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Sur les tuyaux sonores M. Brillouin

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HAL Id: jpa-00238716

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238716

Submitted on 1 Jan 1887

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Sur les tuyaux sonores

M. Brillouin

To cite this version:

M. Brillouin. Sur les tuyaux sonores. J. Phys. Theor. Appl., 1887, 6 (1), pp.205-222.

�10.1051/jphystap:018870060020500�. �jpa-00238716�

(2)

205

SUR LES TUYAUX SONORES;

PAR M. M. BRILLOUIN (1).

1.

.l~cc~~pet

des

équations f ojzdczrne~z ~celes

de

l’llydroclyna- mique.

Les

équations

aux dérivées

partielles

du mouvement continu d’un fluide sont

en

appelant x,

~y·, ~ les coordonnées d’un

point

fixe de

l’espace,

~ la

pression,

p la

densité,

tc, v, 0:) les

composantes

de la vitesse du gaz en ce

point

au

temps

t.

A ces trois

équations s’ajoute

celle de continuité

exprimant

la conservation de la madère.

2.

Hypothèses. -

Nous supposerons :

10 Les mouvements très

petits,

ce

qui permettra

de

négliger

les

carrés et

produits

deux à deux

de ii, v, v, ÓP’ bp;

Les variations lentes dans le

temps

et

l’espace,

c’est-à-dire,

~M ~M t ~

d ~

du, ~u,

x 6 ~ ~ , du même ordre de

grandeur

que u, v, ev.

Cela

permet

de

regarder

maintenant u, v, 0/ comme les vitesses d’une

petite

masse

qui

se

déplace

en s’écartant peu de sa

position d’équilibre;

si po est la densité moyenne constante

qui correspond

à

l’équilibre,

les

équations

du mouvement de la masse fluide se

( 1) Exposition élémentaire des théories de Helmhoitz et de Rayleigh, rédigées

par ~I. U. Lala, d’après les leçons de 1B1. Brillouin.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018870060020500

(3)

206

réduisent à

et

l’équation

de continuité devient

La force vive est alors de la forme

3. Potentiel des vitesses. -

Supposons

que dans l’air le frot-

tement soit assez

petit

pour être

négligé

dans une

première approximation.

Il existe alors un

potentiel

des

vitesse,

c’est-

à-dire une

fonction W (x,

y,

~~,

telle que

et les

équations (1)

se réduisent

uniquement à

à une fonction arbitraire du

temps près,

fonction

qu’il

est inutile

d’introduire,

car elle ne

joue

aucun rôle dans les

phénomènes

à

étudier.

4. Équation fondamentale unique

du mouvement vibratoire

de la masse g’a::;euse. - Le fluide étant

supposé

gazeux, il est

régi

par les lois de Mariette et de

Gay-Lussac

et de

plus,

si son

mouvement s’effectue sans

échange

de

chaleur,

sa loi de compres- sibilité est celle de Poisson ou de détente

adiabatique.

Si l’on

appelle

lî le

rapport

des deux chaleurs

spécifiques

C’’ .- j , 4

environ et si l’on pose C~
(4)

207

R étant la constance de la loi de Mariotte pour

l’air,

à la densité du gaz par

rapport

à

l’air,

et

To

la

température

absolue

d’équi-

libre, l’équation (i)

devient

l’élimination de p entre cette

équation

et celle de continuité

(II)

donne

équation unique

du mouvement vibratoire de la masse gazeuse admettant un

potentiel

des vitesses ~.

5. Solutions

particulières

de

l’équation (3 ~.

- On voit

aisément que

est une solution de

(3) :

des ondes

planes perpendiculaires

à l’axe

des ~ et distribuées

périodiquement

le

long

de cet axe se propa-

gent

soit dans un sens, soit dans l’autre avec une vitesse

V, qui

est celle du son, donnée par

l’équation ( ~ ) lorsque F amplitude

est uniforme.

De

même,

une seconde solution de

(3)

est

en

représentant

par r la distance du

point observé x,

..,Y, z à un

point

fixe

quelconque.

Cette solution

correspond

à une onde

sphérique isotrope, ayant

même

amplitude

de mouvement dans

tous les sens autour du

point

ébranlé et se

propageant

avec une vitesse constante

V,

de manière que le rayon croisse avec le

temps.

Une autre solution

correspondrait

au cas d’une onde

sphérique

venant d’une très

grande

distance et

ayant

un mouvement inverse du

précédent.

