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HAL Id: jpa-00246196

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HAL Id: jpa-00246196

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00246196

Submitted on 1 Jan 1990

HAL

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Elastoplasticité des métaux en grandes déformations : comportement global et évolution de la structure interne

P. Lipinski, J. Krier, M. Berveiller

To cite this version:

P. Lipinski, J. Krier, M. Berveiller. Elastoplasticité des métaux en grandes déformations : comporte-

ment global et évolution de la structure interne. Revue de Physique Appliquée, Société française de

physique / EDP, 1990, 25 (4), pp.361-388. �10.1051/rphysap:01990002504036100�. �jpa-00246196�

(2)

Classification Physics Abstracts

62.20 - 62.20F - 46.10 - 81.40E - 46.30

Article de mise au

point

Elastoplasticité des métaux

en

grandes déformations : comportement global et évolution de la structure interne

P.

Lipinski,

J. Krier et M. Berveiller

Laboratoire de

physique

et

mécanique

des matériaux, UA CNRS, Institut Supérieur de Génie

Mécanique

et Productique, île du Saulcy, 57045 Metz Cedex 1, France

(Reçu

le 18 juillet 1989, révisé le 8 janvier 1990, accepté le 9 janvier

1990)

Résumé. - Ce travail propose une approche générale au

problème

de la détermination du comportement

élastoplastique

des polycristaux

métalliques

en grandes déformations à partir des propriétés des constituants.

On discute tout d’abord les effets des paramètres

physiques

intra et intergranulaires sur les mécanismes de déformation et le comportement global. Le formalisme de Hill est utilisé pour effectuer les transitions d’échelle. Une nouvelle relation intégrale

cinématique

reliant le

gradient

de la vitesse locale au gradient

macroscopique

est démontrée. Plusieurs solutions de cette

équation

sont proposées et une approche

autocohérente nouvelle est développée. De nouveaux résultats concernant le comportement global des métaux

C.F.C. et C.C. sont présentés. Les surfaces de plasticité initiales et induites pour différents trajets de chargement sont calculées et comparées avec succès aux mesures expérimentales de la littérature.

L’anisotropie du comportement élastoplastique résultant simultanément des contraintes internes du second ordre, des textures

cristallographiques

et des paramètres d’écrouissage est mise en évidence.

Abstract. - A general approach to the problem of determination of the elastoplastic behavior of metallic

polycrystals at finite transformations is proposed in this paper. At first, the influence of

physical

intra and

intergranular

parameters on the deformation process and global behavior of the polycrystal is discussed.

Transition relations, given by Hill, between local and overall scales are used here. A new kinematic integral

equation

linking the local and global velocity gradients is established. Some solutions of this

equation

are presented and a new self-consistent scheme is developed. New results concerning the overall behavior of FCC metals are presented. The initial and induced yield surfaces have been calculated for various loading paths.

The successful comparison with the experimented data by Bui, Ikegami and others has been performed. The anisotropy of the elastoplastic behavior of the polycrystal due to the second order internal stresses,

crystallographic and morphologic textures, and

hardening

parameters has been obtained.

1. Introduction.

La détermination des

propriétés

effectives des maté- riaux

microhétérogènes

et

macrohomogènes

à

partir

de la connaissance des

propriétés

des

constituants,

du rôle des interfaces et de la microstructure de

l’agrégat

constitue un

champ

de recherches en

plein développement

du fait des

applications potentielles

que l’on peut en attendre.

Ces

approches

débouchent sur une meilleure

description

des lois de comportement des matériaux et constituent simultanément un outil

précieux

pour l’élaboration de nouveaux matériaux dans la mesure

où l’effet de la microstructure et du comportement local est traduit directement en termes de comporte-

ment

global

dans les modèles utilisant des transitions d’échelles.

Concernant les

propriétés linéaires,

de nombreux modèles ont été

proposés [1-3].

Le

développement

récent des théories

statistiques systématiques

peut être

considéré,

au moins

formellement,

comme

étant la solution

complète

et définitive du

problème

des milieux

microhétérogènes

à comportements linéaires

[4-6].

La situation n’est pas aussi avancée concernant les

propriétés inélastiques

telles que

l’élastoplasticité

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01990002504036100

(3)

des métaux

polycristallins. Jusqu’à

une date encore récente, les études de

plasticité

se sont limitées à des

applications

des modèles

simples

de Sachs

[7]

ou de

Taylor [8],

ou à d’éventuelles améliorations de ceux-

ci.

