HAL Id: jpa-00242445
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Limite supérieure d’un effet tourbillonnaire optique dû à un entraînement de l’éther lumineux au voisinage de la
Terre
G. Sagnac
To cite this version:
G. Sagnac. Limite supérieure d’un effet tourbillonnaire optique dû à un entraînement de
l’éther lumineux au voisinage de la Terre. Radium (Paris), 1911, 8 (1), pp.1-8. �10.1051/ra-
dium:01911008010100�. �jpa-00242445�
LE RADIUM
La Radioactivité, les Radiations, l’Ionisation
JOURNAL DE PHYSIQUE
THÉORIQUE ET EXPÊR)MENTALE
MÉMOIRES ORIGINAUX
Limite supérieure d’un effet tourbillonnaire optique
dû à
unentraînement de l’éther lumineux
auvoisinage de la Terre
Par G. SAGNAC,
[Faculté des Sciences de Paris. - Laboratoire de Physique.]
Les nombreuses recherches
expérimentales
entre-prises
pour démontrer la translation de la Terre dansun
système optique purement
terrestre, en étudiant lespositions
desimages
desfranges d’interférence,
n’ont donné que des résultats
négatifs.
On a été con-duit u penser
qu’il
en seratoujours ainsi,
et que seuls les mouvements relatifs de la matière sontappréciables, quelle
que soit la méthodeexpérimen-
tale utilisée
(E. Mascart,
H.Poincaré, Einstein).
Maisun tel
p1’incipe
de relativité sera utilement soumis à de nouvellesépreuves
ne rentrant dans aucun destypes
des diversesexpériences jusqu’ici
effectuées.C’est ce que
j’ai
fait en recherchant si la durée depropagation
des ondulations lumineuses lelong
ducontour d’un circuit fermé de
grande surface
estinfluencée par la translation de la Terre, dans
l’hypo-
thèse d’un entraînement
partiel
de l’éther lumineuxau
voisinage
de la Terre.Théorie
cinématique.
1. - Introduction. - Le résultat
général
que la translationqui emporte
unsystème optique,
y com-pris
la source et lerécepteur (rétine
ou surfacephoto- sensible),
ne modifie pas lespositions
desimages,
ni celles des
franges d’interférence,
estcinématique-
ment
démontrable,
en cequi
concerne lesquantités
du
premier ordre,
sous la réserve suivante : si le mouvement de l’éther du vide par rapport au sys- tèmeoptique
n’est pas unsimple
mouvement detranslation,
il faut du moins que ce mouvement soit i rrotationnel.Veltmann a démontré l’invariabilité des
images
et desfranges
dans le cas où le mouvement relatif de l’étherest une
simple
translation. Sa démonstrations’applique
d’ailleurs à un
système optique quelconque :
dans lesparties
dusystème
où la lumière se propage dans lamatière,
Veltmann suppose que les ondes lumineusessont entraînées avec la matière; il admet à ce
sujet
la loi d’entraînement des ondes que Fresnel a établie à l’aide d’une
analogie dynamique
trèssimple
etqui
s’est trouvée en accord avec le résultat des
expériences
sur la
propagation
des ondes lumineuses dans l’eauen mouvement
(Fizeau,
Michelson et3lorley).
Maisl’analogie dynamique qui
a conduit si heureusement Fresnel à découvrir la loi d’entrainement des ondes lumineuses par la matière a étéjugée
insuffisante.(Cf.
H. Poincaré. Théorie de lalumière.)
J’ai donné une théorie
cinématique indépendante
de la théorie de Fresnel :
J’ai démontré le théorème de Veltinann en rame- nant le cas de la
propagation
dans la matière au casde la
propagation
dans le vide. J’ai considéré la ma-tière comme formée d’une multitude de centres de réflexion-difl’raction
(atomes
ou électronsbaignant
dans l’éther du vide
(C.
R. de l’Acad. des Sciences, 129(1899)
756 et 818; Journal dephysique, 1900 ; Société de physique, 1899).
La transmission d’une radiation par un corpstransparent
sefait,
dans ma manière de
voir,
au moyen d’une sérieArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01911008010100
2
iiidélinie de réflexions élémentaires en nombre
pair;
chacune des vibrations élémentaires dont la vibration transmise est la
résultante, parcourt l’épaisseur
ducorps dans le vide
interparticulaire
en effectuant deplus
destrajets repliés
par allées et venues entre lesparticules
réfléchissantes.Lorsque
le corpstransparent, supposé
d’abord im-mobile dans
l’éther,
est mis en mouvement uniformedans le sens de
propagation
de lalumière
la durée ’de cette
propagation
sur unelongueur
fixe l du corps estaugmentée
d’une certaine durée(effet
de lnouve-lîtent).
