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Limite supérieure d’un effet tourbillonnaire optique dû à un entraînement de l’éther lumineux au voisinage de la Terre

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Limite supérieure d’un effet tourbillonnaire optique dû à un entraînement de l’éther lumineux au voisinage de la

Terre

G. Sagnac

To cite this version:

G. Sagnac. Limite supérieure d’un effet tourbillonnaire optique dû à un entraînement de

l’éther lumineux au voisinage de la Terre. Radium (Paris), 1911, 8 (1), pp.1-8. �10.1051/ra-

dium:01911008010100�. �jpa-00242445�

(2)

LE RADIUM

La Radioactivité, les Radiations, l’Ionisation

JOURNAL DE PHYSIQUE

THÉORIQUE ET EXPÊR)MENTALE

MÉMOIRES ORIGINAUX

Limite supérieure d’un effet tourbillonnaire optique

dû à

un

entraînement de l’éther lumineux

au

voisinage de la Terre

Par G. SAGNAC,

[Faculté des Sciences de Paris. - Laboratoire de Physique.]

Les nombreuses recherches

expérimentales

entre-

prises

pour démontrer la translation de la Terre dans

un

système optique purement

terrestre, en étudiant les

positions

des

images

des

franges d’interférence,

n’ont donné que des résultats

négatifs.

On a été con-

duit u penser

qu’il

en sera

toujours ainsi,

et que seuls les mouvements relatifs de la matière sont

appréciables, quelle

que soit la méthode

expérimen-

tale utilisée

(E. Mascart,

H.

Poincaré, Einstein).

Mais

un tel

p1’incipe

de relativité sera utilement soumis à de nouvelles

épreuves

ne rentrant dans aucun des

types

des diverses

expériences jusqu’ici

effectuées.

C’est ce que

j’ai

fait en recherchant si la durée de

propagation

des ondulations lumineuses le

long

du

contour d’un circuit fermé de

grande surface

est

influencée par la translation de la Terre, dans

l’hypo-

thèse d’un entraînement

partiel

de l’éther lumineux

au

voisinage

de la Terre.

Théorie

cinématique.

1. - Introduction. - Le résultat

général

que la translation

qui emporte

un

système optique,

y com-

pris

la source et le

récepteur (rétine

ou surface

photo- sensible),

ne modifie pas les

positions

des

images,

ni celles des

franges d’interférence,

est

cinématique-

ment

démontrable,

en ce

qui

concerne les

quantités

du

premier ordre,

sous la réserve suivante : si le mouvement de l’éther du vide par rapport au sys- tème

optique

n’est pas un

simple

mouvement de

translation,

il faut du moins que ce mouvement soit i rrotationnel.

Veltmann a démontré l’invariabilité des

images

et des

franges

dans le cas le mouvement relatif de l’éther

est une

simple

translation. Sa démonstration

s’applique

d’ailleurs à un

système optique quelconque :

dans les

parties

du

système

la lumière se propage dans la

matière,

Veltmann suppose que les ondes lumineuses

sont entraînées avec la matière; il admet à ce

sujet

la loi d’entraînement des ondes que Fresnel a établie à l’aide d’une

analogie dynamique

très

simple

et

qui

s’est trouvée en accord avec le résultat des

expériences

sur la

propagation

des ondes lumineuses dans l’eau

en mouvement

(Fizeau,

Michelson et

3lorley).

Mais

l’analogie dynamique qui

a conduit si heureusement Fresnel à découvrir la loi d’entrainement des ondes lumineuses par la matière a été

jugée

insuffisante.

(Cf.

H. Poincaré. Théorie de la

lumière.)

J’ai donné une théorie

cinématique indépendante

de la théorie de Fresnel :

J’ai démontré le théorème de Veltinann en rame- nant le cas de la

propagation

dans la matière au cas

de la

propagation

dans le vide. J’ai considéré la ma-

tière comme formée d’une multitude de centres de réflexion-difl’raction

(atomes

ou électrons

baignant

dans l’éther du vide

(C.

R. de l’Acad. des Sciences, 129

(1899)

756 et 818; Journal de

physique, 1900 ; Société de physique, 1899).

La transmission d’une radiation par un corps

transparent

se

fait,

dans ma manière de

voir,

au moyen d’une série

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01911008010100

(3)

2

iiidélinie de réflexions élémentaires en nombre

pair;

chacune des vibrations élémentaires dont la vibration transmise est la

résultante, parcourt l’épaisseur

du

corps dans le vide

interparticulaire

en effectuant de

plus

des

trajets repliés

par allées et venues entre les

particules

réfléchissantes.

Lorsque

le corps

transparent, supposé

d’abord im-

mobile dans

l’éther,

est mis en mouvement uniforme

dans le sens de

propagation

de la

lumière

la durée ’

de cette

propagation

sur une

longueur

fixe l du corps est

augmentée

d’une certaine durée

(effet

de lnouve-

lîtent).

