HAL Id: jpa-00205168
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Submitted on 1 Jan 1924
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Sur les forces qui portent les aéroplanes et leur relation avec les actions hydrodynamiques à distance
V. Bjerknes
To cite this version:
V. Bjerknes. Sur les forces qui portent les aéroplanes et leur relation avec les actions hydrodynamiques
à distance. J. Phys. Radium, 1924, 5 (12), pp.353-367. �10.1051/jphysrad:01924005012035300�. �jpa-
00205168�
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
ET
LE RADIUM
SUR LES FORCES
QUI
PORTENT LESAÉROPLANES
ET LEUR RELATION AVEC LES ACTIONSHYDRODYNAMIQUES
A DISTANCEpar M. V. BJERKNES.
Sommaire. - L’auteur développe une méthode de transformation des équations du
mouvement d’un corps continu. Cette transformation porte sur le terme d’inertie, et peut donc s’appliquer dans tous les cas, quelle que soit la forme des tensions internes (fluide, solide). Elle permet d’établir une analogie profonde avec les équations de l’électro- magnétisme, moyennant t certaines correspondances de notations; le champ hydrodynamique présente, pendant chaque phase du mouvement, une structure
géométrique identique à celle d’un certain champ électrique (ou magnétique) stationnaire et exerce des forces égales et de signe contraire aux forces de ce champ.
Différents exemples de cette analogie sont alors présentés ; plusieurs avaient été
signalés par le père de l’auteur. Des capsules pulsantes, des sphères pulsantes, des corps
cylindriques en rotation permettent de réaliser des champs hydrodynamiques analogues
aux champs de charges, de doublets, ou de courants électriques. Les vérifications
expérimentales sont tout à fait démonstratives.
La force portante d’une aile d’aéroplane s’explique par le tourbillon qui se développe
au-dessous de cette aile; ce tourbillon, placé dans le vent général, subit une force égale,
au signe près, à celle qu’exerce un champ magnétique (dirigé suivant le vent) sur un courant électrique (parallèle à l’aile, ou à l’axe du tourbillon). Cette analogie se vérifie expérimentalement et se trouve à la base des théories de Lanchester et Prandtl.
SÉRIE VI. TOME V. DECEMBRE 1924 N0 t 2
i. Introduction. - La force
qui
rendpossible
l’aviation seprésente aujourd’hui
comme un cas
particulier
des forceshydrodynamiques
etl’analogie remarquable
quepré-
sentent ces forces avec celles du
champ électromagnétique
nouspermet
de réduire certainsproblèmes
d’aviation à desproblèmes électromagnétiques.
Considérons donc
cette analogie.
Monpère y
était arrivé par descalculs longs et pénibles
,en donnant la solution
explicite
deproblèmes spéciaux
sur le mouvement simultané de corpssphériques
oucylindriques
dans le fluide. Mais,depuis
unevingtaine d’années je
suis~n
possession
d’uneméthode plus simple
etplus effective,
basée sur une transformationgénérale,
non seulement deséquations hydrodynamiques,
mais deséquations
de mouvementde tout milieu matériel continu.
Car,
comme nous allons levoir,
cequ’on
transforme c’est le terme d’inertiequi
estidentiquement
le même dans toutes ceséquations.
2. Formules
préalables. -
Souvenons-nous d’abord de la relation eulériennequi
existe entre les deux dérivées par
rapport
autemps :
ladérivée d
serapportant
à l’individu dt. physique, se rapportant
à la localitégéométrique.
Onpeut
écrire cetterelation,
Ôt
d’un côté
explicitement,
d’autrepart
avec lessymboles
vectoriels(notations
deGibbs) :
représentant
lesprojections
du vecteur vitessc’v sur les axes.h
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01924005012035300
Quand
cetteopération
est effectuée sur un vecteurquelconque
A, le termev~A repré-
sente un vecteur
qui
a lescomposantes
Convenons d’autre
part
dereprésenter
par lesigne vAG
un vecteur decomposantes
En retranchant ces
équations
desprécédentes,
nous obtenons troiséquations
scalairesreprésentant
uneéquation
vectorielle que nous pouvons écrireet dont nous allons nous servir tout à l’heure.
Considérons maintenant un milieu matériel continu
quelconque; appelons p
sa den-sité et ci, son volume
spécifique ;
on a ainsiv
étant,
commeci-dessus,
lavitesse, désignons
par V leproduit
de la vitesse par ladensité,
c’est-à dire la
quantité
de mouvement ouimpulsion spécifique :
,Le
principe
de la conservation de la masse dans un tel milieu en mouvements’exprime
par
l’équation
decontinuité, qui
est une relation entre le~quantités (3)
et(4).
