399 mière série
(1 ),
cequi
montre combien les erreurs accidentelles s’éliminent par ungrand
nombred’observations ;
mais cequi
neprouve malheureusement rien pour la
justesse
du résultat à causedes erreurs
systématiques.
A ce
point
de vue, onpeut
dire que les erreurs de lapartie électromagnétique
doivent être à peuprès négligeables
vis-à-visdes erreurs de la
partie électrostatique; quant
à cesdernières, je
crois que c’est la mesure du pas de la vis
qui
doit introduire laplus
grosse erreur,malgré
leprocédé
relativement siparfait
deM. Macé de
Lépinay
pour le déterminer.La difl’érence entre la valeur
qu e j’ai
trouvée pour v et la vitesse de la lumière trouvée par M. Cornu(300,3 X
io8 dansl’air)
n’estque
~~~,
cequi
meparaît
rentrer dans l’erreurpossible
des dé-terminations.
Ces
expériences
ont été faites àl’École Polytechnique,
dans lelaboratoire de M.
Potier; je
suis heureux de luitémoigner
icitoute ma
gratitude
pour son aimablehospitalité
et pour l’intérêtqu’il
n’a cessé deprendre
à mon travail. J’adresse aussi mesplus
vifs remerciements à M. P.
Culmann,
M. A. Lalande et M. H.Babinski
qui
ont bien voulu m’aider dans cesexpériences.
SUR LA GRADUATION DES THERMOMÈTRES A ALCOOL;
PAR M. ALFRED ANGOT.
La
graduation
du thermomètre à alcool est faite leplus
souventd’une manière
qui
laissebeaucoup
à désirer. En dessus deo°,
onse borne d’ordinaire à déterminer dans la
glace
ou par compa-- - - - ----
( 1 ) Ces cinquante-trois mesures confirment d’une façon très nette la loi des
erreurs données par M. Cornu
on trouve, en effet,,
L’erreur probable, calculée par les méthodes connues, est o, 3; x io’.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0189100100039901
raison avec le thermomètre à mercure, les trois
points o°,
i5oet
30°,
et à diviser en 5parties égales
les intervalles correspon- dants. En dessous deoo,
les constructeurssoigneux
suivent di-verses
règles empiriques;
parexemple,
on mesure l’int,ervalle 0°,-~-
i4~2,
on lereporte
au-dessous de o° et on le divise en r 5 par- tieségales,
cequi
donne lagraduation
entre 0° et -i 5°; puis
onmesure de même l’intervalle 0°, -
i~i 2,
on lereporte
au-dessous de -i 5°,
et l’on divise en 15parties égales,
cequi
donne la gra- duation entre - 5° et -30°,
et ainsi de suite.Trop
souvent onse borne
simplement
àreporter
en dessous de o" unegraduation égale
à cellequ’on
a tracée de 0° à +I 5°,
cequi
est absolumentmauvais. En somme, on ne
peut
pascompter
sur les indications des thermomètres à alcool dès que latempérature
tombe endessous de -
10°,
et à - 30° l’erreur atteint souventplusieurs degrés,
cequi
a unegrande importance
enMétéorologie,
où l’onest forcé
d’employer
les thermomètres à alcool comme thermo- mètres à minima.Ces conditions m’ont amené à étudier la dilatation
apparente
dans le verre de l’alcool ordinaire
qui
sert à f’aire les thermo- mètres à minima(alcool
à90°). Déjà,
en1881, j’avais
fait unesérie de
comparaisons
entre lestempératures
extrêmes de -1-3~, ï
1et -
30°, i 5,
surplusieurs
thermomètres à mercure et deux ther- momètres à alcool calibrés etconstruits,
l’un par M.Tonnelot,
l’autre par ~1.
Alvergniat. Mais,
commeje
n’étais pas absolument certain de la valeur des étalonsemployés
à cetteépoque, j’ai
re-commencé cette étude avec toute la
précision
désirable. J’ai em-ployé
dans ce but deux thermomètres àalcool,
construits avec leplus grand
soin par M.Chabaud, qui
apris
le même verre et lemême alcool
qu’il emploie
pour tous ses thermomètres àminima;
ces thermomètres ont été
comparés
avec le thermomètre à mer- cureTonnelot,
n°4727,
étudié au Bureau international des Poidset Mesures. Les thermomètres étaient
placés
verticalement à côté les uns des autres dans lecomparateur
à thermomètres du Bureau centralmétéorologique, qui
contientplus
de 50 litresd’eau;
oncommençait
par amener l’eau lentement à unetempérature supé-
rieure de
quelques
centièmes dedegré
à celle où l’on voulait faire leslectures ; puis
onéteignait
les becs de gaz en lesremplaçant
par une
simple lampe
àalcool;
onpouvait
obtenir de la sorte40I
une
température qui
ne variait pas deplus
dequelques
centièmesde
degré
en unquart
d’heure. Les lectures sur les thermomètres étaientrépétées cinq
fois dans un sens et dansl’autre ;
-~ toutes lescorrections de
calibre,
d’intervallefondamental,
depression
inté-rieure,
depression
extérieure et de variation du zéro étaient faitesau thermomètre à mercure, de sorte
qu’on pouvait
être assuré que latempérature
était connue au centième dedegré.
On a faitainsi la
comparaison
des thermomètres à alcool et à mercure à huittempératures comprises
entre -~--3/",
7o et, -23°,69;
cettedernière
température
a été obtenue dans un bain de chlorure dem é thyle .