J’ai

remarqué

que, aux

quantités

du second

ordre

près,

les durées de

propagation

des vibrations élémentaires ne sont pas altérées par la translation uniforme du corps sur les

trajets

doubles d’aller et retour

interparticulaires,

mais seulement sur le

trajet

total

f parcouru

sans réflexions dans l’éther du

vide;

si cet élher est

supposé non

entraîné pai- la

iitatière,

l’effet de mouvement a ainsi la même valeur que si la lumière

parcourait

la distance 1 lue

long

d’une

règle ,divisée placée

dans l’éther du vide

(loc. cit.,

p.

818).

Cette valeur

générale

de

l’effet de

mouvement sur

la

longueur

du parcours de la lumière est, aux quaii- tités du second ordre

près,

le retard en

temps :

dont la valeur s’établit immédiatement dans le cas du vide.

Vo désigne

la vitesse de la lumière dans le

vide,

. même si la lumière se propage dans un milieu diffé- rent; il est la

composante

de la vitesse v du corps

transparent

dans la direction de la

longueur

l du tra-

jet

de la

lumière;

la vitesse v du corps est définie par

rapport

à l’éther

du videclui

est

supposé

non entraîné

avec la matière.

De ce

principe

de l’ellét de tïlouvement,

j’ai

déduit

très

simplement l’explication cinématique

de l’entraî- nel1ten t des ondes luntineuses par l’eau en mouve- ment dans le tube fixe de Fizeau

(loc. cit.);

le théo-

rème de Veltmann établi sans aucune

hypothèse

nou-

velle ;

la rotation des ondes dans un

système optique

en translation

générale,

la loi de l’aberration asl1’o-

nomique

des étoiles étudiée au moyen d’un

système quelconque [C. Il.,

141

(1905) 1220].

2. -

Système optique

dans un éther rota-

tionnel. - Je vais

reprendre

cette théorie dans

l’hy- pothèse plus générale

l’éther

lumineux,

au lieu’

d’être animé par

rapport

au

système optique

d’un

simple

mouvement de

translation,

est animé d’un

mouvement

complexe qui

pourra être rotationnel

(tourbillonnaire) :

c’est ce

qui peut

arriver

près

de la

surface du sol si l’on admet que la Terre est

capable,

dans sa

translation,

d’entrainer

plus

ou moins l’éther

lumineux

jusqu’à

une certaine distance de sa surface.

Considérons,

à

l’exemple

de

Veltmann,

deux chc-

mins différents

(quelconques

suivis dans le

système optique

entre un

point

S

(fig. 1)

de la source lumi-

neuse

qui

en fait

parties

et un

point

0 du

récepteur (rétine,

surface

photosensible).

Si les durées

’l’1

et

T2

de

propagation

des

ondulations lumineu-

ses le

long

de deux

chemins

quelcon-

ques,

SM1O, SM2O,

étaient altérées de durées

AT1 et iT,

2

égaler

par le mou- vement du

système,

on

pourrait dire,

avec

Veltmann,

que les vibrations élé- mentaires issues du

point

lumineux S et

Fig. 1.

propagées

suivant ces deux chemins

quelconques

se

croiseraient en U avec une différence de

phase

que le

mouvement du

système

ne modifierait pas. Les

franges

d’interférence ou de diffraction et les

images

focales données par les

lentilles,

les

miroirs,

les

réseaux,

demeureraient dans la méme

position

tlue si le

système

était au repos. Cela revient a dirc : le théorème de Veltmann est

applicable

si la durée ’l’ de la

propagation

tout le

long

du contour

fermé SM1...

OM2S,

dans le

système optique

en repos, se retrouve la même

quand

le mcme contour fermé fait

partie

d’un

système

en mouvement. En

effet,

les variations

AT1

et

AT2

des durées de

propagation changent

de

sens avec le sens de la

propagation,

ces variations

étant du

premier

ordre de

grandeur,

et l’on en dé-

duit :

Nous allons voir clue, en

général,

la variation AI, que la durée T

éprouve

sous l’influence du 111 OU YC-

ment du

système,

n’est pas

nulle,

et

qu’ainsi

le théo-

rème de Veltmann n’est pas nécessairement

appli-

cable.

L’effet

de mouvement

AT,

le

long

du circuit fermé

SM1... OM2S,

est la somme de tous les effets de mouve- ments élémentaires relatifs à tous les éléments de

longueur

cIl du contour du circuit. On

peut

écrire :

Si v

désigne

la vitesse du

point

M du

système optique

se trouve l’élément

dl,

vitesse

comptée

par rap-

port

à l’éther du vide au nlê1ne

point M,

Il

désigne

la

projection

du vecteur v suivant la direction de l’élément cll:

Vo

est

toujours

la vitesse de la lumière dans l’éther du vide. Cette formule

s’applique

même

si la lumière se propage dans une matière

quelconque.

Seulement,

si au lieu de supposer, comme dans ma
(4)

théorie

antéricure,

l’éther du vide non entrainé par la

matière,

on admct

qu’il puisse y

avoir un entraî-

nement

partiel

de lécher du

vide,

la formule en tient

compte, moyennant

cette réserve que la vitesse u du

point

matériel

M,

par

rapport

à

l’éther,

dans la di-

rection de l’élément

cll,

est

plus petite

que si l’entraî- nement dans cette direction était nul.

