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Étude dans le temps du spectre d’émission d’étincelles de grande longueur

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HAL Id: jpa-00235146

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Submitted on 1 Jan 1955

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Étude dans le temps du spectre d’émission d’étincelles de grande longueur

A. Vassy

To cite this version:

A. Vassy. Étude dans le temps du spectre d’émission d’étincelles de grande longueur. J. Phys. Radium,

1955, 16 (4), pp.292-295. �10.1051/jphysrad:01955001604029200�. �jpa-00235146�

(2)

ÉTUDE

DANS LE TEMPS DU SPECTRE

D’ÉMISSION D’ÉTINCELLES

DE GRANDE LONGUEUR Par Mme A. VASSY,

Faculté des Sciences (Physique de l’atmosphère), Paris.

Sommaire. 2014 L’étude dans le temps d’étincelles de grande longueur, dans l’air, a montré l’existence de trois phases dans l’émission lumineuse. Dans les spectres de ces trois phases, on observe des raies

atomiques de haute excitation. La phase centrale, très intense, décharge principale, est très brève (I 03BCs);

la prédécharge commence environ 20 03BCs avant la décharge principale; la post-luminescence est très différente des deux autres phases; elle a une durée variable avec les conditions d’excitation, qui peut atteindre 30 03BCs; elle est beaucoup plus riche en bandes de l’azote que les autres phases et intéresse une

étendue spatiale beaucoup plus large que le canal de la décharge principale. La prédécharge se développe

au fur et à mesure que le potentiel disruptif augmente, alors que les luminances de la prédécharge et de

la décharge principale passent par un maximum. On donne la liste des raies et bandes identifiées dans chacune des trois phases.

JOURNAL PHYSIQUE

16, 1955,

1.

Dispositif expérimental. -

La

partie expé-

rimentale de ce travail a été efie ctuée à l’Institut des Hautes Tensions

d’Upsala, dirigé

par le Pro- fesseur

Norinder;

le

dépouillement

et l’étude des

spectrogrammes

ont été faits à Paris au Laboratoire de

Physique

de

l’Atmosphère,

a été construit le

dispositif spécial permettant

l’étude dans le

temps.

Dans une

première

étude en

1948 [1],

nous avons

enregistré,

sur une émulsion

fixe,

les

spectres

d’étin-

celles dans l’air à la

pression atmosphérique

entre

électrodes distantes

de 17

à 155 cm au moyen d’un

spectrographe

à

prisme-objectif

en

quartz.

Ce

spectrographe permet

d’étudier une étincelle

unique

en un

point

défini de son

trajet;

le domaine

spectral

couvert va de g 600 à 2 5oo A. Les distances

explo-

sives choisies et les tensions

correspondantes

sont :

Fig. 1. -- Pour plus de simplicité, on n’a représenté dans la décharge principale que les raies communes

aux trois phases et une partie des raies de prédécharge et de post-luminescence.

Cette

première

étude nous avait révélé un

spectre

très riche contenant des raies d’atomes

plusieurs

fois ionisés et des bandes assez

faibles;

mais notre

but était de rechercher les conditions de la for- mation et du

développement

de l’étincelle

et,

en

particulier, d’essayer

de voir les variations du

spectre

au cours du

phénomène.

Pour

cela,

nous avons

adapté

au

spectrographe .

un

dispositif

à miroir

tournant,

réalisé par Mlle Rim- bert

[21.

Ce

miroir, qui imprime

une rotation

rapide

au faisceau

lumineux,

tourne à des vitesses allant

jusqu’à

27 ooo

t jmn,

de sorte que le faisceau

balaye

le film

perpendiculairement

au

spectre;

un

dépla-

cement de 1 mm

correspond

à

4,6

ps pour 20 00o

t /mn.

Le schéma

(fig. 1)

donne une idée de

l’aspect

des

photographies

ainsi obtenues et dont la

reproduction

exacte est difficile.

L’examen de ces

spectres

montre que l’on

peut

distinguer

trois

phases :

une

phase

très

intense, qui correspond

à la

décharge principale

et

qui

est

la troisième

phase

dans le travail de Norinder et Salka

[3];

cette

phase

est très brève comme le

montrent la finesse des raies

spectrales,

et la netteté

des deux

limites;

nous pouvons

apprécier

sa durée à

moins d’une microseconde. Deux autres

phases

s’observent avant et

après

la

décharge principale;

elles sont

beaucoup

moins lumineuses. La

première

est la

prédécharge

et

correspond

selon toute vrai-

semblance à la deuxième

phase

de Norinder et

Salka;

la troisième

phase, après

la

décharge,

est la

post-

luminescence. Les raies les

plus

intenses de la

pré- décharge apparaissent

environ 20 us

avant

la

décharge principale; quant

à la

post-luminescence,

sa durée

est assez variable avec la

tension,

elle

peut dépasser

30 us.

