HAL Id: jpa-00209569
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209569
Submitted on 1 Jan 1983
HAL
is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire
HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Interprétation semi-microscopique de la diffusion élastique et inélastique de nucléons par 208Pb
Ch. Lagrange, J.C. Brient
To cite this version:
Ch. Lagrange, J.C. Brient. Interprétation semi-microscopique de la diffusion élastique et inélastique de nucléons par 208Pb. Journal de Physique, 1983, 44 (1), pp.27-32. �10.1051/jphys:0198300440102700�.
�jpa-00209569�
Interprétation semi-microscopique de la diffusion élastique
et inélastique de nucléons par 208Pb
Ch.
Lagrange
et J. C. BrientService de
Physique
Neutronique et Nucléaire, Centre d’Etudes deBruyères-le-Châtel,
B.P. n° 561, 92542 Montrouge Cedex, France
(Reçu le 30 juin 1982, révisé le 2 août, accepté le 27 septembre 1982)
Résumé. 2014 Partant du
potentiel
optique microscopique calculé dans la matière nucléaire par Jeukenne,Lejeune
et Mahaux, nous
interprétons
la diffusion élastique etinélastique
de nucléons par 208Pb dans le domaine d’énergie 8,5 MeV-61 MeV. Nous insistons enparticulier
sur la dépendance en énergie de laprobabilité
d’excitation dupremier
état excité.Abstract. 2014
Starting
from the calculationsby
Jeukenne,Lejeune
and Mahaux of the opticalpotential
in nuclearmatter, a microscopic calculation for elastic and inelastic nucleon
scattering
from 208Pb in the energy range 8.5- 61 MeV ispresented.
Aspecial
consideration is given to the energydependence
of the nucleon excitation strengthfor the first inelastic channel.
Classification
Physics Abstracts
25.40C - 25.40D - 25.40E - 25.40F
1. Introduction. - De leurs calculs Brueckner- Hartree-Fock du
potentiel optique
dans la mati6renucl6aire, Jeukenne, Lejeune
et Mahaux[1]
ontdeduit
une interaction effective nucl6on-nucl6on
qui depend
de
1’energie,
de la densitenucl6aire,
et est locale etcomplexe.
Dans un articlerecent,
Jeukenne et Mahaux[2]
ont 6tudi6l’origine
de lad6pendance
en densitede la
partie
r6elle de cette interaction. Ils ont montre que cetted6pendance
venait enpartie
de l’inclusionimplicite
des termesd’6change
dutype
Fock.Les
analyses microscopiques
de la diffusion in6-lastique nucl6on-noyau
sontg6n6ralement
faites[3, 4]
en utilisant une interaction effective
complexe
nedependant
pas de la densitenucl6aire,
mais incluantexplicitement
les termesd’6change.
Lapartie
ima-ginaire
de cette interaction est d’autre part calcul6e par uneprocedure ph6nom6nologique proche
de celleutilis6e dans le modele
hybride
de Satchler[3].
Lescalculs de diffusion sont alors
entrepris
dans le for- malisme de1’approximation
de Bom en ondes distor-dues
(D.W.B.A.).
Lepotentiel correspondant
a l’inter-action
nucleon-noyau
cible est calcule de la manière suivante : les termesdiagonaux
sontremptaces
parun
potentiel optique ph6nom6nologique
et les termesnon
diagonaux
sont calcul6s connaissant l’interaction effective nucleon-nucleon et les fonctions d’onde des 6tats concern6s de la cible.L’analyse semi-microscopique
de la diffusion 61as-tique
etin6lastique
des nucl6ons par2°8Pb,
que nouspr6sentons,
est faite dans le domained’6nergie 8,5-
61 MeV. Pour eviter le
problème pose
par la validite du formalisme D.W.B.A. a basse6nergie,
nousemployons
dans tout le domained’6nergie
le forma-lisme des voies
coupl6es.