Enl’expri- mant
en fonction de la vitesse et du volumespécifique,
elleprend
la formeEnfin,
le terme d’inertie dansl’équation
de mouvement d’un tel inilieu atoujours
laforme du
produit
de la densité par l’accélération.Exprimant
l’accélération en fonction de la vitesse et la densité en fonction du volumespécifique,
nous pouvonî écrire ce terme d’inertiesous la forme .
C’est le terme dont nous allons nous occuper.
3. Forme transformée du terme d’inertie. --
Proposons-nous
dereprésenter
lemouvement actuel du milieu comme la somme de deux mouvements
partiels :
le mouvement«
imprimé
» et le mouvement « libre ».Ajoutons
unastérisque
aux vecteurscinématiques qui
serapportent
aupremier,
un indicef
à ceuxqui
serapportent
au second mouvementpartiel.
Ainsi v* et V* sont la vitesse etl’impulsion spécifique
du mouvementimprimé ; vfet
Vf,
ceux du mouvement libre. Comme nous avonsVf=
pvf ou vf -aVf,
nous pouvons écrire la vitesse libre sous la formeL’équation
exprime
alors la vitesse actuelle comme la somme des deux vitessespartielles.
"Appliquant
cette relation ainsi que les différentes relations(1), (2), (5),
et effectuantdes transformations tout à fait
élémentaires,
on obtient successivement le terme d’inertie(6)
sous les formes données dans le tableau suivante :
Dans ce
tableau,
on aindiqué
par despoints
les termesqui
ne sontplus l’objet
dechangements.
En
changeant
un peu legroupements
destermes,
nous pouvons écrire la forme finalecomme il suit :
Ici,
nous avons réuni dans lapremière ligne
les termesqui
se rattacheront au mouve-ment
imprimé;
dans laseconde,
ceuxqui
se rattacheront au mouvement libre.4. Définition des deux mouvements
partiels.
--- On obtientl’équation
de mouve-ment d’un milieu matériel
quelconque
enégalant
le terme d’inertie à la somme de la force extérieure F et la résultante G des tensions intérieures :Ecrivons maintenant le terme d’inertie dans la forme
développée (8).
Pardéfinition,
nous obtenons alors les deux mouvements
partiels, de
la manière suivante :Le mouvement
imprimé
est défini parl’éduation
que nous obtenons enégalant
la pre- mièreligne (8)
à la force extérieureF,
ou bienLe mouvement libre est défini par
l’équation
que nous obtenons enégalant
la secondeligne (8)
à la résultante des tensionsG,
ouEn
superposant
les deux mouvementspartiels (10)
et(11),
on retombe sur le mouvementactuel défini par
l’équation primaire (9).
5.
Analogie
avecPëlectromagnétisme 2013
Introduisonsmaintenant,
pour compta-raison,
un certainchamp électrique
oumagnétique.
Suivant les cas, pour lacommodité,
comparons avec l’un ou l’autre de ces deux
champs.
Parallèlement aux anciennesinterpré-
tations de nos vecteurs, nous en donnerons ainsi les nouvelles :
.
V,
intensité dechamp électrique
oumagnétique
...impulsion spécifique j ~ ~~
v, induction
électrique
oumagnétique
... vitesse )Convenons,
deplus,
de comparerchamp
libre avecchamp libre,
etchamp imprimé
avec
champ imprime.
Lechamp imprimé électrique
oumagnétique
est alors celuiqui détermine
r état depolarisation intrinsèque,
existant dans des corps comme les cristauxpyroélectriques
ou les aimantspermanent.
Cette
correspondance
étant établie pour les vecteursfondamentaux,
on en déduit desuite la
correspondance
que voici pour les autresquantités
lesplus importantes :
,. , -ii-iductivilé
(pouvoir
inducteurspéci-
volumespécifique fique, perméabilité magnétique)
... votique, perméabilité magnétique)...
" -*-div v - e, densité
électrique vraie
(ou densité vitessed’expansion par unité div v = e,
densitéélectrique vraie
(oudensité
’, t.., .1 en existe) ... matéricl mobile
l’élémentmagnétique vraie, sien existe)...
matériel
ma erie 1110 i e
curl vt
= c, densité du courantélectrique
Vl’ë1ton j
tourbillon del’imp-uilsion spé-
densité du courant
magnétique vrai ( cifique
libre.. 2013 , .
L . i-
perte
de masse par unité dediv
Vf,
densitéélectrique unité
de,
densité magnétique
libre / l / 1 / ltemps
et de volume dans° enSI e c " 1 1’e...,....
B le
champ partiel libre curl v,
densité de courantélectrique libre,
tourbillon définipar la vitesse
densité de courant
magnétique
libre actuelleemployé
les mots « vrai » et ç libre » suivant les définitions de HertzCelle
correspondance
étantétablie,
retournons àl’équation (10)
du mouvementimpri-
mé. Cette
équation
décrit ce mouvementpartiel
commeproduit
par la force extérieure assistée dequatre
forces d’inertie. Et ces forces d’inerlie sontégales-et
designe
contraireaux forces
mécaniques
élémentaires duchamp électrique
oumagnétique.
