HAL Id: jpa-00236402
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236402
Submitted on 1 Jan 1961
HAL
is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire
HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
La fusion des corpuscules en théorie fonctionnelle
Jean-Louis Destouches
To cite this version:
Jean-Louis Destouches. La fusion des corpuscules en théorie fonctionnelle. J. Phys. Radium, 1961,
22 (1), pp.27-34. �10.1051/jphysrad:0196100220102700�. �jpa-00236402�
LA FUSION DES CORPUSCULES EN THÉORIE FONCTIONNELLE Par JEAN-LOUIS
DESTOUCHES,
Institut Henri-Poincaré, Paris.
Résumé. 2014 Étude en théorie fonctionnelle relativiste de l’onde barycentrique d’une partie d’un système physique et des ondes relatives. Définition d’une partie « fondue » (une partie est fondue
si les ondes relatives de ses corpuscules sont des constantes). Expression de l’équation d’évolution et des équations de condition pour l’onde up d’une partie fondue. Étude de cas particuliers : fusion
de 2 et de 3 corpuscules, fusion de la totalité du système. Étude de deux fusions successives, équi-
valence à une seule fusion. Cas particulier de corpuscules de spin 3/2 ou 2 obtenus par fusion directe de 3 ou de 4 corpuscules de spin 1/2 ou par fusions successives. Étude de plusieurs fusions
successives : plusieurs fusions équivalent à une seule fusion. Les phénomènes nucléaires avec
apparition et disparition ou transformation de particules peuvent être décrits par des processus de fusion.
Abstract. 2014 Barycentric wave for a part of a physical system and relative waves in relativistic functional theory. " Melted " part of a system : a part is melted if the relative waves are constant.
Evolution-equation and condition-equations for the up wave of a melted part P. Particular
cases : fusion of 2 and 3 particles, fusion of the whole system. Successive fusions, proof of equi- valence with only one fusion ; particular cases : particle with spin 3/2 and particle with spin 2
obtained by direct fusion of 3 or 4 particles of spin 1/2 or by successive fusions. Several fusions
are équivalent to only one fusion. Nuclear phenomena with creations and annihilations or
change of particles can be described by fusion processes.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 22, JANVIER 1961,
1. Introduction. -- M. Louis de
Broglie [1]
en 1934 a introduit sous le nom de fusion un pro-
cédé
formelpermettant
de former descorpuscules
de
spin
arbitraire enmécanique
ondulatoire usuelleen
partant
decorpuscules
despin 1/2 ;
enparti- culier.
il obtenait lephoton
par la fusion de deuxcorpuscules
despin 1/2.
Mme F. Aeschlimann[2]
dans un mémoire récent a montré
qu’en
théoriefonctionnelle,
la fusion de deuxcorpuscules
appa-raissait comme un processus
physique (et
nonplus
seulement
formel) correspondant
à un état de mou-vement du
système
danslequel
il y a évanescence du mouvement autour dubarycentre.
Nous nousproposons ici d’étendre ses résultats au cas d’un
système
de ncorpuscules.
2.
Équations
fondamentales. ---- Nous admet- trons que les Ncorpuscules
d’unsystème
S sontnumérotables au
point
de vue de leurdescription théorique (voir [3])
et quechaque corpuscule Cj
estreprésenté
par unef onction uj ayant
des compo- santes UjrY. en nombre fini. La fonction uj obéit àune
équation
de la formeoù £j est un
opérateur
linéaire pour uidépendant
des autres fonctions uk du
système
etQi
une expres- sionanalytique
non linéaire en uidépendant
aussides autres fonctions uk.
L’opérateur Lj
est de laforme
est un
opérateur
linéaire ne contenantpas d
dtEn outre
l’équation (1)
estsupposée
satisfaire auprincipe
de relativité restreinte(invariance
deforme par
rapport
aux transformations deLor ’entz);
cette condition est en
particulier
vérifiée sil’opéra- teur §j
estl’opérateur
hamiltonien d’uneéquation
de
Dirac : uj et Qi
sont alors deuxspineurs.
