

stacking

fault

energies

of the two

planes (110)

or

(112),

are the

only adjustable parameters

necessary to

explain

the

experimental

results.

Typically,

it is shown that

energies

of the order of

03BCB/100,

for iron as well as

tungsten,

are necessary to

reproduce

the three

experimental quantities

measured below room

temperature ;

these

energies correspond

to dissociations of several interatomic distances.

Introduction.

- Le trait

caractéristique

de la défor-

mation des métaux

cubiques

centrés de

grande pureté

à basse

température

est la forte

augmentation

de la

limite

élastique macroscopique quand

la

tempé-

rature diminue au-dessous du

cinquième, environ,

du

point

de fusion. Ce

phénomène

a

primitivement

été

rattaché aux interactions entre

impuretés

et disloca-

tions. Mais pour les métaux les

plus

purs, les résultats semblent

indépendants

des teneurs en

impuretés

des

échantillons étudiés

[5]. D’ailleurs,

si les

impuretés

sont

réparties

au

hasard,

en solution solide dans la

matrice,

le durcissement observé semble

trop impor-

tant pour être

expliqué

par les concentrations très faibles

d’impuretés (quelque

10

p.p.m.)

contenues

dans les métaux de zone fondue utilisés

[1-2-3]. Si,

par contre, les

impuretés

sont

réparties

de

préférence

sur les

dislocations,

la limite

élastique

et la contrainte d’écoulement

plastique

du métal à déformation finie devraient suivre des variations différentes avec la tem-

pérature. Or,

Conrad et Schoek

[4],

par

exemple,

ont

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002802017100

(3)

montré que les

énergies

d’activation de ces deux contraintes sont les

mêmes, impliquant

ainsi une ori-

gine

commune aux deux

phénomènes.

Il faut admettre

que le durcissement à basse

température,

comme le

mécanisme de déformation

même,

est au moins

pour une bonne

part

à un frottement de

réseau, intrinsèque

à la matrice.

Un tel frottement a été en

général

décrit en termes

de forces de

Peierls-Nabarro,

par Conrad surtout

[5].

Cette

description

rend toutefois difficilement

compte

quantitativement

de

l’expérience [6].

En outre, les

mesures de microdéformation de Brown et al.

[3-7]

sur le fer oc semblent montrer

qu’il

existe une limite

élastique microscopique

c,,

point

de

départ

de la

déformation

plastique

et du

déplacement

des dislo-

cations, puis

ultérieurement une limite

anélastique

toutes deux assez faibles et peu sensibles à la

tempé-

rature, donc bien inférieures à la limite

élastique macroscopique

usuelle à basse

température.

Il se

peut qu’un

frottement de réseau

préexistant

à toute

déformation,

comme les forces de

Peierls-Nabarro, puisse

rendre

compte

de la faible variation de la véri- table limite

élastique a, (T)

avec la

température [3].

Mais

au-delà,

entre 6~ et pour une déformation inférieure à 10-3

(domaine

dit de

microdéformation),

les résultats de Brown

[7]

semblent

indiquer

que le métal est le

siège

d’un durcissement

rapide

reflétant

une modification dans la structure du réseau de dis- location. La limite

macroscopique

oM devient la contrainte de

propagation

des dislocations de ce nou- veau réseau. Ekvall et Brown concluent par

exemple

à la constitution d’un

champ

de « contraintes internes » élevé au cours de la

microdéformation,

surmonté par le

glissement

dévié des

dislocations,

activé

thermique-

ment. Ces auteurs ont été ainsi les

premiers

à voir

dans les déviations

l’origine profonde

de la limite

macroscopique.

R. B.

Herring,

dans une récente étude

de

microfluage

du

molybdène

entre 200 OK et 300

°K,

arrive à des conclusions

analogues [8].

Lawley

et

Gaigher [9]

ont confirmé les résultats de Brown en déformant

légèrement

entre 4,oK et 300 °K

des monocristaux de

molybdène

de zone

fondue,

et en

observant ensuite le réseau de dislocation par micro-

scopie électronique.

Dès

après quelques

millièmes de

déformation,

le taux de durcissement est très

élevé,

et croît à mesure que décroît la

température

de dé-

formation à

partir

de 200 OK.

