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Submitted on 1 Jan 1981
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Etude préliminaire des relations entre le complexe majeur d’histocompatibilité (SLA) et des caractères de
production chez le porc
P. Capy, Christine Renard, P. Sellier, M. Vaiman, A. Derrien, J. Lecointre
To cite this version:
P. Capy, Christine Renard, P. Sellier, M. Vaiman, A. Derrien, et al.. Etude préliminaire des relations entre le complexe majeur d’histocompatibilité (SLA) et des caractères de production chez le porc.
Annales de génétique et de sélection animale, INRA Editions, 1981, 13 (4), pp.441-446. �hal-00893363�
Note
Etude préliminaire des relations
entre le complexe majeur d’histocompatibilité (SLA)
et des caractères de production chez le porc
P. CAPY Christine RENARD P. SELLIER M. VAIMAN
A. DERRIEN J. LECOINTRE
*
Z.N.R.A., Station de
Génétique quantitative et appliquée
!"" Laboratoire de Radiobiologie
appliquée,
Z.P.S.N.-D.P.R.-C.E.A.Centre de Recherches Zootechniques, F - 78350 Jouy-en-Josas
Résumé
Des résultats
préliminaires
concernant les relations entre lesgènes
des locus SI,A-A, SLA-B et SLA-C ducomplexe majeur d’histocompatibilité
(SLA) du Porc et des caractères deproduction
sontprésentés.
Cette étude porte sur 344 mâles et 195 femelles des racesLarge White, Landrace Français et Landrace Belge. Ces trois races diffèrent à la fois par la fréquence des
gènes
SLA étudiés et par lafréquence
de certaines associationsgamétiques (haplotypes).
Un petit nombre d’associationssignificatives
entrehaplotypes
SLA etperfor-
mances de croissance et de carcasse sont mises en évidence : elles concernent en
particulier l’haplotype
5.20.4, associé à de moins bonnesperformances
de croissance chez le Large White, et l’haplotype 1.15.18, associé à uneadiposité
accrue de la carcasse chez les Landrace Français etBelge.
Un
complexe majeur d’histocompatibilité, appelé
SLA(Swine Leucocyte Antigen),
a été mis en évidence chez le Porc
(Sus scrofa)
par VnrntnN et al.(1970).
Cesystème présente
unegrande
similitude de structure etprobablement
de fonction avec lesautres
complexes déjà
connus, notamment ceux de l’Homme(HLA)
et de la Souris(H2) (L
EVEZIEL
, 1979).
Dans ces deux dernièresespèces,
des associations entre lecomplexe majeur d’histocompatibilité
et laprédisposition
à certaines maladies ont été décelées(D
AUSSET
&S VEJGAARD , 1977).
Larecherche,
chez les animauxdomestiques,
derelations entre les caractères
antigéniques gouvernés
par lecomplexe majeur
d’histo-compatibilité
et lesperformances zootechniques,
dont on saitqu’elles dépendent
enpartie
de l’état de santé desindividus, paraît
intéressante.Ainsi,
chez lapoule,
lecomplexe majeur d’histocompatibilité, qui
est lesystème érythrocytaire B,
influence uncertain nombre de caractères
d’importance économique,
dont ila résistance à la maladie de Marek(B RILES B t al., 1977). L’objet
de cette note est deprésenter
des résultatsde caractère
préliminaire
concernant desantigènes
dusystème
SLA du porc.(1) Adresse actuelle : Laboratoire de Biologie génétique et évolutive, C.N.R.S., F-91190 Gif-
sur-Yvette. _
(2) Les commandes de tirés-à-part sont à adresser au Laboratoire de Radiobiologie appliquée.
Sur le
plan génétique,
lesystème
SLA seprésente
comme un ensemble de locus étroitement liéscomportant
deuxrégions principales (V AIMAN
etal., 1979).
Lapremière région
se compose de trois sériesalléliques
notéesSLA-A, SLA-B, SLA-C,
dont lesproduits antigéniques,
dits de classe 1 etprésents
à la surface de toutes les cellules d’unindividu,
sont identifiés par destechniques sérologiques
delymphocytotoxicité
décrites par VAIMAN et al.
