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De la notion de détachement topical à celle de constituant thématique extrapropositionnel

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Academic year: 2023

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Autrement dit, le sujet1 n'est pas extrait de la clause2, bien au contraire, la clause s'y adapte. Dans la terminologie de la grammaire fonctionnelle, un constituant topique est désigné comme Topic s'il s'agit d'une clause interne et comme Theme s'il s'agit d'une clause supplémentaire. En revanche, le français de la conversation détendue regorge de NP thématiques extra-propositionnels repris par un pronom clitique (ex.

Ils interrogent la structure syntaxique du CET (cf. type II) et le type d'attachement de la proposition au CET ou, exceptionnellement, du CET à la proposition (cf. ex. 12). Le premier type est un énoncé composé d'un CET et d'une proposition consécutive, tel que le CET soit le support anaphorique du pronom clitique sujet dans la proposition, par ex.

Les ressources intonatives

Ce deuxième niveau constitue une médiation nécessaire pour rendre compte ensuite de la fonctionnalité des objets prosodiques, à savoir : les fonctions communicatives qu'ils remplissent dans le langage. La question est la suivante : comment transformer une matière première, malgré son extrême hétérogénéité, en données manipulables et interprétables par l’expérimentateur. Toute variation significative de la fréquence fondamentale et/ou de la durée, calculée par rapport à une valeur de base6 et identifiée à la position terminale du mot, est considérée comme la limite droite d'un groupe d'intonation7 (Figure 3).

L'interprétation fonctionnelle que l'on peut en faire (conclusive ou continue) dépend en réalité de la présence éventuelle d'un euh d'hésitation avant ou après. Quatre types d'informations sont ainsi codées : le profil d'un contour terminal d'un groupe d'intonation, le niveau fréquentiel qu'il traverse, son caractère étendu ou non, et son contexte direct (présence éventuelle d'une pause et/ou euh d'hésitation). Matrice de traits associés aux contours terminaux où, de gauche à droite, sont indiqués : (i) les traits prosodiques d'un contour par rapport à sa direction (ascendant, 'M', descendant, 'D', dynamique, 'MD' ou statique 'T'), le plan traversé par un contour (du suraigu à l'infrabasse) et son caractère allongé ou non (repère ':') ; (ii) le bon réglage du contour, le cas échéant : euh préposé sur une pause (Hésitation), pause (silence ou inspiration), euh postposé (H).

Alors l’identification d’un détachement ne dépend pas de la valeur précise des seuils, mais de leur ordre de grandeur. En conséquence, lorsqu’un paramètre est inférieur au seuil mais très proche, un détachement peut quand même se produire. Enfin, l'absence de euh cohérent à gauche ou à droite de la pause permet d'opposer deux types de pauses, l'une structurelle, marquant un détachement effectivement planifié par le locuteur pour laisser le temps à son interlocuteur d'intégrer le thème qui lui a été demandé auparavant. . en prêcher, l'autre, lié au problème de la planification du segment rhumatismal.

C’est là qu’intervient la notion de groupe d’intonation appliquée (AIG), qui repose sur l’imbrication de deux groupes d’intonation, l’un étant perceptuellement plus frappant que l’autre10. Les indices acoustiques utilisés pour calculer cette saillance reposent sur l'application d'un principe générique de dominance intonative (principe DOM). Ainsi, la structure voisée interne de l'énoncé est obtenue par le test récursif gauche-droite de ce principe d'inclusion (comparaison de GI1 avec GI2, de GI2 avec GI3, etc.), la présence de la caractéristique infra-basse (importante conviction) , ou un continuatif dominant (niveau haut) représentant la condition d'arrêt de l'algorithme.