Une voie nouvelle a été ouverte par Krôner

[3, 9]

au travers des modèles autocohérents

qui

ont ensuite

été

développés

par Hill

[10], Budiansky

et Wu

[11],

Hutchinson

[12, 13],

Berveiller et Zaoui

[14-16]

et

Weng [17]

dans le cas des

petites

déformations. Le

problème

de la formation des textures

cristallogra- phiques

aux

grandes

déformations a été abordé pour la

première

fois dans le cadre du modèle de Krôner- Hill

[9, 10],

par Hihi et al.

[18].

Néanmoins,

pour des

grandes

déformations

plasti-

ques, c’est tout l’état microstructural et

mécanique

du

polycristal qui change profondément

avec la

déformation

plastique. Globalement,

on peut distin-

guer quatre familles de

paramètres physiques

ou

variables d’état dont l’évolution avec la déformation doit être connue si on veut déduire le comportement tangent actuel.

1)

A l’échelle

intracristalline,

la

multiplication

des dislocations et l’évolution de leur

répartition spatiale (cellules, parois, empilements...)

sont res-

ponsables

de

l’écrouissage

intracristallin.

Logique-

ment, il conviendrait de relier l’état

disloqué

intra-

granulaire

au

comportement

du

monocristal,

ce

qui

constitue un domaine de recherche

largement

ouvert.

Actuellement, l’écrouissage

intracristallin

est

plutôt

décrit par l’intermédiaire d’une matrice

d’écrouissage [19, 20]

reliant la vitesse de la cission

critique

sur les

systèmes

de

glissement

à la vitesse du

glissement plastique

sur les

systèmes

actifs. Des

informations concernant cette matrice

d’écrouissage

peuvent être déduites des mesures

expérimentales

de

l’écrouissage

latent

[19, 20] mais,

encore, la

détermination

précise

et

complète

de cette matrice

reste à effectuer.

Malgré

l’absence d’outils

plus complets

et

précis,

cette

approche

sera utilisée par la suite pour décrire le

comportement

intracristallin.

2)

A l’échelle des

grains (échelle intercristalline),

la désorientation relative des réseaux cristallins constitue une source de contraintes internes par l’intermédiaire des

incompatibilités

du

champ

de

déformation

plastique.

Ces contraintes internes

jouent

un rôle essentiel et fondamental dans la

plasticité

des métaux.

Pour s’en

convaincre,

il suffit de se

rappeler

la

définition même d’une dislocation et les théories

physiques qui

permettent de

prévoir

la nature cristal-

lographique

des

systèmes

de

glissement

et les diffé-

rents stades

d’écrouissage

des monocristaux.

Au cours de l’écoulement

plastique,

les contraintes internes se

développent

du fait des

incompatibilités plastiques,

se relaxent

(au

moins

partiellement) grâce

à l’accommodation

plastique

et contribuent

ainsi,

de manière

significative,

au comportement

élastoplastique macroscopique (écrouissage isotrope

et

cinématique).

3)

A la même

échelle,

le mécanisme de

glissement plastique

induit une rotation

plastique qui,

en rela-

tion avec les

équations

de

compatibilité

de Krô-

ner

[21],

entraîne une rotation des réseaux cristallins.

Ces rotations sont à

l’origine

des textures de défor-

mation, phénomène

connu

depuis longtemps

et

qui

est, pour une

large

part,

responsable

de

l’anisotropie

du

comportement élastoplastique macroscopique.

4)

A cette même

échelle,

on

peut signaler

le

changement morphologique

des

grains qui

se super- pose aux

hétérogénéités plastiques

intra et

intergra-

nulaires.

D’une manière

symbolique,

l’ensemble des modifi- cations de l’état structural ainsi discuté est décrit dans la

figure

1.

Fig. 1. - Etat d’un

polycristal

avant et après déformation

plastique (schématique).

[Polycrystal

state before and after plastic strain

(schema- tic) . ]

Face à une telle

complexité,

il est nécessaire

d’aborder le

problème

de la détermination des lois de

comportement élastoplastiques

à

partir

de

simpli-

fications

« homogènes ».

- Le comportement intracristallin des

grains

est

construit à

partir

de variables

cinématiques

décrivant

la vitesse de

glissement plastique

sur les

systèmes

de

glissement

actifs. Le

glissement plastique

obéit à la

loi de Schmid et

l’écrouissage

intracristallin est décrit par la matrice

d’écrouissage

discutée

précé-

demment.

(4)

Formulée en

vitesse,

une telle loi de comporte-

ment a été

développée

par

Mandel [22],

Hill et

Rice

[23],

Asaro

[24],

Nemat-Nasser

[25]

et discutée

par Stolz

[26].

Elle est basée sur une

décomposition

additive des vitesses de déformation

plastique

et

élastique proposée

pour la

première

fois par Krô-

ner

[21].

Cette loi de comportement est

rappelée

dans le

chapitre

3.

