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[PENDING] ”Territorium non facere diocesim”. Conflits, limites et représentation territoriale du diocèse, Ve-XIIIe siècle.

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Chacun sait que l'implantation des diocèses et des provinces ecclésiastiques correspond plus ou moins au réseau des villes et provinces de l'État romain. Les cadres politiques et ecclésiastiques de l'ancienne Narbonnaise I entre Antiquité et Moyen Âge (Ve-IXe siècles)", évoque aussi le rôle que prétendait exercer l'évêque d'Arles dans la Narbonnaise Ier. Comme la question de l'autorité juridique sur tel ou tel lieu de culte se produit souvent, c'est aussi parce qu'il était courant que les évêques construisent des églises sur le site.

22 Pour la répétition des allusions au territoire de l'évêque dans la législation conciliaire jusqu'au milieu du VIe siècle, cf. Quelques éléments de réflexion à partir de l'exemple des descriptions de l'Église de Marseille (VIIIe-IXe siècles)", in Acculturation. De même, en 511, le concile d'Orléans détermine que « toutes les basiliques » restent « sous l'autorité de l'évêque sur le territoire duquel elles se trouvent »27.

140-143, qui traite ce détachement comme une manière de légitimer l'Église par rapport à l'autorité laïque. 15 (c'est la réponse standard, qui fait allusion à la foule de croyants vivant autour de l'église lors de la cérémonie de consécration). Mais la subordination des prêtres et des groupes de croyants à l'autorité de l'évêque donne du contenu au pouvoir de ce dernier.

Avant de trancher en faveur de Mgr Arezzo, le procès 715 reprend les arguments des deux côtés. Entre le VIIIe et le IXe siècle, un processus d'identification de l'Église et de la société s'amorce en Occident, à la fin duquel Ecclesia commence à désigner l'ensemble de la société chrétienne. Cependant, dans l'appréciation des facteurs relatifs à l'organisation de l'Église, un autre critère, outre le nombre, semble peu à peu gagner du terrain : celui du chemin à parcourir.

Hincmar s'en prend à certains de ses confrères qui, à la suite de Mgr Prudence de Troyes, « interprètent mal le [canon de]. La vision plus territoriale de l'organisation ecclésiastique qui prévaut dans la seconde moitié du XIe siècle, au moment des conflits entre les Grégoriens et les impérialistes, semble avoir été la même pour les deux camps. Par exemple, il n’est plus précisé, comme c’était le cas dans le Canon d’Orange, qu’il serait impie de s’opposer à une implantation d’églises réalisée par un évêque en dehors de son « territoire »83.

Or l'évêque de Modène revendiquait toute autorité sur ladite église, mais il ne peut en être ainsi : l'église est plutôt soumise à l'évêque de Bologne. Dans son commentaire du décret, Rufinus mentionne un autre cas de conflit inter-évêché concernant les biens de l'évêque d'Imola dans le diocèse de Bologne96. A ce propos, le canoniste introduit une distinction - qui ne peut être retrouvée dans le passage du décret qu'il a peint - entre, d'une part, les biens et revenus de l'Église qu'un évêque peut avoir dans le diocèse d'un autre évêque, et , d'autre part, l'administration spirituelle des croyants de cette église, qui est toujours sous l'autorité de l'évêque du territoire où se trouve l'église.

103 Il évoque à nouveau l'histoire de l'établissement des frontières diocésaines lorsqu'il doit commenter le sens des deux canons du Concile de Tolède.

Documents

Bien que les anciennes règles stipulent que les paroisses110 assignées à une église sur la base des anciennes dispositions ne peuvent en aucune manière en être retirées, de peur que, sur la base d'une audace, alimentée par l'exemple de cette très mauvaise coutume, ne se crée une confusion générale. ne se développe pas partout, mais nous avons également ordonné dans l'un de nos décrets récemment publiés que tous les biens ainsi envahis soient restitués. Mais parce que des envahisseurs téméraires pensent qu'une loi peut être faite en leur faveur s'ils ajoutent à leur crime l'obstination à retenir, nous voulons que vous suiviez ce que nous avons décidé dans le procès contre notre frère et collègue dans l'épiscopat Constant, évêque de l'Église. de Camiscana et les envoyés de l'évêque d'Ancône. Nous avons ensuite établi la norme à suivre dans d'autres études.

