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Résonance paramagnétique électronique en champ faible étude des structures hyperfines de solutions radicaliques. Applications

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Résonance paramagnétique électronique en champ faible étude des structures hyperfines de solutions radicaliques.

Applications

F. Barbarin, G. Berthet, R. Chomet, G. Dubosclard

To cite this version:

F. Barbarin, G. Berthet, R. Chomet, G. Dubosclard. Résonance paramagnétique électronique en

champ faible étude des structures hyperfines de solutions radicaliques. Applications. Journal de

Physique, 1968, 29 (10), pp.839-851. �10.1051/jphys:019680029010083900�. �jpa-00206722�

(2)

RÉSONANCE PARAMAGNÉTIQUE ÉLECTRONIQUE

EN CHAMP FAIBLE

ÉTUDE

DES

STRUCTURES HYPERFINES

DE SOLUTIONS

RADICALIQUES

APPLICATIONS

Par F.

BARBARIN,

G.

BERTHET,

R. CHOMET et G.

DUBOSCLARD,

Laboratoire

d’Électronique

et Résonance Magnétique, Faculté des Sciences, 63-Clermont-Ferrand,

«

Équipe

de Recherche associée au C.N.R.S. ».

(Reçu

le 24

juin 1968.)

Résumé. 2014 L’étude

théorique

des structures

hyperfines

en

champ

faible

(transitions

« 03C0 »,

0394m = ± 1, induites

lorsque

le

champ radiofréquence

est

perpendiculaire

au

champ

continu, et transitions « 03C3 », 0394m = 0, induites

lorsque

ces deux

champs

sont

parallèles)

est

présentée

dans les cas

particuliers

les

plus

courants pour un ou deux électrons libres

couplés

à

plusieurs

noyaux

(monoradicaux

ou biradicaux en

solution).

D’une

part,

elle

permet l’analyse

du

comportement

de l’électron libre dans ces conditions.

D’autre

part,

elle

suggère

l’idée

d’appliquer

la méthode à l’identification d’un monoradical

ou d’un biradical ; cette identification n’est pas

toujours possible

par observation des

spectres

de résonance

paramagnétique électronique

en

champ

fort, car ceux d’un monoradical et d’un biradical

peuvent

alors dans certains cas être

identiques.

Les résultats

théoriques

sont illustrés par

quelques

résultats

expérimentaux :

étude des

spectres

de monoradicaux observés en

champ

faible, transitions « 03C0 » et surtout transitions « 03C3 ».

Abstract. 2014 The theoretical considerations on

paramagnetic

résonance

spectra

in the

low-field

region («

03C0 » transitions, 0394m = ± 1, which are

expected

when the rf

magnetic

field

is

perpendicular

to the static field and « 03C3» transitions, 0394m = 0, when both fields are

parallel),

for one or two electrons

coupled

to several nuclei, monoradical or biradical in dilute solutions,

are

applied

to some

particular

cases which are

commonly

met.

First, the situation of the electron

coupled

to several nuclei can be

explained.

Secondly,

these results can be

applied

to the identification of a monoradical or a biradical ; this identification is not

always possible

when

paramagnetic

résonance

spectra

of the free

radical are

investigated

in the

high-field region,

for the

spectra

of the free monoradical and the free biradical can be the same in some cases.

This theoretical

study

is made clear

by

some

expérimental

results:

paramagnetic

résonance

spectra,

« 03C0 » and

especially

« 03C3 » transitions, of some free-monoradicals are studied here in the low field

region.

JOURNAL 29, 1968,

Introduction. - Dans le cas

général

d’un biradical

libre,

chacun des deux

spins 6lectroniques S,

et

S2

est

couple

de

façon identique

a

plusieurs

noyaux de

spin

I. Nous supposons que le biradical est dilu6 dans

un milieu non

visqueux.

La

partie anisotrope

de

1’hamiltonien se moyenne a zero.

Seule sa

partie isotrope

nous

interesse;

elle s’e-

crit

[1], [2] :

avec :

B :

champ magnetique applique

suivant l’axe

Oz,

Ye : :

rapport gyromagn6tique

de

1’61ectron, J :

constante de

couplage d’6change,

X : constante de

couplage électron-noyau.

