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Sur les modifications de la perméabilité magnétique des aciers au carbone, et du fer pur sous l’action des contraintes de traction pure dans un champ alternatif d’amplitude constante

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Sur les modifications de la perméabilité magnétique des aciers au carbone, et du fer pur sous l’action des contraintes de traction pure dans un champ alternatif

d’amplitude constante

André Langevin

To cite this version:

André Langevin. Sur les modifications de la perméabilité magnétique des aciers au carbone, et du fer pur sous l’action des contraintes de traction pure dans un champ alternatif d’amplitude constante. J.

Phys. Radium, 1951, 12 (3), pp.476-481. �10.1051/jphysrad:01951001203047600�. �jpa-00234407�

(2)

SUR LES MODIFICATIONS

DE LA

PERMÉABILITÉ MAGNÉTIQUE

DES ACIERS AU

CARBONE,

ET DU FER PUR

SOUS L’ACTION DES CONTRAINTES DE TRACTION PURE DANS UN CHAMP ALTERNATIF D’AMPLITUDE CONSTANTE

Par ANDRÉ LANGEVIN.

École

Supérieure

de

Physique

et de Chimie Industrielles. Paris.

Sommaire. 2014 Dans ce travail, nous avons appliqué les méthodes de mesure d’inductance par pont d’impédance, à l’examen des phénomènes qui se produisent lorsqu’on exerce des contraintes de tractions variables sur des pièces d’aciers ordinaires au carbone sans traitement thermique particulier.

Nous avons orienté tout particulièrement nos observations vers les modifications des propriétés magnétiques constatées lors de l’application de contraintes de valeurs élevées, notamment au voisi- nage des limites d’élasticité physique, d’écoulement et de fatigue.

Les deux principaux résultats qui semblent ressortir de cette étude préliminaire sont les suivants :

Sur un acier soumis à des tractions statiques croissantes, des mesures simultanées, mécaniques et électriques, révèlent un domaine intermédiaire, caractérisé par des allongements permanents de l’ordre

de 10-4 à 10-6 en valeur relative.

Ce domaine est situé entre la limite de réversibilité magnétique qui coïnciderait avec la limite d’élasticité physique et la limite d’élasticité apparente ou d’écoulement du métal.

On trace un réseau des courbes perméabilité-effort de traction simp le, répétées entre zéro et des ampli-

tudes maxima progressivement croissantes. La pente de la partie ascendante des courbes commence par croître. La charge maxima qui a précédé la courbe à pente maxima semble coïncider avec la limite de

fatigue de l’acier,

JOURNAL PHYSIQUE 1~, i95t,

r. ~ -- Introduction.

S’il est vrai que l’on trouve de nombreux travaux

sur le

comportement magnétique

du nickel et des

ferro-nickels

lorsqu’ils

sont soumis à des

contraintes,

travaux bien connus des

spécialistes

du

magnétisme,

il est curieux de constater que les

publications

sur le

comportement

des aciers ordinaires et du fer pur soumis a de semblables contraintes sont

beaucoup

moins nombreuses

malgré

l’intérêt

pratique

et théo-

rique

que

présente

l’étude de ces

phénomènes.

C’est à Villari

[1]

que l’on doit en 1865 la décou- verte de l’eff et inverse de la

magnétostriction.

Villari a montré que la

perméabilité magnétique

du fer

augmente

par suite de

l’application

d’une

contrainte de traction

tant’ que

la force

magnéto-

motrice ne

dépasse

pas une certaine valeur

(point critique

de

Villari)

au-delà de

laquelle

une traction

produit

au contraire une décroissance. ,

Au

point

de Villari la traction n’a

plus

aucun

eff et sur la

perméabilité magnétique.

Ensuite

plusieurs

auteurs ont contribué à

préciser

les

phénomènes, parmi

ceux-ci on doit citer H. Tom-

linson

[2]

en

Angleterre,

Fraichet

[3]

en France,

W. Thomson et

Ewing [4]

en

Amérique.

Fraichet a fait un travail

important

sur la

question qui

a duré de 1902 à

1032.

Il visait à étudier « les déformations moléculaires d’un barreau d’acier soumis à une contrainte de traction par la variation de son aimantation au cours de l’essai ~.

