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STAGE DE FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE Projet

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Academic year: 2021

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UNIVERSITÉ DE BRETAGNE OCCIDENTALE

STAGE DE FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE

Projet

FLE COMME OUTIL D’INTÉGRATION

DIAS NEUSA

DU 13 AVRIL AU 18 JUIN 2009

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Remerciements

En arrivant au terme de ce stage, je tiens à remercier infiniment le CEAS, plus spécialement Madame Le Berrigaud Armelle, mon maître de stage, pour son accueil, pour son aide et pour l’opportunité qu’elle m’a donnée de l’accompagner et de pouvoir obtenir une expérience si vaste dans une atmosphère si chaleureuse et bienveillante.

Je remercie également Madame Cogard Nelly, secrétaire du CEAS, pour sa gentillesse et pour m’avoir facilité l’accès aux informations et aux documentations nécessaires pour rédiger ce rapport.

Enfin, un grand merci à toutes les bénévoles du CEAS, qui m’ont reçue dans leurs cours, qui m’ont orientée, avec beaucoup de patience et de pédagogie.

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PLAN

Introduction………4

I-PRESENTATION DE L’ASSOCIATION………..5

1-Historique de l’association……….6

2-Les ressources de l’Association……….7

3- Les secteurs d’intervention et les objectifs………8

3.1- Français langue étrangère et alphabétisation………8

3.2- Dispositif de la Réussite Educative……….8

3.3- Les ateliers familiaux………9

3.4- Aide aux Femmes à la recherche de l’emploi……….10

3.5- Aide Administrative………10

II - LE PUBLIC ET L’ORGANISATION PEDAGOGIQUE………..11

1. Les apprenants………..11

2. Les bénévoles………...13

3. Organisation Pédagogique………14

3.1 - Déroulement et organisation des cours……….14

3.2 - Les niveaux de connaissance………..15

3.3 - La coordination pédagogique……….15

3.4- Programme et choix de la méthode……….16

3.5 - Evaluation / préparation aux diplômes………...16

III - MON STAGE / MES ACTIONS………...17

1. Intégration au fonctionnement et à l’organisation………..………17

2. Participation au projet Fondation de France………...18

3. Permanence au CEAS……….19

4. Observation des cours de FLE……….20

5. Remarques des observations……… ……….20

6. Prise en charge des cours……….26

6.1- La DRE ………26

6.2 - Cours FLE niveau A1………..27

6.3- Cours FLE observés par les enseignants responsables……….29

6.4- Cours de FLE /Remplacements………30

6.5 - Apports du stage : Positifs/Difficultés rencontrées……….31

Conclusion………...35

Bibliographie………...36

Annexes ………..37

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INTRODUCTION

Ce présent rapport a été élaboré dans le cadre des exigences de l’évaluation finale de l’U B O, Université de Brest, URF de Lettres et Sciences Sociales, aux formants du Master 2 professionnel, en Lettres et Littératures, spécialité Français Langue Etrangère.

Il a comme but de décrire le déroulement du stage pédagogique qui a eu lieu du 13 avril au 18 juin au CEAS, (Centre D’Etude et d’Action Sociales), association ayant son siège à Vannes depuis 1936, qui historiquement a eu comme mission le soutien humain et qui actuellement consacre une bonne partie de sa mission à l’insertion sociale des étrangers primo-arrivants sur le Morbihan. Cela nous permettra d’expliquer son activité principale, l’enseignement du français langue étrangère, afin de favoriser la réussite de l’intégration scolaire, sociale, et éducative des membres des familles étrangères arrivant dans la région du Morbihan.

Ainsi, premièrement nous verrons les caractéristiques générales de l’association, (son historique, ses objectifs, ses actions) en abordant les spécificités de son organisation pédagogique, de son action didactique et du public à qui elle s’adresse.

Ensuite nous décrirons les activités auxquelles nous avons participées, le déroulement de l’observation des cours, en les regroupant par typologie selon leurs objectifs généraux et les compétences à développer. Nous aborderons la manière dont ils ont été structurés, la démarche méthodologique utilisée qui a mérité notre attention.

Nous ferons par la suite une analyse critique en montrant certains aspects qui nous ont enrichis, et des techniques jugées intéressantes pouvant être profitables et mises en place au cours de nos futures actions professionnelles.

Puis nous présenterons également les différents cours pris en charge, en faisant allusion aux apports positifs et aux difficultés rencontrées au cours de l’exécution.

En conclusion, nous montrerons en quoi ce stage nous a été profitable et ce que nous avons pu constater, tout au long de son déroulement ; nous ferons le bilan du statut du CEAS et de ses bénévoles comme partenaires actifs de soutien à l’intégration, par le biais du Français Langue Etrangère.

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I - PRESENTATION DE L’ASSOCIATION

Le treize avril 2009, j’ai commencé mon stage pédagogique au CEAS, (Centre D’Etude et d’Action Sociales), association loi 1901, adhérant à une fédération nationale, siégeant au Morbihan, à Vannes avec des antennes à Lorient et à Auray.

La première semaine fut destinée à la connaissance de l’association, adaptation à l’ambiance et aussi a contact avec le personnel responsable.

Tout d’abord, la lecture de quelques documents m’a permis de connaître son évolution historique, son rôle actuel, ses actions et projets mis en place. Peu à peu je me suis imprégnée du fonctionnement et de l’organisation didactique et pédagogique de l’association.

Le CEAS est un lieu neutre, une association sans appartenance politique ni religieuse, principe strictement respecté en son sein .

Comme toute Association, le CEAS est administré par un Conseil d’Administration composé d’un Bureau :

FONCTION NOM

Président Michel Lanoue

Vice -Président Délégué Henri Peres

Trésorière Simone Nedelec

Secrétaire Alix de Dieuleveult

Membres du Bureau Corinna Erith

Responsable pédagogique Armelle le Berrigaud Secrétaire administrative,

accueil

Nelly Cogard

Autres Membres Daniel Adrian ,etc …

Le CEAS emploie actuellement (en 2008) 2 salariées (3/4 temps) entourées d’une équipe de bénévoles (plus de 95, tous sites confondus, en 2008) ; par ailleurs, le CEAS a créé plusieurs Commissions :

Sociale : aider les apprenants à faire des démarches administratives, recherche d’emploi, régularisation de papiers

Animation : organiser des soirées à thème, des fêtes,

Finances : gérées par la trésorière

Projets : réfléchir à des actions pour diversifier les activités du CEAS, répondre aux appels d’offres pour réaliser ces projets.

