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Étude d’une technique de génération de bruit ferromagnétique stationnaire
J. de Lustrac
To cite this version:
J. de Lustrac. Étude d’une technique de génération de bruit ferromagnétique stationnaire. Journal
de Physique, 1969, 30 (8-9), pp.715-722. �10.1051/jphys:01969003008-9071500�. �jpa-00206834�
ÉTUDE D’UNE TECHNIQUE
DE GÉNÉRATION
DE BRUITFERROMAGNÉTIQUE
STATIONNAIRE ParJ.
DELUSTRAC,
Assistant à la Faculté des Sciences de Grenoble
(1).
(Reçu le 20 jévrier
1969.)
Résumé. 2014 Nous considérons les
problèmes posés
parl’expérimentation
du bruit ferro-magnétique (de Barkhausen) produit
par une variationmacroscopique
continue duchamp magnétique
extérieur à l’échantillon. Leprincipe classique
del’expérimentation
dans cesconditions étant de soumettre l’échantillon à un
champ
à variationtemporelle
conduit à obtenirun bruit non stationnaire du fait des contributions variables des processus irréversibles aux différents
points
ducycle d’hystérésis.
Nous avons donc étudié un nouveau
principe d’expérimentation
danslequel
lechamp
extérieur est à variation
spatiale (champ
axial d’intensitévariable)
et l’échantillon sedéplace
à vitesse constante suivant l’axe. Le bruit
ferromagnétique
obtenu par cedispositif
est station-naire et
permet
donc l’étude desgrandeurs statistiques
endisposant séparément
des variables H etdH/dt.
Nous proposerons, commeapplication
despossibilités
de cedispositif expérimental,
des mesures de
puissance
de bruit et de densitéspectrale énergétique
dansl’espace
des Het
dH/dt.
Abstract. 2014 Problems
occuring
inexperimenting ferromagnetic
noise(Barkhausen effect)
with a
macroscopic
continue variation of themagnetic
field external to thesample
is considered.The classical
principle
ofexperimentation
for such conditions, i.e. submit thesample
to a fieldvarying temporally, produces
a nonstationary
noise because of the variation of the contri- bution of irreversible processes on differentpoints
of thehysteresis loop.
Therefore we have examined a new
experimental principle
where the external field variesspatially (axial
field with variableintensity)
and thesample
moves with a constantspeed
on the axis. The
ferromagnetic
noise obtainedby
this device isstationary
and allows thus the examination of statisticmagnitudes, separately
for the variables H anddH/dt.
We propose thefollowing applications
with thisexperimental
device : measurement of noise power andspectral energetic density
in space of H anddH/dt.
1. Introduction. - A 1’echelle
macroscopique,
l’évo-lution de l’aimantation d’un materiau
ferromagnétique
est caract6ris6e par son
cycle d’hysteresis.
On sait quelorsque
l’on decrit cecycle,
et surtout auvoisinage
duchamp coercitif,
l’aimantation varie defaçon
disconti-nue lors d’une variation uniforme du
champ
excita-teur. Le
cycle d’hyst6r6sis repr6sente
alors la courbe« lissee » de variation de 1’aimantation.
L’origine
deces discontinuites se trouve dans les
deplacements
irr6versibles des
parois
de Blochs6parant
les domaines(de Weiss)
aimant6sspontan6ment
a saturation suivant des directions différentes[2]. Chaque
saut d’aiman-tation
(saut
deBarkhausen) repr6sente
donc un chan-gement irreversible de l’aimantation d’un volume de meme ordre de
grandeur
que celui des domaines. Lors(1) Centre d’ftude
des Phenomenes A16atoires(CEPHAG),
46, avenue Félix-Viallet, 38-Grenoble, France(associe
auC.N.R.S.).
de ces sauts, il
apparait
aux bornes d’un circuit d’in- duction entourant l’échantillon desimpulsions
detension
6lectrique qui
constituent le bruitferromagné- tique
ou bruit de Barkhausen[1].
Il faut remarquer que ce bruit est tres different suivant lesmat6riaux,
meme s’ils ont meme
cycle d’hyst6r6sis.