:Maintenant,

nous pouvons écrire d’une manière

générale :

formule dans

laquelle

C

désigne l’intégrale

étendue au contour entier du circuit

SM1..OM2S.

L’in-

tégrale

C cst, suivant la denollllllatlon due à lord Kel-

vin, la

circulation de l’éther par

rapport

au

système optique, changée

de

signe.

Pour que le théorème de Veltmann soit

applicable,

c’est-à-dire pour que l’effet de mouvement AT soit

nul,

il n’est pas iiécessaire que le mouvement relatif de l’éther et du

système optique

soit un mouvement

de

simple translation,

mais il faut et il suffit que le

vecteur v, vitesse relative de l’éther et du

système,

variable en

général

d’un

point

à l’autre du

système, forme

dans

l’espace occupé

par ce

système

un

champ

de vecteur irrotationnel

(selon

la dénomination due à

Bjerknes)

ou, comme on dit encore,

potentiel,

de

façon qu’on puisse

poser :

’V étant une fonction

univoque

des coordonnées de l’élément

fil ;

alors seulement on a :

Suit maintenant le cas où le mouvement relatif de l’éthcr dans le

système optique

est rotationnel. La valeur de la circulation C est, en

général,

différente

de zéro et

représente

la mesure de ce que

Bjerkncs appelle

le tourbillon :

L intégrale

double est étendue à tous les éléments JS d’une surfacc

simplement

connexe, dont le contour

du circuit

optique

est la

lin1ite; bu désigne

la pro-

jection,

sur la normale à la surface S, d’un vecteur b que

njerknes appelle

la densité du tourbillon..

Pour

appliquer

ce résultat à

l’hypothèse

d’un éther

entraîné

partiellement

dans la translation de la Terre

jusqu’à

une certaine distance du

sol,

transformons

l’expression

du tourbillon C. Soit un circuit

plan;

considérons la valeur moyenne de la densité du tour- billon. Cette densité b résulte de ce que la vitesse v par

rapport

à

l’éther,

d’un

point

lié à la

Terre,

doit

aller en

augmentant

avec l’altitude au-dessus du

sol,

pour devenir

égale

à la vitesse de translation de la Terre à l’altitude oû il

n’y

a

plus

aucun entrainement de l’étler par le

globe.

Considérons le cas

particulier

d’un circuit rectan-

gulaire ABCD,

d’aire

S,

dont un côté AB a la di-

rection du vecteur vitesse par

rapport

il l’éther

du

vide,

à l’heure à

laquelle

ce vecteur est

parallèle

u l’horizon du lieu d’observation.

Appelons z

l’alti-

tude au-dessus du sol. Cherchons la valeur de la cir- culation C de l’éther autour de ce circuit

rectangu- laire ;

si l’onadmet que la courbure des

lignes

de flux

du vccteur v est

négligeable t,

on a :

En

comparant

à

l’expression générale bS,

on voit

que b

es t :

Puisque

nous considérons seulement la valeur moyenne de

b,

ce

qui

revient à

négligcr

les variations

de

dv dz

dans l’étendue du

circuit optique,

nous pouvons

écrire pour un circuit de forme

quelconque,

d’aire S :

Par

conséquent,

l’effet tourbillonnaire

optique

le

long

du contour du circuit est un retard de la propa-

gation

de la

phase

dont la valeur en

temps

est :

ou, en

période 0

de la lumière de

longueur

d’onde A

dans le vide :

Cette théorie admet la valeur de

l’effet de

niouve-

ment élémentaire

qui néglige

les ternies d’ordre

supérieur

au

premier.

Mais il est évident que les termes du second ordre ne

changent

pas de sens avec la

propagation. Ils ne pourraient

modifier les résultats obtenus par la méthode interférentielle suivante

qui

oppose les effets dus aux deux sens de

propagation.

Expériences.

3.-

Principe

de la méthode. - On fait interfé-

rer deux faisceaux lumineux T et R

qui

ont parcouru 1. Vis-à-vis de

b.

D’après la limite expérimentale

déterminée

v

plus loin

(dv dz 0,001) dv 0,001

il suffit d’admettre que la courbure des

lignes de flux du vecteur v est inférieure notablement à la dixiénme partie de celle du méridien terrestre.

(5)

4

en sens

opposés

un mêmes circuit dont le

plan

est ver-

tical ou, du

moins,

assez incliné sur l’horizon pour avoir une

projection

verticale de

grande

aire. Cc

circuit est un

triangle KM1 Ma.

