HAL Id: jpa-00234824
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Submitted on 1 Jan 1953
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Étude des rayonnements émis par 126I
Nicolas C.M. Marty, H. Langevin, P. Hubert
To cite this version:
Nicolas C.M. Marty, H. Langevin, P. Hubert. Étude des rayonnements émis par 126I. J. Phys. Radium,
1953, 14 (12), pp.663-671. �10.1051/jphysrad:019530014012066300�. �jpa-00234824�
ÉTUDE
DES RAYONNEMENTSÉMIS
PAR 126I Par Mmes N.MARTY,
H.LANGEVIN,
Laboratoire de Chimie nucléaire du Collège de France, et M. P. HUBERT
(*),
Laboratoire de Synthèse atomique, Ivry,
Sommaire. - Les différents rayonnements émis lors de la désintégration de 126I ont été étudiés au
moyen d’un spectromètre à lentille magnétique et d’une installation de compteurs à scintillation.
On a trouvé deux spectres 03B2- d’énergie (1,255 ± 0,01) MeV et (0,87 ±0,02) MeV, un spectre 03B2+
d’énergie (1,21 ± 0,05) MeV. On a mis en évidence deux rayonnements 03B3 de 386 et 670 keV d’inten- sités sensiblement égales et un rayonnement X provenant du tellure indiquant l’existence de deux captures électroniques importantes. Des mesures en coïncidence ont permis d’établir un schéma de désintégration cohérent compte tenu des spins et des parités des différents niveaux. On trouve notam- ment J = 1+ pour l’état fondamental de 126I.
LE JOURNAL PHYSIQUE ET LE RADIUM.
f4,
DÉCEMBRE1953,
Historique. - 12’l
depériode I3 jours
adéjà
faitl’objet
de deux études assezdétaillées;
lespremiers,
Mitchell et ses collaborateurs
[ 1 ],
irradiant de l’anti- moine par desparticules
oc de 23 MeV obtinrent unmélange
de 123I depériode 13 h,
de 124I depériode 4 jours
et de 126I depériode
13jours;
une étude del’ensemble avec un
spectromètre
à lentillemagné- tique
et unspectromètre
à focalisation semi-circu- lairequi séparait
les électronspositifs
émis par 124I des électronsnégatifs
émis par 126I conduisit à attri- buer à a2sI deuxspectres g- d’énergies
maximal1,268
MeV(27
pourIoo)
eto,85 MeV (73
pourI00)
ainsi
qu’un rayonnement
ypartiellement
convertide
3g5
keV.Perlman et Friedlander
[2] préparant
1261 par réaction(n, 2n)
sur 127I confirment les résultatsprécédents
relatifs à l’émissiong-
et auphoton
y pourlequel
ils donnent uneénergie
de 382keV;
ils mettent en évidence au
compteur proportionnel
une forte
capture
K de 126Iqui
en tenantcompte
dela
capture
Lprobable
donne lerapport
Avec un
spectromètre
àscintillation,
ils trouvent unphoton
d’intensité faible d’environ64o
keV et parcomparaison
des coïncidences yy à 1800 et I350 ilsindiquent
uneproportion
de 2 pour oo d’électronspositifs;
enoutre,
ilssignalent
l’existence de coïnci- dencesXy
et yy.Il nous a semblé intéressant de
reprendre
l’étudede l2gl pour
préciser
ses différents modes de désin-tégration,
pour essayer de mettre en évidence .la forme desspectres p-
classés[3] d’après
les modèlesen couche dans le groupe M === i, non AI = 2 dit
« interdite en 1 » dont les
spectres g
ont une formevoisine de la forme
permise
et une valeur def t
corres-(*) Actuellement au C. E. A., Saclay.
pondant
à une transition une fois interdite. Enfinnous avons
essayé
de voir si nouspouvions
mesurerle coefficient de conversion du
photon
de3 go
keVavec une
précision
suffisante pour définir sans ambi-guïté
sa nature et son ordre demultipolarité.
Une
partie
des résultats obtenus au cours de cetravail a été
publiée
dans une Note auxComptes
rendus de l’Académie des Sciences
[4].
Préparation.