L’énergie

est

exprimée

dans toute la suite au moyen de la

frequence correspondante.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019680029010083900

(3)

Trois cas sont a

envisager :

C’est le cas d’un biradical a

echange

faible

qui

s’identifie au cas du monoradical. L’hamiltonien d’in- teraction

peut s’ecrire,

en

prenant j -

0 :

b) j 2-, X :

C’est le cas de

1’6change

moyen. L’6tude en

champ

fort en est connue

[1] :

on obtient des

spectres

de resonance

caractéristiques

d’un

biradical;

des mesures

du

rapport J/X

sont

possibles.

Nous ne nous int6resse-

rons pas a une telle situation en

champ

faible.

C) j >>

X :

C’est le cas dit de

1’6change

fort. Nous verrons

qu’une

etude en

champ

faible des niveaux

d’énergie

et des transitions 7r >> et « 6 »

peut permettre

la distinction entre ce biradical et un monoradical.

Etudions

d’abord le

comportement

d’un electron libre

couple

de

façon identique

a

plusieurs

noyaux.

Nous

généraliserons

les resultats obtenus pour les monoradicaux et biradicaux libres en

champ

faible.

I.

2tude

d’un monoradical dans

lequel

un dlectron libre est

couplé identiquement

a

quatre protons.

Cas d’un

couplage

avec deux

protons.

- A. CAS :

a) Expression

de l’hamiltonien d’interaction. - Nous 6crivons un hamiltonien de

spin [3] n’op6rant

que

sur les variables de

spin

des differentes

particules.

L’hamiltonien ye se compose de deux termes : un terme Zeeman

H1

et un terme de

couplage -4’2 (la partie anisotrope

de 1’hamiltonien est

suppos6e n6gli- geable).

Soient

I1, I2, 1,, 14

les

spins

des 4

protons

et S le

spin electronique.

Le terme Zeeman s’6crit :

Le

couplage 6lectron-noyau

s’écrit

[4]

)",1. S et le

couplage

de deux noyaux de

spin h

et

Iz, J12 11.12.

Nous supposons que les

protons

sont au sommet d’un

rectangle

et que les

Jij

sont

égaux

deux a deux :

L’hamiltonien d’interaction devient :

Le terme

vp(I1z

+

I2z + I3z + I4z) peut

6ventuelle-

ment etre

n6glig6

devant le terme

veSz.

Cet

hamiltonien,

6crit dans la base propre de

Fz

=

I1z

+

12.

+

13.

+

I4z, opère

dans un espace à 25 = 32 dimensions. Dans cette

representation, Sz, hz, I2z, 3z3 I4z

n’ont que des termes

diagonaux.

L’hamiltonien mis sous forme matricielle

peut

se

d6composer

en deux echelons de rang

1,

deux eche-

lons de rang

5,

deux echelons de rang 10. L’utilisation des

sym6tries

du

probl6me permet, grace

a la theorie des groupes, de trouver un

syst6me

de fonctions d’onde dans

lequel

l’hamiltonien

peut

se

d6composer

de

façon plus simple.

b)

Niveaux

d’énergie.

- Nous constatons que les

constantes

J1, J2, J3

n’interviennent pas dans

1’expres-

sion des transitions 7c )) et « a ». Elles sont de toute

façon

tres

petites

par

rapport

a la constante À et nous

pouvons les supposer nulles pour effectuer le trace des niveaux

d’6nergie ( fig. 1).

Notons que les niveaux

FIG. 1. - Niveaux

d’energie

pour un

spin electronique couple

a 4

protons.

Nous avons

represente

le dia-

gramme en coordonnees r6duites,

Bo

6tant l’ecart

hyperfin

en

champ

nul

exprime

en unite de

champ.

Les niveaux

marques

d’un

ast6risque (*)

ont une

dege-

n6reseence d’ordre 3 et les niveaux

marques

de deux

asterisques (**)

une

degenerescence

d’ordre 2 :

marques

d’un

astérisque

ont une

degenerescence

d’ordre 3 et les niveaux

marqués

de deux

astérisques

une

degenerescence

d’ordre 2.
(4)

B. CAS S =

1/2; I1 = I2

=

1/2.

- Ce cas est

plus simple

que le cas

precedent.

L’hamiltonien de

spin opère

dans un espace a 23 = 8 dimensions.

J.

Henne-

quin [5],

pour 1’6tude de l’ion

hypophosphoreux P02H2,

a 6crit un hamiltonien semblable.

Sa resolution conduit au

diagramme

des niveaux

d’6nergie represente

sur la

figure

2.