La force
s’applique
aux élémentsqui
ont une vitessed’expansion,
et estégale
et designe
contraire à la forceagissant
vers un élémentportant
unecharge électrique (ou magnétique).
La forces’applique
aux élémentsqui
ontacquis
une vitesseimprimée,
et estégale
et designe
con-traire à la force
agissant
vers, les éléments àpolarisation imprimée (aimant permanent,
cristal de
tourmaline).
La force.
s’applique
aux éléments dans lesrégions d’hétérogénéité,
et estégale
et designe
contraire. à la force
agissant
dans lesrégions d’hétérogénéité
duchamp électrique
oumagnétique (forces
dues aumagnétisme
induit ou à l’influenceélectrique).
La forces’applique
aux élémentsqui possèdent
un mouvement tourbillonnaire del’impulsion
libre
Vf,
et estégale
et designe
contraire à la forcequi agit
vers les élémentsqui portent
un courant
électrique
oumagnétique.
Cela étant, passons à
l’équation
duchamp
libre(11).
Dans le cas d’un fluideparfait,
larésultante G des tensions intérieures se réduit
simplement
augradient
depression -
V}).L’équation
s’écrit donc(1) HERTZ: Ueber die Grunclbleiclmnâen der Elcktrolynamik fuir le K()rpcr. Annaten der Physik,
t. 40, p. 5-i-À ; JJ’erke, t. 2, p. 20s.
En effectuant la dérivation
tourbillonnaire,
etintégrant
ensuite parrapport
autemps,
on en tire
c étant un vecteur
indépendant
dutemps.
Dans le cas d’un fluideparfait, Fhnpuls’on spéci- fique
libreVf a
donc des tourbillonsinvariables,
stationnaires dansl’espace.
A, l’équation qui exprime
cettepropriété
nous pouvonsajouter
deux autres :l’équation
1 de
de continuité
(5),
en yreprésentant l’expression - (1,7
par le seulsynlhole
c etl’équation
deG t connexion
(7).
Cela nous donne lesystème
.qui
définit la structuregéométrique
duchamp
de mouvement libre. Mais c’est en mêmetemps
lesystème d’équations qui
détermine la structuregéométrique
d’unchamp électrique
~ou
magnétique
de nature stationnaire. Lechamp magnétique
enquestion
serait c1û à une distribution c de courants stationnairesélectriques,
une distribution e demagnétisme vrai,
et une distribution V de
polarisation magnétique imprimée (l)..
’
Nous sommes ainsi arrivrés au résultat
général
que voici :Pendant
chaque plcase
dit moziveiiieiit, le iiiie structuregéonlétr’iq4e identique
à celle d’un certainélectrique
oustationnaire,
etexerce des
égales
et designe
au.Yforces
de cechaltlP’
6.
Remarque
surl’analogie
au cas d’autres milieux que les fluidesparfaits.
---Au lieu d’un fluide
parfait,
nous pouvons considérer des milieuxayant
despropriétés
internes
plus générales,
telles que lapropriété
deréagir
avec des forcesélastiques
contreles
déformations,
ou avec des forcesgyrostatiques
contre les rotations. Dalls cesconditions l’équation
duchamp imprimé (10)
restetoujours
lamême,
tandis que celle duchamp
libredevient
plus générale.
Cette
équation
conduit alors à desanalogies géométriques
s’étemlant du domainespécial
que nous venons de
considérer,
où leschamps électriques
etmagnétiques paraissent
existerindépendamment
l’un del’autre,
au domainegénéral
où ceschamps réagissent
l’un surl’autre suivant les lois contenues dans les
équations
de Maxwell.Pour faire ressortir
l’analogie
dans ce casgénéral,
onconsidère,
colnme l’onsait,
lechamp
de mouvement du milieu matériel d’une manièreparticulière :
O11emploie
deuxchamps dépendant
l’un de l’autre : unchamp représenté
par les vecteurs vitesse etimpulsion spécifique,
et unchamp représenté
par les vecteurs rotation etcouple spécifique (couple
référé à l’unité de
volume).
Les deuxpremiers
vecteurs sont liés àl’inertie ;
les deuxderniers,
,aux
propriétés élastiques
ougyrostatiques
clu milieu. On compare l’une de cespaires
devecteurs avec ceux du
champ électrique,
l’autrepaire
avec ceux duchamp magnétique.
L’analogie géométrique qui
seprésente
dans ces conditionspossède précisément
l’éten- ,due de
l’équivalence
bien connue entre la théorieélectromagnétique
et les différentes théo- riesmécaniques
de la lumière.Quelle
que soit la valeurobjective
de cesanalogies,
elles ont en tout casjoué
un rôlecapital
dans ledéveloppement
de laphysique
moderne.Car,
aufond,
c’est à l’aide de cesanalogies
que Maxwell a été conduit à seséquations électromagnétiques.
