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HAL Id: jpa-00205492

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HAL Id: jpa-00205492

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Submitted on 1 Jan 1963

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Les ondes de polarisation dans les solides

André Kahane

To cite this version:

André Kahane. Les ondes de polarisation dans les solides. Journal de Physique, 1963, 24 (6), pp.394-

404. �10.1051/jphys:01963002406039400�. �jpa-00205492�

(2)

394.

EXPOSE ET MISE AU POINT BIBLIOGRAPHIQUE

LES ONDES DE POLARISATION DANS LES SOLIDES Par ANDRÉ

KAHANE,

Faculté des Sciences de Grenoble.

Résumé. 2014 La théorie des ondes de

polarisation

concerne les ondes

élastiques

se

propageant

dans un milieu à forte

polarisabilité ionique.

Les bases de la théorie sont

exposées

à

partir

de la

présentation classique

de Born et

Huang

et

ses

applications

sont

passées

en revue.

Quelques

indications sont données sur les

développements

récents de la théorie des ondes de

polarisation

en liaison avec les

propriétés ferroélectriques

des

cristaux.

Abstract. 2014 The

theory

of

polarisation

waves is concerned with elastic waves

moving

in a

medium of

high

ionic

polarisability.

The bases of the

theory

are set forth from Born and

Huang’s

standard

exposition

as a

starting- point,

then we

give

a survey of its

applications.

A few indications are

given

of the latest

develop-

ments of the

theory

of

polarisation

waves in connection with the ferroelectric

properties

of

crystals.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

24, 1963,

394.

Introduction. - On a coutume

d’appeler

ondes de

polarisation

les ondes

élastiques qui

se

propagent

dans

les cristaux a forte

polarisabilité ionique ;

cette propa-

gation s’accompagne

d’une

polarisation periodique

du

milieu dont il faut tenir

compte

dans 1’6tude des vibra- tions du reseau cristallin.

Les m6thodes

appliquees

a ce

probl6me

sont bas6es

sur une theorie

macroscopique

que nous exposons dans la

premiere partie

de cette

étude ;

nous nous

inspirons

de la

presentation classique

de Born et

Huang [1].

Dans la seconde

partie,

nous essayons de faire une

analyse critique

de la theorie pour en

preciser

les

limites et en

indiquer

les

généralisations possibles.

Dans la troisieme

partie,

nous montrons comment de

nombreux auteurs ont

d6velopp6

la theorie des-ondes de

polarisation,

en

particulier,

sous une forme micro-

scopique,

pour relier entre elles diverses

propri6t6s

des

cristaux

ioniques.

Dans la

quatri6me partie,

nous donnons

quelques

indications sur les

développements

r6cents de la theorie des ondes de

polarisation

en liaison avec les

proprietes ferroélectriques

des cristaux.

I. - Th6orie

macroseopique

des ondes de

polarisation.

L’étude des ondes de

polarisation exige,

en

principe, qu’on

tienne

compte

des interactions entre ions tr6s

6loign6s

dans le réseau.

Pratiquement,

on admet que seuls les ions

proches

voisins d’un ion donne exercent

sur ce dernier une action directe et l’on

exprime

1’effet

des autres ions a travers la

polarisation macroscopique

dn

milieu ;

on attribue a cette

polarisation

la

période

et la

phase

de l’onde

élastique.

r C’est ainsi

qu’ont

ete etudies les cristaux

ioniques

de

symétrie cubique ;

on montre

qu’on

doit

distinguer,

dans ces

cristaux,

les ondes

elastiques longitudinales

et

transversales associ6es a un meme vecteur d’ondes k meme

lorsque lki

tend vers 0

(cf. I, parag. 1) ;

on

peut, ensuite,

6tablir certaines relations entre

propri6t6s mécaniques, 6lectriques

et

optiques

des cristaux ioni- ques

(ct

parag.

2).

Citons, parmi

leo

premieres etudes,

celles de Keller-

mann

[2],

de

Lyddane,

Sachs et Teller

[3] qui

6ta-

blirent - par des considerations

d’électrostatique

un

peu artificielles - la relation :

(w1

et cjt sont les

pulsations

des ondes

longitudinales

et

transversales,

so et

les

constantes

di6lectriques

a tres basse et tres haute

fréquence).

Citons

parmi

les

exposes

d6taill6s

recents,

ceux de Born et

Huang [1],

Frolich

[4], Herpin [5].

1. Distinction entre ondes

longitudinales

et trans- versales. - Consid6rons une onde

élastique, plane,

de

vecteur d’ondes k et de

pulsation

w ; la

polarisation P,

le

champ moyen E

et le

deplacement 6lectrique

D =

E +

47rP sont des fonctions

p6riodiques

du

temps

et de

1’espace

suivant une loi en exp

i(kr

-

mt).

La vitesse de

l’onde élastique

co

Ilkl

est tres inf6rieiire a la vitesse de la lumiere si bien

qu’on peut negliger

les

effets de retard

(pour

une etude des effets de

retaid,

voir Born et

Huang [1],

p.

89).

On supposera aussi

qu’il

n’existe ni

charges 6lectriques

libres ni effet de conduction.

