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HAL Id: jpa-00206834

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HAL Id: jpa-00206834

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Submitted on 1 Jan 1969

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Étude d’une technique de génération de bruit ferromagnétique stationnaire

J. de Lustrac

To cite this version:

J. de Lustrac. Étude d’une technique de génération de bruit ferromagnétique stationnaire. Journal

de Physique, 1969, 30 (8-9), pp.715-722. �10.1051/jphys:01969003008-9071500�. �jpa-00206834�

(2)

ÉTUDE D’UNE TECHNIQUE

DE GÉNÉRATION

DE BRUIT

FERROMAGNÉTIQUE

STATIONNAIRE Par

J.

DE

LUSTRAC,

Assistant à la Faculté des Sciences de Grenoble

(1).

(Reçu le 20 jévrier

1969.)

Résumé. 2014 Nous considérons les

problèmes posés

par

l’expérimentation

du bruit ferro-

magnétique (de Barkhausen) produit

par une variation

macroscopique

continue du

champ magnétique

extérieur à l’échantillon. Le

principe classique

de

l’expérimentation

dans ces

conditions étant de soumettre l’échantillon à un

champ

à variation

temporelle

conduit à obtenir

un bruit non stationnaire du fait des contributions variables des processus irréversibles aux différents

points

du

cycle d’hystérésis.

Nous avons donc étudié un nouveau

principe d’expérimentation

dans

lequel

le

champ

extérieur est à variation

spatiale (champ

axial d’intensité

variable)

et l’échantillon se

déplace

à vitesse constante suivant l’axe. Le bruit

ferromagnétique

obtenu par ce

dispositif

est station-

naire et

permet

donc l’étude des

grandeurs statistiques

en

disposant séparément

des variables H et

dH/dt.

Nous proposerons, comme

application

des

possibilités

de ce

dispositif expérimental,

des mesures de

puissance

de bruit et de densité

spectrale énergétique

dans

l’espace

des H

et

dH/dt.

Abstract. 2014 Problems

occuring

in

experimenting ferromagnetic

noise

(Barkhausen effect)

with a

macroscopic

continue variation of the

magnetic

field external to the

sample

is considered.

The classical

principle

of

experimentation

for such conditions, i.e. submit the

sample

to a field

varying temporally, produces

a non

stationary

noise because of the variation of the contri- bution of irreversible processes on different

points

of the

hysteresis loop.

Therefore we have examined a new

experimental principle

where the external field varies

spatially (axial

field with variable

intensity)

and the

sample

moves with a constant

speed

on the axis. The

ferromagnetic

noise obtained

by

this device is

stationary

and allows thus the examination of statistic

magnitudes, separately

for the variables H and

dH/dt.

We propose the

following applications

with this

experimental

device : measurement of noise power and

spectral energetic density

in space of H and

dH/dt.

1. Introduction. - A 1’echelle

macroscopique,

l’évo-

lution de l’aimantation d’un materiau

ferromagnétique

est caract6ris6e par son

cycle d’hysteresis.

On sait que

lorsque

l’on decrit ce

cycle,

et surtout au

voisinage

du

champ coercitif,

l’aimantation varie de

façon

disconti-

nue lors d’une variation uniforme du

champ

excita-

teur. Le

cycle d’hyst6r6sis repr6sente

alors la courbe

« lissee » de variation de 1’aimantation.

L’origine

de

ces discontinuites se trouve dans les

deplacements

irr6versibles des

parois

de Bloch

s6parant

les domaines

(de Weiss)

aimant6s

spontan6ment

a saturation suivant des directions différentes

[2]. Chaque

saut d’aiman-

tation

(saut

de

Barkhausen) repr6sente

donc un chan-

gement irreversible de l’aimantation d’un volume de meme ordre de

grandeur

que celui des domaines. Lors

(1) Centre d’ftude

des Phenomenes A16atoires

(CEPHAG),

46, avenue Félix-Viallet, 38-Grenoble, France

(associe

au

C.N.R.S.).

de ces sauts, il

apparait

aux bornes d’un circuit d’in- duction entourant l’échantillon des

impulsions

de

tension

6lectrique qui

constituent le bruit

ferromagné- tique

ou bruit de Barkhausen

[1].

