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Un modèle pour la relaxation ferromagnétique critique J. Villain

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Un modèle pour la relaxation ferromagnétique critique

J. Villain

To cite this version:

J. Villain. Un modèle pour la relaxation ferromagnétique critique. Journal de Physique, 1968, 29 (4),

pp.321-328. �10.1051/jphys:01968002904032100�. �jpa-00206654�

(2)

UN

MODÈLE POUR

LA

RELAXATION FERROMAGNÉTIQUE CRITIQUE

Par

J. VILLAIN,

Service de Physique du Solide et de Résonance

Magnétique,

Centre d’Études Nucléaires de Saclay

B.P. 2, 91-Gif-sur-Yvette.

(Reçu

le 14 octobye

1967. )

Résumé. 2014 On propose un modèle

physique simple

pour rendre

compte

de la relaxation

ferromagnétique

au

point

de Curie

Tc

et au

voisinage supérieur

de

Tc.

On trouve

pour k ~

0 une

loi de la forme :

~k(t) ~ S-k . Sk(t) > = ~k(0) F(tk5/2, ~/k)

qui

est en accord avec d’autres résultats

théoriques [3,

4] .

Cependant,

les formes

plus précises

de notre modèle donnent une loi de relaxation non oscillante à toute

température

T ~

Tc,

contrairement au résultat de Résibois

[4].

Nos résultats ne semblent pas en très bon accord

avec les résultats

expérimentaux [6, 7].

On montre que le modèle de diffusion ne

s’applique, pour k petit,

que pour x ~ k, et aussi dans un espace de dimension 03BD > 6.

Abstract. 2014 A

simple physical

model is

proposed

to describe the

ferromagnetic

relaxation

processes at the Curie

temperature Tc

and in the

vicinity

above

Tc.

A law of the form :

~k(t) ~ S-k - Sk(t) > = ~k(0) F(tk5/2, ~/k)

is found for k ~ 0, in

agreement

with other theoretical results

[3, 4].

x is Van Hove’s

reciprocal

correlation

length.

However, further refinement of our model

yields

a

non-oscillatory

relaxation

law for k ~ 0 at any

temperature

T ~

Tc,

in contradiction with Résibois

[4].

Our results do not seem to agree very well with

experiment [6, 7].

The diffusion model

[1, 2]

is shown

to

apply only

for x ~ k, and also in a space of dimension 03BD > 6.

I. Introduction. - Nous consid6rons pour fixer les id6es un

syst6me ferromagnétique

de

spins SR

de

module s localises aux n0153uds R d’un reseau de Bra- vais. On d6finit la

composante

de Fourier :

ou N est Ie nombre de

spins.

Nous voulons etudier en fonction du

temps t

la fonction de correlation :

pour T

sup6rieur

ou

egal a

la

temperature

de Curie

Tc

et

pour k petit

par rapport aux dimensions de la zone

de Brillouin.

Nous supposerons essentiellement

qu’il

existe un

hamiltonien de

spins

invariant par rotation de 1’en- semble de

spins,

et pour

simplifier

nous

postulerons

un

hamiltonien de

Heisenberg :

Les

premiers

auteurs

qui

ont abord6 le

probl6me

ont

suppose [1, 2] que k (t)

est modifi6 par des tran- sitions successives des

Sk ind6pendantes

entre

elles,

c’est-a-dire

qu’ils

consid6raient la relaxation de

Sk

comme un processus de Markov. Dans ce

mod6le, Yk(t)

d6croit

exponentiellement pour t sup6rieur

a un

«

temps

de

f lip-f lop »

de l’ordre de

hljs.

La validite de ce modele au

voisinage

de

T,

a 6t6

mise en doute r6cemment

[3, 4, 5]

a la suite

d’expé-

riences de diffusion

in6lastique

des neutrons

[6, 7].

Nous nous proposons de donner ici une

interpretation physique simple

des

phénomènes qui

se

produisent

dans la

region critique.

11

apparait

alors des mouve-

ments collectifs de

spins qui peuvent

etre mis en evidence par 1’artifice suivant :

Nous diviserons le cristal en cellules

ri

dont le

cote I sera determine

ultérieurement,

et nous

prendrons

comme variables les aimantations

Mi

de ces cellules.

