HAL Id: jpa-00208140
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208140
Submitted on 1 Jan 1974
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Comportement non linéaire de l’aimantation de FeCl2, FeBr2 et FeI2 en champ perpendiculaire a l’axe
d’anisotropie
J. Gelard, P. Carrara, A.R. Fert
To cite this version:
J. Gelard, P. Carrara, A.R. Fert. Comportement non linéaire de l’aimantation de FeCl2, FeBr2 et FeI2 en champ perpendiculaire a l’axe d’anisotropie. Journal de Physique, 1974, 35 (2), pp.163-169.
�10.1051/jphys:01974003502016300�. �jpa-00208140�
COMPORTEMENT NON LINÉAIRE DE L’AIMANTATION DE FeCl2, FeBr2 ET FeI2 EN CHAMP PERPENDICULAIRE
A L’AXE D’ANISOTROPIE
J.
GELARD,
P.CARRARA,
A. R. FERT et le groupechamp pulsé
du SPSRM deSaclay (*)
Laboratoire de
Physique
des Solides(**),
Institut National des SciencesAppliquées,
Avenue de
Rangueil,
31077 ToulouseCedex,
France(Reçu
le16 juillet 1973,
révisé le 5 octobre1973)
Résumé. 2014 Nous
présentons,
pour leshalogénures
ferreuxFeCl2, FeBr2, FeI2,
les isothermesd’aimantation obtenues, à basse
température,
enchamp magnétique perpendiculaire (champ statique
et
champ pulsé).
Ces résultatsexpérimentaux
mettent en évidence un écart à la loi linéaire d’aiman- tation. Nous donnons uneinterprétation
naturelle de nos résultats par le traitementrigoureux
d’unmodèle
théorique
où l’on considère une assemblée d’ionstriplets
caractérisés par uneanisotropie
uniaxiale dont
l’amplitude
D est du même ordre degrandeur
que les interactionsd’échange,
ferro-magnétiques
dans leplan (J1)
etantiferromagnétiques
entreplans (J2) (approximation
duchamp moléculaire).
Cette étudethéorique
permet d’évaluer l’écart à la loi linéaire pour toute valeur de D,J1
et J2 et montre le rôle fondamentaljoué
parl’anisotropie.
Ce modèlethéorique
donne uneexpli-
cation
plus
satisfaisante des résultats obtenus pourFeCl2,
FeBr2 etFeI2
que ceux donnés par les modèlesprécédents.
Abstract. 2014 We present, for ferrous
halogenides, FeCl2, FeBr2, FeI2,
themagnetization
isotherms obtained, at low temperature, in aperpendicular magnetic
field(static
andpulsed fields).
Theseexperimental
results show adivergence
from the linearmagnetization
law. Wegive
a natural inter-pretation
of our resultsby using
arigorous
treatment of a theoretical model in which we consideran
assembly
oftriplet
ions with asingle
ion uniaxialanisotropy,
themagnitude
of which is of thesame order as the
intralayer ferromagnetic exchange
interaction(J1)
and theintralayer
antiferro-magnetic
one(J2) (molecular field-approximation).
Thisstudy
allows us to calculate thedivergence
from the linear law for all values of D,
J1
and J2 and shows the fundamental roleplayed by
theanisotropy.
The theoretical modelgives
a moresatisfactory explanation
of theexperimental
resultsobtained for
FeCl2, FeBr2
andFeI2
thangiven by previous
models.Classification
Physics Abstracts
8.544 - 8.550
La structure cristalline des
halogénures
ferreux(FeCl2, FeBr2
etFeI2)
est formée d’unempilement
de
plans
d’ionsFe++ séparés
par deuxplans
d’ionshalogènes.
L’ordremagnétique
à bassetempérature [TN(FeCI2)
=24,8
K[1], [2] TN(FeBr2)
=14,2
K[3]
et
TN(FeI2)
=9,3
K[4]J
est de typeantiferromagné- tique
à deux sous-réseaux aet f3 ;
les aimantations sontparallèles
à l’axed’anisotropie (axe Oz).
PourFeI2,
bien que sa structure
magnétique
soit différente[4],
le comportement en
champ magnétique perpendicu-
laire est de même nature que pour
FeCl2
etFeBr2
etsera traité dans le même cadre.