Dans ce cas, on

peut toujours écrire, d’apres

les

définitions memes du

champ

et de l’induction 6lee-

trique

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002406039400

(3)

Supposons

d’abord P

parallele

a k ondes

longitudi- nales ;

on verifie ais6ment que V A P = 0 done

d’après I,1

Des relations

1,2

et

1,3

on deduit

Supposons, ensuite,

P

perpendiculaire

a

k,

ondes

transversales ; V.p

=

0,

done

d’après 1,2.

Des relations

1,1

et

1,4

on dédnit

Ainsi le

champ

moyen dans le cristal -

qui

traduit

les actions a

grande

distance - est-il different suivant

que les ondes de

polarisation

sont transversales ou

longitudinales.

La demonstration

s’applique,

en toute

rigueur,

a un

milieu infini. Les résultats restent

cependant

valahles

si les dimensions du cristal sont tres

sup6rieures

a la

longueur

d’onde

2n Ilkj

de l’onde

élastique.

Dans la

suite on

appellera

done ondes

longues

les ondes de

pola-

risation dont la

longueur

d’onde est

grande

par

rapport

aux distances

interatomiques

mais reste

petite

par

rapport

aux dimensions du cristal.

2. Loi de

dispersion

de la constante

di6lectrique.

Formule de

Lyddane.

- Nous allons montrer

qu’il

est

possible

d’établir la loi de

dispersion

de la cons-

tante

dielectrique,

de calculer le

rapport

des

pulsations

des deux

types d’ondes, w1/wt, pour Iki petit

- ondes

longues

- a

partir

d’une

representation phenomeno- logique

du

comportement dynamique

du cristal. Le

principe

de cette

presentation

est du 6

Huang [6].

Soit W le

deplacement

relatif des ions + et - ; le

mouvement relatif de ces

ions,

dans une vibration de

fréquence

m du reseau est défini par

ou - aW et bE

expriment respectivement

les actions a coiirte et

longue distance. E

est ici le

champ

moyen

ou

champ macroscopique.

On pose, d’autre

part

en admettant que l’on

peut distinguer

dans la

polari-

sation du milieu deux termes

independants respecti-

vement

proportionnels

au

deplacement

relatif des ions et au

champ

moyen.

A

partir

de

1,5, 1,6

et de la relation définissant la

constante diélectrique : zE. = É

+

4nP,

on

peut

eta- hlir la formule de

dispersion

L’application

de cette relation au cas

des fréquences optiques (w

--->

oo),

du

champ statique (w

=

0),

des

ondes

longitudinales (E

= -

47rP)

ou transversales

(E

=

0)

donne les

expressions

suivantes :

En eliminant a,

b,

c,

d,

entre ces

qnatre 6quations,

on etahlit la relation de

Lyddane

On

peut 6galement

écrjre la relation

1,7

sons la

forme classirlne :

En

comparant 1,13

et

1,7

on

peut exprimer

a,

b,

c et d en fonction de e,,, e,. cot. Cela est

particulierement

int6ressant si l’on

peut

relier abcd aux

propri6t6s microscopiques

du cristal

(voir III).

3. Pr6sentation

semi-microscopique.

- On

peut

d6duire les résultats

precedents

d’une theorie semi-

microscopique :

c’est la voie suivie a

l’origine

par

Lyd-

dane et coll.

[3]

et

reprise

par Frulich

[4]

sous iine

forme

plus precise.

On definit le

champ

effectif ou

champ

de

polarisation agissant

sur un ion M

qui

n’est pas

6gal

au

champ

moyen calcule

plus haut ;

il

faut,

en

effet,

tenir

compte

de la

r6partition

discontinue des

charges

et

eliminer,

dans le calcul du

champ,

la contribution de l’ion M

considéré ;

l’artifice suivant

permet

de la faire : on

d6coupe

autour de M une

sphere grande

par

rapport

à

la maille du

r6seau, petite

devant la

longueur

d’onde

de l’onde de

polarisation ;

le

champ agissant

sur M

est la somme du

champ

moyen cree par le milieu exte- rieur a la

sphere,

du

champ

des

charges supjrficiellos

laiss6es sur la cavite

gph6rique

par la

polarisation, (4n /3) P,

et du

champ produit

par les

dipoles

int6rieurs

a la

sphere ;

dans un milieu de

symétrie cl1hiql1P,

ce

dernier

champ

est nul si bien que

Soit,

encore,

d’apres les

résultats du

paragraphe 1°, I,

Eeff ::---(8n/3)

P pour les ondes

longitudinales. 1,15 Eeff

= { (l11t /3)

P pour les ondes transversales.

En r6siimant une

presentation

assez

complexe,

la

m6thode de Frölich revient a admettre la validite

d’6quations

du

type 1,5

et

1,6

ou E

repr6sente

main-

tenant le

champ

etfectif :

En eliminant W entre ces

6qtiations,

on obtient

(4)

D’autre

part,

en utilisant

1,14

et la definition du

deplacement 6lectrique (c - 1) Emoyen = 4nP,

on obtient

En

comparant 1,18

et

1,19

dans le cas des ondes

optiques,

du

champ statique,

des ondes

progressives longues longitudinales

ou

transversales,

on

peut

6tablir

la formule de

Lyddane

ou calculer

a’, b’, c’,

d’ en fonc-

tion de Eo, Sa, mi, wt.

II. - Discussion

critique

de la th6orie

macroscopique.

Les valeurs calcul6es du

champ

moyen associé aux ondes transversales et

longitudinales

semblent r6sul-

ter d’un artifice de calcul

plutot

que d’une evidence

physique.