Parallèlement,

alors que les dislocations du cristal initial étaient

quelconques, après

déformation à 4 OK un

grand

nombre

s’allongent,

très

droites,

dans la direction

vis

111

~; après

déformation à 300

°K,

il

n’y

a aucun doute

qu’elles

sont moins

droites,

et

plus

sévèrement

crantées,

bien

qu’encore

essentiellement vis.

La

fréquence

de dislocations vis

rectilignes 111 ~ après

déformation à basse

température

a été

également

observée dans le fer par Keh

[10],

et dans le fer- silicium par Low et Turkalo

[11].

Ces dislocations vis sont

beaucoup

moins mobiles que les coins. Or Nakada et Keh

[12]

ont montré sur des mono-

cristaux de

fer,

en activant successivement deux

systèmes

de

glissement,

que le durcissement à basse

température augmente

d’autant

plus

que décroît le nombre de dislocations

mobiles,

à mesure que la tem-

pérature

diminue. Ainsi a-t-on souvent été conduit à penser

[3], [8], [9]

que si (JE

peut

être lié au mou-

vement initial des

segments

coin de la

dislocation,

est lié à la mobilité de ceux de caractère

vis,

apparus

au cours de la

microdéformation,

ne redevenant

mobiles que par déviation.

De ce

qui précède,

il

apparaît

clairement

qu’une

formulation

quantitative

de la variation

thermique

de doit d’abord se fonder sur un modèle du

blocage

des dislocations au cours de la microdéformation. On obtient un tel

blocage

en admettant que les disloca- tions vis se dissocient de

façon

sessile au cours du

glissement.

Tout arc de

dislocation,

de vecteur de

Burgers 1 111 > prend

en effet des

parties

vis en

se courbant dans son

plan

de

glissement (112)

ou

(110), lorsque

la contrainte active une source de Frank et

Read par

exemple.

Une fois

vis,

ces

segments peuvent

se dissocier dans

plusieurs plans (112)

ou

(110)

à la

fois,

en

plusieurs partielles;

l’ensemble

obtenu, plus

stable que la dislocation

parfaite,

est

sessile;

il se

développe

le

long

des

directions 111 > empêchant

l’arc d’atteindre sa

position instable,

c’est-à-dire blo-

quant

l’émission de la source. Peu à peu toutes les boucles de dislocations se

développent

de

préférence

le

long

des

directions

111

~,

et

perdent

ainsi leur

mobilité. Elles ne la

reprennent

que si un processus de déviation leur

permet

de redevenir

glissile

sur l’un

des

plans

de dissociation

(112)

ou

(110);

l’activation

thermique

de ce

phénomène

rend

compte

de celle du mécanisme de déformation. Un processus

analogue

a

été

proposé

pour le

glissement prismatique

des hexa-

gonaux

compacts [5].

La

justification

d’un tel modèle demande l’étude des

points

suivants :

1)

conditions dans

lesquelles

des dislocations ini- tialement

glissiles peuvent

devenir sessiles

quand

elles

prennent

une orientation vis lors de la micro- déformation. Ceci fera

l’obiet

de la

première partie;

2) analyse

des mécanismes

thermiquement

activés

leur

permettant

de redevenir

glissiles

à la limite

élastique macroscopique.

Cette

analyse dépend

du

plan

de

glissement

consi-

déré. Le choix de celui-ci est

lié,

pour

chaque métal,

au choix du

plan

de dissociation initial des disloca-

tions, (112)

ou

(110),

donc aux

énergies

de faute

d’empilement correspondantes.

Les

plans

de

glisse-

ment

observés, (112)

et

(110),

semblent

dépendre

en

outre de différents facteurs mal

contrôlés, température,

orientation de l’axe de traction et

peut-être

vitesse de

déformation

[8], [18], [19], [20], [26], [27].

Ils

peuvent

même ne

plus

être

cristallographiques lorsque

la

température

est assez

élevée,

et la vitesse de défor- mation assez faible

[18].

En l’absence d’informations

(4)

précises

sur les

systèmes

actifs de

glissement,

nous avons

été amenés à

envisager

les deux

plans possibles

de

dissociation

(110)

et

(112).

