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RÉPARTITION DES FIBRES NERVEUSES SENSITIVES ET MOTRICES DANS LE TRONC
VAGAL THORACIQUE DU MOUTON
M. Dussardier, Colette Lavenet, J.-L. Durel
To cite this version:
M. Dussardier, Colette Lavenet, J.-L. Durel. RÉPARTITION DES FIBRES NERVEUSES SENSI-
TIVES ET MOTRICES DANS LE TRONC VAGAL THORACIQUE DU MOUTON. Annales de
biologie animale, biochimie, biophysique, 1962, 2 (4), pp.345-360. �hal-00896185�
RÉPARTITION DES FIBRES NERVEUSES SENSITIVES ET MOTRICES DANS LE TRONC VAGAL
THORACIQUE DU MOUTON
M. DUSSARDIER
Colette LAVENET J.-L. DUREL
Station de Recheyehes de
Physiologie
animale, Centre national dc Rechercheszootechniques, Jouy-en-Josas (Seine-eioise)
SOMMAIRE
Le
ganglion plexiforme,
leganglion jugulaire
et les branchesintrathoraciques
du vague ont été étudiés chez le Mouton.La
technique
dedégénérescence rétrograde
apermis
de montrer que les corps cellulaires des fibres sensitivesvagales
destinées à l’abdomen se trouvent dans leganglion plexiforme,
et nondans le
ganglion jugulaire.
Contrairement à cequi
se passe chez laplupart
des autres Mammi- fères, chez les Ruminants les branchesvagales
destinées à l’abdomen contiennent ungrand
nombrede fibres
myélinisées ( 3 z o 0 o
environ au niveau dudiaphragme).
On peut estimer que 83 p. ioo d’entre elles ont un diamètre inférieur à 3,5 microns. Lesplus
grosses (16 p.100 )
ont de 3,5 à 6,5microns. Les fibres
amyéliniques
n’ont pas été comptées.Des nerfs normaux ont été comparés avec des nerfs ayant subi une
dégénérescence
wallé-rienne à la suite d’une
vagotomie
effectuée soit au-dessus duganglion plexiforme,
soit enrégion
moyenne de l’encolure. On peut admettre, sur la base de ces expériences,
qu’un
nerf normal con-tient 68 p. ioo de fibres efférentes
d’origine
bulbaire et 30 p. ioo de fibres sensitives issues du gan-glion plexiforme.
Deux pour cent environ des fibresthoraciques
nedégénèrent
pasaprès
une va-gotomie
cervicale, et ont donc une autreorigine ;
leursignification
est discutée.Les fibres sensitives et les fibres motrices ont un
spectre
de diamètre très voisin. Il n’est donc certainement paspossible
de réaliser une destruction ou unblocage physiologique
des unes sansléser ou
bloquer
les autres, cequi
aurait pourtant étéprécieux
dans de nombreusesexpériences.
INTRODUCTION
Afin de
préciser l’importance
exacte du rôlejoué
par lesintérocepteurs
dans laphysiologie
desviscères,
il serait utile depouvoir
sectionner les fibres sensitives sansléser les fibres motrices. Au niveau du
pneumogastrique, malheureusement,
cetteexpérience
estirréalisable,
car les deuxtypes
de fibres sontintimement mêlées,
( 1
) Adresse actuelle : Laboratoire de Physiologie générale, Faculté des Sciences, Place Victor-Hugo,
Marseille (3e).
même au niveau des
racines ;
la distinctionqui
est faiteparfois
entre un groupe deracines dorsales sensitives et un groupe de racines ventrales motrices semble n’avoir
en effet
qu’une
valeurapproximative (Po!,t;y
et DUBois,
1034 ; BoNVnr,!,ET etS I GG, I958) !
Laséparation
seraitpeut-être
meilleure au niveau duganglion plexiforme,
car divers auteurs ont montré que les fibres motrices ne le traversent pas, mais se
groupent
en faisceauxqui
sont accolés à sa surface(F OLEY
et Du Bois, 1934 ; RANSON etal.,
i933 ; HoF!MA!r et KUNTZ,i95!).
Ils’agit cependant
d’unesimple séparation histologique :
les deux troncs nerveux ne sont passéparables
par ladissection,
sauf chez le Porc(L ESBRE
et MAIGNON,100 8 ;
DUSSARDIER,inédit).
Laséparation
histolo-gique
elle-même n’est d’ailleurs pasabsolue,
car RANSONet al.(r 933 )
ont vu un certainnombre de fibres motrices traverser le
ganglion plexiforme
en se mêlant aux neurones.A défaut d’une
séparation chirurgicale
des fibres sensitives etmotrices,
on aurait puenvisager
de réaliser unblocage physiologique
différentiel des deuxtypes
de fibresà l’aide de
l’anesthésie,
du froid(DouGr,as
et8 1.xLcoI.M, i 955 )
ou du courantélectrique (
Bisaor
et HEINBECKER, 1035 ; LA PORTE etBE SSOU , 1959 ).