FIG. 2. - Niveaux

d’energie

pour un

spin electronique couple

a deux

protons.

Le

diagramme

est

represente

en

coordonnees reduites. Les niveaux

indiques

en trait

plein correspondent

a un

spin electronique couple

à

un noyau de

spin

I = 1.

C. RESULTATS. - Les resultats

precedents

montrent

que,

quelle

que soit la valeur du

champ magnétique appliqué,

tout se passe dans le

premier

cas comme si

les 4

protons

de

spin

I =

1/2

se

comportaient

comme

un

spin unique

fictif

prenant

les valeurs I = 2

(1 fois),

I = 1

(3 fois),

I = 0

(2 fois).

Ceci est valable

unique-

ment dans le cas ou tous les noyaux sont

couples

de

faqon identique

avec l’électron.

Dans le second cas, tout se passe comme si le

spin electronique

6tait

couple

a un noyau de

spin

fictif

I = 1

(1 fois)

et I = 0

(1 fois).

En

g6n6ralisant,

un

spin electronique couple

de

façon identique

a N noyaux de

spin

I est

equivalent

a un

spin electronique couple

a un noyau de

spin

fictif

prenant

les valeurs

NI, NI -1, ..., 0, chaque

valeur

de ce

spin

fictif 6tant affectee d’un certain

poids

dont

il faut tenir compte dans le calcul des

probabilités

de

transition et

qui

doit etre determine dans

chaque

cas

particulier.

Le

poids peut

se determiner

simplement,

en examinant les niveaux

d’énergie

en

champ

fort.

Une

grande simplification apparait

pour 1’ecriture

en

champ

faible des hamiltoniens d’interaction. Les

calculs,

dans le cas de monoradicaux

uniquement,

LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 29. 10. OCTOBRE 1968.

peuvent etre effectués a

partir

des formules de G. Breit

et I. I. Rabi

[6]. Cependant,

pour connaitre les pro- babilit6s de transition des raies « n » et « a » en

champ faible,

il est n6cessaire de calculer les fonctions d’onde associées à

chaque

niveau

d’energie.

II.

£tude

des transitions « 7t » et « a » de mono-

radicaux libres en

champ

f aible dans

quelques

cas

particuliers.

Probability de transition. - A.

ETUDE

DES TRANSITIONS. -

Compte

tenu des

simplifications

que nous venons

d’6noncer,

nous allons 6tudier les transitions « 7t » et « 6 » dans les cas

particuliers

int6-

ressants pour la mise en evidence du caractere du radical

envisage (monoradical

ou

biradical).

a) Spin ilectronique

S =

1/2 coupli

à un noyau I = 1.

- Les niveaux

d’energie

sont connus dans ce cas

[7].

Nous

rappelons

ci-dessous ces resultats en donnant le

diagramme

des transitions « n » et « a »

( fig. 3).

Nous

avons 4 transitions 7r >> et 2 transitions « 6 » en

FIG. 3. - Transitions « 77 » et « a » pour un

spin

6lee-

tronique couple

a un noyau de

spin

I = 1

(transitions

en traits

fins).

La transition en trait renf orce doit etre

rajoutee

aux

pr6c6dentes lorsque

le

spin electronique

est

couple

a deux noyaux de

spin

I =

1/2.

champ

faible. Nous

n’indiquons

pas

ici,

comme dans

les

diagrammes suivants,

les transitions « 7t » induites

entre deux sous-niveaux

magn6tiques

d’un meme

niveau

hyperfin qui

ont une

frequence

de resonance

pratiquement

constante des que le

champ augmente.

b) Spin electronique

S

= 1/2 coupli

à deux noyaux I = I . - Les deux

spins

nucl6aires I = 1 sont

6qui-

valents a un

spin

fictif

unique

prenant les valeurs I = 2

(1 fois),

I = 1

(1 fois)

et I = 0

(1 fois).

(5)

842

FIG. 4. - Transitions « 7r » pour un

spin electronique couple

a deux noyaux de

spin

I = 1 ou a 4 noyaux

de

spin

I =

1/2.

FIG. 5. - Transitions « a » pour un

spin electronique couple

a deux noyaux de

spin

I = 1 ou a 4 noyaux

de

spin

I =

1/2.

Nous

obtenons,

comme

l’indiquent

les

figures

4 et

5,

11 transitions « n » et 6 transitions « a » en

champ

faible.

c) Spin electronique S

=

1/2 coupli

à deux noyaux de

spin

I =

1/2.