Permanence Accueil : Garantir la présence et un accueil chaleureux des arrivants dans l’association (accueil, téléphone…)

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1. HISTORIQUE DE L’ASSOCIATION

Le CEAS fut créé en 1936

Entre les deux guerres, après 3 années de réflexion et de gestation, le C.E.A.S. (Centre d’Etudes et d’Actions Sociales) est créé sous le nom et la forme de Secrétariat Social, voix sociale de l’Eglise sans pour autant être complètement lié à l’évêché local. A cette époque, le centre répondait aux problèmes du milieu rural face à sa capacité d’adaptation aux nouvelles technologies.

De 1950 à 1970

Le C.E.A.S. travaille à la constitution d’un réseau de personnes physiques et de personnes morales. Le problème essentiel est alors le développement du département et particulièrement de la région vannetaise.

Il faut reconstruire.

Le CEAS agit dans 4 directions :

La famille, c’est le grand problème du moment (UDAF1, Maison de la Famille)

La politique : le CEAS devient un lieu de réflexion où les « politiques » se réunissent et élaborent des stratégies locales

Le logement : création des CASTORS.2 Le développement de Vannes.

Le CEAS réunit à nouveau des politiques locaux pour dire que l’avenir est aussi dans l’économie. Il sera un lieu de rencontres, d’échanges, de coordination. Les « Buffets moins le quart » réunissent toutes sortes de personnes de 18 H à 19 H 45 pour faire émerger questions, propositions, projets, réflexions-actions.

De 1975 à 1983 Il faut agir pour vivre.

Le CEAS n’a pas de financement. Après s’être consacré à l’émergence de différents projets, pour garder son objectif d’insertion sociale, l’association se tourne vers la formation :

Aides Ménagères

Gérontologie

Lutte contre l’analphabétisation – l’illettrisme

Début des stages « Barre »

Petite enfance

Enquêtes sur la désertification du Centre Bretagne

Formations des élus

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De 1984 à 1999

Le contexte change et le CEAS a du mal à s’adapter. Après avoir renoué avec l’équilibre financier, le CEAS retombe dans le rouge à partir de 1995. Progressivement, il perd le marché de l’insertion et se centre de plus en plus vers l’alphabétisation de personnes étrangères, surtout après l’action menée en partenariat sur Vannes « Convergence – Touche pas à mon pote ». Un salarié se forme à l’apprentissage du Français Langue Etrangère. Le CEAS aide aussi à la création de l’ACEAP3.

De 2000 à aujourd’hui

Depuis 2 ans, le CEAS ouvre à nouveau ses horizons. Avec une meilleure organisation, et beaucoup plus structuré, il se recentre sur l’apprentissage du français langue étrangère comme principale activité, en élargissant son champ d’action avec l’ouverture des Centres d´Auray en 2002, et de Lorient fin 2005. A ce jour, le CEAS regroupe :

95 bénévoles

450 apprenants

Préparation au DILF, DELF, DALF, TCF

Agrément Education Nationale

Agrément en Formation Continue

Agrément Jeunesse et Sports : « jeunesse et éducation populaire »

Collaboration avec les CUCS 4 de Vannes, Auray, Lorient et autres partenaires

2 - LES RESSOURCES DE L’ASSOCIATION

La cotisation des adhérents : 10 euros

La participation financière des apprenants depuis 2004 Droit d’inscription--- 15 euros Forfait mensuel--- 20 euros

Les apprenants en difficulté ont la possibilité de solliciter une exonération partielle ou totale de participation. La demande sera étudiée par la commission sociale du CEAS.

Les subventions :

La Communauté d’Agglomération Le Conseil Général

Le CUCS de Vannes Le CUCS de Lorient Le CUCS d’Auray La ville d’Auray

La CAF (Caisse d’Allocation familiale)

3 ACEAP : L'Association Culturelle pour l'Echange et l'Amitié entre les Peuples

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3- LES SECTEURS D’INTERVENTIONS/ LES OBJECTIFS 3.1. Français Langue Etrangère et Alphabétisation

Auprès d’un public adulte / activité permanente :

Formation linguistique Les objectifs Ces formations permanentes sont ouvertes à

toute personne étrangère, quel que soit le niveau de français, pour y suivre des cours de :

- FLE

-Alphabétisation

Améliorer la vie quotidienne (relations, vie de quartier, déplacement)

Favoriser l’autonomie dans les démarches administratives (santé, éducation, logement …) Préparer une meilleure insertion professionnelle et sociale

3.2. – DRE (Dispositifs de la Réussite Educative)

Auprès du public scolaire :

Réussite éducative objectif Au sein des collèges, pour des élèves primo-

arrivants, des cours de français sont dispensés hors temps scolaire, à raison de deux interventions par semaine.

Donner aux élèves primo-arrivants

les compétences linguistiques et communicatives pour une meilleure intégration dans le système scolaire.

Pouvoir comprendre et se faire comprendre tant à l’oral qu’à l’écrit

La Réussite éducative : Les DRE (Dispositifs de la Réussite Educative) sont inscrits dans les programmes du Plan de Cohésion Sociale, ils visent prioritairement à rendre effective l’égalité des chances pour des enfants et adolescents des quartiers défavorisés en leur offrant un accompagnement social, culturel, sanitaire, afin d’aider les membres de la famille à retrouver un équilibre de vie.

Par conséquent, l’intervention du CEAS sur ce domaine, a comme but de créer des ateliers linguistiques afin d’apporter hors temps scolaire des moyens et des outils linguistiques nécessaires, pour donner aux familles et aux élèves primo-arrivants les chances de s’intégrer, de réussir leur scolarité et leur intégration.

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L’intervention se fait dans les établissements suivants :

Cette mission s’intègre dans le plan du partenariat qui existe entre le CEAS, le Ministère de L’Education Nationale, L’Inspection Académique, et Le CUCS

– La démarche de la formation : permettre à la personne d’être autonome le plus rapidement possible.

La pédagogie employée se construit autour des expériences des participants. Elle s’appuie sur le vécu de la personne afin de l’accompagner dans sa démarche d’apprentissage.

- Lieu de formations : Les formations se déroulent sous forme d’ateliers ouverts toute l’année, avec entrées et sorties permanentes. Elles sont systématiquement adaptées, dans leur contenu, aux besoins des différents publics concernés. Elles ont lieu tous les jours, sauf week-end et le mercredi, en journée ou en soirée à Vannes, à Lorient, et Auray.

3. 3. Ateliers familiaux :

Ce sont des rencontres organisées sous forme d’atelier interculturel qui ont une double perspective : Le partage d’expérience, l´ échange des savoir - faire.