Fraichet a eu le mérite

apparemment

d’être le

premier

a

comprendre

l’intérêt

pratique

de l’étude

de la modification des

propriétés magnétiques

des ,

aciers soumis à des contraintes de traction.

Il étudiait les modifications de réluctance d’un barreau d’acier avec l’intensité de la contrainte de traction

appliquée

dans les conditions suivantes :

L’éprouvette

à étudier était

prise

dans les mor-

daches d’une machine de traction et soumis a un

eff ort

qui

croissait

proportionnellement

au

temps.

Pour mesurer les variations de la réluctance de

l’éprouvette,

Fraichet l’utilisait comme noyau d’une bobine

comprenant

deux enroulements

superposés.

Un des circuits est directement alimenté par

une

pile,

alors que le deuxième circuit est connecté

aux bornes d’un

galvanomètre

ordinaire

(voir fig. i).

Il étudie la force électromotrice induite dans le

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01951001203047600

(3)

477 secondaire

qui

est

proportionnelle

à la dérivée du

flux par

rapport

au

temps.

Cette force électromotrice

se trouve être

également proportionnelle

à la varia-

tion de

perméabilité magnétique

du barreau si les conditions sont telles

qu’on puisse négliger

les

variations des dimensions de

l’éprouvette;

ceci est

vrai si l’on reste dans le domaine des déformations

élastiques. Fraichet,

sans doute à cause de la méthode

qu’il utilisait,

n’obtient que des résultats peu nets.

Fig. I. - Dispositif expérimental utilisé par Fraichet

pour l’essai magnétique des aciers.

Malgré

ce manque de netteté dans les accidents des

courbes,

il considère que tous les

changements

d’allure dans la variation de la déviation du

galva-

nomètre

correspondent

a des sortes de

points critiques

de

l’équilibre

moléculaire. Il estime que toute modification moléculaire du métal

produit

une

variation

correspondante

de sa

perméabilité magné- tique

donc

qu’on

doit

pouvoir

déceler ainsi le début des

allongements permanent

ou limite d’élasticité vraie.

Cette limite d’élasticité vraie

correspondrait d’après

Fraichet à la

première inflexion,

ou tout au

moins au maximum de la déviation

galvanométrique,

alors que la limite

élastique apparente

ou conven-

tionnelle se traduirait par une chute

brusque

de

la déviation du

galvanomètre.

Plus tard R. Cazaud

[5]

a utilisé la même méthode pour étudier le

comportement

de l’acier en torsion.

Plus récemment en en U. R. S.

S.,

Richer

[6]

a étudié le

comportement

des

ferromagnétiques présentant

une

magnétostriction positive (en parti-

culier les fers doux et

aciers)

soumis à de faibles

tensions

élastiques.

Il a étudié l’influence d’une traction suivant les différents axes cristallins dans le cas d’un monocristal et le

comportement

d’un

polycristal

dans le cas ou le corps n’a pas de directions

privilégiées.

Il y a seulement deux ans deux italiens F. Baratta et A. Milone

[7]

ont

repris

l’étude du

comportement magnétique

d’un fil de fer pur soumis a un effort de traction en cherchant à

préciser

les

phénomènes

au

voisinage

de la

rupture

du fil.

Ils ont montré

qu’au

moment même où le fil

va rompre, on constate une

augmentation

de sa

perméabilité magnétique, phénomène qui

était resté

préalablement inaperçu.

Enfin,

tout

récemment,

M.

Lliboutry [81

a étudié

les variations d’aimantation par choc sur des bar-

reaux

d’acier;

il a ainsi vérifié

quantitativement

les effets

prévus

par la théorie donnée par Sears

[9]

et W. F. Brovn

[10].

Mais les méthodes de mesures

qui

ont été utilisées

pour ces diverses

déterminations

sont de

type

pure- ment

classique.

Les mesures de

perméabilité

sont

généralement

faites par l’intermédiaire des déviations d’un

galvanomètre balistique

et

l’analyse

des

phé-

nomènes

n’est,

dans ces

conditions,

pas très fine.

C’est pour cette

raison,

et parce que l’étude de ces

phénomènes

nous

paraissait présenter

un intérêt

pratique considérable,

que nous avons

repris

cette

étude avec une méthode de mesure

plus moderne, qui

consiste a

placer

l’échantillon dans un

champ

alternatif de

fréquence

fixe.