Soient rz le centre de

r;, N

=

lV Iv

le nombre de

spins

par cellule. v = 3 est le nombre de dimensions de

1’espace, v est

le volume de la maille vraie. Dans le

cas d’un cristal

cubique, auquel

nous nous limiterons

ici,

on definit aussi une «

pseudo-maille » cubique

de cote a et de volume

aV;

av = v pour un reseau

cubique simple,

2v pour un reseau centre et 4v pour

un reseau a faces centr6es.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002904032100

(3)

322

Pour

kl 1,

on peut

écrire,

si N est le nombre de

spins :

Nous voulons determiner les valeurs moyennes

Mi(t)

des aimantations des

cellules,

en fonction de t et des valeurs initiales

M;.

Pour

cela,

nous allons chercher

une

equation

d’evolution pour les

Mi(t).

II.

Liquation

devolution du

syst6me.

-

L’6qua-

tion la

plus simple qu’on puisse imaginer

est une

equation

de diffusion :

où Kij

= 0 parce que l’hamiltonien commute avec j

le

spin

total.

L’6quation

de diffusion est vérifiée par

exemple

dans les

syst6mes d’Ising

que sont les

alliages

bi-

naires

[8].

Elle 1’est aussi dans un

systeme

de Heisen-

berg

a

temperature

infinie

pour t Z hj Js [2].

Comme

elle n’est pas v6rifi6e

pour t hljs,

on peut rem-

placer (5)

par :

ou :

L’équation (6)

est satisfaisante pour

Mi(t) petit quand

les

Mi

sont des scalaires. Pour des variables

vectorielles,

elle a 1’inconvenient de ne pas tenir compte des rotations

possibles

de

Mi(t).

Nous

ajouterons

donc a

(6)

un terme destine a tenir

compte

de ces rotations. Ce terme

peut

etre mis en evidence de la maniere suivante : on a dans le mod6le de

Heisenberg :

d’oii :

Nous allons faire ici une s6rie

d’approximations :

d’abord nous

remplaçons :

soit :

Ensuite,

nous admettons que, pour R E

ri,

R E

rj,

les

deux valeurs

moyennes SR (t) > et ( SR, (t )

-

SR (t) >

peuvent etre

exprim6es simplement

en fonction de

M;(t)

et

Mj(t)

de la

faCon

suivante :

Avec ces

approximations, 1’6quation (9)

s’6crit :

où :

et ou : gij = 1 si

ri

et

rj

sont

adjacentes;

gij = 0

autrement.

Le coefficient z

pourrait

etre calcule

directement,

mais il est

preferable

d’utiliser un artifice : nous

supposerons que deux

composantes

de Fourier seule-

ment sont non nulles :

et nous calculerons la valeur de

Sk+q;

celle-ci peut

se

calculer,

soit a

partir

de

(4) (on

suppose

kl, ql 1)

et de

(10),

soit directement. On trouve que le coeffi- cient z est d6fini par :

Pour des interactions entre

premiers voisins,

z est

le nombre de voisins. z = 2v pour un reseau

cubique simple.

A titre de

vérifications,

remarquons que, pour des interactions entre

premiers

voisins et I = a,

1’6quation (10)

coincide avec

1’6quation

du mouvement

vraie,

et que d’autre

part,

si on

remplace

les cellules

par des cellules

plus grandes

de cote

l’,

on peut refaire le meme raisonnement en

remplaqant

a par

/, JRR,

par gij, etc., et on retrouve le resultat

(10) qui

est

donc coherent.

Nous verrons

cependant

que

1’6quation (10)

sous-

estime la relaxation pour les

temps

courts, et par suite il est necessaire de combiner les

equations (6)

et

(10),

ce

qui

donne :

ou :

Les fonctions

K, (t, I, t)

seront d6termin6es de

faqon

« self-consistante » par le fait que, pour

kl 1, Yk(t) peut

etre d6termin6e a

partir

de

(4)

et

(13)

et

doit itre

independante

de l.

Evidemment,

la determination de

y,(t)

necessite

aussi celle de

Yk(0),

donc celle des fonctions de corr6-

lation ( Mi Mj ).