La
fonction ui ayant
descomposantes
Uja. nousposerons
et les
équations (1)
si onexplicite
leurscomposantes prennent
alors la forme3. Onde
barycentrique.
- Soit Pk unepartie
de nk
corpuscules
d’unsystème
S. Nousappel-
lerons onde
barycentrique
de lapartie
Pk la f onc-tion uPk définie par le
produit
des ondes dechaque corpuscule
de lapartie Pk,
soit pour une compo-sante k :
oûP, t d ésigne
unpoint variable dansl’espace-temps.
Considérons p
parties
de S deux à deux dis-jointes, P1,
... ,Pp
et soit .P lapartie
réunionde
Pli
... *Pp,
soit --Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0196100220102700
28
nous
appellerons
ondebarycentrique
de la réunion.
des
parties
Pk la f onction up d é fini e p arEn
comparant
les formules(3)
et(4),
on voit queet que uP est ainsi l’onde
barycentrique
de 1 apartie P,
donc l’ondebarycentrique
d’une réunion departies disjointes
estidentique
à l’ondebary- centrique
de tous lescorpuscules
appartenant à la réunion. Cecicorrespond
à lapropriété classique :
le
barycentre
debarycentres partiels
estidentique
au
barycentre
de tous les éléments.De
(3),
endérivant,
nous avons’
d’où à
partir
de(2) l’équation
de l’ondebarycen- trique
de lapartie
Pk :4. Ondes relatives. - Nous
appellerons
onde rela-tive d’un
corpuscule Ci
par rapport aubarycentre
d’une
partie
P contenantCi,
la fonction Mjj définie paroù m; est un coefficient
positif
constant laissé arbi- traire pour le moment(sans
liaison avec la masseau repos de
Ci)
et lVl la somme des coefficients m;des
corpuscules
de lapartie
P :De
là,
on tireL’équation (5) peut
alors être transformée enutilisant la définition
(6),
c’est-à-dire enremplaçant
les par leur
expression (7).
Posons pour sim-plifier
l’écriture :---
et
(5) prend
la formeEn décrivant
(6),
on aEn tenant
compte
de(2)
et(5), puis
de(7),
onobtient
l’équation
des ondes relatives pour la par- tiepi
-.(L’ind~ice
opplacé
àgauche
de jesignifie
quel’opérateur 5
contenu dans jeopère
sur tout cequi
est écrit à sadroite,
donc iciopère
surur,i,a1,..,aq.)
En effectuant le
produit
des ondes d’unepartie .P,
en tenantcompte
de(7)
et de la défini-tion
(3),
on obtient la relation5. Partie fondue. -- Nous
appellerons
mouvementd’un
système
S une solution u1, u~, ..., uN deséquations (1)
dusystème
S.Nous dirons
qu’une partie
P d’unsystème
S est’semL- f ondrze pendant
un intervalle detemps (to, t,)
d’un
observateur,
si le mouvement dusystème
esttel
qu’introduisant
l’ondebarycentrique
de la par- tie P et les ondes relatives pour lescorpuscules Ci
de cette
partie P,
ces ondes relatives se rédui- sent à des constantes dans cet intervalle detemps (c’est-à-dire
que les ur., sont des fonctions cons-tantes du
point
variableP,t
del’espace-temps
dansl’intervalle de
temps (t., tl)
d’unobservateur).
La
partie P
sera ditefondue
si les constantes sontindépendantes
des indices ou biennulles, soit .
--où est un nombre
égal
à 0 ou à 1 selon lesvaleurs des indices et il existe au moins certaines valeurs
égales
à 1(composantes
non toutes
nulles).
