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Les points de transformation des composés définis MnAs, MnBi en relation avec un mécanisme probable d’antiferromagnétisme

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HAL Id: jpa-00234373

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234373

Submitted on 1 Jan 1951

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Les points de transformation des composés définis MnAs, MnBi en relation avec un mécanisme probable

d’antiferromagnétisme

Charles Guillaud

To cite this version:

Charles Guillaud. Les points de transformation des composés définis MnAs, MnBi en relation avec un mécanisme probable d’antiferromagnétisme. J. Phys. Radium, 1951, 12 (3), pp.223-227.

�10.1051/jphysrad:01951001203022300�. �jpa-00234373�

(2)

LES POINTS DE TRANSFORMATION DES

COMPOSÉS DÉFINIS MnAs,

MnBi EN RELATION AVEC UN

MÉCANISME

PROBABLE

D’ANTIFERROMAGNÉTISME

Par CHARLES GUILLAUD.

Sommaire.2014 On donne et l’on discute les principales propriétés des composés définis MnAs et MnBi qui permettent d’envisager, non pas un point de Curie, mais un point de transformation. Ce dernier

pourrait être interprété comme un passage du ferromagnétisme à l’antiferromagnétisme.

JOURNAL PHYSIQUE TOME

12, 1951,

PAGE

Considérations

générales 1 ].

- 1. Les trois

composés

définis :

MnAs, MnSb, MnBi,

cristallisent dans le même

système hexagonal,

du

type NiAs,

mais avec des

paramètres

différents.

_ Fig. 1.

Dans ce réseau

(fig. i), chaque

atome de manga- nèse a deux

espèces

de voisins : ceux

qui

sont

placés

suivant une chaîne

linéaire,

au nombre de 2, et ceux,

au nombre de 6,

qui

sont

disposés

dans un

plan parallèle

au

plan (oooi).

Les distances entre atomes de

manganèse disposés

suivant une chaîne linéaire sont

respectivement :

et les distances entre un atome et ses voisins du

plan

de base sont :

2.

As, Sb,

Bi

appartiennent

au groupe

V,

du tableau

périodique

des

éléments,

avec

cinq

élec-

trons de valence

répartis

de la

façon

suivante :

1. COMPOSÉ DÉFINI MnAs

[1].

- Les courbes

(fig. 2)

montrent comment varie l’aimantation en

fonction de la

température

pour des

champs

crois-

sants de 2 ooo à 20 ooo Oe. On y remarque

parti-

culièrement la chute anormalement

rapide

de l’aiman-

tation,

ce

qui

laisse supposer non un vrai

point

de

Curie,

mais un

point

de transformation. Cette conclusion est

étayée

par les autres résultats sui- vants :

a. Les aimantations

spontanées

dont les valeurs

numériques

sont

portées

au Tableau I et

qui

ont été

obtenues par

extrapolation

vers un

champ

nul des

permettent

de tracer

( fig. 2).

Cette

courbe, malgré l’extrapolation

loin-

taine peu

précise,

montre que l’aimantation spon- tanée ne

disparaîtrait qu’à

130° C

environ,

s’il

n’y

avait pas de

changement

d’état à

4~a

C. Les deux derniers

points

ne se

placent

pas sur la courbe

tracée,

ce

qui s’explique

par une transformation

s’amorçant

à

quelques degrés

au-dessous du

point

de

disparition

de l’aimantation

spontanée.

TABLEAU 1. ,

b. Le

phénomène

de

disparition

de l’aimantation

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01951001203022300

(3)

224

spontanée

n’est pas

réversible,

il s’annule à la chauffe à

45°

C et

réapparaît

au refroidissement

à 3~~ C. Cette

température

varie

légèrement

d’un

échantillon à l’autre

(32~

C ~-

2°).

Fig. 2.

c. Nous avons effectué une étude de la chaleur

spécifique près

du

point

de transformation. Le résultat de cette étude est traduit sur la courbe de la

figure

3.

Fig. 3.