6. Ilouvemet-il d’une

~Zasse fluide

dans le

voisinage

de l’oit-

rerture d’un

tuyau. -

Nous nous occuperons

uniquement

du
(5)

208

cas suivant : dans l’intérieur du

tuyau,

à une distance suffisam-

ment

grande,

les ondes sont

planes

et

régies par la première

forme

de (D et à

l’extérieur,

à

partir

d’une distance convenable de l’ouver- ture, les ondes deviennent

sphériques

et

isotropes,

et correspon- dent à la seconde forme de (D.

Il faut relier ces

deux

formes de 1> en étudiant l’influence de l’ouverture du

tuyau.

Si nous prenons la forme la

plus générale

pour une onde

s’éloignant

du

tuyau,

nous pouvons écrire pour le

potentiel

extérieur

1B1 et

1~I~

étant deux constantes à déterminer et la distance r se

comptant

à

partir

du milieu 0 du

plan

de l’ouverture. A l’intérieur du

tuyau,

le

potentiel (D,

f sera de la forme

en faisant

disparaître

le second terme en sin m V t par un choix

arbitraire,

mais convenable de

l’origine

du

temps.

Le terme

prin- cipal de ~D,

f

qui

subsisterait sùul dans la théorie de Bernoulli est

A. sin mx cos nt V t.

Le

problème

consiste à rafoeorder

,D,

valable dans le tube à

gauche

d’un

plan

Il à

P2

valable à l’extérieur à droite d’une

sphère

1 en déterminant les termes de correction

lkI, M~ B

et D en

fonction du terme

principal

A.

Dans ce

but,

nous ferons les

hypothèses

suivante

Les distances de 0 au

plan

Il et à la

sphère 1

sont

grandes

relativement à la dimension transversale de l’ouverture et par suite les

rapports

de la racine carrée de la surface S de l’ouverture à ces distances x ou r sont

négligeables.

La

région perturbée comprise

entre II eu 1 est extrêmement

petite

par

rapport

à la

longueur

d’onde du son

produit.

Par

suite,

les

rapports

inx, ~Zh des distances .x ou r à la

longueur

d’onde

sont

négligeables.

La théorie ne

s’appliquera

donc

qu’à

des

tuyaux longs

et étroits

donnant un son de

grande longueur

d’onde relativement aux

dimensions transversales du

tuyau.

(6)

209 7. 3° Dans ces

conditions,

la correction à faire à la théorie de Bernoulli est très

petite;

au lieu d’être

rigoureusement

invariable

à F extrémité d u

tuyau

y la densité du gaz subit des variations

périodiques,

dont

l’amplitude

a ’Ka valeur minimum dans une

partie

de

l’espace

II~ très voisine de l’extrémité 0 du

tuyau.

Dans

l’éduation

de conservation de la

matière,

on

peut négliger

les dif-

férences de densité dans

l’espace

111

(qui

sont du second

ordre)

et

écrire que le volume 1 de gaz

qui

entre en II est

égal

au volume

qui

sort en ~

Mais il n’est

plus permis

négliger

ces variations dans l’évaluation du travail moteur; les forces motrices sont, en

effets,

les excès de

pression

en

chaque point ;

elles sont

petites

du pre- mier

ordre,

et des variations

abîolues, petites

du second ordre dans ces excès de

pression,

sont des variations relatives du pre- mier ordre. Le travail des

pressions

sur la masse II~

compté posi-

tivement dans le sens des croissants est

Quant

à la variation

d’énergie

du gaz, comme les variations rela-- tives de la densité

n’y

sont que du second

ordre,

elle se réduit a

la variation de force vive. Les vite’s’ses sont, en

chaque point,

pro-

portionnelles

au flux uniforme

I’,

et la force vive

(2)

est de la

forme po RI2RI2, en

appelant

R un coefncient

qui dépend

de la forme

a

du

tuyau

au

voisinage

de

l’ouvertu~re,

et dont la

partie importante,

y

x 1

pour des valeurs de x et de r un .p-eu .

grandes,

est

Ro ’-, x S --

S 2~tr~2r

La

comparaison

des lois de

l’éco-.--ulement permanent

d’un fluide de densité uniforme po avec

celles

des courants

électriques

dans

un conducteur de résistance

spécifique po

montre que R est la résistance

électrique

d’un

pareil conducteur, occupant

tour

l’espace fIS,

pourvu que les

parois

soient

remplacées

par un isolant

parfait,

et que le

plan

II et la

sphère 1

soient des surfaces de niveau. D’un ensemble de recherches

théoriques

de lord

Rayleigh,

il

paraît

résulter que le terme

1)0

ne -diffère pas d’une manière
(7)

210

appréciable

de

°-~ ~6

tant que la forme de la section droite du tube

ilÉ

ne

s’éloiggne

pas

trop

de la forme circulaire.