Les
composés FeCl2, FeBr,, Fe’2
sont caractérisés par descouplages d’échange magnétiques J1
dans(*) Y. Allain, J. Denis, A. Miedan-Gros, SPSRM Centre d’Etudes Nucléaires de Saclay, Gif-sur-Yvette (France).
(**) Associé au CNRS.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 35, N° 2, FÉVRIER 1974
le
plan
etJ2
entreplans.
Des études récentes ont montréque si
FeCl2 [2], [5]
est caractérisé par # - 8 etFeBr2 [6], [7]
par # - 1(les couplages
dansle
plan
sontferromagnétiques
alorsqu’entre plans,
ils sont
antiferromagnétiques (J1
1 >0, JZ 0),
par contreFel2
est caractérisé par :D’autre part,
l’énergie d’anisotropie
cristalline dechaque
ion est de même ordre degrandeur
que lesénergies
d’interactionmagnétique.
A basse
température
dans unchamp magnétique perpendiculaire
à l’axeOz,
on observe par raison desymétrie,
une structure de typespin-flop (SF)
carac-térisée par les valeurs suivantes des aimantations réduites des sous-réseaux ex
et fl :
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01974003502016300
164
Pour un
champ
suffisammentfort,
lesystème
despins
effectue sans discontinuitéd’aimantation,
une transition de laphase
SF à unephase paramagné- tique (P)
caractérisée par :’
A basse
température,
l’aimantation transverse enphase
SFvarie,
engénéral,
linéairement avec lechamp magnétique appliqué,
résultatprévu
par un calculclassique
de minimisation del’énergie
totale.Cependant,
l’étudeexpérimentale
deshalogénures
ferreux
(FeCl2, FeBr2, FeI2)
montre que l’aimanta-tion transverse n’est pas fonction linéaire du
champ magnétique appliqué
et que la transition de laphase
SF à la
phase
P a lieu pour une valeur duchamp
sen-siblement
plus
faible que celleprévue
par le modèleclassique.
Plusieurs auteurs Jacobs[8],
Rodbell[9],
Busch
[10]
et Allain[11]
ontégalement
observé descomportements
semblables sur d’autrescomposés antiferromagnétiques.
Nous allons donner les résultats
expérimentaux
obtenus avec
FeCl2, FeBr2
etFeI2
et examiner lesinterprétations théoriques proposées
par différents auteurs etsusceptibles d’expliquer
lecomportement expérimental
observé : déviation de zéro de l’aiman- tation d’unantiferromagnétique, couplage magnéto- élastique
et interactiond’échange biquadratique.
Nousdévelopperons
ensuite une étudethéorique complète
suivant le modèle
proposé
par Carrara[5]
et[12].
Dans ce
modèle,
on considère une assemblée despins ( j
=1)
et l’on traite simultanément l’hamilto- nien dechamp moléculaire,
lepotentiel
cristallinaxial et le terme Zeeman dans le
champ magnétique perpendiculaire
à l’axed’anisotropie.
Cependant
Carrara n’avaitdéveloppé
les calculs que dans la limite deschamps
faibles etégalement
auvoisinage
de la transition dephase.
Ilsupposait
d’autre
part,
que lesénergies d’anisotropie
cristalline etd’échange antiferromagnétique
étaient très infé-rieures à
l’énergie d’échange ferromagnétique.
Nous avons
procédé
à uneanalyse numérique
duproblème
pour toute valeur duchamp magnétique
etpour des valeurs
quelconques
desparamètres J,, J2
et D
caractéristiques
des interactionsmagnétiques
etde
l’anisotropie
cristalline. Cetteétude .fait apparaître
le rôle essentiel
joué
par cetteanisotropie
et permetd’expliquer
lescomportements expérimentaux
diffé-rents des aimantations
perpendiculaires
des halo-génures
ferreux étudiés.1. Résultats
expérimentaux.
- L’étudeexpérimen-
tale du comportement de l’aimantation transverse a été effectuée
jusqu’à
300 kOe enchamp pulsé.
(On
trouvera référence[13],
lescaractéristiques
del’appareillage utilisé.) Toutefois,
pour deschamps
inférieurs à 60
kOe,
ce comportement a été déterminé de manièreplus précise
au moyen d’unchamp
sta-tique
créé par une bobinesupraconductrice.
1.1 BROMURE FERREUX. - 1.1.1
Champ statique.
