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HAL Id: jpa-00236746

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HAL Id: jpa-00236746

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Submitted on 1 Jan 1963

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L’élasticité du milieu cristallin et l’élasticité des cristaux métalliques de symétrie cubique

Jean Laval

To cite this version:

Jean Laval. L’élasticité du milieu cristallin et l’élasticité des cristaux métalliques de symétrie cubique.

J. Phys. Radium, 1963, 24 (1), pp.1-13. �10.1051/jphysrad:019630024010100�. �jpa-00236746�

(2)

1

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

ET

LE RADIUM

L’ÉLASTICITÉ

DU MILIEU CRISTALLIN

ET

L’ÉLASTICITÉ

DES CRISTAUX

MÉTALLIQUES

DE

SYMÉTRIE CUBIQUE

Par JEAN

LAVAL,

Collège de France.

Résumé. 2014 Une première partie de cet article est consacrée à un examen critique des théories qui ont pour sujet l’élasticité du milieu cristallin. La seconde partie porte sur l’élasticité des cris- taux métalliques de symétrie cubique. La théorie de cette élasticité fait fond sur les travaux de

Fuchs ; elle est développée selon la méthode de Max Born. On trouve que les coefficients d’élas- ticité statique ont trois composantes : l’une est due au réseau formé par les ions positifs, l’autre

à la compressibilité du milieu formé par les électrons de conductibilité, la troisième à la tension

thermique. En outre, la théorie est étendue à la dynamique des ondes élastiques. On définit des forces de

rappel

pressantes qui s’exercent sur les atomes. Elles ont pour origine la compressibilité

du milieu formé par les électrons de conductibilité. Chacune d’elles prend une intensité propor- tionnelle à l’élongation de l’oscillation qui la développe, au carré du nombre d’onde de la même

oscillation, et à un coefficient de réduction (inférieure à l’unité) qui décroît quand le nombre

d’onde augmente.

Abstract. 2014 The first part of this article is devoted to a critical study of the theories of the

elasticity of the

crystalline

medium. The second part deals with the elasticity of the metallic

crystals of cubic symmetry. The theory of this elasticity is based upon Fuch’s works ; it is deve- oped according to Max Born’s method. We find that the elastic constants have three compo- nents : one is due to the lattice formed by the positive ions, another to the compressibility of the

medium formed by the conductivity electrons, the third one to the thermal tension. In addition the theory is extended to the dynamics of elastic waves. We define

the "compression"

inter-

atomic forces which are exerted upon the atoms. Their origin is the compressibility of the medium formed by the conductibility electrons. Each one takes an intensity proportional to the

displace-

ment of the oscillation which develops it, to the square of the wave-number of the same oscillation and to the réduction coefficient (less than unity) which decreases when the wave-number increases.

Tome 24 N° 1 JANVIER

1963

1

Théories de l’élasticité du milieu cristallin A. Théorie de

Cauchy.

- La

première

théorie

consacrée à l’élasticité du milieu .cristallin est due à

Cauchy [1].

Le

grand géomètre envisage

un réseau

de

particules identiques,

unies par

des

forces de

cohésion

dirigées

suivant les : B

droiteil qui

les

joignent,

entièrement déterminées par leurs dis-

tances, qui

décroissent vite

quand

ces distances

augmentent

et s’annulent dès

qu’elles

deviennent

plus grandes qu’un

rayon d’action sensible. Les forces de cohésion

qui répondent

à cette définition

sont dites « centrales ».

B. Théorie

classique (Voigt).

- Au début de ce

siècle, Voigt

est revenu sur l’élasticité du milieu cristallin

[2].

Il tient un

compte rigoureux

de la

symétrie

et de

l’anisotropie caractéristiques

de ce

milieu.

Mais,

à l’encontre de

Cauchy, Voigt

ne se

réfère

plus

à la structure réticulaire. Il invente les tenseurs

et,

par le calcul

tensoriel,

il étend

théorie

classique

de l’élasticité au milieu cristallin.

Cette théorie fait état d’un milieu absolument

homogène,

où toute déformation se

répète

dans

tout élément si

petit

soit-il. Elle définit les défor-

mations par la variation des distances entre les

points matériels,

et suppose

qu’en

tout

point

les

tensions

sont intégralement

déterminées par la dé- formation

ponctuelle

localisée à ce même

point.

C’est admettre que les

points

matériels sont unis

par des forces de cohésion

centrales,

et que ces forces ne s’exercent

qu’entre

des

points

infiniment

voisins,

c’est-à-dire s’annulent à distance infini-

tésimale [3], [4].