L’écluation

de la conservation de

l’énergie

est alors

qui, intégrée

par

rapport

au

temps,

devient

Si l’on examine attentivement les

hypothèses

3 et

/,

on reconnaît

qu’elles

sont

identiques

à celles

qui permettent

de passer des

équations générales dru 9 1

aux

équations

des

petits

mouvements

(§ 2).

La seule différence est que ces

hypothèses

sont

applicables

non

plus

seulement à un élément de

volume,

mais à un volume

étendu par

rapport

à la section

droite, lorsque

dans ce volume

toutes les

variables,

vitesses et

densités,

ont, à

chaque instant,

des

valeurs maximum ou minimum par

rapport

aux

régions voisines,

en

particulier

à l’ouverture où se trouve un ventre

(’ ).

8. Dans

l’équation (6) qui

doit avoir lieu

quel

que

soit t,

rem-

plaçons (D,

f et

1>2

par leurs valeurs

( /~ ), (5)

et

développons ;

il vient

Ne conservons que les termes

principaux

et laissons de côté les

termes

petits,

tels que

B n&ce, D/?2.y,

...,

IVlmr2,

@

MI rn2 j~~,

@ .... La seconde

équation

donne

e la

~rer~ére

d’où résulte

(1) Les mêmes hypothèses permettraient l’étude de l’influence d’un changement

de forme du tuyau bouché dans le voisinage du fond, ou de l’élasticité de la paroi

dans cette région, lorsque la hauteur du son est telle qu’il y ait un noeud près

de cette paroi.

(8)

211

L’équation (5) peut

s’écrire

et

donne,

en écrivant

quelle

est satisfaite

quel

que

soit t,

deux

conditions

qui,

à notre

degré d’approximation,

se réduisent à

Supprimons

les termes communs aux deux

membres,

et lais-

sons de côté les termes

négligeables,

il reste

Par

conséquent,

en

posant

ou

9.

~’z~,~~au indéfini

dans un sens, mais s’ouvrant dans l’es-

pace par une extrémité limitée par un

plan indéfini (fig. 1).

Ventres. l’l~ceztds. - Examinons

si,

pour un son de

longueur

d’onde À déterminée et, par

suite,

pour une valeur de 111 déter-

minée,

il

peut

exister des noeuds et des ventres

fixes,

en

appelant toujours

noeuds les

régions

l’amplitude

de la

pression

est

maximum et ventres celles où

l’amplitude

de la vitesse est

maximum.

Occupons-nous

d’abord des ventres. Pour

cela,

considérons

l’équation

--

où l’on a

posé

(9)

212

de sorte que la fonction J de x

représente l’amplitude

de la vitesse

et 77zVï la

phase.

Les maxima de J donnent les ventres.

On aura une détermination

approchée

de ces maxima en pre-

nant seulement le

premier

terme de

J‘-’,

car x est une très

petite

fraction de ~. Donc ~~ sera maximum pour

Fig. ~.

et, comme doit être

négatif (le tuyau

étant du côte des x né-

~at,ifs~,

il en résulte que les ventres sont donnés par

k étant un nombre

entier. Ainsi,

dans l’intérieur du

tuyau.,

il existe des ventres

équidistants,

distants l’un de l’autre

de,

et t

2

dont le

premier

est situé à cette

distance -

d’un

point placé

à la

distance d en avant de

l’ouverture, point

à

partir duquel

les

ventres sont distribués comme ils le sont dans la théorie de Ber- noulli à

partir

de l’ouverture même. On voit que cela revient à supposer le

tuyau allongé

de la

petite quantité

cc = o,

46VS

pour que la

position

des ventres donnée par la théorie éJémentaire de Bernoulli

s’applique

au

tuyau corrigé.

La valeur

correspondante

de la

phase T

est donnée sensiblement
(10)

213

par d’où

en

appelant

T la

période

d’oscillation définie par

Donc, à partir

de notre

origine

du

temps

arbitraire

(6) laphase

T est sensiblement la même pour tous les ventres et

égale

à la

moitié de la

période

T.

