HAL Id: jpa-00240542
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Submitted on 1 Jan 1901
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Sur un galvanomètre parfaitement astatique
G. Lippmann
To cite this version:
G. Lippmann. Sur un galvanomètre parfaitement astatique. J. Phys. Theor. Appl., 1901, 10 (1),
pp.476-478. �10.1051/jphystap:0190100100047600�. �jpa-00240542�
476
SUR UN GALVANOMÈTRE PARFAITEMENT ASTATIQUE;
Par M. G. LIPPMANN.
Cet
appareil
se compose essentiellement d’une bobine fixe par-courue
par le
courant à mesurer, et d’uneaiguille
aimantéemobile, suspendue
de manière àpouvoir
sedéplacer~~c~ra~’l~lement ~
elle-rraé~~2e .L’aiguille
estportée
par un fil decocon f, qui
luipermet
de s’orienter dans leplan
du méridienmagnétique ;
ce fil de cocon est attaché àl’extrémité d’un fléau d’une
petite
balance de torsion constituée par un levierLL, porté
lui-même par un filf’.
Unpôle
del’aig u ille
aimantée
pénètre
dans la bobinefixe ;
le courantagit
donc nonpour dévier
l’aiguille, qui
reste orientée vers le nordmagnétique,,
mais pour la
déplacer parallèlement
à elle-même.Or,
l’action de laterre ne tend pas à
déplacer
un aimantparallèlement
à lui-même. Il s’ensuit que la terre n’exerce aucune forceantagoniste
de celle pro- duite par le courant ;l’appareil
est doncparfaitement astatique.
FIG. 1.
il est
avantageux d’employer
deux bobinesC, C’, agissant
chacune,sur un des
pôles
del’aiguille.
Pour installer legalvanomètre,
il fautl’orienter de manière que l’axe des bobines soit dans le
plan
du méri-dien
magnétique. L’aiguille
aimantée est alorsdirigée
suivant cetArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0190100100047600
477 axe. Il
faut,
en outre, que, aucun courant nepassant
parl’appareil,
lelevier de
paille
s’arrête dans la direction est-ouest. On satisfait à cette condition en faisant tourner un tamb ourauquel
est fixé le filf’,
afin de le détordre. Le
galvanomètre
est alorsprêt
à fonctionner.La sensibilité de
l’appareil
est trèsgrande,
car elle n’est limitée que par lepetit couple
naissant de la torsion des fils de coconqui
lesoutiennent. Il est facile d’écrire la condition de
l’équilibre :
Soient il’intensité du courant, K une constante
dépendant
de la construction deshobines,
u lemagnétisme
accumulé àchaque pôle.
La force dueà l’action du courant est
égale
àKpi.
Cette forceagit
sur un bras delevier
égal
àL,
endésignant
par L la distance entre les filsf
etf’ ; lorsque
la déviation de lapaille
est «, ce bras de levier estégal
à1, cos a.
L’angle a
demeurant trèspetit,
onpeut
ad mettre que cos a. =1.Le
couple
dû à l’action du courant est doncégal
àKu.iL.
D’autre
part,
la déviation étant x, la torsion des coconsf
etf’
varie d’un
angle
« ; lescouples
résultant de cette torsion sontégaux
à~°’ et
Cet
On a donc our conditiond’é uilibre h
et71.
On a donc pour conditiond’équilibre
Supposons,
poursimplifier 1’ ) ,
que h = ~B 0 ,L’équation (1) peut
s’écrire :La sensibilité de
l’appareil
tient d’abord à l’absence de toute force directrice due à la terre. En outre, onpeut l’augmenter
endisposant
des
facteurs 11- et L ;
en d’autres termes, il estavantageux d’accroître U.
en
employant
uneaiguille
fortementaimaniée,
et aussi grosse que lepermet
la résistance à larupture
du fil desuspension ;
demême,
onpeut disposer
du facteur L enallongeant
le levier depaille.
Le maniement de
l’appareil paraît
assezfacile ;
l’amortissement propre est très considérable. Jerappellerai
que A.-C.Becquerel
aconstruit
jadis
une balanceélectromagnétique
formée de deux (1) Cette condition est, d’ailleurs, celle qui correspond au maximum de sensi- bilité, car h-~- h’ a une valeur maxima déterminée par la hauteur de la potence,donc 1 + ~L,
est minimum pour fa == la’.478
aimants
suspendus
à une balance ordinaire et attirés par deux bobines. Leprincipe
est le méme que celui del’appareil
décritplus haut ;
mais la substitution de la balance à torsion à la balance ordi- naireaugmentc
considérablement la sensibilité del’appareil.
Plustard,
le même auteur a construit ungalvanomètre
muni de deuxaiguilles antagonistes
et eo11r’es aux extrémités d’un levier horizon- tal formant balancier de torsion. L’astasie estproduite
parl’antago-
nisme des deux
aiguilles,
et leprincipe
del’appareil
est donc celuidu
galvanomètre
de Nobili. Il n’en est pas de même dugalvanomètre
construit par 11T. d’Arsonval et sur
lequel
l’auteur a bien voulu atti-rer mon attention
( 1 )
: uneaiguille
aimantée estportée
par unpivot
fixé à l’extrémité d’un levier horizontal.
Ici,
l’astasie est bien due àce que,
théoriquement, l’aiguille
sedéplace parallèlement
il elle-même.
Pratiquement,
le frottement dupivot
intervient pour limiter la sensibilité.DE L’EFFET HALL DANS LES LAMES
MÉTALLIQUES
INFINIMENT MINCES;Par M. GEORGES MOREAU.
Les nombreuses recherches sur le
phénomène
de Ilall 011t étéfaites
jusqu’ici
avec des lamesd’épaisseur finie,
et les lois duphénol-
mène semblent déterminées pour un même corps par la formule
(1) :
E,
force électro nmtricelatérale ; H, champ mab nétique ; I,
courant tprimaire.;
E,épaisseur
de lalame;
cz, coefficientcaractéristique
dumétal.
On
peut
se demander si cette formule convient aux lames infini- ment tminces,
dontl’épaisseur
estplus petite
que leslongueurs
d’ondes lumineuses. A ma
connaissance,
le seul travailqui
ait été faitsur ce
sujet
est dû à lsundt(~ j. Seule,
l’inf~.uence duchamp
a été étu-diée et trouvée
analogue
à celle observée avec des lamesépaisses.
Il faut
ajouter quelques expériences
peuprécises
de Hall sur les(1) Lrroziè~°e élect~°ic~zce, 1885.
(’2) KUXOT, V’iecl. Ann., 1893; - HALL, Philos. ~6lug., 1880.