- Nous avons vu que deux

spins

I =

1/2

sont

equivalents

a un

spin unique prenant

les valeurs I = 1

(1 fois)

et I = 0

(1 fois).

Le dia-

gramme des transitions « 6 » est

identique

a celui du

cas

a);

aux transitions « 7t » du cas

a)

vient

s’ajouter

la transition due a l’interaction du

spin electronique

S =

1/2

avec le noyau de

spin

I = 0

qui

est

indiqu6e

en trait renforc6 sur la

figure

3.

d) Spin ilectronique

S =

1/2 coupli

à

quatre

noyaux de

spin

I =

1/2.

-

Quatre spins

I =

1/2

sont

equivalents

a un

spin unique

prenant les valeurs I = 2

(1 fois),

I = 1

(3 fois)

et 1=0

(2 fois).

Les

diagrammes

des transitions « 7r » et « 6 » sont iden-

tiques

a ceux du cas

b) (voir fig.

4 et

5).

Seules les

intensités de raies seront differentes parce que les

poids

affectés a

chaque

valeur des

spins

fictifs sont

differents pour les deux cas consid6r6s.

B. PROBABILITES DE TRANSITION. - Nous avons

determine les

probabilités

de transition des raies « n »

et « a » en

champ

faible pour les cas

a)

et

b).

FiG. 6. - Probabilites de transition des raies « 6 » pour

un

spin electronique couple

a un noyau de

spin

I = 1.

La

probabilite

de transition d’une raie « n » est donnee

comme element de reference.

FIG. 7. - Probabilites de transition des raies « a a pour

un

spin electronique couple

a deux noyaux de

spin

I = 1. La

probabilite

de transition d’une raie « 77 » est donnee comme element de reference.
(6)

Nous constatons que les

probabilités

de transition des raies « 7t » varient peu avec le

champ applique

et

restent voisines de la

probabilite

de transition en

champ

fort

6gale

a l’unit6. Par contre, les

probabilités

de transition des raies « (J » d6croissent

rapidement lorsque

le

champ magnetique

augmente. Nous les

avons

indiqu6es

pour les cas

a)

et

b)

sur les

figures

6

et 7.

Ces deux tableaux sont valables pour les cas

c)

et

d)

a condition de tenir

compte

de l’ordre de

d6g6n6-

rescence de certains niveaux

d’6nergie.

Les

probabilités

de transition pour le cas

c)

sont

identiques

a celles du

cas

a).

Pour le cas

d),

il suffit de

reprendre

le tableau

correspondant

au cas

b)

et de

multiplier

par 3 les

probabilités

de transition des raies « a »

marquees

d’un

astérisque.

III. Niveaux

d’énergie,

transitions « 1t » et « a »

d’un biradical a

dchange

fort dans deux cas

parti-

culiers. - A.

CHAQUE

SPIN

ELECTRONIQUE

EST COUPLE

A UN SEUL NOYAU DE SPIN I = 1. -

a) Écriture de

l’hamiltonien d’interaction. - La

partie isotrope

de

rhamtltonien d’interaction s’écrit :

isotope

=

velslz + S2z)

+

JS1 - S2 + X(Si. I1

+

S2 - 12)

On trouve dans ce cas que

1’expression

de V’

peut

se

simplifier. Pour J » À,

tout se passe, tout du moins au

point

de vue des

transitions,

comme si un

spin electronique S

= 1 etait

couple

a un noyau de

spin

fictif I = 2

(1 fois),

I = 1

(1 fois)

et I = 0

(1 fois).

Notons

qu’il

faut simultan6ment

prendre

comme

constante de

couplage électron-noyau,

non

pas

X mais

À/2.

Ceci a

egalement

ete v6rifi6

expérimentalement

en

champ

fort

[1], [8].

L’6cart

hyperfin

d’un biradical a

6change

fort est

6gal

a la moiti6 de celui du mono-

radical

correspondant.

L’hamiltonien peut se mettre sous la forme :

avec

b)

Niveaux

d’energie.