Il faut remarquer que ce bruit est tres different suivant les

mat6riaux,

meme s’ils ont meme

cycle d’hyst6r6sis.

Ce

cycle

ne

peut

donc caract6riser enti6rement le comportement

magn6tique

du materiau.

Les

déplacements

de

parois

pouvant etre

provoqu6s

par une variation du

champ magn6tique

ext6rieur ou

par des fluctuations

m6caniques

ou

thermiques (champ magn6tique

de fluctuation

[4]),

on peut considerer le bruit

ferromagnétique

lie a

1’agitation thermique

pro- duite par des variations de

temperature

et celui pro-

duit,

a

temperature

constante, par une variation du

champ magn6tique

ext6rieur. Nous 6tudierons les

problemes poses

par

1’experimentation

du bruit de variation isotherme du

champ magn6tique

ext6rieur.

Nous ne consid6rerons donc pas le bruit

ferromagné-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003008-9071500

(3)

716

tique d’origine thermique,

celui-ci etant

toujours

tres

faible,

a

temperature

constante, devant le bruit

produit

par une variation du

champ magn6tique

ext6rieur

(dH , H,)

note

2.

Expdrimentation

du bruit

ferromagndtique.

- Nous

rappellerons

ici les diverses

techniques d’expe-

rimentation du bruit

ferromagnétique

ainsi que leurs

possibilités [1].

2.1. EXPERIMENTATION PAR VARIATION CONTINUE DU CHAMP

MAGNETIQUE

EXTERIEUR. - La

premiere exp6-

rience

qui

conduisit a la d6couverte du bruit ferro-

magn6tique (Barkhausen, 1919)

était la suivante

[3] :

on effectuait une variation de

champ magn6tique

en

approchant

un aimant permanent d’une bobine d’in-

duction,

contenant un materiau

ferromagnétique,

connectee a un

amplificateur

a

grand grain

sortant

sur un

haut-parleur ( fig. 1).

Lors de la variation de

champ,

on

percevait

un bruit

qui

cessait avec celle-ci.

WG. 1. -

Expérience

de Barkhausen.

Ce

principe d’experimentation

est

toujours utilise,

mais le

champ

variable est

produit

a

partir

d’un

courant sinusoidal ou en « dents de scie » circulant dans une bobine d’induction. En

general,

on

utilise,

pour

capter

la tension de

bruit,

deux enroulements

identiques disjoints

mont6s en

opposition.

Cette m6-

thode permet

l’expérimentation

sur des 6chantillons

en forme de barreau ou de tore

(pour

éviter 1’effet

de

champ demagnetisant).

Il faut remarquer

qu’avec

cette m6thode la tension de bruit induite n’est pas stationnaire

puisque

les

contributions des processus irr6versibles sont variables

aux diff6rents

points

de la courbe d’aimantation. La distribution

spectrale

du bruit comportera un spectre continu et des raies

(harmoniques

de la

frequence

du

champ applique) .

On

peut

considerer dans ce cas la densite

spectrale

de la valeur moyenne du carr6 de la tension de bruit

(spectre

de

frequence) [6].

En

effet,

dans une suite de

cycles macroscopiquement identiques,

si 1’on suppose que la tension de bruit

U(t) poss6de

une covariance

r(t, t’) p6riodique

de

p6riode

T

(T p6riode

du

champ ext6rieur),

on

peut

considerer comme fonction de

correlation

C( ’t’)

la moyenne

temporelle

sur une

p6riode

de la covariance

r(t, t - ’t’),

on a :

on peut alors définir une densite

spectrale y(v)

par transformation de Fourier de

C(-c):

et pour 1:’ = 0 la

puissance

de bruit serait :

il faut remarquer que

y(v)

ne

repr6sente

pas la densite

spectrale

au sens habituel du terme

puisque U(t)

n’est

pas stationnaire.