De meme le calcul tres

classique

du

champ

effectif à

partir

du

champ

moyen est peu

rigoureux

et 1’on ne

peut guere

étendre le r6sultat obtenu a des cristaux

appartenant

a des groupes de

sym6trie

non

cubiques.

La distinction entre ondes

elastiques longitudinales

et transversales associ6es a un vecteur d’ondes k est

6galement

matiere a discussion : cette distinction semble

perdre

toute valeur

lorsque

k tend vers

0 ;

et

meme pour les valeurs finies de k et dans un cristal

cubique,

les ondes ne sont

purement longitudinales

ou

transversales que pour certaines directions

privilégiées.

Enfin,

la theorie

macroscopique

est 6videmment insuffisante et il faut tenir

compte,

dans une

approche microscopique,

de la

complexite

du

champ

cristallin

et des effets d’anharmonicite.

Nous consacrons la

partie

III de cette etude aux

théories

microscopiques

et nous y

6voquerons

ces ques- tions

qui

retiennent l’attention de nombreux cher- cheurs.

Dans les

paragraphes qui

suivent nous allons

plutot

nous efforcer de

pr6ciser

les bases de la theorie macros-

copique expos6e

dans la

première partie.

1. Théorie du

champ

coulombien dans un r6seau de

dipoles.

- Nous nous proposons, dans ce

qui suit,

de

pr6ciser

les notions de

champ

moyen,

champ

interne et

champ efifectif

en nous

inspirant

de

1’expos6

de Born et

Huang [1].

En meme

temps,

nous 6tablirons des for- mules valables pour des cristaux non

cubiques.

Consid6rons une onde

élastique

de

fréquence

to et de

vecteur d’onde y

(lyl

=

1/À)

se

propageant

dans un

cristal formé de

particules charg6es.

Pour

exprimer

1’action des forces Coulombiennes des ions mobiles en un

point

M

quelconque,

on admet que se

superposent

1’action des ions

supposes

fixes en leur

position d’équi-

libre et Faction de

dipoles

oscillants situ6s

6galement

aux noeuds du r6seau.

Si M est un ion dans le

cristal,

on

distinguera parmi

les forces

qui agissent

sur lui : d’une

part,

les forces non coulombiennes et les forces coulombiennes dues à

Faction

des ions

fixes ;

d’autre

part,l’action

des

dipoles

oscillants.

On

peut exprimer

le

premier

groupe de forces par une force de

rappel plus

ou moins

compliqu6e agissant

sur

l’ion M dans la mesure ou les forces non coulombiennes sont a court rayon d’action par

rapport

a la

longueur

d’onde de

l’onde élastique.

Pour

exprimer

Ie deuxi6me groupe de

forces,

nous

allons,

dans ce

qui suit,

calculer le

champ

créé en un

point quelconque

M par une

infinite

de

dipoles

situ6s

aux noeuds d’un reseau.

Nous utilisons la m6thode d’Ewald

appliquee

d’abord pour

plus

de

simplicite

au cas d’un reseau

simple (comportant

un atome par

maille)

d6fini par L’ondp

élastique er6e,

aux sommcts dn

resean,

une

polarisation,

La

composante

suivant oc du

champ

Coulombien

en un

point

M tel

que

OM = x est d6finie par

A 1’aide de l’identit6

la formule

11,3 peut

s’écrire

Par une transformation de

Fourier

on

peut

d6mon-

trer que

X(p)

est

équivalent

a

Y(p) (transformation d’Ewald).

ou va

est le volume de la maille dans

1’espace

direct et

ou

y(h)

définit la

position

des noeuds du reseau reci- proque.

Puisque X(p)

=

Y(p), l’int6grale

de la formule

11,5 peut

etre

coupee

en deux

parties

et le

champ

Coulom-

bien est d6fini par

A)

CHAMP MOYEN OU MACROSCOPIQUE. - Les

expressions

X et

Y,

dans l’accolade

(11,8), s’écrivent,

en

remplacant X(p)

et

Y(o)

par leurs valeurs

(11,6,7)

(5)

On calculera

El

en faisant ainsi deux sommations, l’une dans

1’espace

reel l’autre dans

l’espace

reci-

proque ; pour un choix convenable de

R,

les deux

sommes

convergent rapidement.

Mais la fonction Y est

singuliere

pour y =

0 ;

le

terme de la sommation

correspondant

a h =

0,

visi-

blement

responsable

de cette

singularité,

s’écrit

apres i ntegration

en p et derivation

Ô Xoc ô: x

effectuées:

Lorsque

y tend vers

0,

cette

expression

se r6dult à

Eg§

est la

composante

du

champ

moyen calculé en

1, paragraphe

1°. On vérifie que

Em

varie de -

47tP (ou

P

= p jva) lorsqu’on

passe du cas des ondes

longi-

tudinales a celui des ondes transversales.

En 61iminant de

Ec (champ Coulombien)

la valeur de

Em (champ moyen)

on d6finit une fonction continue pour y = 0 : le

champ

interne

Ei.

Dans la suite nous

calculons la valeur de

Ei

pour y = 0

(ondes longues) ;

dans ce cas

Ei

est d6fini par la formule

11,13 :

B)

CHAMP EFFECTIF OU D’EXCITATION OU DE POLA- RISATION. -

D’après 11,13

il est visible que

Ea

n’est

pas defini pour x =

x(l)

c’est-a-dire aux noeuds du reseau. Pour x = 0 par

exemple,

la

singularite

de la

fonction est due a 1’effet du

dipole

situe a

l’origine.

