A ngolA
2ª edição
i
mprensAdAU
niversidAdedeC
oimbrAC
oimbrAU
niversityp
ressM. L. Rodrigues de Areia (Dir.)
os símbolos do poder nA
soCiedAde trAdiCionAl
Versão integral disponível em digitalis.uc.pt
A ngolA
2ª edição
os símbolos do poder nA
soCiedAde trAdiCionAl
Publicações
do Centro de Estudos Africanos:N.o I-
Angola,
ossímbolos dopoder
nasociedade tradicional.\,t�l
' �
© 1983 Centro de EstudosAfricanos INSTITUTODE ANTROPOLOGIA UniversidadedeCoimbra
3000 COIMBRA(Portugal)
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mprensAdAU
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ressM. L. Rodrigues de Areia (Dir.)
os símbolos do poder nA
soCiedAde trAdiCionAl
CENTRO DE ESTUDOS AFRICANOS
INSTITUTO DE ANTROPOLOGIA
Número comemorativo da
exposição:
ANGOLA
OS
SÍMBOLOS
DO PODER NA SOCIEDADE TRADICIONALMaio 1983
Organização
erealizaçãodaexposição:
DIRECÇÃO
COMA
COLABORAÇÃO
DEManuelLaranjeira Rodriguesde Areia Maria do Rosário AntunesRodriguesMartins JacquesHouart
CONSELHEIROS CIENTIFICOS
il,"
Mário António Fernandes Oliveira ManuelLaranjeira Rodriguesde Areia Carlos MoreiraHenriquesSerrano AlfredHauenstein
JacquesHouart
REALIZAÇÃO.
,;
J
Montagem .,:". ,':-
....
Maria do Rosário AntunesRodriguesMartins Maria Emília Mendonça Albuquerque Ludovina de Almeida Mesquita Alexandrino AlvesLourenço
Secretariado António dos Santos Resende
Fotografia CarlosCaniçaresBarata
José Carlos Vitorino de Sousa
Carpintaria Alexandrino AlvesLourenço
Versão integral disponível em digitalis.uc.pt
Sumário
Mário António Fernandes de Oliveira
Insígnias
dopoder
entreos Cabindas 11Manuel
Laranjeira Rodrigues
de AreiaEssai surles structures du
pouvoir
chez lesKongo
27 Carlos MoreiraHenriques
SerranoPoder,
símboloseimaginário
social 49Alfred Hauenstein
La
royauté
chez les Ovimbundu 67Jacques
HouartA propos du discours
anthropologique
sur lepouvoir
et dupouvoir
surle discoursanthropologique.
. . . . . . . . . . . . . . . .. 81Versão integral disponível em digitalis.uc.pt
ANGOLA
OS
SÍMBOLOS
DO PODERNA SOCIEDADE TRADICIONAL
O
poder
não existe nem se mantém sem símbolos. Num espaçoonde a consciência da diversidade étnica tende a revalorizar cada
vez mais a
dinâmica
dotradicional,
teminteresse,
não meramenteacadémico, proporcionar
umavisão,
ainda que derelance,
sobre a ricasimbologia elaborada pelas
diferentesformas
deorganização
dopoder
tradicional. Esta será também umadasmuitas formas
concretas de "reunir dados que
permitam
definir e ilustrar a identidadecultural dos
povosbantos,
de outrora e dehoje", objectivo prioritá
rio do
"Centro
Internacional deCivilização Bantu", organização
recentementecriada para o estudo e
preservação do património
cultural comum à
Africa
banta.Angola
constitui um campoparticu
larmente
rico emtradições
culturais destetipo.
No seu território sedesenvolveram
numerososprincipados
efamílias
emque opoder
seexercia
sob
formas variadasde
realeza. Destadiversidade
se procurou dar conta na
selecção
dosobjectos
expostos; naelaboração
detextos,
porém,
não foipossível
ir além dos grupos mais representativos: os
Kongo (em particular
osub-grupo
Woyo)
e osOvimbundu.
Sofrendo
as vicissitudes das diferentes histórias africanas(pré
colonial, colonial, pós-colonial)
ossímbolos do poder
atodas
sobreviveram mesmo
quando confinados
apenas à sua componente ritual.Aí terá havido mesmo um
alargamento determinado pela incorpo
ração
de símbolos aculturadosnomeadamente
de naturezareligiosa (crucifixo
e terço, entreoutros).