Cecycle
nepeut
donc caract6riser enti6rement le comportementmagn6tique
du materiau.Les
déplacements
deparois
pouvant etreprovoqu6s
par une variation du
champ magn6tique
ext6rieur oupar des fluctuations
m6caniques
outhermiques (champ magn6tique
de fluctuation[4]),
on peut considerer le bruitferromagnétique
lie a1’agitation thermique
pro- duite par des variations detemperature
et celui pro-duit,
atemperature
constante, par une variation duchamp magn6tique
ext6rieur. Nous 6tudierons lesproblemes poses
par1’experimentation
du bruit de variation isotherme duchamp magn6tique
ext6rieur.Nous ne consid6rerons donc pas le bruit
ferromagné-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003008-9071500
716
tique d’origine thermique,
celui-ci etanttoujours
tresfaible,
atemperature
constante, devant le bruitproduit
par une variation du
champ magn6tique
ext6rieur(dH , H,)
note2.
Expdrimentation
du bruitferromagndtique.
- Nousrappellerons
ici les diversestechniques d’expe-
rimentation du bruit
ferromagnétique
ainsi que leurspossibilités [1].
2.1. EXPERIMENTATION PAR VARIATION CONTINUE DU CHAMP
MAGNETIQUE
EXTERIEUR. - Lapremiere exp6-
rience
qui
conduisit a la d6couverte du bruit ferro-magn6tique (Barkhausen, 1919)
était la suivante[3] :
on effectuait une variation de
champ magn6tique
enapprochant
un aimant permanent d’une bobine d’in-duction,
contenant un materiauferromagnétique,
connectee a un
amplificateur
agrand grain
sortantsur un
haut-parleur ( fig. 1).
Lors de la variation dechamp,
onpercevait
un bruitqui
cessait avec celle-ci.WG. 1. -
Expérience
de Barkhausen.Ce
principe d’experimentation
esttoujours utilise,
mais le
champ
variable estproduit
apartir
d’uncourant sinusoidal ou en « dents de scie » circulant dans une bobine d’induction. En
general,
onutilise,
pour
capter
la tension debruit,
deux enroulementsidentiques disjoints
mont6s enopposition.
Cette m6-thode permet
l’expérimentation
sur des 6chantillonsen forme de barreau ou de tore
(pour
éviter 1’effetde
champ demagnetisant).
Il faut remarquer
qu’avec
cette m6thode la tension de bruit induite n’est pas stationnairepuisque
lescontributions des processus irr6versibles sont variables
aux diff6rents
points
de la courbe d’aimantation. La distributionspectrale
du bruit comportera un spectre continu et des raies(harmoniques
de lafrequence
duchamp applique) .
On
peut
considerer dans ce cas la densitespectrale
de la valeur moyenne du carr6 de la tension de bruit
(spectre
defrequence) [6].
Eneffet,
dans une suite decycles macroscopiquement identiques,
si 1’on suppose que la tension de bruitU(t) poss6de
une covariancer(t, t’) p6riodique
dep6riode
T(T p6riode
duchamp ext6rieur),
onpeut
considerer comme fonction decorrelation
C( ’t’)
la moyennetemporelle
sur unep6riode
de la covariancer(t, t - ’t’),
on a :on peut alors définir une densite
spectrale y(v)
par transformation de Fourier deC(-c):
et pour 1:’ = 0 la
puissance
de bruit serait :il faut remarquer que
y(v)
nerepr6sente
pas la densitespectrale
au sens habituel du termepuisque U(t)
n’estpas stationnaire.
Nous en d6duirons que cette m6thode ne permet pas directement d’obtenir des
grandeurs statistiques
en unpoint
ducycle.
2.2. EXPERIMENTATION EN CHAMP TOURNANT. -
Dans le but de determiner l’influence du
champ d6magn6tisant
sur le bruit induit par les discontinuites d’aimantation(Barkhausen),
Bonnefous[7]
a realiseun
système d’expérimentation
enchamp
tournant.L’6chantillon est
compose
d’unempilement
dedisques (le
nombre dedisques
faisant varier le facteurd6magn6- tisant)
que l’on soumet a unchamp
tournant dans leplan
desdisques (fig. 2).
FIG. 2. -
Experience
enchamp
tournant.Un
petit
trouperc6
au centre permet de faire autour dudisque
unbobinage
toroidalqui
61imine lessignaux p6riodiques ambiants,
mais capte le bruit ferro-magn6tique.
Si 1’on suppose 1’echantillon
isotrope
ethomogène,
cette methode procure un bruit Barkhausen station-
naire,
donc d’un traitementbeaucoup plus
ais6 quant a 1’obtention depropri6t6s statistiques.