Les méthodes d’études seront les mêmes dans les deux cas, et seront déve-

loppées

dans les

parties

II et III

respectivement.

Dans ces deux

parties,

on étudie d’abord la limite

élastique

à 0

oK,

ao, c’est-à-dire la contrainte de re- combinaison de la barrière sessile sur toute sa

longueur.

A

température

non

nulle,

il suffit que cette recombi- naison ait lieu sur une certaine

longueur critique,

entre deux constrictions

Po

et

Qo ( fcg.

1

b)

au-delà de

FIG. 1. -

Triple

dissociation d’une dislocation

parfaite

1 111 >

sur les

plans (110) d’après Kroupa

et

Vitek

[15]

:

a) sessile ;

b)

sous contrainte ;

c) glissile.

Toutes les fautes

d’empilement

sont de même nature.

Les contraintes o sont

comptées positivement

dans le

sens

indiqué.

laquelle

la

configuration, instable,

évolue vers la

recombinaison de toute la barrière. On calcule alors

l’énergie U(6)

et le volume

v(6)

d’activation corres-

pondant,

ainsi que la limite

élastique a(T);

des

expressions simplifiées

de ces

grandeurs

mais

plus

utilisables sont déduites des

expressions générales

dans

les limites a 6o et 6~.

Enfin,

dans la

partie IV,

nous comparons nos résul- tats aux données

expérimentales

de déformation à vitesse constante. Ceux-ci

s’expriment

en fonction d’un seul

paramètre

mal connu

expérimentalement,

l’éner-

gie

de faute

d’empilement

y. On détermine ce para- mètre de manière à

représenter

le mieux

possible

la

totalité des mesures faites. Au-dessus de

quelques

dizaines de

degrés Kelvin,

les mesures de limite

élastique a(T),

de

l’énergie

et du volume d’activation

peuvent

être correctement

représentées

aussi bien par

un

glissement

sur les

plans (110)

que sur les

plans (112),

à

partir d’énergie

de faute

d’empilement

de même

ordre sur ces

plans.

A très basse

température (hélium liquide),

les limites

élastiques correspondant

à ces

énergies

de faute sont en

général supérieures

aux

quelques

valeurs

expérimentales

connues par un fac- teur

1,5

à

2;

les limites

élastiques

ainsi

prévues

sur

~ 112 ~

sont

plus

faibles que

sur ( 110 ~.

A

titre

indicatif,

pour le

tungstène

on

explique

les

contraintes observées entre 20 OK et 500 OK avec

Y N - IO-2

450

ergs/cm2

pour un

glissement 110 j,

ou y ~

1,6

X

10-~~ ~

700

ergs/cm2

pour

un

glissement 112).

Dans le cas du

fer,

les

valeurs

y(110) --

10-2 200

ergs~cm2,

ou

y(l12) ri 1,33

X 10-2 260

ergs/CM2

rendent

compte

des contraintes observées entre 50 et 300 oK.

Toutes ces

énergies

de faute

correspondent

à de faibles

largeurs

de dissociation

(quelques

distances inter-

atomiques).

I.

GÉOMÉTRIE

DE LA DISSOCIATION Admettant une certaine dissociation des dislocations de

glissement,

nous étudions ici comment celle-ci conduit au

blocage

des vis. D’où les

points

suivants :

d’abord,

comment les

dislocations,

avant toute défor-

mation, peuvent

être

dissociées;

elles sont alors au

moins

partiellement coins,

et leur

plan

de

glissement

doit être le

plan unique

de dissociation

( ~ I .1 ) ; ensuite,

comment ces

dislocations,

devenues vis au cours de la

microdéformation,

sont stabilisées par un nouveau

type

de

dissociation, qui

les rend sessiles

(§ I . 2) ; enfin,

comment peut se réaliser le

long

d’une même boucle de dislocation le

changement

de mode de dis- sociation des

parties coins, glissiles,

aux

parties vis,

sessiles

( § 1. 3)).

I.1.

Rappel

des

dissociations possibles

d’une dis-

location coin,

de vecteur

de Burgers 1 111 .