Donc, Voigt

suppose que le milieu cristallin est

homogène

à toute échelle

et,

par

suite,

il

prend

en

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019630024010100

(3)

compte

des déformations TaY accordées à cette

homogénéité, lesquelles

forment un tenseur

symé- trique (03C403B103B3) :

si u est le

déplacement

d’un

point

en

position d’équilibre

x

(1),

Les coefficients d’élasticité

dXYt(38,

définis

d’après

ces

principes,

conservent le même module sous les

permutations

de oc et y,

de B

et

8,

et de ocy et

BdB,

En

conséquence,

leurs

grandeurs

distinctes s’élèvent

au nombre 21 pour un cristal

triclinique

et tombent’

au nombre de 3 pour un cristal

cubique holoédrique.

Voigt

ne traite pas

spécialement

des ondes élas-

tiques.

Mais tous les

physiciens qui

ont abordé ce

,

sujet reprennent

aussi les

conceptions

et les mé-

thodes de l’élasticité

classique [3], [4]. Et,

à la

légère

correction

près, qui

tient

compte

de la diffé-

rence entre une déformation isotherme et une défor- mation

adiabatique,

ils

rapportent

directement la

dynamique

des ondes

élastiques

aux coefficients d’élasticité

statique Cocy, (38,

tels que

Voigt

les a

définis

[2].

C. Théorie fondée sur la structure

atomique (Max Born).

-

Cependant,

en

1913,

la réflexion sélective des rayons X révélait la structure ato-

mique

du milieu

cristallin et,

par

conséquent,

que

ce milieu est

hétérogène

à toute échelle moindre que

l’angstrôm

et

qu’il

n’a donc pas

l’homogénéité

absolue que lui attribue

Voigt.

Dès lors il conve-

nait de

reprendre

la théorie de son élasticité. Max Born le fit aussitôt.

De

prime abord,

Max Born

rapporte l’énergie potentielle

d’un cristal à sa structure

atomique ;

et,

de cette

énergie,

il déduit la

dynamique, puis

l’élasticité du milieu cristallin

[5], [6].

Pour définir

simplement l’énergie potentielle

d’un cristal en

fonction de sa structure

atomique et,

du même

coup, en fonction de sa structure

réticulaire,

il

convient de

prendre

pour

origine

des coordonnées

un noeud du réseau

cristallin, puis,

à

partir

de cette

origine,

de définir la

position

d’un

atome,

par une translation

triple

m

+ j + ujl,

résultante d’une translation m propre au réseau

cristallin,

d’une

translation j

contenue dans la maille

élémentaire,

et d’une

élongation uj,

celle de l’oscillation ther-

mique

faite par l’atome à

partir

de sa

position

moyenne m

-i- j.

De

même,

la

position

d’un second

atome

sera définie par une

triple

translation p

+ k + uPk,

celle d’une

troisième

par une

triple

translation q

+

1 +

uf, etc...,

et p, q, ...

étant, cjijlme

m, des translations propres au réseau cris-

tallin ; k,

1 ... comme

j,

des translations contenues

.

(1),

Précisément, si y diffère de oc, Voigt prend en compte

les

déformation

Tay

OUGC oUy

mais faire état

ici

des

, uxy uxoc

déformations

ainsi définies entraînerait des confusions.

dans la maillé

élémentaire,

et

uP, u",

... comme

ul!l

des

élongations.

Cela

posé,

Max Born

exprime l’énergie potentielle

d’un cristal en état stable

(2),

et à

température

0 constante et uniforme :

’illo(0) est,

à la

température

absolue

0, l’énergie potentielle

du

cristal,

libre de toute

contrainte,

exercée par le milieu

extérieur,

les atomes au repos

sur leurs

positions

moyennes ; et

rz â, ul) uly,

...

étant les

composantes

cartésiennes des

élongations um, ul, u1q

... on a :

Et la

différence, ’UB0)

-

’ID0(0h

mesure

l’énergie potentielle

de

l’agitation thermique.

D’autre

part, quand

le cristal est déformé par des tensions

appliquées

sur ses

faces,

si l’on fait abstraction de

l’agitation’ thermique,

et si l’on

représente

par

Lilil, Uui uf,

... les

déplacements accomplis

par les

positions

moyennes des atomes à

partir

des

points

m

+ j, p

+

k,

q

+ 1 ...

elles

se

trouvaient

dans le milieu cristallin libre de toute

contrainte,

la différence

’ID(0)

-

’ID 0(O)

me-

sure, en ce second cas,

l’énergie

reçue par le cristal

au cours de la déformation.