Pour définir le

champ agissant a l’origine

on doit sous-

traire de

Ei

la contribution du

dipole origine

On obtient

Ee"

fonction d6finie a

l’origine, qui repre-

sente la

partie « microscopique »

du

champ effectif agissant

en 0

(le champ

effectif

Ee, comprend,

en

outre,

le

champ

moyen calcule en

A).

La valeur de

Ea,

a

l’origine est,

tous les calculs

faits,

donn6e par

1’expression 11,15

dans

laquelle

xa xo sont les coordonn6es d’un noeuds du reseau direct et r la dis- tance a

l’origine ;

de meme Yex, yB et s sont des

quantités analogues

dans le reseau

r6ciproque

La formule

pr6c6dente peut

etre ais6ment établie dans le cas d’un reseau

complexe

ou les N atomes d’une

maille sont

reperes

par la lettre k. La sommation ini- tiale doit etre faite par

rapport à B et k ;

xa, r3 et r son relatif a la maille l et a 1’atome k dans la

maille ; enfin,

dans la sommation par

rapport

a

h,

on doit faire

figurer 1’expression

eneadr6e

(x pouvant prendre

toutes le

valeurs xl, x,, ...

xN). Quant

au

champ

moyen de ]a formule

II,11

il est maintenant d6fini par :

les formules

11,15

et

11,16

définissent

done,

de maniere

genprale,

le

champ

effectif

Ee == E. + Ee’ agissant

sur

un ion

place

a

l’origine.

C)

CHAMP DE LORENTZ. - Nous sommes libres de

choisir la valeur de la limite

d’intégration

R. Nous

poserons ici .R =

vnla.

Le deuxi6me terme de

11,15 s’écrit,

pour un r6seau

complexe

On

peut

choisir une valeur de a telle que

Le

champ E,

=

47r/3

P est alors

appel6 chanip

de

Lorentz et le

champ

effectif

peut

finalement etre 6crit de mani6re

precise

pour un reseau

complexe

sans

caracteres de

symetrie particuliers.

ou

AE

est defini par ses

composantes

(6)

398

avec a defini par la relation

11,18

reliant la

polarisa-

tion de l’ion

origine

a la

polarisation macroscopique

du milieu.

Dans le cas de cristaux

cubiques ioniques (type NaCl),

les ions

homologues

d’indice k ont meme

pola- risation ;

par

rapport

a l’ion

origine,

ils se corres-

pondent

dans les

operations

de

symetrie

du

systeme cubique

de sorte que

La

partie

de

Ex

associee aux ions d’indice k s’écrit done

(pour k # 0)

en tenant

compte

de la relation

pr6c6dente

Or

l’égalité

est un cas

particulier

de la transformation d’Ewald

(11,6,7).

En notant que, dans

11,22,

la sommation en k est

incomplete,

on en deduit

Pour les ions d’indice

0, homologues

de

l’origine,

les

deux sommations sont

incompletes

d’ou

Finaleiiient,

en tenant

compte

de la valeur de a

d6finie par

11,18, AE,,,

=

AEO + E AEk - 0 ;

k =/= o

le

champ effectif,

pour les cristaux

cubiques

est la

somme du

champ

moyen et du

champ

de Lorentz.

Cette m6thode de

presentation

du

champ

de Lorentz

differe de celle de Born et

Huang [1] (appendice VI).

Elle

permet

de calculer la valeur de

AE

pour un cristal

quelconque ;

elle

peut

etre

transpos6e

au calcul des

birefringences

en consid6rant les

polarisations

6lectro-

niques [7].

De mani6re

plus g6n6rale,

Hall

[9]

a montre que la theorie des ondes de

polarisation, d6velopp6e

par Born et

Huang

pour les cristaux

ioniques peut

etre

adaptee

4 1’6tude de cristaux moléculaires : le calcul de

1’energie

d’un cristal mol6culaire - a une molecule par maille

- dans un 6tat excite est

mathematiquement

ana-

logue

au calcul de

1’energie

de vibration d’un cristal

ionique. Ainsi,

Hall

peut-il remplacer

1’action mutuelle des molecules par 1’interaction entre une molecule et le

champ electromagnetique.

2° Ondes

longitudinales

et ondes transversales. - De maniere

g6n6rale,

dans un reseau cristallin

complexe comprenant

N atomes par

maille,

trois vibrations

«

acoustiques

)) et 3 N - 3 vibrations «

optiques

» sont

associ6es au vecteur d’onde k. La

description

du mou-

v emcnt des atomes dans le réseau est

compliquee

et il

n’est,

en

general,

pas

possible

de définir des ondes

longitudinales

et transversales.

Dans le cas des cristaux

cubiques,

de

Launay [9]

montre,

sans introduire aucune

hypothèse

sur leur

structure

microscopique,

que les ondes

acoustiques

ne

peuvent

etre

s6par6es

en

longitudinales

et transver-

sales par

rapport

a

k,

que si k est normal a l’un des

plans (100), (100)

ou

(1,1,1).