-

Une faible dissociation des dislocations coins dans les métaux

cubiques

centrés est

suggérée

par le fait que le

glissement

se fait dans des

plans cristallographiques

d’autant mieux définis

qu’on

déforme à

plus

basse

température [18], [26].

Ces dissociations

n’ont jamais

été observées au

microscope électronique;

elles sont

donc

faibles,

mettant en

jeu

des

énergies

de faute

probablement

élevées. On a

suggéré

deux

types

de

plans

de faute

possibles, (110)

ou

(112), correspondant

à deux modes de dissociations différents :

(i) Kroupa et Vitek [15]

ont

proposé

la dissociation du vecteur

B = 1 111

dans un

plan (110),

selon

La dislocation

(L, b2)

est la limite commune

( fig.1 c)

de deux rubans

contigus

de faute de même nature, décrite par Crussard

[14],

limités en outre par

(L’, b~)

et

(Lg,

L’ensemble est

plus

stable que la dislocation

parfaite

si

l’énergie

de faute y est inférieure à 4 X 10-2

pLB

environ.

(ii)

Hirsch

[16]

et

Sleeswyck [17]

ont montré que la dissociation est aussi

possible

sur un

plan (112)

selon :

(5)

Les trois

partielles

limitent ici deux rubans

contigus

de faute mais de nature

différente, 6 ( 111 >

et

1/3 ( 111 ), analogues

aux fautes

intrinsèques

et extrin-

sèques

du réseau

cubique

à faces

centrées,

cette der-

nière

ayant

vraisemblablement une

énergie

r’

supé-

rieure à la

première, y’ (~ fig. 2 c).

2. -

Triple

dissociation d’une dislocation par-

111 >

sur les

plans (112), d’après

Slee-

swyk[17] :

a) sessile ;

b)

sous

contrainte ;

c) glissile ;

dans c j la faute

extrinsèque

est

indiquée

par un double trait. Lets contraintes sont

comptées posi-

tivement dans le sens

indiqué.

Ces deux ensembles sont évidemment

glissiles

dans

le

plan

de dissociation.

I.2.

Dissociation

de

dislocations vis

de vecteur

1/2 ( 111). - ’Lorsque ’

la dislocation est pure- ment

vis,

des dissociations sur

plusieurs plans

de la

zone ~ 111 >

deviennent

possibles.

(i~

Dissociation sur les trois

plans (110) (Kroupa [13])

La dislocation vis

(L4, b4) ( fig,

1

a)

raccorde les

trois rubans de faute limités par les autres sur les trois

plans

110

~.

L’ensemble est

plus

stable que la dislocation

parfaite

dès que

y 1,5

X 10-2

yB.

(ii)

Dissociation sur deux

plans (112) (Hirsch [16])

Sleeswyck

a montré

[17]

que

l’équilibre

stable

de ces trois

partielles

sur des

plans

différents cor-

respond

à une dissociation sur deux seulement des

plans

112

~,

l’une des

partielles

se

plaçant

à leur

intersection

( fig.

2

a) .

Les deux fautes créées sont ici

intrinsèques. Enfin,

la réaction est

identique

à celle

qui

a conduit au

type glissile,

I .1

(ü) ;

il est donc

possible

de passer d’un

type

à l’autre par

simple glissement,

sans recombinaison

[17].

Ces deux

configurations

sont évidemment sessiles.

Elles sont en outre

plus

stables que les dissociations

glissiles précédentes.

Pour la

première, Kroupa

et

Vitek ont montré

qu’il

en était ainsi pour une

énergie

de faute pas

trop forte, y ~LB1100;

ce seuil est du

même ordre que le seuil de dissociation sessile. Pour la

seconde,

on

peut

montrer

(Annexe 3)

que la dis-

parition

de la faute

extrinsèque

stabilise l’ensemble sessile si

l’énergie

de celle-ci

dépasse

de seulement 10

% l’énergie

de faute

intrinsèque,

ce

qui

devrait être

usuellement le cas. Ces

conclusions,

établies sous

contrainte

nulle,

c’est-à-dire dans des conditions

qui

se

rapprochent

de celles de la

microdéformatiôn,

sont peu modifiées par l’existence d’une contrainte

(Annexes

1 et

3).

I.3.

