HAL Id: jpa-00237782
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237782
Submitted on 1 Jan 1881
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
phase variables à volonté
A. Crova
To cite this version:
A. Crova. Projection des figures de lissajous avec des différences de phase variables à volonté. J. Phys.
Theor. Appl., 1881, 10 (1), pp.253-257. �10.1051/jphystap:0188100100025300�. �jpa-00237782�
PROJECTION DES FIGURES DE LISSAJOUS AVEC DES DIFFÉRENCES DE PHASE VARIABLES A
VOLONTÉ;
PAR M. A. CROVA.
Lorsqu on approche
unpuissant
aimant des extrémités d’umdiapason vibrante
la force attractive ainsidéveloppée
augmente lapériode
de vibration comme le ferait unpoids supplémentaire
fixéà ses branches. La distance de l’aimant augmentant, la
perturba-
tion
diminue,
et l’onpeut
ainsi faire varier àvolon té,
dans deslimites très
restreintes,
lapériode
de vibration. Si l’aimant esttrop
rapproché, l’amplitude
diminue et lediapason
s’arrêterapide-
ment. C’est là un cas
intéressant,
etque je crois nouveau,
de l’étllcle des vibrations forcées.En se basant sur ce
principe,
il est très facile deprojeter
lesfigures
deLissajous correspondant
à un intervallequelconque
etles rendre à volonté mobiles ou fixes sans toucher aux
diapasons :
on peut
ainsi les amener par une déformation lente à une formequelconque
et les fixer alors aussilongtemps qu’on
ledésirera,
cequi
est très utilependant
une démonstration.Dans ce
but, je
me sers desélectro-diapasons
de M. Merca- dier(1),
montés sur lesupport
universel de )1. A.Duboscq (2), qui
permettent
deprojeter
desfigures
degrandes
dimensions et d’une manière très commode. 1B1. Mercadier a donné dans ce Recueil la théorie de cesappareils (3)
et leurapplication
à la détermination des éléments d’un mouvement vibratoire.Pour faire varier à volonté la
période
de vibration cl’mdiapason
dans des limites très
restreintes, je
fais usage d’un électro-aimantsupplémentaire, placé
entre les extrémités des branches dudiapason
et mobile au mo) en d’une vis dans une direction
perpendiculaire
au
plan
de ses deuxbranches,
que )1. Mercadier a faitadapter
al’un de ses
diapasons ;
il est ainsi facile de faire varier à volonté sa(1) MERCADIER,
Électro-diapasons
(.Journal df Physique, t. II, p. 350).(2) A. DUBOSCQ, Support universel d’electro-diapasons (.Jourllal de Physique, t. VIII,
p. 60).
(1) MERCADIER, des diapasons, etc, (Journal de Physique, t. IX, p. 41;
Élémcllts d’uTl mow’emellt ’vibratoire (Journal (le Plrp sique, t.
IX,
p. 217 et 282).Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100025300
position,
par suite l’attraction parsupplémentaire,
quej’adapte
audiapason qui
donne le son fonda-mental.
Voici la
disposition
desexpériences.
Le
premier diapason,
celuiqui
donne le sonfondamental,
estrnuni,
vers le milieu de salongueur,
d’une bobine fixequi reçoit
lecourant intermittent
provenant
dustyle interrupteur
etqui
entretient les vibrations. Il
porte
vers son extrémité la bobine mobilequi peut recevoir,
au moyen d’une clef deMorse,
un couran tpermanent
fourni par unepile séparée (2
éléments de Bunsen suffisen tlargelllent).
Le second
diapason
neporte
que la bobinequi
entretient ses vibrations.Projetons l’ellipse
de l’unissonaprès
avoirlégèrement déplace
vers la base du
diapason
lesupport
dustyle interrupteur,
demanière à rendre la vibration du
premier diapason
un peuplus rapide
que celle du second.Nous verrons
l’ellipse
se déformer lentement dans le sensdirect;
mais,
si nouslançons
le courantpermanent
dans la bobinesupplé- mentaire,
nous verrons la déformation seralentir,
s’arrêter ou seproduire
en sensinverse ,
selon laposition
que nous donne-rons à cette
bobine;
pour une certaineposition,
lafigure
seraimmobile.