Nous avons mis ainsi en évidence l’existence d’une chaleur latente de

transformation,

que nous ne pouvons assimiler à une anomalie de seconde

espèce

caractérisant un

point

de Curie.

d. Une étude aux rayons X

[3]

a été faite afin de

connaître l’évolution des

paramètres

en fonction de

la

température.

A 20°

C,

le

diagramme

révèle une

symétrie

hexa-

gonale,

comme l’a établi Oftedal et non ortho-

rhombique,

ainsi que l’affirme K. E.

Fylhing.

La

maille élémentaire a pour

paramètres

a =

3,710 _B,

c =

5,691

À

(précision 1 /sooe).

Tant que la

température

n’atteint pas

450 C,

les

diagrammes

demeurent sensiblement les mêmes.

A

450 C,

un

changement

de la

position

des raies

correspondant

aux faibles intervalles réticulaires

indique

une transformation

polymorphe discontinue,

très

particulière,

car elle se traduit par un

dépla-

cement

brusque

et très

petit

des atomes, sans que les caractères essentiels de leur

arrangement,

en

particulier

leur groupe de

symétrie,

soient modifiés.

Cette transformation est une contraction perpen- diculaire à l’axe

sénaire,

tandis que la

période

suivant cet axe sénaire demeure

inchangée.

Les

paramètres

à

45° C

deviennent : a =

3,659

c =

5,691

1

À.

Ainsi, quand

la

température croît,

le

rapport c

passe

brusquement

de

1,534

à

1,555

à la

tempé-

rature de

~5°

C. En continuant à chauffer au-dessus de cette

température,

le réseau se dilate.

Il était bon de contrôler ces résultats par la dila- tométrie de la substance. On trouve une contrac- tion

qui

est en accord avec celle déduite des dia- grammes de rayons X.

e. De -5o

à 450 C,

la résistance

augmente (fig. 4)

avec un coude assez

prononcé

entre

40

et

450;

à

~50,

se

produit

un accroissement très

brusque

de

résistance

qui

ne

s’étage

que sur z°; de

~70 jusqu’à

I oo°, la résistance

diminue,

à

partir

de r oo°

elle recommence à croître

[8].

(4)

Indépendamment

de toute autre

considération,

cette étude met en évidence une discontinuité de la résistance à

45~ C,

alors que, sur la courbe de la variation de résistance en fonction de la

tempé-

rature d’un

ferromagnétique,

on ne relève

qu’une

discontinuité de la

pente

au passage du

point

de

Curie

[1].

A ces remarques sur les

propriétés

de MnAs nous

joindrons

l’observation suivante très

importante

pour le mécanisme du

phénomène.

Fig. 4.

Fig. 5.

La

température

des

points

de transformation

dépend

de l’intensité du

champ magnétique.

La

figure 5

traduit l’étude faite au refroidisse- ment. C’est ainsi que l’aimantation

spontanée réap- paraît

à C pour un

champ

de 20 ooo Oe et

à 30~ C seulement pour un

champ

de 10000e.

Au

chauffage,

les

disparitions

de l’aimantation

spontanée s’étagent

de

~5

à 50° C pour des

champs

croissants de 1000 à 20 00o Oe

[1].

Fig. 6.

f . Enfin,

une étude

entreprise [5]

au-dessus du

point

de

disparition

de l’aimantation

spontanée

a

montré que,

jusqu’à

100° C

environ,

l’aimantation était fonction du

champ

et de la

température

et ce

n’est

qu’au-dessus

de 126° C que l’on retrouve le

paramagnétisme

normal suivant la loi de P.

Weiss,

avec

G,,, =

2,60 et n = ~2,6

magnétons (fig. 6).

(5)

226

On remarquera l’excellent accord entre la

tempé-

rature de 126° et celle obtenue par

extrapolation

de

72

=

f(T).

2. COMPOSÉ DÉFINI MnBi

[1].