Apprendre le français autrement : Ce sont d’ excellentes opportunités pour obliger les apprenants à s´exprimer, à questionner en français, en demandant des explications et en nommant les outils utilisés pendant le déroulement de l’activité.

Les activités conviviales : Les plus fréquentes sont :

Atelier couture au CEAS (tous les mercredis) ; Atelier cuisine ;

Atelier Jardins Familiaux ;

Atelier lecture mère-enfant/goût de la lecture/Auray ;

Etablissement Ville

Ecole Elémentaire Françoise d’Ambroise Vannes/ Ménimur

Collège Montaigne Vannes /Kercado

Collège Saint Exupéry Vannes /Ménimur

Lycées Saint Paul et Charles de Gaulle Vannes

Collège Jules Simon Centre Vannes

Collège du Verger Auray

Ecole Primaire et Élémentaire Tabarly Auray

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3.4. Aide aux femmes dans la recherche d’emplois :

C’est une action d'accompagnement personnalisé et individualisé, destinée à des femmes de plus de 26 ans en situation précaire, et désireuses d'augmenter leur temps de travail.

L’objectif est de leur permettre d'effectuer un travail de revalorisation de leur parcours professionnel,

afin de définir un projet d'emploi durable.

3.5. Aide administrative

Ce secteur est géré par une Commission Sociale formée de personnes ayant de l’expérience et des connaissances des réseaux socio-administratifs publics. Ce sont des bénévoles et leur mission est d’apporter le soutien dans l’organisation des dossiers sociaux comme :

Demande de la carte de séjour

Demande d’asile politique

Dossier de regroupement familial

Intégration des enfants et des jeunes dans les établissements scolaires

Traitement des dossiers administratifs des étrangers

Rédaction de courriers administratifs

Orientation dans la recherche d’emplois

Le CEAS ne peut pas répondre à toutes les demandes et travaille en partenariat avec d’autres organismes (sociaux, administratifs….) vers lesquels il oriente les étrangers.

Les projets à venir :

Des cours d’été intensifs ;

L´ouverture d’un café social itinérant ;

Réalisation d´un livret de suivi des apprenants scolaires ;

Renforcement de l’action sur la réussite éducative (Projet Fondation de France) ;

Création d’un livre sur les cuisines du monde ;

Créer un évènement autour de la Francophonie (20 mars) ;

Le tout se fera en concertation et en collaboration avec les pouvoirs publics et les associations locales qui le souhaitent.

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II - LE PUBLIC ET ORGANISATION PEDAGOGIQUE

1 – LES APPRENANTS DU CEAS - Qui sont-ils ?

Les formations permanentes au CEAS sont ouvertes à toute personne étrangère, ou d’origine étrangère, quel que soit son niveau de français, pour y suivre les cours de FLE, ou d’alphabétisation. Ils sont volontaires pour assister aux cours et donc motivés, avec des projets migratoires différents : jeunes filles au pair, mariages mixtes, retraités (anglais), demandeurs d’asile, réfugiés politiques, regroupement familial, les clandestins, séjour suite à un travail (Usine Michelin…) étudiants universitaires, volontaires européens, échanges scolaires (Rotary), assistants de langue auprès des Collèges et Lycées, sportifs des Clubs Volley ou Rugby de Vannes etc.

C’est un public très fluctuant, qui entre et sort en permanence, et très varié dans tous les sens avec :

des origines socioprofessionnelles très diverses dans leur pays d’origine ;

plusieurs niveaux d´ études ; des analphabètes, peu scolarisés, à des universitaires ;

des structures linguistiques différentes ;

des hommes et des femmes de culture, religion, idéologie et âges variés ;

des différences de niveau d’acquisition de la langue française (analphabète ou FLE).

C’est cette hétérogénéité qui fait la richesse dans les échanges et dans l’apprentissage au CEAS.

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L’accueil des apprenants

Le contact et l’accueil se fait toute la semaine, sauf le mercredi.

Dans un premier temps, la personne à l’accueil renseigne l’étranger sur les modalités et le fonctionnement des cours ainsi que les règles à respecter au sein du CEAS. Dans un deuxième temps, un rendez-vous est fixé pour une évaluation à la fin de laquelle lui sera remis son planning.

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2 - LES BENEVOLES DU CEAS - Qui sont-ils ?

Le CEAS est une association qui fonctionne grâce aux actions des intervenants bénévoles.

Ce sont des personnes volontaires qui s’engagent de leur plein gré, et d’une manière désintéressée pour mener des actions proposées par le CEAS.

L’association considère un intervenant bénévole comme un membre actif, lui apporte une information précise sur ses objectifs et son développement personnel. Elle dialogue en permanence avec eux afin de relever les problèmes rencontrés, et de progresser ensemble en allant au rythme de chacun.

Au moment de l’accueil, les bénévoles signent un contrat qui les engage à respecter les règlements et objectifs précisés dans les statuts de l’Association:

Créer et développer les compétences qui permettent aux étudiants étrangers : D’apprendre et de se perfectionner dans la langue française

D’acquérir une meilleure maîtrise de la vie quotidienne, de leur environnement, de leur avenir De générer une solidarité entre personnes d’origine différentes, étrangère et française,

notamment pour une meilleure intégration.

Elle leur met à disposition :

- Des locaux, des matériels et outils pédagogiques (des méthodes, des dictionnaires, des grammaires et des livres sur la civilisation destinés à l’enseignement du FLE).

- Des référentiels par niveau selon les objectifs du CECR qui sont affichés en permanence dans la pièce attribuée aux intervenants

Le CEAS peut fournir au bénévole une attestation relatant l’activité développée, les heures dispensées et les éventuelles formations suivies.

Le CEAS dispense des formations internes spécifiques FLE. Le CEAS fait parfois appel à des organismes extérieurs habilités pour de tels stages.

L’intervenant (e) bénévole s’engage aussi à :

- Etre membre de l’association (facultatif)

- Suivre une période d’observation sur les cours existants,

- Accepter qu’un formateur –coordinateur assiste à son cours en guidage et conseil - Participer à toutes les réunions de niveaux

- Accepter une souplesse d’adaptation lors des vacances scolaires ou absences exceptionnelles d’intervenants, en accueillant des apprenants d’autres groupes.

- Prévoir et organiser son remplacement en cas d’absence en demandant ou en consultant la liste des bénévoles à l’accueil.

- Garantir à l’égard de l’apprenant l’obligation de confidentialité à l’extérieur de l’association

Les parties restent libres de rompre le présent engagement à tout moment.