Asdiferentes colecções antropoló
gicas espalhadas pelo
mundo são,nalguns
casos, testemunhos únicos desse"espectáculo
dopoder"
que só naaparência desapareceram já
que ele continua bem vivo no interiorde
todos. Alguns testemunhos destes símbolos foram
recolhidos há menos de meio século(M.A.F.
de Oliveira),
outros renascemde
um aparenteestado de letargia
tomando
novaexpressão (veja-se
emparticular
a crescente reivindicação do papel da
mulher natransformação da
sociedadeangolana
Essaisurlesstructuresdupouvoirchez les
Kongo
33Alors le
chef,
investidans
sesfonctions,
mettait des anneauxaux
poignets
desfilles qui représentaient
les 'filles dujour' (batu
amwini);
elles étaientréduites
en servagechez le
chefinvestisseur(").
Comme
privillèges
du chefenconséquence
del'investiture,
on peuténoncer lessuivants:- porter le bonnet de
chef (18);
- être annoncé par le ngonge de fer
(19);
-
porter
le batorisculpté;
- être
porté
enhamac parcequ'il
nepeut
pas toucher lesol;
- faire usage du
chasse-mouche;
- certains animaux
lu!
sont réservés: lepangolin,
lacivette,
lerat de
palmier,
le chat sauvage(20).
(")
DOUTRELOX, 1967, p. 170. Parcontre "les fillesou personnes de nuit"(batu
ampipi) disparaitraient
par sorcellerie dans lesjours qui
suivent la cérémonie d'investiture.(18)
Il ya aussi la traditiond'un bonnet desguerriers "mocicongo":
..."sur la tête, ils
(les guerriers)
portent un bonnet orné deplumes d'autruches,
de paon, de coq et d'autres oiseaux... ils s'attachent au cou,enles faisantpendre
àdroite et àgauche
surles deuxflancs,
deschaines de fer avecdes mailles grosses comme le
petit doigt,
et celapour le fasteet
l'apparence
martiale"...(BALANDIER,
1963,pp.43).
Les
plumes
d'autruches etde paon étaient lesymbole
de laguerreet àce titreun
privilège
du roi:..."les
plumes (d'autruche)
servent à faire desinsignes
et des étendards de guerre. Mêlées à desplumes
de paon, onlesdispose
enformes d'ombelles.
(On élève)
des paons enAngola
dans un boisentouré de
murailles;
le roine permet à personne d'autre d'enpossé
der car leurs
plumes
serventd'insignes
de laroyauté"
...(BALAN-
.DIER, 1963, pp.
61-62).
.
(19)
BALANDIERqui
cite WANNYN(1961)
apporteplusieurs renseig-
nements
complémentaires
surle senspolitique
desngongé:
"La cloche double révèle l'interventionconstante du
pouvoir,
l'omniprésence
des ancêtresqui
sont les fondateurs d'un ordre dont le chefest legardien
etl'interprète" (BALANDIER,
1965,p.102).
(20)
Commesinsignes
dupouvoir
acculturéesdepuis lontemps,
nousavons le crucifix et
l'épée.
Le crucifix semble avoir étéaccepté
commeinsigne
dupouvoir judiciaire
d'aprés
l'information de U gueux surla cérémonie de l'investiture:
..."le chef ayant reçu du
plus
ancien de ses esclaves l'investiture de l'anneau aubras,
la togue couverte degriffes
deléopard,
le sceptre surmonté de la croix, on lui remettait enfin lecrucifix, insigne
dupouvoir judiciaire.