Selon les
interactions,
lesperturbations subies,
les conditions initiales fixées pour les
équations (1)
du
système,
lapartie
Ppeut
être fonduependant
l’intervalle
(to, tl)
et neplus
l’être à desépoques
antérieures ou
postérieures
à cetintervalle,
oubien continuer à rester fondue. Les circonstances du mouvement peuvent être extrêmement variées.
29
Lorsque la
partie
P est fondue, leséquations (9)
et
(10)
sesimplifient
car les étant dansce cas des constantes, elles commutent avec les
opérateurs.
Posons poursimplifier
l’écriture :où l’indice F
placé
àgauche
de JWsignifie
que dans A° on a utilisé la formule(7)
etremplacé
les par leurs valeurs constantes. Avec cette
notation,
on obtient à laplace
de(9)
et(10)
dans le cas de fusion de la
partie
P :l’équation (14) provient
de(9) compte
tenu de lafusion de la
partie P,
et constituel’équation
d’évo-lotion de la
partie
fondue P.Chaque équation (10)
pour la
partie
P se réduit à uneéquation (15) ;
onobtient
ainsi q équations
de conditionqui
doiventêtre
remplies
à tout instant de l’intervalle(ta, ti) pendant lequel
il y a fusion de lapartie
P constituéepar q
corpuscules.
On remarquera que ces qéqua-
tions sont liées par l’identité :
obtenue en
ajoutant
membre à membre leséqua-
tions
(15)
et en tenantcompte
de la définition(13).
Il
n’y en
a donc que q - 1qui
sontindépendantes.
Pour les
corpuscules
du reste dusystème,
c’est-à-dire ceux de la
partie
S -P,
on conserve leséqua-
tions
(2)
pourchaque corpuscule
de cettepartie,
en tenant
compte
de(7)
et(12)
pour les fonctions u descorpuscules
de lapartie
Pqui
yfigurent.
Onvoit que dans une
partie
fondue on nepeut
pasdistinguer
descorpuscules
la constituant. Lapartie se comporte
comme un tout, en somme comme uncorpuscule complexe.
Pourqu’un système
Sadmette une
partie
Pfondue,
il est nécessaire quel’équation (14)
et leséquations (15)
soient compa- tibles(s’il
y a qcorpuscules
dans lapartie P).
Sices
équations
ne sont pascompatibles,
c’est-à-dire si l’on ne peut pas avoir une solution non cons-tante des
équations (14)
et(15),
alors ilest
impossible
que lapartie
P soit fondue.6.
Systèmes
contenant desparties
fondues. -Au lieu
qu’il n’y
aitqu’une partie
Pfondue,
il peut y avoir dans lesystème
S desparties
dis-jointes P1, ...,
Pnqui
soient fonduespendant
unintervalle
(to, tl) ;
pourchaque partie
fonduePk,
on écrit une
équation (14)
et autantd’équa-
tions
(15) ~que
lapartie
Pk contient decorpuscules ;
pour lcs
corpuscules n’appartenant
pas à unepartie fondue,
c’est-â-dire lescorpuscules
de lapartie
S on conserve les
équations (2).
Si lek
système
S contient 1Vcorpuscules,
au lieu de Néquations
de la forme(2), lorsqu’il
y a desparties disjointes
fonduesPl,
..., Pkcomprenant
respec-k
tivement nl, ... , nk
corpuscules,
lesE nu équa-
i=1
tions
(2)
descorpuscules appartenant
à desparties
fondues sont k
remplacées
par les kéquations (14)
k
et
les41 ni équations (15) dont L ni
-- k sontt-i t-i
indépendantes.
Lesystème
S se trouve alorsrégi
par N
équations indépendantes ;
kéquations (14),
k
ni - k
équations (15) indépendantes,
eti=1 k
N --- ~ n~ équations (2).
i-1
Lorsqu’on
arrive aux extrémités de l’intervalle(to, tl),
ou bien les fusionsdemeurent,
ou bien cer-taines fusions cessent d’avoir lieu. On remarquera
qu’une
fusion est un événementobjectif (c’est-à-
dire une
propriété intrinsèque
de lapartie P)
etinvariant
(c’est-à-dire indépendant
dusystème
deréférence
considéré).