On sait qu'il a été décidé depuis longtemps que le territoire ne formerait pas de diocèse112. Dans le concile d'Orange, au chapitre 9, il est écrit : « Si un évêque entreprend de bâtir une église sur le territoire d'une autre ville, soit pour l'usage de ses biens, soit pour le bien ecclésiastique, soit même pour l'usage, rien d'autre le concernant, de lui accorder la liberté de construire, car c'est un sacrilège d'interdire un tel désir, mais qu'il ne prétend pas procéder à la construction [?]116, qui est réservée dans tous les cas, au personne sur le territoire de laquelle se trouve l'église. Que cette grâce soit réservée à l'évêque édificateur : ceux qu'il veut voir consacrés en sa possession, qu'il les consacre [actuellement], dont c'est le territoire, ou, s'ils sont déjà consacrés, qu'il les reconnaisse. ; toute l'administration de l'église elle-même relèvera de la juridiction de la personne sur le territoire de laquelle l'église a été érigée.

Si quelqu'un ne respecte pas cela, il sera déclaré coupable ; si quelqu’un l’ignore, il doit admettre qu’il agit hors de la norme. Que les églises situées sur le territoire d'un évêque, dit ce synode d'Orléans, restent sous l'autorité de cet évêque et d'aucune autre, selon la règle des canons précédents et non autrement, de sorte que, comme le synode de St. Antioche, dans son neuvième chapitre, « chaque évêque a autorité sur son propre diocèse117, pour le gouverner avec le respect dû à chacun, et pour régler le sort de tout domaine placé sous son autorité, en ordonnant des prêtres et des diacres, et que tout tombe sous son autorité ». sous son jugement. Que les églises ne soient pas sous l'autorité d'un autre évêque sur le territoire duquel elles ne se trouvent pas, car le même Synode d'Antioche décrète au chapitre 13 qu'aucun évêque n'ose passer d'une province à une autre et en consacrer pour être promus au service. des églises, même si certaines semblent donner leur assentiment, à moins que cela ne soit demandé par des lettres tant du métropolite que des autres évêques qui sont avec lui ; c'est donc seulement dans ce cas que [l'évêque] peut s'approcher de la consécration.

Beaucoup - comme le dit le Concile de Tolède - contrairement à ce qui est prescrit par les canons, ont essayé de faire en sorte que les églises qu'ils avaient construites soient consacrées de telle manière que la dot qu'ils ont donnée à ces églises ne tombe pas, pensait-il. eux, dans le cadre du pouvoir de l'ordre de l'évêque du territoire dans lequel [ces églises] étaient situées ; comme le montre plus haut le concile d'Orange, ils invitèrent d'autres [évêques] « à une dédicace de ce genre ». ont montré clairement par beaucoup les canons sacrés, le pouvoir que nous devons avoir sur les églises situées dans nos territoires, à savoir : que les églises situées sur le territoire de tout évêque – qu'elles soient soumises à la règle royale, qu'elles bénéficient de l'immunité d'un évêque ou d'un monastère, ou s'ils dépendent des biens d'un homme libre, le droit de possession dû à chacun protégé, et la possession légale du droit dû à tous étant assurés - relèvent du pouvoir de l'évêque du territoire dans lequel ils sont situés, c'est-à-dire un pouvoir d'ordre selon des règles et de bonne gestion en tout. 117 Il semble clair qu'ici, la paroisse désigne l'espace épiscopal, c'est-à-dire ce que l'on appelle le diocèse.

Certains, bien qu’ils aient droit au territoire, n’ont pas le pouvoir de gouverner les croyants et de gérer les biens spirituels. Si un évêque entreprend de construire une église sur le territoire d'une autre ville, quelle que soit la raison qui le concerne, il ne doit pas négliger l'exécution de la consécration, qui incombe à celui sur le territoire duquel l'église est construite. Que cette grâce soit réservée à l'évêque édificateur : ceux qu'il veut voir consacrés en sa possession, qu'il les consacre [actuellement], dont c'est le territoire, ou, s'ils sont déjà consacrés, qu'il les reconnaisse. ; l'ensemble du gouvernement.

Ou bien, comme le dit Isidore dans le livre 14 de l'Étymologie, le « territoire » est ainsi appelé « arènes » parce qu'il est foulé par les bœufs et la charrue ; les anciens marquaient en effet les limites des possessions et des terres en traçant un sillon, et [le nom du territoire] était donné conformément à ce mode de travail. Bien qu'il soit stipulé dans les anciennes règles que les paroisses assignées à l'église en vertu des anciennes dispositions ne peuvent en aucune manière lui être retirées, de peur que par l'insolence que l'exemple de cette très mauvaise coutume ne provoque partout une confusion répandue, pourtant nous avons également ordonné dans l'un de nos décrets.

Referências

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