(1970).
La deuxièmerégion comporte
desgènes
notés D/DRqui
contrôlentrespectivement
la réactionlymphocytaire
mixte et lasynthèse
desantigènes
àexpressions
restreintes.La
présente
étude concerneuniquement
lesantigènes
de classe I. Les trois sériesalléliques A,
B et C sont trèspolymorphes
etcomptent respectivement
pour l’heure9,
7 et 5spécificités
contrôlées par des allèles codominants dont lesfréquences
varient d’une race à l’autre. L’étude de la transmission des
antigènes
SLA dans ungrand
nombre de familles nonapparentées
montre que les allèles aux différents locusprésentent
entre eux des associationsgamétiques
trèsimportantes.
Ceci a conduit àdéfinir dans ces familles un nombre limité
d’haplotypes
standards(groupes
d’allèlességré-
geant
ensemble)
que l’on peutlégitimement
utiliser pour la caractérisation dugénotype
SLA d’un
individu,
et cela avec unrisque
d’erreur faible(VmMnrr
etal., 1979).
Comme pour les allèlespris séparément,
lafréquence
de ces associationspréférentielles
d’allèlesdiffère d’une race à l’autre et certains
haplotypes
sontpratiquement spécifiques
d’une race.
Les résultats
présentés
iciportent
d’unepart
sur un échantillon de 334 mâles de raceLarge
White(N
=258)
et LandraceFrançais (N
=76)
contrôlés dans trois stations de contrôle individuel de 1975 à1979,
d’autrepart
sur un échantillon de 195 femelles de raceLarge
White(N
=90),
LandraceBelge (N
=69)
et LandraceFrançais (N
=36)
contrôlées dans une station de contrôle de descendance en 1979-1980.Ces animaux
provenaient
deplusieurs élevages
de sélection des trois races concernées et la variété desorigines permet
de considérer comme bonne lareprésentativité
deséchantillons. Les
performances zootechniques
étudiées sont pour les mâles les trois caractères mesurés en station de contrôle individuel(gain
moyenquotidien,
indicede consommation et
épaisseur
de larddorsal)
ainsiqu’un
indice de sélection combinantces trois caractères et pour les
femelles,
les caractèresd’engraissement
et de carcasseclassiquement
mesurés dans les stations de contrôle de descendance(O LL I V IER
etal., 1981).
Les échantillonssanguins
sontprélevés
parponction
veineuse et les carac-téristiques
SLA sont déterminées par le Laboratoire deRadiobiologie appliquée
duC.E.A. à
Jouy-en-Josas.
Nous avons retenu, pour cette
étude,
leshaplotypes présentant
unefréquence
notable dans l’une au moins des races
étudiées,
soit 13 au total(pour plus
dedétails,
voir
C APY , 1980).
L’étude desfréquences
de ces 13haplotypes permet
de caractériser les races étudiées par un ouplusieurs haplotypes. Ainsi,
enregroupant
les données relatives aux mâles et auxfemelles,
leLarge
White est caractérisé parl’haplotype
1.15.18 8pour
lequel
lafréquence
desporteurs (F)
estégale
à0,30
et parl’haplotype
17(F = 0,17),
le LandraceFrançais
par leshaplotypes
2.8.11(F = 0,32)
et 16.11(F
=0,20)
et le LandraceBelge également
par leshaplotypes
2.8.11(F
=0,62)
et16.11
(F
=0,33).
Les associations entre données
immunologiques
et donnéeszootechniques
ont été étudiéesséparément
dans chacun des 5 échantillons race-sexe.L’analyse
a été faiteen
considérant,
pourchaque
échantillon race-sexe, leshaplotypes
observés à unefréquence
notable : leshaplotypes
retenus sontpris
comme autant de facteurs à deux niveaux(présence
ouabsence)
- en mêmetemps
que le facteur bande de contrôle - pourl’analyse
de variance des caractèreszootechniques
par la méthode des moindres carrés.Nous
rapportons
dans le tableau 1 les résultats lesplus significatifs
de cetteanalyse :
deux de ces résultats méritent une mentionparticulière.