Soulevé ensuite sur lesépaules
de sessujets,
le chef levant le crucifix étaitpromené
autour del'assemblée,
les tam-Versão integral disponível em digitalis.uc.pt
34
Angola,
ossímbolosdopoder
nasociedade tradicional2- Le Roi Solitaire
D'après Troesch,
le roi de So yo devenaitun personnagemysté
rieux par le fait de son sacre: la résidence
royale
lui est fixée enforêt;
il y ainterdiction
pour toutlemonde
de voir leroi;
les repassont
préparés
en dehors del'enceinte;
le roidevait garder
continence: si le roi
manquait
à cetteinterdiction,
il y aurait degrandes
calamités pour tout le royaume;
d'après
une autretradition,
le roi seraitpréalablement châtré (").
bours
réssonnaient et les femmes criaientyeke-yeke
entre les mainspour
l'applaudir" (Ugueux,
1954,p.26).
el) Frappé
par toutunensemble d'interdits le roiestdevenucomme un être tabou. Plusieurs traditions mettent en relief les différents aspects decet isolementroyal.
Il ya d'abord le tabou pour lecontactavecles gens desonpays:..."les habitants du pays
portèrent
un sigrand
respect àunendroit de la forêt où ...iI fit sademeure,
que ceuxqui passaient
aux environsn'osaient pas tournerla vue de ce côté. Ils étaient
persuadés
que s'ils lefaisaient,
ils mourraientsur-le-champs". (CAVAZZI
I, n.? 126, in:BALANDIER, 1965,
p.24).
Lescontacts avecles
européens
sontencoreplus
fortement taboués:... "les rois de
Kakongo
ne peuventposséder,
ni même toucher les différentes marchandisesqui
viennentd'Europe,
les métraux, lesarmes,
simples
ouvrages en bois ou en ivoire... "(PROYART,
1776,p.145).
Aussi les tabous alimentairessontnombreux:
..."ce
prince
mange dans une chambre et va boire dans une autre: il mange enparticuler,
etil boit enpubIic
"."(Quand
le roiboit)
tousles assistantsexcepté
lebanga(médecin
etmaitre
d'hotel)
seprosternent
la face contre terre. On croit que le roi mourrait siquelqu
'un desessujets
levoyait
boire..."
..."le roi...est
obligé
de boire un coup àchaque
causequ'il juge (du
'vin de
palmier);
s'il ne buvait pas, lejugement
seraitillégal".
(PROYART,
1776, pp.146-147).
"Les hommes mangent tout, mais les chefs ne mangent pas
l'éléphant, l'hippopotame,
leléopard,
le lion et les chiens. En outre, les chefs de Bankana et de Guma ne mangent pasl'antilope
tâchénkaye" (NGONGE
KONGO,1965).
E�fin,
il y avaitbeaucoup
de tabous sexuels en rapport avec la royaute:"Lorsqu'il (le roi) quittait
sarésidence pour visiter d'autres lieux desa
jurisdiction,
les personnes mariées devaient observer une stricte continencependant
tout le tempsqu'il
était hors de chezlui;
leEssaisurlesstructuresdu
pouvoir
chez lesKongo
35Le roi ne
pouvait
pas dormir que couché sur ledos:
se retourner
pendant le sommeil exposait
le royaume à la guerre ou à unchangement
de situation.Aussi,
un serviteurnkonzo,
surveillait toujours
laposition
du roiendormi (22).
On raconte encore que
parmi
les différentes cérémonies pour l'intronisation du roi deSoyo (Ma Ngoyo)
il y avait aussi le coït rituelpublic du
roi avec sa femmeNyambi:
..,"suivaient ensuite diverses cérémonies
jusqu
'au moment où leprince partait
avec sasuite .et la femmeNyarnbi
pourla forêtprès
de Tumba. Dans cette forêt avait été construite unepetie
case ayant deux portes, l'uneenface de l'autre. Arrivéesur leslieux,
la suite serangeait
encercle autour de la case. Alors leprince
élu etsa femmequi l'accompagnait,
s'étendaient sur le lit et à la vue de tous, les deux portes ouvertes, ilsposaient
l'acte sexuel. Celui-ci terminé, le"prêtre" représentant
du saint "Teka" entrait poussant de hauts criset
obligeait prince
et femme à sortir chacun par sa porte. On attendait de ce coït la naissance d'un
enfant qui, quelqu'en
fut le sexe,serait
appelé
Biala"(23).