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- La formation des bénévoles:

Certains des bénévoles du CEAS sont issus de l’Education Nationale : Ce sont des instituteurs /trices, professeurs de collège, lycée ou de l’université en retraite qui décident de continuer leur activité en tant que bénévoles. Ils connaissent bien les techniques d’enseignement du français langue maternelle. Il leur faut s’adapter aux méthodologies du Français langue Etrangère. Pour tous, le CEAS propose un suivi de FLE pendant 3 mois avec une période d’observation, familiarisation avec les différentes méthodologies, questionnement sur les méthodes, etc… suivi d’une formation par le responsable de formation, ceci afin qu´ils soient à l’aise dans le niveau d’intervention qu’ils ont choisi et perfectionnent leur enseignement.

3 - ORGANISATION PEDAGOGIQUE

3.1 - Déroulement et organisation des cours

Les cours se déroulent, dans tous les centres du CEAS, Vannes, Lorient, Auray.

La durée d’un cours est d’1h30. Pour certains cas, il sera de 2 heures (Niveau C) ou d’une heure seulement (analphabète, cas particulier…). Donc, modulable selon le public.

Cette durée varie également en fonction des sites d’intervention (quartiers, Auray, Lorient) Les cours ont lieu en journée et en soirée selon les sites.

Ce sont des cours collectifs afin de permettre une meilleure intégration dans la population (moins nombreux si le niveau est faible) ou des SAS (cours particuliers de soutien suivant l’individu (variable en temps et en contenu).Les cours sont repartis selon l’horaire suivant :

Lundi, mardi, jeudi, vendredi 9h---10h30

10h30---12h 14h---15h30 15h30---17 Cours du soir

Lundi, Mercredi : 19.30….21h

Dès le premier contact, chaque apprenant passe un test diagnostique (selon référentiels européens) qui permet au CEAS de le placer dans un groupe selon son niveau linguistique :

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A-) Le niveau Alpha (analphabètes):

Ce niveau est destiné aux migrants peu ou non scolarisés dans le pays d’origine, qui ne maîtrisent ni la lecture ni l’écriture ni l´expression orale. Il faut d’abord leur donner les bases nécessaires pour débuter l’écriture :

B – Le niveau « français langue étrangère »

Il intègre les apprenants qui ont été scolarisés dans leurs langues, ayant le Français comme langue étrangère. Ils seront placés dans les groupes formés selon les objectifs et les niveaux du CCER :

Plusieurs niveaux constituent l’ensemble des groupes :

Primo : personne ne parlant pas, ne comprenant pas la langue française. Importantes difficultés en communication orale et écrite, ainsi qu’en lecture.

A1 – A2 : personne pouvant communiquer simplement dans des situations qui lui sont familières. Elle peut comprendre des questions ou des phrases simples, son vocabulaire est très limité. La personne fait des erreurs de prononciation, de segmentation et de grammaire.

B1 – B2 : personne pouvant communiquer simplement et prendre part à des conversations sur des sujets tels que le travail, la famille… dans des contextes informels. Elle devine le sens des conversations malgré un vocabulaire réduit. Elle n’a pas une maîtrise parfaite des structures grammaticales.

C1 – C2 : personne pouvant s’exprimer avec une certaine aisance. Elle a une bonne compréhension de la langue orale parlée à un rythme rapide. Elle dispose d’un vocabulaire suffisamment étendu, sa maîtrise de la grammaire est bonne. Les erreurs ne gênent pas la communication avec un autochtone.

Au début chaque apprenant reçoit un planning avec l’horaire des cours de son groupe de même niveau et les différents bénévoles responsables des cours selon les jours de la semaine.

Il faut signaler que l’apprenant peut passer par plusieurs intervenants dans la semaine selon sa disponibilité, le jour et le niveau où il se trouve mais aussi selon ses besoins et ses intérêts.

3.3 - La Coordination Pédagogique

Le déroulement des cours est également coordonné par la responsable de formation.

Elle se déplace régulièrement dans tous les centres de cours du CEAS.

Chaque intervenant a une fiche de suivi du groupe où il note les présences, les contenus travaillés, le matériel utilisé et sa source bibliographique. Cette fiche est reprise par l’intervenant suivant qui essaye d’établir une progression objective selon les contenus proposés par le référentiel. D’où l’importance des rencontres par niveaux d’enseignement.

C’est à travers cette fiche de suivi que la coordinatrice contrôle l’intervention des bénévoles par rapport au respect des contenus et des objectifs visés.

La coordinatrice assiste régulièrement aux cours. Cela lui permettra de faire le bilan des difficultés de chaque intervenant afin de l’aider à les surmonter et améliorer la qualité de son action pédagogique.

Les réunions du même niveau se font une fois par mois, les rencontres générales, une fois par trimestre.

3. 4 - Programme et choix de la méthode :

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– Le programme

Les programmes sont de la responsabilité de la responsable de formation, salariée de l’Association : Armelle Le Berrigaud sous tutelle de l’Inspection Académique et l’éducation Nationale.

Les programmes sont élaborés par rapport aux objectifs du Cadre Européen Commun de Référence.

Il existe un référentiel avec les contenus et les objectifs concernant chaque niveau de connaissance.

Ce sont ces objectifs qui guident le travail des bénévoles. (Voir annexe nº)

- Choix de la méthode :

Il existe un nombre important de méthodes.

Le livre de méthode est utile, et il est recommandé pour la progression, et en rapport avec les référentiels (objectifs) par niveaux. Cela évite d’aller trop vite :

Tempo, Forum, Le Mac, Panorama, Le nouvel sans frontière, Studio, Festival, Champion etc.…

Le choix de la méthode est laissé libre à chaque intervenant, mais il est souhaitable, sur un même niveau, que les intervenants s’accordent sur le choix des méthodes à utiliser.

Ils utilisent plusieurs méthodes à la fois, ce qui permet de mieux répondre aux besoins des apprenants, car il faut s’adapter à son public.

Il est recommandé aux intervenants de ne pas hésiter à « en sortir » et créer soi-même des outils de travail (exercices de grammaire, jeux, objets apportés…) rester concret, authentique, organiser des visites, varier les moyens d’expression au cours d’une séquence etc.

5 – EVALUATION / PREPARATION AUX DIPLOMES - Evaluation des apprenants :

Chaque apprenant effectue une évaluation diagnostic des acquis en langue française : expression et compréhension de l’écrit et de l’oral selon référentiels européens (CERC).

Lors de son parcours et à sa demande, l’apprenant peut être à nouveau évalué (évaluation intermédiaire sommative) pour un éventuel changement de niveau.