L’hypothèse

de comportement uniforme à l’inté- rieur des

grains

constitue sans doute

l’approximation

la

plus

forte eu

égard

aux observations

expérimenta-

les concernant les

hétérogénéités plastiques intragra-

nulaires. Le comportement

élastoplastique

du maté-

riau étant fortement non

linéaire,

celui-ci

dépend

en

particulier

de l’état de contrainte

(par

l’intermédiaire du critère de

plasticité)

et de l’état de déformation

plastique (variables d’écrouissage). L’hypothèse

de

comportement uniforme à l’intérieur des

grains implique

donc l’uniformité des contraintes et défor- mations. On peut considérer

cependant,

mises à part les interactions

glissement

-

joints

de

grains,

que les

hypothèses précédentes

sont relativement bien vérifiées pour les métaux à faible

écrouissage latent,

c’est-à-dire ceux pour

lesquels

le

glissement multiple homogène

constitue le mécanisme de déformation

plastique prédominant (cas

de l’aluminium et du

cuivre).

- Le cadre

général

des transitions d’échelles pour les

grandeurs microscopiques

et

macroscopi-

ques a été discuté par Mandel

[22]

et Stolz

[26].

Pour

les

grandes

déformations

plastiques,

Hill

[27]

sug-

gère l’emploi

du

gradient

de la vitesse et des taux des contraintes nominales pour effectuer ces transitions.

Ce choix ramène les

opérations d’homogénéisation

à

de

simples opérations

de moyenne

volumique

comme c’est le cas pour les déformations infinitési- males.

Les résultats de Hill sont

rappelés

dans le

chapi-

tre 2 et de nouvelles relations de localisation sont

proposées

pour les

grandeurs physiques

locales décri- vant l’évolution de la microstructure.

- Dans le

chapitre

4, on traite le

problème

de la

localisation

cinématique

en proposant une

équation intégrale

similaire à celle que Dederichs et Zeller

[6]

ont démontrée dans le cas de l’élasticité.

Différentes

approximations proposées

pour cette

équation intégrale

conduisent aux modèles classi- ques. Un

développement

de

l’équation intégrale

sous forme de série de Born constitue un

premier

pas vers les méthodes

statistiques systématiques

pour les solides

élastoplastiques.

Face à la lourdeur de la formulation et eu

égard

aux

simplifications

faites par ailleurs

(loi

de

comportement

du monocris-

tal,

absence

d’hétérogénéités plastiques intragranu- laires...),

cette démarche

systématique

n’est pas

poursuivie.

- Nous avons

préféré développer l’approxima-

tion autocohérente pour

l’équation intégrale, approximation présentée

dans le

chapitre

5 en même temps que des indications sur les méthodes numéri- ques

développées.

C’est

également

dans le cadre de

l’approximation

autocohérente que sont décrites les lois d’évolution de la structure interne du

polycristal.

Une telle

approximation

a été

proposée

par Iwa- kuma et Nemat Nasser

[28]

pour la

plasticité

du

polycristal

en

grandes

déformations

plastiques

en

utilisant directement la solution du

problème

d’inclu-

sion

adaptée

aux

problèmes

des

grandes

déforma-

tions.

Ici,

le fait d’avoir établi la solution du pro- blème d’inclusion à

partir

de

l’équation intégrale

permet des

développements

ultérieurs basés sur

d’autres

approximations

de

l’équation intégrale.

Par

ailleurs,

les

applications qui

ont été

dévelop- pées

par Iwakuma et Nemat Nasser ne concernent que des

problèmes plans

à deux

systèmes

de

glisse-

ments

imposés a priori.

Cette forte restriction

ignore

l’un des

problèmes

centraux de la

plasticité

des

métaux

qui

est celui du choix de la combinaison de

systèmes

actifs

parmi

les

systèmes

de

glissements potentiels.

Or on sait à

partir

d’observations

expéri-

mentales et de calculs antérieurs

[18]

que le nombre

et la nature des

systèmes

de

glissements

actifs

dépendent

fortement du

chargement

et de l’état

d’écrouissage

du

polycristal

au travers, notamment, de la formation des textures de déformation.

- Dans le

chapitre 6,

de nombreux résultats

nouveaux obtenus à

partir

de cette formulation sont

présentés.

2. Transitions d’échelles et localisation.

Pour décrire la

réponse

du

polycristal

microhétéro-

gène

à un

chargement donné,

il est nécessaire de connaître le comportement du monocristal et d’effec- tuer les

opérations d’homogénéisation.

Ces dernières nécessitent la

description

de

l’agrégat

et la

prise

en compte des lois de conservation et de continuité.