Ainsi,

selon Max

Born, l’énergie potentielle

de

l’agitation thermique,

et

l’énergie prise

par une

déformation,

sont l’une et

l’autre entièrement déterminée par les

dépla-

cements

uT, up, uq

... des atomes à

partir

de leurs

positions moyenne’s.

Le tenseur

symétrique (Tay), pris

en

compte

par

Voigt,

est une donnée insuffisante

(3)

pour définir les

déplacements communiqués

aux

positions

moyennes des atomes lors d’une’ déformation du milieu cristallin. Afin de définir entièrement ces

déplacements

il est nécessaire de

prendre,

comme

(2) Le milieu cristallin, supposé stable, les dérivées pre- mières de son énergie potentielle, par rapport aux compo- santes (m + /)o: ; (p +

k)(3, .... des translations

qui trans-

portent l’origine des coordonnées sur les positions moyennes des atomes, sont toutes nulles.

(3) La déformation oey (y #

oc)

ne

dépend

point du rapport entre les deux dérivées OUa/OXY et

Zuy JZx3,

tandis

que les déplacements

um, uk ...

varient avec ces dérivées et, par conséquent, avec leur rapport

lorsque

la défor-

mation TaY (y # ex) reste constante.

(4)

Max Born l’a fait le

premier,

un tenseur des défor-

mations

(tay) à

neuf

composantes :

Mais ce tenseur

adopté,

Max Born

suppose

les

atomes du milieu cristallin unis par des forces de cohésion centrales

[6],; et,

par cette

hypothèse,

il

retrouve les coefficients d’élasticité définis par

Voigt,

sauf si

chaque

atome se situe sur un centre

de

symétrie,

ce

qui

a lieu seulement dans des cris- taux

cubiques holoédriques. Lorsque

le milieu cris- tallin a cette

structure,

les atomes sont distribués

comme les

particules identiques qu’envisage Cauchy.

Et lVlax Born faisant état de forces de cohésion

centrales,

retombe nécessairement sur les coefficients d’élasticité

qui

satisfont les relations de

Cauchy, lesquels

conservent le même module

sous toutes les

permutations

des

quatre

indices (x,

91

Yi

8,

et ne

prennent donc,

pour des cristaux

cubiques holoédriques

que deux valeurs distinctes : c««,«« et

cococ,(3(3

cOE5,’%5,

tandis

qu’en

accord avec

toutes les observations et toutes les données des

expériences, Voigt

leur en attribue trois

(4) : c«a,aa ; caoc.(3(3

et coc(3,a(3

(cococ.(3(3 = cocf3.oc(3).

.

Considérer les atomes du milieu cristallin unis par des forces de cohésion centrales c’est supposer

qu’ils

ont une

symétrie spMrique.

Si ces atomes

sont

tels,

toutes leurs

propriétés,

en

particulier

leur

densité

électronique

et leur

champ

de

forces,

se

répètent identiquement

suivant tous leurs rayons, donc il suffit de se donner les coordonnées de leurs centres de

gravité

pour définir entièrement la struc- ture du milieu cristallin

(5).

Or les théoriciens de l’élasticité

classique envisagent,

ce milieu à très

grande

échelle par

rapport

aux rayons des

atomes, et,

de ce

point

de vue, les atomes se confondent

avec des

points

matériels. D’autre

part,

les forces

de cohésion que les atomes exercent les uns sur les autres ont un rayon d’action sensible

plus grand

que leurs

diamètres,

mais

qui

reste borné.

Et,

comme une déformation

élastique (6)

n’altère pas sensiblement la

symétrie primitive

des

atomes,

c’est-à-dire leur

symétrie

dans le cristal libre de toute

contrainte,

elle

peut-être définie,

sans inter-

détermination

sensible,

par la variation des dis- tances

interatomiques.

Telles sont les raisons de l’accord

entre

les théories de

Voigt

et de Max

Born. De

fait,

les

énergies

de déformation et les tensions

prises

en

compte

par Max Born ne varient

point

avec les déformations de cisaillement tocy et tya

(y # oc) prises individuellement ;

elles sont (4) En symbole de Voigt à deux indices : les coefficients de modules distincts, satisfaisant les relations de Cauchy,

sont Cil et c12 = c44, tandis que Voigt trouve c12 # c44.

(5) La structure des atomes étant supposée connue.

(6) Une déformation élastique est celle qui

développe

des tensions sensiblement conformes à la loi de Hooke.

G’est donc toujours une déformation légère.

fonctions

uniquement

de leurs sommes, donc des déformations

classiques :

D.

Propriétés

des atomes

engagés

dans le milieu cristallin. -

Depuis

que la

mécanique quantique

a

pris

corps, les théoriciens l’ont mise en oeuvre sans cesse pour déceler la structure

électronique

du

milieu cristallin et le

champ

de forces dont il est le

siège.