Nous en d6duirons que cette m6thode ne permet pas directement d’obtenir des

grandeurs statistiques

en un

point

du

cycle.

2.2. EXPERIMENTATION EN CHAMP TOURNANT. -

Dans le but de determiner l’influence du

champ d6magn6tisant

sur le bruit induit par les discontinuites d’aimantation

(Barkhausen),

Bonnefous

[7]

a realise

un

système d’expérimentation

en

champ

tournant.

L’6chantillon est

compose

d’un

empilement

de

disques (le

nombre de

disques

faisant varier le facteur

d6magn6- tisant)

que l’on soumet a un

champ

tournant dans le

plan

des

disques (fig. 2).

FIG. 2. -

Experience

en

champ

tournant.

Un

petit

trou

perc6

au centre permet de faire autour du

disque

un

bobinage

toroidal

qui

61imine les

signaux p6riodiques ambiants,

mais capte le bruit ferro-

magn6tique.

Si 1’on suppose 1’echantillon

isotrope

et

homogène,

cette methode procure un bruit Barkhausen station-

naire,

donc d’un traitement

beaucoup plus

ais6 quant a 1’obtention de

propri6t6s statistiques.

Mais il

s’agit

Ih encore de mesures

globales

et le rattachement des

propri6t6s

obtenues en

champ

tournant a celles obte-

nues en

champ

alternatif semble tres difficile.

2.3.

ETUDE

EN CHAMP CIRCULAIRE TANGENTIEL. -

Le passage d’un courant alternatif a 1’interieur d’un conducteur

cylindrique

cree un

champ

circulaire tan-

gentiel

variable

capable

de d6clencher des sauts de

(4)

Barkhausen,

si ce conducteur est un materiau

magn6- tique.

Du fait de la

r6partition

al6atoire des

angles

des

parois,

les sauts d’aimantation

possedent

des compo-

santes dans la direction du courant. Cet effet fut d6couvert en 1927 par

Procopiu [8] qui

en 6tudia le

comportement moyen en combinant avec le

champ

circulaire un

champ axial,

afin de modifier la direction du

champ

resultant et la

composante

de

f/

suivant

dt

1’axe,

ce

champ

pouvant etre

remplace

par une traction

ou torsion

6quivalente.

On

peut

caract6riser la m6thode

expérimentale

par la

figure

3.

FIG. 3.

experience

en

champ

circulaire

tangentiel.

2.4.

ETUDE

PAR DEPLACEMENT DE L’ECHANTILLON

DANS UN CHAMP A VARIATION SPATIALE

(Cf. [3]).

-

L’examen des differentes m6thodes

précédentes

montre

que 1’on n’a pas pu obtenir simultan6ment la station- narit6 et la

separation

des

param6tres

H et

Ht.

Nous

proposerons donc une m6thode dans

laquelle

1’6chan-

tillon est un fil

qui

se

d6place

de

façon

continue dans

un

champ

a variation

spatiale,

de telle sorte

qu’en

fixant une sonde en un

point

H on obtiendra le bruit

ferromagnetique correspondant

en ce

point

a la varia-

tion

H;.

La stationnarit6 est obtenue par le défilement continu d’un fil

homogène.

Nous aurons donc atteint les deux buts recherches :

- Bruit stationnaire et

correspondant

a une valeur

d6termin6e de H et

Ht.

3.

Experimentation

a defilement continu de l’échan- tillon. - 3 .1. PRINCIPE

( fig. 4).

- On

dispose

suivant

1’axe

(x)

un

champ magn6tique H(x)

continument croissant entre deux valeurs -

Hmax et HmaY

corres-

pondant

a - xM et XM. Ces extr6mums de

H(x)

sont

choisis de telle sorte

qu’ils

assurent la saturation

magnetique

de l’ échantillon a 6tudier. La variation du

champ H(x)

en un

oint x

sera caracterisee par

dH

dx

ou

gradient xlH; H(x)

6tant fixe dans Ie

temps.