S’agissant

de matériaux

élastoplastiques,

il est

bien connu que le comportement

correspondant

est

de nature

incrémentale,

c’est-à-dire reliant un

accroissement de contrainte

(ou

un taux de

contrainte)

à l’incrément de déformation

(ou

à un

taux de

déformation).

En

négligeant

le caractère

visqueux

du comportement

(à froid),

le

paramètre

temps

qui

intervient dans les relations constitue une

variable utile pour la

description

des

grandeurs physiques

ou

mécaniques

mais ne

correspond

pas forcément au temps

physique.

Le choix des

grandeurs conjuguées

contraintes - déformations

(ou

de leur

vitesse)

pour décrire le comportement local n’est pas forcément celui

qui

facilite les

opérations d’homogénéisation

ou

qui simplifie

les relations

d’équilibre

et de

compatibilité.

Ainsi,

s’il

paraît

naturel

d’employer

les contraintes

(5)

de

Cauchy,

03C3ij, pour décrire les relations de compor- tement locales et

globales,

il s’avère que, dans ce cas, les transitions d’échelles sont

plus complexes

à

écrire.

Un autre choix,

plus

naturel parce

qu’il

est relié

aux conditions aux limites sur la surface du solide dans la

configuration actuelle,

consiste à utiliser le

gradient

de la vitesse et le taux de contraintes nominales n pour décrire à la fois :

2022 les lois

d’équilibre

et de

compatibilité

2022 les transitions d’échelles.

Ce choix

simplifie

les

équations précédentes

mais

complique légèrement

l’écriture des relations de comportement.

Soient

nij

les composantes du tenseur des contrain-

tes nominales locales et vi le vecteur vitesse au

point

r.

Le

gradient

de la vitesse

vi,j

se

décompose

en une

partie symétrique dij

et une

partie antisymétrique Wij

telles que :

Ces relations assurent la

compatibilité

de la transfor-

mation

puisqu’avec (1) l’incompatibilité

du

champ

d

est nulle.

En choisissant la

configuration

actuelle comme

configuration

de

référence,

et en

désignant

par U ij les contraintes de

Cauchy,

on a :

et

p

désigne

la masse

volumique

actuelle et

fj

les forces

massiques.

Pour le solide de volume V et de fron-

tière

S,

on

impose

des forces

surfaciques dFi

telles

que :

On a

alors,

si

Nij

est constant sur la surface :

De

même,

pour un solide

macrohomogène,

le gra- dient de la vitesse

macroscopique Vi,j

s’écrit :

Les relations

cinématiques (1), d’équilibre (3)

et les

relations entre

grandeurs

locales et

globales (5)

et

(6)

prennent alors la même forme que pour les théories en déformations infinitésimales.

La forme des relations de comportement local doit

également

être

exprimée

à

partir

du

gradient

de la

vitesse locale et des vitesses de contraintes nomina- les.

On pose :

Le tenseur

f

est déterminé dans le

chapitre

3 à

partir

du comportement

élastique

et des mécanismes de

glissement plastique.

En introduisant le tenseur localisation cinémati- que :

le comportement

global

s’écrit :

soit

Gkp

=

Vk, 1 désigne

le

gradient

de la vitesse

macroscopique.

Le tenseur L e caractérise ainsi le comportement du

polycristal,

mais c’est rarement sous la forme

(9) qu’est

écrite la loi de comportement d’un matériau

élastoplastique.

En

général,

la loi de comportement relie la vitesse corotationnelle de Jaumann des contraintes de Kirchhoff T au tenseur vitesse de déformation D tels que :

Si

Dij

peut être aisément déduit des vitesses de déformations locales

dij

en prenant la

partie symétri-

que de la relation

(6),

les

composantes

de T ne se déduisent pas par les moyennes des

grandeurs

locales

correspondantes.

On utilise alors la démarche

proposée

par Iwa- kuma et Nemat-Nasser

[28]

consistant à introduire le tenseur Me

égal

à :

où Le est défini par

(9)

et le tenseur Z

(contraintes

de

Cauchy macroscopiques)

est

égal

au tenseur N

puisque

la

configuration

actuelle est choisie comme

configuration

de référence.

Ainsi,

le

problème global

de la détermination du comportement effectif d’un

polycristal élastoplasti-

que se ramène à la détermination du tenseur local

1(r)

et du tenseur localisation

cinématique

A

(r).

Ces deux tenseurs sont définis dans les

paragraphes

suivants.

(6)

3. Loi de

comportement élastoplastique

pour le monocristal.

Parmi tous les mécanismes de déformation

plastique possibles (glissement, diffusion, maclage...),

nous

nous limitons au

glissement plastique cristallographi-

que résultant du mouvement

athermique

des disloca-

tions. Ce mécanisme

correspond principalement

à la

plasticité

à froid des métaux.