Transition glissile-sessile.

- Il faut encore étudier comment les

segments

vis d’une boucle de dislocation vont

pouvoir changer

de mode de disso-

ciation,

et de

glissiles,

devenir sessiles. Nous allons

montrer

qu’un

tel

changement

se réalise sous des

conditions peu différentes de celles où le

type

sessile de dissociation est

plus

stable que le

type glissile.

FIG. 3. -

Triple

dissociation sur les

plans (112),

sous

contrainte.

P’ Q’, P" Q",

et

I,3

sont trois dislocations

partielles - 111 > coplanaires ;

la faute

extrinsèque

est

représentée

par des hachures

plus

serrées.

Dans le cas d’une dissociation dans les

plans (112),

nous avons

remarqué

que le passage du mode

glissile

au mode sessile de dissociation

peut

s’effectuer par

simple glissement,

sans recombinaison de dislocation.

Le passage d’un mode à l’autre doit donc se réaliser facilement le

long

d’une même boucle. Le

problème

se pose, par contre, dans le cas d’une dissociation dans l’autre

type

de

plan,

les

plans (110).

Le passage

glissile-sessile

nécessite ici le

changement

du nombre

et de la nature des

partielles, L1-~- L’

-

Ll + L2 + L4,

donc leur recombinaison

temporaire

et la

propagation

de constrictions.

Néanmoins,

on

peut

s’attendre à ce que ce passage soit

possible lorsque

la stabilité relative

du

type

sessile est suffisante

(faute d’empilement

d’énergie

y suffisamment

faible).

Une estimation de la barrière

d’énergie

à franchir

(Annexe 1)

montre en effet

(6)

que celle-ci devient inexistante pour

Y 0,5

X

10-2 ~,B (sous

contrainte

nulle,

donc dans les conditions de la

microdéformation) ;

elle est de l’ordre de

0,1

eV

entre

0,5

et

0,7

X 10-2

au-delà, rappelons

que la dissociation sessile est de toute

façon

instable. Ceci modifie peu le seuil de stabilité relative. Si une méthode

plus

détaillée

qu’en

Annexe 1 était néces- saire pour étudier par

exemple

l’influence d’une

contrainte,

on voit

qu’une

telle étude

peut

être remise si on se

limite,

comme c’est le cas

ici,

aux

aspects

essentiels du mécanisme de déformation.

En

conclusion,

dès que

l’énergie

de faute

d’empi-

lement y ou

y’

n’est pas très

forte,

les dislocations

prennent

nécessairement une

configuration

sessile

quand

elles

atteignent

par

glissement

l’orientation vis.

II. GLISSEMENT

ET

DÉVIATION DANS LES PLANS (110)

Nous passons maintenant au deuxième

aspect

du

modèle,

à savoir comment les

vis,

devenues sessiles

au cours de la

microdéformation,

retrouvent leur mobilité sous la contrainte 5,,, limite

élastique

macro-

scopique.

Nous

envisageons

ici le cas le

plan

de

glissement

et de dissociation initial est du

type (110) ;

celui des

plans (112)

est traité

au §

III.

Pour rendre mobile une dislocation dissociée dans trois

plans (110) ( fig.

1

a),

on doit recombiner les trois

partielles Ll, L2, L4

en une

seule, A,

de vecteur

b1 + b + b =1 (334), glissile

dans le

plan (110)

de

L3.

Ce

problème

de recombinaison est un

problème classique :

à 0

OK,

la recombinaison doit avoir lieu

sur toute la

longueur

de la

barrière,

à la limite élas-

tique

à 0°K

(§ II,l);

à

température

non nulle

(§ II.2)

l’activation

thermique

rend

possible

la re-

combinaison sur une certaine

longueur critique

seu-

lement,

entre deux

pincements

P et

Q;

au-delà la

configuration

est

instable,

et P et

Q s’éloignent

l’un

de

l’autre,

entraînant la recombinaison

complète.

II .1. Limite

élastique à

- Le calcul de la contrainte de recombinaison des

partielles L1, L2, L4

1

a),

c’est-à-dire de ao, limite

élastique

à 0

~K,

se déduit de l’étude de

l’équilibre

de la dislocation totale

dissociée,

soumise à des contraintes 6 sur les

plans (110) ;

on suppose celles-ci

identiques

et

dirigées

comme

indique

la

figure

1 a. D’autres cas de

figure

donneraient des résultats

analogues.

