HAL Id: hal-00902507
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00902507
Submitted on 1 Jan 1998
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Les marqueurs épidémiologiques des salmonelles
Yves Millemann
To cite this version:
Yves Millemann. Les marqueurs épidémiologiques des salmonelles. Veterinary Research, BioMed
Central, 1998, 29 (1), pp.3-19. �hal-00902507�
Article de synthèse
Les marqueurs épidémiologiques des salmonelles
Yves Millemann
Laboratoire
d’écopathologie
microbienne, Station depathologie
aviaire etparasitologie,
Centre de recherche Inra de Tours, 37380
Nouzilly,
France(Reçu
le 23juillet
1997 ;accepté
le 25septembre
1997)Abstract -
Epidemiological
markers of Salmonella. Salmonellae are enterobacteriaresponsi-
ble for outbreaks of human and animal clinical diseases, with
important hygienic
and economic consequences. Accurateepidemiological
studiesrequire
the use of efficient markers, which make itpossible
to trace the establishment and diffusion of different bacterial strains and also to evaluate the similarities between different isolates. Numerousphenotypic
andgenotypic
mark-ers
applicable
to Salmonella are available for theseepidemiological
studies. Nevertheless, the rel- ative interest of those markersdepends
on the serotypes, and a differenthierarchy
can be achieved for theTyphimurium
and Enteritidis serotypes. © Inra/Elsevier, ParisSalmonella /
epidemiology
/phenotypic
marker / genotypic markerPr6sente adresse :
Pathologie
du bétail,Legsa,
DPASA,Ecole
nationale vétérinaire d’Alfort, 94704 Maisons-Alfort cedex, FranceTel. : (33) 1 43 96 71 24 ; fax : (33) 1 43 96 70 24 ; courriel : millemannC!vet-alfort.fr Résumé - Les salmonelles sont des entérobactéries
responsables d’épisodes cliniques
chezl’homme et l’animal, avec
d’importantes conséquences
d’ordrehygiénique
etéconomique.
La réa-lisation d’études
épidémiologiques
minutieuses nécessite des marqueursperformants,
permettant de suivrel’implantation
et la diffusion d’une souche bactérienne, maiségalement
de définir ledegré
de
parenté
entre différentes souches. Des marqueursphénotypiques
etgénotypiques applicables
aux salmonelles sont
disponibles
pour ces étudesépidémiologiques.
L’intérêt relatif de ces mar-queurs varie selon le
sérotype
considéré, et la hiérarchisation est ainsi différente pour lessérotypes Typhimurium
et Enteritidis. © Inra/Elsevier, ParisSalmonella /
épidémiologie
/ marqueursphénotypiques
/ marqueursgénotypiques
1. INTRODUCTION
Les salmonelles sont des bacilles aéro- anaérobies
Gram-négatifs,
hôtes facultatifs du tractusdigestif
etpotentiellement pathogènes
pour l’homme et lesanimaux,
appartenant à la famille des Enterobacte- riaceae[48].
Le genre Salmonella com-prend
deuxespèces génomiques,
définiesd’après
de récents travauxd’hybridation
ADN/ADN : les noms
proposés
pour ces deuxespèces
sont Salmonella enterica[47]
et Salmonellabongori [87]. L’espèce
S. enterica peut être subdivisée en six
sous-espèces,
dont laplus
courammentisolée chez l’homme et l’animal est S.
enterica
subsp.
enterica,[ 14]
seule sous-espèce
au sein delaquelle
des noms sontdonnés aux
sérotypes.
La contamination par les salmonelles
a
d’importantes conséquences
à la foispathologiques, hygiéniques
et écono-miques,
d’unepart
en raison despertes
induites par lapathologie
animale et/ou humaine et d’autre part en raison du coût lié aux mesures de contrôle des contami- nations par Salmonella. Le coût annuel des infections à Salrrconella est estimé à 1 à 2 milliards de dollars auxÉtats-Unis,
à 100 millions de marks en
Allemagne
età 350 à 500 millions de livres
sterling
enAngleterre
et auPays
de Galles[96, 891.
Aucune étude de ce
type
n’a été menée àce
jour
en France.La lutte contre ces
bactéries, ubiquistes
et souvent multirésistantes aux antibio-
tiques,
est d’autantplus
difficile que leportage
sain de salmonelles estfréquent,
chez les volailles comme chez d’autres
espèces animales, qui
constituent ainsi le réservoir animal des infections humaines[55].
Des
enquêtes épidémiologiques
minu-tieuses et
approfondies sont indispensables
pour définir au mieux les
grands
axes delutte et mettre en évidence les faiblesses des moyens de lutte utilisés
[39].
Pour suivrel’implantation
et la diffusion d’une souchebactérienne, l’épidémiologiste
abesoin d’outils
performants.
Les mar-queurs
épidémiologiques
sont des critères permettant de faire la preuve du rôle étio-logique
d’unmicroorganisme
dans uneépidémie,
ou, par extension, de suivre la diffusiongéographique
d’une souche etde mettre en évidence la
persistance
decertaines souches dans l’environnement.