A l’heure

convenable,

l’un T des deux

systèmes

de vibrations lumineuses

éprouve

le retard de ai

périodes

défini par la for- mule

(2)’,

tandis que le

système

de vibrations

R,

de

propagation opposée, éprouve

une avance

égale;

une

variation 2x de la différence de

phase

écarte donc le

système

de

franges

observé à

partir

de la

position qu’il

aurait si la Terre et l’éther n’avaient aucun

mouvement relatif. Si le

champ

tourbillonnaire de l’étlier lumineux autour du

globe

est

symétrique

par

rapport

au centre du

globe,

c’est exactement a 12 heures de distance que le

déplacement

maximum

2x de la différence de

phase

se retrouvera en sens

inverse,

de sorte

qu’en

attendant 12 heures on assis-

Fig. 2.

tcra au

déplacement

4x de la différence de

phase;

dans tous les cas, il y aura une oscillation diurne de la différence de

phase

avec

l’amplitude

2x. En

effet,

considérons le sens

KM1M2

de la

propagation. Repré-

sentons le circuit ou du moins sa

projection

verticale

KM1M2’ (fig. 2)

sur un

plan passant

par la vitesse v de la Terre au lieu d’observation vers midi et vers

minuit

(fig. 2).

L’effet

optique

vers midi est un retard pour les ondes T de sens de

propagation KM,,

parce que, dans la

partie supérieure KM1

du circuit où la vitesse v est la

plus grande,

le sens de

propagation

des vibrations T est celui de la vitesse v. Vers

minuit,

au

contraire,

le sens de la

propagation KM1

des mêmes vibrations T

sc trouve retourné dans

l’espace

et le retard du

même

système

T se

change

en avance.

lnversement,

on voit que le

système

de vibra-

tion

R,

de

propagation

inverse de celle de T

éprouve,

du fait de l’existence d’une variation àv de la vitesse v

avec l’accroissement d’altitude

àli M’2,

unc avance de

phase

vers midi et un retard vers minuit.

4. -

Dispositif

interférentiel. - J’ai utilisé l’intcrférometre à faisceaux inverses que

j’ai

décrit

dans les

Comptes

1’endus de l’Acad. des Sciences

[C. R.,

150

(1910) 1676].

Gal lumière issue d’un collimateur C et

polarisée (vibration

de Fresnel per-

pendiculaire

au

plan

du circuit

optique)

tombe presque normalement sur une face latérale d’un double

prisme

de verre

Pi P2 (fig. 5),

forme de deux

prismes

iso-

Fig. 3.

cèles

identiques

orientés

parallèlement

à

quelques

secondes

près.

La lame d’air Il’ à faces

parallèles que sépare

ces deux

prismes,

divise la lumière en deux

faisceaux,

l’un transmis

T,

l’autre réfléchi

R, qui parcourent

en sens

opposés

le contour du circuit

opti-

que. Pour la commodité de

l’installation,

ce

circuit,

au lieu d’être défini par deux

miroirs,

est défini par

quatre

miroirs m1,

M1, M,,

m2

(fig. 3,

4 et

5).

On

forme

ainsi,

en

opposition

avec le

triangle KM1 M2,

un

quadrilatère lm, Km1

1 dont l’aire est relativement

négligeable.

Sur les

fig. 4

et

5,

on voit un miroir

auxiliaire mo

qui permet

de

placer

le collimateur C à côté de la lunette L d’observation horizontalement

comme la

lunette,

bien que le circuit soit incliné.

Le côté mi

K1Bli

est horizontal. Le miroirs

M2

est à

un niveau inférieur. La

fige 5

montre la

perspective,

les miroirs rrz,,, ln1 et m2, le double

prisme

1 sont

inclinés.

On voit

(fig. 5,

4 ou

5)

que la lunette L

(ouverture utile, 5 cm.) reçoit

la vibration

T2, provenant

d’une

seconde transmission de la vibration T au retour sur

la lame d’air

jI’,

et la vibration

R2, provenant

d’une

seconde réflexion de la vibration R au retour sur la lame d’air. J’ai

expliqué (loc. cit.)

le mécanisme de l’interférence des deux vibrations T2 et 1P. Je

rappelle

seulement que

l’épaisseur

de la lame d’air Il’ et

l’angle

r d’incidence extérieure sur cette lame

(fig. Jj

sont choisis de manière que

l’amplitude

vibratoire 1’2 est maximum et

l’amplitude R2,

minimum et

égale

à T2 pour la radiation

jaune

verdàtre

(longueur d’onde,

0,56 u);

il y a ainsi interférence

complète

pour cette radiation et, en lumière

blanche,

les teintes sensibles’
(6)

d’interférence sont pures. La

frange

centrale corres-

pond

à une

opposition rigoureuse de phase

pour

toutes les

longueurs

d’onde de la lumière blanche :

c’est une

frange centrale,

de teinte sensible pure en

Fib. 4.

lumière blanche. Cette teinte est encore assez sombre pour le troisième ordre

d’épaisseur

de la lame d’air.

Les

franges

latérales

présentent

des teintes sensibles

pures. Les teintes

jaunes

et vertes des interférences de Newton sont ici

remplacées

par du blanc

d’après

un mécanisme que

j’ai expliqué (loc. cit.) ;

les

franges

colorées sont étroites et

séparées

par des intervalles blancs assez

larges.