J’airemarqué
que, auxquantités
du secondordre
près,
les durées depropagation
des vibrations élémentaires ne sont pas altérées par la translation uniforme du corps sur lestrajets
doubles d’aller et retourinterparticulaires,
mais seulement sur letrajet
total
f parcouru
sans réflexions dans l’éther duvide;
si cet élher est
supposé non
entraîné pai- laiitatière,
l’effet de mouvement a ainsi la même valeur que si la lumièreparcourait
la distance 1 luelong
d’unerègle ,divisée placée
dans l’éther du vide(loc. cit.,
p.818).
Cette valeur
générale
del’effet de
mouvement surla
longueur
du parcours de la lumière est, aux quaii- tités du second ordreprès,
le retard entemps :
dont la valeur s’établit immédiatement dans le cas du vide.
Vo désigne
la vitesse de la lumière dans levide,
. même si la lumière se propage dans un milieu diffé- rent; il est la
composante
de la vitesse v du corpstransparent
dans la direction de lalongueur
l du tra-jet
de lalumière;
la vitesse v du corps est définie parrapport
à l’étherdu videclui
estsupposé
non entraînéavec la matière.
De ce
principe
de l’ellét de tïlouvement,j’ai
déduittrès
simplement l’explication cinématique
de l’entraî- nel1ten t des ondes luntineuses par l’eau en mouve- ment dans le tube fixe de Fizeau(loc. cit.);
le théo-rème de Veltmann établi sans aucune
hypothèse
nou-velle ;
la rotation des ondes dans unsystème optique
en translation
générale,
la loi de l’aberration asl1’o-nomique
des étoiles étudiée au moyen d’unsystème quelconque [C. Il.,
141(1905) 1220].
2. -
Système optique
dans un éther rota-tionnel. - Je vais
reprendre
cette théorie dansl’hy- pothèse plus générale
où l’étherlumineux,
au lieu’d’être animé par
rapport
ausystème optique
d’unsimple
mouvement detranslation,
est animé d’unmouvement
complexe qui
pourra être rotationnel(tourbillonnaire) :
c’est cequi peut
arriverprès
de lasurface du sol si l’on admet que la Terre est
capable,
dans sa
translation,
d’entrainerplus
ou moins l’étherlumineux
jusqu’à
une certaine distance de sa surface.Considérons,
àl’exemple
deVeltmann,
deux chc-mins différents
(quelconques
suivis dans lesystème optique
entre unpoint
S(fig. 1)
de la source lumi-neuse
qui
en faitparties
et unpoint
0 durécepteur (rétine,
surfacephotosensible).
Si les durées’l’1
etT2
de
propagation
desondulations lumineu-
ses le
long
de deuxchemins
quelcon-
ques,
SM1O, SM2O,
étaient altérées de durées
AT1 et iT,
2égaler
par le mou- vement dusystème,
on
pourrait dire,
avec
Veltmann,
que les vibrations élé- mentaires issues dupoint
lumineux S etFig. 1.
propagées
suivant ces deux cheminsquelconques
secroiseraient en U avec une différence de
phase
que lemouvement du
système
ne modifierait pas. Lesfranges
d’interférence ou de diffraction et lesimages
focales données par les
lentilles,
lesmiroirs,
lesréseaux,
demeureraient dans la mémeposition
tlue si lesystème
était au repos. Cela revient a dirc : le théorème de Veltmann estapplicable
si la durée ’l’ de lapropagation
tout lelong
du contourfermé SM1...
OM2S,
dans lesystème optique
en repos, se retrouve la mêmequand
le mcme contour fermé faitpartie
d’un
système
en mouvement. Eneffet,
les variationsAT1
etAT2
des durées depropagation changent
desens avec le sens de la
propagation,
ces variationsétant du
premier
ordre degrandeur,
et l’on en dé-duit :
Nous allons voir clue, en
général,
la variation AI, que la durée Téprouve
sous l’influence du 111 OU YC-ment du
système,
n’est pasnulle,
etqu’ainsi
le théo-rème de Veltmann n’est pas nécessairement
appli-
cable.
L’effet
de mouvementAT,
lelong
du circuit ferméSM1... OM2S,
est la somme de tous les effets de mouve- ments élémentaires relatifs à tous les éléments delongueur
cIl du contour du circuit. Onpeut
écrire :Si v
désigne
la vitesse dupoint
M dusystème optique
où se trouve l’élément
dl,
vitessecomptée
par rap-port
à l’éther du vide au nlê1nepoint M,
Ildésigne
la
projection
du vecteur v suivant la direction de l’élément cll:Vo
esttoujours
la vitesse de la lumière dans l’éther du vide. Cette formules’applique
mêmesi la lumière se propage dans une matière
quelconque.
