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[PENDING] Les musiques diffusées dans les lieux publics : Analyse et enjeux de pratiques communicationnelles quotidiennes

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Academic year: 2024

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Cette généralisation de la diffusion de musique dans les lieux publics n'est pas un cas spécifique français. Mais avant même ces enjeux, c’est le caractère même de la musique qui fait l’objet d’une double analyse.

Une littérature duale

Dès lors, l'usage fonctionnel de la musique à des fins « communicatives » et/ou « commerciales » révélerait une société répétitive (Marcuse, 1968) ou de consommation (Baudrillard, 1970), visant à faire taire pour mieux imposer ses désirs économiques et politiques ( Attali). , 1977). La musique n’est pas considérée sur la base de valeurs esthétiques, mais plutôt sur la base de valeurs fonctionnelles et rationnelles.

Objet de cette thèse

Dans chaque cas, ces perspectives partent d’un postulat initial identique : la musique est considérée a priori comme un objet stable et déjà défini, existant en dehors de la construction théorique impliquée. Plus qu'une partition ou un groupe social, la musique s'apparente à la métaphore de l'orchestre développée par Yves Winkin (2001) lorsqu'il analyse les interactions communicatives quotidiennes.

Vers un travail interdisciplinaire

Si toutes ont en commun la mobilisation de différentes disciplines dans le but d'analyser ou de mettre en œuvre un projet commun, l'interdisciplinarité est plus ambitieuse, car contrairement à la multidisciplinarité, elle implique la modification et l'intégration de méthodes et de visions propres à chaque discipline. Ce croisement de différents domaines théoriques et méthodologiques ne doit pas négliger leur identification et constituer une porte de sortie commode du cadre théorique de la recherche.

Un parcours à étapes

À la fin de ce voyage ambitieux, nous devons atteindre le monde de la musique et comprendre en quoi la musique est une forme particulière de communication. C’est-à-dire pouvoir répondre aux défis qu’une telle invasion de la musique fait peser sur notre quotidien, ou du moins proposer des éléments de réponses.

Quelques points préliminaires

Des discothèques aux cafés en passant par les disquaires, il existe de nombreux endroits où la musique est jouée. Les lieux publics où la musique est jouée renforcent le lien existant entre le musicien et l'auditeur.

PREMIERE PARTIE

DE L’ANALYSE MUSICALE

Des fonctions aux effets

L’un des points centraux lorsque nous questionnons la musique diffusée dans les lieux publics concerne les fonctions de la musique dans notre vie quotidienne. La diffusion de musique dans les lieux publics équivaudrait donc à une utilisation abusive de la musique à des fins économiques et politiques.

De la rupture de l’esthétique et de la praxis

  • Culture savante, culture de masse : l’autre dualité

Vouloir instaurer une esthétique de la musique implique donc un retour au cœur de l'œuvre : sa forme. Dès lors, les fonctions de la musique ne sont plus envisagées exclusivement du point de vue de l’œuvre, mais dépendent du contexte de production.

De la critique de la musique diffusée dans les lieux publics

La première s’intéresse à la situation d’ubiquité de la musique et aux obscurcissements auxquels elle est soumise. Nous ne pouvons pas faire ressentir aux gens les bienfaits de la musique d’ambiance car ce n’est pas son objectif premier.

Retour sur cette littérature

  • Des effets aux fonctions

Certes, la musique populaire est le fruit d’une production commerciale, mais elle ne peut se réduire à cela. Ainsi, des méthodes de rationalisation sont introduites pour identifier les variables qui influencent la réception de la musique.

Entre structure et culture

Selon lui, les fonctions sociales de cette musique sont liées aux effets provoqués par les variations structurelles de la musique. Platon fait de la musique un instrument de pouvoir et soutient que la musique doit être le résultat du contrôle de l’État. Des critères de composition qui doivent donc être surveillés et cultivés, notamment à travers l'éducation des gardiens de la ville.

Attribuer les effets de la musique à cet environnement plutôt qu'à sa structure, c'est replacer la musique dans son contexte social, mais aussi prendre en compte l'auditeur. Après Rousseau, l’ethnomusicologie adopte le postulat établissant la primauté de la culture sur la structure.

Le retour du sujet

  • Repenser les musiques diffusées dans les lieux publics

En effet, la familiarité de la musique déterminera le plaisir de l’écouter. L'appréciation de la musique et l'intérêt du consommateur pour celle-ci doivent être pris en compte. La première est « psychologique » et fait référence aux qualités intrinsèques de la musique comme le tempo.

Destinée à une utilisation « fonctionnelle » de la musique, l'analyse se concentre sur l'influence de la musique sur les comportements. Si l'on analyse les « effets de la musique sur les comportements », si l'on juge « l'esthétique musicale » ou encore ça.

Des modèles holistiques

En fait, le problème, inhérent au diagramme lui-même, réside dans la description « neutre » de la musique. C'est dans cette perspective qu'il envisage cette forme de communication qu'est la musique. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’on retrouve la musique comme élément constitutif de la pensée de l’auteur.

Le sociologue s’efforce ainsi de mieux comprendre la musique en tant que fait social global. Tout simplement, comme le souligne Hennion (1998b), parce que ces finalités sont différentes de la musique « classique ou scientifique ».

Vers une ouverture paradigmatique : des mondes et des médiations

Jauss propose donc d'intégrer cette dernière dans l'analyse comme un élément fondamental dans la compréhension de l'œuvre. Bien qu'il s'agisse d'un programme de recherche plus que d'une méthode, l'esthétique de Jauss vise à revaloriser la réception et le principe communicatif de l'art. Cette esthétique trouve sa base dans la triade aristotélicienne poïétique, aisthésis et catharsis.