Nous allons

proc6der

a cette d6ter-
(4)

mination,

en

élargissant

un peu le

probl6me

en vue

de nos besoins ult6rieurs.

L’équation (13)

est

1’6quation

fondamentale de notre

modele. 11 faut remarquer que le

premier

terme du

second membre

depend

de

façon critique

de la

temp6-

rature

(freinage thermodynamique [1]),

alors que le

premier

terme n’en

depend

pas; la raison en est que, si l’on consid6re un

syst6me

de deux

cellules,

le

premier

terme ne provoque

qu’une precession qui

ne

modifie pas l’entropie

du

système

des deux cellules.

III. Ddtermination des fonctions de corrdlation des

Mz.

- Nous admettrons que :

mais les r6sultats obtenus seront vrais

pour t

= 0

.

independamment

de cette

hypoth6se,

si on fait :

Dans

F approximation

du

champ moléculaire,

on a :

avec :

et on deduit de

(15) :

d’ou on tire sans difficulty :

Les diverses

fonctions f

sont sans dimension.

En

particulier,

on trouve sans difficult6 que la

quantité : est definie par :

avec :

On a en

particulier

pour v = 3 :

Pour determiner les fonctions de correlation à

plus

de deux

nous utiliserons

l’approximation

des

phases aleatoires,

dans

laquelle

on a par

exemple :

On a utilise

(20).

D’une

façon g6n6rale,

toute fonction de correlation comportant 2n variables

Mi

est

6gale

a

(D212+*,)n multipli6

par une fonction de xl.

Tous ces résultats sont valables pour I >> a. Les formules

(15)

à

(20)

sont valables

pour t

== 0 ou

pour

t » hj Js.

Intéressons-nous

particulièrement

à la fonction de corrélation entre cellules

premi6res

voisines. On a :

soit,

dans un espace a trois dimensions :

ATe, l’angle

moyen entre

Mi

et

M,

est

independant

de I et vaut environ 660.

Dans un espace A v

dimensions,

on

peut

obtenir un ordre de

grandeur

de

Mi . Mj

en 6crivant :

et en donnant

a ( (Mi

+

M )2 ) la valeur,

visiblement

surestim6e, M2(21/v l).

On trouve :

IV.

Propridtds

dimensionnelles de la relaxation

ferromagnétique critique.

- Faisons les

changements

de variables :

et posons :

L’équation (13)

s’6crit :

La solution est de la forme :

D’ou :

On deduit de

(28)

et

(24)

que, si

Hij

=

Hij (0, xl)

ne

depend

que de

0,

de xl et de

(ui

-

u,) (ou

ui =

ri/1),

mais non

explicitement

de

l,

les expres- sions

(29)

et

(30)

ne

dependent

pas non

plus

de l.

De

(30)

et

(4),

on deduit :

F ne doit 6videmment

d6pendre

ni

de l,

ni de kl.

La

premiere

condition est v6rifi6e si

Hij

ne

depend

que de

6,

kl et

(ui

-

uj).

Les fonctions

Hij(0, kl)

devront etre telles

que F

ne

d6pende

pas non

plus

de kl.

La formule

pr6c6dente

s’ecrit alors :
(5)

324

En

particulier,

au

point

de Curie et pour v = 3 :

Le

temps

de relaxation est inversement propor- tionnel a k5/2. Les r6sultats

(31)

et

(31 bis)

sont en

accord avec ceux des references

[3, 4]

dont nous avons

donc donne une

interpretation physique simple.

Ils

ne sont corrects que

pour k >> 1/ a

et t )

a5/2/ rJ..b D,

parce que nous avons utilise les formules du para-

graphe IV,

valables pour 1 » a

(1).

La transform6e de Fourier :

est de la forme :

REMARQUE

SUR LE ROLE DE LA DIMENSION DE L’ES-

PACE. - Les r6sultats

precedents

ne sont valables que

lorsque

les processus collectifs decrits par le

premier

membre de

(28) produisent

une relaxation

plus rapide

que les processus al6atoires

expliqu6s

dans les r6f6-

rences

[1]

et

[2].

A

Tc,

les

temps

de relaxation dus

aux processus collectifs et aux processus aleatoires

sont

respectivement proportionnels

a k-I-v/2 et a k-4.