II. -

Étude

des modifications de la

perméabilité,

dans un

champ magnétique alternatif,

des fers doux et aciers au carbone soumis à des contraintes par l’inter- médiaire de la mesure de l’inductance d’un solénoïde bobiné sur la

pièce

à

étudier.

Méthode de mesure. - Dans nos mesures le mode

opératoire

était le suivant : on utilise un échantillon du métal à étudier

portant

un solénoïde

d’une centaine de

spires.

Fig. 2. - Schéma du pont d’impédance utilisé.

Les mesures d’inductance de l’enroulement ont été faites avec un

pont d’impédance

pour bobines à noyaux de fer avec

montage symétrique.

Nous avons utilisé un

pont

universel

permettant

des mesures de

self, capacité

et

résistance,

alimentés

à i ooo

périodes.

Il

s’agit

d’un

pont

entièrement

symétrique :

dans

un des bras du

pont

est

placée

la bobine de l’échan-

tillon à étudier et dans un autre bras la

bobine,

comportant

le même nombre de

spires,

d’une

éprou-

(4)

vette témoin de même nature non soumise à des contraintes :

L’appareil

est

gradué

en pour ioo et donne la différence entre les self-inductances de l’échantillon témoin et celle de

l’éprouvette expérimentée (voir fig. 2).

Les variations de la self-inductance et de la résis- tance

équivalente

du solénoïde de la

pièce

étudiée

peuvent exprimer

les variations de

perméabilité magnétique

de

l’éprouvette.

Ceci est sans doute à peu

près

vrai

jusqu’à l’appa-

rition d’une modification

appréciable

de la section

(striction

en

traction).

Il faut remarquer toutefois que la

proportionnalité

de la self-inductance à la

perméabilité magnétique

n’est pas

théoriquement rigoureuse,

en

particulier

à

. cause du flux de fuite du circuit

magnétique,mais

ce flux

de fuite est forcément faible car la tension

appliquée

aux bornes des bobines ne

dépassait jamais

o,7 V environ ce

qui correspond,

vu le nombre faible de

spires

par

centimètre,

à des

champs qui

sont

toujours

restés inférieurs à 8 gauss.

10 ESSAIS EN TRACTION PURE. - Avec la colla- boration de MM. M. Reimbert et E.

Paul,

nous

avons tout d’abord étudié l’influence d’une contrainte de traction pure sur des

éprouvettes

d’acier de

diverses teneurs en carbone et sur des

éprouvettes

de fer pur

(Armco).

Les

éprouvettes

le

plus généralement

utilisées

étaient des

éprouvettes

de modèle standard dont la section utile avait

78,5

mm2

(1 o

mm de

diamètre).

Le solenoïde

comportait

en

général

100

spires réparties

uniformément sur 3 cm environ de

longueur.

Iae nombre limité

d’éprouvettes

dont nous dis-

posions

et la

longue

durée de la

plupart

des essais

nous ont seulement

permis d’ébaucher

une étude

complète

des

phénomènes.

Nous avons pu toutefois nettement caractériser l’allure des

phénomènes.

Les

allongements

consécutifs à

l’application

des

contraintes ont été mesurés à l’aide d’un exten- somètre

micrométrique Mercier-Lepetit.

Toutes les mesures d’inductance ont été faites

en pour ioo de variation de l’inductance et non pas

en valeur absolue parce que nous avons

pensé qu’il

était

plus avantageux

de faire des mesures en valeurs

relatives.

S’il est vrai que les valeurs absolues des inductances des bobines

dépendent

directement de l’état

phy- sique

de leur noyau, la

pente

des courbes

qui représente

les variations de l’inductance tracées

avec une ordonnée en valeurs absolues ne mesure

pas

directement

comme dans le cas de la

représen-

tation des variations en pour 100 la sensibilité de

l’éprouvette.

Il y a lieu de remarquer que dans les conditions

qui

ont été réalisées lors de nos mesures,

(tension d’alimentation du

point

variant à i ooo p :

s)

ce n’est pas la section totale de la

pièce

examinée

qui

intervient dans nos mesures, mais une zone

superficielle

dont

l’épaisseur dépend

de la

fréquence

de la tension d’alimentation du

pont.