Il faudrait pour cela que lespectre
de diamètre des deuxtypes
de fibres soit différent.N’ayant
pas trouvé dans labibliographie
des données suffisammentprécises
sur cepoint,
nous avons étéamené,
dans le cadre d’une étude consacrée au contrôle nerveux de la motricité gas-trique
des Ruminants(D USSARDIER , ig6o),
à effectuer une étudehistologique
duvague.
L’exposé
de cesrecherches,
effectuées à l’aide destechniques
dedégénérescence
wallérienne ou
rétrograde,
et essentiellement orientées vers la connaissance des bran- chesvagales
à destinationabdominale,
faitl’objet
duprésent
mémoire.TECHNIQUES
Certaines des
pièces anatomiques
ont été prélevées sur des animaux ayant subi aupréalable
une vagotomie
aseptique.
Latechnique
utilisée pour effectuer lavagotomie intrathoracique
adéjà
été décrite(I)ussnxvIEx, ig6i).
Lavagotomie
cervicale, faite enrégion
moyenne du cou, ne pose aucunproblème.
Pour réaliser une section de nerf
pneumogastrique
entre le crâne et leganglion plexiforme,
nous avons utilisé une
technique plus simple
que celleproposée
par APPLETOrr et WAITES(i 957 )
pour la découverte du
ganglion sympathique
cervicalsupérieur
du Mouton. L’incision cutanée est faitejuste
en avant de l’aile de l’atlas, etparallèlement
à elle. Elle monte assez haut vers la base de l’oreille mais n’a quecinq
centimètres delong.
Onpénètre
dans laprofondeur
en décollantvers l’arrière la glande parotide, ce
qui
permet de la repousser vers l’avant. On découvre alors facilementl’apophyse styloïde
recouverte par les musclesqui
s’insèrent sur elle. Leganglion plexi-
forme se trouvant sous cette
apophyse,
celle-ci doit être enlevée. Les musclesqui
la recouvrentet le
périoste
étant incisés, l’os estdécortiqué,
et l’on réalise une sectionsous-périostée
à l’aided’une pince gouge
(la
résection doit êtresous-périostée
pour éviter de léser une artèrequi
passesous
l’apophyse styloïde).
On découvre alors facilement leganglion plexiforme :
il ne se traduitpas par un
élargissement
du nerf, mais il se trouve au niveau dupoint d’émergence
du nerflaryngé
externe. Le
point
leplus
délicat del’opération
réside dans le fait que legrand hypoglosse,
le pneu-mogastrique
et lespinal
sont à ce niveau étroitement accolés. Il est difficile de réaliser une dissec- tionqui
ne lèse pas l’un des trois nerfs.Nous n’avons utilisé que des
techniques histologiques
courantes : coloration des cellulesganglionnaires
à la thionine, des fibresmyélinisées
par immersionpendant
huitjours
dans une solu-tion d’acide
osmique
à i p. IOO.Pour effectuer le
dépouillement quantitatif
de nos donnéeshistologiques,
les coupes ont étéprojetées
sur unpapier-calque,
et nous avons dessiné le contour des fibres. Puis, afin d’avoirplus
de précision, les dessins ont été projetés à leur tour à l’aide d’un
agrandisseur photographique.
Nous avons alors évalué le diamètre des différentes fibres en comparant leur
image
à une série demodèles. Le
système
deprojection
utilisé a été mis aupoint
parJ.
VERGE(Ingénieur
à l’I. N. R.A.).
RAPPELS
ANATOMIQUES
L’anatomie du nerf
pneumogastrique
des Ruminants a fait récemmentl’objet
dedeux études
approfondies (H ABEL , zg 5 6 ; DouGa!RTy, ig 5 8).
Nous voudrions donc insistersimplement
sur deuxpoints
de nomenclature.Après
avoir émis le nerflaryngé
inférieur(nerf récurrent)
et des rameaux car-diaques,
chacun des nerfs vagues sedivise,
en arrière du cceur, en une branche su-périeure
et une branche inférieure(fig. z).
Les deux branches inférieures(gauche
etdroite)
se réunissent trèsprécocement,
donnent naissance à cet endroit aux nerfsbronchiques,
et se continuentjusque
dans l’abdomen sous forme d’un troncunique qui
suit la face inférieure del’oesophage
à une certaine distance. Les deux branchessupérieures,
situées à la surface del’oesophage,
se réunissentbeaucoup plus
tardi-vement que les branches
inférieures ;
le troncunique, qui
suit deprès
la facesupé-
rieure de
l’oesophage,
se rendégalement
dans l’abdomen.Les anatomistes
français (MONTAGE
et BOURDELLE, 1917;L!sBxE, ig23) désignent
les nerfs dont nous venons de
parler
sous le nom de « cordon ou nerfoesophagien supérieur
» et de « cordon ou nerfoesophagien
inférieur n. Cequalificatif
d’ «cesopha- gien
» basé seulement sur desrapports
devoisinage
ne nousparaît
pas correct ; ilpourrait
faire croire que les nerfs se terminent dansl’oesophage.
Nouspréférons parler
du tronc
vagal supérieur
et du troncvagal inférieur,
constituésrespectivement
par la fusion des deux nerfs vaguessupérieurs (gauche
etdroit)
et des deux nerfs vagues inférieurs(gauche
etdroit).