7. Cas
partieuliers
de fusion. --~ On remarquera aussi que les formules(14)
et(15)
sont valablesquel
que soit lenombre q
decorpusculas
constituant lapartie
fondue P. Enparticulier,
pour q =1, l’équation (14)
se trouveidentique
à(2)
tandisque
(15)
estidentique
à l’identité(16), compte
tenude la définition
(13) :
on a bien réduction àl’équa-
tion d’un seul
corpuscule.
Pour q
=2,
les deuxexpressions (15)
donnentdeux
expressions opposées
en accord avec(16)
et(13).
Leséquations (14)
et(15) s’explicitent
alors enCes
équations,
à la notationprès,
sontidentiques
à celles données par Mn’e F. Aeschlimann
[2],
ellessont
identiques
auxéquations
d’uncorpuscule
despin
maximum 1(spin
0 ou1).
Pour q =3,
lestrois
équations (15)
sont liées par l’identité(16),
deux sont
indépendantes
et on a commeéquations
de la
partie fondue
Un autre cas
particulier
est celui où tous les Ncopuscules
dusystème
S sontfondus,
dans ce cas, P =S,
on a une seuleéquation
d’évolution(14)
pour le
système S,
et Néquations
de condition30
liées par l’identité
(16).
Si ceséquations
sont com-patibles,
on a8. Fusions successives. ~- Considérons un sys- tème S admei.tant des
parties
fondues deux à deuxdisjointes P~, ..., Pk,
...,composées
respec-tivement de ni, n2l ..., nk, ..., np
corpuscules
etsupposons que ces
parties
viennent à se fondre enune
partie
P.Chaque partie Pk
obéit à deséqua-
tions
(14)
et(15).
Si certaines de cesparties Pk
étaient formées d’un seul
corpuscule,
alorsl’équa-
tion
(14)
se réduirait à(2),
et(15)
serait une iden-tité
(car
elle s’identifie alors à la définition(13)) ;
les
équations
demeurent valables dans ce cas par- ticulier. L’ondebarycentrique
de la par- tie P formée par la réunion departies Pk
est donnéepar la formule
(4). D’après
lapropriété
de l’ondebarycertrique
énoncéeau § 4,
la fonctionest le
produit
de toutes les fonctions Uj.a.j pour tousles
corpuscules Ci appartenant
à la réunion desparties
En dérivant(4),
et en tenantcompte
de
(14),
on obtient pourchaque partie Pk
Chaque partie Pk
étantfondue, mais
les diversesparties .Pk
n’étant pas engénéral
fondues entreelles,
on doit introduire des ondes relatives pourchaque partie
fonduePk,
soit :En dérivant par
rapport
autemps
et en omettantles indices ocli - ... , i oc,
qui figurent
dans la com-posante considérée,
on aEn tenant
compte
de(14)
pour lapartie Pk
etde
(17),
on obtient : .Si les
parties Pk
sont fondues entre rlles pour former unepartie
fondueP,
ondoit,
par définition de lafusion,
poser que les ondes relatives ur,Pk sont des constantes dont les composantes sontindépen-
dantes des valeurs des
indices,
mais certaines peu- vent êtrenulles,
soit :Dans ces
conditions,
leséquations (17)
et(18)
deviennent :
A ces
équations,
il faut encoreajouter
leséqua-
tions de condition
provenant
de lapremière
fusion :et y effectuer la seconde fusion.
9.
