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Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01919009006300

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Texto

(1)

FAMILLE CONTINUE DE COURBES TERMINALES DU SPIRAL RÉGLANT

POUVANT ÊTRE CONSTRUITES PAR POINTS ET PAR TANGENTES ;

Par M. M. AUBERT.

1.

Huygens

est l’inventeur du ressort

spiral

communément

appelé spiral réglant qu’il

fit construire pour la

première

fois par 31. Thu- ret, habile

horloger.

Un essai de théorie du

spiral

fut tenté par F. Berthou d

( ~ ) ;

on

doit à Pierre Le

Roy (2)

la découverte

expérimentale

de la

possibilité

de réaliser l’isochronisme par un choix convenable des

extrémités,

mais il était réservé à

Phillips de

formuler les conditions nécessaires et suffisantes

auxquelles

doit satisfaire la courbe terminale d’un

spi-

ral pour

qu’elle

soit

réglante,

c’est-à-dire

qu’elle

assure l’isochro-

nisme des oscillations.

Dans son mémoire sur le

spiral réglant

des chrononÛ?tres et des montres

(3), Phillips

considère l’ensemble formé par le balancier et le

spiral.

Si E est le module

d’Young

du métal

qui

forme le

spiral

de

longueur L,

si 1 est le moment d’inertie de la section de ce

dernier,

il résulte des lois de l’élasticité que le moment G du

couple qui

tend

à ramener à sa

position d’équilibre

le balancier

dérangé

d’un

angle

rl-

a pour valeur :

avec :

Si s - o, la durée T d’oscillation du

système

est :

A étant le moment d’inertie du balancier par

rapport

à son axe de

rotation,

et l’isochronisme est alors

réalisé, quelle

que soit

l’ampli-

tude des oscillations.

Après

avoir établi cette

formule, Phillips

démontre que i

peut

- -- -

(1) F. BERTHOUD, Traité des horloqes marines, t. III, Paris, i 1’73.

(z) CBSS[NI fils, Voyages pour ép~°ouver les moni~~es ma~°i~aes de Pierre Le Ro~~,

Paris m0.

(3) PHILLIPS, Annales des ~nines, t. XIX; 1861.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01919009006300

(2)

64

s’annuler,

à la condition que les courbes terminales satisfassent aux

deux conditions suivantes :

1° Le centre de

gravité

G de

chaque

courbe doit se trouver sur la

perpendiculaire

OB menée par le centre 0 des

spires

au rayon extrême OC de cette

courbe,

là où .elle se réunit aux

spires ( rcg. ~ ) ;

2° La distance de ce centre de

gravité

G au centre 0 des

spires

doit être

égale à ~ ,

R2 c’est-à-dire à une troisième

proportionnelle

à la

longueur 1

de la courbe et au rayon R des

spires.

De telles courbes assurent la

régularité

du

développement

con-

centrique

du

spiral cylindrique, suppriment

toute

poussée

latérale

du balancier contre ses

pivots,

il en résulte l’annulation du frotte- ment

correspondant

et surtout des variations que subit celui-ci par suite de

l’épaississement

des

huiles,

elles

permettent

de réaliser le

spiral

libre.

II. Dans le mémoire

déjà cité, Phillips indique

une méthode pour trouver

graphiquement

les courbes terminales

qui

conviennent à

chaque

cas.
(3)

Soit à tracer une courbe terminale se raccordant en C à la

spire

et

se terminant au

point

A

(flg. 1). D’après

les deux conditions

impo-

sées, le centre de

gravité

G de cette courbe ABC doit se trouver sur

OB

perpendiculaire

p à OC et OG doit être

égal

à

R ~

1

On trace de sentiment une

première

courbe

ABC,

on la divise en-

suite en éléments suffisamment

petits Ca, ccb,

bc, ..., pour

qu’on puisse

les assimiler à des droites ou à des arcs de

cercle,

on mesure

la distance y à Ox du centre de

gravité

de chacun des éléments et on

forme

lydl.

Si G est sur Ox

(1) v-ydl

= o ; si cette condition n’est pas réali-

sée,

on modifie soit la

partie supérieure

de la

courbe,

soit la

partie

inférieure de manière

à y

arriver.

Reste à satisfaire à la seconde

condition, x

mesurant la distance du centre de

gravité

d’un élément à

Oy,

on calcule Erdl.

Lorsque l’égalité

1:xdl - R2

(2), qui exprime

que OG = 2R , Z n’a pas

~ ,

_

lieu,

on modifie la courbe tout en continuant à satisfaire à la condi- tion

(1).