Seulement,
si au lieu de supposer, comme dans mathéorie
antéricure,
l’éther du vide non entrainé par lamatière,
on admctqu’il puisse y
avoir un entraî-nement
partiel
de lécher duvide,
la formule en tientcompte, moyennant
cette réserve que la vitesse u dupoint
matérielM,
parrapport
àl’éther,
dans la di-rection de l’élément
cll,
estplus petite
que si l’entraî- nement dans cette direction était nul.:Maintenant,
nous pouvons écrire d’une manièregénérale :
formule dans
laquelle
Cdésigne l’intégrale
étendue au contour entier du circuit
SM1..OM2S.
L’in-tégrale
C cst, suivant la denollllllatlon due à lord Kel-vin, la
circulation de l’éther parrapport
ausystème optique, changée
designe.
Pour que le théorème de Veltmann soit
applicable,
c’est-à-dire pour que l’effet de mouvement AT soit
nul,
il n’est pas iiécessaire que le mouvement relatif de l’éther et dusystème optique
soit un mouvementde
simple translation,
mais il faut et il suffit que levecteur v, vitesse relative de l’éther et du
système,
variable en
général
d’unpoint
à l’autre dusystème, forme
dansl’espace occupé
par cesystème
unchamp
de vecteur irrotationnel
(selon
la dénomination due àBjerknes)
ou, comme on dit encore,potentiel,
defaçon qu’on puisse
poser :’V étant une fonction
univoque
des coordonnées de l’élémentfil ;
alors seulement on a :Suit maintenant le cas où le mouvement relatif de l’éthcr dans le
système optique
est rotationnel. La valeur de la circulation C est, engénéral,
différentede zéro et
représente
la mesure de ce queBjerkncs appelle
le tourbillon :L intégrale
double est étendue à tous les éléments JS d’une surfaccsimplement
connexe, dont le contourdu circuit
optique
est lalin1ite; bu désigne
la pro-jection,
sur la normale à la surface S, d’un vecteur b quenjerknes appelle
la densité du tourbillon..Pour
appliquer
ce résultat àl’hypothèse
d’un étherentraîné
partiellement
dans la translation de la Terrejusqu’à
une certaine distance dusol,
transformonsl’expression
du tourbillon C. Soit un circuitplan;
considérons la valeur moyenne de la densité du tour- billon. Cette densité b résulte de ce que la vitesse v par
rapport
àl’éther,
d’unpoint
lié à laTerre,
doitaller en
augmentant
avec l’altitude au-dessus dusol,
pour devenirégale
à la vitesse de translation de la Terre à l’altitude oû iln’y
aplus
aucun entrainement de l’étler par leglobe.
Considérons le cas
particulier
d’un circuit rectan-gulaire ABCD,
d’aireS,
dont un côté AB a la di-rection du vecteur vitesse par
rapport
il l’étherdu
vide,
à l’heure àlaquelle
ce vecteur estparallèle
u l’horizon du lieu d’observation.
Appelons z
l’alti-tude au-dessus du sol. Cherchons la valeur de la cir- culation C de l’éther autour de ce circuit
rectangu- laire ;
si l’onadmet que la courbure deslignes
de fluxdu vccteur v est
négligeable t,
on a :En
comparant
àl’expression générale bS,
on voitque b
es t :Puisque
nous considérons seulement la valeur moyenne deb,
cequi
revient ànégligcr
les variationsde
dv dz
dans l’étendue ducircuit optique,
nous pouvonsécrire pour un circuit de forme
quelconque,
d’aire S :Par
conséquent,
l’effet tourbillonnaireoptique
lelong
du contour du circuit est un retard de la propa-gation
de laphase
dont la valeur entemps
est :ou, en
période 0
de la lumière delongueur
d’onde Adans le vide :
Cette théorie admet la valeur de
l’effet de
niouve-ment élémentaire
qui néglige
les ternies d’ordresupérieur
aupremier.
Mais il est évident que les termes du second ordre nechangent
pas de sens avec lapropagation. Ils ne pourraient
modifier les résultats obtenus par la méthode interférentielle suivantequi
oppose les effets dus aux deux sens de
propagation.
Expériences.
3.-
Principe
de la méthode. - On fait interfé-rer deux faisceaux lumineux T et R
qui
ont parcouru 1. Vis-à-vis deb.
D’après la limite expérimentaledéterminée
v
plus loin
(dv dz 0,001) dv 0,001
il suffit d’admettre que la courbure deslignes de flux du vecteur v est inférieure notablement à la dixiénme partie de celle du méridien terrestre.
4
en sens
opposés
un mêmes circuit dont leplan
est ver-tical ou, du
moins,
assez incliné sur l’horizon pour avoir uneprojection
verticale degrande
aire. Cccircuit est un
triangle KM1 Ma.