Il est essentiel de noter que les dénominations souvent
utilisées,
de vaguegauche
pour le tronc
thoracique supérieur,
et de vague droit pour le troncthoracique
inférieurne sauraient en aucun cas être retenues, car elles ne
correspondent
à rien. Les fibresnerveuses
provenant
degauche
ou de droite se retrouvent en nombre sensiblementégal
dans le tronc dorsal comme dans le tronc ventral.RÉSULTATS
ET DISCUSSIONI. - LES GANGLIONS SENSITIFS
Résultats
Chez les
petits
Ruminants(Mouton, Chèvre)
laprésence
duganglion plexiforme
ne se manifeste pas par un
élargissement
du troncvagal,
comme cela seproduit
parexemple
chez le Porc. On trouvecependant
facilement leganglion,
car il est situé depart
et d’autre dupoint d’émergence
du nerflaryngé
externe. Sur des coupeslongi-
tudinales du vague, il
apparaît
comme un amas de celluleslong
d’au moins 10 mm.Les cellules sont serrées dans la
région médiane,
etplus
lâches auxextrémités ;
ellessont
parfois
suffisamment clairsemées vers les extrémités pour donnerl’impression
d’être distribuées en
plusieurs
amas. Les cellules dont le diamètre varie de 30 à jo [Lapparaissent sphéri d ues
ou ovoïdes. Le noyau est souvent nettementexcentré ;
il y a souvent deux nucléoles. La substance
tigroïde
se colore très fortement par la thionine.Le
ganglion jugulaire
se trouve sur letrajet
intra-osseux du nerf pneumogas-trique.
Si l’on sectionne le tronc
vagal supérieur (intrathoracique)
chez unjeune animal,
et que l’on
prélève
lesganglions
au bout d’une dizaine dejours,
on constate lapré-
sence dans le
ganglion plexiforme
d’un nombre considérable de cellulesqui présentent
les
signes typiques
de ladégénérescence rétrograde : chromatolyse, déplacement
latéraldu noyau
qui
déforme le bord de la cellule etqui peut
même en êtreexpulsé (fig. 2 ).
Nous n’avons pas eu
l’impression
que ladégénérescence
intéresse unerégion particu-
lière du
ganglion plexiforme,
niqu’elle
touche d’une manièrepréférentielle
des cel-lules
plus
ou moins grosses. Nous n’avonscependant
pas effectué une étudeapprofondie
de ce
problème.
A la suite de la section nerveuse considérée il n’existe pas de cellulesdégénérées
dans leganglion jugulaire.
Si l’on sectionne le vague entre le bulbe et le
ganglion plexiforme,
les cellules dece
ganglion
ne semblent pas subir dedégénérescence rétrograde.
Discussion
Nous ne connaissons pas de travail consacré au
ganglion plexiforme
des Rumi- nants, mais nos observations concordent avec celles des auteursqui
ont étudié lesganglions
vagaux desMonogastriques (3lo L xawT,
1013 ;l4ToxmDDIV, 1953 ).
Ellesconduisent à admettre que, conformément à ce
qui
est courammentadmis,
le gan-glion plexiforme
contient des cellules pour le vagueabdominal,
tandis que leganglion
jugulaire
n’en contient pas(selon
Du Bois et FOLEY Ic!3!, au moins 75 p. Ioo des fibres fournies par ce dernierganglion
sont destinées aux nerfsauriculaires).
Le fait que les cellules du
ganglion plexiforme
ne manifestent pas designes
dedégénérescence lorsque
l’on sectionne la brancheaxonique
de leurprolongement
entre le bulbe et le
ganglion,
est en accord avec de nombreuses observations faites dans diversesespèces
au niveau duganglion plexiforme (AxD!RSOx,
i9o2 ; KOREICHAet
R APP O POR T,
19Z9 ;S A T O , 1933 )
ou desganglions spinaux (L U GA RO , 1 8 0 6 ;
HIKSEYetal.,
1037 ; KIMM!r et MOYER,1947).
Seul NII!IxoROV( 1957 )
est d’un avis contraire.2. - LE VAGUE THORACIQUE NORMAL
Le vague cervical est très
hétérogène
et contient ungrand
nombre de fibres sansintérêt pour la
physiologie gastrique.
Nous avons donc limité notre étude à la por- tion du vaguethoracique
située en arrière del’émergence
des nerfs récurrents.Résultats
Les deux nerfs vagues
thoraciques supérieurs
serejoignant
tardivement pour constituer le troncvagal supérieur,
il est facile de les étudierséparément.
Ils mesurentenviron de i à 1,2 millimètres de diamètre et sont constitués de
plusieurs
faisceauxde taille très
inégale ;
selon les animaux nous avons trouvé de 8 à 35 faisceaux. En arrière du lieud’émergence
des nerfsbronchiques,
les deux nerfsthoraciques
infé-rieurs sont
déjà
réunis en un troncunique qui
mesure de i à i,j millimètres de dia- mètre etqui peut
contenir de 6 à 18 faisceaux de fibres. Les faisceaux sontséparés
par des
gaines conjonctives importantes.