Transitions « 7t » et « a ». -

Compte

tenu des resultats

precedents,

nous introdui-

sons un hamiltonien de

spin operant

dans un espace a 15 dimensions pour

I = 2,

9 dimensions pour I = 1 et 3 dimensions pour I = 0. Nous obtenons les niveaux

d’6nergie repr6sent6s

sur la

figure

8. Nous

donnons dans un tableau

( fig. 9)

les différentes transi- tions

possibles

en

champ

faible. Les

diagrammes repre-

sentant ces differentes transitions sont donn6s par les

figures

10 et 11. Nous avons

egalement

calcul6 les différentes

probabilités

de transition en

champ

nul et

en

champ

fort pour les

principales

raies

(tableau I).

En

champ fort,

on obtient un spectre a 5 raies d’inten- sités relatives

1-2-3-2-1, chaque

raie se

decompose

en

un

multiplet lorsque

le

champ magnetique

d6croit.

Certaines transitions « 7t » ont une

probabilite

de

transition nulle en

champ

fort. Ce sont des transitions

caractéristiques

d’un biradical a

6change

fort.

B. CAS OU CHAQUE SPIN

PLECTRONIQUE

EST COUPLE

A UN SEUL NOYAU DE SPIN

I = 1/2.

- L’hamiltonien

se

decompose

en deux hamiltoniens avec S =

1,

I = 1

(1 fois)

et I = 0

(1 fois).

On peut d6duire ce

cas du

precedent.

11 suffit de

supprimer

les niveaux

d’6nergie

et par suite les transitions dues a 1’interaction du

spin S

= 1 avec le noyau de

spin

fictif I = 2

(voir fig. 9).

Nous ne donnerons donc pas ici les

diagrammes

relatifs a ce cas. Le spectre des transi- tions « 7t » en

champ

fort comporte 3 raies d’intensités relatives 1-2-1

qui

se

d6composent

en

multiplets lorsque

le

champ magnetique

d6croit.

IV. Conclusion de cette dtude

thdorique.

-

1. COMPORTEMENT D’UN ELECTRON LIBRE COUPLE A PLUSIEURS NOYAUX. - Nous avons vu

qu’un

electron

couple

a N noyaux 6tait

equivalent

a un

spin

6lectro-

nique couple

a un noyau de

spin

fictif

prenant

les valeurs

NI, NI -1, ..., 0, chaque

valeur du

spin

fictif 6tant affectee d’un certain

poids.

Ceci permet donc une

grande simplification

des calculs pour des

monoradicaux,

les niveaux

d’energie

pouvant etre donn6s a

partir

des formules de G. Breit et I. I. Rabi.

2. DIFFÉRENCIATION D’UN MONORADICAL D’UN BIRA- DICAL A ECHANGE FORT. INTERET DES TRANSITIONS « 6 » EN CHAMP FAIBLE. - Le

spectre

en

champ

fort d’un

biradical a

6change

fort ou

h

=

12

=

1/2 (3

raies

d’intensités relatives

1-2-1)

est

identique

a celui d’un

monoradical ou un

spin S

=

1/2

est

couple

a deux

noyaux de

spin

I =

1/2.

Dans le cas

h

=

12

=

1,

le

spectre

en

champ

fort

(5

raies d’intensités relatives

1-2-3-2-1)

du biradical

est

identique

a celui d’un monoradical ou un

spin

S =

1/2

est

couple

a deux noyaux de

spin

I = 1.

On

peut g6n6raliser

ces resultats a un nombre

quel-

conque de

spins;

les deux cas

precedents

restent cepen- dant les cas

exp6rimentaux

les

plus

courants.

En

champ faible,

les

spectres

d’un monoradical et

d’un biradical a

6change

fort sont totalement diffé- rents, ce

qui permet

leur identification.

L’int6r8t d’observer les transitions « 6 »

apparait lorsque

les

spectres

en

champ

faible

comportent

un

grand

nombre de raies. Nous voyons en effet que le nombre de transitions « 6 » est inferieur a celui des transitions « 1t » et les spectres seront de ce fait

plus

faciles a

interpreter.

Par

exemple,

un biradical a

6change

fort dans le cas

h

=

12

= 1 comporte un spectre a 25 transitions « 7t », mais 12 transitions « s »

seulement sont induites. Les transitions « a » doivent etre observ6es

cependant

en

champ

suffisamment faible

puisque

leurs

probabilités

de transition d6crois-

sent

rapidement lorsque

le

champ magnetique

aug- mente.

V.

Dispositif experimental.

- Le

champ magn6- tique applique

est

produit

par des bobines en

position

de Helmholtz

[9], [10]

6talonn6es en R.P.E. a 1’aide d’un echantillon de D.P.P.H. solide.