Comparaison
deséquations
d’évolution. ---Comparons l’équation
d’évolution(19)
avec celleque donnerait une fusion directe de tous les cor-
pusculas
de lapartie P :
Selon la définition
(8),
on aaprès
lapremière
fusion et en introduisant l’onde
barycentrique
up :Si maintenant nous effectuons la seconde
fusion,
nous aurons des fonctions
qui
seront devenuesdes constantes, d’où commutation et,
D’après
la définition(13)
pour lapartie Pk
etaprès
la secondefusion,
nous auronsen
désignant
par nk le nombre decorpuscules
fon-dus en
Pk.
Soit n -Y-k nk
le nombre decorpuscules
de la
partie P,
nous avons,d’après (13),
en cas defusion directe :
mais s’obtient en
remplaçant
dans les arguments pourCk
e P parur;klM puis,
lorsde la fusion
directe,
en rendant constant le fac-teur Ur.k. Au contraire s’obtient. en rem-
plaçant
les argumentsour C e P
par u,puis
lors de lapremière fusion, en
rendant constant le facteur et s’obtient enremplaçant
dans
puis,
lors de la seconde
fusion,
en rendant constant le facteur rzr,PL. Dans cesconditions,
s’obtienten
remplaçant
dans les arguments uk par et s’obtient enremplaçant
d’abord dans les arguments Ule par
Crl’7c ° ur;fl1B1l
tout revient à
remplacer
les uk parCm rl.k puis,
comme uPl est
remplacé
par toutrevient à
remplacer
les uk par Mais on aor cette relation subsiste même si les ur,k devien- nent des constantes, par suite
par suite les
arguments
substitués aux uk dans pour obtenir et sont lesmêmes,
d’où la relation
En
comparant (25)
et(26) compte
tenu de cetterelation
(27),
on voit que l’on aCette relation nous montre que les
équations (19)
et
(22)
sontidentiques,
d’où :THÉORÈME. -
L,’équation
d’évolution pour unepartie fondue
P = UPk
est la même que l’onf asse
directement la
fusion
de tous lescorpuscules
de lapartie
P ou que l’oneffectue
d’abord lafusion
descorpuscules
desparties Pu P2,
... ,P p puis
lafusion
desparties Pl, P 2,
...,P~.
10.
Comparaison
deséquations
de condition. - Leséquations
de condition(20) compte
tenu de(28) s’expriment
parLes
équations
de condition(21)
pour la pre- mière fusion se transformentaprès
la seconde fu-sion, d’après (24), en
Après
les deux fusionssuccessives,
leséquations
de condition sont
(29)
et(30).
Aucontraire,
dansla fusion
directe,
leséquations
de condition ont la forme(23).
Remplaçons
dans(30)
laquantité
par sonexpression
tirée de(29),
nous obtenonsces
équations
sontidentiques
auxéquations (23)
par suite de la relation
(27).
Donc leséquations
decondition
(20)
et(30)
provenant desfusions
succes-sives entraînent les
équations
de condition de lafusion
directe
(23).
Ajoutons
membre à membre leséquations (23)
ou
(31) pour j
ePk,
on obtientor la
sommation, d’après (13),
n’est autre que"8(-k),
d’où leséquations (20). Remplaçons
alors dans
(31)
laquantité
par sonexpression
tirée de
(20)/(32),
soit :--
nous obtenons les
équations (30).
Donc leséqua-
tions de condition
(23)
provenant de lafusion
directeentraînent les
équations (20)
et(30)
provenant defusions
successives.Comme ceci a lieu aussi pour
l’équation
d’évo-lution,
on arrive à ce théorème :THÉORÈME. -
Que
l’oneffectue
laf usion
des cor-puscules
departies disjointes Pl, P2,
... ,Pp
d’unsystème
Spuis
lafusion
de cesparties
entre elles7J
(P
= UPk)
ou que l’oneffectue
directement lak=l
fusion
de tous lescorpuscules
de lapartie P,
on estconduit dans les deux cas aux mêmes
équations
d’évolution et de condition.