Maintenant,
on voit que cesanalogies possèdent
un caractèrebeaucoup plus profond,
et(1) On écrit généralement les équations (18) d’un champ magnétique stationnaire sous la forme
Le facteur 47t qui y apparaît n’a pas de signification physique. Il se présente comme la conséquence d’un , choix peu convenable d’unités pour les quantités électriques. En employant les unités rationnelles de Heaviside, on arrive à la forme absolument simple (ls).
tout à fait
particulier :
elles ne sont pas restreintes à une ressemblancegéométrique
tout à faitextérieure. Cette ressemblance
géométrique
estinséparablement
liée à une ressemblanceencore
plus remarquable
despropriétés dynamiques
des deuxespèces
dechamps.
On
peut
se demander s’il ne se cache pas unprofond
secret de la nature sous le fait sin-gulier
de cetteanalogie géométrique
directe combinée avec uneanalogie dynamique
inverse.Remarquons,
à propos de cetteinversion; qu’une
attraction entre les électricités de mêmesigne
estjustement
ce dont on a besoin pourexpliquer
l’existence des unitéspositives
etnéga-
tives
qui
constituent les atomes.7.
Corps
mobiles dans un fluide. - Retournons aux milieux mobiles.Appliquons
nos résultats à un
système
fluide consistant en unfluide qéjtéral
danslequel
se meuventdes corps
fluides.
Le fluidegénéral
est illimitéextérieurement, homogène, incompressible ;
il n’est
assujetti
à l’action d’aucune forceextérieure, et
est animé du mouvement irrotationnelqui
estcompatible
avec ces conditions.Les corps se
distinguent
du fluidegénéral
par leurdensité,
par leurcompressibilité,
et tpar le fait
qu’ils
sontassujettis
à l’action de forces extérieuresqui peuvent
leur donner unmouvement quelconque,
rotationnel ou irrotationnel. Dans cesconditions,
un mouvementimprimé
seraproduit
seulement à l’intérieur des corps. Les corps fluides secomporteront
donc à tout instant comme des corps
qui
sontélectriques,
oumagnétiques,
ouqui
conduisentdes courants
électriques
stationnaires. Il seproduit
alors unchamp
dont la structuregéomé- trique
est défini par leséquations complètes (18)
dans les espacesintérieurs,
et par les.mêmes
équations quand
on y fait c= 0,
1 =0,
v* --_ 0 dansl’espace
extérieur. Et les corpsagissent
les uns sur les autres par des forcesapparentes
à distancequi sont,
élément parélément, égales
et designe
contraire aux actions à distance dans lechamp électrique
oumagnétique correspondant.
Le
signe
contraire des forces étanttoujours sous-entendu,
onpeut
dire, enparticulier : °
un corps
qui
se dilate ou se contracte secomporte
comme un corpschargé respectivement
d’électricité
positive
ounégative.
Un corpsqui
aacquis
un mouvementimprimé
secomporte
comme un aimant
permanent
ou un cristal de tourmaline. Un corps à volumespécifique plus grand
que le fluidegénéral
secomporte
comme un corpsferromagnétique ;
un corps à volumespécifique plus petit,
comme un corpsdiamagnétique.
Un corpsqui
forme un tubede tourbillon stationnaire dans
l’espace
secomporte
comme un courantélectrique.
En
développant
cesrésultats,
nous n’avons passpécialisé
la force extérieure Fqui s’ap- plique
aux corps.Imposons
maintenant à cetteforce,
ou à une certainepartie d’elle-même,
la condition de donner au corps en
question
un mouvement comme s’il étaitrigide,
ou solideélastique.
Comme on y arrive par des forces mutuelles entre les éléments du corps, il n’enprovient
pas de résultante. Nos résultatspeuvent
doncs’appliquer
imlnédiatenlent aussi à des corpsrigides
ou à des corps solidesélastiques
mobiles dans le fluide, pourvu, naturelle-ment, qu’on
prenne en considération les vitessesimprimées
dues aux forces auxiliaires quenous venons de définir. Comme ces vitesses
correspondent
à unemagnétisation irrégulière,
elles auront
d’ailleurs,
engénéral,
très peud’importance.
8. Mouvements
permanents
et mouvements à oscillationssynchrones. -
Onpeut
se demanderpourquoi
cetteanalogie, qui
existetoujours,
ne seprésente
pas d’une manièreplus frappante quand
on observe des mouvements fluides.La raison en est d’abord que, pour la
reconnaître,
il faut diviser le mouvement en sapartie imprimée
et sapartie
libre. Engénéral,
onn’y
arrive que par uneanalyse
intime. Cesont seulement dans des cas
exceptionnels
que ces deux mouvementspartiels
sedistinguent
l’.un de l’autre visiblement. A
cela,
il fautajouter
que lesystème hydrodynamique change
continuellement de
configuration
et d’état de mouvement. Achaque
nouvelinstant,
il fautcomparer le
système hydrodynamique
à un nouveausystème magnétique,
cequi
donne àl’analogie
un caractèrefugitif.