Nous supposons

également

que ce

glissement

a

lieu sous la forme du

glissement multiple homogène,

c’est-à-dire que

plusieurs systèmes

de

glissement

sont actifs à une échelle

large

par rapport aux dislocations. C’est le cas pour les métaux de forte

énergie

de faute

d’empilement (Cu, Al...).

Le

gradient

de la vitesse

gij

=

Vi,j

est

composé

d’une

partie élastique ge

et d’une

partie plastique gP

et

possède

une

partie symétrique

d et une

partie antisymétrique w

telles que :

La

signification physique

des différentes

parties

de

(3)

est maintenant claire

[21, 29].

La

partie plastique gP

résulte de la vitesse de

glissement plastique 03B3g

sur les différents

systèmes

actifs.

Si n’ et m r

désignent respectivement

la normale unitaire au

plan

de

glissement

et la direction de

glissement

du

système

r, on a :

Le

produit

scalaire m * n étant

nul,

on a

dpkk

= 0 et

dkk = dkk

·

Soit U ij la contrainte de

Cauchy et a

z * la vitesse de

U par rapport au réseau

cristallin ;

la loi de

comporte-

ment

élastique

est écrite sous la forme :

cijk~

sont les constantes

élastiques

locales et :

La vitesse des contraintes nominales

Ii;;

est reliée à

et i j

par la relation :

En introduisant

(23), (21)

et

(22)

dans

(16),

on a :

Il reste à

spécifier

la forme de la

partie plastique

du

comportement

pour

laquelle

nous supposons que la loi de Schmid

s’applique

et que

l’écrouissage

est

décrit par une matrice

d’écrouissage

H.

Un

système r

peut être actif si :

où Te est la cission

critique

actuelle du

système

r.

La vitesse de la cission réduite sur

(r ) dépend

à la

fois de u et de la vitesse de rotation du réseau cristallin w e.

On a :

qui

est

égal

à :

La matrice

d’écrouissage

relie la vitesse de la cission

critique ic

sur un

système

r à la vitesse de

glissement plastique s

sur un

système s :

Pour la

partie plastique,

on a alors les relations usuelles :

et

et

En utilisant

(21)

et

(16),

on a pour les

systèmes

actifs :

En posant :

la vitesse de

glissement plastique

r est obtenue par :

(7)

La relation

(24)

devient

alors,

en

remplaçant 03B3r

par

(31) :

ou encore :

avec :

Le tenseur

t dépend

de l’état de contraintes local par l’intermédiaire de

(34)

et des conditions de

plasti-

cité

(28)

et de l’orientation du cristal par l’intermé- diaire de c

(élasticité anisotrope éventuellement)

et

des tenseurs R et

Q.

Pour un milieu à élasticité

isotrope

et pour

lequel

le niveau des contraintes d’écoulement est faible par

rapport

aux modules

d’élasticité, (34) peut

être

simplifiée

considérablement et se

présente

sous la

forme :

4.

Equation intégrale cinématique.

Les

équations

de

comportement

local étant

préci- sées,

il est

nécessaire,

pour déterminer le comporte-

ment

élastoplastique global,

d’effectuer des transi- tions d’échelles

permettant

de relier les

grandeurs

locales aux

grandeurs macroscopiques,

par

exemple

sous la forme

(8).

Plusieurs

méthodes, partant

de

points

de vue

différents,

ont été

développées.

L’approche

de Hill

[27]

ou de Mandel

[22]

consiste

à introduire formellement un tenseur localisation

(ou concentration)

de la déformation

(ou

de la

contrainte) reliant g

à G par la relation :

A (r)

étant

supposé

connu, il est alors facile de déduire la relation en N et G à

partir

des relations de moyenne du

chapitre

2.

Cette

méthode, qui

telle

quelle

reste

formelle,

a

cependant l’avantage

de

pouvoir

définir une classe

de

propriétés

à l’échelle

macroscopique

à

partir

des

propriétés

locales.

Un autre

point

de vue consiste à faire d’emblée des

hypothèses

sur les tenseurs de localisation en

leur affectant des valeurs données.

Ainsi,

dans le modèle de Lin

[30],

on suppose que la vitesse de déformation locale

dij

est

égale

à la vitesse macrosco-

pique Dij.

Pour le modèle de

Taylor [8],

la déforma- tion

élastique

est

négligée

et la déformation

plastique

locale est

supposée

être

égale

à la déformation

macroscopique.

De

fait,

la détermination des tenseurs de localisa- tion constitue le

problème

central des méthodes

d’homogénéisation

des

propriétés

des milieux micro-

hétérogènes.