Ces marqueurs doivent être
discriminants,
pour
distinguer
souchesépidémiques
etsouches non
épidémiques,
et stables dans le temps. La méthode de mise en évidence du marqueur doit deplus
êtrereproduc-
tible et aisément
applicable.
L’ensemble des caractères
phénoty- piques
etgénotypiques
utiliséspermet
de déterminer ledegré
de similarité des souches et de réaliser undendrogramme.
Les
lignées
clonales ainsi mises en évi- dence regroupent des bactéries ayantd’importantes
similitudesphénotypiques
etgénotypiques, qui
permettent de poserl’hypothèse
d’un ancêtre communproche [78].
Nous allons dans cette revue décrire les différentes
approches
de caractérisa- tion utilisables dans desenquêtes épidé- miologiques
et nous efforcer de les hié- rarchiser en fonction de leurintérêt, particulièrement
pour SalmonellaTyphi-
murium
(STm)
et Salmonella Enteritidis(SE).
Nous décrirons d’abord les mar-queurs
phénotypiques, qui
reposent sur des caractèresexprimés par les bactéries, puis
les marqueursgénotypiques
reposantsur le matériel
génétique
des souches.2.
MARQUEURS
PHÉNOTYPIQUES
2.1.
Sérotypes
La classification des salmonelles en
sérotypes
repose sur la diversité des anti-gènes
0(lipopolysaccharide)
et H(pro-
téine
flagellaire)
selon le schéma de Kauff-mann et White
[48]. À
cejour,
2 422sérotypes
sont reconnus, dont 1 427 dans lasous-espèce
enterica!83].
La
sérotypie
permet d’évaluerl’impor-
tance de certains
sérotypes
ou de suivrel’évolution de la
fréquence
d’isolement desérotypes particuliers impliqués
dansles toxi-infections alimentaires. C’est ainsi que,
depuis 1987, l’augmentation
de l’inci-dence des infections déterminées par S. enteritidi.s dans le monde a été souli-
gnée [ 11, 90].
Lessérotypes
retrouvés chezl’animal et chez l’homme peuvent être
comparés [34].
Un
grand
nombre desérotypes
ne sontque rarement isolés chez l’homme et chez
l’animal,
et ne sont donc pasimportants
sur le
plan épidémiologique. À l’inverse,
les
sérotypes Typhimurium
et Enteritidissont
responsables chaque
année à euxseuls de
plus
de 70 % des salmonelloses humaines en France(tableau 1).
La sub- division de cessérotypes d’importance clinique
est doncindispensable
pour lesenquêtes
lorsd’épidémies
à Salmonella.2.2.
Biotypes
Leur détermination est basée sur des réactions
biochimiques caractéristiques
du genre Salmonella. La subdivision de Salmonella en
espèces
etsous-espèces
estfaite en fonction de la
réponse
à certainstests
biochimiques
tels que fermentation dudulcitol,
dulactose, présence
degéla-
tinase. Au sein de
l’espèce
enterica, sixsous-espèces
ont ainsi été définies.La détermination des caractères bio-
chimiques
estégalement
utilisée dans desétudes
épidémiologiques.
Unsystème
automatisé de lecture de 16 réactions bio-
chimiques
a ainsipermis
de définir 51 bio- typesparmi
100 souches desérotype Typhimurium
non reliées et appartenant à seulement 24lysotypes [40],
et 23 bio-types
dans une collection de 86 souches desérotype
Enteritidis[41 ].
La
technique
estsimple
et lesapproches
sont
empiriques.
La discrimination appor- tée parbiotypie
n’estcependant
engéné-
ral pas très
importante. Ainsi,
Jacob et al.[38]
n’ont détecté que troisbiotypes
ausein de 597 STm isolées de bovins en
Allemagne. McDonough
et al.[61 ont
mis en évidence sept
biotypes parmi
78 STm sur la base de 17 tests biochi-
miques ;
dans cetteétude, la biotypie,
asso-ciée à la
lysotypie,
apermis
desouligner
lafréquence
et la diffusion de certains clonesmajeurs
et desouligner
laparenté
de deuxlysotypes.
Une étude
portant
sur 318 SE n’a per- mis de détecter que sixbiotypes
à l’aided’une batterie de 30 tests
biochimiques,
le
biotype majoritaire
étant deplus
ren-contré dans
près
de 99 % des souches[82].
Plus
récemment,
Stubbs et al.[ 1 O 1 ] ont
détecté troisbiotypes parmi
30 SEPT8,
deux souches seulement étant discrimi- nées.
Dans notre
travail,
nous avons mis en oeuvre 23 testsbiochimiques.
Les 56 STmont été discriminés en quatre
biotypes
maisne différant les uns des autres que par un seul
caractère,
et 29 souchesprésentaient
le
biotype majoritaire.
Une seule souche deSE sur 14 étudiées
présentait
unbiotype original [65].
2.3.