La

frange

centrale est

plus

étroite

que la

frange

noire des interférences ordinaires. C’est la

position

de cette

frange qui

se détermine avec le

plus

de

précision.

Par la méthode que

j’ai

décrite

(Comptes i-endus,

loc.

cit.,

p.

1302), j’ai réglé

la

superposition

des

Fig.5.

deux faisceaux inverses de manière à avoir des

franges

bien nettes aussi peu sensibles que

possible

aux

petites

fluctuations de l’air de la salle

d’expériences.

Ces

franges

sont ordinairement localisées dans le

plan

focal

principal

de la lunette L. Je les ai rendues non

localisées

(loc. cit.) :

en avant

(à 1 m. 50)

du

petit

trou du collimateur C,

qui reçoit l’image

de la sources

(filament

de

Nernst)

est

placé

un

diaphragme (ouver-

ture ronde de 4 nom. de

diamètre).

Le

tirage

de la

lunette L est alors

allongé,

les

franges

demeurent

très nettes et sont

grossies jusqu’à présenter

1 ou

2 mm.

d’interfrange

dans le

plan

des fils du micro- mètre oculaire.

Je

puis pointer

alors la

frange

centrale a

1/1000°

près,

au

.moins,

de la valeur de

l’interfrange,

bien

que le circuit

optique

ait 30 m. de contour.

5. - Méthode d’observation. - Obtenues avec

des surfaces de verre et des miroirs

argentés

suffisam-

ment plans,

les

franges

sont intéressantes à comparer à celles que donne 1 "interféromètre de

Michelson, qui

Fig, 6.

a servi à la mesure du mètre en

longueurs d’onde, lorsque

le

plan

P du miroir mobile et le

plan Po

de la

référence

(fig. 6)

sont amenés à se couper suivant une

légère

inclinaison. L’introduction d’une différence de

phase

entre les deux faisceaux

produit ici,

comme

pour les

franges

de

Michelson,

une translation

géné-

rale des

franges

dans le

champ d’observation,

à droite

ou à

gauche,

suivant le sens de la différence de marcle’.

Ici,

les deux

plans

P et

Pose transportent

en

sens

opposés

en P’ et

P’o (fig.

6).

La méthode consiste alors à observer la

position

des

franges, spécialement

celle de la

frange

centrale

0,

et à voir si elle varie avec l’heure. 1Jn

déplacement 00’,

non attribuable aux défauts de stabilité ou aux erreurs de

pointé,

devrait se

reproduire périodi- quement chaque jour

avec

l’amplitude

de 2x inter-

franges,

si les

hypothèses

faites

plus

haut s’accor- daient avec la réalité.

Si,

comme

je

l’ai

observé,

de

telles oscillations diurnes des

franges

sont

insensibles,

des observations

précises

faites dans de bonnes con-

ditions de stabilité fournissent une limite

supérieure

de x et, par

suite, d’après

la formule

(2)’,

une limite

supérieure

de b

ou (dz).

dn

6. - Justification

expérimentale

de la mé-

thode. - - Pour vérifier que les

franges

obtenues

avec des surfaces

planes

se

déplacent

latéralement

quand

on introduit une certaine différence de

phase

entre les deux vibrations interférentes 1’2 et 112,

j’ai répété

avec mon interféromètre

l’expérience

de Fizeau

1. Dans l’interfçrumètre actuel supposé l’églé, mu l’absence dc toute, iuiluenee du sens de la propagation sur la vitesse de la

lumière, les deux plans équivalents au plan de référcnce et au

plan du miroir mobile de Michelson sont néccssaircrnctll en coïncidence quand ils sont parallèles.

(7)

6

relative à la

propagation

de la lumière dans l’eau en

mouvement : un tube de laiton

(longueur, 4m,50;

diamètre

intérieur,

15

millimètres),

est

place

snr le

trajet

commun des deux faisceaux

inverses,

le milieu de la

longueur

du tube au milieu du

périmètre

du

circuit, compté à partir

du double

prisme

à lame

d’air. Il est fermé par deux bonnes

glaces

et

rempli

d’eau de source très claire. On fait circuler l’eau d’une manière continue à l’aide d’une pompe rotative

en

caoutchouc, qui

est une modification de la pompe de

Prytz.

La pompe est actionnée par un moteur élec-

trique.

Avec des vitesses de l’ordre de 1 mètre par

seconde,

j’ai

observé une translation latérale des

franges

de

1/10 d’interfrange quand

la circulation de l’eau était

renversée,

ce

qui

se fait sans

quitter

la lunette en

changeant,

par un commutateur

électrique,

le sens

du moteur. Les translations observées s’accordent suffisamment

à 1 100 d’interfrange près)

avec la for-

mule bien connue de Fresnel-Fizeau.