Or en

principe

les fibres

superficielles

tendent à

travailler à un taux

plus

élevé que les fibres internes.

Cette

propriété particulière

à la méthode que nous

avons utilisée de limiter le volume intéressé à la

partie superficielle

de

l’éprouvette, présente

un

intérêt tout

particulier

dans les essais de

fatigue

car l’amorce de

rupture part

très

généralement

d’un

point

de la surface de

l’éprouvette.

a. Allure

générale

de la courbe de variation de la

perméabilité (*).

--- En l’absence de contrainte

appli- quée

sur

l’éprouvette

celle-ci

présente

une certaine

valeur d’inductance

correspondant

à la

perméa-

bilité

initiale, qui

est

figurée

par le

point

O. L’or-

donnée de 0

correspond

en

général

à une différence

plus

ou moins

grande

entre

l’éprouvette

étudiée

et

l’éprouvette

de référence.

Lorsqu’on applique

à

l’éprouvette

un effort de

traction

progressif,

la

perméabilité

de l’échantillon

commence par

croitre,

suivant une loi

plus

ou moins

linéaire. Ce

phénomène

est traduit par la

région

OA

de la courbe.

(voir fig. 3).

Fig. 3. - Forme générale de la courbe de variation de l’induc- tance de l’enroulement en fonction de l’intensité de l’effort de traction sur une pièce d’acier.

Parfois la

portion

croissante se divise en

plu-

sieurs

segments

linéaires

OA,, -1B.1...tB2’

A

partir

d’une certaine valeur de l’effort de trac- tion la courbe cesse

brusquement

de croître pour atteindre un

palier parallèle

à l’axe des efforts

(il

faut noter que dans certain cas le

palier

est

doublé).

Si l’on continue à

augmenter

l’effort de

traction,

le

palier

cesse à

partir

d’un nouveau

point anguleux

M caractérisé par le début d’une diminution de l’inductance,

parfois

très brutale. En

augmentant

la valeur de l’effort au delà de l’abcisse du

point

NI.

la courbe

après

une chute

généralement rapide,

a un

(*) Pour le détail des résultats se rapporter à la référence

[11] de la bibliographie.

(5)

479

coefflcient

angulaire négatif jusqu’à

un nouveau

point plus

ou moins

anguleux

E.

Au-delà de cette limite E la courbe fait à nouveau une chute

plus

ou moins

brusque.

Le

point

E appa- raît

quelquefois

aussi nettement que la limite M mais il n’en est pas

toujours

ainsi.

Au-dessus de E la courbe décroît

plus

vite

jusqu’à

la

rupture

de

l’éprouvette

au

point

R.

Il est à remarquer que cette forme

générale

de

courbe est

également

valable pour le

Permalloy

et

l’Anhyster

D.

b.

Importance

des variations de la

perméabilité.

--

Suivant la teneur en carbone des aciers la forme des courbes se modifie et

l’amplitude

de variations de l’inductance

change

d’ordre de

grandeur.

La

pente

de la

partie

initiale OA de la courbe varie et l’écart entre les ordonnées de 0 et de A

également.

Avec le fer doux

(fer Armco)

la

pente

est de l’ordre

de

2,25

pour i oo :

kg :

mm2 alors que l’écart entre les ordonnées de 0 et cle A est

égal

à 20 pour 100 environ.

Pour un acier doux VB à o, i pour i oo de carbone

recuit,

acier que nous avons étudié le

plus complè-

tement la

pente

moyenne à la

première

traction

est

égale

à i pour 100 :

kg :

mm2

environ,

avec un écart entre les ordonnées de 0 et de A de 8 pour T uo

en moyenne.

Fig. ~, - Courbe de variation de la pente de la partie OA

de la courbe de première traction en fonction de la teneur en carbone de l’acier étudié.

Pour un acier

plus dur,

acier suédois Sandwick

à o,-, pour 100 de

carbone,

la

pente

à la pre- mière traction

diminue;

elle devient de l’ordre de o, 2 :

kg :

mm2 avec un écart maxima entre les

ordonnées

égal

à J pour i oo environ.

