HAL Id: hal-00896609
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La production spermatogénétique chez la truite
Roland Billard, Bernard Breton, Bernard Jalabert, Anne-Marie Escaffre, Aline Solari
To cite this version:
Roland Billard, Bernard Breton, Bernard Jalabert, Anne-Marie Escaffre, Aline Solari. La production
spermatogénétique chez la truite. Annales de biologie animale, biochimie, biophysique, 1971, 11 (2),
pp.199-212. �10.1051/rnd:19710202�. �hal-00896609�
LA PRODUCTION SPERMATOGÉNÉTIQUE
CHEZ LA TRUITE
R.
BILLARD,
B. BRETONB. JALABERT
Anne-Marie ESCAFFRE Aline SOLARI Station centrale de
Physiologie animale,
Centre national de Recherches
zootechniques,
I. N. R.A.,
., i8 -Jouy-en-Josas
RÉSUMÉ
Une
technique
de mesurespectrophotométrique
de la concentration enspermatozoïdes
dusperme de truite a été mise en oeuvre et un certain nombre de mesures
pratiquées pendant
lapériode
dereproduction
ont montré que :- la concentration varie entre 10. 10’ et z5. ios
spermatozoïdes
par ml au début de la fraie(fig. 2 )
et diminueensuite ;
§- la concentration du sperme dans le canal déférent n’est pas constante et diminue dans le sens
antéro-postérieur (fig. 4 ) ;
1- la
quantité
despermatozoïdes
par gramme de testicule est trèsélevée
au début de la fraie et diminue ensuite(fig. 5 ) ;
1-
quelle
que soit lafréquence
desprélèvements,
laquantité
despermatozoïdes
récoltésdans les conditions de la
pratique piscicole
restetoujours
faible parrapport
à laquantité
totalede
spermatozoïdes présents
dans les testicules aumoment
de la fraie : 22p. 100 dans le cas leplus
favorable c’est-à-direlorsque
lesspermatozoïdes
sont collectés tous les 2jours (tabl. i).
INTRODUCTION
La quantité totale de spermatozoïdes produite
au coursdu cycle reproducteur
est
mal
connuechez les Poissons. Les seules informations actuelles
concernentle
Guppy (BRETON, I(!68 ; BILLARD, 10 6 9 ), la Truite (B RA TA N O V et D IK O V , 19 6 1 ; !IAMOR, 19
66 ; T URD A K O V , 19 68), le Saumon (S MIRNOV , 19 6 3 ) et le Coregone (H OCHMAN
et PE NAZ , 1970 ). La production spermatogénétique
enfonction de l’âge des animaux
etde la fréquence des collectes
au coursde la période de fraie
estcependant impor-
tante
à connaître dans le cadre d’une utilisation rationnelle des géniteurs. Un certain
nombre d’auteurs signalent la rétention de spermatozoïdes et l’existence de sperma-
tozoides résiduels après la fraie et leur résorption dans les lobules du testicule
oudans le canal déférent : Perca flavescens (TuRNER, 1919 ), Salmo salar (W IAR T, I g 3 6 ;
§J
ON E S
, 1940 ; J ON E S et O R T ON , 1940 ), Le!omis macrochirus (JA M E S , 19 46), Gadus merlangus (B OW E R S, 1954 ; GOKHAr,!, 1957 ), Salvelinus fontinalis (F3!ND!RSON,
19 6 2
), Barbus tor (R AI , 19 65), Embiotoca jacksoni (L AGIOS , 19 65), Notopterus (S HRI -
V ASTA V
A, 19 6 7 ), Lateolabrax ja!onicus (H AYASHI , 19 6 9 ), Pa y alab y ax clathratus (S
MITH et Y OUNG , I g66), T ilaPia mossambica (D ADZI E, 19 6 9 )
etdans d’autres espèces
de poissons Téléostéens (W IART , I g 3 6 ; B UTSKAYA , I g66 ; K OZLOVSKY , 19 68 et
BILLARD et al., Ig7I).
Ces résorptions de spermatozoïdes dont l’importance n’a pas été précisée
sontsusceptibles de limiter l’efficacité de la spermatogenèse
etle présent travail envisage
ce
problème chez la Truite.