Si l’on
appelle
j2 et rz~ les nombres lus sur les deux thermo- mètres à alcoolquand
latempérature
vraie du thermomètre à mercure, toutes réductionsfaites,
est t, on a trouvé que les ob- servationspouvaient,
pour ces deuxthermomètres,
ètrerepré-
sentées par les formules
L’écart moyen des nombres calculés par ces formules avec ceux
qui
ont été fournis directement par1’expérience
est -±- o, i 3 pour lepremier
thermomètre et rb0,04
pour lesecond,
les écartsextrêmes étant
respectivement o,26
pour lepremier
et o,og pour le second. Comme 1° vaut environ5, ~
divisions de ces thermo-mètres,
on voit que leplus grand
écart entre latempérature
cal-culée et la
température
observée n’atteint pas0° ,05
pour le pre- niler thermomètre et ol),o2 pour le second. Les résultatspeuvent
être considérés comme très satisfaisants.
Les
expériences
fai tes en 1881 J avaientdonné,
pour le thermo- mètre à alcoolTonnelot,
et, pour le thermomètre à alcool
Alvergniat,
Si l’on tient
compte
de ce que les observations de 1881 sont moins certaines que celles dei 8go,
on voit que la lecture n, faitesur un thermomètre à alcool à la
température
normale t donnéepar un thermomètre à mercure en verre vert,
peut
êtreexprimée
par la formule
dans
laquelle
no est la division où s’arrête l’alcool à latempéra-
ture de la
glace
fondante et a la valeur dudegré
aux environsde
o°,
constantesqui
caractérisentchaque thermomètre; quant
à laquantité
entreparenthèses,
elle est la même pour tous les ther- momètres construits avec le même alcool et le même verre et re-présente
la loi de dilatationapparente
de l’alcool dans le verre.Une fois cette
quantité
connue, il est facile degraduer
les ther-momètres à
alcool
defaçon qu’ils
soientrigoureusement
compa- rables au thermomètre à mercure dans toute l’étendue de leuréchelle,
en détermi nant seulement deuxpoints
sur ces thermo-mètres.
Supposons,
parexemple,
que, sur un thermomètre à alcool dont latige
est biencalibrée,
on ait déterminé laposition
dupoint
0°et celle du
point t,
parexemple;
pour fixer laposition
d’unpoint quelconque correspondant
à latempérature t~,
on mesurera à la machine à diviser lalongueur 1
de l’intervalle 0°- t° ;
la distanceau zéro du
point
où l’on doitplacer
la division seraPour faciliter ce
calcul,
nous donnons dans le Tableau suivant les valeurs de t -~-- 0,0020 12 -+-o,ooo oot~ t~
de 5° en 5°.Supposons,
parexemple,
que, sur un thermomètre à alcool àtige
suffisammentcylindrique,
on ait déterminé exactement laposition
despoints
o° et29°, 50,
et que la distance de ces403 deux
points
soit deg2n1"1~ J 4 .
Pour t -29°,50 l’expression
t -p
0,002o t2
-~-o,ooo oo4
t3 devientégale
à 3,3/~3~~.
Lequotient
de
g2mm, 74
par31,3432
esta"~,c)5o;
enmultipliant
par ce nombre tous ceux du Tableauprécédent,
on aura exactelnent la distance au zéro despoints qui correspondent
à toutes les tem-pératures
de 5° en5°;
parexemple,
lepoint
35° devra être à3~,62i5 >-,"n’,959
-= 11I l lnm’ 32
au-dessus duzéro;
lepoint
- 25°à
23,8î25
X 2n"~’~959 === 7omm, ~~5
au-dessous duzéro,
et ainsi desuite. Une fois les
points
exacts obtenus de 5° en5°,
on diviseratous les intervalles
correspondants
encinq parties égales
et l’onaura ainsi la
position
de tous lesdegrés
avec une erreur moindre deo°,
I pour lespoints
intermédiaires. Il suffirait même leplus
souvent, pour les thermomètres
ordinaires,
de déterminer seule-ment la
position
exacte despoints
de 10° en 10° et de diviserchaque
intervalle en dixparties égales.
Le mêlne Tableau
permet
de se faire une idée des erreurs quepeuvent comporter
des thermomètres malgradués. Supposons,
par
exemple, qu’on
se soit borné à déterminer sur un thermo- mètre à alcool laposition
despoints
o" et30°, qu’on
ait divisé l’intervalle en trenteparties égales
etqu’on
aitprolongé
cettemême division au-dessus de 30° et au-dessous de o°. En multi-
pliant
tous les nombres du Tableauprécédent
par 3i , 90803o
on On OlJ -ob-tient les divisions de ce thermomètre où s’arrêterait l’alcool aux
températures
vraies de4oo, 35°,
etc. On trouve ainsiqu’à
-p400 (du
thermomètre àmercure),
le thermomètre à alcoolmarquerait
-~~ 40°, 8ô;
à -f-i 5°,
ilmarquerait
~--i4%54;
à - 10°,2013g%22:
à201320% - 1 8 ° ,08;
à- 30°, - 26°, 62,
et à-- 40°, - 34°, 84;
àcette dernière
température,
le thermomètre à alcool ainsigradué
donnerait un nombre
trop
haut deplus
de 5".En
employant,
aucontraire,
lesrègles
que nous avonsindiquées ci-dessus,
même si l’on construit les thermomètres avec un alcoolet un verre un peu différents de ceux des thermomètres que nous
avons
étudiés,
on aura des thermomètres à alcool dont lesplus grandes divergences
avec le thermomètre à mercure nedépasse-
ront pas deux ou trois dixièmes de