Ils’agit
d’abordde l’association hautement
significative
entrel’haplotype
5.20.4 et la vitesse de crois-sance et l’indice de consommation chez les mâles
Large White,
lesporteurs
de cethaplotype
ayant de moins bonnesperformances d’engraissement
que lesnon-porteurs.
Cette association nous semble d’autant
plus
intéressante àsouligner
que lafréquence
de
l’haplotype
5.20.4 diminue au fil des années dans la raceLarge
White(V AIMAN
&
RENARD,
données nonpubliées) :
ainsi cethaplotype
n’a pas été retrouvé dans l’échantillon des femellesqui correspond
aux données lesplus
récentes et ce fait n’apas
permis
une éventuelle confirmation des résultats trouvés chez les mâles. La réduction de lafréquence
del’haplotype
5.20.4pourrait
être uneconséquence
dela sélection
pratiquée
dans la raceLarge
White sur lesperformances
de croissance.D’autre part, une association
significative
entrel’haplotype
1.15.18 et les caractèresd’adiposité
est trouvée tant chez les mâles LandraceFrançais
que chez les femelles LandraceBelge,
les animauxporteurs
de cethaplotype
étantplus
gras que lesnon-porteurs. Rappelons
quel’haplotype 1.15.18,
relativement rare dans les deuxpopulations
Landrace étudiéesici,
est à unefréquence particulièrement
forte chez leLarge
White.Ces observations ont un caractère tout à fait
préliminaire,
les effectifs d’animaux étudiés étant très limités. Elles demandent donc à être confirmées. Il faut noter aussi que le facteurpère
n’a pas été considéré dansl’analyse. Remarquons cependant
que, sur les 9
porteurs
del’haplotype 5.20.4,
deux seulement sont issus d’un mêmepère,
lessept
autresn’ayant
pas d’ancêtre commun sur deuxgénérations.
Onpeut
aussi écarterl’hypothèse
d’une association fortuite dans le cas de1&dquo;haplotype
1.15.18qui
a des effets similaires dans les deux types de Landrace. Cespremiers
résultats sontà
rapprocher
de ceux de l’étude de JENSEN et al.(1968) qui
concerne les associations entre groupessanguins
et caractèreszootechniques.
Parmi les 12 groupessanguins
étudiés dans la raceDuroc,
ce sont les groupes C et Jqui
sont leplus
étroitement associés à des caractères deproduction
comme lespoids
à 42 et 154jours
etl’épaisseur
de lard dorsal. Or on sait que les
systèmes
C et J sont liés(la
distance lesséparant
a été estimée à
5,7
-!-0,8 centimorgans
par MUIR &R ASMUSEN , 1974)
etappartiennent
au même groupe de liaison qe le
complexe SLA, qui
est distant d’environ 10 centi-morgans du
système
J(HxusnN et al., 1976).
Lasignification
commune des résultatsde TENSEN et al.
(1968)
et de nos propres résultats mériterait d’être étudiée defaçon plus approfondie.
Reçu
pourpublication
en octobre 1981.Remerciements
Nous tenons à remercier J. OWEN (U.P.R.A. porcine) et les directeurs des stations de sélection
qui
nous ontapporté
leur concours pour cette étude.Summary
A
preliminary study
of
therelationships
between themajor histocompatibility complex (SLA)
and
production
traits inpigs
Preliminary
results on therelationships
between the SLA-A, SLA-B and SLA-C genes of thepig major histocompatibility
complex (SLA) andproduction
traits arepresented.
The
study
is based on 334 males and 195 females from the Large White, French Landrace and Belgian Landrace breeds. These three breeds differ both by thefrequency
of the SLAgenes under
study
andby
thefrequency
of somegametic
associations between them(haplo- types).
A small number ofsignificant
associations between SLAhaplotypes
andgrowth
andcarcass traits are found :
they particularly
involve thehaplotype
5.20.4, associated witha lower growth
performance
in the Large White breed, and thehaplotype
1.15.18, associated with a higher carcass fatness in the French and Belgian Lanclrace breeds.Références
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