Mais,
dans deux casspéciaux,
cetteanalogie
fluctuante se cristallise en forme nette et saisissable par desexpériences :
le cas d’oscillationssynchrones
autour d’uneposition
moyenne
invariable,
et le cas d’un mouvementpermanent.
Dans un cas comme danal’autre,
on gagnecependant
cetavantage
auprix
d’une limitation del’analogie.
Les tourbil- lons devant être stationnaires etindépendants
dutemps,
ils nepeuvent
pas en mêmetemps
être
périodiques.
Il faut donc les annuler dans le cas du mouvementoscillant,
etl’analogie
avec les
phénomènes
de courantsélectriques disparaît.
D’autrepart,
le mouvement perma- nent demande des surfaces limites immobiles. Lesphénomènes
dus auxchangements
de ’volume ou de
place
des corpsdisparaissent
donc. On negarde
que les mouvements de circu- lationpermanente, qui
donnentl’analogie
avec lesphénomènes
de courantsélectriques.
9. Les instruments. - Les instruments dont
je
vais me servir pour vérifier les résul- tatsanalytiques,
sontplus perfectionnés
que ceux dont s’est servi monpère
il y aquarante-
cinq
ans.Un instrument
général
auxiliaire(fig. 1, 1)
est legénérateur
des mouvements vibra- toires. Unpetit
moteurélectrique
entraîne un arbreayant
deuxexcentriques,
dont chacun meut unepetite
pompe à double effet. Les pompes consistent en uncylindre
et unpiston seulemer-t,
sans soupapes. Ils forcentquelques
centimètres cubes d’air àquitter
lescylindres
et à y retourner alternativement. Un robinet
permet
derégler
laquantité
d’air ainsi mise enmouvement. Aux deux bouts d’un même
cylindre,
on a à sadisposition
des courants oscilla- toires dephase opposée.
On les conduit par des tubes de caoutchouc aux instrumentsprin- cipaux. Si,
au lieu de courantsalternatifs,
on a besoin de courantscontinus,
on les transfor-me facilement par un
arrangement
de soupapes extérieur aux pompes.Une
particularité
d’ordrepratique
est que lesexcentriques
meuvent lescylindres,
aulieu des
pistons,
ces derniers neréagissent
que par leur inertie contre le mouvement. Cettedisposition
se montrepratique quand
on veutrégler l’amplitude
du courant alternatifpar les
soupapes. Le
cylindre
et lepiston
sontpolis soigneusement,
mais fonctionnent sans huile.Une autre
particularité
de construction est lasymétrie complète
des masses mobiles et de leursmouvements, principe important
pour éliminer parcompensation
toute secousse del’instrument.
Les courants d’air
périodiques produits
par legénérateur
servent àproduire
deuxespèces
de vibrations : despulsations
ouchangements périodiques
devolume,
et desoscillations ou
changements périodiques
deposition.
Le corps
pulsant (fig. 1, II)
est un tambourayant
des membranesmétalliques qui, grâce
à leur
longue durée,
sont debeaucoup préférables
aux membranes de caoutchouc. Ce tam-. bour est fixé au bout d’un tube
métallique qui,
par un tube decaoutchouc, communique
avecle
générateur.
En
chargeant
l’une des membranes d’un telpulsateur,
et en reliant l’autre membrane àune
capsule sphérique, qui,
montée sur un tubeplus grand,
entoure lepulsateur,
on obtientun oscillateur
(fig. 1, III) ;
lacapsule
extérieure et lepoids
intérieurprennent
des oscillationsopposées.
Le cas favorable d’oscillationségales
etopposées
se réalisequand
la masse dupoids
intérieur estégale
à la masse de lacapsule sphérique augmentée
de la masse de lademi
quantité
d’eaudéplacée
par lasphère.
Dans ce cas, le tube dupulsateur
restera enrepos en vertu du
principe
de la conservation du centre degravité,
et onpeut
leguider
à lamain ou l’insérer dans des
supports
fixes ou dans des balances sensibles sans que celagêne
les
oscillations,
et sansqu’il
se transmette des oscillationsperturbatrices
même à desbalances délicates.