MATÉRIEL ET 1Vl!TIiOD?!S
L’expérimentation
conduitependant
la saison dereproduction (février-avril 1970 ) porte
sur des Truites arc-en-ciel Salmo
gairdneri
RICHARDSON.mâles, adultes, provenant
d’une souche àreproduction
tardive de la Pisciculture de l’Eure(M. L ABBAS )
et élevés en l’absence de femelles.A. - Mesure de la concentration en
spermatozoïdes
Dans la laitance.
La concentration du sperme
éjaculé
ouprélevé
dans les canaux déférents est mesurée parspectrophotométrie.
L’étude desspectres d’absorption
d’unesuspension
despermatozoïdes (dilution 1/2 000 )
et duliquide
séminal seul à la même dilution montrequ’il n’y
a pas d’interfé-rence entre les deux
phases
à lalongueur
d’onde de 410m!.(fig. i)
de sorte que les variations de densitéoptiques
observées à cettelongueur
d’onde sur le sperme sont dues seulement aux sper- matozoïdes. La densitéoptique
estproportionnelle
à la concentration enspermatozoïdes
et lesmesures faites sur le sperme de 14 mâle3 différents ont
permis
l’établissement d’une courbe demesure étalonnée par
rapport
à descomptages
sur cellule de Thoma(fig. 2 ).
Le coefficient de corrélation entre la densitéoptique
et le nombre despermatozoïdes
est hautementsignificatif
r = 0,997, n = 14,
équation
de la droite derégression :
y = ―0 ,
029 + 0,002 x.
Dans les conditions
pratiques,
la mesureporte
sur 100!,1
dilué dans 200ml d’eauphysiolo- gique
à 8 p. i ooo de CINa.Dans le testicule.
La concentration en
spermatozoïdes
du testicule est mesurée dans les mêmes conditions que le spermeaprès broyage
selon latechnique
de DouNcE( 1943 ) (passage
du testicule aubroyeur
Ultraturax dans une solution de CINa à 8 p. i ooo
pendant
30secondes).
L’évaluation dupoids
des testicules étant
plus précise
que celle duvolume,
la concentration enspermatozoïdes
estexprimée
par gramme de testicule frais. Au-delà du 2emoisaprès
le début de la fraie il devientimpossible
decompter
lesspermatozoïdes
du fait de leurdégénérescence ;
de ce fait les mesuresdu 3e mois ont été faites par
comptage
direct à l’hématimètre desspermatozoïdes
considéréscomme intacts.
B. - Mesures
pratiquées pendant
etaprès
lapériode de fraie
I
.
Définitions.
a)
Les yéseyvesgonadiques et extragonadiques
sontreprésentées
par laquantité
despermatozoïdes présents
dans les testicules et les canaux déférents au début de la fraie. Enfait,
le sacrifice des mâles intervenanttoujours après
une récolte de sperme, les valeurs obtenuescorrespondent
auxseules réserves
gonadiques.
En outre, les réservesextragonadiques qui correspondent
au spermeprésent
dans les canaux déférents sont faibles parrapport
aux réservesgonadiques (de
l’ordrede 5 p. 100 au début de la
fraie).
Chez laTruite, la reproduction
est saisonnière et iln’y a qu’un
seul
cycle spermatogénétique
au cours del’année,
de sorte que laquantité
despermatozoïdes présents
dans le tractusgénital
au moment de la fraiecorrespond
en fait à laproduction sperma togénétique
annuelle.b)
Laquantité
despermatozoïdes
récoltéscorrespond
à laquantité
despermatozoïdes
recueillispar massage abdominal au cours de la
période
dereproduction.
2
. Mesure de la
quantité
desperme
récolté et estimation de laproduction
despermatozoïdes
(en
fonction de lafréquence
desprélèvements).
L’évaluation de la
quantité
despermatozoïdes
récoltés est réalisée sur4 lots
de 12 mâlesdont le
sperme
estprélevé
avec lesfréquences
suivantes :Le volume de sperme recueilli dans une
éprouvette
ou dans un tube de verre(G REENBERG , ig6o) après
massage abdominal estexprimé
en ml et la mesure de la concentration enspermato-
zoïdes du spermepermet
de connaître pourchaque prélèvement
laquantité
despermatozoïdes
récoltés.
Chaque
mâle est identifié par uneagrafe métallique
numérotée(Presadom)
fixée à la mâchoireinférieure.
Les animaux sontpesés
au début del’expérience,
un moisplus
tard et à la fin del’expé-
rience. A la fin de
l’expérience
les animaux sont sacrifiés et laquantité
despermatozoïdes
res-tants dans les
testicules
est mesurée par la méthode décriteci-dessus.