A la fin de son parcours, le CEAS lui délivre une attestation mentionnant son niveau d’acquisition.

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5. 2 - Préparation aux diplômes

Selon l’objectif et le projet de chaque apprenant, le CEAS les prépare aux diplômes suivants : Au niveau A1 : DILF (niveau pour l’obtention de la nationalité française)

Niveau B1 – B2 : DELF Niveau C1 – C2 : DALF

Ce sont des Diplômes universitaires et internationaux.

TCF : diplôme d’entrée à l’université

Les examens ont lieu à la Faculté de Brest / Rennes ou Nantes.

Le droit d’inscription à ces examens reste élevé, ce qui reste un inconvénient pour les apprenants

III - MON STAGE / MES ACTIONS

1-S’INTEGRER AU FONCTIONNEMENT ET A L’ORGANISATION DU CEAS

Pendant la première semaine je me suis consacrée à la lecture de documentation afin de connaître le fonctionnement, la structure, et l’organisation de l’association.

Dès mon arrivée mon maître de stage m’a présenté :

A) La structure du Centre : immeuble situé au centre ville de Vannes - La salle d’accueil

- Les bureaux : du responsable, et de la secrétaire

- Une salle des intervenants avec une mini bibliothèque FLE ; des classeurs avec les fiches de contrôle de présence et de suivi de cours, les référentiels, la photocopieuse

- Les salles de classes : quatre à l’étage : la rose, la verte, la jaune, la rouge - deux au sous-sol

- La cuisine (micro onde, cafetière)

B) Présentation des personnes constituant la Direction, le personnel administratif et les intervenants

C) Mise à ma disposition d’un classeur avec toute la documentation qui concernant l’organisation du centre. La lecture initiale de ces informations m’a permis l’intégration au sein de l’association :

D) Visite de suivi aux autres Centres de cours : Centre Social de Ménimur Centre Social de Kercado

E) Visite des sites : D’Auray et de Lorient

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2-)PARTICIPATION AU PROJET FONDATION DE FRANCE

Participation à la réponse d’un appel à projet de la Fondation de France dans le cadre du programme « Ensemble accompagner l’enfant et la famille en situation de vulnérabilité ».

Après m´être adaptée au fonctionnement et à l’ambiance du Centre, mon maître de stage m’a intégrée à la Commission Projets, et m’a confié la tâche d’organiser mes idées autour de cet appel à projet, associé aux actions du CEAS. Elle nous a expliqué de quoi il s’agissait, et quel était notre rôle dans cette affaire.

Pendant une semaine nous devions lire de manière attentive la demande, analyser les consignes et réfléchir sur la proposition d’engagement du CEAS : Il fallait trouver des activités pratiques qui rendaient ce projet objectif et fonctionnel.

Nous avons proposé une série d’activités qui peut développer la compétence de communication en langue française de tous les membres de la famille, enfants , jeunes et parents, tout en profitant de leurs potentiels culturels, de leurs savoir -faire, mais aussi de leurs expériences de vie.

Deux séances de discussions nous ont permis de cibler les lignes directrices de la réponse à cet appel.

Ainsi nous avons proposé des activités qui favorisent le développement global de toutes les compétences qui visent l’acquisition de la langue comme outil de communication et qui ont été approuvées par la commission:

Le but c’était d’abord de confronter les propositions, de les ressembler dans une démarche unique. Ce projet intitulé « Avec les parents, accompagner les collégiens primo-arrivants dans leur insertion scolaire et sociale » vise à soutenir les jeunes en âge scolaire, étrangers et primo arrivants dans leur insertion scolaire et sociale, en y associant étroitement les parents. Pour ce faire, outre les actions en direction des jeunes, d’autres en direction des familles seront initiées, en y intégrant la population des quartiers.

Les principaux objectifs du projet :

1. Permettre aux élèves étrangers primo-arrivants d’acquérir une bonne compétence de communication en langue française pour une meilleure intégration dans le système scolaire et une capacité d’agir et d’interagir dans leur milieu social.

2. Renforcer une prise en charge adaptée pour élève à parcours atypique et amener un maximum d’entre eux à poursuivre leurs études.

3. Préparer le jeune à exercer son rôle de citoyen dans le respect des différences.

4. Aider les familles à surmonter leurs difficultés linguistiques et d’intégration.

Ce projet s’appuyait sur la logique suivante: inventorier les capacités individuelles et collectives.

Notre expérience nous a montré que dans des domaines très divers, les cultures différentes des nôtres peuvent être très riches. Il s’agit de repérer et de valoriser les qualités, les atouts chez chaque jeune, chaque famille, chaque groupe de familles.

En repérant les capacités de l’autre et en les valorisant, il s’agit de les mettre à la disposition de la collectivité pour enrichir cette dernière.

Par exemple, la cuisine, la couture, la peinture sur tissus, les jeux, les fêtes, la musique, l’artisanat, la danse et bien d’autres activités, sont porteuses de lien social et d’enrichissement dans la convivialité.

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qualités, leurs atouts, savoir-faire individuels et collectifs, leurs potentiels, nous pouvons utiliser ces leviers beaucoup plus efficacement et d´une manière plus productive.

A terme, il s’agit d’aboutir à un véritable échange à l’intérieur d’une entité : celle d’un quartier. C’est un véritable échange de savoirs, aussi au travers d’activités simples, de la découverte d’un pays, d’habitudes nouvelles, ainsi, il faut donner du sens à un apprentissage.

Ce projet m’a permis de :

M’intégrer à la commission de réponse d’appel aux projets

D´effectuer des rencontres de travail en équipe avec les membres de la Commission et avec d’autres structures éducatives de Vannes : Inspection Académique, le CUCS….

De faire un inventaire des activités favorisant l’acquisition linguiste qui pourraient être mises en place selon les objectifs du projet.

D’acquérir de l’expérience dans le domaine de la rédaction de projet.

Bilan : Ce fut pour moi très enrichissant de travailler sur ce projet avec toute l’équipe de la commission de rédaction de projet du CEAS. Cela m’a permis d’acquérir de l’expérience dans le domaine organisationnel, de réponse à des projets, de réfléchir à tout ce qu’on peut mettre en place comme activités qui peuvent favoriser l’acquisition des compétences linguistiques en français langue étrangère dans et en dehors de la salle de classe.

La participation aux présentations du projet auprès du responsable du CUCS et de l’Inspection Académique m’a donné des moments de vraies discussions avec des personnalités engagées dans la problématique d’intégration des étrangers à la ville de Vannes.