Les diff6rents termes dupotentiel
d’interaction sont calcul6s en utilisant la force effective nucl6on-nucl6on obtenue en reference[1] ]
avec une forme am6lior6e de
1’approximation
dedensit6 locale. Les termes
diagonaux
sont obtenuspar une convolution de la densite nucl6aire dans 1’etat fondamental avec la force effective
complexe,
lestermes non
diagonaux
par une convolution similaire utilisant des densit6s nucl6aires de transition. Les differentes densit6s nucl6aires n6cessaires ont 6t6 calcul6es parDecharge [5]
enemployant
la m6thodeHartree-Fock-Bogolyubov
d’unepart
et1’approxi-
mation des
phases
au hasard(R.P.A.)
d’autrepart.
Cette
procedure
nouspermet
d’obtenir une bonne coherence dans le calcul despotentiels diagonaux
etnon
diagonaux.
Une 6tude similaire a la notre pour la construction dupotentiel
d’interaction a ete ant6rieu- rementpresentee
par Brieva et al.[6].
Dans leursanalyses
des diffusions61astique
etin4lastique
deprotons par
4°Ca,
ces auteurs ont utilise une force effective[7] complexe, locale, dependant
de1’energie
et de la
densite,
et diff6rente de celle ici utilisee.L’6tude
presentee
dans cet article concerne lesresultats obtenus aux
energies
de8,5,
26 et 61MeV, energies
pourlesquelles
nousdisposons
de donn6esArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0198300440102700
28
experimentales
pour les diffusions61astique
et in6-lastique.
Nous nous limitons ici al’interpr6tation
de ladiffusion
in6lastique
de nucleons par lepremier
6tatexcite du
2°8Pb. L’analyse
des donnees[8]
concernantla diffusion
in6lastique
de neutrons par les autres 6tatsd’6nergie
d’excitation inf6rieure a 5 MeV feral’objet
d’une
publication
ulterieure.2. Presentation du modèle. - Nous
rappelons
iciles
principales
formules du mod6le. Nous utilisons pour1’approximation
de la densite locale la forme amelioree donn6e par1’6quation (A .1)
de la r6f6-rence
[1].
Lepotentiel
d’interactionneutron-noyau
a ses
parties
reelle etimaginaire
ecritesrespectivement
sous la forme suivante :
Les
portees
tR, tet
les normalisationsNR, N j
sont desparametres phenomenologiques.
Lepotentiel diagonal
s’obtient en
adoptant
pourpx(r’)
les densit6s de nucleon calculees pour 1’6tatfondamental,
et lepotentiel
nondiagonal
enadoptant
pourpx(r’)
les densit6s de transition. La force effectivecomplexe
a pour expres- sions de sesparties
reelleV e(r)
etcomplexe Weer)
dans le cas d’un neutron incident :
ou ‘ a
(P. - P,)/(P.
+Pp) = (P. - Pp ) P -1
1 est lecoefficient
d’asymetrie qui
peut etre calcule connais- sant les densit6s neutron(Pn)
etproton (pp)
dans1’etat fondamental. Cette force effective
depend
de1’energie
incidente duprojectile (E)
et lesexpressions analytiques
utilisees pour les fonctionsV o, V J, W o
et
W,
sont celles des references[1]
et[9]
pour desenergies
duprojectile respectivement superieures
etinf6rieures a 13 MeV. Pour le
potentiel spin-orbite
nous avons
adopt6 1’expression
suivante :ofi V.
est unparametre ph6nom6nologique.
Le
potentiel
d’interactionproton-noyau
s’obtienten
permutant
les indices n et p dans le coefficient aainsi que dans l’écriture du
potentiel spin-orbite.
11 faut aussi
ajouter
dans ce cas lepotentiel
d’inter-action coulombien
proton-noyau
cibleV,,(r)
et, deplus, remplacer 1’energie
E par(E - Vc(r)).
Le modele
pr6sente
donc 5parametres.
Noussupposons que seules les normalisations
NR
etN1
peu-vent varier avec
1’energie.
Le domained’6nergie
considere s’6tend de 7 MeV a 26 MeV pour les neutrons et de 47 MeV a 61 MeV pour les protons. Ce dernier domaine
d’6nergie
a ete choisi afin d’6viter les pro- blemes lies aux calculs des termes suivants :i)
le terme de correction coulombiennetel
qu’il apparait
dans le formalisme utilise en r6f6-rence[l];
ii)
le terme d’excitation coulombienne pour la diffusioninelastique
deprotons.