Lysotypes
La
lysotypie
étudie la sensibilité des souches à une série debactériophages
sélectionnés. La
plupart
des bactério-phages
sont sauvages, isolés d’eauxd’égout,
mais ilspeuvent
aussiprovenir
de bactéries
lysogéniques.
Plusieurs sché-mas internationaux de
lysotypie
ont étédéveloppés,
comme les schémas de Colin-dale, ou
de l’Institut Pasteur[ 1, I15],
pourTyphimurium
ou Enteritidis. Les souches desérotype
Enteritidis lesplus fréquem-
ment isolées en France sont de
lysotype
33 dans le schéma de Vieu utilisé à l’Ins- titut Pasteur,
qui
semblecorrespondre
auphage type 4,
ouPT4,
dans le schéma de Ward. Cette méthode nécessite une main- d’oeuvre experte et estgénéralement
réser-vée aux centres de référence.
La
lysotypie peut
être une méthode de choix pour des étudesépidémiologiques
de Salmonella
Typhimurium
ou Enteriti-dis,
où elle peut être trèsdiscriminante,
reproductible, rapide.
Elle constitue uneétape
incontournable lors de la survenue de toxi-infections alimentaires collectives(TIAC)
humaines. Eneffet,
lalysotypie
a
permis
de mettre en évidence laréparti-
tion mondiale de certains
lysotypes
telsSE PT4 en
Europe
et SE PT8 en Amé-rique
du Nord pour Enteritidis[8, 31, 90J. ] .
Plus récemment,
l’émergence
d’unlyso-
type DT104 deSTm,
multirésistant auxantibiotiques,
a été relevée dans les TIACaux
États-Unis,
enAllemagne
et enGrande-Bretagne [ 1 13]. La majorité
dessouches isolées appartenant à un faible nombre de
lysotypes,
des méthodes per- mettant de discriminer des souches d’un mêmelysotype
sont donc à rechercher.La
lysotypie
a étéégalement
utiliséepour
séparer
des souches deTyphimurium
isolées dans trois fermes
avicoles,
aveccinq lysotypes
dont un seulreprésentait
88 °!a des souches étudiées
[2].
En Alle-magne, sur une
période
de 17ans,
21lyso-
types ont été détectésparmi
597 STm iso-lées de
bovins,
un nombre limité d’entreeux dominant à certaines
périodes [38J. [ .
Des
lysotypes
de SEpeuvent
en outre être associés à un hôteparticulier,
homme ouanimal notamment, même
lorsque
lamajo-
rité des souches est
regroupée
dans deuxlysotypes :
PT8 et PT 1 3a[91 [ .
Le
problème
de la stabilité se pose par-fois,
lelysotype
pouvant être modifiéaprès acquisition
d’unplasmide [22,
106,88]
ou d’un
phage [86],
ou par modification dulipopolysaccharide (LPS) [3, 13!.
Dans notre
étude,
lalysotypie
de SEnous a
permis
de confirmer des résultats obtenus avec d’autre marqueurs,séparant
en
particulier
les souches isolées chez lescanetons de celles isolées
plus
tard desadultes
[66]. J.
2.4.
Bactériocinotypes
La
bactériocinotypie, qui
repose sur la recherche de laproduction
de bactério- cines ou de la sensibilité auxbactériocines,
est
d’application
aussi réservée que lalyso- typie.
Elle a été utilisée notamment dans une
étude avec 172 souches de
sérotype Typhi-
murium
[59]
mais ne s’est montrée que peu discriminante :cinq
souches seule- mentproduisaient
une colicine.2.5.
Antibiotypes
La résistance aux
antibiotiques
peut être àsupport chromosomique, mais,
chezles salmonelles, elle est
généralement
codée par des
plasmides
maintenuspar la pression
de sélection liée àl’usage
d’anti-biotiques
en médecine humaine et vétéri- naire. En raison du caractère instable de certainsplasmides
et des transposons,l’antibiogramme
ne peut pastoujours
êtreconsidéré comme une méthode satisftii- sante de discrimination au sein des séro-
vars, sauf dans le cas de
l’émergence
d’unerésistance à un nouvel
antibiotique
ou d’unnouveau mécanisme de résistance à un
antibiotique déjà largement
utilisé. Ilspré-
sentent alors un intérêt médical et per- mettent un suivi
plus précis
des souches.La résistance aux
antibiotiques
appa-raît moins
fréquente
chez SE que STm.Les souches SE isolées chez l’homme
comme chez l’animal sont
généralement
sensibles aux
antibiotiques,
ycompris
lessouches PT4 ou PT8 et la résistance aux
antibiotiques n’apparaît
pas alors commeun marqueur intéressant
[91, 101 ]. Cepen- dant,
lesphénotypes
d’antibiorésistance peuvent se révélerintéressants,
et facili-ter l’étude de la diffusion de souches
épi- démiques
delysotype
24, dérivant de SE PT4après acquisition
d’unplasmide
derésistance
[ 104].