J’ai pu constater toute une dynamique de la part de ces institutions dans la démarche de l’acquisition de la langue française comme outil prioritaire d’intégration des étrangers.

3- MA PERMANENCE AU CEAS :

Cette permanence m’a permis chaque jour de :

Bien connaître l’ambiance de l’association,

De rencontrer les intervenants, de discuter suite aux cours observés, sur la réaction de certains apprenants, sur la pertinence des activités proposées.

De me familiariser avec les différents matériels FLE disponibles dans la mini bibliothèque de l’Association,

De discuter avec ma directrice de stage sur les cours observés, les méthodologies mises en place par l’intervenant bénévole

De discuter, avec les intervenants et les apprenants qui circulent chaque jour dans l’association, de quelques points de la langue française.

De préparer mes activités et mes cours.

De donner un soutien individualisé aux apprenants ayant des problèmes spécifiques.

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4 - OBSERVATION DES COURS DE FRANÇAIS LANGUES ETRANGERES

En tant que stagiaire , j’ai eu l’occasion et le grand plaisir de faire l’observation de l’action pédagogique de quelques intervenants du CEAS, leurs différentes manières personnelles de guider les apprenants et surtout leurs capacités d’improvisation et d’adaption aux besoins d’un public hétérogène.

L’accueil qui m’a été offert par la collectivité, surtout par les enseignants, m’a permis d’apprendre énormément de leurs expériences, de leurs idées et de leurs techniques dans le domaine d’enseignement du FLE comme facteur d’intégration.

J’ai observé pendant un total de quarante heures des cours très variés par rapport aux niveaux, aux contenus, aux compétences développées et aux objectifs à atteindre .Voir tableau « observation des Cours » annexe nº1

J’ai constaté qu’aucun bénévole ne suit une méthode spécifique, il mélange les supports des cours, et les exercices proposés sont très diversifiés. Par rapport aux niveaux plus avancés, les supports sont toujours des documents authentiques issus de la réalité socioculturelle.

5 - REMARQUES SUR LES OBSERVATIONS

Mon expérience antérieure de la pratique d’enseignement du FLE se situait au niveau d’un public captif homogène, et mon action était toujours dirigée vers des classes de la même tranche d’âge.

En fait, cette période d’observation m’a apporté quelques éclaircissements, et m’a permis de connaître une autre perspective d’enseignement du FLE, celle d’un apprentissage dirigé vers un public multiculturel, c'est-à-dire un public hétérogène, non captif, appartenant à une multitude culturelle et linguistique.

Les thèmes travaillés renvoyaient toujours les apprenants à leurs cultures, à comparer le mode de vie des français avec celui de leurs pays et celui des autres, tout en gardant le respect d’autrui et la diversité comme un véritable moteur de l’apprentissage. J’ai pu constater l’enthousiasme de l’apprenant lors de leur participation active, parlant de sa propre culture. La conscience interculturelle est ainsi bien développée, telle qu’elle est définie par le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues.

Pour atteindre l’objectif du CEAS, apprendre la langue comme outil d’intégration, les enseignants utilisent systématiquement des stratégies pédagogiques dites interculturelles tout en veillant au développement des compétences suivantes :

la capacité d’établir une relation entre la culture d’origine et la culture étrangère : traits distinctifs entre la culture d’origine et la culture cible ;

la sensibilisation à la notion de culture et la capacité de reconnaître et d’utiliser des stratégies variées pour établir le contact avec des gens d’une autre culture ;

la capacité à jouer le rôle d’intermédiaire culturel entre sa propre culture et la culture étrangère ainsi que celle de gérer efficacement des situations de malentendus et de conflits culturels ;

la capacité à aller au-delà de relations superficielles stéréotypées.

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Le CEAS veille à ce que les intervenants respectent la proposition du Cadre européen qui propose aux enseignants de travailler sur différents aspects des traits distinctifs caractéristiques d’une société et de sa culture : ces aspects sont répartis sur les cinq niveaux de connaissances.

De plus, ces observations ont été très riches et très variées par rapport à la diversité des niveaux et des actions proposés par le CEAS ; elle m´ont mise en contact avec des situations très diverses qui ont retenu ma curiosité :

a) Cours Alphabétisation :

Les cours d’alpha que j’ai pu observer sont destinés à un public peu scolarisé dans sa langue maternelle, donc des personnes qui possèdent peu (ou pas du tout) de capacité pour lire et écrire. Ces cours repose sur la production et la représentation des sons du français avec des exemples écrits et prononcés oralement. Quelques intervenants ont essayé de leur faire comprendre comment rassembler les sons pour obtenir la syllabe, et finalement le mot. Cependant, j’ai remarqué qu’ils donnent beaucoup plus d’importance à l’acquisition de l’oral. Ils m’ont expliqué que cette priorité s’explique par l´urgence de l’acquisition de la langue comme outil de communication, pour pouvoir se débrouiller dans les échanges de la vie quotidienne. Les jeux de rôles, et l´interprétation d’image sont des techniques qui ont été mises en place durant ces cours.

Je regrette de ne pas avoir observé un cours destinés aux vrais analphabètes, c’est - à -dire des apprenants qui ne possèdent ni la technique de lecture, ni celle de l’écrit.

b) Cours de Français Langue Etrangère

Ces cours sont destinés à un public scolarisé dans sa langue maternelle, ces personnes veulent apprendre le français ou perfectionner leurs connaissances linguistiques pour mieux s´intégrer dans leurs nouveaux milieux sociaux.

Généralement l’aspect linguistique, et communicatif est intégré dans une démarche globale.

L’acquisition du lexique, de la grammaire et des actes de parole est groupée autour des thèmes qui constituent de véritables portes d’entrée dans la culture de l’autre. Les savoir-vivre, par exemple, les conventions relatives à l’hospitalité donnée et reçue, les tabous de la conversation et du comportement sont des thèmes implicites avec la linguistique de manière transversale, avec le but d’acquérir la langue comme un outil globalisant d’intégration.

Les thèmes des cours observés sont ceux de la vie quotidienne :

Niveau des vrais débutants en français langue étrangère : A1 /A 2

Présentation de soi et d’autrui

Se saluer, prendre congé, l’accueil, les gestes associés

La famille

Décrire son corps - Les vêtements

Nourriture et boisson, heures des repas, manières de table

Congés légaux

Horaires et habitudes de travail / La ponctualité

Les institutions

Les invitations/les cadeaux

Activités de loisir (passe-temps, sports, habitudes de lecture, médias)

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L’apprenant est sollicité à chaque fois pour expliquer comment cela se passe dans son pays, comment cela se dit dans sa langue, il donne des explications sur certains gestes, qui font partie du rituel communicatif des français ; il compare quelques expressions imagées, et les autres le questionnent sans arrêt pour comprendre certaines pratiques dans sa culture. Je pense qu’il s’agit d’un dynamisme pluriculturel, et d’un véritable moment d’acculturation.