T-~ ~ ~1 1 t ~ ’ ÔP,

En

opérant

~- sur

dt ,

d t comme nous venons de le faire sur

r) x,0 n

r

trouve que les noeuds sont donnés par

c’est-à--dire

équidistants

entre eux

de 2

et situés exactement au

~ 2

milieu de chacune des distances

séparant

deux ventres consécutifs.

La

phase

z’ en

chaque

noeud est

intermédiaire entre celle de deux ventres.

Remarquons qu’aux

ven tres il y a

simplement

rnininlunl des variations de

pression

et aux n0153uds minimum des variations de vitesse.

~10.

Propag’ation

du son dans le

tuyaux. -

Pour étudier la

propagation

et la loi de distribution des vitesses à une

époque

dé-

. ,

l, , .. d a,pi

P ,

terminée,

reprenons

l’équation qui

donne

àx.

r our une

époque

1

très voisine de z construisons la courbe des

amplitudes

des vitesses J : elle est sinusoïdale et les

points

d’ordonnée maximum sont t ceux

l’amplitude

du mouvement est maximum. Pour une telle

époque

t très voisine

der, ax

se réduit sensiblement à x
(11)

214

&3 E

(12)

215 maximum pour sin m x = i, ou

Donc t variant de T onc t varIant e ’t

- T

- -E-- ~ à ~

-f- T -

e, tant que E n’est pas 4 + ê a ’t +

4

- ê, tant que ê n est pas très

pe ti t,

les maximum

d’amplitude

de vi tesse ont lieu aux

points

sont les ventres pour se

transporter

subitement aux

o.

d, l d T

ventres voisins dès

que t

se

rapproche

de z

;- T

2 en

passant

T ..

aux noeuds intermédiaires à

l’époque z + 2013?

mais le maximum 4

correspondant

au noeud est extrêmement

petit.

C’est ce que nous

avons

essayé

de

représenter

dans la

fig.

2 les courbes

repré-

sentent la distribution des vitesses dans le

tuyau

aux

époques

T 2T T

T T -~- 2013 ? T -p 20132013 ? ’ " ? T -~- - ’

~’ ~ ~

, ’r

-i- % ’ ° ° i ~ --l-

~ -

"

,

20 20 4

Par

suite,

le

tuyau présente

une succession d’états station- naires

pendant

presque toute une

demi-période,

mais ces états se

propagent

par saccades d’un ventre au suivant à

chaque

demi-

période.

Le mouvement vibratoire dans le

tuyau

se

transporte

avec une lenteur extrême durant la

plus grande partie

de

chaque demi-période

et, à la fin de chacune de ces

demi-périodes,

il

passe

brusquement

d’un ventre au suivant. Par

suite,

dans

chaque demi-période,

le chemin parcouru

est -;’

c’est-à--dire le même que celui

qui

serait parcouru dans l’air libre par le son T avec

la vitesse constante V.

Cette

propagation

saccadée dans l’intérieur du

tuyau

se continue

à l’air libre en

devenant,

dans le

voisinage

de

l’ouverture,

de

moins en moins

brusque,

de sorte

qu’à

l’extérieur le mouvement se propage uniformément avec la vitesse du son.

On arrive aux mêmes conclusions en examinant ce

qui

se passe pour les noeuds. Les maxima de

pression

se maintiennent aux noeuds

pendant

presque toute la durée de

chaque demi-période,

pour, à la fin de ces

demi-périodes,

se

transporter brusquement

d’ d d.., ’1 d. x 1 1.

d’un noeud au noeud suivant situé à la distance ~

plus

loin.

, 2 ’-

(13)

216

Tuyaux limités.

11.

Énoncé

dit

problème yénérczl. -

On

peut

se proposer

d’appliquer

les notions

précédentes

au

problème

suivant :

On donne une cavité ouverte dans l’air extérieur et une source

de son

placée

soit dans l’air

extérieur,

un peu

loin,

soit sur une

paroi

de la

cavité,

et l’on demande de trouver la relation

qui

doit

exister entre les dimensions de la cavité et la

période

du son pour que

l’amplitude

du mouvement

qui

se

produit

dans l’air soit maximum et que l’intensité du renforcement de ce son par la cavité

soit,

par

suite,

la

plus grande possible.