- L’échantillon utilisé est un
cylindre plat
d’axe c, de masse m = 510 + 2 mg.Les
caractéristiques principales
de notredispositif
de mesure de l’aimantation sont données ailleurs
[14].
La
figure
1 montre la loi de variation de l’aimanta- tion avec lechamp appliqué
pour T = 1 K et H 60 kOe. Lasusceptibilité perpendiculaire
ini-tiale est
égale
à :FIG. 1. - Ecart à la loi linéaire d’aimantation pour FeBr2 (champ statique).
1.1.2
Champ pulsé.
- Le diamètre intérieur du solénoïde étant de 5 mm, l’échantillon utilisé estpetit (m ~
10mg). L’étalonnage
enchamp
du solé-noïde a été réalisé
préalablement
à l’aide deZnCr2Se4 qui
est saturé à4,2
K pour unchamp
de 63kOe,
tandis que
l’étalonnage
en aimantation a été réalisé àpartir
d’un échantillon deMnFe2ol [13].
La
figure
2 montre l’isotherme d’aimantation4,2
K.L’écart à la loi linéaire croît avec le
champ appliqué jusqu’à
85 kOe. Cet écart est alors maximum etcorrespond
àD’autre part,
l’extrapolation
de la loi linéaire conduirait à unchamp
de transition de laphase
SFà la
phase paramagnétique
de 125 kOe alors queFiG. 2. - Variation de l’aimantation perpendiculaire en fonction
du champ appliqué (champ pulsé).
l’expérience
donne la valeur de 85 kOe. Lafigure
3montre l’évolution
thermique
duphénomène.
FIG. 3. - Variation de l’aimantation perpendiculaire en champ pulsé pour diverses valeurs de températures.
1. 2 CHLORURE FERREUX. - Nous
rappelons figures
4 et 5 les résultats
expérimentaux
obtenus par Car-rara
[5].
En
champ statique,
nous avons déterminé la sus-ceptibilité perpendiculaire
initiale à zérodegré :
FIG. 4. - Aimantation perpendiculaire de FeCl2 à 4,2 K (champ pulsé).
FIG. 5. - Variation de l’aimantation perpendiculaire en champ pulsé pour diverses valeurs de températures.
1 . 3 IODURE FERREUX. - L’échantillon de masse 33 mg est
placé
dans unrécipient
en téflon carFeI2
est très
hygroscopique.
La
figure
6 montre les isothermes d’aimantationperpendiculaire
lesplus caractéristiques
obtenuesen
champ pulsé.
Soulignons
la valeurimportante
duchamp
de ~ Btransition de la
phase spin-flop
à laphase paramagné- tique
à 2 K :FIG. 6. - Aimantation perpendiculaire de Fe’2 en champ pulsé
pour diverses valeurs de températures.
1. ~ ORIGINES POSSIBLES DE L’ÉCART A LA LOI D’AI-
MANTATION LINÉAIRE. - Nous allons examiner les diverses
interprétations théoriques susceptibles
d’ex-pliquer
le comportement non linéaire de l’aimantation transverse deshalogénures
ferreux(FeCl2, FeBr2, FeI2)
etplus généralement
desantiferromagnétiques
à deux sous-réseaux. Par la
suite,
nous verrons que si l’on considère notre modèle despins
caractérisés parun
triplet isotrope
et uneénergie d’anisotropie
cris-talline axiale
comparable
auxénergies
d’interactiond’échange,
on est amené à uneinterprétation
naturelledu
phénomène.
166
Jacobs
[8]
attribue le comportement non linéaire à zérodegré
descomposés antiferromagnétiques
EuTeet
CoCl2 (comportement analogue
à celui deFECI,
et
FeBr2)
à la déviation de zéro de l’aimantation d’unantiferromagnétique.
Toutefois,
les étudesexpérimentales
en RMNmontrent que les déviations de zéro sont
générale-
ment faibles
(Jones [15], Montgomery [16]),
excep-tion faite des
antiferromagnétiques
à deux dimen- sions(Folen [17],
Lines[18]).
Ces faibles déviations de zéro ne sauraientexpliquer
les écarts à la loi linéaire que nous avons observés.Soulignons
d’autre part,qu’une anisotropie
cris-talline réduit la déviation de zéro et par suite l’écart à la loi d’aimantation linéaire. De
plus,
l’effet del’anisotropie
sur la loi d’aimantationperpendiculaire
est de sens
opposé
à celui que nous observons.Une autre
origine possible
du comportement non linéaire de l’aimantation transverse est laprésence
de
couplages magnétocristallins [9].