Mais ils’agit
Ih encore de mesures
globales
et le rattachement despropri6t6s
obtenues enchamp
tournant a celles obte-nues en
champ
alternatif semble tres difficile.2.3.
ETUDE
EN CHAMP CIRCULAIRE TANGENTIEL. -Le passage d’un courant alternatif a 1’interieur d’un conducteur
cylindrique
cree unchamp
circulaire tan-gentiel
variablecapable
de d6clencher des sauts deBarkhausen,
si ce conducteur est un materiaumagn6- tique.
Du fait de lar6partition
al6atoire desangles
desparois,
les sauts d’aimantationpossedent
des compo-santes dans la direction du courant. Cet effet fut d6couvert en 1927 par
Procopiu [8] qui
en 6tudia lecomportement moyen en combinant avec le
champ
circulaire un
champ axial,
afin de modifier la direction duchamp
resultant et lacomposante
def/
suivantdt
1’axe,
cechamp
pouvant etreremplace
par une tractionou torsion
6quivalente.
Onpeut
caract6riser la m6thodeexpérimentale
par lafigure
3.FIG. 3.
experience
enchamp
circulairetangentiel.
2.4.
ETUDE
PAR DEPLACEMENT DE L’ECHANTILLONDANS UN CHAMP A VARIATION SPATIALE
(Cf. [3]).
-L’examen des differentes m6thodes
précédentes
montreque 1’on n’a pas pu obtenir simultan6ment la station- narit6 et la
separation
desparam6tres
H etHt.
Nousproposerons donc une m6thode dans
laquelle
1’6chan-tillon est un fil
qui
sed6place
defaçon
continue dansun
champ
a variationspatiale,
de telle sortequ’en
fixant une sonde en un
point
H on obtiendra le bruitferromagnetique correspondant
en cepoint
a la varia-tion
H;.
La stationnarit6 est obtenue par le défilement continu d’un filhomogène.
Nous aurons donc atteint les deux buts recherches :
- Bruit stationnaire et
correspondant
a une valeurd6termin6e de H et
Ht.
3.
Experimentation
a defilement continu de l’échan- tillon. - 3 .1. PRINCIPE( fig. 4).
- Ondispose
suivant1’axe
(x)
unchamp magn6tique H(x)
continument croissant entre deux valeurs -Hmax et HmaY
corres-pondant
a - xM et XM. Ces extr6mums deH(x)
sontchoisis de telle sorte
qu’ils
assurent la saturationmagnetique
de l’ échantillon a 6tudier. La variation duchamp H(x)
en unoint x
sera caracterisee pardH
dx
ou
gradient xlH; H(x)
6tant fixe dans Ietemps.
L’6chantillon
magn6tique
6tant un filrectiligne
suivant
(Ox)
sed6place
avec une vitesse constantev =
dx ;
un element de cet echantillon voit donc undt
champ
variable dans letemps :
FIG. 4. - Schema de la
r6partition
duchamp
H(x) .
Le fait que les valeurs de
HM correspondent
a lasaturation du materiau assure que tous les elements du fil
partent
du meme6tat, pris
pour reference(satu-
ration
negative)
et aboutissent a un 6tat de reference(saturation positive).
On
pourrait
choisir pourH(x)
unchamp
lin6aire-ment croissant entre -
HM
etHM.
Cedispositif pr6-
sente 1’inconvenient de conduire a une distance
1-
xm,XM
tresimportante
parrapport
a lapartie
utilisable
qui
se situe auvoisinage
duchamp
coercitif.En un
point x (ici x
=0),
onplace
un solenoide(sonde)
d’axe Ox et delongueur (l)
trespetite
devantcelle de la zone dans
laquelle
seproduisent
lespheno-
m6nes
irréversibles,
pour que la sondeapparaisse
comme
ponctuelle.
Le filmagn6tique passant
sous la sonde induit une tension de bruitproduite
par un element dont lalongueur
est de meme ordre de gran- deur que celle de la sonde et dont lechamp
passe de(Ho - AH) )
a(Ho
+AH) )
ouð.H = l grad H;
U(t)
sera not6e comme 6tant la tension de bruit pro- duite par 1’echantillon soumis aHt
aupoint Ho.