De toutes leurs études se

dégagent

des con-

clusions en accord sur deux

points.

1)

Sauf dans les cristaux

cubiques

formés par les

métaux,

les atomes

engagés

dans le milieu cris- tallin sont dénués de la

symétrie sphérique.

Leur

corps central conserve bien cette

symétrie,

mais

leurs électrons faiblement liés

(en particulier

les

électrons de

valence)

sont distribués avec une den- sité

qui

ne l’admet

plus,

donc leur

champ

de forces

est de même.

Prenons les coordonnées

polaires

r,

0,

cp, et fixons leur

origine

sur le centre de

gravité

d’un

atome

qui appartient

au milieu cristallin. Si cet atome avait une

symétrie sphérique,

sa densité

électronique,

son

champ

de

forces,

seraient fonc- tions de la variable r

seule ;

mais cet atome

n’ayant

pas une

symétrie sphérique,

sa densité

électronique,

son

champ

de forces ne

peuvent

être définis que par des fonctions des trois coordonnées r,

0,

cp. Et

ces fonctions sont

changées

par toute rotation

accomplie

par

l’atome,

autour de son centre de

gravité

et

qui

ne le ramène pas sur lui-même

(7).

Ainsi,

dans tout

système

de

référence,

en

particulier

dans celui

qui

est

adopté

par les

cristallographes,

les atomes

qui

forment le milieu cristallin ont une

orientation, laquelle

est déterminée par les fonc- tions

qui expriment,

dans ce

système

de

référence,

leur densité

électronique,

leur

champ

de

forces,

et

toutes leurs autres

propriétés.

En

conséquence,

pour connaitre la structure du milieu cristallin à l’échelle

atomique,

outre les

positions

moyennes,

il est encore nécessaire de se donner les orientations des atomes

(8).

Les déformations

élastiques

du milieu cristallin

sont

d’amplitude

minime. Et il est admis que,

parmi elles,

les déformations de cisaillement tocy

(y

=

x) n’impriment

pas des variations considé- rables à la densité

électronique

des

atomes ;

seules

modifient considérablement cette densité les con-

tractions ou dilatations toca. Et la modification n’affecte pas le corps central des

atomes ;

elle est restreinte à leur assise

périphérique,

leur

(1) Si l’atome se trouve (en position

moyenne)

sur un

axe de symétrie, il revient sur lui-même par des rotations de 21t ln, n = 2, 3, 4, 6 ; s’il se trouve sur un centre de symétrie il est ramené sur lui-même par une inversion

prise par rapport au centre.

(8) La structure électronique des atomes étant

supposée

connue.

(5)

densité

électronique

est la

plus faible,

à peu

près

réduite aux électrons de valence. Donc les défor- mations du milieu cristallin consistent essentiel- lement en un

déplacement

des

atomes

les uns par

rapport

aux autres. Ces

déplacements

relatifs

um

-

up

sont déterminés par les neuf compo- santes

tay (3)

de la déformation :

Supposons

les déformations TaY constantes : Cette condition

remplie,

toute variation des rap-

ports trxy ¡tyoc

entre les déformations de cisaillement

(y =A oc)

entraine un

déplacement

des atomes les uns

par

rapport

aux autres

(9).

Et comme les atomes du

milieu cristallin sont dénués de la

symétrie sphé- rique,

et ont par

conséquent

une

orientation,

cette

variation modifie la densité

électronique

du milieu

cristallin alentour de

chaque atome, supposé

immo-

bile

(1°) ;

donc elle modifie la déformation

imprimée

au cristal et fait de la sorte croître ou diminuer les tensions

qu’elle développe

et

l’énergie

nécessaire

pour la créer

(11). Mais,

pour

parvenir

à cette con-

clusion, j’admets

que les déformations de cisail- lement n’altèrent pas sensiblement la densité élec-

tronique

des atomes

engagés

dans le milieu cris- tallin. Il n’est pas

prouvé

que cette densité ait exactement cette

propriété.

Et l’on

peut

concevoir

qu’elle subit,

à déformations -r..

constantes,

une modification notable

lorsque

les

rapports taYyjtya varient ;

et que cette modification compense celle

qui

est

apportée

à la densité

électronique

du milieu

cristallin

par les déplacements

relatifs de ses atomes.

Mais la

probabilité

d’une

compensation exacte

est

(9j

La déformation ay Supposée constante, si tay croft de

8,y,.

les

déplacements relatifs

des atomes ont pour

expression :

_

(1°)

En

particulier

la variation du rapport

tay /ty0153,

à défor-

mation Tay constante, modifie la pénétration mutuelle des

atomes

(voir

la suite).