Le nombre des fibres
myélinisées
contenues dans ces nerfs est considérable :10
00o à 12 ooo dans chacun des nerfs
supérieurs,
8 00o à IO ooo dans le tronc com-mun inférieur. Nous pouvons donc estimer à environ 32 000 le nombre des fibres
vagales myélinisées qui
traversent lediaphragme.
Nous n’avons pas cherché à évaluer le nombre des fibresamyéliniques,
mais il ne doit pas être considérable parrapport
au nombre des fibres
myélinisées
car celles-ci sont relativement serrées(fig. 3 ).
La
figure
4 Areprésente
lespectre
de diamètre des fibresmyélinisées
d’un nerfthoracique supérieur,
établid’après
la mesure de7 6 0 o
fibres d’un même nerf. Dans le cas considéré8 3
p. 100des fibres ont un diamètre inférieur à 3,5 !t; z6 p. 100ont de 3,5 à6,5
a; i p. ioo aplus
de6, 5
w. Lespectre
de fibres du troncvagal
inférieursemble devoir être très voisin.
Discussiosa
Chez le Mouton, Has!r,
(ig56)
atrouvé,
dans le vaguethoracique,
10à 30 p. 100 de fibresamyéliniques,
60 à 70 p. IOO de fibresmyélinisées ayant
un diamètre infé- rieur à 2 !t, et 10 à 30 p. ioo de fibresmyélinisées ayant
un diamètrecompris
entre2 et 4 [1..
I
GGO
(ig 5 6)
a estimé àplusieurs
milliers le nombre des fibresvagales myélinisées qu’il
a trouvées au niveaudiaphragmatique
dans le vague du Mouton ou de la Chèvre.Chez un mouton, 80 p. ioo des fibres avaient de 2à 4
[ 1. de diamètre,
14p. ioo avaientde 4 à
6,5
5 w, et 3 p. ioo avaient de 7 à 12 [1..En ce
qui
concerne les fibresmyélinisées
nos chiffres sont trèsproches
de ceux de IGCO
, et un peu moins de ceux de HasEr,
qui
a vu les fibresplus
fines que nous. Mais il faut noter que IcGO autilisé,
comme nous, une coloration à l’acideosmique,
tandisque H!B!!, a fait une
imprégnation argentique
selon latechnique
de HOI,lBŒS(i g q. 3 ).
Nous n’avons pas d’idée
personnelle
concernant le nombre de fibresamyéliniques
quepeut
contenir le vague du Mouton, mais les connaissances de la structure des fibresamyéliniques acquises
dans ces dernières annéesgrâce
aumicroscope électronique
doivent nous inciter à considérer les
comptages
avec laplus
extrêmeprudence.
SelonG ASS E
R
( 1955 ),
lepoint
noir que l’on obtient avec lestechniques argentiques,
et quel’on
compte
normalement pour unefibre, peut
être en réalité unpaquet
de 2 à 5fibres,
ouplus,
que lepouvoir
de résolution dumicroscope optique
nepermet
pas deséparer.
Chez les animaux de laboratoire courants
(Chat, Lapin, Chien)
et chezl’Homme,
contrairement à ce que l’on voit chez lesRuminants,
les branchesvagales
destinéesà l’abdomen sont essentiellement
composées
de fibresamyéliniques.
Ce fait avait étésignalé depuis longtemps (GASKEI.1., zSS6;
CHASE et RANSON, igzq ;RA XSOX , rgr 4
bpour le
Chien;
HFiNBFexER etO’L!aR!-,
ig33,etc.).
Mais des résultatsplus précis
ont été fournis récemment. Ainsi chez le
Lapin,
il y aurait au niveau dudiaphragme
selon EVANSet MuRRav
( 1953 ),
20 à 3000o fibres dont 60myélinisées.
Chez leChat,
selon AGOSTOw et al.
(rg 57 ),
il y aurait en moyenne 31o0o fibres dont 400myélini-
sées. Chez le Chat
également,
MOHIUDDIK( 1953 )
a trouvé dans un nerf droit 535
fibres
myélinisées
dont 93p. 100 avec un diamètrecompris
entre 2 et 3 [1.. Enfin chezl’Homme,
SCHNITZLEIN et al.( 195 8)
ont trouvé en moyenne 2 035 fibresmyéli-
nisées pour la totalité des branches
vagales,
considérées au niveau dudiaphragme (extrêmes : 5 3 6
et 5171 ) ;
ils’agissait
essentiellement de fibresayant
un diamètreégal
ou inférieur à 3 [1..
En
dépit
des derniers résultats concernantl’Homme,
onpouvait
être tenté d’ex-pliquer
lamyélinisation importante
des fibres du vaguethoracique
chez le Mouton soit par la taille desanimaux,
soit par laphysiologie particulière
de la motricité despréestomacs.
Mais trois ordres de faitss’opposent
à ces conclusions :i
oChez un Cheval
pesant
environ 450kg,
nous avons constaté que les branches abdominales du vague,pourtant
très grosses, contenaient peu de fibresmyélinisées.