Nous étudierons

successivement les

tuyaux

et les résonateurs.

12.

Tuyau

ouvert à une

extrémité, fermé

à l’azctoe extrémités par zcn

piston

mobile osczllcznt avec une

période

et une

ampli-

tude déterminée. - Soit

la vitesse au

temps t

du

piston qui

oscille autour de la

position

s = - 1 avec

l’amplitude

G et la

période

Nous

appelons

0 une constante

correspondant

à la

phase

à dé-

terminer.

Le

piston

et la tranche d’air

qui

le touche devant avoir la même

vitesse,

, ,,~ ,

d’où

L’air du

tuyau

est mis en

vibration, quelle

que soit la hauteur du son T

on % ;

în-B[ ; mais m l’intensité du son renforcé

dépend

de la

relation entre la

longueur

d’onde et les dimensions du

tuyau.

La valeur de A est 111aX1I11L1111

lorsque J-1 (équation 10~

est

minimum,

(14)

217

~’est-à-dire, quand

le

piston

est à un noeud. On a alors

Pour une valeur déterminée de

G,

l’intensité du son extérieur

est

indépendante

de la section du

tube ;

elle est

proportionnelle

à

la

puissance 3

de la

longueur

d’onde. _1B. l’intérieur du

tube,

l’in-

tensité varie en raison inverse du carré de la

section,

et propor- tionnellement à la

puissance 1

de la

longueur

d’onde. Dans le cas

particulier

du renforcement

maximum,

le travail moyen nécessaire pour maintenir le mouvement du

piston, malgré

la

pression

va-

riable de

l’air,

a pour valeur

Il est à peu

près indépendant

de la section du

tuyau,

et propor- tionnel à la

puissance )

de la

longueur

d’onde. Il serait moindre si le

piston

était

placé partout

ailleurs

qu’en

un

n0153ud,

et mini-

mum s’il

occupait

un ventre. Ce

problème correspond

au cas des

tuyaux

à anche

parfaitement élastique,

dont la

période

propre est sensiblement

indépendante

des réactions du

tuyau;

ce cas est à peu

près

réalisé dans

les jeux d’orga e (cornet,

cromorne,

etc.)

à

anche

métallique.

13. Dans les instruments à anche de bois

(clarinette, hautbois),

la hauteur du son est déterminée par la

longueur

du

tuyau.

L’amortissement des vibrations propres d’une larme de bois est très

rapide;

on

peut

le considérer comme dû exclusivement aux

frottements internes.

Quand

l’anche est écartée de sa

position d’équilibre,

le son propre très élevé et vite éteint donne

l’impression

d’un son

articulé;

pour le son

permanent, beaucoup plus

grave, l’élasticité propre de l’anche est à

chaque

instant

compensée

par- tiellement par l’excès de la

pression

de l’air sur le frottement in- terne. Le maximum de résonance se

produit, d’après

von Helm-

holtz, lorsque

les variations de débit de

l’air,

à travers l’anche

fonctionnant comme soupape,

atteignent

leur valeur maximum.

C’est ce

qui

arrive

quand

l’anche occupe un noeud du

tuyau

(15)

218

sonore;

l’amplitude

du mouvement de l’anche est alors

rnaximum,

et

l’époque

du maximum de vitesse de l’air est la même que celle du maximum d’ouverture de

l’anche ; l’époque

du maximum de

pression,

différente de

T ,

coïncide avec

l’époque

du maximum de

4

vitesse de l’anche et par

conséquent

du maximum de frottement interne.

Ainsi,

la

clarinette,

dont le tube est

cylindrique,

un tube de

verre muni d’une embouchure à bocal et

joué

comme un cor

donnent les

harmoniques impairs

des

tuyaux

fermés à un bout.

S’il en est autrement pour le

hautbois,

le cor, les

trompettes,

c’est que ces instruments sont

coniques ;

l’anche ou les lèvres

occupent

sensiblement le sommet du

cône,

et la théorie des

tuyaux coniques

montre que tous les

harmoniques

du

tuyau

ouvert de même

longueur

ont un noeud au sommet. En

forçant

le

souffle,

le

hautbois

octavie,

tandis que la clarinette

quintoie. Lorsque

le

tuyau conique

ne s’étend pas

jusqu’au

sommet, les sons suc- cessifs ne sont pas en

général

des

harmoniques justes (1).