A l’heureconvenable,
l’un T des deux
systèmes
de vibrations lumineuseséprouve
le retard de aipériodes
défini par la for- mule(2)’,
tandis que lesystème
de vibrationsR,
depropagation opposée, éprouve
une avanceégale;
unevariation 2x de la différence de
phase
écarte donc lesystème
defranges
observé àpartir
de laposition qu’il
aurait si la Terre et l’éther n’avaient aucunmouvement relatif. Si le
champ
tourbillonnaire de l’étlier lumineux autour duglobe
estsymétrique
parrapport
au centre duglobe,
c’est exactement a 12 heures de distance que ledéplacement
maximum2x de la différence de
phase
se retrouvera en sensinverse,
de sortequ’en
attendant 12 heures on assis-Fig. 2.
tcra au
déplacement
4x de la différence dephase;
dans tous les cas, il y aura une oscillation diurne de la différence de
phase
avecl’amplitude
2x. Eneffet,
considérons le sens
KM1M2
de lapropagation. Repré-
sentons le circuit ou du moins sa
projection
verticaleKM1M2’ (fig. 2)
sur unplan passant
par la vitesse v de la Terre au lieu d’observation vers midi et versminuit
(fig. 2).
L’effet
optique
vers midi est un retard pour les ondes T de sens depropagation KM,,
parce que, dans lapartie supérieure KM1
du circuit où la vitesse v est laplus grande,
le sens depropagation
des vibrations T est celui de la vitesse v. Versminuit,
aucontraire,
le sens de la
propagation KM1
des mêmes vibrations Tsc trouve retourné dans
l’espace
et le retard dumême
système
T sechange
en avance.lnversement,
on voit que lesystème
de vibra-tion
R,
depropagation
inverse de celle de Téprouve,
du fait de l’existence d’une variation àv de la vitesse v
avec l’accroissement d’altitude
àli M’2,
unc avance dephase
vers midi et un retard vers minuit.4. -
Dispositif
interférentiel. - J’ai utilisé l’intcrférometre à faisceaux inverses quej’ai
décritdans les
Comptes
1’endus de l’Acad. des Sciences[C. R.,
150(1910) 1676].
Gal lumière issue d’un collimateur C etpolarisée (vibration
de Fresnel per-pendiculaire
auplan
du circuitoptique)
tombe presque normalement sur une face latérale d’un doubleprisme
de verre
Pi P2 (fig. 5),
forme de deuxprismes
iso-Fig. 3.
cèles
identiques
orientésparallèlement
àquelques
secondes
près.
La lame d’air Il’ à facesparallèles que sépare
ces deuxprismes,
divise la lumière en deuxfaisceaux,
l’un transmisT,
l’autre réfléchiR, qui parcourent
en sensopposés
le contour du circuitopti-
que. Pour la commodité de
l’installation,
cecircuit,
au lieu d’être défini par deux
miroirs,
est défini parquatre
miroirs m1,M1, M,,
m2(fig. 3,
4 et5).
Onforme
ainsi,
enopposition
avec letriangle KM1 M2,
unquadrilatère lm, Km1
1 dont l’aire est relativementnégligeable.
Sur lesfig. 4
et5,
on voit un miroirauxiliaire mo
qui permet
deplacer
le collimateur C à côté de la lunette L d’observation horizontalementcomme la
lunette,
bien que le circuit soit incliné.Le côté mi
K1Bli
est horizontal. Le miroirsM2
est àun niveau inférieur. La
fige 5
montre laperspective,
les miroirs rrz,,, ln1 et m2, le double
prisme
1 sontinclinés.
On voit
(fig. 5,
4 ou5)
que la lunette L(ouverture utile, 5 cm.) reçoit
la vibrationT2, provenant
d’uneseconde transmission de la vibration T au retour sur
la lame d’air
jI’,
et la vibrationR2, provenant
d’uneseconde réflexion de la vibration R au retour sur la lame d’air. J’ai
expliqué (loc. cit.)
le mécanisme de l’interférence des deux vibrations T2 et 1P. Jerappelle
seulement que
l’épaisseur
de la lame d’air Il’ etl’angle
r d’incidence extérieure sur cette lame(fig. Jj
sont choisis de manière que
l’amplitude
vibratoire 1’2 est maximum etl’amplitude R2,
minimum etégale
à T2 pour la radiation
jaune
verdàtre(longueur d’onde,
0,56 u);
il y a ainsi interférencecomplète
pour cette radiation et, en lumièreblanche,
les teintes sensibles’d’interférence sont pures. La
frange
centrale corres-pond
à uneopposition rigoureuse de phase
pourtoutes les
longueurs
d’onde de la lumière blanche :c’est une
frange centrale,
de teinte sensible pure enFib. 4.
lumière blanche. Cette teinte est encore assez sombre pour le troisième ordre
d’épaisseur
de la lame d’air.Les
franges
latéralesprésentent
des teintes sensiblespures. Les teintes
jaunes
et vertes des interférences de Newton sont iciremplacées
par du blancd’après
un mécanisme que
j’ai expliqué (loc. cit.) ;
lesfranges
colorées sont étroites et
séparées
par des intervalles blancs assezlarges.