L’oscillateur

autodyne

haute

frequence

est soit
(7)

844

FIG. 8. - Niveaux

d’energie

pour un biradical a

echange

fort

(S

= 1,

I1

=

12

=

1).

Le

diagramme

est donne en coordonnees reduites ; X’ est 1’ecart

hyperfin

en

champ

fort.
(8)

TABLEAU I

PROBABILITES DE TRANSITION DES RAIES « TC » ET « 6 » D’UN BIRADICAL A ECHANGE FORT

(S

=

1, Il

=

I2 = 1)

FIG. 9. - Transitions

permises

en

champ

faible pour un biradical a

echange

fort

(S

= 1,

II

=

12

=

1).

Les niveaux sont

repr6sent6s parallèles

pour la commodite du dessin.
(9)

846

FIG. 10. - Transitions « 77 » en

champ

faible pour un biradical a

echange

fort

(S

= 1,

11

=

12

= 1)

(coordonnees r6duites).

(10)

FiG. 11. - Transitions « 6 » en

champ

faible pour un biradical a

6change

fort

(S

= 1, Il =

I2

=

1) (coordonnees r6duites).

du

type Pound,

soit du

type Clapp

suivant la gamme de

frequences

utilis6e. Nous

produisons

une

modulation du

champ magnetique

a la

frequence

de 5 000 Hz. Le

signal

de sortie de l’oscillateur est

applique

sur un d6tecteur

synchrone puis enregistre.

Le nombre de centres r6sonnants d6tectables est d’environ 5 X 1016 centres pour une raie de 1 gauss de

large

et pour un

balayage

de 1 gauss.
(11)

848

VI. Rdsultats

expdrimentaux.

- La verification

expérimentale

du

comportement

d’un electron libre

couple

de

façon identique

a

plusieurs

noyaux a 6t6 faite dans les deux cas

th6oriques

annonc6s.

A. ETUDE DE L’ION p. BENZOSEMIQUINONE; UN ELEC-

TRON LIBRE EST COUPLE DE FACON IDENTIQUE A 4 PRO- TONS. - Cet ion est obtenu lors de

l’oxydation

de

l’hydroquinone

en solution

alcoolique 16g6rement

ba-

sique

par

l’oxyg6ne

de 1’air. Sa duree de vie dans ces

FIG. 12. - Ion p.

benzosemiquinone.

conditions est relativement

longue [12].

Les

semiqui-

nones ont fait

l’objet

de nombreuses 6tudes en

champ

fort

[11], [12].

L’ion p.

benzosemiquinone

a r6cem-

ment fait

l’objet

d’études en

champ

faible pour trois

frequences particuli6res [13].

La

separation hyperfine

calcul6e par

Venkataraman, Segal

et Fraenkel

[11]

est de

2,368

gauss et cette valeur a ete v6rifi6e

exp6-

rimentalement.

Le

spectre

des transitions « 7t »

comporte

5 raies d’intensités relatives 1-4-6-4-1 en

champ

fort.

FIG. 13. -

Diagramme experimental

des transitions « n » en

champ

faible de l’ion p.

benzosemiquinone.

FiG. 14. -

Diagramme experimental

des transitions « 6 u en

champ

faible de l’ion p.

benzosemiquinone.

Le

champ

est

exprime

en gauss, la

frequence

en

megahertz.

En

champ faible,

nous avons observe les spec-

tres des transitions « 7t » et « a »

( fig.

13 et

14)

pour des

frequences

de resonance inferieures à 40 MHz.

Nous observons 11 transitions « 7t » dont deux sont

interdites en

champ

fort. Les transitions 7r >> induites

entre deux sous-niveaux d’un meme niveau

hyperfin, apparaissant

pour des

frequences

de resonance inf6- rieures a 5

MHz,

n’ont pas ete mises en evidence

eXpérimentalement.

Nous observons

egalement

6 tran-

sitions « 6 » en

champ

faible.

Une bonne concordance entre theorie et

experience

a pu etre constat6e

quant

a la

position

des raies de resonance.

L’expérience

confirme

egalement

les pro- babilit6s de transition calcul6es

th6oriquement

pour

chaque type

de transition.

Quant

aux intensités rela- tives des raies « 7r » et « 6 », nous pouvons

simplement

dire que l’ordre de

grandeur

est

respect6.