La
fréquence
d’antibiorésistance chez des souches STm isolées chez des bovinsapparaît
élevée[7, 56, 57],
de même queparmi
les souches isolées chezl’homme,
notamment les DT104 multirésistantes
[113].
Lesprofils
d’antibiorésistance ontainsi été utilisés lors d’études de souches de salmonelles de
sérotype Typhimurium : parmi
172 soucheshumaines,
87 se sont révélées sensibles à tous lesantibiotiques testés,
mais 59 étaient résistantes à 3(ou plus) antibiotiques,
surtouttétracycline
etstreptomycine [59].
Dans une étude por- tant sur 278 souchesbovines, McDonough
et al.
[61] n’en
ont trouvé que 23 sensibles à tous lesantibiotiques testés,
alors que 243 souches étaient résistantes à trois anti-biotiques
ouplus :
lesantibiotypes
venaient alors
compléter lysotypie
et pro-fil
plasmidique
pour améliorer le suivi deces souches.
Des études récentes ont montré l’émer- gence de souches de salmonelles résis- tantes aux
quinolones,
aussi bien Enteri-tidis
[9, 23)
queTyphimurium [7, 56, 57j
avec notamment une part
grandissante
dessouches DT104 isolées en Grande-Bre- tagne
[ 114].
Dans notre
étude,
sept STm seulementsur 56 se sont révélées résistantes à l’un au
moins des
antibiotiques testés, générale-
ment
chloramphénicol
ettétracycline.
Uneseule souche était résistante aux fluoro-
quinolones.
Parmi lesSE, cinq
se sontrévélées résistantes aux
quinolones ;
l’anti-biotype
apermis
dedistinguer
quatre souches retrouvées chez les canetons des deux souches isolées ultérieurement chez les adultes dans ce même bâtiment.L’acquisition
de la résistance auxquino-
lones a été observée dans une souche SE isolée de
lapin après
un traitement anti-biotique [65].
3.
MARQUEURS GÉNOTYPIQUES
La subdivision
génotypique
de Salmo-nella repose sur
l’analyse
de l’ADNplas- midique
et de l’ADNchromosomique.
3.1. Plasmides
Les salmonelles peuvent
héberger
desplasmides
de tailles trèsdifférentes,
entre1 et 200 kb. La caractérisation du
profil plasmidique
d’une souchecomprend
ladétermination du nombre de
plasmides
etde leur taille.
La
comparaison
desprofils
de restric- tion desplasmides
accroît la discriminationentre les souches et permet de mesurer le
degré
deparenté
deplasmides
de taillessimilaires.
Les
profils plasmidiques
ont étéemployés
dans de nombreusesenquêtes
afin d’aider à caractériser des souches de Salmonella de divers
sérotypes
etgéné-
ralement
d’origines
diverses[6, 58].
L’étude du contenu
plasmidique,
renforcépar
l’analyse
desprofils
de restriction desplasmides,
apermis
de caractériser unesouche de SE
épidémique
retrouvée chezdes
patients
et desemployés
d’unhopital
lors d’une infection nosocomiale
[97].
Lesprofils plasmidiques
ontpermis
de discri-miner des souches de
sérotype Typhimu-
rium de même
lysotype
ou bien de séro- type EnteritidisPT8,
isolées de parquets étroitement reliés et même à l’intérieur d’unparquet 12, 161.
Toutefois,
dans de nombreusesétudes,
un nombre limité de
plasmides
étaitpré-
sent, avec souvent un
plasmide
d’environ55 kilobases
(kb) (38 MDa)
chez des souches SE isolées chez l’homme oul’animal
[16, 106]
et d’environ 90 kb(60 MDa)
chez STm[2, 61, 1051.
Dans ces conditions lesprofils plasmidiques n’appa-
raissent pas aussi intéressants que les
autres méthodes de typage, comme la
lyso- typie [82].
Laprésence
deplasmides
addi-tionnels a toutefois
permis
de relier des souches isolées de parquets de volailles àune infection humaine
[16]. Enfin, l’étude
desplasmides
contenus par des souchesSE PT4 [18, 107!
ou par des souches STm[59, 105]
aparfois permis
une caractéri-sation
plus
fine.La corrélation des
profils plasmidiques
avec les
lysotypes
a pu êtresoulignée
dansplusieurs
études[88, 106].
L’analyse
du contenuplasmidique
seulapparaît
utile dansquelques études,
maisgénéralement plus
d’information est obte-nue lors de son association avec d’autres méthodes de caractérisation.
Dans notre
travail,
55 des 56 STm étu- diéeshébergeaient
unplasmide
de 90 kb ethuit
profils plasmidiques
ont été mis enévidence ; toutefois,
pour les souches iso- lées au sein d’un mêmebâtiment,
une faible diversité deprofils
a été observée.Toutes les souches SE, de différentes ori-
gines animales, hébergeaient
unplasmide
de 54
kb,
avec deuxplasmides
addition-nels de 50 et
3,8
kb pour quatre d’entre elles[65].