Pour
Balandier,
la tradition à propos dupremier
roi-NtinuWene-dit
qu'il
est un cadetqui s'impose
aux ainés en tuantquel
qu'un
de saparenté:
..."uri
jour
il commet un meurtre sur la personne de sa tante,qui
allaitavoir un
enfant;
ainsi, ilacquiert
l'état de solitude nécessaire à la domination des hommeset àla sacralisation dupouvoir" (24).
moindre acte
d'incontinence, supposait-on,
lui serait fatal. Et s'il devait mourir de mortnaturelle,
oncroyait
que le mondepérirait également
et que la terre, que lui seul soutenait parsonpouvoir
etsonmérite, seraitimmédiatement anéantie".
O.
B. LABAT, RelationHistorique
del'Éthiopie Occidentale,
Paris, 1732, I,25439, in: Frazer, Tabous et Périlsetl'Ame).
La même croyance se trouvaitailleurs en
Angola:
"De même dans le
Humbi,
royaume del'Angola,
l'incontinence desjeunes
gensn'ayant
pas encore atteintl'âge
de lapuberté
était uncrime
capital,
car elle entrainait,croyait-on,
la mort du roi pour la même année. Lapeine
aété récemment commutéeen une amende de dix boeufsinfligée
àchacun descoupables".
(Ch. Wunenberger,
LaMission etleRoyaume Humbe,
surles bords du Cunene, MissionsCatholiques,
XX, 1888, p. 262, in: Frazer, Tabouset Périls del'Ame).
(")
TROESCH, 1962, p. 95(23)
Idem:('4)
BALANDIER, 1965, pp. 22-23. La sorcellerie dans le cadre de laparenté
estinterprétée
comme unecompensation
pour l'onclequi
n'a pas touché sa part du travail de son neveu; par l'ensorcellement du neveu"celui
qui
est visé c'est en fait lepère
etplus généralement
le groupeVersão integral disponível em digitalis.uc.pt
36
Angola,
ossímbolos dopoder
na sociedade tradicionalCe meurtre à
l'origine
de laroyauté établit
le rapport entre sorcellerie etpouvoir.
Eneffet,
au niveau du pays, comme au niveaudu village,
il y a les vivants et aussi les mortsqui
exercentinfluence
sur lavie réelle. Levillage
des morts(ibungu)
est constituép-ar
lesdoubles (bakuya)
des gens qu'unchef
a tué en sorcellerie etaussi par les
doubles
hérités de sonprédécesseur.
Ces doubleshaïs
sent leur maitre parce que
c'est
lui ou son oncle ou l'onclede
son onclequi
estresponsable
de leur morteS). Alors,
pourpouvoir s'en
servir,
lechef
doit avoir un intercesseur: cet intercesseur doit êtrequelqu
'unde
sonlignage,
leplus proche possible,
mère ou soeur; unchef
doit donc tuer sa mère ensorcellerie;
elle s'installe dans levillage
des morts etprend
la direction au nomde sonfils.C'est
uneaffaire trop
dangereuse
de traiter directement avec ces gensqu'on
atué; alors,
il y aura unintermédiaire:
le chefprend
laforme du
ratkumbi.
C'est ainsiqu'il
peut passer lesconsignes
à sa mère, à sasoeur ou à son parent
proche ('6).
D
'après
Doutreloux(Yombe)
latransgression
pour l'accès aupouvoir,
estplutôt
l'inceste. Siquelqu'un
veutdevenir chef
il doitépouser
sa soeur. Celle-cicependant concevait,
enfait, d'autres hommes,
dont l'identité demeurait secrète, lepère légal
étant lechef lui-même
(27).
3- La Ndona
Nkento
ou lePouvoir FéminiséLa société
kongo
estmarquée
par uneconception dualiste qui
. se
réduit,
en dernièreinstance,
à unsystéme de
relations entrepatrilocal coupables
de n'avoir pasprocédé
aux redistributions nécessaires"
(REY,
1971,p.204).
Mais cette
compensation
peut devenirexploitation
à outrance:"Au
Mayombe
le sorcier oula sorcière ne tue pas lesétrangers,
mais seulement les gens de sa propre famille. On estparfois
sorcier dès leseinde sa mère.
Quand
unféticheur se porteau secoursde la victimeensorcelée,
les sorciers viennent le voir et luiparler pendant
la nuitet lui
expliquer quelles
sont les raisons pourlesquelles
ils ontensorceléce mauvais homme. Il faudra
qu'il
tue uncochon,
pourréparer
ses torts, alors onle laissera
tranquille.