Nous avons vérifié que le
premier
terme(i)
devenaitnegligeable
au-dessus d’uneenergie
de l’ordre de 45 MeV. Deplus,
il faut noter qued’apr6s
Frick etSatchler
[10],
1’excitation coulombienne n’affecterait quelégèrement
les sections efficacesinelastiques
vers1’avant pour une
energie sup6rieure
a 40 MeV. Nousn’avons donc pas introduit ce second terme dans notre 6tude.
3. Param6trisation du modèle. - Les
param6tres
du modele ont ete en
premier
lieu determines apartir
d’un
ajustement
par moindres carr6s sur les sections efficaces de diffusion61astique
de neutron en utilisantun mod6le
optique simple.
Les donneesexperimentales
utilis6es a cet effet ont ete obtenues par
Perey
et al.[11]
a 7 MeV et
8,5 MeV,
celles obtenues par Bainumet al.
[12]
all MeV et 26MeV,
ainsi que celles obtenues par Haouat et al.[8]
a7,5, 9,5, 11,5
et13,5
MeV.A la suite de cet
ajustement
nous avons obtenu les valeurssuivantes : tR
=1,2 fm, t,
=1,3
fm etVs
= 50 MeV. Les r6sultats sontpresentes
pour lesenergies
de8,5
et 26 MeV sur lafigure
la(courbes
enpoints-tirets).
Les valeurs deNR, NI
et desX2 IN
sontreportees
sur le tableau I.L’analyse
de la diffusionin6lastique
de neutron a eteentreprise,
dans unepremiere 6tape,
en utilisant lesparametres
ci-dessusobtenus et en
couplant
au fondamental les 6tats 3-(Ex
=2,615 MeV),
2+(4,07 MeV)
et 5-(3,19 MeV).
L’effet de
couplage
des voiesinelastiques
a la voieelastique
n’est pasn6gligeable
comme il est montresur la
figure
1(courbes
entirets).
Un meilleur accorda ete de nouveau obtenu en r6duisant de 10
% 1’absorp-
tion et en renormalisant les densit6s de transition par
un facteur
0,85
comme il est aussi montre sur lafigure
1(courbes
en traitplein).
La valeur du coefficient de normalisation des densit6s de transition a ete d6termin6e de mani6re à
Fig. 1.
-Comparaison theorie-experience
pour la diffusion elastique (la) etinelastique
(lb) de neutronspar 208Pb.
Donneesexperimentales :
Refs. [11] (8,5 MeV) et [12] (26 MeV). Voir texte pour1’explication
des courbes.[Neutron
elastic (1a) and inelastic (lb)scattering
from2 08Pb.]
Tableau I. - Résultats de
l’ ajustement
en moindrescarrés sur les données
expérimentales
dediffusion élastique.
[Parameters
of the nucleonoptical
modelpotential
foruse in one-channel calculations. Also listed are the
X2
per
point
for cross sectiondata.]
obtenir un bon accord simultanement avec les donnees de diffusion
61astique
etinelastique.
Les
analyses
de la diffusionelastique
deprotons
ont ete
entreprises
auxenergies
de47,3 [13]
et61,4
MeV[14]
en vue de determiner la variation enenergie
descoefficients de renormalisation des diff6rents poten- tiels.
L’ajustement
obtenu estpresente figure
2.Comme on
peut
le constater une differenceimportante
entre les distributions
angulaires
mesur6es et calcul6esapparait
a47,3
MeV pour lesangles sup6rieurs
à120
degr6s.
11s’agit
IA sans doute duprobleme
de ladiffusion anormale aux
angles
arri6re. Comme celaa ete montre en reference
[15]
ceprobleme
peut etre resolu enajoutant phenomenologiquement
a l’hamil-tonien d’interaction un terme
suppl6mentaire d6pen-
dant du moment orbital 1. Nous n’avons pas introduit
un tel terme, nous limitant a la recherche des para- metres
adapt6s
auxangles
inferieurs 4 120degres.
Les differentes valeurs de
NR, N,
etx2/N
ainsi obtenuessont
presentees
dans le tableau I.La coherence du modele ainsi utilise pour la diffu- sion
61astique
de neutron etproton
a ete testee par lacomparaison
de nos calculsmicroscopiques
aux distri-butions
angulaires exp6rimentales
de la reaction(p, n)
conduisant a 1’etat
isobarique analogue
du fondamen- tal. Ces calculs ont ete effectu6s pour uneenergie cin6tique
du proton de 45 MeV[16]
enemployant
le formalisme de voies
coupl6es
tel quepropose
par Lane[17].