L’6chantillon

magn6tique

6tant un fil

rectiligne

suivant

(Ox)

se

d6place

avec une vitesse constante

v =

dx ;

un element de cet echantillon voit donc un

dt

champ

variable dans le

temps :

FIG. 4. - Schema de la

r6partition

du

champ

H

(x) .

Le fait que les valeurs de

HM correspondent

a la

saturation du materiau assure que tous les elements du fil

partent

du meme

6tat, pris

pour reference

(satu-

ration

negative)

et aboutissent a un 6tat de reference

(saturation positive).

On

pourrait

choisir pour

H(x)

un

champ

lin6aire-

ment croissant entre -

HM

et

HM.

Ce

dispositif pr6-

sente 1’inconvenient de conduire a une distance

1-

xm,

XM

tres

importante

par

rapport

a la

partie

utilisable

qui

se situe au

voisinage

du

champ

coercitif.

En un

point x (ici x

=

0),

on

place

un solenoide

(sonde)

d’axe Ox et de

longueur (l)

tres

petite

devant

celle de la zone dans

laquelle

se

produisent

les

pheno-

m6nes

irréversibles,

pour que la sonde

apparaisse

comme

ponctuelle.

Le fil

magn6tique passant

sous la sonde induit une tension de bruit

produite

par un element dont la

longueur

est de meme ordre de gran- deur que celle de la sonde et dont le

champ

passe de

(Ho - AH) )

a

(Ho

+

AH) )

ou

ð.H = l grad H;

U(t)

sera not6e comme 6tant la tension de bruit pro- duite par 1’echantillon soumis a

Ht

au

point Ho.

Stationnariti. - Si la vitesse et les

propriétés lin6iques

du fil sont constantes, les elements

qui

se succ6dent sous

la sonde 6mettent un bruit stationnaire

puisque

le bruit

6mis en un

point x

est a tout instant celui d’un element soumis a une variation

Ht

et un

champ H(x).

Les

saturations assurent un

passe magn6tique

commun a

tout le fil.

3.2. INFLUENCE DES PARAMETRES V ET

g rad

H. -

Le d6clenchement du bruit

ferromagnétique depend,

pour un 6chantillon dans un 6tat

m6canique

et ther-

mique donne,

du

champ

H et de sa vitesse de varia- tion

Ht (1) auquel

il est soumis. La

puissance

de bruit

produite

par le fil

P(H, H’t) depend

donc de H et

H/t

La relation

(1)

semble montrer

qu’il

est

equivalent

d’agir

sur les

parametres v

et

grad H, puisqu’ils

(5)

718

n’interviennent que par leur

produit.

En

fait,

la sonde

capte

le bruit

produit

par le fil dans 1’intervalle 2 AH

(2) proportionnel

au

grad

H

qui

a donc deux

influences,

une sur

Ht

et une AH. Notons d’autre part

qu’une

variation de

champ

ext6rieur

applique (He)

n’entraine

pas nécessairement une modification

proportionnelle

du

gradient

de

champ

interieur

(Hi)

du fait de 1’exis-

tence du

champ d6magn6tisant (Hd),

en effet :

ou

grad Hd

est fonction de

grad He,

ce

qui

conduit

expérimentalement

a

produire

la variation de

H’t

par modification de la vitesse de defilement v.

Les

param6tres

vitesse et

gradient

ne seront donc

equivalents

que sous certaines

hypotheses

restrictives

que

nous

pr6ciserons.

3.3. RELATION ENTRE LA PUISSANCE DE BRUIT OBTE- NUE EN CHAMP ALTERNATIF ET CELLE MESUREE PAR

DEFILEMENT DE L’ECHANTILLON

(P(H, H’)).

- Soit

p(H, H’)

la

puissance

instantan6e

(ou variance)

pro- duite au

champ

H par un volume unite d’6chantillon soumis a

Ht (cas

du

champ

a variation

temporelle).