Selon Jauss, la perception de l'œuvre n'est pas seulement intellectuelle et doit laisser place à l'émotion, à la jouissance libre. On voit ici l'intérêt de la médiation et ses applications possibles à d'autres recherches, notamment en sciences de l'information et de la communication.

Ebauche d’un programme d’analyse à l’attention des musiques diffusées dans les lieux publics

Ensuite, son analyse se concentre sur la musique et revient justement sur la relation personnelle que l'on peut entretenir avec elle. Les recherches en marketing et en psychologie ont largement ouvert la voie à une compréhension « in situ » de la musique. Bien que ce choix soit justifié par les objectifs, il contribue à séparer les fonctions de la musique de ces effets.

Problème récurrent dans l'analyse de la musique, le dernier point de notre programme concerne la verbalisation de la musique et la traduction verbale de notre écoute. De ce raisonnement, une analyse musicale n'est jamais qu'une évaluation, un commentaire sur la musique.

DEUXIEME PARTIE

UNE HISTOIRE DES MUSIQUES

DIFFUSEES DANS LES LIEUX PUBLICS

Des musiques jouées aux musiques diffusées

Pour les musiciens affectés à l'Église, par exemple Bach, la musique dite « sacrée » devait servir Dieu tout en contribuant à l'élévation de l'âme des fidèles. En Chine, par exemple, la musique remplissait trois fonctions principales lors d’un conflit armé. Dans ce cas, la musique d’autrui devient une « arme » pouvant se retourner contre son auteur.

En France, la musique militaire est organisée depuis le XVIIe siècle et acquiert avec la révolution un rôle patriotique en plus de sa fonctionnalité de combat95. La musique jouée ou jouée aujourd'hui fait partie des pratiques culturelles car elle est associée à des pratiques sociales définies.

L’Avant-garde artistique en Europe (1900-1945)

En fait, la principale caractéristique de la musique d’ameublement est qu’il s’agit d’un accompagnement très peu rythmé. Cette allusion « au groupe » n’est pas sans rappeler la musique que nous connaissons aujourd’hui. C’est d’ailleurs encore pionnier qu’il crée des publicités vantant les mérites du mobilier musical97.

Même si elle augure bien avec les « background music » proposées par la société américaine Muzak, la musique d'ambiance n'a d'autre souci que de créer un décor sonore impliqué dans la vie quotidienne. Cette conception de la musique n'est pas sans rappeler la musique d'ameublement de Satie qui, loin d'être artistique, entendait répondre à des besoins utiles et quotidiens.

Une musique standardisée : le modèle américain

C'est également à cette époque qu'elle commence à réfléchir à la segmentation de la musique selon le temps, le tempo et l'influence vocale. Grâce à ces nouvelles techniques de diffusion, comme le câble et l'enregistrement « crêpes », la société Muzak transforme notre façon d'écouter la musique. Tout d’abord, cette nouvelle forme de diffusion musicale permet de jouer sur deux nouveaux facteurs.

Grâce à l'existence préalable de ce système, jouer de la musique devient techniquement simple. 108 L'ASCAP (American Society of Composers, Authors and Publishers) est l'équivalent de la SACEM en France.

Des conceptions nouvelles

De même, la place qu’occupe la musique dans le milieu professionnel est indéniable. Mais ici il faut rappeler que la spécificité et l’originalité de la « musique fonctionnelle » ne sont pas le fruit du hasard. À l’image de la société dans laquelle elle s’inscrit, la musique qualifiée d’environnement joue sur son apparence naturelle.

Dans le cas de la « musique d'ambiance », la musique, comme les éléments de base qui nous entourent, participe à la création d'un certain climat sans accent particulier. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre la naissance de la première société française qui a produit cette musique.

Le temps de la concurrence et des nouveaux marchés

Littéralement « faire naître », ce concept prône une symbiose de la musique avec les éléments extérieurs du lieu où elle se déroule. Ce dernier date de 1996 et rend compte de l'évolution de l'entreprise et de ses différentes activités. Par ailleurs, nous souhaitons souligner la similitude qui existe entre les .

Comme toujours, Muzak a été le premier à proposer une diffusion musicale dans ces nouveaux temples de la consommation que sont les supermarchés. De la musique d’ascenseur, le terme a évolué vers la musique de supermarché, mais cette évolution n’a pas pu effacer le caractère péjoratif des premiers temps.

L’alternative critique et artistique

  • L’évolution des musiques diffusées dans les lieux publics (1980 à nos jours)

La diffusion de la musique dans les supermarchés a ainsi contribué au renouveau de l'expression « musique d'ascenseur ». Trop souvent, les responsables accordent peu d'attention à l'aspect technique de la diffusion, ce qui a des conséquences désastreuses sur l'écoute. L’exemple qui illustre le mieux ce phénomène est sans doute celui de l’artiste britannique Brian Eno.

Depuis 1964, date à laquelle il a découvert les possibilités de l'enregistrement sur bande magnétique, Eno a suivi le chemin suivi par Cage, Stockhausen et d'autres musiciens modernes. Là, il a accidentellement laissé l'enregistrement jouer indéfiniment et a remarqué avec étonnement l'impact de cette musique sur l'environnement.

Désormais définie par plusieurs termes étroitement liés aux usages, la musique diffusée dans les lieux publics se généralise et devient un compagnon de nos univers quotidiens. Désormais incluses dans les stratégies de marketing et de communication, elles trouvent cependant de nouveaux domaines d'application en même temps que de nouveaux lieux de médiation, ce qui en fait un acteur supplémentaire de la mondialisation des échanges.

Referências

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