HAL Id: jpa-00237563
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Submitted on 1 Jan 1879
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Grenzschichten (Études sur les couches électriques limites); Ann. der Physik, nouvelle série, t. VII, p. 337;
1879
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. H. HELMHOLTZ. - Studien über electrische Grenzschichten (Études sur les couches élec-
triques limites); Ann. der Physik, nouvelle série, t. VII, p. 337; 1879. J. Phys. Theor. Appl., 1879, 8
(1), pp.376-382. �10.1051/jphystap:018790080037600�. �jpa-00237563�
H. HELMHOLTZ. 2014 Studien über electrische Grenzschichten
(Études
sur les couches électriques limites); Ann. der Physik, nouvelle série, t. VII, p. 337; I879.Il est assez indifférent de
regarder
la couche d’électricité enéquilibre
à la surface d’un conducteurunique
comme dénuéed’épaisseur
parce quel’équivalent mécanique
d’une telle coucheest une
quantité finie,
mais il n’en est pas de même pour la double coucheélectrique qui
revêt la surface de contact de deux métaux.Considérons,
eneffet,
une lame de zinc et une lame de cuivre trèslarges, égales, parallèles
etcommuniquant métalliquemen t :
il existeentre les deux lames une
différence
depotentiel P- Pj
déter-minée ;
parsuite,
elles sontrevêtues,
comme les deux armatures d’uncondensateur,
decharges électriques
designes contraires,
dontla
quantité
etl’équivalent mécanique
varient en raison inverse dela distance et tendent vers l’infini
quand
lesplaques s’approchent jusqu’au
contact.Toutefois,
cette dernière conclusion n’est vraie que si l’on suppose les couchesélectriques
dénuéesd’épaisseur;
la
quantité
etl’équivalent mécanique
demeurent finis si l’onadmet que les électricités contraires sont distribuées sur une
épais-
seur
finie, quoique
trèspetite,
depart
et d’autre de la surfacegéométrique
deséparation.
Alors le passage dupotentiel
P au po- tentielP,
s’effectueprogressivement
à travers la double couchelimite.
Pour se rendre
compte
de l’ordre degrandeur qu’il
fautassigner
à ces
épaisseurs électriques:1
M. W. Thomson remarque que, si l’onprend
deuxplaques métalliques
depoids déterminé, qu’on
lesamincisse
progressivement
etqu’on
les amène au contact par toute leursurface,
le travaildépensé
pour laproduction
de la doublecouche
augmentera proportionnellement
à la surface de contactaussi
longtemps
quel’épaisseur
des lames demeurerasupérieure
àcelle des couches
électriques
linites. D’autrepart,
on ne saurait admettre que la diminution del’énergie potentielle
des deux lamessoit
supérieure
à cellequi
seproduirait
si on lesfond,ait ensemble ;
la
quantité
de chaleurqui
sedégage
dans ces conditions étant connue, on calculera sonéquivalent mécanique,
onl’égalera
à celuide la double
couche,
et l’on en déduiral’épaisseur correspondante
de la couche
électrique.
La valeur ainsi obtenue est évidemmentArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018790080037600
cuivre,
1 30000000
demillimètre,
soit moins de la dix-millièmepartie
de lalongueur
d’onde de la lumièrejaune.
M. Kohlrausch a
essayé
de déterminerl’épaisseur
des couchesélectriques
à la surface desépara tion,
eauacidulée-platine,
enmesurant la
capacité
depolarisation
d’un voltamètre à électrodes deplatine.
Il atrouvé1 247500
0 demillimètre,
en admettant que laforce électro-motrice de
polarisation
soit la même sur les deux électrodes. Ce nombre devrait être r éduit à moitié si l’on consi- dérait lapolarisation
de l’une des électrodes commenégligeable.