L’accès au sens

Au niveau des primo-arrivants, j’ai constaté que parfois les intervenants ont eu des difficultés à expliquer quelques particularités de l’orthographe du français. Ex : le pluriel en x ; l’irrégularité des genres et de certains verbes, les sons qui possèdent plusieurs graphies en français, l’enseignement des expressions des émotions et des sentiments. J’ai pu remarquer la difficulté d’accès au sens de quelques mots ou expressions française quand l’enseignant ne parle pas la langue des apprenants. La gestuelle, les mimes, les dessins au tableau, le recours aux phrases simples pour décrire la situation ou l’objet, la lecture d’image ont été les principales techniques utilisées pour accéder au sens dans les cours des primo- arrivants. Quelquefois, dans l’impossibilité de leur faire comprendre, l’intervenant se servait des meilleurs apprenants pour expliquer le sens de certains mots aux autres de même nationalité, en utilisant leur langue maternelle.

Niveaux B1, B2

Parmi ces cours, j’ai eu l’opportunité d’observer des cours destinés aux apprenants préparent les épreuves du Delf et du Dalf qui ont eu lieu le 24 mai 2009 à Rennes. Ces cours reposaient sur l’exploitation des compétences linguistiques, culturelles et communicatives.

L’oral comme l’écrit sont toujours motivés par le choix des thèmes d’intérêt, qui suscitent le débat et les interactions. Les cours de langue au CEAS à ces niveaux, constituent des moments privilégiés qui permettent à l’apprenant de découvrir d’autres perceptions et classifications de la réalité, d’autres valeurs, d’autres modes de vie. En fait chaque élève, en apprenant le français langue étrangère, entre en contact avec une nouvelle culture, celle des français, et s’informe aussi sur la culture de chaque membre du groupe.

Les supports ont été des documents qui font référence aux sujets de la vie quotidienne : extrait des articles de presse, des revues, ou internet.

Les thèmes des cours que j’ai observés sont issus du comportement et du rituel culturel:

Naissance, mariage, relation familiale

Attitude de l’auditoire et du spectateur au spectacle

Célébrations, festivals, fête, événement (fête de la voile ; élections européennes)

Environnement : réchauffement climatique, agriculture BIO… etc.

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Quelques aspects grammaticaux travaillés par les intervenants, m’ont permis d’éclaircir quelques pièges de la langue française qui posent énormément de difficultés aux apprenants de FLE, exemple :

« emploi des homonymes ». Cet aperçu m’a amenée à les inventorier, et désormais je compte les travailler de façon plus approfondie avec mes apprenants. Il faut signaler qu’à ce stade d’apprentissage les apprenants possèdent les compétences de bases pour comprendre ces difficultés :

Ex : Quant/quand/qu’en Tout, toute/ toutes, tous,

Quelque/s, qu’elle/quelle que/ quel que

Le pluriel des mots composés selon la catégorie grammaticale des composants :

Des adjectifs + nom nom + nom

des ronds-points des coffres-forts des bracelets-montres des sourds- muets

les deux mots se mettent au pluriel dans tous les cas

Exception : des timbres poste seul le premier mot s’accorde verbes + nom des porte- manteaux

des chauffe- bains des essuie- glaces des sèche- cheveux des garde- robes

le nom s’accorde

mot invariable + nom des avant- gardes le nom s’accorde

Nom +

préposition+nom

des pommes-de-terre

des sacs-de-couchage le premier mot s’accorde verbes + verbes des savoir-faire les deux verbes au singulier

De ce cours, j’ai appris également qu’il peut arriver qu’un nom composé prenne la marque du pluriel, alors qu’il est au singulier et qu’il faut faire attention au sens logique : C’est un seul objet au service de plusieurs autres. Ex : un porte-clés ; un essuie-mains ; un porte – documents.

La dictée interactive et autocorrective en classe de FLE, et traitement des erreurs Méthode intéressante de découverte participative

Durant mes observations, j’ai découvert la valeur pédagogique de la dictée à ce stade d’apprentissage du FLE. Les textes sont lus et compris par les apprenants, la dictée est faite au tableau par un apprenant. La correction se fait à la fin. Pendant l’acte, les apprenants soulignent les mots qu’ils ont écrits et dont ils doutent. J’ai remarqué que les apprenants, parfois, s’auto-corrigent après réflexion. Sinon, l’intervenant demande aux autres de corriger phrase par phrase. Chaque erreur fait l`objet d’une explication donnée par le collègue qui corrige, l’enseignant intervient pour récapituler la règle, ou l’association des sons qui ont été prononcés et qui n´ont pas été associés à la bonne graphie. Il fait souvent une parenthèse pour donner des explications phonétiques et phonologiques. De ce fait, l’erreur est le point de départ de toute une discussion interactive sur le fonctionnement et la prononciation de la langue française. Finalement l’apprenant prend conscience de son erreur, et s’auto - corrige.

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J’ai constaté que les fautes à ce stade d’apprentissage relèvent des difficultés liées à des lacunes phonétiques lors de l’apprentissage initial de la langue française. D’après une question posée par une Mexicaine lors des corrections «Comment peut on savoir quel [o] on doit écrire : oiseau/ horaire ou autre

» j’ai aussi constaté qu’il faut une bonne mémoire visuelle pour que l’apprenant intériorise l’orthographe des mots, dont les sons possèdent plusieurs graphies. IL faut donc se familiariser avec l’orthographe de ces mots, la photographier dans sa mémoire, car aucune règle ne justifie un tel choix d’orthographe dans la grammaire synchronique.

J’ai conclu finalement, que faire une dictée de temps en temps et comprendre ses fautes permet une meilleure acquisition des automatismes .Cela permet à l’apprenant d’évaluer son erreur, de l’appréhender, et de perfectionner son orthographe, tout en liant la phonie à la graphie, aspect qui augmente énormément l’apprentissage des langues.