Si on a par

exemple

Exdl >

R2,

on

prend

de

part

et d’autre du

point B

deux arcs B1VT et BN tels que le centre de

gravité

de leur

ensemble soit sur OD et on

remplace

l’arc MBN par un arc inté- rieur MIN dont le centre de

gravité

soit sur OD et dont le moment

par

rapport

à

(Jy

est moindre que celui de l’arc ~IBN et par appro- ximations

successives,

on arrive ainsi à satisfaire à la condition

(2), l’égalité (1)

étant

toujours

vérifiée.

Certains

horlogers apportent

à la méthode

précédente

une

légère variante,

au lieu de déduire par le calcul la

position

du

point G,

ils

la fixent

expérimentalement.

« On trace une courbe

approximative

ABC inscrite dans une cir- conférence de 100 millimètres de rayon.

Après

l’avoir exécutée en fil de

fer,

on

suspend

cette courbe dans deux

positions

différentes en la

plaçant

devant le dessin et en traçant

chaque

fois les verticales. L’in- tersection de ces verticales donne le centre de

gravité

dont il faut

E-( J

vérifier la

position

par la formule OG =

2013’

On modifie la courbe

en fil de

fer jusque

ce que la condition ci-dessus soit réalisée

(’).

Enfin

(1 J.BMEs, CUU1’S ~mcligue et tlaëo~~iyue de l’eglage de précision.

(4)

66

M.

Pettavel,

directeur de l’école

d’horlogerie

de

Fleurier,

a réalisé

sur les indications de ~1. Ch. Ed. Guillaume un

appareil permettant

la détermination

mécanique rapide

de courbes de

Phillips ~1).

III. Pour faciliter la tâche aux artistes

chronométriers, quelques

auteurs ont, à la suite de

Phillips,

définis

graphiquement

la forme

d’un certain nombre de courbes terminales. Ils ont traduit les résul- tats

auxquels

ils sont parvenus soit en

reproduisant

par la gravure les courbes

obtenues,

soit en donnant sous forme de tableau les élé- ments suffisants pour la construction de ces courbes en coordonnées

polaires (2).

Pour avoir des courbes terminales que l’on

puisse

construire avec

la

règle

et le compas, ou par

points

et par

tangentes,

et pour les-

quelles

il soit

possible

de

déterminer,

en

chaque point,

les éléments

géométriques (rayon

de

courbure,

centre de

courbure, etc.),

d’au-

tres auteurs ont cherché à utiliser les courbes usuelles et leurs com-

binaisons.

Rarmi les formes

particulières

ainsi

obtenues,

nous citerons les

courbes terminales formées.

1° D’un

segment

de

droite ;

2° D’un ou deux arcs de cercle

(v ) ;

3° De deux

quarts

de cercle réunis par une

droite ;

4° D’une

ellipse

de

grand

axe a .~ R et d’excentricité e ~

0,573.

D’une

façon générale,

toute courbe définie en coordonnées

polaires,

par

exemple,

par une relation de la forme : ,

m est un

paramètre (développante

de

cercle, cardioïde, etc.), peut

être choisie comme courbe terminale.

Les deux conditions de

Phillips

donnent deux

équations qui

dé-

unissent et l’intervalle O dans

lequel

doit varier 6, et si même par suite de la

présence

de fonctions

périodiques

dans

f ( ~~~, 0),

le

problème

admet un nombre infini de

solutions,

ces solutions sont isolées et

parfaitement

déterminées.

Le

présent

travail a pour

objet

l’étude d’un groupe de courbes ter-

(1) Congrès international de chonométrie, 1~02, page 195.

(2) P. BERNER. Coordonnées polaires des courbes Phillips. Journal suisse d’!wr-

lo~e~°ie, t. XXX I et XXX 1 V.

(3) F. ~1EELHOFF, ~;ou~~bes te3°r~i~aales circulaires. ~Iou7~~aal suisse d’horlogerie,

t. XXV11I et XXIX.

(5)

minales que l’on

puisse

construire par

points

et par

tangentes

et

dont

l’équation

en coordonnées

polaires

renferme deux

paramètres qui permettent

de les

assujettir à

une condition

supplémentaire

autre

que celle de

Phillips,

l’ensemble de ces courbes formant une famille continue.

La courbe choisie est la

spirale logarithmique :

dont la

tangente

MT fait en

chaque point

1VI avec le rayon vecteur

un

angle

constant V tel que :

FIG. 2.