Par des
arrangements différents,
onpeut
donner aupulsateur
ou à l’oscillateur la mobi- lité dont on a besoin pour examiner les forces exercées sur eux. On trouvera engénéral pratique
d’attacher lepulsateur
ou l’oscillateur à un flotteur. Si alors le tube conduisant l’air à l’instrument est assezflexible,
nous avons simultanément un mouvement de transla- tion et de rotation. Pour réduire la mobilité à une translation pure, onpeut disposer
lestubes
qui
conduisent les courant d’air comme une balance de torsion. Il est trèsavantageux
de faire
porter
aussi lepoids
de la balance par unflotteur,
flottant soit dans le bassin destinéaux
expériences,
soit dans un vase auxiliaire si l’on veut réserver la cuve exclusivementaux corps avec
lesquels
on fait lesexpériences.
Onpeut
aussi laisser de côté le tube de tor-sion,
et faire passer l’air, avec unepetite perte,
directement du tube fixecommuniquant
avecle
générateur
au tube de la balance. Cela donnel’avantage
d’unéquilibre
indifférent du corps fixé à labalance,
et c’estl’arrangement indiqué
enfig. i,
IV.Quelle
que soit la balanceemployée,
onpeut
y insérer soit lepulsateur,
soit l’oscillateur en deuxpositions principales :
pour la mobilité
longitudinale,
la direction de mobilité coïncidant avec celle desoscillations,
et pour la mobilité
transversale,
la direction de la mobilité étant normale à l’axe des oscillations.Enfin,
on réalise la mobilité rotatoire de l’oscillateur en lesuspendant
à un tube decaoutchouc,
ou bien en conduisant l’air du tube fixe directementau
tube d’un oscillateurportée
par un flotteur.Outre ces
instruments,
nousemployons
aussi des corpsqui
n’ont pas de mouvement propre : unesphère
lourdesuspendue
à unflotteur,
unesphère légère
maintenue sous l’eau, Fig. 1. - Les inàtiiuments.
par un
poids
etsuspendue
à unflotteur,
ainsi que des corpscylindriques suspendus
de lamême manière
(f ig. 1,
V àVIII).
+Enfin,
pour examiner le mouvementproduit
dans lefluide,
nousemployons
un corpsléger
fixé à unetige élastique (fig. I, IX).
Ce corps est mis en mouvement oscillatoire induit par le fluide environnantet,
en choisissant lapériode
de résonance avec les oscillations, propres de cepetit instrument,
on obtient des oscillations assez intenses pour êtreenregis-
trées par un
style qui dépasse
le niveau de l’eau pour inscrire ses oscillations sur uneplaque
de verre.
Tous ces instruments sont destinés aux
expériences
relatives aux corps vibrants. Les mouvementspermanents que
nous allons considérer seronttoujours produits
par descylindres
tournants. En introduisant les soupapes, on transforme les courants alternatifs en courants continus, dont on se sert pour faire tourner les
cylindres qui,portent
depetites
turbines(fig. 1, X).
Onpeut
donc insérer un telcylindre
tournant dans la balance au lieu dupulsa-
teur ou de
l’oscillateur,
en conduisant un autrecylindre
tournant à la main.10. Les
expériences. -
Lesfigures 2
et 3reproduisent quelques diagrammes
obtenusavec l’instrument
enregistreur,
démontrantl’analogie géométrique
directe entre leschamps hydrodynamiques
etmagnétiques.
’
.
Sur la
figure 2,
on voit en 1 leslignes
de forces radiales obtenues avec la limaille de fer dans lechamp
d’unpôle magnétique,
et leslignes
de fluxcorrespondantes
dans lefluide entourant un corps
pulsant.
On voit de la même manière
(fig.
2.II)
leslignes
de force duchamp
de deuxpôles magnétiques
de même nom, et leslignes
de flux dues à deux corpspulsants
de mêmephase -
les
lignes
de force(tig. 2, III)
dues à deuxpàles
de nomsopposés
et leslignes
de flux dues iiFig. 2. - Analogie géométrique avec les champs magnétiques statiques.
deux corps
pulsants
dephases opposées;
leslignes
de force(fig.
2,IV)
dues à unpetit
aimant et les
lignes
de flux dues à un corps oscillant.Sur la
figure 3,
sont données en 1 leslignes
de force circulaires autour courant élec-trique,
et leslignes
de flux autour d’uncylindre
tournant. Cetteexpérience
et les suivantessont faites avec des
cylindres qui
ont un mouycment de rotation oscillatoire dans un fluide . trèsvisqueux,
cequi permet
de les combiner directement avec lesexpériences
à mouve-ments oscillatoires
précédentes.
Mais lephénomène
estprécisément
le même avec des rota-tions continues dans de l’eau.
La
figure
3 nous montre en II leslignes
de forces en forme de lemniscate dues à deux_
Fig. 3. - Analogie géométrique avec les champs magnétiques stationnaires.
courants de même direction et les
lignes
de fluxcorrespondantes
dues à deuxcylindres
tour-nant dans le même sens ; en
111,
leslignes
de force dues à deux courantsparallèles
de direc-tions
opposées,
et leslignes
de flux dues à deuxcylindres parallèles qui
tournent dans des sensopposés.