11. Cas de
corpuscules
despins 312
et 2. -Comme
exemple d’application
du théorèmepré- cédent,
considérons unepartie
P(d’un système S)
constituée par la fusion de trois
corpuscules
despin 1/2.
Si nous effectuons la fusiondirecte,
nousobtenons comme
équation
de lapartie
fondue Pune
équation
d’évolution(223),
et troiséquations
de condition
(233)
dont deux sontindépendantes,
soit en tout trois
équations indépendantes (22.)
etdeux
équations (233).
où
Si les
opérateurs Sj
sont ceux decorpuscules
despin 1/2 (opérateurs
issusd’équations
deDirac),
32
la
partie
P notée(3)
secomporte
alors comme uncorpuscule
despin
maximum3/2 (états
despin 3/2
et
1/2).
Mais au lieu d’effectuer la fusion
directe,
onpourrait
d’abord effectuer la fusion d’unepartie Pi
constituée de deux
corpuscules
despin 1/2 qui
secomporte
comme uncorpuscule
despin
maximum 1(états
despin
0 et1),
d’où commeéquations après
la
première
fusionpuis
on effectue ensuite la fusion de lapartie P1
notée
(2)
avec unepartie P2
notée(1)
constituéed’un seul
corpuscule
despin 1/2 ; d’après
le théo-rème
précédent,
on obtient ainsi le mêmerésultat, partie
P fondue. , que dans le cas de fusion directe.Dans ce cas, comme
équation
de lapartie P,
on al’équation
d’évolution(193)
et deuxéquations
decondition
(203)
et(293) identiques
l’une à l’autreet
qui prennent
la forme(292)
et deuxéquations
de condition
(30) identiques
l’une à l’autre résul-tant de
(232)
de lapremière
fusion :On a donc trois
équations indépendantes,
uned’évolution
(Z93)
et deux de condition(29~)
et(30~) qui
sontéquivalentes
à celles de la fusion dirocted’après
le théorèmeprécédent,
ou encored’après
les formules
(24)
et(28) qui
se réduisent ici à :Dans
(302) remplaçons
S(2) paret
remplaçons
le second terme par sonexpression
en tirée de
(292),
introduisons ~c3~ par(283),
d’où
(233) pour j
--- 1.Pour j
=2,
on aurait uneéquation
nonindépendante
de laprécédente et
issuede
(302).
Dans(292) ajoutons
etsoustrayons remplaçons
8(l) par sa définition et intro- duisons 83> par(283),
on obtient(233) pour j
= 3.D’où les
équations (233)
àpartir
de(292)
et(302).
Inversement
ajoutons (233)
membre à membre pourj =
1et j
==2,
on obtient(292)
compte tenu de la définition des 8.Remplaçons
8(3) par sonexpression
tirée de cette
équation
et portons dans(233)
pourj
=1,
on en tire(302).
Les deuxsystèmes d’équa-
tions de conditions sont bien
équivalents.
Donc il
n’y a qu’une
seulefaçon
d’obtenir un cor-puscule fondu
despin
maximum3/2.