Stationnariti. - Si la vitesse et les
propriétés lin6iques
du fil sont constantes, les elements
qui
se succ6dent sousla sonde 6mettent un bruit stationnaire
puisque
le bruit6mis en un
point x
est a tout instant celui d’un element soumis a une variationHt
et unchamp H(x).
Lessaturations assurent un
passe magn6tique
commun atout le fil.
3.2. INFLUENCE DES PARAMETRES V ET
g rad
H. -Le d6clenchement du bruit
ferromagnétique depend,
pour un 6chantillon dans un 6tat
m6canique
et ther-mique donne,
duchamp
H et de sa vitesse de varia- tionHt (1) auquel
il est soumis. Lapuissance
de bruitproduite
par le filP(H, H’t) depend
donc de H etH/t
La relation
(1)
semble montrerqu’il
estequivalent
d’agir
sur lesparametres v
etgrad H, puisqu’ils
718
n’interviennent que par leur
produit.
Enfait,
la sondecapte
le bruitproduit
par le fil dans 1’intervalle 2 AH(2) proportionnel
augrad
Hqui
a donc deuxinfluences,
une sur
Ht
et une AH. Notons d’autre partqu’une
variation de
champ
ext6rieurapplique (He)
n’entrainepas nécessairement une modification
proportionnelle
du
gradient
dechamp
interieur(Hi)
du fait de 1’exis-tence du
champ d6magn6tisant (Hd),
en effet :ou
grad Hd
est fonction degrad He,
cequi
conduitexpérimentalement
aproduire
la variation deH’t
par modification de la vitesse de defilement v.Les
param6tres
vitesse etgradient
ne seront doncequivalents
que sous certaineshypotheses
restrictivesque
nouspr6ciserons.
3.3. RELATION ENTRE LA PUISSANCE DE BRUIT OBTE- NUE EN CHAMP ALTERNATIF ET CELLE MESUREE PAR
DEFILEMENT DE L’ECHANTILLON
(P(H, H’)).
- Soitp(H, H’)
lapuissance
instantan6e(ou variance)
pro- duite auchamp
H par un volume unite d’6chantillon soumis aHt (cas
duchamp
a variationtemporelle).
Pour un 6chantillon
qui
sed6place
a la vitesse v dans unchamp H(x) :
et une sonde de sensibilite
R(x) :
compte tenu de
(5) :
et :
on remarque que dans le cas le
plus general
il n’existe pas de relationsimple
entreP(H, Ht )
etp(H, H’).
D’autre part, la valeur de
1’integrale
pour unHt
donnedepend
degrad H,
cequi
d6montrequ’une
variationde la vitesse n’est pas
6quivalente
a une variationdu
grad
H.Cependant :
On peut trouver des résultats satisfaisants si lesupport de R(x), [- x’, x’], soit R(x) // 0
six > x’,
est tel que la variation de
champ (H(x’)
-Ho)
soit trespetite
devant le rayon de courbure dep(H).
En
effet,
on peut alors 6crire led6veloppement de p(H)
sur[- x’, x’] :
soit
d’après (5) :
si x’
grad
H est trespetit
devant le rayon de courburede p(H(x)), l’expression (6)
s’6crit alors :si la sonde est
sym6trique
sur(x) (cas g6n6ralement realise), R(x)
est une fonctionpaire,
alors :et :
si l’on note la sensibilite de la sonde
(S) :
et :
La
puissance P(H, Ht )
mesur6e par la sonde dans ce cas estproportionnelle
ap(H, H’t), puissance
instan-tanee au
champ
H dans le cas de variation tempo- relleH’.
Note : Ce
dispositif
a défilement de 1’echantillon nepermet
pas la mesure directe de la valeur moyenne de la tension de bruitferromagnétique.
Eneffet,
dupoint
de vue
physique,
si l’on suppose que tous les elements du filp6n6trent
sous la sonde avec un flux etqu’il
seproduit
un retournement de volumeA(D,
on obtientune
impulsion
de duree T et de tension u telle que :mais lors de la sortie de la
sonde,
le flux passe de 0 + AC a(D, puisque
l’élémentqui remplace
celui sortant aun flux
0,
d’oul’apparition
d’une tension u’ telle que :(si
T est letemps
de sortie de la zone d’influence de lasonde).
On a donc :
la valeur moyenne du
signal
est donc nulle.La dur6e -c 6tant de l’ordre de 10-4 s et T de 101 à 10 s, le
ra pp ort T est
tresgrand (105
à103),
la mesuredes
impulsions
n’est pasperturbée.