Figure  1.a.  Hiérarchie  des  modules  d’après  Rossi  (1999 :  52)
Figure 1.a. Hiérarchie des modules d’après Rossi (1999 : 52)

Interprétation fonctionnelle

Alignement inotonsyntaxique

Les différentes configurations prosodiques, considérées indépendamment de la syntaxe, mettent l’accent sur divers degrés d’importance thématique. Un thème est phonétiquement peu perceptible lorsqu'il entretient un emboîtement intonatif avec le segment rhématique qui le suit, la cassure intonationnelle du niveau 1 indique un début de détachement, la cassure du niveau 2 forme un marqueur explicite de détachement (figure 7). Ainsi, pour une même structure syntaxique avec détachement gauche, par exemple SN[PRO-V-(SX)] il sera possible de distinguer différents degrés de détachement.

Autrement dit, un thème soumis à la fois à un fort détachement prosodique et à un déploiement syntagmatique (entité introduite par une proposition existentielle, ou inséré dans une chaîne thématique) sera particulièrement frappant (voir exemple 12 ci-dessus). Par conséquent, la combinaison d’indices syntagmatiques et vocaux permet à l’observateur de préciser ce continuum de détachement thématique. Pour la mise en évidence syntaxique, nous contrastons le thème extrait accompagné d'une implémentation syntagmatique (DS+, poids 2) avec le thème extrait codé par un et un seul syntagme, voire une seule unité lexicale (DS-, poids 1).

D'après ce qui précède, s'agissant de l'inexistence d'un thème non accentué dans nos corpus, le poids 1 n'est là qu'à titre prospectif (jusqu'à l'apparition de ce type). Ainsi, un thème qui se déroule sur l’axe syntagmatique (DS+) ne peut jamais être intégré prosodiquement. À première vue, il y a bien une dépendance explicite de la prosodie à la syntaxe.

Alors le caractère dominant du contour indiquant la fin du sujet, issu d'une instruction pragmatique spécifique, bloque toute possibilité d'imbrication : l'intonation qu'il indique, dominante dans la structure intonative globale (voir aussi Rossi 1999), signale dans une forme iconique. manière dont l’attention de l’interlocuteur doit être portée en priorité sur l’élément concerné.

Accessibilité cognitive, stratégies illocutoires et enjeux co-énonciatifs

Un sous-thème sert à indiquer un référent potentiellement disponible à travers une référence précédente, qui à son tour fera l'objet d'un développement discursif. En conclusion, Dik entrevoit un nouveau sujet, qui correspond à l'introduction d'un référent donné dans un discours au moyen d'une expression indéfinie (prototypique), la référence destinée à faire l'objet d'une élaboration dans le discours ultérieur (hé ! j'ai rencontré l'une des agresseurs ce matin, vous savez ce qu'elle m'a dit. Le critère de disponibilité cognitive (ou saillance de la mémoire) est aussi essentiel chez Lambrecht pour expliquer le principe de séparation de rôle et de référence, qu'il pose comme le premier dans la construction de messages en français parlé dont la fonction discursive fondamentale est d'introduire dans la parole un véritable référent non encore entériné12.

On peut superposer le principe des tons au principe de séparation du rôle et de la référence formulé par Lambrecht. L'acte fondamental de proclamer consisterait donc en au moins deux éléments : la description d'une scène et le don d'un point de vue sur cette scène, ce deuxième élément étant essentiel pour permettre le partage de la « vision ». La saillance et l'arrière-plan doivent donc aussi et surtout se situer sur la scène verbale partagée par les interlocuteurs, et la place d'une entité sur la scène ne dépend pas toujours du fait qu'elle soit nouvelle ou déjà connue, ou encore saillante dans son contexte. la mémoire des interlocuteurs.

Sous l’angle de la cible illocutoire, les variations de saillance sont donc conditionnées par l’engagement de. Lorsque Dik affirme que la dimension topique reflète l'évaluation par le locuteur du stock d'informations pragmatiques sur son interlocuteur à tout moment de l'acte d'énonciation, il précise également que, selon cette évaluation, le but du locuteur est de l'amener à modifier ce stock en d’une manière ou d’une autre, soit en introduisant de nouvelles unités ou de nouvelles propriétés ou relations attribuées à des unités déjà en place, soit en supprimant des unités ou propriétés données de ce stock16. Les constituants thématiques détachés en position frontale servent ainsi souvent à assurer la transition entre un thème développé dans une unité discursive précédente et une nouvelle unité qu'ils servent à délimiter.