Lafrange
centrale estplus
étroiteque la
frange
noire des interférences ordinaires. C’est laposition
de cettefrange qui
se détermine avec leplus
deprécision.
Par la méthode que
j’ai
décrite(Comptes i-endus,
loc.
cit.,
p.1302), j’ai réglé
lasuperposition
desFig.5.
deux faisceaux inverses de manière à avoir des
franges
bien nettes aussi peu sensibles que
possible
auxpetites
fluctuations de l’air de la salled’expériences.
Ces
franges
sont ordinairement localisées dans leplan
focal
principal
de la lunette L. Je les ai rendues nonlocalisées
(loc. cit.) :
en avant(à 1 m. 50)
dupetit
trou du collimateur C,
qui reçoit l’image
de la sources(filament
deNernst)
estplacé
undiaphragme (ouver-
ture ronde de 4 nom. de
diamètre).
Letirage
de lalunette L est alors
allongé,
lesfranges
demeurenttrès nettes et sont
grossies jusqu’à présenter
1 ou2 mm.
d’interfrange
dans leplan
des fils du micro- mètre oculaire.Je
puis pointer
alors lafrange
centrale a1/1000°
près,
au.moins,
de la valeur del’interfrange,
bienque le circuit
optique
ait 30 m. de contour.5. - Méthode d’observation. - Obtenues avec
des surfaces de verre et des miroirs
argentés
suffisam-ment plans,
lesfranges
sont intéressantes à comparer à celles que donne 1 "interféromètre deMichelson, qui
Fig, 6.
a servi à la mesure du mètre en
longueurs d’onde, lorsque
leplan
P du miroir mobile et leplan Po
de laréférence
(fig. 6)
sont amenés à se couper suivant unelégère
inclinaison. L’introduction d’une différence dephase
entre les deux faisceauxproduit ici,
commepour les
franges
deMichelson,
une translationgéné-
rale des
franges
dans lechamp d’observation,
à droiteou à
gauche,
suivant le sens de la différence de marcle’.Ici,
les deuxplans
P etPose transportent
ensens
opposés
en P’ etP’o (fig.
6).La méthode consiste alors à observer la
position
des
franges, spécialement
celle de lafrange
centrale0,
et à voir si elle varie avec l’heure. 1Jn
déplacement 00’,
non attribuable aux défauts de stabilité ou aux erreurs depointé,
devrait sereproduire périodi- quement chaque jour
avecl’amplitude
de 2x inter-franges,
si leshypothèses
faitesplus
haut s’accor- daient avec la réalité.Si,
commeje
l’aiobservé,
detelles oscillations diurnes des
franges
sontinsensibles,
des observationsprécises
faites dans de bonnes con-ditions de stabilité fournissent une limite
supérieure
de x et, par
suite, d’après
la formule(2)’,
une limitesupérieure
de bou (dz).
dn6. - Justification
expérimentale
de la mé-thode. - - Pour vérifier que les
franges
obtenuesavec des surfaces
planes
sedéplacent
latéralementquand
on introduit une certaine différence dephase
entre les deux vibrations interférentes 1’2 et 112,
j’ai répété
avec mon interféromètrel’expérience
de Fizeau1. Dans l’interfçrumètre actuel supposé l’églé, mu l’absence dc toute, iuiluenee du sens de la propagation sur la vitesse de la
lumière, les deux plans équivalents au plan de référcnce et au
plan du miroir mobile de Michelson sont néccssaircrnctll en coïncidence quand ils sont parallèles.
6
relative à la
propagation
de la lumière dans l’eau enmouvement : un tube de laiton
(longueur, 4m,50;
diamètre
intérieur,
15millimètres),
estplace
snr letrajet
commun des deux faisceauxinverses,
le milieu de lalongueur
du tube au milieu dupérimètre
ducircuit, compté à partir
du doubleprisme
à lamed’air. Il est fermé par deux bonnes
glaces
etrempli
d’eau de source très claire. On fait circuler l’eau d’une manière continue à l’aide d’une pompe rotative
en
caoutchouc, qui
est une modification de la pompe dePrytz.
La pompe est actionnée par un moteur élec-trique.
Avec des vitesses de l’ordre de 1 mètre par
seconde,
j’ai
observé une translation latérale desfranges
de1/10 d’interfrange quand
la circulation de l’eau étaitrenversée,
cequi
se fait sansquitter
la lunette enchangeant,
par un commutateurélectrique,
le sensdu moteur. Les translations observées s’accordent suffisamment
à 1 100 d’interfrange près)
avec la for-mule bien connue de Fresnel-Fizeau.