Le fécticheur rapporte cela a l'ensorceléqui
tue le cochon demandé et les sorciersdésensorcellent leur victime. Pourtant, ils mangentquelquefois
lecochon, puis
continuent à
martyriser
l'hommejusqu'à
sa mort: ceciquand
leur rancune estsans merci".
(T
AUXIER,1937,p.24).
('5)
REY, 1971, P. 204('6) Idem, pp.204-205
(27)
DOUTRELOUX, 1967, p. 143, Essaisurlesstructuresdupouvoirchez les
Kongo
37symboles
masculins etsymboles
féminins... Le rapport entre lessexes est un
modèle de
tout unensemble
de structures réelles etsymboliques ('8).
Cemodèle joue
son rôle aussi pour cequi
estdu pouvoir
etexplique
la fonctioni-mportante
de lafemme-chef
oundona-nkento dans J'exercice
dupouvoir
traditionnel(29).
La fertilité des
champs
etdes hommes passe nécéssairernent par le chefet sa femme etdescend à toutlemonde
et tout le pays. Pour favoriser les bormesrécoltes,
un metsspécial
estpréparé
avecl'in
tervention
du
chef et de seshomologues féminins les "femmes aînées":
c'est le missionnaireeuropéen
Laurent deLucques, qui
raconte le cérémonial dans un contexte où il ne trouve que des démons:
"Je
ferai connaitre unepratique qui
a lieuchaque
année en Décembre. C'est en ce mois quen cespays on
s'apprête
àsemerlesfèves,
lemillet,
et autres sortes deplantes
que nousn'avons pas chez nous. En Décembredonc,
la coutume veut que le comte, la comtesse(le
chefde la
province
deSoyo
etsafemme)
etles autresprincipaux
notablespréparent chaque jour
un mets. Le mardi avant la semaine deNoel,
ils mettent cettepréparation
dans unrécipient, spécialement
conservé pour
cela,
ne servantqu'a
cela. Cerécipient
est tenu en trèsgrande
estime,plus
que des trésors ou desreliques,
Le metssus-dit,
est un
composé
dechampignons
et d'autresingrédients
dont mêmeles porcs ne voudraient pas manger. Cette
composition
étantprête,
le comteva s'asseoirsur unsiège
de cuirplacé
sur untapis.
Tous lesassistants s'assoient
également
en cercle sur la terre nue.Quand
ilsont
pris place,
la cérémonie commence. La comtesse s'avanceaccompagnée
de deuxmatrones desplus agées
etde deux desprinci
paux notables. Ils vident leur
récipient
dans celui du comte. Ensuite ilsinvoquent
le démon. Ils disentqu'ils
ont confiance etqu'ils
luioffrent ceschosesen sacrifice pour qu'illeur accorde la
pluie
et unerécolte
abondante,
etc.Après cela,
ils vont tous, l'unaprès l'autre,
recevoir des mains du comte, une
portion
de ce mets.Après
avoirmangé
de cette manne dudémon,
ils se mettent à crier et à sauterdevant le comte. Cette cérémonie
diabolique
étantfinie,
ils s'enretournent contents dans leurs cases"
(30).
Le
croniqueur parle
de'champignons
et autresingrédients'
sansexpliciter
enfait quels
sont lessubstances qui composent
le mets('8)
BALANDIER, 1965, p. 166('9)
Dans le cas du roi, le modèleprend
l'allure d'uneexigence
rituellequi
établisse l'alliance avec les ancêtres antérieures àl'occupation
avec
lesquels
le clan de Nsaku établit la liaison:..."le souverain
kongo
doitépouser
une fille donnée par lelignage
Nsaku Lau et lui conférer le statut de reine. Elle est I
'homologue
féminin du roi".
(BALANDIER,
1965,p.199).
('0)
CUVELIER, 1953,pp.l09-110
Versão integral disponível em digitalis.uc.pt
38
Angola,
assimbolos dopoder
na sociedede tradicionalfécondant. Le 'démon' est certainement le
"nkisi"
de larégion
enrapport avec le
pouvoir;
lesiège
de cuir et letapis
mettent lechef
dans
sa fonction depouvoir qu'il
exerce endépendance
du'nkisi' régional.