Rosenstock [10],

constatant que le meme

probleme

n’a pas 6t6 tralt6 pour les modes

optiques, étudie,

à

titre

d’exeinple,

un reseau

particulier :

reseau

plan diatomique

« carr6 centre » avec forces centrales entre

premiers

et seconds

voisins ;

il montre que

lorsque

k

tend vers

0,

les mouvements des atoires voisins

(-/) et (-) sont paralleles

dans les modes

acoustiques

et anti-

parall6leg

dans les

modes optiques ;

les deux vibrations

optiques

sont

perpsndiculaires

l’une a 1’autre

(de

meme les vibrations

acoustiques)

mais les unes et les

autres ne sont

purement

transversales ou

longitudi-

nales que si k est

parallele

a Ox ou

Oy.

Rosenstock

signale 6galement

que, sur son

modele, w1/wt

= 1 pour k -->

0 ;

il en conclut que la notion d’onde

longi-

tudinale ou transversale

est,

en

general,

sans fonde-

ment.

Les conclusions de Rosenstock sont erron6es dans la

mesure ou il

n6glige,

dans 1’etude de son modèle

(et

dans la

generalisation qu’il

en

fait)

les actions a

longue

distance traduite par le

champ

de

polarisation ;

le

probleme semble, a priori,

un cercle vicieux

puisqu’il faut,

pour calculer la valeur du

champ

de

polarisation,

définir des ondes

elastiques longitudinales

ou transver-

sales par

rapport

a un vecteur

k !

!

En

fait,

le domaine de validite de la theorie

classique

des ondes de

polarisation

dans les cristaux

cubiques, peut

etre

precise

de la

maniere

suivante :

consid6rons,

en ne tenant pas

compte

du

champ effeetif,

un mode

propre

optique correspondant

a k =

0, triplement d6g6n6r6 ; lorsqu’on

tient

compte

de ce

champ

pour des valeurs de k tres voisines de

0,

nous aligns montrer

que la

degenerescence

est

levee,

donnant naissance à

un mode propre

simple, longitudinal,

et a un mode

propre transversal doublement

d6g6n6r6.

Représentons,

en

effet,

un mouvement propre

optique triplement d6g6n6r6

par un oscillateur harmo-

nique

OM de

pulsation

o. Le mouvement de M sur un

axe d’orientation

quelconque

Ou est un mouvement

,propre.

Appliquer,

dans le

cristal,

un

champ effectif,

revient a

appliquer A

l’oscillateur

(qui prend

mainte-

nant une

pulsation w’) :

d’une

part,

le

champ (4n /3)

P cos to’ t P est

paral, -

16le a

Ou ;

d’autre

part,

le

champ

moyen

Em (f ormule 11,12) qui

est

toujours parallele

a k meme

lorsque

k tend vers 0.

Le mouvement de M sur Ou ne reste mouvement propre associ6 a une

pulsation

w’ que dans deux cas :

a) lorsque Em

donc k est

parallele

a

Ou ;

c’est le cas

des ondeb

longitudinales,

b) lorsque Em

=

0,

ce

qui

a

lieu, d’apres II,12, lorsque

k est

perpendiculaire

a

P,

donc a Ou. C’est le ces

des ondes transversales et w’ = c,,t.

L’orientation de Ou etant

quelconque,

a toute direc- tion k on pourra associer une onde

longitudinale (en

(7)

prenant

Ou

parallele

a

k)

et une onde transversale doublement

d6g6n6r6e (en prenant

Ou

perpendiculaire

a

k).

Pour les cristaux de

sym6trie cubique

on se trouve

dans les conditions enoncees

plus

haut et pour toute direction associée a un vecteur k

qui

tend vers 0 on

peut

d6finir de mani6re

univoque

w1 et (Dt. 11 n’en est

pas de meme pour les cristaux de

plus

basse

symetrie

comme 1’a montre Poulet

[11] (voir III, paragraphe 40).

Boccara

[121

a 6tudi6 ce

probleme :

il a etabli les conditions necessaires et sufflsantes pour

qu’un

vecteur

d’ondes q,

parallele

a une direction

donn6e, pilote

des

ondes

longitudinales

ou transversales pures. Pour les ondes

longitudinales

q est

dirig6

suivant un axe de

sym6trie

d’ordre

2, 3, 4, 6, 3, 4

ou 6. Pour les ondes

transversales,

q est

dirig6

suivant un axe d’ordre

3, 4, 6, 3, 6

ou contenu dans un miroir.

III,

-

Applications

de la theorie

des ondes de

polarisation.

Nous passons en revue, dans la troisièn1e

partie

de

cet

expose,

diff6rentes

questions qui

sont en relation

avec la theorie des ondes de

polarisation.

Le

champ

de

la theorie est

pratiquement

limite aux cristaux

ioniques

de

types NaCI,

CsCI ou ZnS et les

principes exposes

dans la

partie

I servent de base a

l’interprétation

des

phenomenes ; mais,

sur cette

base,

nne

analyse

micros-

copique

d6taill6e des

propri6t6s

des cristaux

ioniques

est

d6velopp6e

par de nombreux

auteurs, permettant

d’etablir des liens entre des

propri6t6s

tres diverses des cristaux

ioniques.

Pouvoir

dispersif

des cristaux

ioniques

dans le

proche infra-rouge.