(11)

Selon la théorie

classique

de l’élasticité [3], [4], toute déformation rotationnelle - telle que tyoe diffère de tory

(Y = oc)

-

peut

être résolue en trois rotations

May = t0153y - tya.

et en une déformation pure - telle que tya. = t«Y - Ce

théorème n’est pas valable en élasticité du

milieu

cris-

tallin ; car les déformations de ce milieu, les tensions

qu’elles développent,

les énergies

qu’elles exigent,

sont, à déformations T«Y constantes, fonctions des rapports

toey Jtyoe.

D’autre

part,

quand ce théorème est valable, c’est-à-dire

lorsque le milieu déformé peut être confondu avec un

milieu absolument homogène, seules sont définies les défor- mations T«Y

qui

forment un tenseur

symétrique.

Donc, en

ce cas, toute résolution d’une déformation -ry

(y # ex)

en deux composantes toey et tyoe est arbitraire, en

particulier

la

décomposition

en deux composantes

égales

tya. = t«y.

infime,

sinon nulle. Car une telle

compensation impliquerait

que les atomes du milieu cristallin se

comportent,

contrairement aux

faits,

comme des

atomes unis par des forces de cohésion centrales.

2)

Selon les théoriciens de l’état solide les atomes du milieu cristallin se

pénètrent mutuellement,

c’est-à-dire : les fonctions d’onde des électrons fai- blement liés

qui appartiennent

à des atomes voi-

sins,

s’étendent dans un même espace elles con-

servent des

amplitudes

notables. En

conséquence, l’énergie potentielle

d’un cristal n’est pas

analy-

sable en

énergies biatomiques exprimant

les éner-

gies potentielles

mutuelles des atomes deux à

deux,

l’un dans le

champ

de forces de

l’autre ;

elle com-

prend

au moins des

énergies triatomiques (portant

sur trois

atomes) qui

ne sont pas

négligeables [7], [8].

z

E. Nouvelle théorie fondée sur la structure

atomique.

- J’ai fait récemment des études sur

l’élasticité du milieu cristallin

[9].

Comme Max,

Born, je

fais fond sur la structure

atomique

de ce

milieu, et je prends

comme donnée son

énergie potentielle

telle

qu’elle

est

exprimée

par Max Born

[6].

Mais pour les raisons que

je

viens de

rappeler j’écarte l’hypothèse

selon

laquelle

les

atomes du milieu cristallin sont unis par des forces de cohésion centrales

et,

en faisant état

d’énergies potentielles triatomiques [8], je prends

en

compte

la

pénétration

mutuelle des atomes. Les coefficients d’élasticité que

je définis,

à

partir

de ces

données,

sont de deux sortes. Les uns,

xcxy.a8,

se

rapportent

aux déformations

statiques,

les

autres, Dydab,

à la

dynamique

des ondes

élastiques.

Pour un cristal

triclinique

les

premiers qui

conservent seulement le même module sous la

permutation

de ocy, et

de

8d, prennent quarante-cinq grandeurs distinctes,

les seconds dont le module

reste,

en

outre, inchangé

sous les

permutations

de oc et de

3,

et

de y et de

8,

en

prennent

trente-six. Je ne retombe donc pas sur les coefficients d’élasticité définis par

Voigt.

F. L’élasticité des cristaux

cubiques

chaque

atome occupe un centre de

symétrie.

- Pourtant

je

reste en accord avec ce

physicien

sur un

point.

Pour un cristal

cubique

dans

lequel chaque

atome

se

trouve,

en

position

moyenne, sur un centre de

symétrie,

les coefficients d’élasticité

statique, N’zy.ga , et

les coefficient d’élasticité

dynamique,

DydaB,

que

j’obtiens,

se confondent dans un

repère orthonormé,

et leurs

grandeurs

distinctes

tombent,

comme en élasticité

classique,

au nombre de trois :

Mais,

en

élasticité classique

les

rapports de

(6)

5

grandeur

entre les coefficients

d’élasticité,

propres

aux mêmes

cristaux,

à savoir :

diffèrent de ceux

que je prévois :

Et de ces différences en découlent de nouvelles dans les

expressions

des tensions Ta.y

(12),

et dans

les

équations

relatives à la

dynamique

des ondes

élastiques.

Pour les voir

clairement,

posons :

Il vient

(13) :

On sait que dans tout milieu cristallin

peuvent

se propager suivant toute

direction

q - de cosinus

directeurs ql, q2, q3 -

trois

oscillations

rectilignes orthogonales.