14. Source sonore e.xténiezcre

éloignée. -

La source sonore est

supposée

assez

éloignée

pour que les ondes arrivant à l’ouverture du

tuyau (faite

dans un

plan indéfini)

soient

planes.

Le

potentiel

total à l’intérieur

où,

à une distance assez

grande,

le son se propage par ondes

planes

normales à la

longueur

du

tube,

se compose de et de

car le mouvement

produit

résulte de la source et de son

image

re-

lativement à la

paroi plane.

Nous

représentons

par I-I une con-

stante

déterminée,

ainsi que

rr~~T,

par la source. Dans ’If il

n’y

a

pas de terme en

sinmx,

car la vitesse normale à l’orifice est nulle dans le

plan

de l’ouverture

(x

---.-_

o).

Le

potentiel

total à l’intérieur du

tuyau

est donc

(1) HELMHOLTZ, ~b7a., Bd. I, p. 3g3.

(16)

219

2’zcyuzc ferlné

il x = - 1. - La vitesse le

long

de la

paroi

~~ ==2013 C est constamment nulle : donc

quel

que

soit t,

ce

qui

donne

et

La

phase

0 est donc

égale

à celle -~-1

correspondant

au fond du

tube et

dépend

ainsi de la

longueur

du

tuyau

et le maximum

de résonance a lieu

quand

1

c’est-à-dire

quand

la

paroi

fixe est située en un n0153ud du son de

,. -, r

période "2_~ ~ période

20132013 ’21:

.’l’ûy’az~

ouvert à x =- ~. - Pour l’extrémiié

-£ (x - o)

tournée vers la source, le

potentiel

est encore (D, + W.

Mais,

du côté

B (x ---_ - 1),

la source n’existe pas, le po- tentiel

se déduit de (b en

changeant

x en

1 - r, -X

et a en

eu or.’

identiques

ou différents de A et oc suivant que les formes des ouvertures sont

identiques

ou différentes.

On détermine A et -X’ en fonction de H par les

équations

(1) Il en résulte que, sans changer notablement la hauteur du son produit par les vibrations d’un diapason, on peut en changer considérablement la phase en

faisant varier de quelques dixièmes de niillimètire la longueur du tuyau.

(17)

220

qui

ont lieu dans tout le

tuyau, à

toute

époques,

et

qui exigent

que les trois

phases qui

interviennent soient une même fonction de x.

Il reste alors entre les

amplitudes

deux relations déterminant com-

plètement

A et A’.

On trouve ainsi

qu’un tuyau

ouvert aux deux bouts fonction-

nant comme résonateur sous l’influence d’une source extérieure donne le maximum de résonance pour

~, étant la

longueur

d’onde du son de la source et Il un nombre

entier.

Fig. l.

Quant

à l’influence évidemment considérable de l’embouchure de flûte dans un

tuyau d’orgue,

il n’est méme pas

possible

d’en

soupçonner la théorie. 1~~. von Helmholtz admet que l’embouchure

ne

produit qu’un

bruit

confus,

un

frôlement

dans

lequel

le

tuyau d’orgue

choisit les sons

qu’il renforce,

et noie tous les

autres.

Pourtant,

les soins

particuliers du’exige

l’accord de l’em-

boucharde

(1),

les essais que l’on

peut

faire avec l’embouchure

isolée,

à biseau

mobile,

semblent

indiquer

que l’embouchure est

par elle-méme

capable

de

produire

un son

musical,

et que de l’accord de ce son avec le son propre du

tuyau dépend

la beau té

du son de l’ensemble. C’est

peut-être

à l’insuffisance de ce

réglage

dans les

tuyaux

des cabinets de

Physique qu’il

faut attribuer l’instabilité du son

signalée

par tous les

expérimentateurs.

(1) DoM BEDOS, Facteurs cl’oJ:gues. Réédition Roret, t. II, Chap. X.

(18)

221

~1 ~.

Expériences. -

Cavaillé-Coll a déterminé la différence

entre la

longueur

d’un

tuyau

à embouchure de

flûte,

ouvert ou

fermé,

et la fraction

correspondante

de la

longueur

d’onde du son

qu’il donne,

en mesurant la hauteur du son au moyen de la

sirène;

il a trouvé ainsi que, pour transformer le

tuyau

réel en

tuyau

de

Bernoulli,

il faut

ajouter

à sa

longueur

vraie le double de la prao-

fondeur)

distance du biseau à la

paroi opposée

dans une section

droite. Cette

correction,

suffisante pour les besoins de la facture

d’orgue,

ne donne aucun

renseignement

sur l’influence de l’extré- mité ouverte,

qui, d’après

la

théorie,

est

quatre

ou

cinq

fois

moindre.