Lesprofils
de restriction desplasmides
de 90 kb et de 54 kb ontsuggéré qu’ils
étaient étroitement reliés[64].
3.2. Profils de restriction de l’ADN
génomique
3.2.1.
Électrophorèse directe:
restriction endonuclease
analysis et pulsotypes
L’ADN
chromosomique
peut êtredigéré
par des enzymes de restriction.Lorsque
celles-ci reconnaissent de fré- quents sites derestriction, plus
d’une cen-taine de
fragments
sontgénérés
etsépa-
rés par
électrophorèse.
Lacomparaison
des
profils
de restriction obtenus(REA
ourestriction endonoclense
nnalysis)
est dif-ficile en raison du
grand
nombre defrag-
ments obtenus.
L’utilisation d’une enzyme reconnais-
sant seulement de rares sites de restriction
permet
d’obtenir un nombreplus
limitéde
fragments (20-30),
degrande taille, qui
peuvent êtreséparés
parélectropho-
rèse en
champs pulsés
ou PFGE(pul.red- field gel electrophoresis).
De nombreusestechniques
ont étédéveloppées, parmi
les-quelles
la méthode CHEF(contour-clam- ped homogenous electrophoretic, field)
estla
plus
utilisée[ 10, 31, 84, 94, 103].
Les
pulsotypes,
ouprofils électropho- rétiques
de l’ADNgénomique après
cou-pure par enzymes de restriction et PFGE,
ont ainsi
permis
d’identifier une souche vaccinale deSTm, présentant
unpulso-
type différent de tous ceux rencontrés chez 43 autres souches isolées chez des volailles
[94].
La PFGE a été utiliséeégalement
afin d’étudier les relations
génétiques
entredifférents
lysotypes
deSTm, soulignant l’hétérogénéité
des souches de DT49 etl’homogénéité
des souches appartenantrespectivement
aux DT110,
120 et 135[76].
Avec des souches
SE,
lespulsotypes
se sont révélés
parfois
un peu moins inté-ressants que les
ribotypes, malgré
unebonne concordance entre les deux méthodes
[ 103 Un pouvoir
discriminantéquivalent
entre les deuxapproches
a étérelevé dans une étude visant à évaluer les relations
génétiques
entre des SE delyso-
types différents isoléspendant le
décoursde la maladie chez un même
patient [851.
Récemment,
laséparation
par électro-phorèse
enchamps pulsés
s’est montréeplus
discriminante que laribotypie
sur unecollection de 3 SE de différentes
origines, apparaissant
comme un marqueurparti-
culièrement
approprié 15 1 ].
La PFGE apermis également
de subdiviser 39 souches delysotype
4,parmi lesquelles
9pulsotypes
distincts ont étéidentifiés,
etest apparue
adaptée
pour de telles étudesépidémiologiques [841.
Des souches delysotypes
4 et 8 ont puégalement
être dis-criminées par
PFGE,
etl’analyse
de cesrésultats a
également permis
desouligner
la
parenté génétique
entre l’ensemble deces
souches,
en accord avecl’hypothèse
de la diffusion
pandémique
d’un seulclone,
ou de clones trèsproches,
deS. Enteritidis
[ 10!. 1.
Le choix des enzymes
appropriées
pour les étudesépidémiologiques apparaît
par-ticulièrement
important.
Certains auteursont testé
jusqu’à
20 enzymes de restric- tion et lesplus
souvent retenues ont été XbaI,Spel,
Notl.3.2.2. Utilisation de sondes
Les
profils
de restriction chromoso-miques
peuvent être rendusplus
lisiblespar la révélation d’un nombre limité de bandes. Des sondes
nucléiques spécifiques marquées, qui hybrident
avec certainsfrag-
ments
d’ADN,
peuvent être utilisées. Ceci permet alors de définir lepolymorphisme
des
fragments
de restriction ou RFLP(res- trictionfragment length polvmorphi.rm).
3.2.2.1.
Ribot!,l!e.ç
La nature très conservée des
gènes
codant pour les ARN ribosomaux
(ARNr)
permet à une seule sonde constituée d’ARN 16+23S d’E.I’cherichia colid’hybrider
avec lesgènes correspondants
de
n’importe quelle
bactérie mêmephy- logéniquement éloignée.
Lepolymor- phisme
desfragments
de restriction de l’ADN codant pour les ARNr permet une identification des souchesbactériennes,
le
degré
de différenciationdépendant
del’endonueléase utilisée.
L’empreinte
dechaque
souche peut être obtenue en choi- sissant une enzymeappropriée
ou en com-binant les
profils
obtenus avec deuxenzymes
(ou plus) [25-26].
Dans des conditions
standardisées,
la méthode deribotypie
est extrêmementreproductible,
autorisant des études taxi-nomiques
etphylogénétiques,
parexemple
la caractérisation de souches de salmo- nelles de nombreux
sérotypes [191.