Cettehypothèse
conduit à un terme
biquadratique
dans l’hamiltoniend’échange
dusystème (Kittel [19]).
L’aimantation transverse suit alors une loi de variation avec lechamp appliqué
de même type que celle que nous obtiendrons, dans notre modèle
théorique : m=aH+bH3.
L’existence de
couplages magnéto-cristallins (*) [20]
dans noscomposés
ne saurait être mise en doute.Cependant,
nous allons montrer que notre modèlethéorique
n’utilisant pas de terme d’interactionbiqua- dratique
conduit de manière naturelle à un écart à la loi de variation linéairecomparable
à celui observéexpérimentalement.
Deplus,
l’évolution del’ampli-
tude de cet écart avec les
paramètres D, Jl
etJ2 caractéristiques
del’anisotropie
et des interactionsd’échange,
trouve une illustrationexpérimentale
excel-lente dans l’étude
comparée
deshalogénures
ferreux.2. Etude
théorique,
à zérodegré,
de l’aimantationen
champ magnétique perpendiculaire
faible. - Cer-tains travaux
[24], [5]
montrent la validité d’unmodèle d’ions caractérisés par un
triplet j =
1 avecune
anisotropie
axiale pour décrire lecomportement magnétique
deshalogénures
ferreux.A l’intérieur du
triplet,
nous avons défini leséqui-
valences
opératorielles
suivantes :donnant le moment
magnétique
et lespin
dechaque
ion à
partir
duspin fictif j ( j
=1).
En l’absence de
champ magnétique,
l’hamiltonien dechamp
moléculaire d’un ion du réseau Y. s’écrit :(*) KLEINBERGER, R., Communication privée.
A zéro
degré,
on observe un ordreantiferromagné- tique
le
triplet
d’un ion étantséparé
en sous-niveauxd’énergies :
L’application
d’unchamp magnétique perpendicu-
laire de faible
amplitude He,
introduit une pertur-bation caractérisée par l’hamiltonien de
champ
molé-culaire :
avec :
(Par
raison de).)
La
perturbation
introduit surl’énergie
du fonda-mental une correction
E,
d’où l’on déduit les aiman- tationsparallèle jz >
etperpendiculaire
àl’aide des
équations
self-consistantes :La résolution de ce
système
montre que l’aiman- tation résultante par ion dans la direction duchamp magnétique perpendiculaire H,
se met sous la forme :avec :
et
On retrouve pour
xi(0) l’expression
habituelle obte-nue en
champ
moléculairelorsque
l’on tient compte del’anisotropie.
3. Etude
théorique,
à zérodegré,
de l’aimantation enchamp magnétique perpendiculaire d’amplitude quel-
conque. - Dans le cas d’un
champ magnétique fort,
il n’est pas
possible
d’utiliser un calcul deperturba-
tions.
On doit alors
diagonaliser
l’hamiltonien suivant dans letriplet
fondamental :Introduisant les
paramètres
réduits :et les
champs
effectifsh7
eth x :
on obtient l’hamiltonien réduit total d’un ion a en
champ perpendiculaire :
Le
problème
consiste à rechercher dans larepré-
sentation l’état propre de
plus
basseénergie
de l’hamiltonien Je’a et à déterminer les valeurs moyennes des
paramètres j’ >
dans cetétat. L’aimantation résultante par ion dans la direc- tion du
champ perpendiculaire
est alorsOn note 8 et
E ~,
les valeurs propres et vecteurs propres de l’hamiltonien ydésignant
lescomposantes de 1 8)
dans labase { m ) }.
Le fon-damental | e >
s’écrit :où les
expressions
de a _,fl-
et y _ sont données par :et où E- est la
plus petite
racine del’équation
du3e
degré :
3.1 PHASE SPIN-FLOP. - Les deux
équations
decohérence permettant le calcul
de ( j§ )
sontdonnées par :
La
figure
7 montre le comportement dans le domaine SF de l’aimantationperpendiculaire
àzéro
degré
obtenue pour une valeur de a donnée etdiverses valeurs de b. La
figure
permet aussi de compa-rer les résultats du calcul de
perturbation :
et les résultats obtenus par le traitement exact. Nous constatons que ces résultats sont peu différents.