Une autre vérification a consisté à faire basculer en

quelque

sorte le

réglage optique

de

l’interféromètre,

par

exemple

en tournant la vis

tangente

du miroir m1

de

façon

a

élargir

d’abord les

franges jusqu’à

avoir

un

champ uniforme,

et, en continuant à tourner la vis dans le même sens, faire ensuite

reparaitre

des

franges qui

vont en se resserrant. Cette

opération

ressemble à

celle

qui

consiste à amener la coïncidence du miroir mobile P et du

plan

de référence

Po

de l’interféro- mètre de

Michelson, qui

se

coupaient

d’abord

(fig. 6)

et, en continuant le mouvement, à

produire

une nou-

Fig. 7.

velle inclinaison des deux

plans

en sens inverse de l’inclinaison

primitive (fig. 7).

Une même différence

de marche de même sens dans les deux cas

produit la

même translation

PoP’ 0’

PP’ de ces

plans ; mais, après l’opération

de

bascule,

l’intersection 0 des deux

plans (frange centrale)

se

déplace

latéralement suivant 00’

(lig. 7),

à

gauche

si elle se

déplaçait

à droite avant

l’opération (fig. 6).

J’ai

observé,

en

effets,

avec mon interféromètre, que le

déplacement

latéral des

franges

dans le

champ

de la lunette

change

de sens

après l’opération

de bas-

cule ;

ce

déplacement

des

franges

résulte bien d’une variation de différence de marche de même sens dans les deux cas : le

premier pointé

des

franges

se fait

dans les deux cas

quand

l’eau s’écoule dans un mème

sens et

je

renverse ce sens pour observer le

déplace-

ment.

7. - Données et résultats

numériques. -

Le circuit

triangulaire

li

M1M2

est incliné de 33° sous

l’horizon;

il a 50 mètres de tour et 55 mètres carrés de surface.

Côté horizontal

KM1.

- Lc miroir

Mi

est lié au mur, a l’extrémité d’une

galerie

à balustrade courant le

long

du mur d’une

grande

salle. L’observateur est

dans une

petite

salle située à l’autre extrémité de cette

galerie,

avec

laquelle

elle

communique

par un

guichet percé

dans le mur de

séparation.

C’est sur

une

plate-forme

de fer solidement installée dans le

guichet

que sont établis le double

prisme

incliné

J,

le

miroir m1 et le miroir m2, inclinés aussi de manière que les faisceaux T et R se croisent en K et que le

plan

du circuit soit fortement incliné sur l’horizon.

Le miroir

M2

est lié au mur au rez-de-chaussée de la

salle,

à

àm,75

au-dessous de

KM1.

La

projection KM1M’2 (fig. 5)

du circuit

KM1M2

sur le

plan

verticale

passant

par

KM1

a pour valeur : 20 mètres carrés.

C’est,

suivant la normale au

plan

vertical

Klli

M’2

qu’il

faut

projeter

le vecteur

b,

densité du tourbillon de l’éther que

produit

un entraînement de Féther

plus grand

aux niveaux les

plus rapprochés

du sol.

Autrement

dit,

l’effet tourbillonnaire

optique

doit

être défini par la formule

(2)’,

dans

laquelle

l’aire S

estcelle du

triangle KM1M’2.

La direction du côté horizontal

KM1

dans le sens

KM1

se trouve différer de la direction est-ouest par une rotation de

34°,5

vers le sud.

L’effet doit être maximum

quand

la vitesse

qui

ré-

sulte de la translation de la Terre autour du Soleil

(50

kilomètres par

seconde)

et de celle du Soleil par

rapport

aux étoiles fixes

(20

kilomètres par

seconde)

est

parallèle

à l’horizon et le

plus

voisine de la direc- tion

KM1.

Vers le

1 er j anyier,

la seconde vitesse a pour effet de

reporter

l’heure de ce maximum un peu

après

midi et

après minuit,

d’une heure environ. On ne

change

pas l’ordre

de.grandeur

de ce maximum en

le calculant comme si

l’angle

de

KM1

avec la vitesse

de la Terre était nul.

Les meilleures séries d’observations ont été faites

au début de 1910 et n’ont manifesté aucune varia- tion

périodique

des

franges.

Les lectures des

positions

des

franges,

et

spéciale-

ment de la

frange centrale,

ont eu lieu à diverses

heures entre 9 heures du matin et 10 heures du soir.

Chaque

lecture est

répétée ;

on

prend

la moyenne de

quelques

lectures successives des divisions du tam- bour du micromètre à fil dontchacune vaut

i/200

mm.

Les meilleures lectures sont celles de la

frange

centrale,

non seulement parce

qu’elle

est

symétrique

et

plus

étroite que les

franges latérales,

mais parce que les défauts de

stabilité,

les diverses variations
(8)

accidentelles affectent les distances mutuelles des

franges plus

que la

position

de la

frange centrale;

les

franges

latérales ont une tendance à s’écarter ou

à se

rapprocher

de la

frange

centrale relativement

fixe;

un tel mouvement est semblable al celui

qui

se

produit quand

on

règle

les distances mutuelles des

franges,

leur nombre dans le

champ

de la

lunette,

en

agissant

sur l’un des miroirs ou en

produisant

une

inclinaison

légère

de la

plate-rorole

1

qui porte

le double

prisme

1 et les miroirs m1,m2.