Nous en avons
compté
752dans le vaguesupérieur
et 245 dans le vague inférieur. Les branchesanastomotiques
entre ces deux nerfs n’ont pas été examinées.2
° Chez un Porc de 12o
kg, nous
avons estimé à 43000le nombre total des fibresmyélinisées
contenues dans le vaguethoracique, pris
en arrière du récurrent.3
°
Enfin,
chez le Mouton, la branche nerveuse destinée à lacaillette,
organe dont laphysiologie
est très semblable à celle de l’estomac desMonogastriques,
est elle aussiriche en fibres
myélinisées.
On
peut
donc conclure que les branches dupneumogastrique
destinées à l’abdo-men contiennent chez les moutons une
proportion particulièrement
élevée de fibresmyélinisées,
et que cettemyélinisation
ne semble être enrapport,
ni avec la taille desanimaux,
ni avec lesparticularités
de la motricité despréestomacs.
3. - LE VAGUE THORACIQUE APRÈS UNE SECTION CERVICALE
Résultats
En
principe
le neuroned’origine
des fibresvagales
se trouve soit dans lebulbe,
soit dans lesganglions (jugulaire
etplexiforme).
Parconséquent,
en réalisant unevagotomie
cervicale au-dessous duganglion plexiforme,
on devrait fairedégénérer
la totalité des fibres du vague
périphérique.
Enréalité,
on retrouvetoujours
dansle vague
thoracique
un certain nombre de fibresintactes,
en nombre variable. Chez trois animaux nous avons trouvé dans le nerf vaguesupérieur gauche respectivement
73
, 79 et 5oo de ces fibres que nous
appellerons
adventives. Lafigure
4Dreprésente
leur
spectre
de diamètre(cas
du nerfqui
en contenait5 00 ).
Lespectre
considéré est décalé vers lagauche
parrapport
à celui dupneumogastrique
normal.En ce
qui
concernel’origine
de cesfibres,
nous nedisposons
actuellement que d’un seul faitqui puisse
aider à l’établir : chez unanimal,
nous avons trouvé dans le vague, à la base du cou, un amas de cellules nerveusestypiques groupées
enun
petit ganglion.
Discussion
L’existence de fibres « adventives » dans le vague
thoracique
adéjà
étésignalée
dans d’autres
espèces.
Selon EVANS et MURRAY( 1954 )
elles constituent 5 p. 100 du nombre total des fibres et 50p. ioo des fibresmyélinisées
que l’on trouve dans le vague abdominal duLapin.
Pour AGOSTOrrI et al.( 1957 ),
elles constituent io p. 100 du nombre total des fibresprésentes
dans le vague abdominal du Chat.E
VANS et MURRAY
( I g5 4 ) suggèrent
deuxorigines possibles
pour cesfibres, qui pourraient
être soit des fibresd’origine sympathique quittant
la chaînesympathique
pour
rejoindre
le vague dans le thorax(MoI,HANT, zgr 3 ),
soit des fibres afférentes viscé-rales, quittant
le troncvagal thoracique
pourrejoindre
les nerfs intercostauxprès
destrous de
conjugaison
desvertèbres,
et entrant dans la moelleépinière
par les racines dorsales(HARPER
etal., i 935 ).
AGOSTOr!I et al.(ig5 7 ),
admettent que les fibres adven- tives sont des fibressympathiques.
Pour notre
part
nous retiendrons deuxhypothèses.
Ces fibres nousparaissent être,
ou des fibressympathiques
issues duganglion
stellaire(M OHIUDDIK , I g5 3 )
etdestinées au cardia
(J OURDAN , zg5 7 ),
ou les fibres des cellulesganglionnaires erratiques signalées
dans le nerf vague au-dessous duganglion plexiforme.
Nous voudrions insis- ter sur cette dernièrehypothèse qui
ne semble pas encore avoir étéenvisagée.
L’existence de neurones disséminés dans le tronc
vagal
et dans ses branches aété constatée par de nombreux auteurs. Le fait aurait
déjà
été observé par RmvIAx( 1
844).
Parmi les travauxrécents,
nous pouvons citer ceux de DoI,GO-SABURO!!(1035-1037)
,
BROwrr( I g 36 ),
BOTAR et al.( 1950 ),
HOFFMAN et KUNTZ(1957).
Tout
particulièrement
intéressants sont ceux de DoI,GO-SABUROFF. Selon cet auteur, les cellulesvagales erratiques
sont de 2types. Certaines,
trouvées essentiellement auniveau cervical et dans la
partie
antérieure duthorax,
sont des cellulesunipolaires analogues
à celles desganglions jugulaire
etplexiforme,
et seraientprobablement
descellules sensitives. D’autres sont des cellules
multipolaires, analogues
aux cellulesdu
type
1 de DoGiEL trouvées habituellement dans leplexus d’A UERBACH ;
on trouveà leur contact des
appareils péricellulaires qui dégénèrent lorsque
le nerf estséparé
dubulbe. Ces cellules
pourraient
donc être des cellulesganglionnaires
detype
intramuralqui
ont fait unemigration incomplète
au cours del’embryogenèse.