On
peut
consid6rer cet effet d’unpoint
de vue sta-tistique,
soit :consid6rons des 6chantillons de
bruit,
de dur6eT, successifs,
la valeur moyenne de u sur T est :et la moyenne de e
(qui
est aussi celle deu) :
ou
E I (D I
est la moyenne du flux sous la sonde.Donc :
quel
que soitT,
et :quel
que soit T.3.4. DISPOSITIF EXPERIMENTAL. - Nous avons realise
un
dispositif d’experimentation
du bruitferromagn6- tique ( fig. 5) d’apr6s
leprincipe (3.1)
et la carte dechamp representee (fig. 4).
FIG. 5. -1,
Bobinage
de « saturation ))(coupe) ;
2, Bobi- nage de «gradient )) ;
; 3,Bobinage
de ccchamp )) ;
; 4,Bobinage
de cc sonde » ; 5, Fil echantillon ; 6, Poulie d’entrainement ; 7,Dispositif
deregulation
de la ten-sion
mecanique ;
8,R6glette
de lecture de laposition
de la sonde ; 9, Tube de
blindage magn6tique.
- Le
gradient
dechamp
est obtenu enaccouplant
en
opposition
deux bobinesplates
a une distance6gale
a leur diametre.
- L’échantillon est boucle et entrain6 par une
motrice. I1 a ete n6cessaire de
r6guler
la tension m6ca-nique appliqu6e
a 1’échantillon. Nous avons conçu d’autresdispositifs
danslesquels
l’échantillon estplace
dans un support non
magn6tique
isolant afin d’éviter a l’échantillon les contraintesm6caniques.
- La sonde est un sol6noide de
quelques
milli-m6tres de
longueur
ayant une densite despires
d’envi-ron 2 X 103
sp/mm.
Cette sonde a ete construite laplus
courtepossible
pour r6aliser la condition(10).
4. Resultats
expérimentaux.
- Les résultats quenous
presentons
dans ceparagraphe
ne constituent pasune etude
systématique, qui
fera1’objet
depublications ult6rieures,
maispr6cisent
lespossibilités
de la m6thodepr6c6dente
quant a 1’etude descaractéristiques
du bruitferromagnétique.
- L’6chantillon utilise est un fil d’acier dur
(0
=0,3 mm)
dont lecycle
estrepresente ( fig. 9) : champ
coercitifHe
= 160152; permeabilite
autourde
He : y° = 2
500.-
Caractéristiques
de la sonde :long.
4 mm,5 000 sp, R(x) (fig. 6).
FIG. 6. - Acier : Puissance du bruit
ferromagnétique
relevee avec une sonde de
reponse R (x).
P(H, Ht) :
Grad H = 0,50152/cm ;
5,Ht’
50152/s ;
4,Ht
= 40152/s;
3,Ht’
= 30152/s ;
2,Ht’
= 20152/s;
1,
Ht
= 10152/s.
4.1.
EVOLUTION
DE LA PUISSANCE DU BRUITP(H, H’t).
- Nous 6tudierons la
puissance
alternative de bruitqui depend
des deux variables H etHt,
soit :Le carre est
produit
par unthermocouple apres ampli-
fication a
large
bande(0,50 kHz)
dusignal
de la sonde.Les resultats
présentés (fig. 6)
ont ete obtenus direc-tement a
1’enregistreur
par variation lentede Ho (fig. 4)
autour du
champ
coercitif(1’echantillon
decrit unecentaine de
cycles
durant untrace).
Les courbesrepr6sentent
la variation de lapuissance
du bruit enfonction du
champ
et pour diverses valeurs deH’ t
Elles permettent une vue d’ensemble de 1’evolution du
phenomene.
Des mesures
plus precises,
obtenues parpoints,
sontpresentees figure
7.La valeur de
grad
H utilis6e pour ces courbes étaitbeaucoup plus
faible que pour lafigure 6,
afin de720
FIG. 7. - Acier :
evolution
de lapuissance
du bruitferromagnétique
avec la vitesse de variationdH
dt =Ht.
mieux
respecter F approximation (9),
car1’expres-
sion
(8)
montre que les courbes mesur6es sont d6for- m6es parR(x) qui
n’est pasponctuelle.