- Nous avons

observé pour MnBi une anomalie

comparable

à celle

que nous avons mise en évidence pour MnAs.

a. En

effet,

l’observation de la

figure 7

montre la

chute verticale de l’aimantation

spontanée après

un

coude subitement apparu sur une courbe

qui

est

brusquement interrompue.

Cette remarque,

jointe

au fait

qu’il

y a irréversibilité dans la

disparition

et

. la

réapparition

de l’aimantation

spontanée,

laisse

prévoir,

non pas un

point

de

Curie,

mais un

point

de transformation.

b.

L’analyse thermique

met en évidence aux tem-

pératures

de

348

et 260° C

(de disparition

et de

réapparition

de l’aimantation

spontanée)

ainsi

qu’à

la

température

de

4450 C,

une chaleur latente de

transformation, qui

n’est pas l’anomalie de seconde

espèce

caractérisant un

point

de Curie et

permet

de

conclure, .

par

analogie,

avec les courbes

expéri-

mentales de MnAs à une anomalie de chaleur

spéci- fique analogue

à celle de MnAs.

c. Une étude aux rayons X

[6],

effectuée au-dessus de 35oo

C,

a montré une contraction du réseau dans ce cas, a ne

change pratiquement

pas, mais c passe de Ô, I 1 à 5,82 À.

d. En

trempant

cet

alliage

au-dessus du

point

de

transformation,

on fait

disparaître

le

ferromagné- tisme, MnBi

devient

paramagnétique

avec une

aimantation

qui dépend

du

champ [7].

Par

chauffage,

on fait

réapparaître

le

ferromagné-

tisme

dès

la

température

de 26oo C. En

prolongeant

ce

chauffage pendant

2 h environ à cette

tempé-

rature, on retrouve le moment propre de MnBi

ferromagnétique.

Nature du

point

de transformation. - Nous avions tout d’abord émis une

première hypothèse

en

envisageant

que la couche 3 d

passait

de l’état 3 d7

à 3 d1°. Mais cette

hypothèse

n’est pas sans soulever de

grandes

difficultés à cause de l’ion manga- nèse 3In--- dont l’existence en serait la consé- quence ; de

plus,

la constante de Curie conduisant à l’état

probable

3 dl au-dessus de

i3ooC,

on est

amené à

envisager

le processus arbitraire d’une libération

progressive

d’électrons 3 d de

façon

à

retrouver l’état 3 d7 à I z6° C.

Deuxième

hypothèse.

- Nous

envisageons

main-

tenant, en accord avec A.

Meyer, qu’il s’agit

d’un

mécanisme

d’antiferromagnétisme;

les ions manga- nèse formant des couches

parallèles

auraient leur aimantation

antiparallèle

d’une couche à l’autre.

Il y aurait

antiparallélisme

entre les

plans

successifs.

Nos données

expérimentales

sont en accord avec

ce mécanisme.

Par

analogie, malgré

les études encore insuffi-

santes effectuées à son

sujet,

nous

envisageons

un

tel processus pour

justifier

le

point

de transfor-

mation du sulfure de fer

(pyrrothine).

ÉTAT

DE L’ION MANGANÈSE DANS CES TROIS

COMPOSÉS DÉFINIS. - Les moments à saturation sont :

1. Variation de l’aimantation

spontanée.

- Les

graphiques ",

170

= f1,

0>

permettent

de

retenir,

comme

hypothèse

la

plus probable, j = a .

1

2. Constante de Curie. - Mile Serres trouve pour les constantes de Curie

Comme

en faisant

successivement 7 == ~, i, - ?

les valeurs de C calculées sont

respectivement

de

1,327, 1,765,

2,20

d’où

3.

Règle

de Hume-Rotherie. - Le réseau NiAs ....

est caractérisé par le

rapport e ct = ~ ~ on trouve aussi

cette valeur du

rapport

dans les combinaisons

Cosb ..

,

NiSb ... CrSb"’’’, PtBi ~ ~ ~,

etc. par

analogie

nous

l’admettrons pour les trois

composés

définis que

nous

étudions,

d’où la

configuration

3 d7.