- 1261 étaitobtenu
par réaction(d, dn)
sur 127I en irradiant de l’iodure de sodiumavec des ,deutons de 28 MeV au
synchrocyclotron Philips d’Amsterdam;
cettepréparation,
mise aupoint
par le Professeur A. H.W.
Aten Jr.(1)
conduit àdes
produits
d’activitéspécifique
de o, 2 ào, 3 fLC /mg,
la meilleure source
ayant
une activité de5 fL C
pour
I5 mg
d’I. Avant sonenvoi,
1 étaitséparé
de Na très
actif,
paroxydation
et extraction parCC],,
ensuite il est réextrait par une solution de
So3Na2.
Au
laboratoire,
M. Süe aséparé
1 deSO3Na2
entraitant la solution par
NO3Na
etNO3H
normal.I libéré était extrait par
CCI4, puis séparé
deCCl4
par une solution saturée de
SH,
ettitré;
on chas- saitSH2
en excès.La
période
d’unéchantillon
suiviependant plus
d’un mois nous a donné la
valeur I3,0
±0,25 jours
en bon accord avec la valeur
de 13 jours
donnéejusqu’à présent.
Nous avons étudié les
rayonnements
émis par l2gI avec unspectromètre
à lentillemagnétique
et unspectromètre
àscintillation,
nous décrivons succes-sivement les résultats
obtenus
par ces deux méthodes.1.
Étude
auspectromètre
à lentillemagné- tique.
-CARACTÉRISTIQUES
DE L’APPAREIL. - Nousavons utilisé le
spectromètre
à lentillemagnétique
(1) Nous tenons à le remercier ici tout particulièrement,
ainsi que l’équipe du cyclotron Philips pour les différentes
sources qu’il a bien voulu nous faire parvenir.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019530014012066300
664
épaisse
construit par l’un de nous[5], [6]
au Labora-toire de
Synthèse atomique d’Ivry. Étant
donné leurfaible activité
spécifique,
les sourcesdéposées
sur desfeuilles de formvar aluminé d’environ 50
pg/cm2
avaient des diamètres de i cm entraînant pour le
spectromètre
unpouvoir
de résolution de 3,3 pour o0 et unpouvoir
collecteur de1,8
pour ioo. Unsystème
de
diaphragmes
hélicoïdauxpermettait
deséparer
les électrons
positifs
des électronsnégatifs;
on avérifié,
au cours d’étudesprécédentes,
que ces dia-phragmes
ne déformaient pas lesspectres
defaçon appréciable
etqu’avec
des sources très intensesémettrices
g-,
le nombre d’électrons diffusés etcomptés
comme électronspositifs
était inférieurà jo-3 du nombre des électrons
négatifs.
Le détec-teur était un
compteur
cloche à fenêtre de mica de 1,7Mg /CM2.
RAPPORT
+ - Avec unepremière
sourceépaisse
d’environ 8mg jcm2,
nous avons pu mettre en évidence lespectre
d’électronspositifs représenté figure i ;
la droite de Fermicorrespondante
donneune
énergie
maximaEt
= 1,21 ±o,05
MeV. L’écart parrapport
à la droiteapparaît
pour uneénergie
d’environ
o,5 MeV;
ilpeut
êtredû
à un deuxièmespectre P-l-,
maispeut s’expliquer
seulement par la diffusion des électrons dans la sourceépaisse.
Unemesure de la forme du
spectre fi-
avec la mêmesource conduit au résultat
ce
rapport représentant
lerapport
des surfaces desspectres expérimentaux fi+
etP-.
FORME DES SPECTRES
P-.
- Avec une source d’environ 2mg/cm2,
nous avons étudié defaçon plus
précise
la forme duspectre g-.
La courbefigure
2est tracée en
prenant
pourchaque point
la moyennearithmétique
des valeurs obtenues au cours deplusieurs
séries de mesures. Endécomposant.
lespectre
total par la méthode des droites deFermi,
on obtient deux
spectres partiels d’énergies
maximaEl
=1,255
± 0,01 MeV etE2
=0,87 MeV, qui
semblent à la
précision
des mesuresprès
avoirune forme
permise.