Tous lesdétails
montrentqu'on
aaffaire
à des ritesdes semailles,
un sacrifice au"nhisi tsi"
pourqu'il accorde
lapluie
etune
récolte abondante.
Par
opposition
au cérémonialdu mardi
suivantqui
est lejour
du
chef,
on dirait que cepremier mardi
est celui de la femme du chef. Eneffect c'est
la"ndona-nleento" qui
invite lesnotables (fem
meset
hommes)
au sacrificesymbolique.
Un autre
rite,
lui aussi en rapport avec lepouvoir
etla fécondité,
est celui dujet
du couteau duchef, lequel
se réalise unesemaine
après
celuiqu'on
vientde décrire.
Le même auteur, Laurent de
Lucques,
ledécrit
dans ces termes:"Le mardi suivant, a lieu
une
autre cérémonie. Cejour
de la semaine, est lejour
du comte, car il ne faitjamais quelque
fonctionpublique
que le mardi. D'autres ont de même leurjour
déterminépour leurs
pratiques diaboliques.
Le lundi soir, pour annoncerque le lendemain aura lieu la cérémonie accoutumée, résonnent les tambours et d'autres instruments. Le mardi matin, nouveau
signal
desinstruments pour rassembler le
peuple. Quand
tous se trouventréunis, le comte se met dans le hamac que portent
quelques-uns
desprincipaux.
D'autres notablesprécèdent
portant,qui
leparasol, qui
lesiège, qui
letapis,
etc. Ils se rendent à unchamp
où se ferontd'autres invocations et cérémonies. On croirait que le diable et tout
l'enfer se sontmis enmouvement tantà causede la
grossièreté
et de la couleur obscure de cette foulequ'à
cause de la confusion desvoix, des instruments, des mouvements exécutés. Arrivé lá, le comte va s'assseoir etreçoit
leshommages
habituels de sessujets.
Ilss'age
nouillent devant
lui,
et battent ensemble des mains, etc. Tous ontleurs couteaux,
qui paraissent
semblables à celui de saint Pierrequand
il coupa l'oreille deMalchus,
carils ontétéfabriqués grossiè
rement. Le compte a
également
soncouteau. A unmomentdonné,
ilse lève de son
siège
etquand
il se met en mouvement, lui et tout lepeuple,
il semble encore que tout l'enfer s'avance à cause dugrand
nombre des gens
qui
vocifèrent. Le comte sedirige
vers un arbre.Là, il dit
quelques
motsaccompagnés
de diverses cérémonies. Ilfrappe
l'arbre de son couteauqu'il jette
ensuite dans lechamp.
Ils'estime fortuné celui
qui
peut lependre
et peut ensuite l'offrir auprince.
Cela lui vaudra de boire une fois deplus
que les autres, cequ'il
considère comme une trèsgrande
faveur. Celafait,
tous viennent faire la même chose. Chacun
frappe
cet arbre de son couteau.Puis, poussant des cris, tous accompagnent le
prince jusqu'à
sademeure"
(JI).
('1) Cuvelier,
1953, pp. 110-11194
Angola,
ossímbolos dopoder
nasociedade tradicionalBastãode chefe M.L.A.
Angola
n.?77.19.1.Comprimento
total- O,478mVersão integral disponível em digitalis.uc.pt
Aproposdu discours... 95
Bastãode
gala
M.L.A.
Angola
n.?1671Comprimento
total- O,593m96
Angola,
ossímbolos dopoder
na sociedade tradicionalBastão de
gala
M.L.A.
Angola
n.? 385Comprimento
total- 1,002mVersão integral disponível em digitalis.uc.pt
Aproposdudiscours... 97
Gládio de chefe M.L.A.
Angola
n.O 1461Comprimento
total- O,SOOm98
Angola,
ossimbolosdopoder
nasociedade tradicionalAcha de mando M.L.A.
Angola
n."1588Comprimento
total-O,522mVersão integral disponível em digitalis.uc.pt
Compostoe impresso
naGráficade Coimbra
\ .