Dans ce

travail,

ce

problème

est résolu

en considérant le milieu

microhétérogène

comme

étant un milieu continu à microstructure.

On résout

alors,

pour la

configuration actuelle,

un

problème

de structure, c’est-à-dire on recherche une

solution

(en

vitesse ou

contrainte)

satisfaisant les

équations d’équilibre,

de

compatibilité

et vérifiant

les relations de comportement.

En

élasticité,

la formulation d’un tel

problème

conduit à une

équation intégrale [6]

dont la solution formelle est

analogue

à

(8).

En

élastoplasticité,

Berveiller et Zaoui

[31]

ont formulé une

équation intégrale

pour les

petites

déformations.

Ici,

la même démarche est utilisée pour résoudre le

problème

des

grandes

déformations

plastiques,

formulé en vitesse.

D’après (1), (3)

et

(33),

on a à écrire :

- les

équations d’équilibre

- les relations définissant d et w à

partir

du

gradient

de la vitesse v

- les relations de comportement local

Nous nous limitons ici au

problème

pour

lequel

on

impose

sur la frontière actuelle une vitesse

Vi

donnée.

En éliminant

nij

de

(37)

et de

(39),

on obtient la

relation :

Comme pour les milieux

linéaires,

on

décompose

le

tenseur f

en une

partie

uniforme

L 0 et

les déviations

8f (r)

telles que :

(8)

L’équation (40)

s’écrit maintenant :

Le deuxième terme

apparaît

comme des forces de

volume et on peut utiliser un tenseur de Green G *

adjoint

à

(42)

défini par :

pour transformer

(42)

en

équation intégrale.

En

multipliant (42)

par

Gjm(r - r’)

et

(43)

par

vj(r),

on obtient par différence :

avec

Par

intégration

sur

V,

on a :

Si vj

est

imposé

sur

S,

alors

GJm

= 0 sur S et le

premier

terme du second membre de

(45)

n’est autre

que la vitesse

vm (r’ )

du milieu

homogène

soumis

aux mêmes conditions sur S.

On a alors :

Soit pour le

gradient vm, n

= 9 lM

qui

est

l’équation intégrale

recherchée.

On note :

Cette

équation intégrale

est valable pour toute structure interne actuelle y

compris lorsque

des

hétérogénéités intragranulaires

sont

présentes.

Par

ailleurs,

si la solution de cette

équation

est

connue, il est

possible

de déduire les lois d’évolution de la structure interne

(cissions critiques,

rotation

des réseaux

cristallins,

forme des

grains... )

à

partir

de la forme des relations de comportement local

[32].

Nous donnons ces lois d’évolution dans le

chapitre

5 pour le cas

l’équation intégrale

est

résolue par la méthode autocohérente.

Ainsi

qu’il

a été

signalé

dans l’introduction de ce

chapitre,

le

problème

central de la détermination des

propriétés

effectives des milieux

microhétérogè-

nes consiste à résoudre les

problèmes

de

localisation,

c’est-à-dire résoudre

l’équation intégrale (47).

Nous mentionnons ici les

grandes

classes de

méthodes ou modèles

qui

ont été

développés

dans le

passé.

-

L’approche

de

Taylor-Lin

consiste à

négliger l’intégrale

dans

l’équation (47),

c’est-à-dire à poser :

Puisque

les

chargements envisagés

consistent en des solutions

uniformes g°

pour des milieus

homogènes, g°

est

égal

à G et on a :

On

voit

que cette

approximation néglige

de fait

toute

hétérogénéité

et ne doit

s’appliquer qualitative-

ment que pour les milieux faiblement

hétérogènes.

-

L’approche statistique systématique

de Krô-

ner

[4]

pour les milieux

élastiques

linéaires peut être étendue au cas de

l’élastoplasticité

en utilisant

l’approximation

de Born pour résoudre

l’équation intégrale (47).

A

partir

de la solution de

Lin-Taylor, l’approxima-

tion suivante

(1er ordre)

consiste à substituer au

terme g sous le

signe

somme le terme

(connu)

G.

On a alors

L’approximation

au second ordre s’écrit alors

En

procédant

de la même manière pour les ordres

supérieurs,

on obtient une solution

générale

pour

g(r)

sous la forme d’une série infinie. Krôner et Koch

[33]

ont montré que la convergence d’une telle série est assurée si le

tenseur 1

est local et aléatoire.

L’emploi

d’une telle

procédure

de résolution de

l’équation intégrale

se

justifie

dans la mesure où le

comportement

local,

les mécanismes de déforma-

tion,

le rôle des

joints

de

grains...,

sont décrits avec

la même

précision

que les interactions contenues dans

l’équation intégrale.