Une autre vérification a consisté à faire basculer en
quelque
sorte leréglage optique
del’interféromètre,
parexemple
en tournant la vistangente
du miroir m1de
façon
aélargir
d’abord lesfranges jusqu’à
avoirun
champ uniforme,
et, en continuant à tourner la vis dans le même sens, faire ensuitereparaitre
desfranges qui
vont en se resserrant. Cetteopération
ressemble àcelle
qui
consiste à amener la coïncidence du miroir mobile P et duplan
de référencePo
de l’interféro- mètre deMichelson, qui
secoupaient
d’abord(fig. 6)
et, en continuant le mouvement, à
produire
une nou-Fig. 7.
velle inclinaison des deux
plans
en sens inverse de l’inclinaisonprimitive (fig. 7).
Une même différencede marche de même sens dans les deux cas
produit la
même translation
PoP’ 0’
PP’ de cesplans ; mais, après l’opération
debascule,
l’intersection 0 des deuxplans (frange centrale)
sedéplace
latéralement suivant 00’(lig. 7),
àgauche
si elle sedéplaçait
à droite avantl’opération (fig. 6).
J’ai
observé,
eneffets,
avec mon interféromètre, que ledéplacement
latéral desfranges
dans lechamp
de la lunette
change
de sensaprès l’opération
de bas-cule ;
cedéplacement
desfranges
résulte bien d’une variation de différence de marche de même sens dans les deux cas : lepremier pointé
desfranges
se faitdans les deux cas
quand
l’eau s’écoule dans un mèmesens et
je
renverse ce sens pour observer ledéplace-
ment.
7. - Données et résultats
numériques. -
Le circuit
triangulaire
liM1M2
est incliné de 33° sousl’horizon;
il a 50 mètres de tour et 55 mètres carrés de surface.Côté horizontal
KM1.
- Lc miroirMi
est lié au mur, a l’extrémité d’unegalerie
à balustrade courant lelong
du mur d’unegrande
salle. L’observateur estdans une
petite
salle située à l’autre extrémité de cettegalerie,
aveclaquelle
ellecommunique
par unguichet percé
dans le mur deséparation.
C’est surune
plate-forme
de fer solidement installée dans leguichet
que sont établis le doubleprisme
inclinéJ,
lemiroir m1 et le miroir m2, inclinés aussi de manière que les faisceaux T et R se croisent en K et que le
plan
du circuit soit fortement incliné sur l’horizon.Le miroir
M2
est lié au mur au rez-de-chaussée de lasalle,
ààm,75
au-dessous deKM1.
Laprojection KM1M’2 (fig. 5)
du circuitKM1M2
sur leplan
verticalepassant
parKM1
a pour valeur : 20 mètres carrés.C’est,
suivant la normale auplan
verticalKlli
M’2qu’il
fautprojeter
le vecteurb,
densité du tourbillon de l’éther queproduit
un entraînement de Fétherplus grand
aux niveaux lesplus rapprochés
du sol.Autrement
dit,
l’effet tourbillonnaireoptique
doitêtre défini par la formule
(2)’,
danslaquelle
l’aire Sestcelle du
triangle KM1M’2.
La direction du côté horizontal
KM1
dans le sensKM1
se trouve différer de la direction est-ouest par une rotation de34°,5
vers le sud.L’effet doit être maximum
quand
la vitessequi
ré-sulte de la translation de la Terre autour du Soleil
(50
kilomètres parseconde)
et de celle du Soleil parrapport
aux étoiles fixes(20
kilomètres parseconde)
est
parallèle
à l’horizon et leplus
voisine de la direc- tionKM1.
Vers le1 er j anyier,
la seconde vitesse a pour effet dereporter
l’heure de ce maximum un peuaprès
midi et
après minuit,
d’une heure environ. On nechange
pas l’ordrede.grandeur
de ce maximum enle calculant comme si
l’angle
deKM1
avec la vitessede la Terre était nul.
Les meilleures séries d’observations ont été faites
au début de 1910 et n’ont manifesté aucune varia- tion
périodique
desfranges.
Les lectures des
positions
desfranges,
etspéciale-
ment de la
frange centrale,
ont eu lieu à diversesheures entre 9 heures du matin et 10 heures du soir.
Chaque
lecture estrépétée ;
onprend
la moyenne dequelques
lectures successives des divisions du tam- bour du micromètre à fil dontchacune vauti/200
mm.Les meilleures lectures sont celles de la
frange
centrale,
non seulement parcequ’elle
estsymétrique
et
plus
étroite que lesfranges latérales,
mais parce que les défauts destabilité,
les diverses variationsaccidentelles affectent les distances mutuelles des
franges plus
que laposition
de lafrange centrale;
les
franges
latérales ont une tendance à s’écarter ouà se
rapprocher
de lafrange
centrale relativementfixe;
un tel mouvement est semblable al celuiqui
seproduit quand
onrègle
les distances mutuelles desfranges,
leur nombre dans lechamp
de lalunette,
enagissant
sur l’un des miroirs ou enproduisant
uneinclinaison
légère
de laplate-rorole
1qui porte
le doubleprisme
1 et les miroirs m1,m2.Cette stabilité relative de la
frange
centraleexpli-
quc
qu’en prenant
desprécaution
pour éviter les ébranlements, les courants d’air et les variations detempérature,
il a étépossible,
dans certainesséries,
d’observer à diverses heures des
positions
de lafrange
ne différant pas
beaucoup plus
que lespositions
ob-servées dans une même minute.