En

effet,

il est difficile de r6unir les transitions « 7t » et « a » sur un meme

enregistrement

en orientant le

champ radiofr6quence

a 450 du

champ statique;

le

spectre

obtenu est difficile a

interpreter

du fait du chevau- chement des raies.

Les

largeurs

de raie sont de l’ordre de

0,3

gauss pour des concentrations de

M/50

environ.

Les 6carts

hyperfins

en

champ

nul sont

respecti-

vement de

(16,5 ± 0,3)

MHz et

(10,0 ± 0,2)

MHz.
(12)

FIG. 15.

Exemples

de

spectres

de l’ion p.

benzosemiquinone.

Nous donnons ci-dessus

quelques exemples

de

spectres ( fig. 15).

B.

ETUDE

DE L’ION

2-5-DI-TERT-BUTYL-SEMIQUINONE

;

UN ELECTRON LIBRE COUPLE A DEUX PROTONS. -

Etudions

la structure

hyperfine

en

champ

faible d’un

FIG. 16. - Ion

2-5-di-tert-butyl-semiquinone.

derive de l’ion p.

benzosemiquinone,

la 2-5-di-tert-

butyl-semiquinone

dont la formule

chimique

est

repre-

sent6e sur la

figure

16. L’6cart

hyperfin

en

champ

fort calcul6 par

Venkataraman, Segal

et Fraenkel

[11]

est de

2,13

gauss. Aux concentrations

usuelles,

la

separation hyperfine

due aux 18

protons

des radicaux

butyl

de la

di-tert-butyl-semiquinone n’apparait

pas.

En

champ fort,

le spectre est

compose

de 3 raies d’in- tensites relatives 1-2-1.

Les

frequences

de resonance en fonction du

champ magnetique applique

sont

repr6sent6es

sur le dia-

gramme de la

figure

17.

Les resultats

th6oriques

et

exp6rimentaux

sont en

bon accord. L’écart

hyperfin

en

champ

nul est

de

(9,0 ± 0,3)

MHz. Les

largeurs

de raie sont de

l’ordre de

0,3

gauss pour des concentrations de

M/50

environ.

FIG. 17. -

Diagramme experimental

des transitions « n »

et cc a » en

champ

faible de l’ion

2-5-di-tert-butyl- semiquinone.

Le

champ

est

exprime

en gauss, la

f requence

en

megahertz.

C.

ETUDE

D’UN MONORADICAL NITROXYDE

(1).

UN

ELECTRON LIBRE EST COUPLE A UN NOYAU D’AZOTE 14.

- La formule

chimique

de ce radical est donnee

sur la page suivante. La

largeur

de raie est de

2,6

gauss

(1)

Ce monoradical a ete

prepare

au Laboratoire de M. le Professeur A. Rassat au Centre d’Etudes Nucleaires de Grenoble ; il a ete

pris

comme test pour une etude ulterieure de monoradicaux et biradicaux

nitroxydes.

Ce

travail rentre dans le cadre de la R.C.P. no 82 du Centre National de la Recherche

Scientifique.

(13)

850

u

FIG. 18. - Radical

nitroxyde

« Tano ».

en

champ

fort pour une concentration de

M/100. Apres désoxygénation

du radical en

solution,

la

largeur

de

raie est r6duite a 1 gauss environ.

L’écart

hyperfin

en

champ

fort est :

X =

42,5

MHz

(dans

1’alcool

6thyliqqe)

et

X =

40,5

MHz

(dans

le

dimethyl formamide).

Nous avons trace les courbes de

frequence

de reso-

nance en fonction du

champ magnetique applique

FIG. 19. -

Diagramme experimental

des transitions « n »

et « 6 » en

champ

faible du radical

nitroxyde

« Tano ».

Le

champ

est

exprime

en gauss, la

f requence

en

megahertz.

(transitions

7c )) et « 6

») ( fig. 20).

Les transitions 7r )>

sont

identiques

a celles

deja

observ6es pour l’ion

(S03)2NO-- [14], [15].

Nous nous sommes

plus particulierement

int6ress6s

a la mise en evidence des transitions « a ». Les rap- ports

signal/bruit

obtenus sont faibles

(de

1’ordre de

5).

De nombreux

enregistrements

montrent une bonne

concordance entre theorie et

experience.