Cessant
d’appuyer
sur la clef deMorse,
lafigure
se déformeralentement,
et, enappuyant
de nouveau, nousl’immobiliserons danstelle
phase qu’il
noushlaira.
Ces
expériences
sont très faciles à faire et rendent degrands
services pour la démonstration.
C’est surtout pour les intervalles
d’octave,
dequinte d’octave,
de
quarte
et dequinte
que cette méthode estutile;
il est souven tdifficile d’immobiliser ces
figures compliquées ; l’emploi de
l’électro-aimant
permanent
m’apermis
d’arriver d’emblée à immobiliser lafigure
de tiercemajeure qui
est trèscompliquée,
et de la fixer invariablement à unephase quelconque.
On
peut
aussi démontrer l’influence del’amplitude
surlapériode
de vibrations.
Pour
cela,
lepremier électro-diapason
exécutant des vibrationsd’amplitude
considérable et étantrigoureusement
accordé aumoyen de l’électro-aimant
permanent
sur lesecond,
on obtientune
figure
fixe inscrite dans un carré si lesamplitudes
sontégales.
Après
avoir amorti lesecond,
on le met de nouveau en vibrationen rétablissant
l’interrupteur; l’amplitude
croît et finit par atteindresa valeur
primitive.
On voit alors lafigure,
trèsaplatie
audébut,
se déformer de
plus
enplus lentement,
enpassant
par lesfigures caractéristiques
des différences successives dephase,
et se fixerquand
lesamplitudes
sont devenues à peuprès égales.
On
peut
faire desexpériences analogues
sur lacomposition parallèle.
Les deux
diapasons
étant àl’unisson,
onprojette
sur l’écran letrait fixe résultant. Si l’on actionne l’électro-aimant
permanent,
on voit le trait se contracter et se dilateralternativement,
en mêmetemps
que l’oreille entend les battementssynchrones.
On ralentitou l’on accélère les battements en
déplaçant
l’électro-aimant per- manent ; on lessupprime
et on fixe le trait eninterrompant
lecourant.
Enfin,
onpeut
faire une séried’expériences
très instructives enactionnant les deux
électro-diapasons
par le même courant. Ilfaut,
pour
cela, employer
comlneinterrupteur
lediapason
leplus
grave,et serrer
l’interrupteur
dusecond,
de manière à rendre le contactpermanent.
Lepremier diapason
excitera lesecond,
pourvu que le nombre de vibrations du second soit unm ul ti ple
entier du nombre de vibrations dupremier.
Si lesdiapasons
sont bien accordés(dans
ce but l’électro-aimantpermanent peut
ètreutilisé),
dès que lepremier diapason vibrc,
le second se met à vibrerspontanément,
et l’on obtient une
figure
fixe.Cas de l’unisson. L’accord étant
rigoureux
sous desalnpli-
tudes
égales
et assezgrandes,
on amortit avec la mani le seconddiapason,
et lafigure
se réduit â uneligne droite;
abandonnant cediapason à lui-mème,
il entrespontanément
envibration; la figure,
très
aplatie
au commencement, est uneellipse
Ji deux axes rectan-gulaires, correspondant
à une différence dephase égale
a11 2; mais, à
mesure
que l’amplitude
augmente,l’ellipse
se déforme en s inclinantet se
rapproche
d’autantplus
de lu droiLe inclinéecorrespondant
àune différence de
phase
nulle que 1 accord estplus rigoureux.
Si les
diapasons
ne sont pas d’accord exactement, lepremier
vibrant fortement et le
second, préalablement amorti,
étant aban-donné
à luti-même,
onobtient, comme précédemment, l’ellipse
trèsaplatie
audébut; mais,
letemps croissant, l’ellipse
se déforme etoscille en s’inclinant dans deux sens alternativement contraires. Si le désaccord est
trop fort,
le second ne vibre pas;si,
aucontraire,
il est presque
insensible,
lafigure partant
del’ellipse
trèsaplatie
àdeux axes
rectangulaires, correspondant
à une différence dephase 11, s’agrandit
en se déformant lentement et finit parprendre
laforme d’une
ellipse
inclinéequi
serapproche
d’autantplus
de ladroite inclinée
correspondant
à une différence dephase
nulle que l’accord estplus près
d’être absolu.Cas de l’octave. - Le
diapason
excitateur étanttoujours
celuidu son fondamental et sa vibration étant très
forte,
on abandonnele second à lui-même . Celui-ci entre immédia tement en vibration
et donne la courbe en forme de
8,
trèsaplatie
audébut, qui
corres-pond
à une différence dephase
ini tialeégale à 03C0 2.