Avec un acier encore

plus

dur à

o,84

pour 10o de

carbone,

on constate une

pente

à la

première

traction

de o,1 pour 100 :

kg :

mm2 avec un écart entre les

ordonnées des

points 0

et A

égal à 9

pour oo.

Enfin pour la variété d’acier dite « corde à

piano »

on obtient une

pente

à la

première

traction de

0,057

pour 100 :

kg : mm2,

avec un écart entre les

ordonnées de 9, pour 100 environ.

La

pente

décroît donc très

rapidement

avec la

teneur en carbone la courbe sur la

figure 4)’

c. Dimensions des

paliers

observées. --- Les

paliers présentés

par les courbes de variation de

perméabilité

sont

d’importance

très variahle suivant la

composi-

tion de l’acier.

Avec certains aciers doux on observe des courbes

qui présentent,

un double

palier

relié par une

partie

linéaire. Avec

l’anhyster

D nous avons constaté la

présence

de

paliers multiples.

Au

point

due- vue de leur

longueur,

elle varie entre

une

longueur

nulle pour l’acier à

o,8h

pour 100 de carbone à une

longueur maxima, présentée

par la variété corde à

piano, correspondant

à une différence

d’abcisse de 60

kg :

mm2.

Le début du

palier

ou

point

A a une

position également

variable par

rapport

au

point

M ou à la

limite d’écoulement

E,

il oscille

généralement

entre

la moitié et les deux tiers de l’abcisse de la limite M.

d. Pointes limites

A,

l~ et E. - Les

points

limites

de la courbe

M,

A et E

paraissent

être les

plus

intéressants au

point

de vue

physique.

En

comparant

la déviation d’un extensômètre

micrométrique

et la

courbe de variation de

perméabilité

on

peut

montrer

très facilement que le

point

E

correspond

au

point anguleux

de la courbe

effort-déformation,

relevé

avec un extensomètre

micrométrique,

ce

qui veut

dire

qu’il correspond

au début des

allongements permanents macroscopiques

dont l’ordre de

grandeur

devient

rapidement supérieur

au millimètre sur une

base de 10 cm de

longueur

initiale avec les aciers

doux.

L’étude des tractions successives que nous expo-

serons

plus

loin montre que le

point

M

correspond

à

la limite de réversibilité

magnétique.

L’abscisse de M est celle de l’effort au-delà

duquel

les

phénomènes

ne sont réellement

plus

réversibles ou

plus

exactement

quasi

réversibles

puisque

certains aciers

présentent

une

hystérésis magnétostrictive

et d’autres effets irré- versibles dans la

partie élastique

des déformations.

Cette limite de réversibilité

magnétique

semble

correspondre

au début de

l’apparition

d’un allon-

gement permanent microscopique

c’est-à-dire de l’ordre d’une

petite

fraction de micron. Elle corres-

pond

très

probablement

à ce que Frai chet

appelait

la limite

élastique

vraie. Il y a en effet toutes les raisons de penser

qu’un

accident

puisse

se

produire

dans les

propriétés magnétiques

du métal

lorsque

la déformation

permanente

locale ,atteint l’ordre de

grandeur

des domaines de Weiss.
(6)

Ces déformations sont au-dessous de la sensibilité des extensomètres

mécaniques.

Enfin nous n’avons

pas réussi

jusqu’à présent

à

interpréter

ce

qui

se

produit

au

point A, point correspondant

a une

abcisse à

partir.

de

laquelle

la

perméabilité qui

variait

quasi

linéairement ne varie absolument

plus

ou

varie’br-Lisquement

suivant une nouvelle

loi.

J ,

~~ MODIFICATIONS DE LA COURBE DE VARIATION DE LA PERNIÉABILITÉ LORS DE TRACTIONS SUCCESSIVES.

Si l’on exerce sur une

éprouvette

d’acier

vierge plusieurs

tractions successives avec un effort maxi-

mum

appliqué

constant et ne

dépassant

pas la limite M, entre la

première

et la deuxième traction et

parfois

au cours de

plusieurs tractions,

on constate

une baisse de la

pente

de la

partie

linéaire OA de la

courbe. Ensuite les

phénomènes

se stabilisent.