4. On aboutit encore à la conclusion 3 d7 en

(6)

comparant

les moments de ces combinaisons avec

ceux calculés par Van Vleck et Stoner.

Conclusion. - Nous retiendrons l’état pro- bable 3 d’ de l’ion de

manganèse.

Remarque

de M. Néel. -- La

suggestion

de M. Guil- laud selon

laquelle

MnAs

subirait,

à

45~ C,

une

transformation de l’état ferro à l’état antiferro-

magnétique

me semble très séduisante. Dans ce cas, le

changement

de

signe

de la dérivée

de ’-

par

rapport

z

à la

température,

à

26° C, correspond

au

point

de

transition de cet

antiferromagnétisme

et doit être

accompagné

d’anomalies

prononcées

de la chaleur

spécifique.

Il serait donc intéressant d’étudier la chaleur

spécifique

de MnAs au

voisinage

de I26~ C :

les résultats fourniraient un test crucial de l’inter-

prétation proposée.

Réponse

de M. Guillaud. -- On

peut signaler qu’il

en est bien ainsi dans le cas de MnBi où nous avons

relevé une autre anomalie de la chaleur

spécifique

à

Remarque

de M. Kurti. - L’accroissement d’en-

tropie

au

point

de Curie

(45~ C)

est de l’ordre de

.R log 2. Or,

l’état

ferromagnétique

et l’état anti-

ferromagnétique

étant tous deux des états d’ordre

des moments

élémentaires,

on ne devrait pas s’attendre à un

changement d’entropie

aussi

grand

si la transformation est réellement une transition de l’état ferro à l’état

antiferromagnétique.

Remarque

de M. Bizelie. - Il est difficile à mon

avis de déduire de la forme de la courbe 3 la nature de la transformation

(l’anomalie

de la chaleur

spécifique

est aussi

marquée

dans le cas de MnO

où la transformation est du second

ordre).

Il serait

nécessaire de mesurer réellement la chaleur latente / pour

pouvoir

affirmer que la transformation est du

premier

ordre.

Réponse

de lll. Guillaud. -L’anomalie de chaleur

spécifique

n’est

qu’un argument parmi

les autres.

D’ailleurs la

précision

de l’anomalie de MnO n’est pas meilleure que celle obtenue avec Mn As.

Remarque

de M. Forrer. -

Ziegler,

élève de

P. Weiss à

Zurich,

a déterminé le

point

de trans-

formation de la

pyrrhotine

à 32oo C et son

point

de Curie à 3280 C par

extrapolation

des mesures

dans les

champs

forts.

Remarque

de M. Foëx. - En 1911,

j’ai

étudié le

paramagnétisme

de la

pyrrhotine

et

j’ai

trouvé un

paramagnétisme indépendant

de la

température,

ce

qui peut indiquer

l’existence d’un antiferro-

magnétisme.

Il y aurait passage du

ferromagné-

tisme à

l’antiferromagnétisme.

Réponse

de M. Guillaud. -- On trouve en effet un

parallélisme

très

poussé

entre les

propriétés

de lia

pyrrhotine

et celles des

composés

MnAs et

MnBi,

c’est

pourquoi

nous avons

proposé

des mécanismes

analogues,

la remarque de M. Foëx renforce cette

hypothèse.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] GUILLAUD Ch. - Thèse, Strasbourg, 1943.

[2] GUILLAUD Ch. - Ann. Physique, 1949, 4, 671.

[3] GUILLAUD Ch. et WYART J. - C. R. Acad. Sc., 1944, 219, 393.

[4] GUILLAUD Ch. - Résultats non encore publiés.

[5] SERRES A. - J. Phys. Rad., 1947, 5, 146.

[6] FAIVRE et GUILLAUD Ch. - Résultats non publiés.

[7] GUILLAUD Ch. - Résultats non encore publiés.

[8] Nos résultats confirment ceux de BATES L. F. - Phil.

Mag., 1934, 7, vol. XVII, 783.

Referências

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