Pourcertains
sérotypes,
unprofil spécifique
estobservé. Pour d’autres
sérotypes,
tel queTyphi,
unegrande hétérogénéité
de ribo- typesexiste,
laribotypie
s’avérant dansce cas
plus
sensible que lalysotypie [71 ].
Les
ribotypes
de souches de STm ont per- mis depréciser l’origine
animale d’infec- tions humaines172].
Ils ontégalement
contribué à rechercher les relations
géné- tiques
entre différentslysotypes
de STm[76].
Lesribotypes
contribuent aussi à déterminer les relationsphylogéniques
entre souches de STm
[ 100]. La ribotypie
s’est
également
révélée utilisable pour le suiviépidémiologique
de souches SE[58,
75, 81,103!.
Cette méthode permetéga-
lement d’identifier des relations clonales entre des souches de divers
lysotypes [85].
Le choix essentiel des enzymes les
plus adaptées
peut être effectuéaprès
desétudes
préliminaires,
en vue d’obtenir desprofils
clairs et distincts. Lesplus
souventretenues sont Smal,
Sphl
et AccI pour SE[46, 32, 58, 75, 109],
Smal et HindI pour STm[69. 72, 76].
De nombreux auteurs utilisent le mar-
quage non
radioactif,
avec de ladigoxi- génine [ 109],
ou de la biotine[52, 81 ]
comme alternative au marquage radioac- tif. Aucune différence entre marquage radioactif et non radioactif n’a été rap-
portée.
Nous avons
appliqué
laribotypie
à uneétude
épidémiologique
sur des STm et SEisolées
d’élevages
avicoles,qui présen-
taient entre elles de
probables
liens de clo-nalité. Des enzymes ont été testées lors d’essais
préliminaires,
etquatre
d’entreelles, HindIII, BglII,
Pvuli et SmaI ont étéchoisies. Neuf
ribotypes
distincts ont étédétectés
parmi
les STm, permettant la défi- nition de liens de clonalité. En revanche,nous n’avons détecté aucune différence
parmi
les souches SE!65] ;
une discrimi-nation a toutefois été obtenue entre
d’autres souches SE
d’origines
diverses[64].
3.2.2.2. «
/!n’/7! !
»Les
séquences
d’insertion(IS :
in.ser-tion
seguence)
fontpartie,
avec les trans-posons et les
épisomes autoréplicables,
des « éléments
transposables
» dugénome
des
Procaryotes. À
cetitre,
ce sont desrégions
dugénome
moins conservées que les ARNr. Leur utilisation a étésuggérée
comme marqueur
épidémiologique
pour discriminer des souches reliéesd’espèces
bactériennes variées telles que
Staphylo-
coccus aureus
(IS256) [67], et Mycobac-
terium tuberculosis
(IS986
ouIS6110) [12, III ].
D’autres
séquences d’insertion,
ISI etIS3,
découvertes dans des souches d’Escherichiacoli,
et IS630 décrite chezShigella
sonnei, ont étéégalement
détec-tées dans des
sérotypes
de Salmonella[5, 60]
etpourraient
constituer des marqueurssupplémentaires
des souches de salmo- nelles.L’IS200 identifiée à
l’origine
chez desmutants du genre Salmonella
[45, 77]
aune taille de 700
bp
environ. Cette IS està localisation
chromosomique,
même sides
copies
additionnelles peuvent être trou- vées sur unplasmide,
notamment chez S.Enteritidis
[98]
ou bien chez S. Abortu- sovis!92[. [ .
Cependant
aucunecopie
d’IS200 n’a pu être détectée chez des souches de séro- typesAgona, Hadar, Typhisuis
ou de lasous-espèce
Arizona[45, 116].
L’IS200a été en revanche détectée chez des souches de
Shigella flexneri
etShigella
sonnei
[24]
et d’Escherichia coli15]. ] .
Le nombre de
copies
de l’IS200 sur le chromosome varie en fonction du séro- type. Pour des souchesSTm,
il estcompris généralement
entre 6 et 10[5, 24, 45, 100], 1,
alors
qu’il apparaît
limité à deux ou troiscopies
dans les souches SE[65,
98,99].
Les enzymes de restriction utilisées ne
doivent pas couper dans l’IS200.
L’enzyme
laplus
souvent retenue est PstI,qui
donne desprofils
clairs et lisibles.Néanmoins, BgIII
ou Pvull peuvent êtreégalement
utiles.Le
profil
de restriction pourl’IS200,
ou IS200 type, est un bon indicateur de
l’évolution,
à l’interface de laphylogénie
et de
l’épidémiologie
pour des souches de salmonelles médicalementimportantes
comme S.
Enteritidis, séparant
des souchesde
lysotype
4[99]
ou delysotype
8[1091.
En
général,
les souches peuvent êtreregroupées
dans l’une des troislignés
clo-nales définies par
Stanley
et al.[98]. J.
L’IStypie
a aussipermis
deséparer
dessouches de STm d’un même
lysotype[4]
etd’analyser
les relationsgénétiques
entresouches de divers
lysotypes [76],
dedémontrer la
persistance
d’un clone de STm chez un malade du sida[21 ] et
a été utilisée pour caractériser une souche vac-cinale
[95J. J.