En choisissant cetteenergie
nous evitonsle
probl6me pose
par la determination despotentiels
optiques
pourchaque
voie de reaction. Eneffet,
on peutadopter
d’une part lepotentiel
determine pour des protons de 47MeV,
et d’autre part, compte tenu du bilan6nerg6tique
de la réaction(Q -- - 18,8 MeV),
30
Fig. 2. -
Comparaisons theorie-experience
pour la diffusionelastique de protons par 208Pb. Donnees
experimentales :
Refs. [13] (47,3 MeV) et [14] (61,4 MeV).
[Coupled
channel calculations of proton elasticscattering
from
2°8Pb,
in ratio to the Rutherford cross sections.]celui determine pour des neutrons de 26 MeV. Les
predictions
du modele sontcomparees
aux valeursexp6rimentales
sur lafigure
3. Onpeut
consid6rer le resultat obtenu comme 6tant tres satisfaisant et enconclure que
1’analyse
faite de la diffusion61astique
de nuci6ons est coh6rente.
Nous
pr6sentons figure
4 les resultats des calculsen voies
coupl6es
pour la diffusionin6lastique
deprotons
de61,4
MeV par lespremiers
6tats excites 3 - et 2 +. Les valeursexperimentales reportees
surcette
figure
sont celles de Scott et al.[18]
pour uneenergie
deprotons
de61,25
MeV. Les courbes en traitplein representent
les resultats obtenus en normalisant les densit6s de transition par un facteur0,85,
celles en tiretscorrespondent
a un facteur de normalisation6gal
a un.4. Discussion et conclusion. - La
param6trisation
que nous avons obtenue est
proche
de celle r6cem- ment d6termin6e[19]
dans1’analyse
de la diffusion61astique
de nucl6ons par93Nb.
Les facteurs de renor-malisation des differents
potentiels
sont aussiproches
de ceux ant6rieurement deduits par
Lejeune
etHodgson [20]
de leursanalyses
de la diffusion61astique
de nucl6ons par un ensemble de noyaux
(A =12 - 209)
a diverses
energies.
Leurs valeurs ont ete discut6esdans ces deux dernieres references.
Fig. 3. - Comparaison
theorie-experience
pour la reaction 208Pb (p, n) a 45 MeV. Donnees experimentales : Ref. [16].[Calculation
of (p, n) cross section to the 2°8Bi ground statein
comparison
withdata.]
Fig. 4. -
Comparaisons theorie-experience
pour la diffusioninelastique de protons par les
premiers
6tats 3 - et 2 + du 208Pb. Donneesexperimentales
a 61,25 MeV : R6f. [18].[Coupled
channel calculations of proton inelastic scatteringfrom
208Pb.]
Les calculs de diffusion
in6lastique pr6sent6s
sur lesfigures
lb et 4 am6nent les remarques suivantes :(i)
Auxenergies
de 26 et 61 MeV les distributionsangulaires
de diffusionin6lastique
calcul6espr6sentent
des structures moins
prononc6es
que celles observeesexperimentalement.
Nous n’avons pu mettre en 6vi- dence la raison de ce defaut.(ii)
L’introduction d’un termed’6change
dans lepotentiel
d’interaction nucleonnoyau-cible
ne nousapparait
pas comme n6cessaire. Ceci peuts’expliquer
d’une part par le fait que nous avons normalise la force effective a
partir
d’unajustement
sur les donn6es de diffusion61astique,
et d’autrepart
enrappelant,
commeil a ete montre en reference
[2],
que cette forced6pen-
dant de la densite inclut en moyenne les termes d’6-
change
dutype
Fock.La renormalisation des densit6s de transition que
nous avons ete amenes a introduire peut sans doute
s’expliquer
par lad6pendance
en densite de laforce
effective utilis6e. En effet Mackintosh[21]
asugg6r6
que les moments
multipolaires
d’unpotentiel
d6form6construit
apartir
d’une forced6pendante
de densiteet d’une densite de transition nucl6aire seraient
plus grands
que ceux obtenus apartir
de cette densite detransition.