SiCl, C2, C3 désignent
les troiscorpuscules
constituant la par- tie P àfusionner,
et si l’indice F marque lafusion, d’après
le théorèmeprécédent
il y aquatre
manièreséquivalentes
d’obtenir lapartie P
fondue :De même une
partie
fondue formée de 4 corpus- cules et constituant uncorpuscule
despin
maxi-mum 2
(en particulier
ungraviton) peut
être for-mée par fusions successives ou par fusion
directe,
on obtient
toujours
le mêmerésultat,
soit :ainsi que les cas obtenus par
permutation
circu-laire des indices. Le dernier cas ne résulte pas direc- tement du théorème
précédent puisqu’il
y a trois fusionssuccessives,
maisd’après
ce théorème on adonc on
peut
effectuer en deuxétapes
la fusion destrois
corpuscules, puis
encore une fusionF(F(C1, C2, C3), C4),
donc on obtient encore le mêmerésultat
après
trois fusions. Lesquatre
casprécé-
dents
correspondent
auxquatre décompositions
de 4 par l’addition :
12. Cas de
plusieurs
fusions successives. ~Sup-
posons que l’on effectue
plusieurs
fusions succes-sives de
corpuscules
et departies
d’unsystème
S.Soit
Fé,l
unepremière
fusion decorpuscules
en desparties
...,Pk,
...,P~ ;
soitF2
une secondefusion sur les
parties Pl,
... ,Pk,
... ,Fp
en desparties P,,
... ,P’i
... , iP~ ; d’après
le théorèmeprécédent appliqué
àchaque partie Pi’,
on a, endésignant
par & laconjonction
de fusions succes-sives dans l’ordre de
gauche
àdroite,
et l’indice émarquant
que l’on fusionne descorpuscules
nonfondus
(ou corpuscules élémentaires) :
On a
également d’après
le même théorème :il en résulte que l’on a
c’est-à-dire
qu’une première
fusionF é.l
suivie d’unefusion
F 2 puis
d’une fusionF~
desparties
...,P~,
...,Pn
enPl,
... ,P~
... ,P§i
estidentique
à la fusion directe des
corpuscules
en lesparties
Pi,
...,Pi,
...,Pm.
Plusgénéralement,
en omet-tant d’écrire les
parenthèses indiquant
les fusionsdéjà
effectuées on a :en
effet)
supposons que la formule soit valable pour k --r1,
soit(33k_1), d’après
le théorèmepré- cédent, on
auraen
remplaçant
par sonexpression
tiréede
(33k-l)’
on obtient(33k) ;
on a doncComme on a établi
(332)
et par suite(333),
laformule
(33k)
est valable pour k = 2 et k = 3.En vertu du
principe
d’inductioncomplète,
la for-mule est établie pour toute valeur de
k,
soit :d’où ce théorème :
THÉORÈME. -
Que
l’oneffectue
successivement lesf usions Fé,1
decorpuscules
en desparties Pl, puis F2
desparties Pl, ....Pn
enparties P;,
... ,p , puis F3
desparties P~,
... ,P~
enPl,
... ;P~,
etc...,enfin
unefusion Fk
desparties Plk-11,
...,p(Ik-1)
en des
parties Plk),
... , @ le résultat est le même que si l’on avaiteffectué
directement lafusion F é.k
des
corpuscules
en lesparties 1
1 ... ,1 (chaque partie
étant contenue dans unepartie P1i+l)
et celapour
tout j
entre 0 et k - 1 et toutm),
leséquations
d’évolution des
parties Pik),
... , et leséquations
de condition sont les mêmes dans les deux cas.
En
résumé, plusiéurs fusions
successiveséqui-
valent à une seule
fusion.
Revenons aux relations
(332)
et(333) ;
suppo-sons que l’on effectue d’abord la fusion
Fé,i
descorpuscules
en lesparties Pl,
... ,Pk,
... ,Pp puis
une fusion
F2,3
desparties Pl,
...,Pk,
...,p p
directement en les
parties P1,
... ,.P2, p~.
On aura
d’après (332)
mais
d’après (33’2)
et(333),
on auraFé,l
est lapremière
fusion àeffectuer ;
ensuite onpeut
donc d’une manièreéquivalente,
effectuersuccessivement
F2
etF3
ou bien une seule fusionF2,3.
On peut alors poser par définitioncar
F3
n’a pas de iens si elle n’est pasprécédée
de
Fé,l et F2,
de mêmeF2,3
n’a pas de sens si elle n’est pasprécédée
deFé,i,
mais onpeut
donnerun sens à
F2
&F3
par la définitionprécèdente ;
aveccette notation
(34)
devientce
qui
établit une relation d’associativité entreplu-
sieurs
fusions
successives. Onpeut
vérifier direc-tement cette
propriété
en écrivant leséquations
desparties
fondues.Plus
généralement,
soit une suiteFié.1, F 2’
... , 1Fz,
... , 1Fk,
...,F~
de fusions successives et dési- gnons parFi.k
la fusion faisant passer directement deFi--,
àFk.