La vitesse F des ondes

élastiques

et

la direction u de l’oscillation

transportée

sont dé-

terminées par trois

équations

linéaires et homo-

gènes :

p est la masse

spécifique

du milieu

cristallin,

et

câ vs

sont les coefficients d’élasticité

adiabatique

définis par

Voigt (lesquels

sont

remplacés

par les

coefficients

N03C303B103B3.03B203B4 = DJ

si l’on se réfère à la structure

atomique) [9]. Et,

pour les cristaux

cubiques envisagés,

dans

lesquels chaque

atome est

situé sur un centre de

symétrie,

on trouve que les coefficients

Alle (oc, p

=

1, 2, 3)

forment deux matrices distinctes :

et

La

comparaison

de ces deux matrices donne les relations suivantes

(valables

seulement en élasticité

dynamique) :

mais

Donc si l’on

prend

en

compte les

coefficients d’élasticité

isotherme,

calculés à

partir

des coef-

ficients d’élasticité

adiabatique,

eux-mêmes déter- minés par les vitesses mesurées des ondes élas-

tiques (4),

on obtient les coefficients de compres- sibilité isotherme calculés : ,

et

~

(12)

T03B103B3 est la tension dirigée suivant Oxa. et s’exerçant

dans le plan normal à OxY

(13) Si elles sont produites par les tensions symétriques (TYOE = T«Y),

qu’implique l’équilibre

du milieu cristallin, les déformations des cristaux cubiques holoédriques sont

telles que tya. = toey = ’r0153y.

D’autre

part,

les coefficients de

compressibilité

isotherme sont directement

mesurables,

en exer-

çant

sur les cristaux des

pressions

uniformes.

Bridgman

en a fait ainsi de nombreuses me- sures

[10]. Or,

si l’on se réfère aux cristaux

métal- liques

de

symétrie cubique,

et si l’on compare

leurs

coefficients de

compressibilité

calculés au moyen des formules

(8)

et

(8 bis)

à leurs coefficients de

compressibilité mesurés,

la confrontation est nette- ment en faveur de la théorie

classique (14).

C’est

que les cristaux

métalliques

ont une structure ato-

mique

tout à fait à

part. Appliquée

à ces cristaux

la formule de

l’énergie potentielle (2), posée

par Max

Born,

ne fait état que des

déplacements

(14)

Au contraire, la matrices!.* (6) s’accorde avec l’élas-

ticité des cristaux ioniques qui ont la même structure

atomique que le sel gemme. En

particulier,

déterminé par cette matrice, et compte tenu de la tension thermique, le

coefficient d’élasticité c12 du sel gemme diminue quand la température s’élève ; tandis que déterminé par la matrice

classique

(5)

le même coefficient augmenterait ou tout au

moins resterait constant, à

température

croissante, ce qui

est anormale et n’a pas reçu d’explication à ce jour.

(RosE (F. C.), Phys. Rev., 1936, 49, 50 et DURAND

(M.

A.), Phys. Rev.,1936, 50, 449.)

La même remarque

s’applique

à l’élasticité de la sylvine (MoRwooD

(M.

H.) et BRISCOL

(C. V.),

Phys. Reo., 1958, 112,

45).

(7)

uT ue,

... des ions

positifs.

Ainsi est

négligée

une

partie

de la contribution que les électrons de con- ductibilité

apportent

à

l’énergie potentielle.

En

outre,

les ions ont une

symétrie qui,

si elle n’est pas exactement

sphérique,

reste très

proche

de cette

symétrie. Donc,

entre ces

ions,

les forces de cohé- sion sont sensiblement centrales. En

conséquence,

au

regard

des cristaux

métalliques,

les données que

j’adopte

pour définir l’élasticité du milieu cris- tallin

comportent

deux erreurs : l’une

porte

sur

l’énergie potentielle (2)

l’autre sur la

symétrie

des

ions

positifs.

Il

Élasticité

des cristaux

métalliques

de

symétrie cubique.

A.

L’énergie potentielle.

- Selon

Fuchs,

les

électrons de conductibilité constituent un milieu

qui

a, comme un

fluide,

une

compressibilité

pure

[11]

J’entends par là que

l’énergie potentielle

d’un cris-

tal

métallique comprend

une

composante

due aux

électrons de

conductibilité, laquelle

est f onction

exclusivement de la condensation x

(15) :

De sorte que

l’énergie potentielle

- à la

tempé-

rature absolue 0 - d’un cristal

métallique, ayant

la

symétrie cubique (16)

et

qui

est le

siège

d’une

déformation

statique,

a pour

expression,

la tension

thermique négligée :

(15) Soient vo le volume du milieu cristallinlibre de toute

contrainte, et v le volume du mème milieu sous contrainte.