Lafigure
se renflepeu à peu en se déformant et
finit,
si l’accord d’octave estrigou-
reux, par se fixer à la forme
paraboloïde, qui correspond
à unedifférence de
phase
nulle.Si l’accord n’est pas absolument
rigoureux,
on obtient au débutla courbe en forme de 8 très
aplati ;
lafigure s’agrandit
peu à peuen se déformant et finit par
prendre
une formeinvariable, qui
se
rapproche
d’autantplus
de la formeparaboloïde
ci-dessus que l’accord estplus près
d’êtrerigoureux.
Ces
expériences
sont facilitées parl’emploi
de l’électro-aimantpermanent, qui permet
de faire varier à volonté lapériode
de vibra-tion sans arrêter les
diapasons,
aussi lentement que l’on veut. Leur théorie est trèssimple ;
elle est uneconséquence
desprincipes
dela communication des vibrations d’un corps à un autre corps en repos dont la
période
de vibration estégale
à celle dupremier
ouen diffère très peu : tel est le cas de la réaction
qu’exercent
l’unesur l’autre deux
horloges placées
sur une mêmetige élastique
oudeux
pendules suspendus
à un mêmesupport légèrenlent
flexible(expériences
d’Ellicot et deSavart).
257 Il est intéressan t de
rapprocher
cesexpériences
de celles deM.Koenig sur la
différence dephase
de deuxtéléphones associés (1 ),
dans
lesquelles
deuxdiapasons U, T4
en relationtéléphonique
luiont donné une différence de
phase
d’unquart
de vibration.Elles ne sont pas
rigoureusement comparables cependant,
car,dans celles de M.
Koenig,
c’est le mouvement même dupremier diapason qui
donne naissance au courant d intensité variablequi
excite le
second, tandis que,
dans leslniennes,
le courant estproduit
par une cause extérieure et le
premier diapason agit
seule1l1en!comme
interrupteur brusque
d’un courant constantÉTABLISSEMENT DES COURANTS ÉLECTRIQUES DANS UN SYSTÈME QUELCONQUE DE FILS CONDUCTEURS IMMOBILES (2);
PAR M. M. BRILLOUIN.
Lorsque
des courantsélectriques,
arrivés à l’étatpermanent,
cir- culent dans unsystème quelconque
de filsconducteurs,
les loisd’Ohlll
permettent
d’étudier facilement leurrépartition
entre cesfils.
Mais , pendant
lapériode variable,
ces lois ne sontplus applicables.
Lepartage
du courant entre les fllsdépend
alors desphénomènes
d’induction et n’a étéétudié,
à maconnaissance,
quedans un nombre restreint de cas
particuliers.
C’est l’étudegénérale
des lois de ce
partage,
aboutissant à unerègle précise
pour la formation del’équation algébrique unique
àlaquelle
se ramène laquestion qui
faitl’objet
de ce travail.I. - Dans la
première Partie, j’étudie
un systèmesimple,
forméde circuits ferlés voisins en nombre
quelconque.
La nécessité
physique
que l’intensité des courants ne croisse pas indéfinin1cnt avec letemps
conduit auxconséquences
sui-van tes :
(1) Journal de Ph,.sÙjlle, t. ’%’III, p. 175.
(2) Je ne donne ici que la manière d’établir les équations du pt obicmc et l’enonce
des principaux résultats. Le lecteur honora le LI. tail des demonstrations et les
exemptes dans mon Mémoire original _, 1 hese pUll!’ le doctorat es sciences iiiathema-
tiques (Annales de l’rculc Normale, janvier 1881)].