Il peut jouer le rôle de déictique17, montrant au locuteur de quoi il va parler (...) dans ce cas on dira que T est chargé d'une valeur contextuelle référentielle, car le destinataire prend conscience du référent avant de recevoir le informations ce que l'intéressé. Dans une deuxième hypothèse, le locuteur répond à une question explicite ou implicite du destinataire (...) Dans ce cas, l'ingrédient principal, écho de la question, coïncide avec le donné et acquiert une valeur contextuelle inférentielle. , puisque de la réponse on ne peut en déduire qu’une. Ces différences sont marquées par l'intonation : un thème enregistré en écho est nécessairement caractérisé par un geste final dans l'aigu et interrompu par une pause, la marge de manœuvre est plus souple pour le thème à valeur déictique.

Figure 8. Topic (externe (détaché) ou interne à la clause) :  les contraintes d’accessibilité cognitive
Figure 8. Topic (externe (détaché) ou interne à la clause) : les contraintes d’accessibilité cognitive

Conclusion

Tandis que la seconde relie deux constituants dotés d'une fonction prédicative, la première établit un lien entre la fonction référentielle et la fonction prédicative, fournissant ainsi à la proposition consécutive une base référentielle (extra-propositionnelle) qui lui permet d'exercer avec pertinence sa fonction prédicative. Mais le principe de quantité est avant tout lié à la redondance des étiquettes et permet d'isoler la figure thématique dans l'arrière-plan discursif. Elle explique non seulement la mobilisation conjointe du niveau d'intonation et de traitement syntaxique, mais aussi les placements syntagmatiques possibles sur le segment thématique et/ou le nombre de traits prosodiques et de seuils activés pour créer la figure thématique, la configuration {+ample, + aigu, +pause} qui caractérise l'application phonétique prototypique d'un tel principe (voir l'hypothèse de l'effort articulatoire dans Gussenhoven 2002).

Nous avons ensuite voulu montrer que les différents degrés de dissociation intonative mobilisés pour actualiser une figure thématique doivent être simultanément mis en relation avec des critères informationnels et discursifs. D'un point de vue discursif, les discontinuités variables sont liées à des enjeux co-expressifs (corriger un présupposé pragmatique ou une croyance erronée, négocier un point de vue par exemple) et à des problèmes de cohésion textuelle. Un tel angle d'attaque peut être avantageusement enrichi en prenant en compte des facteurs liés aux problèmes de planification des messages (mémoire et économie cognitive, ordre de stockage des informations, processus d'encodage, récupération des informations en mémoire, etc.).

Cela présuppose que les expériences menées par l'écrit puissent être judicieusement transposées à la parole (voir Olive 2002 pour une revue de diverses techniques d'expérimentation). 2002, « La période d'intonation comme unité d'analyse pour l'étude du français parlé : modélisation prosodique et enjeux linguistiques », Verbum, XXIV, 55-72. 2002, « Contraintes cognitives sur la structure des phrases en français parlé », Conférence Lattice, Université de Paris, 3 juin 2002.

1994, “Dinamika pakiranja informacij”, v Integrating Information Structure into Constraints-based and Categorial Approches, Yana-2 Report R1.3.B, ILLC, Amstedam, E.

Imagem

Figure  1.b.  Hiérarchie  des  modules  d’après  Lacheret  (2002)
Figure  1.a.  Hiérarchie  des  modules  d’après  Rossi  (1999 :  52)
Figure 3. L’actualisation des groupes intonatifs dans la  parole
Figure 4. Matrice de traits associés aux contours terminaux  où,  de  gauche  à  droite,  sont  indiqués :  (i)  les  caractéristiques  prosodiques d’un contour relatives à sa direction (montant, ‘M’,  descendant,  ‘D’,  dynamique,  ‘MD’  ou  statique  ‘T’
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