La limite supérieure correspond à la base de la formation Drioukat qui est considérée comme appartenant à l'Ordovicien inférieur (voir p. 6). De telles formations schisteuses sont observées dans l'ouest de Rehamna, au-dessus des calcaires géorgiens et des « schistes à trous » de la formation de Lalla.
L'Ordovicien et les corrélations avec le Cambra-Ordovicien occidental
Vers l'Ouest, les quartzites forment un socle continu dans les reliefs de Koudiat-el-Adam. On peut donc distinguer un groupe de la Rehamna orientale (formations des séries Demja, Allahia, Goulibet-El-Mesrane et Jorf-Ahmar) de la série Skhour.
La Formation des Ouled-Hassine (s.str.J
Géométriquement superposées aux phyllades verdâtres de la Formation de Goulibet (1), se trouvent des phyllades et des micaschistes bleu-noir avec une fine texture de grès-quartzite (2). Dans le secteur de Dalaat-el-Goujguel, les blocs de quartzite sont souvent associés à des niveaux lenticulaires de conglomérats.
Les micaschistes à amphibolites
Le Viséen fossilifère des Rehamna orientaux
Le Westphalo-Autunien ;
Malgré l'absence de fossiles, on peut considérer l'attribution de la Formation d'Ouled-Hassine au Dévonien comme très probable dans les limites où elle est ici définie. Dans cette zone on retrouve les orientations structurales de la zone de Koudiat-el-Adam.
Cette répartition des plans de schistosité peut être comparée à l'éventail que l'on peut observer dans les plis déplacés. Tous les minéraux phyllites ont été réorientés ou recristallisés dans les 81 plans.
Zone du Jbel Kharrou - El-Mesrane
A grande échelle, on observe des répétitions de dalles de quartzite de la formation d'Ouled-Hassine (El-Menaat, Hagra-el-BeÏda, Gueb Boualla). Dans les pélites de la formation Goulibet on aperçoit des petits détachements dextrffiN 20.
Zone des Ouled-Hassine
Cette différence de disposition est due au style des plis, plus serrés dans les phyllades de la formation Ouled-Bassine. Les micas d'origine détritique ou diagénétique sont plissés au cours du jeu dans les plans de 81. Le plissement est caractérisé par des plis très fermés, franchement isoclinaux dans les schistes et calcaires.
Les structures plissées associées aux plans de cisaillement sous-marins sont clairement visibles dans les micaschistes le long de la piste. Dans les flancs du pli II, il existe un parallélisme entre les plans de cisaillement et la foliation. Dans les régions de Koudiat-el-Adam et d'Ouled-Hassine, cette première phase produit des plis synschisteux N 40 d'orientation NW.
Dans la région de Koudiat-el-Adam, elle apparaît aux reprises le long des plans S1.
Travaux antérieurs
Nos travaux complètent les descriptions données dans la même perspective par JENNY (1974) et PIQUE' (1972) pour des secteurs situés plus à l'ouest. Cependant, dans la partie nord de la région étudiée (massifs d'Allahia, Jbel-Kharrou et Koudiat-el-Adam), il a été intéressant de mettre en évidence le développement de métamorphismes entre les sédiments légèrement transformés (massif d'Allahia) et les formations épimétamorphes (au sud de Koudiat-el-Adam). el-Adam).
Le métamorphisme régional
La même évolution peut être constatée dans les pélites de la formation de Goulibet. Un domaine anchizonal : le massif d'Allahia, Jbel-Kharrou et NE de l'anticlinal de Koudiat-el-Adam. Une plaine limite entre l'anchizone et l'épizone à la terminaison SW de l'anticlinal de Koudiat-el-Adam.
Dans cette région, une phase très importante de plissement et de cisaillement a suivi l'établissement de la foliation I. Au voisinage du granite de Koudiat-er-Rmel, la staurolite est de petite taille (environ 200·~). Les échantillons de la mine Ouled-Hassine montrent de grosses staurolites (1 mm et plus).
A Koudiat-er-Rmel, ces trois minéraux existent côte à côte dans les niveaux minces, et la staurolite est toujours associée à la biotite.
Le métamorphisme de contact
L'extension de ce faciès est très importante autour du petit massif de Koudiat-er-Rmel. Des phénoblastes d'andalousite allant jusqu'à 5 mm sont localisés dans les mic-ashistes autour du granite de Koudiat-er-Rmel. Des observations similaires ont été faites au Paléozoïque de la région de Morlaix (CABANIS 1972).
En plus de la calcite et du quartz, on trouve du pyroxène jaune verdâtre très pâle, souvent macle. Au contact du granite de Koudiat-er-Rmel et dans l'auréole du granite RaÏchet, la structure feuilletée des micaschistes disparaît de plus en plus. De petits cristaux de muscovite bien aplatis dans la foliation augmentent simultanément à l'apparition de gros phénoblastes du même type, qui coupent finement le spécimen.
Ces phénomènes métasomateux sont très limités ; de l'ordre d'un mètre autour du granite de Koudiat-er-Rmel.
Conclusions
Il apparaît donc que le métamorphisme de contact induit d'abord la cristallisation de l'andalousite et se poursuit par une métasomatose potassique (GUITARD 1970). La présence de biotite peut s'expliquer par le rétromorphisme du grenat ou de la staurolite. Ces dernières manifestations de métamorphisme de contact présentent des caractères pneumatolytiques : elles s'accompagnent d'une cristallisation abondante de tourmaline.