Wertheim a

essayé

de

séparer

les deux corrections à l’embou- chure et à l’extrémité ouverte. Il déterminait la hauteur du son

produit

sous une

pression

d’air constante, dans un

tuyau

ouvert d’abord

seul, puis

additionné d’un tube ouvert d’environ une

demi-longueur d’onde,

ou d’un tube fermé d’environ un

quart

de

longueur

d’onde. C’est la

comparaison

des trois hauteurs de son

déterminées au moyen du sonomètre

qui

fournit les deux correc-

tions,

en même

temps

que la vitesse du son. Comme ces hauteurs

sont déterminées à

510 près,

il est évident que la correction à l’ex- trémité ouverte est mal déterminée. L’examen des nombres de Wertheim montre, en

effet,

que même la correction totale n’est pas déterminée à 1 cm

près.

Ces

expériences

sont antérieures au Mé- moire d’Helmhol tz.

Ce n’est que tout récemment que M.

Blaikley

a

entrepris

de

déterminer la correction à l’extrémité ouverte d’un tube

cylin- drique,

ouvert à l’air

libre,

sans

plan

additionnel. Un tube de laiton de 5l- de diamètre

plonge

verticalement dans une

longue éprouvette

d’eau et forme ainsi un

tuyau

fermé dont on

peut

faire varier la

longueur d’une

manière continue en élevant ou abaissant le

tube,

sur

lequel

se trouve une division en millimètres. On ap-

proche

un

diapason

de l’extrémité ouverte et l’on cherche les lon- gueurs successives

if, l2, qui

donnent le maximum de résonance.

Elles

correspondent

à deux noeuds

consécutif s ;

donc

Avec

cinq diapasons différents,

M.

Blaikley

a

toujours

trouvé
(19)

222

une correction oscillant entre

u, 5~

et

0,60

du rayon du

tube, indépendante

de la

longueur

vibrante du

tuyau

et de la

longueur

d’onde du son

( ~ ~.

Une autre série

d’expériences, d’après

une méthode

analogue

à

celle de

Wertheiin,

mais débarrassée de ses causes

d’erreur,

a donné le même résultat.

Cette correction est

comprise

entre

les 3

et

les (

de celle

qu’in- dique

la théorie pour un

tuyau

muni d’un rebord

plan

indéfini.

Lord

Rayleigh (2~

cite une

expérience

de

battements, répétée

par M.

Bosanquet,

d’où il

paraît

résulter que la difl’érence entre une extrémité onverte librement et une extrémité munie d’ un rebord

est environ o, 2 à

’o, 25

du rayon, ce

qui

rétablirait l’accord entre

l’évaluation

expérimentale

et l’évaluation

théorique.

RÉSONATEURS;

PAR M. M. BRILLOUIN

(3).

1. Les

résonateurs, employés

par von Helmholtz pour l’étude des sons

complexes,

sont des cavités d’une forme

quelconque

limitées par des

parois rigides, polies, présentant

une ouverture

de dimensions convenables dans la

paroi.

Parmi les sons que

peut

produire

le

résonateur,

il en est un excessivement grave

(eu égard

aux

dimensions)

et

correspondant

à un mouvement vibratoire par- ticulièrement

simple. Si,

dans le

voisinage

d’un

r ésonateur,

on

produit

un ensemble de sons, le résonateur ne

renforcera,

en

général,

que le son le

plus

grave

qu’il

est

susceptible

de fournir.

Nous n’étudierons ici que le cas

simple

de la théorie des réso- nateurs oii l’on ne tient pas

compte

de la

propagation

du motive-

ment à l’ extérieur.

( 1 ) La présence du diapason à l’extrémité du tube équivaut à un petit allon- gement qui, déterminé par une expérience de battements entre un tube auxiliaire et le tube d’abord ouvert librement, puis légèrement obstrué par le diapason, a

été trouvé de 0,00’7 du rayon.

( 2 ) Sound, t. II, p. 188.

(3) Leçons de 1B1. Brillouin, d’après les théories de Helmholtz et de lord Ray- leigh, rédigées par 31. U. Lala (’Voir p. 205 la théorie des tuyaux sonores ).

Referências

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