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[PENDING] Les fondements éthiques de la Responsabilité Sociale François Vallaeys

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Academic year: 2024

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Nous faisons cela dans cette thèse en justifiant l'éthique avec trois dimensions : vertu, justice, durabilité ; et en recadrant la responsabilité sociale de la science, telle que la responsabilité des entreprises, sous l'égide d'une éthique du débat. Mots clés : société du risque, responsabilité sociale, générations futures, éthique du débat, éthique de la responsabilité, éthique du développement durable, ISO 26000. Organisons la responsabilité mondiale pour protéger les effets systémiques planétaires de l'action collective.

En outre, il nous semble que la générosité d’une base éthique de la responsabilité sociale constitue une garantie bien plus forte contre les déviations et les abus que la critique, qui ne laisse rien derrière elle après son adoption. Nous sommes partis de notre problème mondial actuel, celui de la non-durabilité du mode de vie moderne, de la nature incontrôlable des systèmes économiques et technoscientifiques mondialisés et de la responsabilité mondiale que cela implique (chapitre premier). Ensuite, la critique des lacunes évidentes de la responsabilité sociale pour assurer une régulation qui va bien au-delà de la finalité de l’entreprise est bien entendu.

Mais notre approche n’est pas strictement spécialisée et ne répond pas à toutes les exigences d’érudition et de clarification, en faisant appel à l’histoire de la philosophie, habituellement attendue du travail philosophique entre philosophes. Le philosophe est un citoyen, rien d'autre qu'un citoyen qui veut être un citoyen à part entière, avec tous les autres, dans l'amour de la citoyenneté et de l'universalité, qu'il sait rares et difficiles.

Position du problème

Insoutenabilité humaine et responsabilité globale

Vers une solution sociale

Responsabilité Sociale et Régulation hybride

Premier dilemme de la légitimité de la RSE : Etre ou ne pas être ?

Le premier des dilemmes est celui que pose le problème de la RSE dans les termes d'Hamlet : « Être ou ne pas être. Le dilemme radical qui remet en question l’idée même qu’il puisse exister quelque chose comme la « Responsabilité Sociale des Entreprises ». Bien entendu, ce débat, dont il faut dire qu’il a commencé à ce jour, est mené par les ultralibéraux, ennemis jurés de la CSR289.

Dans une économie libre, une entreprise a une et une seule responsabilité sociale : utiliser ses ressources et s'engager dans des activités visant à augmenter ses profits, à condition qu'elle pratique une concurrence ouverte et libre, sans tromperie ni fraude"290. Les individus qui les composent sont ceux qui ont des responsabilités, y compris celle de bien faire leur travail, ce qui signifie gagner de l'argent. Le profit maximum est donc le seul objectif de l'entreprise (une entreprise est une entreprise), et l'État doit assurer le traitement des problèmes sociaux et de l'intérêt commun avec les impôts qu'il impose aux entreprises.

Pour tout le monde, toute forme de responsabilité sociale d’entreprise serait un supplément que l’entreprise s’imposerait et se mettrait ainsi en danger irrationnel face à ses concurrents. Dans l'univers du modèle libéral, tout est séparé en monades sans portes ni fenêtres : le fonctionnement de chaque système par rapport aux autres, le système privé par rapport au système public, les individus de la communauté, les responsabilités de chacun, la moralité de l'économie, etc. Ce à quoi les partisans de la RSE répondent que les activités des entreprises mentionnées créent.

289 Voir l'article de Jacques Racine : « La responsabilité sociale des entreprises : un concept polymorphe » dans : Gagnon E. Elles ont donc une responsabilité sociale face aux problèmes sociaux qu'elles provoquent, pour les éviter, les prévenir et les réparer. Dans l'univers du modèle de responsabilité sociale, rien n'est totalement séparé de rien : tous les systèmes sont interdépendants, tous les individus sont interdépendants, les actions « privées » ne sont pas si privées du domaine public, et tous vivent ensemble dans un monde, une planète commune. , chacun doit donc faire preuve de solidarité avec les autres pour résoudre ensemble les problèmes de chacun.

Amartya Sen, également lauréat du prix Nobel d'économie comme Milton Friedman, mais radicalement opposé à ce dernier, écrit : Le concept de responsabilité sociale repose sur la reconnaissance du fait que la vie des individus dans la société implique des dépendances mutuelles, ce qui implique des obligations mutuelles liées aux relations économiques, politiques et sociales qu'ils entretiennent mutuellement. »291.