Pour un 6chantillon

qui

se

d6place

a la vitesse v dans un

champ H(x) :

et une sonde de sensibilite

R(x) :

compte tenu de

(5) :

et :

on remarque que dans le cas le

plus general

il n’existe pas de relation

simple

entre

P(H, Ht )

et

p(H, H’).

D’autre part, la valeur de

1’integrale

pour un

Ht

donne

depend

de

grad H,

ce

qui

d6montre

qu’une

variation

de la vitesse n’est pas

6quivalente

a une variation

du

grad

H.

Cependant :

On peut trouver des résultats satisfaisants si le

support de R(x), [- x’, x’], soit R(x) // 0

si

x > x’,

est tel que la variation de

champ (H(x’)

-

Ho)

soit tres

petite

devant le rayon de courbure de

p(H).

En

effet,

on peut alors 6crire le

d6veloppement de p(H)

sur

[- x’, x’] :

soit

d’après (5) :

si x’

grad

H est tres

petit

devant le rayon de courbure

de p(H(x)), l’expression (6)

s’6crit alors :

si la sonde est

sym6trique

sur

(x) (cas g6n6ralement realise), R(x)

est une fonction

paire,

alors :

et :

si l’on note la sensibilite de la sonde

(S) :

et :

La

puissance P(H, Ht )

mesur6e par la sonde dans ce cas est

proportionnelle

a

p(H, H’t), puissance

instan-

tanee au

champ

H dans le cas de variation tempo- relle

H’.

Note : Ce

dispositif

a défilement de 1’echantillon ne

permet

pas la mesure directe de la valeur moyenne de la tension de bruit

ferromagnétique.

En

effet,

du

point

de vue

physique,

si l’on suppose que tous les elements du fil

p6n6trent

sous la sonde avec un flux et

qu’il

se

produit

un retournement de volume

A(D,

on obtient

une

impulsion

de duree T et de tension u telle que :

mais lors de la sortie de la

sonde,

le flux passe de 0 + AC a

(D, puisque

l’élément

qui remplace

celui sortant a

un flux

0,

d’ou

l’apparition

d’une tension u’ telle que :

(si

T est le

temps

de sortie de la zone d’influence de la

sonde).

On a donc :

la valeur moyenne du

signal

est donc nulle.

La dur6e -c 6tant de l’ordre de 10-4 s et T de 101 à 10 s, le

ra pp ort T est

tres

grand (105

à

103),

la mesure

des

impulsions

n’est pas

perturbée.

On

peut

consid6rer cet effet d’un

point

de vue sta-

tistique,

soit :

consid6rons des 6chantillons de

bruit,

de dur6e

T, successifs,

la valeur moyenne de u sur T est :

et la moyenne de e

(qui

est aussi celle de

u) :

ou

E I (D I

est la moyenne du flux sous la sonde.

(6)

Donc :

quel

que soit

T,

et :

quel

que soit T.

3.4. DISPOSITIF EXPERIMENTAL. - Nous avons realise

un

dispositif d’experimentation

du bruit

ferromagn6- tique ( fig. 5) d’apr6s

le

principe (3.1)

et la carte de

champ representee (fig. 4).

FIG. 5. -1,

Bobinage

de « saturation ))

(coupe) ;

2, Bobi- nage de «

gradient )) ;

; 3,

Bobinage

de cc

champ )) ;

; 4,

Bobinage

de cc sonde » ; 5, Fil echantillon ; 6, Poulie d’entrainement ; 7,

Dispositif

de

regulation

de la ten-

sion

mecanique ;

8,

R6glette

de lecture de la

position

de la sonde ; 9, Tube de

blindage magn6tique.

- Le

gradient

de

champ

est obtenu en

accouplant

en

opposition

deux bobines

plates

a une distance

6gale

a leur diametre.