La distance D

qui sépare LI

ou

L2

de

L4 s’exprime

en fonction de la

période B = 1 ~ 2 110 ~

du

réseau,

par les expres- sions

(Annexe 1) :

:

b

représente

le module des vecteurs

b1, b,, b3;

on

notera que pour

ab j

y

(L,)

est

repoussée

à

l’infini,

et n’intervient

plus;

on a alors un

problème

à trois

dislocations au lieu de

quatre,

d’où une dualité des formules

qui

se retrouve dans toute la suite.

On en déduit le

paramètre x

= de la disso-

ciation. Celui-ci

dépend

évidcmment de la distance

Do

= ocb à

partir

de

laquelle

nous estimons recombi- nées

Ll, L2

et

L,.

Nous avons

pris B(oc N 5),

ce

qui

est

justifié

par des considérations

énergétiques (Annexe 1)

et

géométriques puisque

B est la

période

du réseau. D’où :

Ici

aussi,

un choix un peu différent des

paramètres ce

et x ne

changerait

pas l’allure des résultats. La limite

élastique

7, est racine de =

1,

d’où :

Yl N

0,7

X 10-2 pour le fer 2 X 101 ergs et 140

ergs/cm2.

II . 2. Limite

élastique

à

T #

0 °K. - II .2.1. Mo- DÈLE. - A

température

non

nulle,

la recombinaison devient totale une fois recombinée une certaine lon- gueur

critique

entre deux constrictions P et

Q.

L’énergie

d’activation U est alors la somme de deux

termes :

Ul, énergie

des

pincements

P et

Q,

en gros

proportionnelle

à la

largeur

D de

dissociation;

et

U2,

lié à la

longueur critique

de

recombinaison, PQ.

A

la fin de cette

partie

nous montrons que les

hypo-

thèses faites dans cette

analyse

concernent essentiel- lement le terme

Ul,

lui-même

négligeable

devant

U2 lorsque PQ »

D.

Comme

PQ

est une fonction décroissante de la contrainte 6, on voit que le détail des constrictions a peu

d’importance

et que nos

hypothèses

se

justifient

pour des limites

élastiques

relativement

faibles,

c’est-à- dire des

températures

pas

trop

basses -

plus préci-

sément au-dessus de

quelques

dizaines de

degrés

Kelvin.

Comme dans les

problèmes

de ce genre, nous devons calculer successivement

l’énergie R

de recombinaison de

Li, L2~ L4

par unité de

ligne, puis

les termes

U1

et

U2.

Nous pouvons alors en déduire le volume

d’activation,

la vitesse de déformation

plastique,

et enfin la limite

élastique correspondante.

Toutes ces

grandeurs

sont

exprimées

en fonction d’un seul

paramètre

peu connu,

l’énergie

de

faute,

sans doute assez

élevée,

au moins

100

ergs/CM2.

II . 2 . ~.

ÉNERGIE

DE RECOMBINAISON. - Soit le vecteur de

Li

et

L2,

D leur distance à

L4

en

équilibre

avec une contrainte 6 sur les

plans

de

dissociation;

on a : 1

(7)

Cette relation est facile à établir

lorsque L3

est

rejetée

à

l’infini;

A est alors lié à la

répulsion

totale

subie par

L,

ou

L2,

D étant donné par

(3 b) . Lorsque L3

n’est

plus

à

l’infini,

on

peut

montrer

(Annexe 1)

que

L3

n’intervient dans

(6) qu’en

modifiant

D,

donné main- tenant par

(3 a) ;

mais à ceci

près, l’équation (6)

reste encore valable.

II.2.3.

ÉNERGIE

DE CONSTRICTION. -

Évaluons

à

présent l’énergie U,

des constrictions des deux par- tielles

Li

et

L2

avec

L4 ( fig,

1

b) .