Les fibres adven- tives trouvées dans le vaguepourraient
donc être des fibrespost ganglionnaires.
Voici ce que nous avons trouvé dans la
bibliographie
ausujet
des cellules aber- rantes dans le vague des Ruminants. Selon CHAUVE AU et ARLOING( 1 8 71 ),
LAVOCATaurait décrit un
ganglion
dans le nerf droit du rumen, mais eux-mêmes n’ont pas pu le trouver. CHRIST(ig, 3 o)
a coloré avec le bieu deméthylène
des cellulesganglion-
naires tout le
long
du vague cervical des Bovins et observa un renflementganglionnaire
à l’entrée du
thorax ;
il nie l’existence de cellules dans les nerfssuperficiels
du réseau.KoHI,ER
( 195 2)
n’a pas pu trouver deganglions
sur le vague à l’entrée du thorax.H AB E
L
( 195 8)
a vu des cellulesganglionnaires,
isolées ou réunies enpetits
groupes, dans toutes les branches abdominales du vaguequ’il a étudiées,
mais il ne les a pas dé-nombrées ;
chez un mouton il a trouvé un amas d’au moins 50 cellulesganglionnaires
dans le vague
cervical, juste
avant l’entrée de celui-ci dans le thorax. Ces cellules ressemblaientplus
à des cellulesganglionnaires entériques qu’aux
cellules du gan-glion plexiforme
du même animal.Il n’est donc pas
impossible
que certaines des fibres « adventives que nous avonsobservées chez le Mouton soient des fibres
parasympathiques post-ganglionnaires.
- LE VAGUE THORACIQUE APRÈS UNE VAGOTOMIE PAROTIDIENNE HAUTE
Puisque
leganglion jugulaire
ne fournit pas de fibres pour le vaguethoracique,
en sectionnant le
pneumogastrique
entre leganglion plexiforme
et lecrâne,
nous de-vons faire
dégénérer
les seules fibres motrices. Le vague ne doitplus
contenir dans cecas que les fibres sensitives et les fibres que nous avons
appelées
adventives. Par com-paraison
avec le nerfnormal,
il nous estpossible
de connaître lespectre
de diamètre des fibres motricesdisparues.
A. - ABSENCE DE NEURONES MOTEURS DANS LE GANGLION PI,EXIFORME Résultats
Afin de vérifier que le
ganglion plexiforme
n’est pas une source de fibres mc-trices,
nous avons sectionné le vague entre le bulbe et leganglion plexiforme, puis, ayant
laissé aux fibres issues des cellules bulbaires letemps
dedégénérer,
nous avonscherché si la stimulation
électrique
du nerf dans sontrajet cervical,
chez l’animalanesthésié,
étaitsusceptible
deproduire
une contraction du réseau. Chez deux mou-tons, pour
lesquels
letemps
dedégénérescence
du nerf n’avait été que de sixjours,
nous avons obtenu une
petite
contraction du réseau. Chez deux autresanimaux,
avecun
temps
dedégénérescence supérieur
à I5jours,
lesexpériences
ont éténégatives.
Nous avons
repris
la mêmeexpérience
chez unbouc,
avec untemps
dedégéné-
rescence de un mois et
demi,
mais en réalisant une stimulation du nerf dans sontrajet thoracique.
Deplus,
l’animal était curarisé et mis enrespiration
artificielle. En arrê- tant la pompe au moment de lastimulation,
de manière à avoir uneligne
de baseparfaitement stable,
nous avons constaté que la stimulationproduisait
une toutepetite
contraction du réseau.
Discussion M
ORGAN et GOLAND
( 1932 )
chez leChien,
HEINBECKER et O’EEARY(I933)
etJONES ( 1937 )
chez leChat,
avaient admis l’existence de cellules efférentes dans leganglion plexiforme.
Ces résultats n’ont pas été retrouvés par 3ICSWINEYet SPURRELL( 1933
)
et par AGOSTOrrI et al.( 1957 )
chez leChat,
par EVANS et MuRRAY( I954 )
chezle
Lapin,
ni par IGGO( I95 6 a)
chez le Mouton.En
première approximation
nous avons obtenu nous aussi des résultatsnéga-
tifs. Ils ne
peuvent
pass’expliquer
par une lésion des cellules duganglion plexiforme puisque
nous avons montré que ces cellules ne manifestent aucunsigne
dedégénéres-
cence
après
la section du vague entre le bulbe et leganglion.
D’ailleurs DowxMnrr et al.( 1953 ),
BRoi%.N et PASCOE( 1954 ),
ECCI,!s et al.( I95 8),
KIRALY etKRNjiE!vie (I959)!
etc. ont montré que les fibres nerveusesappartenant
à une cellule en voie dedégénérescence rétrograde
ont une vitesse derécupération réduite,
mais sont cepen- dantcapables
de conduire des influx.Cependant,
nous avons observéquelquefois
une toutepetite réponse
des esto-macs. Nous n’avons pas
approfondi
l’étude de cephénomène,
que son infimeampli-
tude
permet
de considérer comme tout à fait accessoire. Mais nous avons vu que l’existence de fibrespost ganglionnaires
dans le troncvagal
étaitpossible.