- L’échantillon est boucle et entrain6 par une

motrice. I1 a ete n6cessaire de

r6guler

la tension m6ca-

nique appliqu6e

a 1’échantillon. Nous avons conçu d’autres

dispositifs

dans

lesquels

l’échantillon est

place

dans un support non

magn6tique

isolant afin d’éviter a l’échantillon les contraintes

m6caniques.

- La sonde est un sol6noide de

quelques

milli-

m6tres de

longueur

ayant une densite de

spires

d’envi-

ron 2 X 103

sp/mm.

Cette sonde a ete construite la

plus

courte

possible

pour r6aliser la condition

(10).

4. Resultats

expérimentaux.

- Les résultats que

nous

presentons

dans ce

paragraphe

ne constituent pas

une etude

systématique, qui

fera

1’objet

de

publications ult6rieures,

mais

pr6cisent

les

possibilités

de la m6thode

pr6c6dente

quant a 1’etude des

caractéristiques

du bruit

ferromagnétique.

- L’6chantillon utilise est un fil d’acier dur

(0

=

0,3 mm)

dont le

cycle

est

represente ( fig. 9) : champ

coercitif

He

= 16

0152; permeabilite

autour

de

He : y° = 2

500.

-

Caractéristiques

de la sonde :

long.

4 mm,

5 000 sp, R(x) (fig. 6).

FIG. 6. - Acier : Puissance du bruit

ferromagnétique

relevee avec une sonde de

reponse R (x).

P(H, Ht) :

Grad H = 0,5

0152/cm ;

5,

Ht’

5

0152/s ;

4,

Ht

= 4

0152/s;

3,

Ht’

= 3

0152/s ;

2,

Ht’

= 2

0152/s;

1,

Ht

= 1

0152/s.

4.1.

EVOLUTION

DE LA PUISSANCE DU BRUIT

P(H, H’t).

- Nous 6tudierons la

puissance

alternative de bruit

qui depend

des deux variables H et

Ht,

soit :

Le carre est

produit

par un

thermocouple apres ampli-

fication a

large

bande

(0,50 kHz)

du

signal

de la sonde.

Les resultats

présentés (fig. 6)

ont ete obtenus direc-

tement a

1’enregistreur

par variation lente

de Ho (fig. 4)

autour du

champ

coercitif

(1’echantillon

decrit une

centaine de

cycles

durant un

trace).

Les courbes

repr6sentent

la variation de la

puissance

du bruit en

fonction du

champ

et pour diverses valeurs de

H’ t

Elles permettent une vue d’ensemble de 1’evolution du

phenomene.

Des mesures

plus precises,

obtenues par

points,

sont

presentees figure

7.

La valeur de

grad

H utilis6e pour ces courbes était

beaucoup plus

faible que pour la

figure 6,

afin de

(7)

720

FIG. 7. - Acier :

evolution

de la

puissance

du bruit

ferromagnétique

avec la vitesse de variation

dH

dt =

Ht.

mieux

respecter F approximation (9),

car

1’expres-

sion

(8)

montre que les courbes mesur6es sont d6for- m6es par

R(x) qui

n’est pas

ponctuelle.

On remarque que les courbes sont

paralleles,

ce

qui

montre que la fonction

P(H, Ht ) pourrait

se reduire à

une forme :

et

meme, d’apr6s

le reseau

(fig. 7) :

oc est voisin de 1

(oc

>

1).

On pourra comparer ces résultats avec ceux trouv6s par Warren et Reed

([10], page 390, fig. 6)

où l’on

remarque pour les faibles vitesses de

magnetisation

des

asymptotes parall6les

avec oc voisin de 1.

La

figure

8

qui repr6sente,

a un facteur

pres,

la

densite de

probabilite

du bruit montre que l’on retrouve des courbes

qui

semblent se reduire a une fonction :

oii V est

1’amplitude

en

volts,

et dans

laquelle

oc a une

valeur voisine de celle trouv6e

pr6c6demment.

FIG. 8. - Acier :

Histogramme

de densite de

probabilite

du bruit

f erromagnetique.