On voit que le nombre de 1VI. Kohlrausch est du même ordre de
grandeur
que celui de M. W. 1"ho1l1son.Il y
a lieu de remarquer que, s’il étaitpossible
deséparer
deuxlames
métalliques
sans que les couchesélectriques
enregard
surleur face de contact se
réunissent,
elles se trouveraientportées
àun
potentiel
extrêmement élevé. M. Helmholtz fait le calcul pourune lame de cuivre et une lame de zinc de
o’ll,
i de rayon, en ad-mettant que
l’épaisseur
de la coucheélectrique
soitde 1 1000000
o demillimètre et que la lame de cuivre
communique
avec le sol. La lame dezinc, transportée
à une distanceinfinie, acquerrait
un po- tentiel39270000
foisplus
considérable que sonpotentiel pri-
mitif ;
ellepourrait
fournir une étincelle de8m,9I
delongneur,
enadmettant, d’après
M. W.Thomson, qu’une pile
de 55I0 élé-ments Daniell
produise
une étincellede g
de centimètre de lon- gueur entre deuxplaques planes.
Dans la
pratique,
il estin1possible d’opérer
laséparation
dedeux
plaques
de métal sans que la presque totalité descharges
serecombine,
eu, comme on nepeut
les écarter en les maintenantrigoureusement parallèles,
que d’ailleurs laposition
du dernierpoint
de contact est déterminée par lehasard,
iln’y
a aucune pro-portionnalité
entre lepotentiel
que les lames conservent et celuiqu’elles posséderaient théoriquement.
La même chose arrive sansdoute dans le cas de la
séparation
de deux corpsisolants;
mais lesmouvements
électriques
ne s’effectuent dans ces corpsqu’avec
une extrême
lenueur,
si ce n’est sous l’influence de forces électro- motricesénorme,
et lescharges
conservéesaprès
laséparation
se-ront
beaucoup plus
considérables. M. Heln1hollz pensequ’il
nefaut pas attribuer à l’électricité
dégagée
par le frottement d’autre378
origine
que l’électricité de contact et croit quel’impossibilité
defixer la série des tensions par des
expériences
de frottement tientsurtout aux
irrégularités
inévitables de laséparation,
ainsiqu’à
laprésence
souvent inévitable de distributionsélectriques produites
antérieurement et conservées dans les
parties profondes
des iso-lants.
Le but
principal
que M. I-Ielmholtzpoursuit
dans son Mémoireest
l’explication
destransports
deliquide
effectués par les cou-rants
électriques,
ainsi que des forces électro-motrices résultant du mouvement de l’eau dans les tubes.Quand
l’eau est enéqui-
libre
mécanique
etélectrique
dans un tubeétroit,
sa surface exté-rieure est revêtue d’une couche d’électricité
positive,
tandis que la surface interne du tubeporte
une distributioncorrespondante
d’électricité
négative;
celle-ci estfixe,
mais l’électricitépositive
du
liquide peut, d’après
M.Helmhol tz,
être entraînée avec lui.Supposons,
enpremier lieu , qu’à
l’aide d’ une force électro-motrice extérieure on établisse une différence de
potentiel
entredeux sections du tube. Les couches
superficielles
duliquide, chargées
d’électricitépositive,
serontrepoussées
dans le sens despotentiels décroissants,
c’est-à-direqu’une
certainequantité
deliquide
se trouvera entraînée dans la direction du courant; or on saitdepuis longtemps qu’il
en est ainsi.Réciproquement,
si l’onrefoule le
liquide
à travers le tube à l’aide d’unepression
méca-nique,
les couches extérieures entraînent l’électricitépositive
dontelles sont
chargées
et une différence depotentiel
s’établit entreles deux extrémités du
tube;
onpeut
recueillir un courant élec-trique,
dont la direction sera, dans letube,
celle de l’écoulement duliquide.
M. Helmholtz ne se borne pas à cette indication
générale;
ilcherche à déterminer par le calcul les forces
pondéro-motrices
etélecuro-motrices mises
en jeu,
et à comparer les loisthéoriques
desphénomènes
à cellesqui
résultent desexpériences
de M. Wiede-mann
(1)
et de 1B1.Quincke (2).
Cequ’il
y a deremarquable
c’est
qu’il
est conduit àassigner
à la force électro-motrice decontact de
l’argile
poreuse et des diversliquides
des valeurs de(1) WIEDEMANN, Pogg. Ann., t. LXXXVII, p. 321 ; t. XCIX, p. 199.
(2) QUINCKE, Pogg. Ann., t. CXIII, p. 54I.