Ceci n’étant pas

réalisé,

nous

préférons

utiliser la solution autocohérente pour résoudre

l’équation intégrale (47),

solution

présentée

dans le

chapitre

suivant.

(9)

5.

Approximation

autocohérente pour la

plasticité

des

polycristaux.

Par rapport aux différentes solutions de

l’équation intégrale,

discutées dans le

chapitre précédent, l’approche

autocohérente formulée pour la

première

fois par Krôner

[3]

dans le cas de l’élasticité linéaire constitue un

compromis

raisonnable entre les métho- des

statistiques systématiques qui

sont difficiles à mettre en oeuvre et pas nécessairement

justifiées

eu

égard

aux

simplifications

faites pour décrire le monocristal et les

approximations

de

champ

unifor-

mes

(Taylor-Lin-Voigt...) qui négligent systémati- quement

toute

hétérogénéité

y

compris intergranu-

laire.

De

plus,

dans le cas de

l’élasticité,

Krôner

[34]

a

démontré que la solution autocohérente constitue

une solution exacte pour les milieux

parfaitement

désordonnés. Par

ailleurs,

une

première approche

du

problème,

basée sur une évaluation a

priori

des

interactions

intergranulaires,

a montré que les

prévi-

sions obtenues à

partir

d’une telle formulation

correspondent

bien aux observations

expérimentales

dans le cas des

petites

déformations

élastoplastiques

et pour des

chargements complexes (non radiaux,

non

monotones) [35].

Nous considérons le

polycristal

comme constitué

de

grains

d’orientations

cristallographiques

différen-

tes

(éventuellement

de structures

cristallographiques

différentes dans le cas d’un matériau

polyphasé).

Une

première approximation

est obtenue en suppo- sant que le comportement

élastoplastique

est uni-

forme dans

chaque grain,

ce

qui

évidemment

ignore

les

hétérogénéités plastiques intragranulaires.

Celles-ci

peuvent

être

regroupées

en deux

grandes

classes :

2022 les déformations

hétérogènes

associées au

désordre

polycristallin

initial : effet des

jonctions triples

entre

joints

de

grains,

effet de

voisinage (interactions

discrètes entre un

grain

et le milieu

granulaire environnant).

Ces effets sont, en

principe,

très localisés et associés au désordre du

polycristal.

Bien que leur contribution propre au comportement du matériau

existe,

on peut

cependant

admettre

qu’ils

sont

partiellement pris

en

compte

dans le

présent modèle ;

2022 Les déformations

hétérogènes responsables

de

la création d’une microstructure induite à rayon d’action

supérieur

à celui de la taille du

grain.

La

formation de la structure cellulaire de dislocation entre dans cette classe

d’hétérogénéité.

Bien que l’orientation et la forme des cellules de dislocations

dépendent

de la nature et du nombre de

systèmes

de

glissement

actifs dans

chaque grain,

on sait

qu’il

existe des corrélations

intergranulaires

fortes entre

les

caractéristiques

des cellules. Une

première

appro- che de ce

problème

a été

proposée

dans

[36].

Dans

le même temps, les interactions

systématiques

entre

glissement plastique

et

joints

de

grains

ont un effet

propre localisé mais commun à tous les

grains.

Cet

effet

possède

donc une influence sur le comporte-

ment

macroscopique qui

se traduit par une limite d’écoulement

dépendant

de la taille de

grain.

Cet

effet n’est pas décrit par le modèle

présenté

ici.

Dans ces

conditions,

les déviations

sQ (r’ )

s’écri-

vent ici :

et

VI désigne

le volume du

grain

de la classe 7.

De la même

manière,

si

gl désigne

la valeur

moyenne du

gradient

de la vitesse dans le

grain

1 :

le

champ g (r’ )

peut être

approché

par la somme :

En

conséquence,

le

produit à 1 (r ’ ) g (r ’ )

peut s’écrire :

En reportant

(55)

dans

l’équation intégrale (47),

on

obtient pour la valeur

moyenne gl

dans le

grain

1 :

qui s’écrit,

en

posant :

Pour des

grains

de forme

ellipsoïdale

et pour

1=

J,

le tenseur

TII

est relié au tenseur S

d’Eshelby

par :

Pour I #

J,

les tenseurs

T"

décrivent les interactions entre

grains

I et J. Ces tenseurs ont été introduits par Berveiller et al.

[37] qui

donnent

également

une

méthode de calcul de

Tu

dans le cas d’inclusions

ellipsdidales

dans une matrice

anisotrope.

Les ten-

seurs

TII

et

Tu

sont donc connus.

(10)

L’expression (58)

constitue alors un

système

linéaire

d’inconnues gl

et dont le rang est

égal

au

nombre de

grains

considérés.