4.2.

EVOLUTION

DE LA DENSITE SPECTRALE DU BRUIT

YH(v).

-

L’analyse spectrale

de

P(H, H’) prise

en un

point

H fournit

y,(v).

Le reseau des courbes

yH(v) ( fig. 9)

a ete obtenu par

enregistrement graphique

de la moyenne du carr6

du

signal

de sortie d’un filtre a bande 6troite

(3 Hz),

de

frequence

centrale variable asservie a

1’enregistreur.

Le fait que

P(H, Ht )

soit stationnaire permet l’inves-

tigation

aux basses

fréquences (pas

de

spectre

de

raies).

Nous avons

represente (fig. 9)

le

spectre

aux basses

friquences, puisque

c’est celui

qui

caractérise le Proces- sus-Distribution

g6n6rateur [11] ; pratiquement, quelle

que soit la forme de

l’impulsion (fonction

de couver-

ture),

sa contribution

spectrale

aux B.F. est cons-

tante

[12].

Les courbes

presentent

un maximum

qui

ne semble pas se

d6placer

avec le

champ

H. Certains

auteurs

[10], [13], [14]

et

[15],

ont

deja

trouve des

maximums dans le

spectre

a des

fréquences g6n6rale-

ment

plus

6lev6es. Les avis sont tres

partages quant

au

deplacement

de ce

maximum,

en fait il semble que les divers auteurs n’aient pas des conditions de

manipulation identiques,

car nous avons trouve que la

position

de maximum du

spectre dépendait tres fortement

de

la vitesse de variation du

champ (H’).

Le reseau des courbes

y,(v) presente figure

9

permet

de penser

qu’il n’y

a pas de

propagation

de bruit le

long

de l’échantillon

[16].

En

effet,

pour toutes les

(8)

FIG. 9. - Acier :

Densité

spectrale y(v)

pour

dH -

dt 4

0152/s.

fréquences, YH(V)

s’annule

lorsque

H s’6carte suffi-

samment du

champ

coercitif. Par

cons6quent,

le bruit

produit

sous les bobines de saturation n’est pas perçu par la sonde et les courbes

yH(v) repr6sentent

la densite

spectrale

du bruit

produit

dans 1’intervalle de

champ

sous la sonde.

On peut penser que l’absence de

propagation

est

due au

gradient

de

champ (des

observations de

[16]

ayant ete faites en

champ uniforme) ;

il se

pourrait

donc que le fil se comporte comme un 6chantillon court.

Ce resultat est confirm6 par

1’evolution,

en fonction

de

H,

de la

puissance

des

composantes

basse

frequence (v

30

Hz),

pour

lesquelles

la

propagation

serait

la

plus

aisee.

FiG. 10. - Puissance des

composantes

basse

frequence

du bruit. 5 v 30 Hz.

5. Conclusion. - Nous avons decrit un

principe experimental

nouveau dans

lequel

la variation du

champ applique (H’t)

est

produite

par le

deplacement

de 1’echantillon. La

caractéristique

fondamentale de

ce

dispositif

est une

puissance (ou variance)

stationnaire

qui correspond

au bruit fourni par 1’echantillon passant de H a H + 4lH en un

temps At(P(H, H’)).

En

appli- cation,

nous avons montre

figure

6 et

figure

71’evolution de

P(H, Ht )

pour un 6chantillon d’acier. Une cons6- quence directe de la stationnarit6 de

P(H, H’t)

est la

possibilite

d’itude du

spectre

très basse

fréquence

du bruit

ferromagnétique

en fonction de H et

H’t;

nous

pr6sen-

tons un

exemple

de trace

figure

9. Ce

dispositif permet

donc une etude

plus

aisee et

plus syst6matique

des

propri6t6s

du bruit

ferromagnétique.

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Referências

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observadores externos, o espaço monástico era reconhecido como uma porta de entrada para o céu. De fato, a própria organização do espaço, necessária para o direcionamento do modo