C. - Mesures des réserves
gonadiques,
de la concentration dusperme
à
différents
niveaux du canaldéférent
et évolution du
rapport gonado-somatique (RGS) après
lafraie
Des animaux
provenant
de la mêmepopulation,
maintenus au repossexuel
etrépartis
enlots,
sont sacrifiésrespectivement
au début de lapériode
de fraie et une fois par moispendant
les3
mois suivants.
Les réserves
gonadiques
et la concentration du sperme à différents niveaux du canal déférent sont mesurées au début de la fraie. Lesprélèvements
de sperme d’un volume de 10à 50(!1
sonteffectués
à 4 niveaux
différentsdu
canaldéférent :
dans letrajet
testiculaire au niveau desparties antérieure,
médiane etpostérieure
du testicule et dans lapartie
extra testiculaire. Les mesuresportent
sur 8 canaux déférentsprélevés
sur 6 mâles.D. -
Analyse statistique
Les résultats dans les
graphiques
et les tableaux sontexprimés
avec les intervalles de confiance des moyennesx :E t Q/l Ô z/ n
avec uneprobabilité
de 95p, ioo.
RÉSULTATS
Les réserves gonadiques et la production s!ermatogénétique
Il existe
enmoyenne 57,8 ! 7 , 2 milliards de spermatozoïdes par gramme de testicule
audébut de la fraie. La production spermatogénétique
estdonc de l’ordre
de 5 8
X io9spermatozoïdes par gramme de testicule
etpar
anpour des mâles adultes.
La quantité de spermatozoïdes récoltés
Les résultats résumés dans le tableau
i montrentque la quantité totale de spermatozoïdes récoltés
estéquivalente pour les fréquences de prélèvements de
2
à jours. Le nombre de prélèvements positifs (prélèvements où il y
a euproduction
de sperme) est plus important lorsque la fréquence des prélèvements
estplus élevée.
Mais
engénéral le nombre de prélèvements positifs
restefaible ; 8 0 p.
100des mâles n2 donnent plus de spermatozoïdes au-delà du 7e prélèvement (au 15e jour) dans le
lot
n°i, du 4 e prélèvement (au 31e jour) dans le lot
no 2et du
2e(au i 5 e jour) dansle
lot
n°3 . Dans le lot
n°4 tous les mâles
neproduisent des spermatozoïdes que lors du
premier prélèvement,
audébut de la période de fraie.
La quantité de spermatozoïdes récoltés
nereprésente dans le meilleur des
cas, avec unefréquence de prélèvement de
2jours, que
22p.
ioodes réserves gonadiques.
Évolution du volume de sperme et du nombre de spermatozoïdes récoltés
au cours
de la période de reproduction
L’évolution du volume de sperme recueilli par prélèvement et de la quantité
de spermatozoïdes récoltés (exprimée
ennombre moyen de spermatozoïdes récoltés
par mâle et par jour)
sontexposés dans la figure 3 (A-B). Les valeurs obtenues sont très variables entre animaux et les lots
se sontrévélés très hétérogènes dès le premier prélèvement.
Le volume
moyende sperme obtenu est le plus important dans le lot
n° 2,pré-
levé tous les 7 jours. Dans les
autres cas,la décroissance
estplus rapide. La quantité
de spermatozoïdes récoltés décroît progressivement
au coursdes premiers prélève-
ments
dans les lots
n°I et
2.Dans le lot
n°ila diminution est très forte
au coursdu 3
e prélèvement ; elle est suivie d’une remontée
au4 e, mais les différences
ne sontpas significatives.
La concentration
enspermatozoïdes dans le testicule
etdans le sperme
Dans le sperme après éjaculation.
La concentration
enspermatozoïdes dans le sperme récolté n’est pas constante
au cours
de la période de production. Elle
estmaximum
au coursdes premiers pré-
lèvements
etdans
tousles lots (fig. 3 C). Au
coursdes derniers prélèvements le début
et quelquefois même la totalité des prélèvements
sontconstitués uniquement de liquide séminal incolore.
Dans le canal déférent (fig. 4 ; tabl. 2 ).