Voici
un exemple
de l’une des meilleures séries(2 janvier 1910).
Largeur
del’interfrange : 0mm,95.
Déplacement
de lafrange
centrale avecl’heure, compté
àpartir
de lapositon
à midi et mesuré enfraction de
l’interfrange :
àmidi, (0);
à 1 h.24, 0,0000 ;
à 2heures,
-0,0001;
à 4 h.20,
-E-0, 00 18;
à 9 h. 5J, +
0,00i2;
a 10 heures dusoir,
-i-
0,0018.
Ces
petites
variations sont attribuables surtout auxdéfauts de stabilité.
Il y a, dans bien des séries
d’ohservations,
des varia-tions
plus grandes ; parfois
on a reconnu immédiate-ment le défaut de stabilité
qui
en était la cause.,
(ébranlement
accidentel du bâtlnlent par un mouve-ment intérieur ou par un coup de vent
violent) ;
d’autres fo:s la cause restait
inconnue,
mais la va-riation ne se
reproduisait
pas à la même heure lesjours
suivants et nepouvait
par suite être attribuée àun effet tourbillonnaire
périodique
diurne : ainsi dans la série queje
viens deciter, j’ai supprimé
l’obser-vation faite à 5 heures du
soir, qui
donnait ledépla-
cement 0.0046 entre 4 h. 20 et 5
heures,
parce que le 50janvier,
entre 5 et 5heures,
ledéplacement
ob-servé était sensiblement nul
(au
moins 10fois plus petit).
Les très bonnes séries n’ont malheureusement pu être assez nombreuses pourqu’il
fûtpossible d’augmenter
notablement laprécision
des résultats enprenant
la moyenne desdéplacements
observés auxmêmes heures dans
plusieurs jours
différents. Beau- coup de séries ont été rendues inutilisables par des aecidents dus à des ébranlements de l’édifice. Il serait 1. J’ai souvent produit une telle inclinaison pour resserer ouécarter très lentement les franges latérales de part et d’autre de la frange centrale, en ouvrant ou fermant graduellement une porte située dans le mur où est pcrcc le guichet portant la plate-forme lm, m2 ; d’après le mode d’attache de la portc,
son poids produit une légère flction du mur, variable avec la
position du battant de la porte et la plate-forme s’incline en conséquence. I,a porte est t soigneusement immobilisée après le réglage.
possible d’augmenter
laprécision
des résultats enreprenant
les observations dans une cavequi
fût assezétendue,
enparticulier
dans le sens de la hauteur.D’autres bonnes séries
permettent
decompléter
lesobservations
pour la
maünée(je
n’ai pasopéré
la nuitaprès
10 heures dusoir).
Les écarts sont du mème ordre que ceux de la série citne.8. -
Interprétation
des résultats. - Ad- niettons pour un moment que la variation maximum de lafrange centrale, 0,0018 interfranbe,
notée entremidi et 1 fl heures du soir le 2
janvier 1910,
soit dueà un effet tourbillonnaire
optique
diurne. Cet effetdevrait donner la variation extrême 4 x en douze
heures,
la valeur de x étant donnée par la formule(2)’.
Même en admettant que le maximum dudépla-
cement ne se
produise
pas entre midi etminuit,
nous pouvons admettre que le
déplacement 0,0018 représente
au moins la moitié de 4 x, de sorte quex ne
dépasse
pas la fraction0,001
depériode
danstous les cas.
La formule
(2)’
définit alors une limitesupérieure
de b ou
dv.
Il suffitd’y remplacer
x par sa limite dzsupérieure 10 ;
l’aire S de laprojection
verticale du circuit vaut 20 mètres carrés; lalongueur
d’onde Aest celle du
jaune
verdàtre. On trouve ainsi :0,0084.
Nous pouvons a
for-tiori
admettre en nombre rond :par seconde. C’est dire que si l’on admet un entraî- nement de l’éther au
voisinage
du sol et, par suite,une
augmentation
av de la vitesse relative duglobe
et de l’éther du vide
quand
on s’élève de Az vertica-lement,
la valeur de av est notablement inférieure à 1 centimètre par secondequand
on s’élève de 1 mètre.Sur la hauteur verticale
(5m,75)
du circuitoptique étudié,
Jv n’atteindrait pas 6 centimètres parseconde,
c’est-à-dire la fraction 2.10-10 due
la vitesse de la lu-mière,
ou la fraction 2.10- de la vitessede la Terrer 9. -Méthode de bascule duréglage optique .