Cette stabilité relative de la

frange

centrale

expli-

quc

qu’en prenant

des

précaution

pour éviter les ébranlements, les courants d’air et les variations de

température,

il a été

possible,

dans certaines

séries,

d’observer à diverses heures des

positions

de la

frange

ne différant pas

beaucoup plus

que les

positions

ob-

servées dans une même minute.

Voici

un exemple

de l’une des meilleures séries

(2 janvier 1910).

Largeur

de

l’interfrange : 0mm,95.

Déplacement

de la

frange

centrale avec

l’heure, compté

à

partir

de la

positon

à midi et mesuré en

fraction de

l’interfrange :

à

midi, (0);

à 1 h.

24, 0,0000 ;

à 2

heures,

-

0,0001;

à 4 h.

20,

-E-

0, 00 18;

à 9 h. 5J, +

0,00i2;

a 10 heures du

soir,

-i-

0,0018.

Ces

petites

variations sont attribuables surtout aux

défauts de stabilité.

Il y a, dans bien des séries

d’ohservations,

des varia-

tions

plus grandes ; parfois

on a reconnu immédiate-

ment le défaut de stabilité

qui

en était la cause

.,

(ébranlement

accidentel du bâtlnlent par un mouve-

ment intérieur ou par un coup de vent

violent) ;

d’autres fo:s la cause restait

inconnue,

mais la va-

riation ne se

reproduisait

pas à la même heure les

jours

suivants et ne

pouvait

par suite être attribuée à

un effet tourbillonnaire

périodique

diurne : ainsi dans la série que

je

viens de

citer, j’ai supprimé

l’obser-

vation faite à 5 heures du

soir, qui

donnait le

dépla-

cement 0.0046 entre 4 h. 20 et 5

heures,

parce que le 50

janvier,

entre 5 et 5

heures,

le

déplacement

ob-

servé était sensiblement nul

(au

moins 10

fois plus petit).

Les très bonnes séries n’ont malheureusement pu être assez nombreuses pour

qu’il

fût

possible d’augmenter

notablement la

précision

des résultats en

prenant

la moyenne des

déplacements

observés aux

mêmes heures dans

plusieurs jours

différents. Beau- coup de séries ont été rendues inutilisables par des aecidents dus à des ébranlements de l’édifice. Il serait 1. J’ai souvent produit une telle inclinaison pour resserer ou

écarter très lentement les franges latérales de part et d’autre de la frange centrale, en ouvrant ou fermant graduellement une porte située dans le mur où est pcrcc le guichet portant la plate-forme lm, m2 ; d’après le mode d’attache de la portc,

son poids produit une légère flction du mur, variable avec la

position du battant de la porte et la plate-forme s’incline en conséquence. I,a porte est t soigneusement immobilisée après le réglage.

possible d’augmenter

la

précision

des résultats en

reprenant

les observations dans une cave

qui

fût assez

étendue,

en

particulier

dans le sens de la hauteur.

D’autres bonnes séries

permettent

de

compléter

les

observations

pour la

maünée

(je

n’ai pas

opéré

la nuit

après

10 heures du

soir).

Les écarts sont du mème ordre que ceux de la série citne.

8. -

Interprétation

des résultats. - Ad- niettons pour un moment que la variation maximum de la

frange centrale, 0,0018 interfranbe,

notée entre

midi et 1 fl heures du soir le 2

janvier 1910,

soit due

à un effet tourbillonnaire

optique

diurne. Cet effet

devrait donner la variation extrême 4 x en douze

heures,

la valeur de x étant donnée par la formule

(2)’.

Même en admettant que le maximum du

dépla-

cement ne se

produise

pas entre midi et

minuit,

nous pouvons admettre que le

déplacement 0,0018 représente

au moins la moitié de 4 x, de sorte que

x ne

dépasse

pas la fraction

0,001

de

période

dans

tous les cas.

La formule

(2)’

définit alors une limite

supérieure

de b ou

dv.

Il suffit

d’y remplacer

x par sa limite dz

supérieure 10 ;

l’aire S de la

projection

verticale du circuit vaut 20 mètres carrés; la

longueur

d’onde A

est celle du

jaune

verdàtre. On trouve ainsi :

0,0084.

Nous pouvons a

for-tiori

admettre en nombre rond :

par seconde. C’est dire que si l’on admet un entraî- nement de l’éther au

voisinage

du sol et, par suite,

une

augmentation

av de la vitesse relative du

globe

et de l’éther du vide

quand

on s’élève de Az vertica-

lement,

la valeur de av est notablement inférieure à 1 centimètre par seconde

quand

on s’élève de 1 mètre.

Sur la hauteur verticale

(5m,75)

du circuit

optique étudié,

Jv n’atteindrait pas 6 centimètres par

seconde,

c’est-à-dire la fraction 2.10-

10 due

la vitesse de la lu-

mière,

ou la fraction 2.10- de la vitessede la Terrer 9. -Méthode de bascule du

réglage optique .