11 sera int6ressant de comparer nos resultats a ceux
deduits d’une autre
analyse microscopique [22]
de ladiffusion
in6lastique
deprotons
par le2°8Pb
utilisant les memes densit6s de transition mais une force effec- tived6pendante
de densite differente.11 nous a paru enfin utile de comparer les resultats obtenus ici a ceux deduits
d’analyses phenomeno- logiques.
Cettecomparaison
a 6t6 faite en utilisantl’image
tr6ssimple
de lasphere
de densite uniforme etde rayon
1,2
A1/3.
La valeur duparamètre
de defor-mation pour la
partie
r6elle de notrepotentiel
micro-scopique (#’)
a ete ainsi d6duite du calcul de la valeur moyenne desop6rateurs r-
etr-’ Y$(0).
Nous avonsensuite calcule la
probabilite
de transition reduiteGf,
definite comme 6tant le
rapport
de laprobabilite
detransition
calcul6e,
a laprobabilite
desimple particule.
Les valeurs de
G’
etiR
calcul6es pour 1’6tat 3 - auxdifferentes
energies
sontreportees
dans le tableau II.Nous avons v6rifi6 que cette transition était
purement
isoscalaire : les valeursreportees
dans le tableau II calcul6es en utilisant le«potentiel
neutron » nedifferent que de 1
%
de celles obtenues enutilisant
le«
potentiel proton
». On constate que la valeur duparametre
de deformationdepend
del’énergie
duprojectile.
11 nous fautcependant souligner
ici que lesvaleurs
de fl§ reportees
tableau II ont 6t6 obtenuesen consid6rant seulement la
partie
r6elle dupotentiel d’interaction,
alors que nos calculs de diffusion in6-lastique
ont eteentrepris
en utilisant unpotentiel
d’interaction
complexe.
Pour essayer de renormaliseren
consequence
les valeurs de6’ .,
nous avons utilise la methode suivante bas6e sur le calcul des sections efficacesinelastiques int6gr6es (a), qui
sont desAA
Tableau II. - Valeur du
paramètre
dedéformation
etprobabilités de
transitionpour le premier
état 3- du208Pb.
[Energy dependence
of the deformationparameter
and transition rate(G;)
for the first excited 3- state of208Pb.
The values of the transition rate were deduced from the realpotential (Gf)
andcomplex potential (GM
(*) L’unitc de
probabilite
de transition est :observables caract6risant l’intensite d’excitation du niveau consid6r6. Nous avons recherche les
quantit6s
Xet Y definies par les
rapports
suivants :ou les lettres
C(R) indiquent
que les sections efficaces ont 6t6 calcul6es avec descouplages complexes (reels)
et ou
N,
etN2 representent
les coefficients de norma-lisation des densit6s de transition. On
peut
alors en d6duire uneprobabilite
de transition reduitequand
les termes de
couplage
sontcomplexes
en utilisant la formule suivante :Gf
=G R X2/Y qui
r6sulte du fait que lesG;.
varient comme le carr6 du coefficient de normalisation des densit6s de transition. Les valeurs deGf,
X et Y ainsi calcul6es aux diff6rentesenergies
sont
reportees
tableau II.Compte
tenu desambiguites
propres au mod6le utilise pour decrire la diffusion et
en
particulier
celles li6es a la definition dupotentiel imaginaire
dans les voies desortie,
la faible variation deGf (5 %)
observ6e dans tout le domained’6nergie
ne nous
parait
passujette
a uneinterpretation phy- sique.
Onpeut
au contraire en d6duire que laproba-
bilit6 de transition
(Gf)
estind6pendante
de1’energie
du
projectile,
comme on devait lepr6voir.
Nousrappelons
que leparam6tre
de deformation dupoten-
tiel reel deduit de1’analyse ph6nom6nologique
de ladiffusion
in6lastique
de nucl6ons par208 Pb
semble d6croitre en fonction de1’energie
duprojectile,
parexemple : 133
=o,13
pourEn =11
MeV[23], P3
=o,12
pour
Ep 3 5 MeV [24]
et133
=o,108
po arEp
= 54 MeV[25].