La concentration
enspermatozoïdes du sperme contenu dans le canal déférent
et
mesurée
audébut de la fraie subit
unediminution considérable dans le
sensantéro-
postérieur (fig. 4 ). La concentration du sperme dans la partie libre du canal déférent reste supérieure à celle du sperme éjaculé.
L’analyse de variance des résultats de la figure 4 (tabl. 2 ) montre que les diffé-
rences sont
hautement significatives entre les mâles
et entreles différents niveaux
du canal déférent.
Dans le testicule.
La concentration
enspermatozoïdes dans le testicule (nombre de spermato- zoïdes par unité de poids)
aété étudiée pendant
etaprès la période de fraie. Les
résultats de la figure 5 font apparaître
unediminution importante
au coursdes deux premiers mois qui suivent le début de la fraie. La concentration
sestabilise entre le
2e
et le 3e mois. Au 4 e mois il devient impossible d’identifier les spermatozoïdes lors
des comptages et
onpeut considérer qu’à
cetteépoque il n’existe plus de spermato- zoïdes intacts dans le testicule.
Relation
entrele Poids du corps et le poids des gonades
Le poids relatif des testicules diminue
au coursdes
2mois qui suivent le début de la fraie et
sestabilise ensuite (fig. 5 ). Pendant la même période le coefficient de corrélation entre le poids des gonades
etle poids du corps
estsignificatif
ouhaute-
ment significatif ;
au3e mois la relation n’est plus significative (tabl 3 ).
Relation entre le poids du co y ps
et
les quantités de spermatozoïdes récoltés
Il n’y
apas de relation étroite
entrela quantité de spermatozoïdes récoltés et
le poids des mâles dans les lots prélevés
tousles 2 , 7 et 30 jours ; le coefficient de
cor-rélation reste légèrement significatif à 5 p.
100dans le lot prélevé tous les 15 jours.
En outre il n’existe pas de relation significative
entrela quantité de spermatozoïdes
récoltés
etle poids des gonades mesuré à la fin de l’expérience.
Évolution du poids du corps pendant la période de prélèvement (fig. 6)
Un mois après le début de la période de prélèvement le poids des mâles
adiminué
dans chaque lot d’un poids sensiblement égal à la quantité de sperme produite pen-
dant la même période ; c’est dire que les animaux n’ont pas subi de perte de poids
pendant le premier mois. Durant les z 5 jours suivants le poids moyen des lots
2 et3
augmente légèrement, tandis que celui des lots
Iet 4 continue à diminuer. (tabl 4 ).
DISCUSSION
La production spermatogénétique de la Truite adulte est très élevée ( 5 8
x 10.spermatozoïdes par gramme de testicule
etpar an) mais dans les conditions de l’expé-
rience
etdans le meilleur des
cas(avec
unefréquence de prélèvement de
2jours)
22
p.
IOOseulement de cette production
apu être récolté, le
restedégénère dans les
2
à 3 mois qui suivent, à l’intérieur même du testicule. La quantité de spermatozoïdes
résorbée est considérable et même plus importante que chez les Mammifères (A MANN
et
A LMQUI ST, 19 62
aet b ; LA MBIAS E et A M A NN , 10 6 0 ). L’importance de cette résorp-
tion qui intervient très rapidement après le début de la fraie est sous-estimée puisque
les processus de dégénérescence
ontdéjà débuté lorsqu’a lieu la mesure de la quantité
de spermatozoïdes restant dans le testicule à la fin de l’expérience. Elle
setraduit
par
unehypertrophie et
uneactivité de phagocytose très importante de la part des cellules de Sertoli (BILLARD et al., I g 7I ). Des cellules à caractère phagocytaire (vrai-
sembablement des cellules de Sertoli) interviennent également chez Eucalia incons- tans (R UBY et MCM II ,I, AN , 1970 ). Des cellules phagocytaires semblent également
exister chez Clupea harengus (Bow!RS
etH OLLIDAY , ig6i). Il s’ensuit
unelente
diminution du RGS après la fraie (fig. 5 ).