FIG. 7. - Variation de l’aimantation par ion (
= 1
ux enguB fonction du champ appliqué h
= 3
gPB He pour diverses valeursD
des paramètres a et b caractéristiques des interactions d’échange
Les courbes en pointillés correspondent au résultat du calcul de perturbation.
3 . Z PHASE
PARAMAGNÉTIQUE.
- A zérodegré
etdans le domaine de stabilité
(champs forts)
de laphase paramagnétique (P),
la valeur propre de ~’"de
plus
basseénergie
est :Le vecteur propre associé est :
où
L’équation
de cohérence(7Bc~ = ( E_ Ijx E- ~
conduit à :
168
La
figure
8 montre l’ensemble des résultats obtenus dans le domaineparamagnétique.
FIG. 8. - Variation de l’aimantation par calculée dans le domaine paramagnétique, en fonction du champ appliqué h
pour diverses valeurs du paramètre a.
3 . 3 TRANSITION EN CHAMP PERPENDICULAIRE DE LA PHASE SPIN-FLOP A LA PHASE
PARAMAGNÉTIQUE.
- En écrivant l’annulation à la transition de laphase
SF à laphase P,
on obtient :+ 1bD u - 30b = 0
où u =
jx )2.
L’aimantationjx)
à la transitionne
dépend
que duparamètre
b.On en déduit la valeur du
champ
à la transition par :La
figure
9 donne la variation de l’aimantation(
à la transition SF - P à zérodegré
en fonc-tion du
paramètre
b.FIG. 9. - Variation calculé à la transition de phase
SF - P en fonction du paramètre d’échange b.
4. Variation
thermique
de l’aimantation enchamp magnétique perpendiculaire.
- 4.1 AIMANTATION PER- PENDICULAIRE EN PHASEPARAMAGNÉTIQUE.
- LeS valeurs propres de ensymétrie paramagnétique
sont :
Les
composantes
a,fl,
y des vecteurs propres dans labase { m~ ~ ~
sont données par :Le calcul
de ~± 1 lx 1 B:t >
=7~
donnes’obtient alors à
partir
del’équation
de cohé-rence par :
4.2 AIMANTATION PERPENDICULAIRE EN PHASE SPIN- FLOP. - Les
aimantations jx > et jz >
sont solu-tions du
système
des deuxéquations
suivantes :expression identique
où les B:t et Eo sont les solutions del’équation
du troisièmedegré.
La
figure
10 montre les isothermes d’aimantations obtenues pour diversestempératures
T. Noussigna-
lons la similitude entre cette
figure
et lafigure
4repré-
sentant les résultats
expérimentaux
obtenus enchamp pulsé
avec le bromure ferreux.5.
Application
auxhalogénures
ferreux. - La sus-ceptibilité perpendiculaire
à 0 K permet d’obtenir la valeur del’anisotropie
cristalline(paramètre
carac-téristique D).
Cette méthode de détermination de Dnous
paraît
laplus précise.
Pour les troishalogénures ferreux,
les valeurs de D obtenues sont données~ tableau I.
L’analyse théorique proposée
pourexpli-
quer l’écart Ana à la loi linéaire conduit à des ordres
FIG. 10. - Isothermes d’aimantation calculées pour a = 1, b = 2
et diverses valeurs
de T == 2013
T.D
de
grandeur
en bon accord avec les résultatsexpéri-
mentaux.
Dans le cas de
FeBr,,
pour unchamp
de H = 50 kOele calcul
théorique
donne :Am
(théorique)
=0,04
M]3alors que :
Am
(expérimental)
=0,1
1 p~(mesures
réalisées enchamp statique).
Outre l’écart à la loi linéaire donné par notre
modèle,
nous pouvons penserqu’il
existe une autrecontribution
d’amplitude
sensiblementégale
prove- nant d’un fortcouplage magnétocristallin.
L’étude
expérimentale
de troiscomposés (FeCl2, FeBr2, FeI2)
caractérisés par des valeurs distinctes desparamètres Jl, J2
et D nous permet de vérifier lesprévisions
de notre modèle quant à l’évolution de l’écart Am en fonction de ces 3paramètres.