Des

exemples

de

spectres

sont donn6s sur la

figure

20.

n

n 1

FIG. 20. -

Exemples

de

spectres

du radical

nitroxyde

« Tano » : :

a)

Transitions « n » a 84,7 MHz.

b)

Transitions « a » a 80 MHz.

Conclusion. - Nous avons pu en

premier

lieu veri-

fier

expérimentalement

les conclusions

th6oriques

rela-

tives au

comportement

de

plusieurs

noyaux

couples

de

façon identique

a un electron

libre, quelle

que soit

la valeur du

champ magnetique applique.

Ces r6sul-

tats

permettent

de

simplifier beaucoup

certains calculs

th6oriques

dans le cas de monoradicaux

uniquement,

calculs

qui

deviendraient inextricables

lorsque

le nom-

bre de noyaux en interaction avec 1’electron est

eleve.

D’autre

part,

nous avons montre

th6oriquement

que le

champ

faible est d’une

grande

utilite pour 1’6tude

compar6e

de monoradicaux et biradicaux.

Nous avons vu l’int6r6t des transitions « a », obser- vables

uniquement

en

champ

faible. Les 6tudes

exp6-

rimentales sur ces transitions ont montre un bon accord avec les resultats

th6oriques;

la R.P.E. en

champ

faible est donc un excellent outil à condition d’obtenir des

signaux

d’une intensite convenable.

Remerciements. - Ce travail a donne lieu a une

collaboration avec le Laboratoire de M. le Pro- fesseur Rassat au Centre

d’Etudes

Nucl6aires de Grenoble.

Que

M. le Professeur A. Rassat et que M. H. Lemaire

qui

nous ont

sugg6r6

cette etude

compar6e

de monoradicaux et biradicaux libres en

champ

faible soient assures ici de notre

profonde

gratitude.

(14)

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SPECTRES D’ABSORPTION D’UN CRISTAL D’ACIDE BENZOÏQUE

EN

LUMIÈRE POLARISÉE

A LA

TEMPÉRATURE

DE

L’HYDROGÈNE LIQUIDE

ET A

TEMPÉRATURE ORDINAIRE

Par MM. B.

WYNCKE,

A.

HADNI,

H.

WENDLING,

X.

GERBAUX,

P. STRIMER et G.

MORLOT,

Faculté des Sciences de Nancy, Nancy.

(Reçu

le ler avril

1968.)

Résumé. 2014 A

température

ordinaire, deux

fréquences

de translation des dimères de la maille sont fixées

provisoirement

à 28,5 et 36 cm-1. Les

fréquences

de torsion internes du dimère donnent trois doublets : 62,5-69 cm-1; 81,5-87 cm-1; 104-105 cm-1. A basse

température,

les

fréquences

externes

augmentent

de 10 à 20,

%.

certaines raies se dédoublent, et l’intensité de

plusieurs

raies de torsion augmente nettement.

Abstract. 2014 At room

temperature,

two translational lattice

frequencies

of the dimers

are

tentatively

located at 28.5 and 36 cm-1. The torsional

frequencies

of the dimer

give

three doublets : 62.5-69 ; 81.5-87 ; 104-105 cm-1. At low

temperature,

the external

frequencies

increase of about 10 to 20

%,

several lines are

split

into doublets, and the intensities of several torsional vibrations increases

markedly.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 29, OCTOBRE 1968, PAGE 851.

Introduction. - Le

spectre d’absorption

de l’acide

benzoique

a fait

l’objet

de deux 6tudes. L’une sur

les

poudres,

6tudi6es a

temperature ordinaire, porte

aussi sur les acides

ortho,

meta et

para-amino- benzoiques [1], [2]. L’autre,

sur un

monocristal,

concerne le spectre

infrarouge

lointain entre 60 et

1 200

microns,

en lumiere

naturelle,

a

temperature ordinaire,

et contient aussi le

spectre

de diffusion

Raman,

et une

analyse

sur le d6nombrement et l’acti- vit6 des vibrations normales

[3].

L’acide

benzoique

se

presente

sous forme de dim6res

qui, isol6s,

ont la

symetrie D2h,

avec un centre i de

sym6trie.

Le cristal

appartient

au groupe

C52h,

avec une

maille 616mentaire

monoclinique

dont les

param6tres

sont a =

5,52 A; b

=

5,14 A;

c =

21,90 A; p

= 970.

Les coordonnees des centres i des deux dim6res de la

Referências

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