- Des

1928, Fuchs

et Wolf

[13]

ont pu 6tablir des formules

empiriques

de

dispersion

valables de l’ultraviolet au

proche infra-rouge

pour N aCl et KC1 :

ou vi, V,, v3

sont,

dans les deux cas, des

frequences d’absorption electronique

dans l’U. V. du

vide; V4

cor-

respond

pour NaCI a

"’4

=

61,67 u

et pour KCI à

X4

=

70,23

V.. On

peut

comparer ces valeurs aux deter- minations directes

plus

récentes

(voir,

par

exemple, Szigeti [14])

des

longueurs

d’onde des bandes

d’absorp-

tion dans

l’infra-rouge

lointain de NaCI et KCI :

61,1

!1.

et

70,7

!1..

Ainsi so trouve confirmée la validite dc la formule de

dispersion theorique 1,7

00 le terme a est

6gal

a

W2 t.

Les

ondes

d’absorption

1. R. dans les cristaux

ioniques

sont

en effet transversales et la

frequence d’absorption,

pour

un cristal mince

(voir plus loin) correspond

a Ú)t.

20 Reflexion s6lective des cristaux

ioniques.

- Le

pouvoir

r6flecteur d’un milieu

optiquement isotrope

est donné par

Lorsque co

est

proche

de cot

(I,23), R

croit

rapidement jusqu’a

atteindre la valeur 1 pour w = wt ;

puis c

etant

n6gatif,

done n

imaginaire pur, R

reste

6gal

a 1

j usqu’a

la valeur de w telle que

c(co)

=

0 ;

w est alors

6gal a w1 d’apres 1,10.

Dans cette theorie tres

grossière,

la variation du

pouvoir

réflecteur R doit ètre

repr6-

sentee par la courbe de la

figure 1,

a. En

fait,

les

courbes

experimentales

different tres sensiblement de la courbe

th6orique :

les

figures 1, b,

c,

d,

e,

repr6sentent

les variations du

pouvoir

réflecteur en fonction de la

longueur

d’onde pour

LiF, NaF, NaCl,

KCI

d’apres

les travaux de

Czerny [15]

et Hohls

[16] ; recemment,

des mesures de

pouvoir

r6flecteur ont ete faites ou

refaites sur 10 cristaux

ioniques

par Mitsuishi et

coll.

[17]

et sur des cristaux semiconducteurs par Haas et Henvis

[18] ;

les courbes sont

analogues

a celles de

la

figure

1.

FIG. 1. - Variation du

pouvoir

réflecteur en fonction de la

longueur

d’onde X

(en p) : a)

courbe

th6orique

corres-

pondant

aux formules 111,2 et

1,13 (so

= 9, coo = 2,25, Xi = 40

u) ;

b, c, d, e, courbes

expérimentales

de

Czerny

et Hohls.

La difference entre la courbe

l,cz

et les courbes

experimentales

n’est pas

surprenante puisque

dans la

formule

1,13

ne

figure

aucun terme d’amortissement.

On doit introduire ce terme dans la formule

1,5 qui

devient

Dans ces conditions on

peut

calculer la valeur de wm

pulsation correspondant

au maximum de reflexion.

(8)

Havelock

[19]

a montre que pour les faibles valeurs du

rapport y jmt

Le tableau 1 ci-dessous donne

quelques

valeurs

exp6-

rimentales de

X,,,, longueur

d’onde

correspondant

au

maximum de

r6flexion,

rassembl6es par Schaeffer et Matossi

[20],

les valeurs de

Xt

calcul6es par la formule

111,4

et les valeurs

experimentales

recentes

[14]

de

Xt :

TABLEAU 1

Plus r6cemment encore,

Yoshinaga [21]

et Mit-

suishi

[22]

ont determine directement cor

(voir fcg.1, a),

valeur de la

pulsation

pour

laquelle

s’annule le

pouvoir réflecteur ;

cor

correspond

a n2 === e = 1

d’après 111,2.

Par l’interm6diaire de

1’expression 1,13

ou l’on pose

s(co)

=

1,

on

peut

relier cor a wt.

Dans le tableau

2,

on compare la valeur de zo cal- cul6e a

partir

de Zoo,

Àr

et

Xt

a la valeur

exp6rimentale directe ;

le tableau 2 est extrait d’un article de Kuro-

sawa

[23].

TABLEAU 2

Pour vi,

frequence

associee aux ondes

longues longi- tudinales,

on ne

peut

d6duire sa valeur de la courbe

experimentale

du

pouvoir

t6flecteur. Haas et Ma- thieu

[24] remarquent

que vi

correspond

au cas ou les

parties

r6elles et

imaginaires

de l’indice

complexe

sont

egales

et deduisent ainsi directement v, de l’intersection des courbes

repr6sentant

l’indice de refraction et l’indice

d’absorption

en fonction de la

frequence.

La

m6thode

appliqu6e

a la blende donne vi = 367 cm-1

a comparer

a la valeur vi == 349 cm-1 obtenue a

partir

du

spectre

Raman.

30 Thdorie

microscopique

- Liaison entre

absorption

I. R. et

compressibilité.

- IJOS relations

1,5

et

1,6 sont,

nous 1’avons vu dans la

premiere partie, purement phenomenologiques.

Une etude

microscopique

des

actions subies par les ions

permet

de les

justiner

et de

relier les constantes a,

b,

c,

d, (donc

Ooo, EO, 6)1,

6)t) à

des

grandeurs atomiques

traduisant ces actions. A des details de notation

pr6s,

nous

adoptons 1’expos6

de

Born et

Huang [1], (p. 104).