Comme nous l’avons

déjà remarqué (§ II .2.1.)

et comme nous le discutons

plus

en détail ci-dessous

(§ II .2.8),

seule une expres- sion

approchée

de

U1

nous suffit pour étudier les

aspects

essentiels du

phénomène,

au moins au-dessus

de la

température

de l’hélium

liquide,

et

correspond

aux autres

approximations

faites par

ailleurs,

dans

cette

analyse.

C’est

pourquoi

nous avons utilisé la méthode de calcul de Stroh

[21] plutôt

que les méthodes

numériques plus

élaborées de Shôck

[28],

Wolf

[29]

et

Speidel [30].

Considérons le cas

simplifié

L3

est à

l’infini;

comme

ci-dessus,

les

équations

ne diffèrent pas essen- tiellement

lorsque L3

est à distance finie.

L,

et

L2

étant

symétriques

par

rapport

au

plan L4 L3,

il suffit

d’étudier le

pincement

de

Ll,

par

exemple,

avec

L4

dont elle est

séparée

de D. Stroh

[21]

a étudié une

telle constriction en

supposant

essentiellement les deux dislocations suffisamment peu inclinées l’une sur

l’autre pour

pouvoir

ramener localement leur inter- action à celle de deux dislocations

parallèles. Soit y

la

distance d’un élément de

Li

à l’élément de

L4,

situé

en face de

lui,

et v la coordonnée réduite =1-

(ylD).

L’énergie

W du

pincement

a été obtenue par Stroh

en

intégrant

d W =

2AK (- Log ( 1- r~) - V)I/2

dv

entre v = 0 et v

= 1,

avec K =

D(TIA)I/2,

@ T la

tension de

ligne

de

L1,

A et D les

paramètres

définis

en

(6)

et

(3).

Pour tenir

compte

de la distance ab = xD de recombinaison de

Li

et

L4,

nous devons

intégrer

ici entre v = 0 et v = 1- x; si on

développe

d W au

voisinage

de v =

0,

on voit que W est en

~2,

soit

On

peut

alors déterminer la constante

P,

de

façon

à

retrouver le résultat de Stroh à la limite x =

0,

W =

1,1 AK; donc P

= 1.1.

Nous pouvons discuter maintenant comment la troisième

partielle L3,

à une distance z de

L4,

modifie

ce résultat pour une même

séparation

D

d’équilibre

entre

Li

et

L4.

Deux effets contraires en résultent.

D’une

part,

la

présence

de

L3 correspond

à une

répulsion

entre

LI

et les deux autres dislocations

plus

faible que si la même

largeur

D était due aux seules dislocations

Ll, L2, L4.

D’autre

part,

le

pincement allonge L3 ( fig.

1

b),

et par là accroît son

énergie.

Enfin,

ces deux effets contraires sont faibles : le

rapport

de la

répulsion

de

L3

sur

L2

à celle de

L4

sur

L2 (distance y)

est de l’ordre de

0,1 ylz 0,1.

Il

paraît

ainsi raisonnable de

prendre

pour

énergie

d’un

pin-

cement tel que P

l’expression (7)

avec

encore ~

=

1,1;

L3 n’y

intervient

qu’indirectement

à travers

.D, donné

par

(3).

En

prenant

la tension de

ligne

de

LI propor-

tionnelle à

Log (Dlb)

et en éliminant K et D =

Blx,

on obtient :

Rappelons

que x -- est lié à la contrainte 6 par l’intermédiaire de la

séparation D(ci)

des

partielles L1, L4

donnée par

(3).

II .2.4.

ÉNERGIE

D’ACTIVATION DE LA DÉVIATION. - Passons à

l’énergie

de

configuration

que

prend

l’en-

semble

PQ (portion

recombinée des

partielles Ll, L2, L4,

de vecteur

fi)

et

L3 ( fig.

1

b)

dans leur

plan ( 110 ~

de

glissement

sous une contrainte 6 dans ce

plan.

Nous supposons que l’ensemble

(PQ, L,)

se

comporte solidairement,

comme la

parfaite

totale

équivalente :

l’arc

PQ est égal

à l’arc de

L3 correspondant, Pi Qi ;

la tension de

ligne

de

l’ensemble,

y

compris l’énergie

de

faute,

est celle de la

parfaite

T’ N

~,B2~2;

enfin le

rayon de courbure commun est celui de la

parfaite,

p =

T’ laB.