Les formules

(31)

a

(32)

ne sont donc correctes que si 1 +

vj2 4,

donc si :

Pour v > 6,

le second terme de

(28)

sera le seul

important

pour I suffisamment

grand,

et d6crira des processus

purement

al6atoires.

Cependant,

le temps de relaxation pourra etre

quantitativement plus

court

que celui

indique

dans la reference

[2].

Ces considerations ne sont pas sans intérêt en raison de 1’existence de methodes

qui

deviennent

rigoureuses

a la limite v --->- oo

(cf. [4]).

Tous les r6sultats de ce

paragraphe peuvent

etre v6rifi6s par des m6thodes

approchees,

mais donnant des r6sultats

plus

concrets, comme celle que nous allons exposer maintenant.

V. Une solution

appr0Ch£e.

-

Remarquons

tout

d’abord que, si on

neglige

le

premier

terme de

(13),

on trouve :

(1)

A la

temperature

Tc, pour v = 3 et dans

l’approxi-

mation du

champ

moléculaire, 1’6tat

d’équilibre

est d6fini

pour des

spins classiques par :

B,

On obtient

l’équation (19), qui

s’écrit ici :

en

n6gligeant

le second terme du second membre de

(a).

Cette

approximation

est

justifi6e

a 10

% pres

si on

prend SRIs - lIV6,

soit,

d’apr6s (b), R >

3a.

ou :

APPROXIMATION I. - Pour

kl 1,

on admettra

la validite du

d6veloppement

de

Taylor :

ce

qui

suppose que la

port6e

des

Kij

est

finie;

c’est

une

approximation

contestable a

Tc,

mais usuelle.

On a alors :

Cette relation est valable si on

n6glige

le

premier

terme de

(13). Inversement,

si on

n6glige

le second

terme, on

peut, pour t petit, prendre

une loi de relaxa- tion

gaussienne :

traitant ainsi

1’6quation (10)

comme Mori et Kawasaki

ont traite

1’6quation

du mouvement vraie. Utilisant

1’6quation (17)

et

évaluant S-k. Sk >

au moyen de

(10)

et de

(25)

dans

l’approximation

des

phases aleatoires,

on met

1’6quation pr6c6dente

sous la forme :

Cette

expression

est valable

jusqu’au temps :

qui

est le

temps

n6cessaire pour que les

Mi

tournent

d’un

angle appreciable ;

c’est aussi le

temps

n6cessaire pour que devienne

appreciable

le terme du

quatri6me

ordre dans le

d6veloppement

de

Taylor

de

Yk(t)’

Ce temps est 6videmment

1’analogue

du

temps

de

flip-flop hljs

mentionné dans

[2]. YJ

devrait 6tre de

l’ordre

de 1 (2) pour v = 3.

4

(2)

p

APPROXIMATION II. - Pour t

Ti(/),

nous admet-

trons que le

rapport Yk(t)/Yk(0) est egal au produit

des valeurs

(33)

et

(34)

obtenues en

n6gligeant

respec- tivement le

premier

et le second terme du second

membre de

(13) :

pour

(2)

La valeur moyenne du vecteur E gij

Mj, qui

inter-

j

vient dans

(10),

est, si on

n6glige

les corrélations :

M;

aura donc tourne en moyenne de

n/6

dans un

temps

de l’ordre de :

(6)

Comme le second membre doit etre

independant del,ona:

Les second membres sont des fonctions a determiner.

On a,

d’apres (36)

et

(37) :

11 est maintenant n6cessaire d’examiner la

signi-

fication

physique

des deux termes du second membre de

(13).

Le

premier

terme decrit des processus collec-

tifs,

et nous pouvons supposer

qu’il

contient tout

l’aspect

collectif de la

relaxation,

de sorte que le second terme decrit des processus

purement

marko- viens. Cela

signifie qu’au-dela

d’un

temps To(l, x)

les

d6riv6es par

rapport

au

temps Àl(t, x)

et

fJ-l(t, x)

sont

ind6pendantes

de t comme dans le modele marko- vien

[2],

l’ecart par

rapport

au modele markovien 6tant contenu

uniquement

dans le

premier

terme du

second membre de

(13).