Ces
diagrammes
montrent donc, dans sesgrands
traits,l’analogie géométrique
directeentre les deux
espèces
dechamps,
dansl’espace
extérieur et àquelque
distance des corpsagissants.
Par des méthodesplus délicates,
onpeut poursuivre l’analogie
des deuxespèces
de
champs jusqu’aux
surfaces des corpsagissant,
et par des méthodesindirectes,
mêmedans l’intérieur des corps. Et l’on trouve
toujours
uneanalogie
absolue.J’indique
seulementles faits suivants : un corps
léger prend
des oscillations induitesplus grandes
que les masses fluidesenvironnantes,
et de cefait,
leslignes
de fluxconvergent
vers ce corps pour le tra-verser en nombre
plus grand, précisément
comme un corpsmagnétique prend
unmagné-
tisme induit
plus
fort que le milieuenvironnant,
avec le même effet de convergence deslignes
de force vers le corps pour le traverser en nombreplus grand.
Et vice-versa : uncorps
plus
lourd que l’eauprend
des oscillations induitesplus petites
que les masses envi-ronnantes,
et leslignes
de flux le contournent,précisément
comme un corpsdiamagnétique prend
unmagnétisme
induitplus
faible que le milieuenvironnant,
cequi oblige
leslignes
de force à contourner ce corps, et à le traverser en nombre
plus
faible.Enfin,
dans le cas d’un corpsléger
ou d’un corps lourdqui,
sous l’action d’une forceextérieure,
exécute des oscillationsforcées,
il fautdistinguer
entre lechamp appliqué
dûdirectement à l’action de cette
force,
et lechamp
induit par la réaction du fluide surce mouvement
imprimé
du corps. Ceschamps imprimés
et induits(self-induits)
correspon- dentprécisément
auxchamps imprimés
et induits dans l’intérieur d’un aimant.,
Passant ensuite aux
phénomènes dynamiques, j’introduits
d’abordun pulsateur dans
labalance,
et enprends
un autre dans la main. Dans le cas depulsations
de mêmephase,
onobtient une attraction très
marquée, et,
si l’onchange
laphase,
l’attraction sechange
momentanément en une
répulsion
de même intensité.Ainsi,
dans le cas dechamps géomé- triquement identiques
à ceux despôles magnétiques,
on obtient des forcespondéromotrices opposées.
Au lieu du
pulsateur, je prends
maintenant dans la main un oscillateur. On voit de suite que celui-cipossède,
vis-à-vis clu corpspulsant,
deuxpôles,
unpôle
attractif et unpôle répulsif, précisément
comme un aimantcomplet
vis-à-vis d’unpôle magnétique
isolé.On
peut poursuivre l’analogie
même dans les détails lesplus insignifiants. Ainsi, je
peuxplacer l’oscillateur’à
axe d’oscillations transverse dans leprolongement
de la balance. Le ,corpspulsant
subit unpetit déplacement latéral, tendant
às’approcher
autant quepossible
du
pôle
attractif. En tournant l’oscillateur deL80°,
on obtient le mêmedéplacement
dans ladirectioir
opposée.
En introduisant maintenant l’oscillateur dans la
balance,
et tenant lepulsateur
à lamain,
on examine les réactions de ce dernier corps sur lepremier, correspondant
aux actionsque nous venons de considérer.
Gardant l’oscillateur dans la
balance,
et enprenant
un autre à la main, onpeut
examiner les actions
réciproques
de deux corpsoscillants,
et en vérifierl’analogie
avec lesactions
réciproques
de deux aimants : 4e,attractions,
desrépulsions
et desdéplacements
latéraux en un
grand
nombre de combinaisons. Il est très instructif dedisposer
unpetit appareil magnétique correspondant.
Onpeut poursuivre l’analogie
de cas en cas dans unnombre très
grand d’expériences caractéristiques.
La nature inverse del’analogie
se montrepar le résultat suivant. Avec les corps
oscillants,
on a attraction dans le cas desymétrie
parrapport
à unplan,
etrépulsion
dans le casd’asymétrie,
tandisqu’avec
les aimants on arépulsion
dans le cas desymétrie
et attraction dans le casd’asymétrie.
Demême,
lesdéplacements
latérauxtendent,
dans le cashydrodynamique,
àréaliser
unsystème symé- trique
parrapport
à unplan;
dans le casinagnétique,
au contraire, unsystème aSYlné- trique.
Mettant de ooté la
balance,
etdisposant
un oscillateur à mouvementrotatif,
on voit que lasphère
oscillante est soumise à uncouple quand
on enapproche
un corpspulsant
ouoscillant, couple qui
est de sensopposé
à celuiqu’on
observe sur uneaiguille magnétique suspendue quand
on enapproche
soit unpôle magnétique,
soit un aimantcomplet.