Niveau C1

Les apprenants sont des étrangers de plusieurs nationalités : deux Anglais (dont un écrivain), deux Allemandes, eux Mexicaines, une Sud Africaine, une Brésilienne, une Autrichienne, une Polynésienne etc. Les âges varient entre 20 à 70 ans. Ce sont des publics qui ont une grande expérience de vie, qui ont beaucoup voyagé, qui ont vécu déjà dans d’autre pays, et qui ont une large vision du monde, ce qui enrichi les échanges au sein du groupe. Cette classe est très motivée et la richesse des échanges font objet de tout apprentissage. Cette richesse vient aussi du fait que les bénévoles responsables de ces groupes sont des gens qui ont des longues expériences d’enseignement des langues, tous ont été des professeurs universitaires : Lettres Modernes, (Français, Allemand), Lettres Classiques (Latin, grec), Anglais.

Quelques démarches ont retenu mon attention :

La littérature (travail sur la poésie) comme vecteur d’apprentissage du FLE

L’aspect le plus remarquable pour moi fut d’assister à une séquence de cours, centrée sur la poésie du dix- -neuvième siècle : Les poètes « maudits » : Baudelaire, Verlaine et Rimbaud.

Apres avoir exploité superficiellement le fond et la forme, l’intervenant demandait aux apprenants de traduire la poésie dans leur langue maternelle :

Selon l’enseignant le travail de traduction avait de multiples intérêts :

Permettre une compréhension fine du message

Exprimer et utiliser sa propre langue au service de l’apprentissage de l’autre

Faire un rapport entre différentes expressions des deux langues

Apercevoir le changement de rythme dans chaque langue et son interférence sur l’objet du message.

C’était très intéressant d’écouter la poésie associée à une intonation et à un rythme d’une autre langue. Les apprenants ont avoué qu’ils ne ressentaient pas la même sensation. Cela traduit le fait que la poésie est le reflet d’un état d’âme, que chaque mot est porteur d’un sentiment, et qu’une fois traduit, ces mots choisis changent tout l’ensemble prosodique qui constitue sa musicalité originale en langue français. (voir

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Production écrite libre à la mode de :

Après avoir compris le poème en étude, l’apprenant est invité à le reproduire à la mode de : Baudelaire, Ronsard, etc.

Les textes sont produits sur le modèle étudié avec un autre vocabulaire tout en gardant la philosophie de l’auteur :

Ex : le spleen baudelairien / extase l’exaltation chez Rimbaud

L’intervenant propose aussi aux apprenants à faire la présentation orale de personnalité littéraire ce qui éveille de la curiosité et le sens critique littéraire.

Quelques auteurs et sujets littéraires présentés :

Ronsard

Du Bellay

Verlaine/Rimbaud

L’amour d’Héloïse et Abélard (12e siècle)

Présentation et résumé d’article de Presse quotidienne

Une autre démarche qui a attiré mon attention a été la stratégie adoptée par une intervenante de ce groupe. Il s’agissait de distribuer à la fin de son cours des journaux divers : Ouest France, le Monde etc.

L’apprenant choisissait volontairement un article, le résumait à la maison et le présentait rapidement au début de chaque cours.

Ensuite l’intervenante remet les résumés qui lui ont été rendus pendant le cours antérieur, après les avoir corrigés à la maison et relevé les principales difficultés au niveau de l’expression écrite. Ce sont ces difficultés qui font le contenu de ces cours.

Je ne peux décrire la richesse avec laquelle on sort de ce cours, cette technique fait circuler une quantité d’informations sur le monde entier, ce qui est très enrichissant par rapport à la culture personnelle des apprenants :

Cette technique suscite toujours des échanges et l’interaction enthousiaste dans tous les sens.

Les thèmes de quelques articles observés :

Micro Crédit aux femmes pauvres en Inde pour des projets personnels

Caritas Italienne aide les familles pauvres : condition : être marié, avoir plus de trois enfants

Fermeture des universités publiques au Japon : causes : prolifération des université virtuelles

Logement intergénérationnel (accueil gratuite des étudiants chez les propriétaires âgés qui vivent seuls dans de grandes maisons en échange de petits boulots : ramasser le courrier, arroser les plantes, ouvrir les volets, tenir compagnie.

Création d’un circuit de formule 1 sur la région parisienne

Disparition des Maldives d’ici à 50 ans – des millions de refugiés climatiques

Campagne PediBus. : Tous les parents d’une Ecole décident de ramener leurs enfants à pied.

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Débat sur l’actualité à partir de document journalistique

Le film HOME

La relation entre les différents peuples Les élections européennes

J’ai assisté à ces débats et j’ai été émue de voir la manière dont les apprenants donnent leur opinion et défendent leurs points de vue, tout en respectant la sensibilité de l’autre.

Jeux communicatifs :mots croisés et mots fléchés – c’était une technique nouvelle pour moi, mais tout de suite j’ai perçu sa richesse par l’effort de mémoire qu’elle suscite et c’est un exercice qui met en relation la sémantique des mots.

C) Atelier linguistique du Dispositif de la réussite Educative

J’ai assisté également à quelques ateliers linguistiques mis en place par le CEAS, dans le cadre de la réussite éducative. C’est une action financée par le CUCS de Vannes et d’Auray dont le but est de donner aux scolaires primo-arrivants la possibilité d’apprendre la langue dans un délai beaucoup plus rapide.

A Auray : un total de 30 enfants forme deux types de public:

1-Vingt deux enfants très jeunes de la maternelle de l’Ecole Primaire et Elémentaire Tabarly. Ce sont des enfants dont la majorité des parents sont de nationalité turque. L’atelier se fait tous les jeudis dans une salle de la même école. Les activités se déroulent par groupe de cinq ou six par enseignant. Ce sont des ateliers purement ludiques. L’enseignant est un participant actif du jeu qui trouve des stratégies qui suscitent la prise de parole, le développement sensoriel et cognitif de l’enfant.

2-Huit enfants du primaire de la même école: c’est un groupe qui travaille plus sérieusement l’aspect linguistique et communicatif.

6 -La prise en charge des cours

Au cours de ce stage, j’ai effectué dix heures de cours par semaine où différentes sortes d’activités m’ont été confiées :

Deux groupes ont été mis entièrement à ma disposition où je devais faire :

Cours de Français Langue Etrangère dans le cadre du Dispositif de la Réussite Educative

Cours de Français Langue Etrangère pour les étrangers, niveaux A1 au CEAS

Cours de Français Langue Etrangère (tous niveaux) aux groupes sous la responsabilité d’autres bénévoles.

Cours de Français Langue Etrangère en tant que remplaçante des bénévoles absentes.

6.1) Participation aux actions du Dispositif de la Réussite Educative (DRE)

Apres avoir pris connaissance de mon expérience, mon maître de stage m’a confié la mission d’intervenir

Referências

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