L’ordre de

grandeur

de

To(l, x)

sera le

temps

n6cessaire pour que les

Mi

tour-

nent d’un

angle appreciable,

c’est-a-dire

Tl(l) ;

et

pour

pouvoir appliquer

la formule

(38),

nous sommes

amenes a supposer

70(l, x) 5 rl(l).

Nous

énonçons

donc

I’hypoth6se :

HYPOTHESE I. - Les d6riv6es secondes par

rapport

au

temps ii(I, x)

et

filet, x)

s’annulent au bout d’un

temps ’ro(l, x) 5 rl(l).

On deduit alors du

syst6me (37) :

Les conditions initiales sont :

et on deduit donc de

(39)

et

(37)

les relations :

qui expriment

dans la

pr6sente

theorie le

freinage thermodynamique [1].

11 nous suffit donc de connaitre

[L(t, x) ;

pour I

» a,

on trouve, en faisant t =

rl(l)

dans

1’equation (39 b)

et en utilisant

(22)

et

(35),

que

V,(t, x)

est d6fini par le

système

differentiel :

où 10

est d6fini par

(23).

La seconde de ces

equations

permet

en

principe d’exprimer

xl comme fonction

de ocb

DtxI + V/2/YJ,

de sorte que le

systeme precedent

se

reduit a

1’6quation :

ou la fonction

ro

a pour formes

asymptotiques :

Laissant au lecteur le soin de verifier pour v > 6 les

previsions

du

paragraphe VI,

nous ferons d6sor- mais v =

3,

4 ou 5. D’autre part, pour la clart6 de

1’expos6,

nous n’examinerons que les cas limites :

6tant entendu que ka et xa restent

toujours

tres

inferieurs a 1. Pour k N x, on pourra utiliser des formules

d’interpolation.

VI. Relaxation

pour k

x. - Il est alors

possible

de choisir I de

faqon

que :

xl »

1. Consid6rons des

temps

tels que :

Dans ces

conditions,

les

premiers

membres de

(39)

sont

n6gligeables d’apr6s (22)

et

(23),

, et les seconds membres le sont

6galement d’apr6s (43)

et

(44).

L’hypoth6se

I est alors v6rifi6e sur un

grand

intervalle

de

temps :

on

peut prendre

pour

To (l, x)

une

quantite

de l’ordre de

X-1-1112 lb

D. La solution de

1’6quation (43)

est, pour les temps consideres :

ou on a

n6glig6

une constante

d’intégration. L’6qua-

tion

(38) s’6crit, compte

tenu de

(40) :

avec :

La raison

physique

de cette forme

exponentielle

est

claire : tout

I’aspect

collectif de la relaxation

apparait

si on

prend

I

6gal

a la

longueur

de correlation

-rclx,

et la relaxation devient markovienne

pour t >

Tl

(rc/x).

Pour cette

raison, l’équation (45)

doit etre consideree

comme valable

quel

que

soit t x-l-v/2Ib D,

et non

pas seulement

pour t ’r 1 ( l) .

La formule

(46)

est en accord avec les r6sultats

de Kawasaki

[3], qui pr6voit

une constante de diffu-

sion

proportionnelle

a

ilx

pour v = 3.

Il est

important

de remarquer que nos

approxima-

tions et nos

hypotheses

sont

particulièrement justifi6es

dans le cas considere ici : nous venons de voir que

l’hypothèse

I

possède

une base

physique

tres

solide;

l’approximation

II

se justifie

par le fait que les expres-
(7)

326

sions

(33)

et

(34)

sont tres voisines de

1; enfin,1’ap- proximation

I ne fait

qu’une

avec

l’approximation

famili6re

(17),

comme le montrent les formules

(36)

et

(37).

VII. Relaxation pour x k. - C’est

toujours

le

cas pour T =

T,. Compte

tenu de

(44 a),

la solution de

(43)

est pour I » a et v 6 :

Utilisant

(40)

et

(38),

on peut en d6duire

C?k(t)

pour t

il(l).

On a donc interet a choisir L le

plus grand possible. Malheureusement,

il est 6videmment

impos-

sible de choisir I >

7tlk,

car

1’6quation (4)

deviendrait totalement

incorrecte;

remarquons

qu’elle

reste cor-

recte

pour k

=

Tcll,

en

multipliant

le second membre par un coefficient

appropri6.