Signalons

que le

spectre qui

s’observe dans la

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001604029200

(3)

293

partie

de l’étincelle au contact de

l’électrode,

s’il

est très limité en

étendue,

est par contre très per-

sistant ;

les raies H et K de Ca II ainsi que les raies ultimes 3

274,

3

247

de Cu I

peuvent parfois

être

enregistrées pendant plus

de 5oo us.

On sait par diverses

études,

par

exemple Craggs

et Meek

[4],

Janin et

Eyraud [51,

que la variation dans le

temps

de

l’énergie

lumineuse émise

dépend beaucoup

de la nature du gaz et de sa

pureté.

Notre

étude a pour

objectif

final la

comparaison

avec

le

spectre

des

éclairs;

aussi nos conditions tendent- elles à se

rapprocher

de celles observées dans

l’éçlair.

2.

Décharge principale.

- Le

spectre

de la

décharge principale

a été étudié sur les

spectro- graphies fixes, qualitativement

et

quantitativement;

nous avons

publié [11

la liste des raies et bandes observées dans ce

spectre; après suppression

des

bandes

présentes

dans la

post-luminescence

seule

et addition de trois raies observées dans la

présente étude,

la liste

comporte

environ 1 10 raies et 5o bandes

Les éléments

responsables

sont

principalement

0 Il

et

N II,

et en outre

0 I, NI, 0 III, N III, 0 I V’,

N

I V, A, H;

les bandes sont dues à

N2,

1 er

positif

et 2e

positif, N+2, 0:, CO2+,

OH et

peut-être

NO.

TABLEAU 1.

(4)

TABLEAU

1 (suite).

Les accolades réunissent les diverses attributions possibles ou simultanées pour une même raie.

3.

Prédécharge. -

Dans le

spectre

de la

prédé- charge,

nous n’avons relevé que 20 raies

appartenant à 0 II et à NIl, N III, N IV entre 4

185 et 3

oo5 Â;

dans le domaine

visible,

la sensibilité

trop

faible

du film n’a pas

permis d’enregistrer

la

prédé- charge [6].

TABLEAU II.

En

outre,

on relève la bande de

CO2+

à 2 883-

2

896 Á, diffuse,

mais intense. Les raies des élec- trodes

n’apparaissent

pas dans la

prédécharge.

Les intensités des raies de la

prédécharge sont,

en

gros,

proportionnelles

à celles de la

décharge prin- cipale

et varient comme elles avec la tension. Il en

résulte que, dans nos conditions

expérimentales,

la luminance de la

prédécharge

est maximum pour les distances 5o et 70 cm.

4. Post-luminescence. -- Il en va tout autrement de la

post-luminescence.

D’abord

l’aspect

des raies
(5)

295 et bandes est

large

et flou

(voir fig. i) ;

nous avons

pu

apprécier

à 2 cm la

largeur

du canal lumineux dans la

post-luminescence.

En

outre,

le

spectre

est

différent et assez

riche;

en nous aidant du

spectre

de la

décharge principale,

nous avons pu proposer les identifications suivantes

[7] :

TABLEAU 111.

* Ne sont pas présentes dans la décharge principale.

Toutes les

bandes,

sauf la bande de NO à 3

647, appartiennent

à

l’azote; parmi

elles un certain

nombre ne s’observent que dans la

post-lumines-

cence. Elles sont

indiquées

par un

astérisque,

Nous remarquons que ni les bandes de

02+

ni les raies

de 0I V ne sont

présentes

dans la

post-luminescence;

aucune raie de N I n’a pu être relevée avec certitude.

En

résumé,

les éléments communs aux

spectres

des trois

phases

se limitent à 12 raies dont certaines ont une intensité

plutôt

faible.

TABLEAU IV.

5. Conclusion. - Ce

qui

nous intéresse le

plus

pour notre

étude,

c’est la variation de la

post-lumi-

nescence avec la tension. Au fur et à mesure que la tension

croît,

la

post-luminescence

croît en intensité

et croît par

rapport

à la

décharge principale;

de

plus

les bandes y ont une intensité

comparable

à celle

des

raies,

alors que dans la

décharge principale

elles étaient

beaucoup plus faibles;

elles sont

plus

intenses du côté de

l’électrode sphérique

que

du

côté de la

pointe (négative).

Ces

remarques

nous

seront utiles pour l’étude du

spectre

des éclairs.

Manuscrit reçu le 9 octobre 1954.

BIBLIOGRAPHIE.

[1]

VASSY A., NORINDER H. et VASSY E. 2014 Arkiv Fysik, I953, 6, 437.

[2]

RIMBERT F. 2014 J. Physique Rad., I953, 14, 638.

[3] NORINDER H. et SALKA O. - Arkiv Fysik, I95I, 3, 347.

[4] CRAGGS J. D. et MEEK J. M. 2014 Proc. Roy. Soc., I946, 186, 24I.

[5] JANIN J. et EYRAUD I. 2014 C. R. Acad. Sc.,

I953, 237,

I073.

[6] RIMBERT F. et VASSY A. - C. R. Acad. Sc., I953, 237, I324.

[7] VASSY A. - C. R. Acad. Sc.,

I954,

238, I398.

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