Deuxième dilemme du sens de la responsabilité : engagement ou imputation ?

La responsabilité sociale est] la responsabilité d'une organisation concernant les impacts de ses décisions et activités sur la société et l'environnement. »293. Dans cette seconde perspective, c’est la société qui a des exigences originales envers ses membres. Ils doivent répondre a priori de leurs décisions, de leurs actions et de leurs impacts, car leur existence sociale les y oblige.

La responsabilité ne dépend donc pas d'une libre décision d'engagement, elle est toujours déjà engagée et attribuée du fait de l'existence sociale de l'organisation. La responsabilité se situe donc en amont de toute initiative éventuelle, qui ne deviendra socialement acceptable que si elle n'entre pas en conflit avec les normes de comportement prescrites par la société, et donc s'oppose originellement à toute activité des agents sociaux. C'est ce que l'on appelle l'attribution de responsabilité où c'est la responsabilité originelle qui confère au sujet son statut de sujet social.

A l'impossibilité d'établir des exigences juridiques précises pour les entreprises dans le premier cas, puisque toute initiative repose sur une démarche volontaire qui ne peut être limitée, le deuxième point de vue répond par l'obligation de répondre de ses actions et de ses impacts, donc d'une certaine manière reprend la définition légale de la responsabilité : chacun est responsable de ses actes, si les impacts de l'organisation sont auto-infligés, elle doit être tenue responsable de réparer les dommages (et prévenir les risques) dus à ces impacts, et la loi peut exiger de le faire donc. Ce dilemme majeur est étroitement lié à un autre très célèbre dans le monde de la RSE, celui du caractère volontaire ou obligatoire de la responsabilité sociale.

Troisième dilemme de la RSE : volontaire ou obligatoire ?

Soit c'est une « loi dure », elle doit être institutionnalisée et universalisée en une contrainte juridique pour tous : « dura lex sed lex ». Il est clair que si la responsabilité sociale est en fin de compte un engagement volontaire, elle ne peut appartenir au domaine juridique, mais s'il s'agit de la responsabilité des effets des actions des organisations, un mécanisme juridique peut être utilisé pour cela. On voit bien le danger que la RSE devienne une loi pour les milieux d’affaires : au moins une augmentation insoutenable des coûts de production et d’innovation, au pire un mirage de socialisation de l’économie par l’État planificateur.

C'est le principal argument pour ne pas « légaliser » la Responsabilité Sociale, pour ne pas ralentir la dynamique de l'innovation et de l'entrepreneuriat en augmentant les coûts de production et d'initiative, ce qui pousserait les grandes entreprises à fuir vers des pays à législation plus douce (dumping légal). Mais limiter la RSE à la seule éthique est aussi un danger, car ce serait alors un recul du droit vers l’éthique qui mettrait en péril les acquis sociaux de la justice. Concernant le cadre juridique hérité de la période fordiste, qui prend en compte et canalise le conflit social entre patrons et travailleurs, sans chercher à le dépasser, mais seulement pour faciliter la médiation dans des formes réglementées de négociation et de résolution des conflits garanties par un seul pays. posée aux partenaires sociaux, la RSE peut être envisagée comme un mouvement d'attraction vers des acquis sociaux, qui tente d'une part d'étouffer le conflit social en niant son existence et sa légitimité et en faisant des salariés et de l'État de simples acteurs aux côtés des autres, ni plus ni moins. , et d'autre part, libérer les dirigeants des sociétés de certaines de leurs obligations légales 294.

Par exemple, alors que le « bilan social » des années 1970 en France imposait aux entreprises de remettre un rapport objectif sur la situation sociale interne, rapport basé sur des indicateurs quantitatifs et soumis à la consultation du Comité d'entreprise, le « bilan social » de la logique RSE , beaucoup plus évasif et subjectif, et ne devant plus faire rapport au comité d'entreprise, peut apparaître comme une étape vers la dérégulation des relations. En effet, l'insistance sur le caractère volontaire de la RSE la soustrait aux exigences légales pour la soumettre à la seule conscience morale des managers. Cependant, l'assouplissement de la restriction légale en restriction éthique, qui ne peut se fonder que sur la bonne volonté du sujet qui s'oblige librement à respecter son devoir, n'est qu'une régression dans le progrès général de l'État de droit, à moins qu'il ne puisse être démontré qu'il devient que les gens n'ont plus besoin de cette restriction légale, parce qu'ils sont devenus des anges !295.

Quatrième dilemme : Quel rôle pour les parties prenantes ?

Referências

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