Ces diff6rentes valeurs de133
ont ete normalis6es pour un rayon dupotentiel
d’interaction de1,2 A 1/3.
Nous retrouvons ici
(cf.
TableauII)
cette tendance.32
Cependant
les conclusions des deuxanalyses
different.La
probabilite
de transition deduite desanalyses ph6- nomenologiques
et calculee apartir
duparametre
dedeformation du
potentiel
reel sans tenir compte destermes de
couplage complexes,
decroit suivant1’energie
du
projectile
comme le montrent les valeurs calcul6es :Nous avons, par contre, obtenu une
probabilite
detransition constante car nous avons renormalise la
probabilite
de transition d6duite dupotentiel
micro-scopique
reel pour tenircompte
des termes de cou-plage complexes.
Pour montrer
l’importance
de ce facteur de renor- malisation aplus
hauteenergie
nous avons calcule la valeur deX,
en utilisant lesparametres phenome- nologiques (ensemble
1 de la reference[26]),
deter-mines par
Djalali et
al.[26]
pour la diffusion deprotons
de 201 MeV parle 2°8
Pb. Nous avons obtenu X= 1,77,
Y = 2 car les calculs sont effectues a
l’approximation
D.W.B.A.
Remerciements. -Les auteurs remercient J. Dechar- ge et D.
Gogny
pour des discussions fructueuses concernant le calcul du facteur de formein6lastique
a
partir
des densites de transitionmicroscopiques.
Bibliographie
[1] JEUKENNE, J. P., LEJEUNE, A., MAHAUX, C.,
Phys.
Rev.C 16 (1977) 80.
[2] JEUKENNE, J. P., MAHAUX, C., Z. Phys. A 302 (1981)
233.
[3] SATCHLER, G. R., Z.
Phys.
260 (1973) 209.[4] HALBERT, E. C., SATCHLER, G. R., Nucl. Phys. A 233
(1974) 265.
[5] DECHARGE, J., Note CEA-N-2260 (1982) et communi-
cation privée.
[6] BRIEVA, F. A., GERAMB, H. V., ROOK, J. R., Phys. Lett.
79B (1978) 177.
[7] BRIEVA, F. A. and ROOK, J. R., Nucl. Phys. A 291 (1977) 299.
BRIEVA, F. A., GERAMB, H. V., ROOK, J. R., Table
of
t-matrices represented as linear combination of gaussians, Univ. Hamburg, Internal report (1978).
[8] HAOUAT, G. et al., communication privée.
[9] LEJEUNE, A., Phys. Rev. C 21 (1980) 1107.
[10] FRICKE, M. P., SATCHLER, G. R.,
Phys.
Rev. 139 (1965)567.
[11]
KINNEY, W. E., PEREY, F. G., Rapport ORNL-4909- UC. 79 d (1974).[12] BAINUM, D. E. et al., Phys. Rev. C 16 (1977) 1377.
[13] VAN OERS, W. T. H. et al.,
Phys.
Rev. C 10 (1974) 307.[14] FULMER, C. B. et al.,
Phys.
Rev. 181 (1969) 1565.[15] MACKINTOSH, R. S., CORDERO, L. A.,
Phys.
Lett. B 68 (1977) 213.[16] PATTERSON, D. M. et al., Nucl.
Phys.
A 263 (1976) 261.[17] LANE, A. M., Nucl. Phys. 35 (1962) 676.
[18] SCOTT, A. et al., Bull. Am. Phys. Soc. 13 (1968) 1368.
[19] LAGRANGE, Ch., LEJEUNE, A.,
Phys.
Rev. C 25 (1982). 2278.
[20]
LEJEUNE, A., HODGSON, P. E., Nucl.Phys.
A 295 (1978)301.
[21] MACKINTOSH, R. S., Nucl. Phys. A 226 (1976) 379.
[22] GERAMB, M. V. et BAUHOFF, W., communication privée.
[23] RAPAPORT, J. et al., Nucl. Phys. A 296 (1978) 95.
[24] WAGNER, W. T. et al., Phys. Rev. C 12 (1975) 757.
[25] LEWIS, M., BERTRAND, F. et FULMER, L. B.,
Phys.
Rev.C 7 (1973) 1966.
[26] DJALALI, C. et al., Nucl.