Au lieu de résoudre directement un tel

système,

on peut choisit

L° proche

de ou

égal

à

Leff.

Dans ce cas, les contributions de termes tels que

TI1 411 fi

pour

(I ~ J )

dans la somme du 2e membre de

(58)

peuvent être

légitimement négligées puisque

leur

effet

sur gl

a été

pris

en compte au travers de l’interaction entre le

grain

I et le milieu

homogène équivalent

réel

Leff.

Le choix

=

Leff

et la limita-

tion à I = J des termes de la somme

(58)

constituent la solution autocohérente à un site de

l’équation intégrale (47).

On peut

également approcher

la solution de

(47)

par une solution autocohérente à sites

multiples

en

limitant la somme non pas au

grain

I

lui-même,

mais

à ses

premiers

voisins.

Une telle démarche a été

développée

dans le cas

de l’élasticité

[38]

et a

permis

de

prendre

en compte l’effet de la

répartition spatiale

des renforts d’un

composite biphasé

sur les

propriétés élastiques macroscopiques.

Dans le cas de la

plasticité,

une

telle extension

paraît

moins

justifiée

à cause de

l’écrantage

des actions

intergranulaires

à distance

par les

joints

de

grains.

Dans ce

qui suit,

nous

développons l’approche

autocohérente à un site.

5.1 APPROXIMATION AUTOCOHÉRENTE À UN SITE:

CALCUL DE

Leff.

- Les

hypothèses précédentes

ont

permis

de transformer

l’équation intégrale (47)

en

équation algébrique (implicite puisque Leff

n’est pas

encore

déterminé).

Avec le choix

Lo

=

Leff,

on a de

plus :

et

l’équation (58)

s’écrit :

Les modules

élastoplastiques

tangents

Leff

s’obtien- nent maintenant à

partir :

- du

comportement

local

ni = fi 9 1 (63)

- de la relation de localisation

9r - (1 - TII J1f/)- 1 G (64).

- des relations de moyenne N =

fil. (65)

En substituant

gl

dans

(64)

par

l’expression (63),

et

en effectuant la valeur moyenne

(65),

on a :

soit

fi désigne

la fraction

volumique

des

grains

de la

classe I. Le calcul de

Meff

se déduit alors du tenseur

Leff

par la relation

(13).

L’équation (67)

constitue une relation

implicite

pour L

puisque TII

et

âfl dépendent

du tenseur inconnu

Leff.

Par

ailleurs,

les tenseurs

L eff

et

Meff dépendent

de

l’état actuel du

chargement (N

et

fi)

et de la

microstructure actuelle

(orientations

des

grains,

cis-

sions

critiques...,

contraintes

résiduelles).

Il

convient donc de

pouvoir déterminer,

pour un

trajet

de

chargement quelconque,

la structure interne

actuelle du

polycristal qui

sera connue

lorsque

des

lois d’évolution des différentes variables d’état auront été établies.

5.2 LOIS D’ÉVOLUTION DES VARIABLES D’ÉTAT. - Les différentes variables d’état

qui

décrivent la microstructure actuelle du

polycristal

ont été

préci-

sées dans l’introduction.

Rappelons simplement qu’elles

concernent les cissions

critiques

sur les

systèmes

de

glissement (approche phénoménologi-

que pour

prendre

en compte la densité de disloca-

tions),

l’état du réseau cristallin

(orientation

et

forme,

contraintes

internes)

et la forme des

grains.

Dans la

réalité,

il

s’agit

de

champ

de variables d’état variant d’un

grain

à l’autre et à l’intérieur des

grains.

Dans

l’approximation

autocohérente à un

site,

les

champs précédents

sont

supposés

uniformes à l’inté-

rieur de

chaque grain.

Donner les lois d’évolution des variables d’état revient à relier la

grandeur el

décrivant telle variable

dans le

grain

I au

gradient

de la vitesse G

imposé

à la

frontière du

polycristal

sous la forme :

CI désignant

formellement un tenseur localisation

particulier qui

relie l’évolution de la variable d’état

el

au

gradient

G.

De tels tenseurs de localisation sont définis pour les différentes variables d’état discutées dans l’intro- duction.

5.2.1 Cissions

critiques.

- A

partir

de la loi de comportement

élastoplastique

locale

(Eqs. (31)

et

(27)),

on a pour la vitesse de la cission

critique

tel

du

système

r d’un

grain

I :

pour le

grain I,

sont les contraintes de

Cauchy

moyennes, e sont les constantes

élastiques actuelles,

est,

d’après (1),

la vitesse de déformation totale moyenne dans le

grain

L Elle est reliée

au

gradient

de la vitesse

macroscopique

G par la relation

(64)

que nous décrivons ici sous la

Referências

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