Soient

M1

et

M2,

ul et u2, + Ze et -

Ze,

cx, et OC2 les masses, les

deplacements,

les

charges

et les

polarisabi-

lit6s

electroniques

des ions

positifs

et

n6gatifs ;

la

pola-

risation

macroscopique

P est donn6e par

En

remplaçant

ul - u2 par W

(notation

de ]a

partie I)

et en utilisant la relation

Ee

= E +

(47t /3) P, III,5

devient

En

adoptant

les memes

hypotheses

que dans la deuxi6me

partie (d6but

du parag.

1 °)

les ions sont sou-

mis,

d’une

part,

a une force de

rappel proportionnelle

a leur

deplacement relatif,

d’autre

part, à

l’action du

champ

effectif.

Ainsi,

en

posant

M =

Mi M2/(M + M2) 1’6qua-

tion de leur mouvement ielatif s’écrit :

soit

Les

equations 111,8

et

111,6

sont

respectivement 6quivalentes

a

1,5

et

1,6.

En

comparant

les deux

couples d’equations

ont

peut

relier les

parametres microscopiques

a so, Eoo, mi et wt.

En particulier,

on

peut

aisement calculer la valeur de la constante de force k :

Par

rintermediaire

de k on

peut

faire le lien entre les

proprietes m6caniques

et

6lectriques (ou optiques)

des

cristaux

ioniques ; k peut, en

effet etre

reli6,

par

exemple,

a la

compressibilité B

du

cristal ;

on d6montre

pour les cristaux

cubiques

la relation :

N : nombre d’ions

premiers

voisins d’un ion de

signe oppose.

r, : distance entre deux ions

premiers

voisins.

De la on deduit la relation

suivante,

établie a

l’origine

par

Szigeti [25]

en 1950.

On

peut

comparer la valeur

Bc

calcul6e a

partir

dc

111,11

ou l’on connait tous les

param,etres,

et la valeur

exp6rimentale

direct e

Bm :

cela fournit un

premier

test

de la validite de ]a theorie

microscopique expos6e plus

haut. Pour

LiF, NaC], Nal, KCI, KBr, KI,

la concor-

dance est

remarquables (5 010)’

Pour d’autres corps

(T1CI, MgO, etc...)

le

rapport BM/Bc peut

atteindre 2.

On

peut d’ailleurs,

de la

comparaison

entre les for-

mules «

microscopiques

et «

macroscopiques

)), tirer d’autres relations entre

grandeurs independemment mesurables,

par

exemple :

Si les formules

111,8

et

111,6

sont

equivalents

A

1,5

et

1,6 s

= 1.

(Dans

de nombreuses

etudes,

on

discute,

(9)

401

non la valeur de s mais celle Ze*

/Ze rapport

de la

charge

effective a la

charge

vraie ; la

charge

effective

est définie par

1’6quation 111,12 ou

1’on pose s =

1).

Expérimentalement, s

varie entre

1,10

et

0,48

pour

une s6rie de cristaux et l’on doit noter

qu’il n’y

a pas de corps pour

lequel

on

ait,

4 la fois s et

BM /Bc

voisins

de 1.

Ce

probl6me

est a

l’origine

de nombreuses etudes :

Szigeti [25]

fait intervenir les deformations de 1’entou- rage

6lectronique

d’un ion du aux autres ions du

reseau ; Lundqvist [26], [27]

examine l’influence de termes

supplémentaires

introduits dans

1’expression

de

1’6nergie

du reseau sur les ondes de

polarisation

et relie

la valeur de s ou

plut6t

de Ze*

/Ze

aux constantes elas-

tiques

du

cristal ;

Dick et Overhauser

[28]

utilisent un

modele d’ion ou le « noyau » de l’ion est relie a une

(( coquille )) 6lectronique

par une force

élastique.

Havinga [29], Mashkevich [30] et Cowley [31] pr6cisent

les bases

th6oriques

de ce modele.

Parallelement,

les travaux

experimentaux

les

plus

r6cents dans ce domaine

portent

a la fois :

- sur les mesures de la

compressibilité (ou

des cons-

tantes

elastiques) : Bergman [32],

Bolef et Menes

[33],

Dalven et Garland

[34] ;

;

- sur les mesures de s, : Hassuhl

[35] ;

- et sur les mesures de wt r6alls6es en

particulier

par Jones et coll.

[36]

a la

temperature

de I’h6lium

liquide.

Ces derniers auteurs ont

egalement

6tudi6 la loi de

dispersion

de

c(co)

au

voisinage

de Cùt en mesurant la

longueur

d’onde des bandes absorbees par des lames

d’épaisseur

croissantes entre

0,5 ll.

et

2,5 ll.

environ ce

qui permet

de determiner y

(cf. III,

parag.

20).

Ainsi,

un effort

th6orique

et

experimental

est-il acti- vement

poursuivi

pour am6liorer la theorie microsco-

pique qui

relie les constantes

di6lectrlques

a haut et

basse

fréquence,

les

frequences

des bandes

d’absorption

et la loi de

dispersion

dans l’ I. R. et les donn6es m6ca-

niques

ou

électromécaniques

d’autre

part (1’6tude,

dans

cet

esprit,

des

propri6t6s piézoélectriques

a ete faite

par

Cowley [31]

et Cochran

[37]).