L’équation (47)

nous

permet

donc de connaitre

C?k(t)

pour

t;S ’r1(7tlk).

Pour t

== ’r1(7tlk),

les

Mi

auront

appréciablement

tourne et on peut considerer que le

syst6me

devient markovien.

HYPOTHESE II. - La relaxation

ferromagnétique critique

devient

exponentielle

pour :

L’emploi

d’un

parametre YJ’ -# YJ

se

justifie

par le fait que les formules

(33)

a

(37)

doivent etre

quanti-

tativement

corrig6es lorsque kl

devient de l’ordre de 7t.

YJ’ devra

donc etre un peu inferieur a YJ.

L’hypoth6se

II se

justifie

par le fait que

1’angle

moyen entre les aimantations de deux cellules voisines

est considerable

(cf. § III).

Elle est surement incorrecte

pour

T Tc (cf. § VIII).

L’hypothèse

II est totalement

incompatible

avec les

r6sultats de R6sibois

[4].

Compte

tenu de

(47), (40), (38)

et de

l’hypothèse II,

on a :

Le facteur

0,58 correspond

au cas v = 3. Les

param6tres

u et Tk se determinent en 6crivant la conti- nuit6 de

cpk(t)

et de

cpk(t) :

Une

quantite importante

est le

rapport :

qui,

si on

prend 71’ ;:: -

~

1/4,

est de l’ordre de 1’unite.

Si on ne s’int6resse

qu’a

la relaxation

pour t grand,

c’est-a-dire a sa

partie exponentielle,

on

peut

regrouper les formules

(45)

et

(48 b)

en 6crivant :

ou u varie de 1

(pour xlk = oo )

a la valeur

(50), qui

est de l’ordrc de

2,

pour

x/k

= 0. Les valeurs extremes de

T(k, x)

et de

r,,(k, x)

sont donn6es par le tableau suivant :

Pour les valeurs intermédiaires de

xlk,

on peut proposer les

interpolations

suivantes :

oil a, b, a’,

b’ sont des nombres.

La transform6e de Fourier de

(52)

sera essentielle-

ment une lorentzienne

tronqu6e :

ou la

frequence

de coupure

CiJc(k, x)

sera en gros

inversement

proportionnelle

a

T, (k, x).

Remarque.

- Revenons sur

l’approximation

II. Elle

n’est 6videmment raisonnable que si la fonction de correlation :

varie peu dans l’intervalle

[0, Ti(/)].

Nous allons voir

qu’il

en est bien

ainsi,

meme en tenant

compte

du second terme du second membre de

(13).

Posant

f(tql+"12)

=

y,(t)/y,(O),

on a :
(8)

On peut tres

grossi6rement

assimiler la fraction à

une fonction cr6neau valant

2013 1/3 quand I’argument

est inferieur a

37r/4

et 0

au-dela ;

la valeur

3n/4

est

telle que la valeur obtenue soit correcte

pour t

= 0.

Dans cette

approximation,

on a :

La valeur maximale de

I’argument

est :

Donc, compte

tenu de

(48),

3

l’intégrant f

n’est pas inferieur a : : exp -

0,58 1J2 a;2(27t2 a;2)4. L’exposant

est de l’ordre de -

1, mais,

comme il varie avec q

proportionnellement

a

q4,

on

peut

considerer

1’ap- proximation

II comme

qualitativement

satisfaisante.

COMPARAISON AVEC L’EXPERIENCE. - On peut etre tent6 de conclure imm6diatement de la formule

(49)

FiG.l.

Relaxation

f erromagnetique

a

Tc

dans la

presente

th6orie.

que l’accord de la theorie avec

l’expérience

est satis-

faisant,

dans la mesure ou le facteur kl + v/2 = k5/2

peut

etre confondu avec un facteur k2. 11 faut

cependant

etre tres

prudent,

car

l’expérimentateur

ne mesure

que

1’elargissement

par diffusion d’un spectre incident

qui

est

large

par

rapport

a son

élargissement.

La

presente

theorie ne semble

pouvoir expliquer

les

r6sultats

expérimentaux qui

si on attribue

a ’yj

une

valeur tres

petite,

ce

qui

ne

parait gu6re justifi6.