Nouveaux résultats. - L’interféromètre étant
réglé avec soin,
les deux faisceaux inv erses bien super-posés, j’incline
par une flexionlégère
le murqui
sou-tient la
plate-forme Im1m2
et le miroir mû(en
faisanttourner un peu une porte de ce mur, voir note
du g
7).1. Au point de vue de la sensibilité du dispositif employé.
il est intéressant de remarquer que sur le périmètre (50 ml du
circuit oplique KM1M2K. l’erreur de lecture de la position de la frange centrale
(1 1000 A)
correspond à la fraction 2.10-11 ; la diiTérence de marche correspondantc entre les deux faisceaux inverses, correspond à 10-11 pour cette erreur de torture, et2.10-11 à peine du périmètre du circuit po;:r te plui grand
écart observe le 2 janvier.
8
Je fais ainsi basculer
légèrement
leréglage optique
d’abord d’un
côté, puis
de l’autre côté de l’orientationqui
donne unchamp
uniforme dans la lunette. Dans les deux cas,,je produis
ainsi desfranges préseniant
un millimètre
d’interfrange
dans leplan
des fils du micromètre oculaire etje pointe
lafrange
centraleau milieu de sa
longueur.
Laposition
de ce centred’interférence s’est montrée la même pour les deux
sens de bascule du
réglage;
les différences entre les deuxpointés
sont de l’ordre des erreurs depointé
etne
dépendent
pasd’ailleurs,
à cetteapproximation,
de l’heure de la
journée.
Voici une série de telles différences obtenues à diverses heures. Ces différences sont
exprimées
enfraction de
Finterfrange
et résultent chacune de la moyenne deplusieurs couples
depointés
de lafrange centrale,
faits à la même heuresD’après
cequi
a été dit(§ 6),
une différence de vitesse depropagation
entre les deux faisceaux inverses devraitdéplacer
lafrange
centrale de 2x à droite ou àgauche
suivant le sens de bascule duréglage.
Le nombre0,0004, supérieur
à laplus grande
valeur de l’effet de bascule etégal
à laplus grande
variation accidentelle de ceteffet,
est une limitesupérieure
de 4x. La valeur de a nedépasse
donc pas 10-4. Cette limite est 10 foisplus petite
que la limite obtenue à l’aide de lapremière méthode,
dont lespetits déplacements
accidentels de lafrange
centraled’une heure à l’autre limitaient la
précision.
On a donc :
b dv 1 de radian par seconde.
b
ou, 7-
dz1000
de radian par seconde.Pour une ascension verticale de 1 111, la vitesse relative de l’éther et du
globe
ne varie pas de 1mm/sec.,
c’est-à-dire de lafraction a 10
de la3
vitesse de translation de la
Terre, ou 1.
10-11 de la3
vitesse de la lumière.
10. - Conclusions. - 1,’étler
lumineux,
auvoisinage
de la Terre en mouvement detranslation,
ne
présente
pas de modification tourbillonnaireapprr-
ciable sous l’influence d’un entraînement du à celte
translation ;
la densité moyenne du tourbillon de l’é- ther dans la hauteur de la salled’expériences
est infé-rieure
a 1000
de radian par seconde.A cette
approximation,
il estpermis
de conserverla théorie
cinématique
trèssimple
dessystèmes
op-tiques
en mouvement quej’ai rappelée
au début decette communication. Du moins
l’hypothèse
d’unéther non tourbillonnaire
(irrotationnel)
estjustifiée
dans
l’air,
cequi
revient à dire dans levide,
et auvoisinage
du sol. Dans cesconditions,
onpeut
écrireavec les notations
du §
2 :Il demeurerait encore
permis d’imaginer qu’il
y aun entraînement de l’éther par la Terre. Mais cet en- traînement serait extrêmement
petit
à une distancedu sol
comparable
à 1 mètre. Ou bien la vitesse d’en- traînementpourrait
patteindre 1
50 de la vitesse de la Terre ’, mais varierait avec la hauteur aumoins aussi lentement
qu’il
a été dit. Cette secondc manière de voir conduirait à admettre que l’en- traînement s’exercerait encore à degrandes altitudes,
étant donné que pour un mètre d’ascension
verticale,
au
voisinage
du sol dumoins,
la vitesse d’entraîne- ment ne diminue pas 1de 1.10-7
de la v itesse de la3
Terre. Il
paraît plus
vraisemblable d’admettre que l’entraînement de l’éther estnégligeable,
même auvoisinage
immédiat dusol,
et que notreglobe n’y
modifie pas d’une
façon appréciable
l’état de l’étherlumineux à travers
lequel
il setransporte.
(Manuscrit reçu le 15 décembre 1910.)
’1. Cette limite supérieure de la vitesse d’entraînement ru sulte de ce que l’aberration des étoiles est déterminée par les observations astronomiques à SÕ près et que sa valeur s’accorde, à cette approximation, avec l’hypothèse d’un entraînement nul de l’ether à la surface du sol.