Il seraitalors
plausible
de leur attribuer la toutepetite
contraction que nous avons obtenue.En
conclusion,
nous pouvons doncconsidérer,
avec une bonneapproximation,
que le
ganglion plexiforme
ne donne pas naissance à des fibres efférentes.B. - SPECTRE DE DIAMÈTRE DES FIBRES DU NERF
Résultats
Après dégénérescence
des fibresd’origine bulbaire,
nous avonscompté
dansun vague
thoracique supérieur gauche
3 995 fibresmyélinisées.
Le nerfhomologue
droit normal en contenait 12300 ; on
peut
supposer que ce dernier chiffrecorrespond également
à cequ’il
y avait dans le nerfgauche
avant ladégénérescence
des fibres motrices. Si l’on admet que 250 des 3995 fibres restant àgauche
sont des fibres adven-tives,
onpeut
calculer que les fibresmyélinisées
du nerfthoracique supérieur
com-prennent
2p. IOOde fibresadventives,
30 p. ioo de fibres sensitives issues duganglion plexiforme,
et 68 p. ioo de fibres efférentesd’origine
bulbaire.En nous servant des
spectres
de diamètre des fibres des trois nerfs utilisés pour le calculci-dessus,
onpeut admettre,
pour larépartition
des fibres de différents diamètres entre les troiscatégories (adventives, motrices, sensitives),
les chiffres du tableau I.On en déduit pour chacune des
catégories
lesspectres
de diamètres de lafigure
4.Nous avons estimé à 1700 le nombre des fibres
myélinisées qui persisteraient après
unebivagotomie
haute dans un troncvagal inférieur,
alorsqu’un
nerf normalen contient environ 8 00o à 10000. La
proportion
des fibres sensitivesparaît
doncplus
faible dans le vaguethoracique
inférieur que dans lesupérieur.
Discussion
a. - La
première publication qui
contient uncomptage
différentiel des fibres afférentes et efférentes du vague abdominal est celle de EVANS et MURRAY( 1954 ) ;
1ils ont travaillé sur le
Lapin.
Une étude semblable a été faite chez le Chat par AGos-T o N
i et al.
(i95!).
Nous avonsgroupé
dans le tableau 2, les valeurs trouvées par cesauteurs et celles que nous pouvons
envisager
pour le Mouton.MoHIUDDIN
( I953 )
chez leChat,
n’a pas fait de travailquantitatif précis. Cepen-
dant il a examiné des vagues
thoraciques quelques jours après
la section intra-crâ- nienne du vague, et a constaté laprésence
d’un certain nombre de fibresmyélinisées
en cours de
dégénérescence.
Les conclusions d’AGOSTONI et al. baséesuniquement
sur une méthode soustractive doivent donc être
quelque
peu atténuées : il y aproba-
blement chez le Chat un certain nombre de fibres efférentes
qui
sontmyélinisées (plusieurs
centaines selonMoH I U DD I N ).
En se basant sur le nombre de cellules du gan-glion plexiforme
et du noyau dorsal moteur dupneumogastrique qui présentent
desfigures
dedégénérescence rétrograde
à la suite d’unevagotomie thoracique gauche,
MoHIUDDIN arrive à la conclusion
qu’il
y aurait àgauche
environ 3ooo fibres motrices et de 4 ooo à 6 00o fibressensitives, proportion
trèsdifférente
de celle obtenue par EV
ANS et MURRAY
( 1954 )
ou parAG OS T O NI, C H I NN OCK,
DALY et MURRAY(z957).
Letravail de ces derniers auteurs
paraît plus précis
que celui de MOHIUDDIN. Mais nous avonsdéjà
ditquelles
réservesappellent
lescomptages
de fibresamyéliniques.
Lesrisques
d’erreurs sontparticulièrement
graves pour l’estimation du nombre des fibresmotrices, qui
est faite à l’aide d’une méthode soustractive. Eneffet,
si un faisceau nerveux non résolvable aumicroscope optique comprend uniquement
desfibres
motrices,
ildisparaît complètement après dégénérescence
de ces fibres. Mais s’ilexiste,
cequi paraît probable,
des faisceaux mixtescomprenant
à la fois des fibres motrices et des fibressensitives,
ils subsistentaprès dégénérescence
des fibresmotrices,
et la
disparition
de ces dernières passeinaperçue.
b. - Chez les
Ruminants,
personne avant nous n’avait fait une étude histolo-gique
différentielle des fibres motrices et sensitives dupneumogastrique.
Nous dis-posons
cependant
d’un certain nombre de donnéesphysiologiques.
IGG
O
( 1955 )
a mesuré chez la Chèvre la vitesse de conduction dequatre
fibres sensitivesvagales d’origine gastrique
isolées in situ. Il a trouvé des vitesses de 2, 5, 6et 12 mètres par seconde. IGGO
( 195 6
b et195 8)
note que dans deux fibres les vitesses de conduction étaient de 5 et 2 mètres par secondelorsque
les électrodes de stimulation étaientcervicales,
etrespectivement
de 2etI , 3 mètres
par secondelorsque
les électrodes de stimulation étaient dans le thorax
(les
électrodesréceptrices
étaientau
cou).