Nous

reviendrons sur cette

question

dans un article ult6rieur.

TEMPERATURES INTERMEDIATES. - Les

temp6ra-

tures

trop

6lev6es pour que la formule

(45)

de Kawa-

saki soit

applicable,

et

trop

faibles pour que la theorie markovienne

[1, 2]

soit

valable,

ne sont pas essentiel- lement hors de

port6e

de la

presente th6orie,

mais les

r6sultats du

paragraphe

III ne peuvent etre

appliques,

de sorte

qu’on

ne

peut

obtenir de formules

analytiques simples.

VIII. Possibilite d’une relaxation oscillante. - Nous

avons

indique

au

paragraphe

VI que la valeur 6lev6e de

1’angle

moyen entre les aimantations

Mi

et

Mj

de

deux cellules voisines semble

permettre

d’6carter 1’eventualite d’une relaxation oscillante au

point

de

Curie

pour k petit;

a

1’appui

de cette

hypothèse,

on

peut indiquer

que

1’angle (M;, Mj)

augmente avec v

(il

vaut

Tc/2

pour

v = oc)

et

qu’en

effet la relaxation n’est surement pas oscillante pour v >

6,

ainsi

qu’il

resulte du

paragraphe IV,

et aussi des formules

(38)

et

(43),

comme le lecteur pourra le verifier.

Par contre, si nous faisons T

T c,

les

spins

s’orientent suivant une certaine direction

Oz,

avec

SR >

= S. Pour T peu inferieur a

Tc,

on

peut

utiliser les r6sultats du

paragraphe III,

et on trouve :

d’où :

Si on

prend

des cellules de cote 1 =

-rrlk,

et si on

admet que la relaxation devient oscillante des que

1’angle (Mi. Mj)

devient inferieur a une certaine

valeur,

on voit que la relaxation deviendra oscillante au-dessous de

T c

si k est inferieur a une certaine valeur

qui

est dans

l’approximation

du

champ

mol6culaire :

Si on

admet,

conformément semble-t-il aux r6sultats

expérimentaux [9, 10],

que la relaxation

peut

etre oscillante a

T, pour k grand,

il faut admettre que la fonction

k osc (T)

devient une fonction croissante de T

pour k grand;

ceci est d’ailleurs en accord avec des

previsions

basees sur la consideration du

d6veloppe-

ment de

Taylor

de

({)k(t) [11].

Ceci nous amene a considerer comme vraisemblable le

comportement

de la fonction

kosc indique

sur la

FIG. 2. -

Region

de relaxation oscillante dans le

plan (T, k).

On a utilise la

presente

th6orie

pour k petit,

et,

pour k grand,

les donnees

experimentales

et

theoriques

des references

[9,

10,

11].

(9)

328

l c

T

FIG. 3. -

Region

de relaxation oscillante dans le

plan ( T, k )

dans la theorie de Resibois

(r6sultats qualitatifs).

figure

2 et

qu’on peut comparer a

la

figure 3, qu’on

deduit de la theorie de Resibois

[4].

Remarquons

une difference

importante

entre les

oscillations collectives de

spin

observ6es

pour k petit,

les fluctuations de

Mi

sont

petites

par rapport a leur valeur moyenne, et le

systeme

des

Mi

est tres

analogue

a un

syst6me

de

Heisenberg

a tres basse

temperature ;

on peut donc

parler

d’ondes de

spin;

le

temps

de

relaxation de

?k(t) depend

essentiellement du

temps

de vie des ondes de

spin

de vecteur d’onde

k ;

les oscil-

lations se

poursuivent jusqu’a

t == 00, et la courbe

(Dk(W)

se compose de deux lorentziennes.

Au

contraire, pour k grand

dans la

region critique,

les oscillations ne naissent que de l’ordre a courte

distance;

au bout d’un certain

temps,

les oscillations de

?k (t)

cessent et on

peut

montrer que

Dk(ú))

se

compose de deux

gaussiennes [12].

Remerciements. -

Je

remercie MM.

Jacrot,

Cri-

bier,

Konstantinovic et

particulierement

M. Parette

pour 1’aide

qu’ils

m’ont

apport6e.

BIBLIOGRAPHIE

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Referências

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