Montrons que l’on a :et les dernières fusions étant les
mêmes,
il fautétablir que
Tout
d’abord, d’après (35),
on aet on
peut
définir par laparenthèse
dusecond
membre,
soit iSupposons
que l’on ait établialors on aura
d’après (35)
et on
peut
poserdonc si la formule est valable
pour j .-1,
elle estencore valable pour
j,
mais la formule est valablepour j
= i+ 1 d’après (38)
et(39),
donc par récur-rence elle sera valable
pour j
= L +2, puis
pourj
= L-~- 3,
etc...jusqu’à i
=k,
donc valablepour k arbitraire
(k > z),
cequi
établit donc laformule
(37).
On
peut remplacer
dans(37)
par la suiteFé,l,
&F2
& ... &Fi--,
de fusionsqui
luiest
équivalente,
cequi
établitde
plus
on peut faire suivre la fusionFk
ou lafusion
Fi k (qui
a abouti au mêmerésultat)
par la même suite de fusionsFk+1, Fk+2, ... , Fn,
cequi
àpartir
del’égalité (40)
donne la formulegéné-
rale
(36),
d’où ce théorème :THÉORÈME. -- Si on
effectue plusieurs fusions
successives
Fl,
... ,Fk,
.... ,Fn,
on peutremplacer
des
fusions
consécutivesFi, Fi+1,
...,Fi,
..., 1Fk
par une seule
fusion
3
34
13. Conclusion. --- Nous arrivons donc à ces
résultats :
1~ Un
système physique
Speut
avoir desparties
fondues
pendant
un intervalle detemps (to, t1).
Une
partie P peut
ne pas être fondue avant to ouaprès
tl.2~ La fusion est un processus
physique
réel(et
non un
procédé
formelpurement mathématique).
3~ Les
équations
d’unepartie
fondue sont obte-nues déductivement d’une
façon parfaitement
cohé-rente en
respectant
lesexigences physiques.
40 Si on effectue
plusieurs
fusionssuccessives,
on
peut remplacer
des fusions consécutives par une seule fusionqui est équivalente
à ces fusions consé-cutives.
50 Si P est une
partie fondue,
elle estobjecti-
vement fixÉe
par les corpuscules qui
la composent,quelle
que soit lafaçon
dont on l’a obtenue par des fusions successives.Les
phénomènes
nucléaires danslesquels
des par- ticules de diverstypes apparaissent
oudispa- raissent,
ou sont transformées en d’autresparti- cules, peuvent
être décrites par de tels processus de fusion.Ainsi,
en théoriefonctionnelle,
cesphéno-
mènes sont décrits d’une manière différente de celle de la théorie
quantique
deschamps
usuelle et cette nouvelle manière estprobablement beaucoup plus
directement
physique.
Manuscrit reçu le 30 mai 1960.
, BIBLIOGRAPHIE
[1] BROGLIE (L. de), Une nouvelle conception de la lumière
(Act. Sc. et Ind., Herman, Paris, 1934), voir aussi : Une nouvelle théorie de la lumière, 2 vol., (Hermann, Paris, 1940). Théorie générale des particules à spin (Gauthier-Villars), Paris, 1re éd. ,1943, 2e éd., 1954.
[2] AESCHLIMANN (F.), J. Physique Rad., 1960, 21, 859.
[3] DESTOUCHES (J. L.) et AESCHLIMANN (F.), Les systèmes de corpuscules en théorie fonctionnelle (Hermann, Paris, 1959).
[4] Pour ce sens du terme « fondu », voir DESTOUCHES
(J. L.), J. Physique Rad., 1936, 7, 305, 354, 427.