On remarque que les courbes sont
paralleles,
cequi
montre que la fonction
P(H, Ht ) pourrait
se reduire àune forme :
et
meme, d’apr6s
le reseau(fig. 7) :
où oc est voisin de 1
(oc
>1).
On pourra comparer ces résultats avec ceux trouv6s par Warren et Reed
([10], page 390, fig. 6)
où l’onremarque pour les faibles vitesses de
magnetisation
des
asymptotes parall6les
avec oc voisin de 1.La
figure
8qui repr6sente,
a un facteurpres,
ladensite de
probabilite
du bruit montre que l’on retrouve des courbesqui
semblent se reduire a une fonction :oii V est
1’amplitude
envolts,
et danslaquelle
oc a unevaleur voisine de celle trouv6e
pr6c6demment.
FIG. 8. - Acier :
Histogramme
de densite deprobabilite
du bruit
f erromagnetique.
4.2.
EVOLUTION
DE LA DENSITE SPECTRALE DU BRUITYH(v).
-L’analyse spectrale
deP(H, H’) prise
en unpoint
H fournity,(v).
Le reseau des courbes
yH(v) ( fig. 9)
a ete obtenu parenregistrement graphique
de la moyenne du carr6du
signal
de sortie d’un filtre a bande 6troite(3 Hz),
de
frequence
centrale variable asservie a1’enregistreur.
Le fait que
P(H, Ht )
soit stationnaire permet l’inves-tigation
aux bassesfréquences (pas
despectre
deraies).
Nous avons
represente (fig. 9)
lespectre
aux bassesfriquences, puisque
c’est celuiqui
caractérise le Proces- sus-Distributiong6n6rateur [11] ; pratiquement, quelle
que soit la forme de
l’impulsion (fonction
de couver-ture),
sa contributionspectrale
aux B.F. est cons-tante
[12].
Les courbespresentent
un maximumqui
ne semble pas se
d6placer
avec lechamp
H. Certainsauteurs
[10], [13], [14]
et[15],
ontdeja
trouve desmaximums dans le
spectre
a desfréquences g6n6rale-
ment
plus
6lev6es. Les avis sont trespartages quant
au
deplacement
de cemaximum,
en fait il semble que les divers auteurs n’aient pas des conditions demanipulation identiques,
car nous avons trouve que laposition
de maximum duspectre dépendait tres fortement
dela vitesse de variation du
champ (H’).
Le reseau des courbes
y,(v) presente figure
9permet
de penserqu’il n’y
a pas depropagation
de bruit lelong
de l’échantillon[16].
Eneffet,
pour toutes lesFIG. 9. - Acier :
Densité
spectrale y(v)
pourdH -
dt 40152/s.
fréquences, YH(V)
s’annulelorsque
H s’6carte suffi-samment du
champ
coercitif. Parcons6quent,
le bruitproduit
sous les bobines de saturation n’est pas perçu par la sonde et les courbesyH(v) repr6sentent
la densitespectrale
du bruitproduit
dans 1’intervalle dechamp
sous la sonde.
On peut penser que l’absence de
propagation
estdue au
gradient
dechamp (des
observations de[16]
ayant ete faites en
champ uniforme) ;
il sepourrait
donc que le fil se comporte comme un 6chantillon court.
Ce resultat est confirm6 par
1’evolution,
en fonctionde
H,
de lapuissance
descomposantes
bassefrequence (v
30Hz),
pourlesquelles
lapropagation
seraitla
plus
aisee.FiG. 10. - Puissance des
composantes
bassefrequence
du bruit. 5 v 30 Hz.
5. Conclusion. - Nous avons decrit un
principe experimental
nouveau danslequel
la variation duchamp applique (H’t)
estproduite
par ledeplacement
de 1’echantillon. La
caractéristique
fondamentale dece
dispositif
est unepuissance (ou variance)
stationnairequi correspond
au bruit fourni par 1’echantillon passant de H a H + 4lH en untemps At(P(H, H’)).
Enappli- cation,
nous avons montrefigure
6 etfigure
71’evolution deP(H, Ht )
pour un 6chantillon d’acier. Une cons6- quence directe de la stationnarit6 deP(H, H’t)
est lapossibilite
d’itude duspectre
très bassefréquence
du bruitferromagnétique
en fonction de H etH’t;
nouspr6sen-
tons un
exemple
de tracefigure
9. Cedispositif permet
donc une etude
plus
aisee etplus syst6matique
despropri6t6s
du bruitferromagnétique.
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