Du coefficient
v(J1, J2, D)
on peut déduire l’écart I1met
l’exprimer
non pas en fonction duchamp
réelappliqué H,
mais en fonction duchamp
réduitoù
Hc désigne
la valeur duchamp
à la transition de laphase
SF à laphase
P :En se reportant au tableau 1 des valeurs de D,
X-L(O)
etTN caractéristiques
de noscomposés,
nousobservons un écart à la loi d’aimantation linéaire
plus grand
pourFeBr2
que pourFeCl2
résultat enaccord avec l’étude
expérimentale (voir Fig.
3 et5).
!"I
"
TABLEAU 1
Pour l’iodure ferreux l’étude
expérimentale
faitapparaître
un écart à la loi linéaire moinsimportant
que celui obtenu par le calcul.
Il faut
cependant
remarquer que le modèle d’iontriplet
est maladapté
àFel2 (anisotropie grande)
et que d’autre
part
cecomposé
a une structuremagné- tique plus complexe
que le chlorure ferreux et le bromure ferreux.Remerciements. - Nous tenons à remercier M.
Legrand (SPSRM
deSaclay) qui
a bien voulupréparer
les monocristaux deFeBr2
etFeI2,
tâcheparticulièrement
difficile pour l’iodure ferreux.Bibliographie
[1] WILKINSON, M. K., CABLE, J. W., WOLLAN, E. O. and KOEHLER,W. C., Phys. Rev. 113 (1959) 497.
[2] JACOBS, I. S. and LAWRENCE, P. E., Phys. Rev. 164 (1967) 266.
[3] LANUSSE, M. C., CARRARA, P., FERT, A. R., MISCHLER, G.
and REDOULES, J. P., J. Physique 33 (1972) 429.
[4] FERT, A. R., GÉLARD, J., CARRARA, P., Solid State Commun.
13 (1973) 1219.
[5] CAKRARA, P., Thèse, Orsay (1967).
[6] FUJITA, T., ITO, A., ONO, K., J. Phys. Soc. Japan 27 (1969)
1143.
[7] FERT, A. R., GÉLARD, J. and CARRARA, P., J. Phys. & Chem.
Solids (1974).
[8] JACOBS, 1. S., SILVERSTEIN, S. D., Phys. Rev. Lett. 13 (1964) 272.
[9] RODBELL, D. S., JACOBS, I. S., OWEN, J. et HARRIS, E. A., Phys.
Rev. Lett. 11 (1963) 10.
RODBELL, D. S., OWEN, J., J. Appl. Phys. 35 (1964) 1574.
[10] BUSCH, G., JUNOD, P., SCHWOB, P., VOGT, O., HILLIGER, F., Phys. Lett. 9 (1964) 7.
[11] ALLAIN, Y., KREBS, J. P. et DE GUNZBOURG, J., J. Appl. Phys.
39 (1968) 1124.
[12] CARRARA, P., DE GUNZBOURG, J. et ALLAIN, Y., J. Appl. Phys.
40 (1969) 1035.
[13] ALLAIN, Y., DE GUNZBOURG, J., KREBS, J. P. et MIEDAN- GROS, A., Rev. Sci. Instrum. 39 (1968) 1360.
[14] REDOULES, J. P., Thèse de doctorat de spécialité, U. P. S.
Toulouse (1971).
[15] JONES, E. D. et JEFFERTS, Phys. Rev. 135 (1964).
[16] MONTGOMERY, H., TEANEY, D. T., WALSH, W. M., Phys. Rev.
128 (1962) 80.
[17] FOLEN, V. J., RUBINSTEIN, M., Phys. Lett. 28A (1968) 2.
[18] LINES, M. E., Phys. Lett. 24A (1967).
[19] KITTEL, C., Phys. Rev. 120 (1960).
[20] LAURENCE, G., Phys. Lett. 34A (1971) 308.
[21] LAURENCE, G., PETITGRAND, D., Phys. Rev. (à paraître).
[22] NASSER, J. A., HAMMAN, J., Phys. Stat. Sol. 56 (1973).
[23] VETTIER, C., ALBERTS, H. L., BEILLE, J. et BLOCH, D., C. R.
Hebd. Séan. Acad. Sci. (publication en cours).
[24] ONO, K., ITO, A. et FUJITA, T., J. Phys. Soc. Japan 19 (1964) 11.