En toute rigueur, on a : -

et en posant,

il vient

et

Une oscillation harmonique du milieu cristallin ne pro- duit qu’une condensation très faible. En conséquence, on a

sensiblement :

-

u étant l’élongation.

(16) J’écarte les cristaux métalliques de symétrie hexa- gonale (formés par deux réseaux d’atomes).

(17) Le milieu cristallin est supposé stable ; donc l’énergie

uma., uqB, ... ,

sont les

composantes

cartésiennes des

déplacements um, up,

...,

que

les ions

positifs

ont

accomplis

à

partir

de leurs

positions

moyennes

dans le cristal libre de toute contrainte. Ces ions étant

sphériques

sont unis par des forces de cohé- sion centrales. En

conséquence,

toutes les forces

qui

leur sont

appliquées,

les forces de

cohésion,

et

les forces de

rappel développées

par leurs

dépla- cements,

dérivent

d’énergies potentielles

élémen-

taires, wmq, portant

sur deux atomes et

qui

sont

uniquement

fonction de la distance r

= m - Pl, qui sépare

leurs

positions

moyennes m et p.

Enfin les

intégrales

s’étendent dans le

volume, cU,

du

cristal,

et

Fuchs

rapporte l’énergie potentielle des

cristaux

cubiques

formés par les métaux à leur structure

atomique. Puis,

à

partir

de cette

expression,

il

évalue les coefficients d’élasticité isotherme

[11].

Mais,

à l’encontre de Max Born

[5], [6], il! ne rapporte

pas directement ces coefficients à la struc- ture

atomique. Simplement,

il

prend

en

compte

une déformation

homogène et,

de même que les théoriciens de l’élasticité

classique,

il déduit les

coefficients d’élasticité de

l’énergie globale qui

est

nécessaire pour la

produire.

Fuchs ne traite pas des ondes

élastiques qui

se

propagent

dans les

cristaux

métalliques.

C’est le

sujet

de deux études

‘LU(0)

ne compte pas de terme du

premier

degré par rapport

aux

déplacements

um uP, .., et par rapport à la conden-

sation x.

D’autre part, les termes du 3e degré par rapport aux

déplacements u â Mg,

..., forment une somme qui est

encore donnée par l’expression

laquelle est symétrique en m et p.

et

(8)

remarquables

dues

respectivement

à E. Bauer

[12]

et à Jules de

Launay [13] (19). Cependant

MM. E. Bauer et Jules de

Launay,

pour

alléger

leurs

calculs,

ne font état que des forces de

rappel

entre les ions

positifs premiers

et seconds voisins.

Je reviens ici sur l’élasticité propre aux cristaux

métalliques

de

symétrie cubique,

afin de

rapporter

cette élasticité à la structure

atomique,

selon la

méthode de Max

Born,

et sans faire nulle

hypo-

thèse sur la décroissance

qui

affecte les forces de

rappel quand

la distance entre les ions

grandit,

admettant seulement que la

portée

de ces forces

est sensiblement limitée par un rayon d’action

sensible (Cauchy).

B. L’élastieité

statique.

--- Pour

imprimer

à un

cristal

métallique, cubique,

une déformation

(tory) élastique, isotherme, homogène,

il faut fournir à ce

cristal une

énergie qui, d’après

la formule

(9), prend

par volume

unitaire,

une densité

[9] :

v est le volume de la maille élémentaire.

Rapporté

à l’arête 21 de la maille

cubique,

ce volume est :

En

posant

il. vient :

Par

conséquent, pour

un cristal

métallique

de-

symétrie cubique,

les coefficients d’élasticité ont pour

expression :

et

(19) Iaa théorie de Jules de Launay a été

développée

par

Dayal et Sharan [14], et par Dayal et S. P. Singer [15].

En outre, A. B. Mathia a repris le même sujet [16].

ou, en

symboles

de

Voigt

à deux indices

(2°)

Comme les forces de cohésion entre les ions

peuvent

être tenues pour centrales

donc

Je retombe sur les coefficients d’élasticité définis par

Fuchs,

que l’on retrouve encore

si,

au lieu

d’évaluer

l’énergie

nécessaire pour

produire

une

déformation,

on calcule directement les tensions

qu’elle développe

selon la méthode

que j’ai

mise en

oeuvre

[9].

Aux tensions

produites

par les

dépla-

cements relatifs des ions

s’ajoute

la tension iso-

trope (8-9 ter) :

Et la

compressibilité C2 s’incorpore

ainsi dans

les coefficients d’élasticité CIl et c12

(11), (11 bis).