Passant au corps
primitiveznent
neutre, on voitqu’un
corpsléger
estrepoussé
commeun morceau de fer est
attiré ;
et un corps lourd est attiré comme un morceau de bismuth estrepoussé.
Deplus,
uncylindre léger prend
laposition
transverse, comme uncylindre
defer la
position longitudinale,
et uncylindre
lourdprend la position longitudinale
comme uncyclinclre
de bismuth laposition
transversale.Quittant
le cas des mouvementsvibratoires,
en fixant lecylindre
tournant dans labalance,
on observe unerépulsion
si onapproche
un autrecylindre qui
a le même sens derotation,
et une attractions en cas de rotation de sensinverse, phénomènes
inversementanalogues
aux attractions et auxrépulsions
des courantsélectriques.
Arrêtons-nous à ce
phénomène. Eviclemment,
lephénomène
fondamental est celui-ci.Un
cylindre
tournantqui
setrouve
dans un courant, maisqui
estempêché
d’être entrainépar
lui,
estassujetti
à l’action d’une forcequi
tend à le mouvoirperpendiculairement
aucourant, précisément
comme un courantélectrique
se meut dans unchamp magnétique.
Le courant
électrique
se meut dans un sens tel que son proprechamp
soitopposé
auchamp extérieur,
lecylindre
tournant dans un sens tel que son proprechamp
ait la même direction que lechamp
extérieur. L’intensité du courant cchydroélectrique
» se mesure dans les unités rationnelles par la circulation i del’imptilsioa spécifique
autour ducylindre.
La force par unité delongueur
ducylindre
seraalors, v
étant la vitesse duchamp extérieur,
En
séparant
de i le facteur densité p etappelant
P la circulation de lavitesse,
nous "aurons 1
L’analogie
avecl’électromagnétisme
étant absolumentcomplète,
on voit que cette formule a uneportée générale.
Elles’applique
non seulement au casspécial
del’expérience
avec les
cylindres
circulaires tournants, mais au casgénéral
où il y existe une circulation F autour d’un corpscylindrique
à sectionquelconque, qui
se trouve dans un courant fluide à vitesse v, ouqui
se meut relativement au fluide avec cette vitesse. La formule(20)
que nousavons déduite de
l’analogie
estidentique
à la formulequ’ont
donnée Iiutta et Joukowskipour la
poussée qui porte
unaéroplane.
,li. Des
aéroplanes. -
Nous connaissonsaujourd’hui
uneapplication
de la forceillustrée par la dernière
expérience,
celle de l’attraction et de larépulsion
entrecylindres
tournants.
Plaçons
un seulcylindre
horizontal et normal au vent, faisons-le tourner de manière que sa vitessetangentielle
soitdirigée
contre le vent enbas,
et avec le vent enhaut,
et
empêchons-le
d’être entrainé par le ;ent : unepoussée ayant
la valeur(~0)
tendra donc à soulever lecylindre. Ou,
en d’autres termes : nous pouvonsremplacer
les surfaceportantes
d’un
aéroplane
par un telcylindre
tournant( 1 ) .
En introduisant des valeursnumériques
dans la
formule,
on verra mêmequ’il s’agit
d’unaéroplane
excessivement effectif à la con-dition que le
cylindre puisse
réellementcommuniquer
à l’air toute la circulation de sa propre circonférence. Comme ils’agit
ici d’un effet defrottement,
nous ne pouvons pas lerepré- senter,
en nous basant sur la théoriedéveloppée
des actionshydrodynamiques
à distance,.Mais,
même si pour cette raison et pour d’autres cetaéroplane théorique
ne seprête jamais, peut-être,
à l’aviationpratique,
il seprêtera
d’autantplus
à illustrer lesprincipes
de
l’aviation, précisément
comme la machinethermoclynamique
de Carnot sert à illustrer leprincipe
des machines à vapeur.Quelle
est maintenant la relation entre cetaéroplane théorique
et ceux de lapratique
àsurfaces
portantes
immobiles ?L’aérodynamiquc expérimentale, grâce
surtout aux travaux~le M. Lallchester en
Angleterre,
et de l’école de lV1. Prandtl àGüttingue,
nous donne laréponse.
(~) voici une expérience excessivement simple montrant la poussée sur un cylindre tournant : Prenons
un cylindre en papier ou carton (comme on en emploie pour des colis postaux~, au milieu duquel on
enroule un ruban (longueur : un mètre par exemple) dont le bout libre est attaché à une canne légère;
plançons ce système sur une table horizontale, et tirons violemment à l’aide de la canne le bout libre du ruban au dessous du cylindre le long de la table. On voit alors le cylindre monter en l’air, en décrivant
une courbe trochoïdale.