Leurs intensités relatives déduitesaprès recomposition
desspectres théoriques
sont27,5
et
72,5
pour ioo.L’écart
parrapport
à la droite de Fermi commence vers48o keV
etpeut s’expliquer
par
l’épaisseur
de la source.ÉLECTRONS
DE CONVERSION. - La raie d’électrons de conversion visible sur lafigure
2 estreprésentée agrandie figure 3,
sonénergie
350 ±2,5 keV
(Be
= 2 305 rcm) correspond
à unphoton
de384,6
±2,5
keV converti dans la couche K de1::Xe auquel
aboutit l2gr pardésintégration p-.
Laraie
deconversion
L de ce rayon yd’énergie 379,1
keVdevrait
apparaître
pour une valeurBp
= 2427
r cm; ;plusieurs
séries de mesures ne nous ont paspermis
de mettre en évidence
dans
cetterégion
une raieayant
une intensitédépassant
lesfluctuations;
ceci«
conduit
à unrapport - 8,
oc et oc étant les coef-L K L
ficients de conversion du
photon
dans les couches K et L.La raie de conversion a une
largeur
à mi-hauteurde 4,2
pour 10osupérieure
aupouvoir
derésolution
du
spectromètre
utilisé pour cette mesure; cet élar-gissement
est dû àl’épaisseur
de la sourcequi
a aussipour effet de
déplacer
le maximum de la raie vers lesbasses
énergies [7].
Si l’on tientcompte
de cettecorrection, l’énergie
duphoton
est 386 -±-2,5
keV.En
supposant
ce rayon y émis en cascade avec lespectre fi-
leplus
mou(El -.Ep
-385 -keV),
ce quenous avons vérifié par la suite par coïncidences
py,
on
peut
en déduire le coefficient de conversion aK duphoton d’après
lerapport
des surfaces de la raie de conversion et duspectre d’énergie
maxima870 keV,
la surface de ce
spectre
étantprise
commeégale
à
72,5
pour I00 de la surface totale duspectre expé- rimental ;
on obtient la valeurÉTUDE
DES RAYONNEMENTS y PAR EFFET PHOTO-ÉLECTRIQUE.
-- Par effetphotoélectrique,
en utilisantun diffuseur de
Au
de 3omg /cm2,
nous avons pu mettre en évidence deux yd’énergie 393
-!- 6 keVet 662 --t 2
keV,
d’intensités sensiblementégales;
la
précision
de cette mesure étaitfaible,
car avec la sourceutilisée,
la raie de 662 keV parexemple correspondait
à un maximum de 20 coupsnet/mn
pour un mouvement propre
de
I 2coups /mn.
2.
Étude
auspectromètre
à scintillation. - DESCRIPTION DU SPECTROMÈTRE. - Nous avonsutilisé un cristal scintillateur NaI-Tl et
un photo- multiplicateur EMI 5311,
avec unappareillage électronique
étudié au laboratoire de Chimie nucléaire duCollège
de France par MM.Langevin,
Allard etCorbé
[8]; l’amplificateur proportionnel
avait ungain
maximum de 100, le sélecteur différentiel per- mettaitd’analyser
unspectre d’impulsions
entre 5et io5 V avec une bande de
largeur
variablequi
étaiten
général
de 2 V. ,Le
premier photomultiplicateur
utilisé dans cetteétude était monté avec I i
dynodes.
Pour éviter lasaturation avec les raies
énergiques,
nous devionsappliquer
entreétages
une tension très inférieure à lanormale,
diminuant ainsi lepouvoir
de résolution.Pour l’étude des coïncidences -(y, nous avons monté
un
photomultiplicateur
avec gétages
seulement[9]
et obtenu des résultats nettement meilleurs.
Il est nécessaire
d’obtenir,
par suite de la faible intensité des sources et de lalongue période
de126I,
une
grande
stabilité et ungrand
rendement dusystème
de détection. Nous avons travaillé engéométrie
non canalisée avec un gros cristal(2,5
X2,5 cm)
fourni tout monté dans une boîte étanche par l’Harshaw-Chemical Co. Cemontage, adapté
auxgrandes photocathodes
ne réalisait pasune bonne collection
photonique
pour l’EMI 5311.Nous avons en effet obtenu un meilleur
pouvoir
derésolution en montant pour l’étude des coïnci- dences yy, un cristal de ’ mêmes dimensions avec
diffuseur de
magnésie,
dans une boîte étancheayant le
diamètre de laphotocathode.