Il

s’agit

sans doute d’une « accomodation a~ de l’acier par modification des tensions internes anté- rieures.

Fig. 5. - Courbes de pentes et de Woehler. Réseau : inductance-effort.

Lorsqu’on

exerce au contraire sur l’échantillon

une succession d’efforts

répétés

à

partir

de zéro

jusqu’à

des efforts maxima

progressivement

crois-

sants,

alors la

pente

P du

segment

aA des courbes

commence par décroître

pendant

les

premières

tractions

puis

reste

pratiquement

constante tant que l’effort maximum n’atteint pas la limite M.

Lorsque

l’effort maximum

dépasse

la limite ::.B1, cette

pente

croît

régulièrement

avec l’effort et passe par un maximum. Le maximum de la

pente

P est

consécutif à la

grandeur

de l’effort maximum

qui

a été

appliqué précédemment.

Cette

grandeur

maxi-

mum

correspond

au

plus grand

eff ort de traction de la courbe

précédente.

Celui-ci définit l’abcisse F.

Nous

appelons

l’abcisse F : limite

probable

de

fatigue,

parce

qu’il s’agit

d’un

phénomène magnétique qui paraît

coïncider avec le

phénomène mécanique

de la limite de

fatigue conventionnelle,

relatif aux

efforts

dynamiques.

La

correspondance

entre ces

phénomènes

d’ordre

magnétique

et

mécanique

a été établie de la

façon

suivante; d’abord l’abcisse F

qui

définit la limite

probable

de

fatigue

a été déterminée

magnétique-

ment sur une ou deux

éprouvettes

de chacun des lots. Ensuite la limite de

fatigue

conventionnelle

a été déterminée avec les autres

éprouvettes

restées

vierges

au moyen de la méthode

classique

de

Wehler. Nous avons ainsi pu observer la concor-

dance entre ces deux limites avec

l’approximation

que

permet

le

degré d’hétérogénéité

des

éprouvettes

d’un même lot

woir fig. 5).

1 Fig. 6. - Courbes de principe.

Les tractions successives montren t

qu’entre

et E

des

allongements permanents

se

produisent.

Ils

peuvent

être mis en évidence en

traçant

un réseau

de courbes

d’allongement

avec des efforts maxima

successifs

qui

croissent entre les abcisses des deux limites M et E. Les courbes effort-déformation
(7)

481 obtenues dans ces conditions sont sensiblement

parallèles

mais décalées vers des

allongements

rési-

duels croissants

(i7oir fig. 6).

Ces résultats montrent

qu’il

semble y avoir un domaine intermédiaire nettement délimité entre l’élasticité

physique, supposée rigoureuse,

et l’élas-

ticité

pratique

ou écoulement

macroscopique

du

métal. Ce domaine intermédiaire concernant des

allongements

résiduels de l’ordre de à en

valeur relative est

positivement

délimité. par des

points paraissant anguleux

sur les courbes de variation de l’inductance et de déformation de

l’éprouvette.

Malgré

la

complexité

des

phénomènes,

nous

souhaitons,

en

terminant,

que la mise en évidence des discontinuités A et M dans les variations de la

perméabilité

du métal soumis à un

champ magnétique

alternatif de

fréquence

fixe contribuera pour une

part

à susciter des travaux

théoriques qui permettront

d’expliquer

le

comportement magnétique

des aciers

ordinaires.

Demande de M. -

Quelles

sont les

dimensions des

éprouvettes

utilisées ?

Réponse

de M.

Langevin.

- Les

éprouvettes

uti-

lisées étaient le

plus

souvent les

éprouvettes

standard

des machines de

fatigue

du

type

Lausenhausen. La

longueur

de la

partie

utile de

l’éprouvette

est d’en-

viron 1 o cm. Mais on

peut

aussi utiliser des

éprou-

vettes

plus petites

car les résultats obtenus ne

dépendent

pas des dimensions. On

peut

même

opérer

avec des fils de moins de i mm de diamètre. Le nombre de

spires peut

d’ailleurs être

quelconque,

la seule condition à réaiiser est que ce nombre soit suffisant pour éviter de court-circuiter la source de tension de 100o Hz

qui

alimente le

pont.

BIBLIOGRAPHIE.

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Referências

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