Dans notre étude sur 56STm, sept
IStypes
avec six àneuf copies
de l’ IS200sur le chromosome ont été détectés
parmi
les Pstl, avec une seule enzyme, et contïr- més avec
Bgl]I
et Pviill.L’IStypie
s’estavérée la mieux
adaptée
avec laribotypie
au suivi
épidémiologique
des souches dece
sérotype.
En revanche, nous n’avonsdétecté aucune différence par
IStypie
entreles souches SE
d’origine
animaleproche.
Nous avons mis en évidence trois bandes dans les
profils
de ces souches conduisant à laproposition
d’unelignée
clonale ori-ginale (Secliv),
ne différant que par une bande additionnelle de 1kb,
de lalignée
clonale
majoritaire
Secli définie par Stan-ley
et al.[98] !65].
Cette dernière regroupe lamajorité
des souchespandémiques
euro-péennes
de PT4. Nous avons pu distin- guer, avec P.stl, des souches SE de diffé-rentes
origines [64].
3.2.2.3. Autre,u sonde.s
Des sondes d’ADN
plasmidique
peu- vent être utilisées pourdémontrer,
sur desplasmides, la
distribution degènes
d’anti-biorésistance ou l’existence d’une
région génétique
conservéeimpliquée
dans lavirulence
[27, 119J.
Laprésence
oul’absence de
gènes
de virulence spv peut être utilisée comme marqueur sur lesplas-
mides
spécifiques
desérotype (serotype-
spe(-il’i(- plasmids
ouSSPs),
et êtreemployée
pour affiner lesenquêtes épi-
démiologiques :
elle permet de mettre en évidence des variants du SSP pour un séro-type, et dans certains cas de
distinguer
desplasmides
de taille voisine neprésentant
pas de
séquence homologue
avec lesgènes
spv
[95, 99].
Dans notreétude, les
sondestestées, spvR et spvA,
onthybridé
avec leplasmide
de 90kb,
contenu dans 22 des23 STm
analysées ; cela
confirmequ’il s’agit
vraisemblablement duplasmide sérotype-spécifique (SSP)
de STm[64].
Diverses sondes d’ADN
génomique
peuvent être aussi utilisées
pour le
typage de souches de salmonelles, comme parexemple
lesgènes
codant pour le LPS oula sous-unité
majoritaire
des fimbriae detype 1 [99].
La recherche d’autresgènes
devirulence : invA,
pagC [74]
peut être menée pour caractériser les souches etrechercher les types associés à une
apti-
tude
pathogène particulière.
Dans notreétude, l’hybridation
avec lasonde /i 7 MÂ
del’ADN
génomique
de 22 souches STm étudiéescoupé
avec HindIII n’a révéléaucun
polymorphisme
de restriction[64],
en accord avec les résultats de
Stanley
etal.
[991 qui
n’avaient détecté desprofils
de restriction différents que dans trois
sous-espèces
de Salmonella enterica.D’autres sondes peuvent être utilisées, telles que des sondes clonées au hasard
[30, 75].
Cetteapproche
s’est ainsi révéléeplus
intéressante quel’analyse
du contenuplasmidique
pour caractériser des souches STm isolées lors d’unépisode
de salmo-nellose bovine et
équine
dans une écolevétérinaire américaine
[30].
3.3. Profils
d’amplification
de l’ADNgénomique (PCR-types)
Diverses
approches
ont étédévelop- pées
soit avec des amorces choisies auhasard,
soit avec des amorcesspécifiques.
3.3.1.
Amplification
au hasardde l’ADN : RAPD
Le
polymorphisme
de l’ADNamplifié
par
polymérisation
en chaîne peut être uti-lisé comme marqueur
épidémiologique.
L’analyse
dupolymorphisme
de l’ADNamplifié
au hasard ou randomamplified polymorphic
DNA(RAPD) [1 118 ou
AP-PCR
(arhitrarily primed-PCR) [ 117],
faitappel
à des amorcesoligonucléotidiques
aléatoires. La RAPD ne
requiert
donc pas la connaissancepréalable
desséquences nucléotidiques. L’amplification
estconduite avec une seule amorce, dans des conditions de faible
stringence.
Lesfrag-
ments obtenus par PCR sont
séparés
etvisualisés
par électrophorèse
engel d’aga-
rose. La RAPD est ainsi une méthode
simple
etrapide
à mettre en oeuvre[50, 102].
La
principale
limite de la RAPD est son manque dereproductibilité.
En effetdes
profils
RAPD différents peuvent résul-ter de faibles variations portant sur la concentration des amorces, la concentra-
tion du
mélange
réactionnel enMgC1 21
lenombre et les conditions des
cycles d’amplification [17],
laqualité
et laconcentration de la
Taq polymérase [62, 93
laqualité
et la concentration de l’échantillon d’ADN[15, 63], ou
encore lethermocycleur [62!.