Cependant

la formule

(9)

ne tient pas

compte

de la tension

thermique isotrope, T@, qui

a lieu

dans les cristaux

métalliques cubiques [17], [18].

En

fait,

leurs coefficients d’élasticité

’eflectifs (ou apparents)

sont :

-

Et, compte

tenu de la relation

(13)

Les tableaux

suivants

donnent les coefficients d’élasticité isotherme

c’ll, c’12, c’44,

et la somme

C2 + T 9 =

C’12 -

c’44,

pour

quelques

cristaux

métalliques

de

symétrie cubique.

(2oj Selon la loi de correspondance

(21)

B. Dayal et B. B.

Tripathi

tiennent la relation

pour inexacte [19]. Je

réponds

à cette

objection

dans un

appendice.

,

(22) Pour les cristaux

de

cuivrer

(290

IDK) = 2,1 X 1 0 1°,

Cs(290

OK) = 4,38 x 1011. Pour les cristaux d’aluminium et d’or la tension, T©(290 OK) est

probablement

du même

ordre de grandeur que dans les cristaux de cuivre, donc

petite

par rapport au coefficient de

compressibilité

C2-

(23) J. R. Neighbours et G. A. Alers ont mesuré de

nouveau les coefficients d’élasticité de l’or [30] ; leurs résul- tats sont en bon accord avec ceux qui avaient été précé-

demment obtenus par Goens [22]1.

(9)

8

RÉSEAUX DE CUBES A FACES CENTRÉES

RÉSEAUX DE CUBES CENTRÉS

C. La

dynamique

des ondes

élastiques.

- Selon

Wigner

et Seitz

[25], [26]

les électrons de conduc- tivité ont une densité - mesurée par le carré du module de leur fonction d’onde -

qui,

sauf dans

le corps central des ions

positifs,

reste sensi-

blement constante dans tout

l’espace occupé

par

un

atome,

et

qui

se

répète identiquement

dans tous

les atomes sans la moindre discontinuité aux fron- tières entre l’un et l’autre. Cette densité est celle d’un milieu

continu,

que

forment,

en

quelque sorte,

les électrons de conductibilité. Je

supposerai

d’abord que les oscillations

harmoniques

faites par les ions

positifs

se

propagent

dans ce milieu et que leur

propagation

y est uniforme. En

outre,

comme

Wigner

et

Seitz, je

substituerai aux atomes en

forme de

polyèdres

des atomes

sphériques, qui

ont

le même

volume,

et dont le rayon,

rapporté

à

l’arête 2l de la maille

cubique,

est :

Cela

posé,

une oscillation

harmonique

des

atomes

(24)

,

laquelle,

en

posant : peut

encore être

exprimée,

excite dans le milieu formé par les électrons de

(24)

Par oscillation harmonique des atomes, j’entends l’ensemble des oscillations, pilotées par le même vecteur d’onde S, ayant la même fréquence v, faites par tous les atomes du cristal.

conductibilité,

en un

point

m

+

x, une oscillation : et une condensation

q1, q2, q3,

sont les cosinus directeurs du vecteur d’onde fondamental 8

(25) ;

6 =

27tISI :

c’est le

nombre d’ondes dans la

longueur 27t ;

c’est la

projection orthogonale,

sur le vecteur

d’onde

8,

du vecteur

A, dirigé

suivant

l’élongation

et. de module

égal

à

l’amplitude

A.

Cependant

il n’est pas

possible

de définir la

compressibilité

et la condensation dans un espace

compris

dans le corps d’un atome

(26),

et

qui

occupe donc un volume

plus petit

que celui-ci.

Car,

en

moyenne dans le

temps,

cet espace ne renferme pas tous les électrons de conductibilité

(27)

inclus

dans

chaque

atome. Mais à leurs différences de

masses

près,

tous les

atomes qui

constituent un

même métal de

symétrie cubique,

ont la même

compressibilité qui

est celle du cristal

entier.

Et

c’est à cette

compressibilité

moyenne

et,

par consé-

quent,

à la condensation moyenne dans

l’espace

(25) Les vecteurs d’onde qui pilotent les oscillations har-

moniques

des atomes ne sont définis qu’à une translation

près du réseau

polaire.

Ceux qui ont les plus petits modules

sont appelés vecteurs d’ondes fondamentaux.

(26) L’atome dont il s’agit est l’atome défini par Wigner

et Seitz ; il est compris dans un polyèdre [25], [26].

(27) Pour les métaux monovalents l’espace envisagé ren-

fermerait en moyenne dans le temps moins d’un électron de conductibilité.

Referências

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