Il est clair que ceci n’est valable que dans la mesure

y »

ab

(b

est le module de

b3).

Toute-

fois,

l’Annexe 2 montre que dans

l’approximation opposée,

6b > y, les résultats ne sont modifiés que par

un facteur variant entre

0,8

et 1.

Dès

lors, l’énergie

de constriction étant

désignée

par

U1,

celle de l’ensemble vaut :

U est ainsi fonction de p et de 1 =

PQ, = 2p

sin

8;

la barrière à franchir est définie d’une

part

par

= 0,

soit T’ =

P6B,

d’autre

part

par

=

0,

soit =

0,

c’est-à-dire

Soit i i

selon

(6).

Il est facile de voir

que X

est

toujours

assez

faible pour écrire

8J

= 2X. A cet

angle critique

cor-

respond

un maximum en

U,

donc :

- une

longueur critique

de

recombinaison, lo

=

L, B

- une

énergie

d’activation

au-delà de

laquelle L1, L2

et

L4

se recombinent sur toute leur

longueur.

On

peut expliciter

à

présent l’énergie

U de la

déviation. Traitant

indépendamment

les deux

pince-

(8)

ments P et

Q

nous

prendrons U1

=

2 W, W

étant donné par

(8).

D’où :

On a

exprimé x

en 6, et 6o à

partir

de

(3)

et

(4).

Le terme

logarithmique

dans

(12) dépend

peu de a, et varie entre

1,27(x

=

1,

6 ==

6Q)

et

1,5

à 2 pour des dissociations de

quelques

B. La fonction

g(x)

enfin

dépend

peu elle aussi de 6, au moins dans deux cas;

pour a

;S cro(x ~ 1), 1 j2 y2;

pour ci

«

60,

x N 1 -

15o0/u et g

ne

dépend

que de so. De là les

expressions simplifiées suivantes,

déduites de

l’expres-

sion

générale (12)

(i)

cr sa

(typiquement

T 10

OK, voir.

4 et

5).

En

développant

en -

ci) :

a~

(typiquement

T > 100

OK).

Dans

(12)

le

premier

terme dans la

parenthèse

devient

négli- geable

devant le

second,

c’est-à-dire

l’énergie

des

constrictions, U1,

devant

U2;

on retrouve alors

II . 2 . 5. VOLUME D’ACTIVATION. - Le volume d’acti- vation se déduit des

expressions précédentes

par

v=-dyd6:

On en déduit les

expressions simplifiées :

(ii)

6 le

premier

terme de

(17)

est ici

égal

à

quelques unités,

et devient

négligeable

devant le

second, égal

à

plusieurs dizaines;

d’où en

prenant

11.2.6. VITESSE DE DÉFORMATION. - Par vibration

thermique,

les boucles dissociées de

longueur lo,

de

fréquence v

=

v,/L, peuvent

atteindre

l’angle

cri-

tique 00

et se

développer

ensuite dans tout le

cristal, balayant

une surface

L2,

et introduisant une défor- mation

BL2;

d’où une vitesse de déformation È :

1 : Taille du réseau de

dislocations,

de densité p ~ 1-2.

vD :

Fréquence

de

Debye.

k : : Constante de Boltzmann T :

température

absolue.

L : : Taille du cristal.

I I . 2 . Î. LIMITE

ÉLASTIQUE 6 ( T) .

- En inver-

sant

(20),

on obtient

r(c-) :

U est donné par

(12) ;

on en déduit les

expressions simplifiées correspondantes

à

(15)

et

(16) :

-.

La

quantité

C est donnée par

(21)

on a

développé

u

dans le

logarithme

au

voisinage

de x = 1. Ce

loga-

rithme varie peu avec a, et C est essentiellement constant. Pour des valeurs raisonnables des para-

mètres,

vD

= 1013s-1, E ~ 1,4

x 10-4

s -1

L == 10-~ cm, l = 10-4 cm, C == 45 +

Log

-

a»;

pour

compris

entre

0,05

et

0,95,

le

logarithme

varie entre

:t

6;

on pourra donc

prendre typiquement

C ~ 45.

Referências

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