0Daniell, 5 à 2Danieil,5, grandeur
que les forces électromotrices de contact des métaux.Voici les
principes
du calcul. Prenons pour axe des x l’axe du tube et soit it la vitesse duliquide, laquelle
seradirigée parallèle-
ment à
l’axe,
pourvu que le tube soit assez étroit parrapport
à salongueur,
et pourra varier d’un filetliquide
au filetvoisin,
maisd’un point du même filet. On a done du dx .
non d’un
point
à un autre du même filet. On a donc o ; maisdu dy
etdu dz
sont engénérai
différents de o.Soient p
lapression hydrostatique, X
la forceélectrique dirigée
suivant l’axe des x
et rapportée
à l’unité devolume
duliquide.
Laforce motrice
agissant
sur unpetit
élément de volume duliquide
est
proportionnelle
àelle est
équilibrée
par le frottement intérieur duliquide,
propor- tionnel àd2u dx2
k2 est la constante du frottement
puisque d’u 0; k2 est la constante du frottement intérieur.
L’équation
du mouvement est doncil reste à évaluer X.
Il
n’y
a de forceélectrique
que là où il y a de l’électricitélibre,
c’est-à-dire dans la couche
superficielle
duliquide.
Soient e ladensité
élec trique,
q lepotentiel électrostatique ;
on aDésignons par J
l’intensité du courantélectrique qui
traversele
tube, par Q
lasection,
par 03C3 la résistancespécifique
duliquide :
Enfin,
engénéral,
mais,
dans le casactuel, d2 Y est nul; remplacons c par sa valeur dans 1 équation (2), il vient
Il faut donc
intégrer l’équation
différentielleobtenue en
remplaçant X
par sa valeur dansl’équation (i).
Deplus,
les constantes introduites parl’intégration
doivent être dé-terminées de manière à satisfaire aux conditions relatives aux li- mites.
Or,
si l’ondésigne par 1
la constante deglissement
duliquide
contre laparoi,
par u la valeur limite de lavitesse,
on doitavoir
.
dN
désigne
l’élément de normale à laparoi dirigé
vers l’intérieur duliquide.
Pour satisfaire aux
équations (4)
et(5),
onpeut
diviser la fonction ii en deuxparties,
de
telle
sorte quela vitesse uo est celle
qui
estproduire
par lapression hydrosta- tique, ll1
cellequi
résulte de la forceélecurique.
Le
système
deséquations (7), quand
onsuppose 1
= o, c’est-à-dire que
liquide
adhèreparoi
dutube,
conduit à la loi de Poiseuille.Quant
ausystème (8),
nous remarquerons que la
première équation peut
s’écrireet
qu’on peut
y satisfaire enposant
f(x)
étant, une fonctionqui
nedépend
ni de Jr, ni de z ; maisnous savons, de
plus,
que U1 estindépendant
de x et queC,
b et c sont des constantes introduites parl’intégration.
Si l’onsuppose l= o, on doit en outre avoir
Pour aller
plus loin,
M. Helmholtz remarque que la-valeur û
dupotentiel
à la surface extérieure duliquide
doit être constante surune même section tout le tour du
tube,
pourvu que le rayon de courbure soit considérable parrapport
àl’épaisseur
de la coucheélectrique.
Il en résulte que les constantes b et c de la formule(10)
sont nulles. Le
potentiel (o)
au centre du tube eston a
donc,
pour UI = o,et
l’équation (10)
devient engénéral
La vitesse Ut de l’écoulement n’est donc variable que dans le
même intervalle que Cf, c’est-â-dire dans
l’épaisseur
de la couche électrisée. Elle est nulle contre laparoi
et atteint sa valeur maxi-mum à la limite interne de la
couche ;
elle demeure ensuite inva- riablejusqu’au
centre.Puisque l’épaisseur
de la coucheélectrique
est considérée comme
négligeable,
onpeut
sans erreur sensible attribuer à toute la section du tube la valeur maximum de u1, dé- terminée parl’équation
et le flux total est
Il est
proportionnel
à l’intensité du courant et à la résistancespé- cifique
duliquide,
maisindépendant
de la section. Onpeut
intro-duire celle-ci en substituant à l’intensité J du courant la force électromotrice A
qui
leproduit.
Endésignant
par L lalongueur
du
tube,
on avaleur
indépendante
de la résistancespécifique
duliquide.
Nous terminerons en
indiquant
les valeurs de la différence(Cf)
- q, calculéesd’après
lesexpériences
de M. Wiedemann :