Ceciimplique
doncdes études
préliminaires
afind’optimiser
les conditions
[33, 108]. Toutefois,
dansdes conditions uniformes et
optimisées,
les
profils
obtenus sontparfaitement
repro- ductibles[ 102],
cequi
fait de la RAPD unoutil moléculaire
taxinomique
etépidé- miologique intéressant,
permettant la miseen évidence de la diversité dans les
espèces
microbiennes et l’identification indivi- duelle de souches au sein de ces
espèces.
Les
profils d’amplification
de l’ADNgénomique
obtenus par RAPD ont étéappliqués
àl’analyse
de 33 SE différentesd’origine
aviaire ethumaine,
avec diffé-rents
lysotypes,
et ontpermis
de discri-miner les souches au sein même d’un
lyso-
type[20]. Récemment,
une collection de 29 SEdéjà
caractérisées avec d’autres méthodes a été étudiée par RAPD,qui
apermis
la discrimination des souches d’unmême
lysotype
et la définition de 14 sous-types
[52].
Ces étudessuggèrent
l’utilité de la RAPD pour suivre des souches SE iso- léesd’épisodes cliniques
humains. Enrevanche,
la RAPD semble moins discri- minante que lalysotypie
pour l’étude de souches desérotype Typhimurium [32].
Le choix
préliminaire
des amorces uti-lisables
apparaît
crucial. Ainsi Lin et al.[52]
en ont retenu sixparmi
65testées,
sur la base de l’obtention d’une
amplifi- cation,
avec desprofils clairs,
et une dis- crimination au sein de lapopulation
étu-diée. Un choix
précis
de ces amorces lors d’essaispréliminaires
est unprérequis indispensable
pour une utilisation raison- née de la RAPD :lorsque
des lotsd’amorces
adaptées
sont identifiés etemployés, la
RAPD constitue une méthodesimple rapide
et intéressante pour typer les SE.Dans notre
étude,
des essaisprélimi-
naires ont été effectués avec 40 amorces
décanucléotidiques
sur trois souches de chacun des deuxsérotypes
étudiés. Deuxdécanucléotides ont été retenus pour l’étude des SE et trois autres pour STm.
La
reproductibilité
desprofils
obtenus aété confirmée pour l’ensemble des
amorces.
Sept RAPDtypes
ont été ainsidéfinis
parmi
les 56 souches STm avecles trois amorces choisies.
Cependant,
ladiscrimination obtenue ne
correspondait
pas
précisément
aux résultats deriboty- pie, lesquels
étaient en accord avec lescommémoratifs. L’utilisation concomi-
tante des deux
approches
doit être recom-mandée,
latechnique
de RAPD consti-tuant seulement une
première approche
etdevant être
complétée par la ribotypie, qui
demeure la méthode de référence. L’ana-
lyse
par RAPD aséparé
les SE en troisgroupes, en accord avec les commémora- tifs et leurs
caractéristiques phénotypiques.
Ainsi, l’hypothèse
de deuxlignées
clo-nales dans un
parquet
a étéproposée,
etconfirmée ensuite par
lysotypie.
Lapré-
sence de trois souches avec des RAPD-
types différents dans un autre bâtiment
pouvait suggérer
des événements indé-pendants
decontamination, probablement
liés à un défaut de
protection
sanitaire. La RAPDapparaît
ainsi comme uneapproche
intéressante pour améliorer le suivi des souches aviaires de SE
[66].
3.3.2.
Amplification spécifique
àpartir
de
séquences répétées (rep-PCR)
Des
séquences
conservées etrépétées
du
génome
bactérien ont été décrites chez lesentérobactéries,
lesséquences Rep (repetitive extragenic palindromic)
et lesséquences
Eric(enterobacterial repetitive intergenic consensus).
Des amorcesspé- cifiques
de cesséquences répétées
dugénome
ont été décrites afind’amplifier spécifiquement
desfragments
d’ADNcompris
entre cesséquences.
Elles sontutilisées dans les
techniques appelées
res-pectivement Rep-PCR
etEric-PCR,
etréunies sous le vocable
plus général
derep-PCR [112].
Lesfragments amplifiés
sont
séparés
par uneélectophorèse
engel d’agarose.
Les
profils d’amplification
de l’ADNgénomique
obtenus par Eric-PCR ont étéappliqués
récemment à une étudeépidé- miologique
de salmonelles de divers séro- types,suggérant
l’existence deprofils
«
sérotype-spécifiques
»[110]. Toutefois,
la méthode
rep-PCR
n’a paspermis
dediscriminer des souches de S. Dublin
[42]. ] .
Dans notre
étude, après
des essaispré-
liminaires en vue
d’optimiser
les condi-tions de
réaction,
seulement deuxprofils
stables et
reproductibles
ont été observésparmi
les STm et un seulparmi
lesSE, identique
à l’un desprofils
retrouvés chez les STm. Ce résultat est en contradictionavec ceux de Van Lith et Aarts