Nouveaux résultats. - L’interféromètre étant

réglé avec soin,

les deux faisceaux inv erses bien super-

posés, j’incline

par une flexion

légère

le mur

qui

sou-

tient la

plate-forme Im1m2

et le miroir

(en

faisant

tourner un peu une porte de ce mur, voir note

du g

7).

1. Au point de vue de la sensibilité du dispositif employé.

il est intéressant de remarquer que sur le périmètre (50 ml du

circuit oplique KM1M2K. l’erreur de lecture de la position de la frange centrale

(1 1000 A)

correspond à la fraction 2.10-11 ; la diiTérence de marche correspondantc entre les deux faisceaux inverses, correspond à 10-11 pour cette erreur de torture, et

2.10-11 à peine du périmètre du circuit po;:r te plui grand

écart observe le 2 janvier.

(9)

8

Je fais ainsi basculer

légèrement

le

réglage optique

d’abord d’un

côté, puis

de l’autre côté de l’orientation

qui

donne un

champ

uniforme dans la lunette. Dans les deux cas,

,je produis

ainsi des

franges préseniant

un millimètre

d’interfrange

dans le

plan

des fils du micromètre oculaire et

je pointe

la

frange

centrale

au milieu de sa

longueur.

La

position

de ce centre

d’interférence s’est montrée la même pour les deux

sens de bascule du

réglage;

les différences entre les deux

pointés

sont de l’ordre des erreurs de

pointé

et

ne

dépendent

pas

d’ailleurs,

à cette

approximation,

de l’heure de la

journée.

Voici une série de telles différences obtenues à diverses heures. Ces différences sont

exprimées

en

fraction de

Finterfrange

et résultent chacune de la moyenne de

plusieurs couples

de

pointés

de la

frange centrale,

faits à la même heures

D’après

ce

qui

a été dit

(§ 6),

une différence de vitesse de

propagation

entre les deux faisceaux inverses devrait

déplacer

la

frange

centrale de 2x à droite ou à

gauche

suivant le sens de bascule du

réglage.

Le nombre

0,0004, supérieur

à la

plus grande

valeur de l’effet de bascule et

égal

à la

plus grande

variation accidentelle de cet

effet,

est une limite

supérieure

de 4x. La valeur de a ne

dépasse

donc pas 10-4. Cette limite est 10 fois

plus petite

que la limite obtenue à l’aide de la

première méthode,

dont les

petits déplacements

accidentels de la

frange

centrale

d’une heure à l’autre limitaient la

précision.

On a donc :

b dv 1 de radian par seconde.

b

ou, 7-

dz

1000

de radian par seconde.

Pour une ascension verticale de 1 111, la vitesse relative de l’éther et du

globe

ne varie pas de 1

mm/sec.,

c’est-à-dire de la

fraction a 10

de la

3

vitesse de translation de la

Terre, ou 1.

10-11 de la

3

vitesse de la lumière.

10. - Conclusions. - 1,’étler

lumineux,

au

voisinage

de la Terre en mouvement de

translation,

ne

présente

pas de modification tourbillonnaire

apprr-

ciable sous l’influence d’un entraînement du à celte

translation ;

la densité moyenne du tourbillon de l’é- ther dans la hauteur de la salle

d’expériences

est infé-

rieure

a 1000

de radian par seconde.

A cette

approximation,

il est

permis

de conserver

la théorie

cinématique

très

simple

des

systèmes

op-

tiques

en mouvement que

j’ai rappelée

au début de

cette communication. Du moins

l’hypothèse

d’un

éther non tourbillonnaire

(irrotationnel)

est

justifiée

dans

l’air,

ce

qui

revient à dire dans le

vide,

et au

voisinage

du sol. Dans ces

conditions,

on

peut

écrire

avec les notations

du §

2 :

Il demeurerait encore

permis d’imaginer qu’il

y a

un entraînement de l’éther par la Terre. Mais cet en- traînement serait extrêmement

petit

à une distance

du sol

comparable

à 1 mètre. Ou bien la vitesse d’en- traînement

pourrait

p

atteindre 1

50 de la vitesse de la Terre ’, mais varierait avec la hauteur au

moins aussi lentement

qu’il

a été dit. Cette secondc manière de voir conduirait à admettre que l’en- traînement s’exercerait encore à de

grandes altitudes,

étant donné que pour un mètre d’ascension

verticale,

au

voisinage

du sol du

moins,

la vitesse d’entraîne- ment ne diminue pas 1

de 1.10-7

de la v itesse de la

3

Terre. Il

paraît plus

vraisemblable d’admettre que l’entraînement de l’éther est

négligeable,

même au

voisinage

immédiat du

sol,

et que notre

globe n’y

modifie pas d’une

façon appréciable

l’état de l’éther

lumineux à travers

lequel

il se

transporte.

(Manuscrit reçu le 15 décembre 1910.)

’1. Cette limite supérieure de la vitesse d’entraînement ru sulte de ce que l’aberration des étoiles est déterminée par les observations astronomiques à près et que sa valeur s’accorde, à cette approximation, avec l’hypothèse d’un entraînement nul de l’ether à la surface du sol.

Referências

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