Cette phénoblastèse est en partie synchrone, en partie tardive par rapport à une phase de cisaillement qui transpose la première foliation. La pente des isogrades sur les lignes tectoniques présuppose l'établissement lors de la phase de cisaillement d'une structure thermique permettant la réalisation de conditions mésozoniques. Cependant, la grande extension des auréoles de contact permet d'affirmer qu'il existe tout un complexe granitique à faible profondeur sous la plaine d'Ouled-Hassine.
La cristallisation de l'andalousite a lieu en conditions statiques après le cisaillement et avant la phase N 140.
Les granites
Les analyses chimiques des granites et microgranites de l'ensemble du Rehamna ont été présentées sur les diagrammes de LA ROCHE (Fig. 47). Ils révèlent une nette tendance potassique qui confirme les observations minéralogiques. Cet épisode tardif de mise en place du granite semble correspondre aux occurrences de métasomatose potassique observées dans les micaschistes (voir § précédent). La granitisation est donc complète vers la fin du Westphalien, avant le dépôt des conglomérats, où l'on ne retrouve jamais de matériel granitique remanié.
Les filons de dacitoides
Cet enchevêtrement crée des interstices où cristallisent les épidotes de chlorite verte, de pistache et de zoïsite et la calcite. Dans le cas des textures porphyriques, le fond de la roche est constitué de quartz, de feldspath alcalin et de plagioclase (30% An), les phénocristaux sont représentés par du quartz et du plagioclase corrodés, fortement altérés en calcite et épidote. Les analyses chimiques réalisées sur les veines du complexe de Rehamna sont reportées dans le diagramme ROCHE (Fig. 47).
Si l'on devait donner à toutes ces roches un nom commun, il faudrait choisir le terme dacitoides ou microdiorites quartzifères (H. de la ROCHE, communication orale). HOLLARD (1973) pour le placement des dolérites liasiques de l'Anti-Atlas dans les plis hercyniens. En revanche, les filons ne traversent jamais les conglomérats westphaliens-autuniens, ce qui signifierait leur implantation.
Les veines dacitoïdes se sont ainsi établies entre la fin de la phase N 140 et le dépôt des conglomérats.
Les laves du Westphalo-Autunien
Le fait que l'on ne trouve pas de galets dactoïdes ne contredit pas cette hypothèse en effet dans toute la région les veines ne s'étendent pas au-delà des terrains clairement métamorphiques et ces roches ne se retrouvent jamais dans les galets.conglomérats. HUVELIN, que les terranes métamorphisés paléozoïques injectés par veines n'ont pas été affectés par l'érosion lors du dépôt des conglomérats westphalien-autunien. GIGOUT (1951) classerait ces roches ignées parmi les laves acides allant des rhyolites aux dacites.
Les filons dacitoïdes ont été construits à cette époque, avant le dépôt des conglomérats westphalo-autuniens représentant les produits du démantèlement de la chaîne. Se~v. carte géoZ. 1972) que des plis synschisteux pointant approximativement vers N 20 et accompagnés d'un métamorphisme épizonal affectent la séquence de Sarhlef. Toutes ces régions se distinguent de la partie orientale du Maroc central (région de Khénifra), où la phase antévisienne, avec son plissement synschistique et son métamorphisme épizonal, peut apparaître comme une « phase majeure » de la 11e orogénie hercynienne (ALLARY et aZ. 1972). ). .
Seule l'étude détaillée du nord de la Rehamna, où le Viséen supérieur et le Dévonien sont fossilifères, permettra de préciser l'intensité et le style des premiers mouvements hercyniens dans ce secteur de la Méditerranée. 1970) : Etude comparative tectonique et microtectonique de deux domaines hercyniens : les strates de la Montagne Noire (France) et de l'anticlinorium d'Iglesiente (Sardaigne). 1971) : structure de la chaîne hercynienne du Moyen Ibérique, comparaison avec les segments voisins.
1967) : Interférence de l'érosion et tectonique tangentielle tertiaire dans le Bas-Languedoc (principalement dans l'Arc de Saint-Chinian) ; avertissement de contrainte de cisaillement. 1951) : Etudes géologiques sur la Meseta occidentale marocaine.
2 . STRATIGRAPHIE
Mesrane et le massif d'Allahia ..••. Plusieurs dérapages et erreurs tardives .•. Conclusions ; relations avec le territoire. N : Formation de DE M J A Formation d'ALLAH 1 A. 8 : Section NW-SE de la formation d'Ouled-Hassine dans la région de Guelb-Zraikem. Aux niveaux principalement pélitiques, les couches de grès s'aplatissent en S 1. • Les clivages de chlorite indiquent So (au milieu).
Bien marquée dans les niveaux pélitiques, la schistosité est souvent absente des lits de grès où la déformation s'est produite par glissement de couche. Ils développent ~ur So et S1 une ligne de micropliements : la variation de pendage est due à l'intersection de la schistosité fracture s4 avec des ruches déjà plissées. 27 Microstruetum Phase 1 dans les phyllades et disques de mica de la Formation d'Ouled.llass!tte.
31 Microstructures de phase II dans les filades et schistes micacés de la formation ~. Niveaux (*a~t~ de leur foliation I dessine les plis II dont les charnières sont désintégrées et isolées. 32 : Schistes micacés de la partie nord de la formation Ouled-Hassine (Jbel-Zraikem, Koudiat-er-Rmel. Draa -ei -Keraia.
PLANCHE I
PLANŒIE II
I fTJ
PLANŒE III
PLANCHE IV
PLANCHE V
I fTI
PLANCHE VI