40 Mise en évidence directe de 1’existence des deux

types

d’ondes - Verification de la formule de

Lyddane.

-

A)

EFFET RAMAN. - Les ondes

elastiques longitu-

dinales «

optiques

)) ont ete

mises,

pour la

premier fois,

en evidence en

1952, grace

a 1’effet Raman

[38].

Dans une etude d’ensemble de ce

probleme,

Poulet

[38 bis]

observe deux

categories

d’anomalies dans le

spectre

Raman de certains cristaux.

a) Apparition

de raies surnum6raires

qui

ne

peuvent etre

class6es dans aucun

type

de

symétrie

dans certains cristaux

cubiques,

ex.

BrO3

et

CIO,NA [39].

b)

Variation des

fréquences diffusées,

dans certains cristaux non

cubiques,

suivant l’orientation du cristal dans le triedre fixe du

montage :

ce

phenomene

a 6t6

observé pour la

premiere

fois dans le

spectre

de

IO3H puis

dans

C104Ll. 3H,O [40].

Poulet

interprete

ces anomalies en tenant

compte

de 1’existence des deux

types d’ondes, longitudinales

et

transversales,

dans un cristal

ionique

et

calcule,

à I’aide des

frequences

observ6es en

Raman,

les valeurs de w1 et wt. En

effet,

les deux

types

d’onde

peuvent

etre

actifs en Raman a condition de

produire

des variations

de

polarisabilité. Ainsi, peut-on v6rifier,

de maniere tres directe la formule de

Lyddane.

Pour la

blende,

par

exemple,

e, =

8,3

et Coo ==

5,04 ;

vi = 349 cm-1

et vt

= 274 cm-1 dans les

experiences

de diffusion Raman

(la

valeur

de vt

est confirm6e par les mesures

d’absorption

I. R. sur lames

minces.)

Eo/Zoo

=

1,64, (V, /Vt)2

=

1,62 :

la concordance est

remarquable.

11 faut

signaler

que 1’etude de Poulet ne

s’applique qu’aux

cristaux

cubiques

dans

lesquels

une vibration

polaire peut

manifester son activite en

Raman,

c’est-à-

dire aux cristaux

cubiques piezoélectrriques.

Par

contre,

elle n’est pas limit6e au seul cas des cristaux

cubiques.

Une mise au

point g6n6rale

sur cette

question

a 6t6

faite par Mathieu et coll.

[41].

B)

DIFFUSION DES RAYONS X. - La diffusion des rayons X a ete

appliqu6e,

pour la

premiere fois,

à

1’etude du

spectre

de

frequences

des cristaux

polyato- miques (AgCl

en

l’ occurence),

par Cole

[42].

A I’aide

de la theorie de la diffusion des rayons X par les vibra- tions de reseau

(Laval [43]) Cole, interprete

les r6sul-

tats

experimentaux

obtenus dans 1’etude de

AgCl

et

determine le

spectre

de

frequences

dans les directions

100, 110,

111. I1

peut distinguer

les ondes

longitudi-

nales et transversales aussi bien dans la branche

opti-

que que dans la branche

acoustique.

L’incertitude sur les valeurs de wl et wt

extrapol6es

pour k -->- 0 est telle que la verification de la formule de

Lyddane

n’est

guere possible.

I1 ne

parait

pas, d’ail-

leurs,

que 1’auteur se soit

propose

de faire cette veri-

fication.

L’étude de Cribier

[44], plus r6cente, porte

sur la

fluorine, CaF 2 ;

un

rappel

assez

complet

est fait de la

theorie de la diffusion des rayons X par

l’agitation thermique ;

Ie dedoublement des

frequences

«infra-

rouge )) est mis en evidence sans que les mesures de

pouvoir

diffusant

puissent

donner pour le calcul des

frequences

la

precision

obtenue par 1’effet Raman

(inapplicable,

dans ce cas, par suite de la

sym6trie

def avorable du

cristal). Compte

tenu de l’incertitude des

résultats,

Cribier observe

cependant

une difference

significative

entre la valeur de coi

/wt = 1,3

donnee par

ses

experiences

et

(Eo / Eoo)1/2

==

1,82.

La m6thode

(diffusion

des rayons

X)

est d’ailleurs

limit6e et le succes de 1’etude est du a des circonstances favorables ou les corrections

systématiques

sont

negli- geables.

La discordance

signalee plus

haut entre w1

/wt

et

(e, /e, ,)1/2

a 6t6 reconsidérée par Cribier

[45] qui

l’ attribue a une evaluation inexacte des corrections sys-

t6matiques.

C)

DIFFUSION DES NEUTRONS. - La m6thode

d’étude du

spectre

de

frequence

des cristaux

ioniques

par diffusion des

neutrons,

a ete

appliquee

par

Woods,

Cochran et Brockhouse

[47]

a 1’iodure de sodium à

cause de certaines circonstances favorables :

rapport

I

jNa élevé, polarisabilité

de Na

n6gligeable

devant

celle de

I, grands

cristaux

commerciaux, propri6t6s

diffusantes

acceptables.

Le faisceau des neutrons doit etre

monoenergetique (de longueur

d’onde

1,54 A

dans

l’étude

cit6e).

LEs branches

acoustiques

et

optiques

du

spectre

de

frequence

ont ete determinees pour les ondes

longitu-

Referências

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