Soit L

( fig. 2)

une

spirale logarithmique

et

§ l’angle compris

entre

2013 ~ et ~

tel que

tang ’f

= b. La

tangente

NP au

point

correspon-

dant N est

perpendiculaire

à

OX,

prenons ce

point

N comme

origine

des arcs et cherchons les coordonnées

(~, ~)

du centre de

gravité

G
(6)

68

d’un arc NE de L.

étant les coordonnées d’un

point quelconque

1B1 de la courbe et 1 la

longueur

de l’arc NE.

ds l’élément d’arc

ayant

pour valeur :

On en cléc~ui~ :

avec :

Soit,

d’autre

part,

C le centre d’un cercle S de rayon

R, projection

sur le

plan

d’un

spiral cylindrique, perpendiculairement

à son axe ;

si S est

tangent

à NP en

N,

les coordonnées de C sont :

L sera une courbe terminale si :

En

remplaçant 1,

~(p

Xc et Yc

par leurs

valeurs, simplifiant

et

posant

u =

R, C)

les

égalités (3) et (4) C)

deviennent :
(7)

REMARQUE. 2013 Si,

dans les

expressions (5)

et

(6),

on fait b = o, ce

qui

entraîne

~!

= o, il vient :

ce

qui

donne par élimination de u et faisant 8 -

2~ :

équation qui

se retrouve dans la détermination de la courbe termi- nale formée d’un seul arc de cercle

(1).

I V. Le tableau 1 contient des valeurs de 2c et de 8 satisfaisant aux

équations (5)

et

(6),

les limites inférieure et

-supérieure

de b étant

respectivement

-

0,07499536

et

0,2007180.

Les solutions correspon- dant à une même valeur de b sont affectées d’indices différents et

cc

== 2013

u est calculé pour ~ R .- 1

(2).

(1) GROSS~LBN~, HOl’logeTie théorique, t. II. p. 116.

Pour b ~ 0 la spirale se réduit à une circonférence, c’est le cas traité par F. Keelhoff (lac. cit.).

(2) Cei-Itaines valeurs de 8,, u,, tc.ÿ ne présentent qu’un intérêt théorique, elles n’ont été calculées que pour déterminer l’allure des courbes représentées liq. 3

et 4.

(8)

70

(9)

Les

ligures (4)

et

(3)

donnent

respectivement

les courbes de it et de

(~~, b

étant

pris

comme variable.

Il est à remarquer que les nombres

qui figurent

dans le tableau

précédent ne

sont pas les seules solutions des

équations (5)

et

(6);

ainsi les valeurs suivantes

répondent

encore à la

question :

D’une

façon générale,

le

système

des

égalités (5)

et

(6) admet, lorsque b

est

donné,

une infinité de solutions.

V . Construction des courbes. - Les tableaux

1,

Il et III contiennent les éléments nécessaires à la construction d’un certain nombre de courbes terminales.

Soit à tracer la courbe terminale

correspondant

à

0,0600~91

par

exemple,

et se raccordant à un

spiral cylindrique

dont la

projection

sur le

plan

de la

figure

est un cercle de rayon R 1.

Par

rapport

à deux axes

rectangulaires

(~~ et

Oy ( f’zg. 2), placer

le

point

N

origine

des arcs de la

spirale, point

dont les coordonnées sont :

la

tangente

NP en ce

point

est

perpendiculaire

à Ox.
(10)

72

rl’racer les droites

OU,, OU,, OU3,

...,

qui

font

respectivement

avec Ox des

angles

de

15°, 30°, ~~°,

..., etc.

Porter sur ces droites selon

l’angle qu’elles

font avec Ox les lon-

gueurs

qui figurent

dans le tableau III dans la colonne

0,06002911.

Dans le cas

considéré,

la colonne

envisagée

s’arrête à

2101,

se re-

porter

alors aux tableaux II et 1

qui donnent, l’un,

la valeur py du

rayon vecteur et l’autre

l’argument 8~

de l’extrémité E de la courbe.

Si R r, les nombres donnant les coordonnées de N et les rayons

vecteurs sont

à

multiplier

par r. La

tangente

en

chaque point

M s’ob-

tient en traçant la droite MT

qui fait,

avec le rayon vecteur

O:~’I,

l’angle

V

== - 7t -

2 ,g~

(tableau 1)

étant défini par la relation :

Par N mener une

parallèle

NC à

Ox, prendre :

C est le centre du cercle

projection

des

spires.

Referências

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