On est conduit à s’interroger
surles raisons d’un aussi mauvais rendement de
l’éjaculation provoquée : il peut s’agir d’une insuffisance hormonale. Chez le Poisson rouge la spermiation
est sousla dépendance d’un facteur gonadotrope hypophysaire
(Y AMA
zAKI et D ONA I, DSON , 19 68) et il semble q, les quantités de gonadotropines
nécessaires à la spermiation soient plus importantes que celles nécessaires à la sper-
matogenèse (BILLARD et al., I g 7 o). Il
enserait de même chez le Lézard (L I C H T et P
EARSON
, 19 6 0 ). Chez les Salmonidés adultes, la fraie
alieu
enjours décroissants alors que des photopériodes longues la retardent (HoovER
etH UBB A RD , 1937 ; HAZARD et EDDY, 1951 ; AL L ISON, 1951 ; CORSON, I955 ; BURROWS, I957 ; COMBS et al., 1959 ; NoMURA, 19 6 2 ; H!NDERSON, I g6 3 ). La fraie peut également être induite prématurément par injection d’extraits hypophysaires (H ASLER et al., 1939 ; Ro-
BERTSON
et R INFR ET, 1957 ; SCxMIDT et al., Ig65).
Il faut cependant souligner que les Truites mâles séparées des femelles
ont uneproduction de sperme plus faible (T URDAKOV , I9 68).
La quantité de sperme produit
ourésorbé pendant et après la fraie entraîne
uneperte de poids
nonnégligeable déjà signalée chez les Poissons (To!E’rz, I g6 7 ).
La quantité de spermatozoïdes récoltés
estindépendante du poids des mâles
et du poids des testicules
commechez les Mammifères (W ILL ETT
etOHMS, 1957),
alors que le poids des gonades et par conséquent la production spermatogénétique
est
enrelation étroite
avecla taille des animaux. Pour T URDAKOV ( 19 68) le volume
de sperme récolté est
aucontraire
enrelation
avecle poids du corps mais dans
ce cas,il s’agit du volume obtenu à la suite d’un seul prélèvement.
La concentration du sperme
La diminution de la concentration du sperme
au coursde
sontransit dans le
canal déférent prouve que,
enplus des phénomènes d’hydratation qui interviennent
dans le testicule
au momentde la spermiation (C!,>;M!NS
etSN!!n, I g6 2 ; CI,EM!rrs
et
al., I g64 ; C L E M E N S
etG R A N T, 19 6 4 ), il
y a unedilution des spermatozoïdes dans
le canal déférent lui-même due
auxsécrétions de l’épithélium.
I,a concentration de sperme éjaculé
estmaximum
audébut de la fraie et diminue ensuite quel que soit le rythme de récolte. Au début de la fraie les concentrations moyennes du sperme varient de 6 à 25 - io l spermatozoïdes (x
=I5,3 ! 3,2 ! 10./ ml)
et
correspondent
auxvaleurs moyennes déjà signalées
10’ I o9(SCHI,!NCK et K HAMANN , 193
8), 13 . 10. (B RA TA NOV et D IKOV , 19 6 1 ),
12-10’(H AMOR , 19 66). Les valeurs obte-
nues
par C LEMENS
etG RANT ( 19 6 5 ) après supplémentation hormonale
sontplus
élevées :
20à 2 6- 1 0 ° spermatozoïdes par ml de sperme.
CONCLUSIONS
La production spermatogénétique est élevée chez la Truite mais
unefaible
partie de
cesspermatozoïdes
estrécoltée
avecla méthode de prélèvements habituelle- ment utilisée dans la pratique de l’insémination artificielle
enpisciculture.
Reçu pour publication
enjanvier
1971.REMERCIEMENTS
L’élevage
des animaux a étéass g par
B. BONICEL. Ce travail a bénéficié des conseils deM. COUROT.
!y
SUMMARY
PRODUCTION OF SPERMATOZOA BY THE RAINBOW TROUT
Measurements of sperm concentration
by
means of aspectrophotometric technique
werecarried out
during
thebreeding
season of rainbow trouts and have led us to thefollowing
fin-dings :
i. The number of
spermatozoa
per ml of sperm reaches a maximumranging
between10 and 25 X I09 at the
beginning
ofspawning
andprogressively
declines then( fig. 2 ).
2
.
Sperm
concentration in the efferent duct ishigher
in the anteriorpart
and lower in theposterior (fig. t).
3
. The amount of
spermatozoa
per g of testis is thehighest
at thebeginning
ofspawning
and decreases then
(fig. 5 ).
4
. However
frequent
thecollections,
the amount ofspermatozoa
collected under the condi- tions of theexperiment
isalways
a lowpercentage
of tota.l testis contents atspawning.
It rea-ched a maximum of 22per cent under the best
conditions,
i. e. with collections at 2day
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