Pourexpliquer
cette différence il admet que le diamètre de ces deux fibres n’était pas uniforme sur toute leurlongueur,
et que l’une au moins devait êtremyéli-
nisée dans son
trajet cervical,
etamyélinique
dans le thorax.Par l’étude du
potentiel complexe provoqué
par la stimulationélectrique
dunerf
cervical,
IGGO(i 95 6 a)
a estimé que les fibres motrices ont une vitesse de conduc- tioncomprise
entre i et 16 mètres par seconde.L’augmentation
de l’intensité de la stimulation au-dessus du seuil des fibresamyéliniques n’augmentait
pas la force de la contraction duréseau,
cequi
semblaitindiquer qu’il
n’existe pas de fibres motricesamyéliniques. Cependant,
si IGGOa bien démontréqu’aucune
des fibresqui
sontdéjà
àamyéliniques
au niveau cervical n’est motrice pour les estomacs, il n’a pas fournid’arguments
à l’encontre del’hypothèse
selonlaquelle
certaines des fibresamyéli- niques
trouvées par HAS!r, dans le vaguethoracique
seraient des fibres motricesmyé-
linisées au niveau cervical.
c. -
Compte
tenu de ces donnéesbibliographiques,
que pouvons-nous penser denos résultats
histologiques?
Ils sont en accord avec ceux de IGGO etde HAS!L,
maisils diffèrent sensiblement de ceux obtenus chez le
Lapin
ou le Chat.Nous trouvons environ 2200o fibres efférentes au lieu de 3 ooo. Ceci
peut s’expli-
quer par
l’importance
touteparticulière
del’appareil gastrique
des Ruminants.MoHtuDmrr a évalué à i2 000le nombre de cellules des deux noyaux moteurs du pneu-
mogastrique
chez le Chat.Or, d’après
lescomptages
que nous avonseffectués,
ce nombre varie de 32 à3 6
ooo chez le Mouton. Le noyau bulbaire contient donc assezde neurones pour
justifier
le nombre de fibres que nous trouvons dans le vague thora-cique,
bien que ce noyau fournisse certainement des fibres pour latrachée,
l’ceso-phage
etpeut-être
le coeur.Nous ne trouvons que 9ooo fibres sensitives contre 22 ou 25 00o chez le
Lapin
etle Chat. Cette
disparité paraît
tout à fait anormale. On necomprend
pas pourquelles
raisons l’innervation sensitive de l’estomac des Ruminants serait moins riche que celle de l’estomac des
Monogastriques.
Pourexpliquer
cettedivergence
il faut sansdoute tenir
compte
des fibresamyéliniques.
Enadmettant,
avec HnsEr,qu’elles
re-présentent
30 p. 100 du nombre total desfibres,
et avec IGGOqu’elles
sont toutessensitives,
onpeut
estimer à i4000le nombre de fibres sensitivesamyéliniques
et parconséquent
à 23000 le nombre total des fibres sensitives contenues dans le vaguethoracique
du Mouton. Ce dernier chiffre est de même ordre degrandeur
que celui trouvé chez le Chat ou leLapin.
CONCLUSION
Nos
expériences
montrent que lespectre
de diamètre des fibres sensitivesmyéli-
nisées contenues dans les branches du nerf
pneumogastrique
destinées à l’abdomenest très voisin de celui des fibres motrices. Nous n’avons pas étudié les fibres
amyéli- niques,
maisqu’elles
soient toutessensitives,
comme l’admet IGGO( 195 6 a),
ou que certaines soient sensitives et d’autresmotrices,
la conclusion sera la même : il est certainement illusoired’espérer
obtenir un troncvagal purement
moteur en recourant à destechniques
sélectives de destruction ou deblocage physiologique portant
sur les fibres nerveuses. Nous nepourroris
atteindre ce résultat que si nous trouvons le moyen de détruire les corps cellulaires duganglion plexiforme
sans léser les fibresmotrices ;
c’est ce que nous essayons de faire actuellement.Reçu
pour publication
en novembre 1962.SUMMARY
DISTRIBUTION OF THE NERVOUS SENSORY AND MOTOR FIBRES IN THE VAGO-THORAC’IC TRUNK OF TIIE SHEEP
The
ganglion
nodosum, theganglion jugulare
and the intra-thoracic branches of the vagusnerve have been studied in the
Seep.
The
technique
of theretrograde degeneration
has shown that the cellular bodies of thevagal
sensory fibres to the abdomen are in the
ganglion
nodosum, and not in thejugular
one. The vagalbranches of the abdomen contain a great number of
myelinated
fibres(about
32ooo at the dia-phragmatic level).
One can estimate that 83p. Ioo of them have a diameter inferior to 3,5 !t, and 16 p. ioo from 3,5to 6,5 [i. The
non-myelinated
fibres have not been counted.The
comparison
of