ÉTUDE
DES RAYONNEMENTS y ET X. -Étude
des Yénergiques.
- On a obtenu avec une tension de 1250 Vsur le
photomultiplicateur
lespectre d’impulsions
représenté figure 4,
pour larégion
desphotons
de 385 et
6Qo’keV précédemment signalés.
Pour obtenir une bonne
précision
et éliminer les défauts de linéarité duspectromètre,
on a déterminél’énergie
des deux y mis en évidence parcompa-
raison avec les raies de
4i
i keV de 198Au et66
I keVde 137Cs
[10] qui
donnent despics
très voisins deceux de r2gT.
En bon accord avec les
énergies
déterminées auspectromètre
àlentille,
on a obtenu666
Malgré
une recherchesystématique,
aucun autrepic photoélectrique
n’a été mis enévidence,
ni dansla
région supérieure
à672 keV,
ni dans larégion
moyenne.
Dans
le domaine de 10o à40o keV
une étudesupplémentaire
a été faite avec une tension dei45oV.
INTENSITÉ RELATIVE DES RAYONNEMENTS DE
672
ET
392
keV. - On acomparé
les surfaces desspectres simples
attribuables dans larépartition d’impulsions
de lafigure 4
àl’absorption
desphotons
de
392
et672
keVrespectivement, compte
tenu durendement du cristal pour ces deux
rayonnements.
Dans le domaine
d’énergie considéré,
larépar-
tition
d’impulsions
àlaquelle
on doit s’attendreFig. 5. - Rayonnements mous émis par 126I et 137C ,S.
pour des
photons monoénergiques d’après l’absorp-
°tion
primaire photoélectrique
etCompton
estmodifiée par des effets secondaires
qui
nepeuvent
êtrenégligés
dans un groscristal.
Lesphotons Compton
diffusés sont enpartie
réabsorbés dans lecristal,
cequi augmente l’importance
de la raiephotoélectrique,
déforme et diminue le fondCompton.
De
plus
le cristal absorbe desphotons
diffusés par la matièrequi l’environne,
enparticulier
par leverre situé devant la
photocathode, provoquant
uneraie de « rétro diffusion ». Maeder et
Wintersteiger [11]
ont
calculé,
dans le cas d’un cristalcylindrique
detaille
quelconque
et d’un faisceaumonoénergique canalisé,
la forme duspectre
en tenantcompte
deces différents effets. Mais dans le cas d’un faisceau très
ouvert,
les calculs deviennentpratiquement
inextricables.
,On ne
peut
donc atteindre lesspectres simples
que par l’étude dans les mêmes conditions de y purs
suffisamment voisins des y de x26I pour que l’on
puisse
admettre que la forme desspectres d’impul-
sions varient
proportionnellement
auxénergies.
On a obtenu les
spectres
des raies de392
et672
keVpar transformation des
spectres
de4 1 y
èt 661 keVrespectivement.
Aupréalable,
on asupprimé
laqueue due au y de 680 keV de 198 Au et dans les deux
cas on a
extrapolé
le fondCompton
dans larégion
déformée par les raies de fluorescence.
[L’étude
desbasses
énergies
décriteplus
loinindique
que ce fond pour chacun des y restepratiquement
constant dansce domaine
(fig. 5)].
Quand
on déduit duspectre
de l2gl(après
extra-polation
sous la raieX)
lespectre
de672 keV,
on obtient un
spectre
différant peu de celuid’une
raie pure de3g2
keV. On rendcompte
presquerigoureusement
du résidu par une faibleproportion
de
photons
d’annihilation. Ladécomposition
duspectre
total ainsi obtenue(fig. 4)
confirmequ’il
n’existe pas dans ce domaine de y
supplémen-
taires
plus
intenses que lerayonnement
de 5 1 o keV.Ayant
retranché la raie de « rétro diffusion », on aobtenu le
rapport
des nombres dephotons
absorbésdans le cristal
On a calculé dans la
géométrie utilisée
le ren-dement du cristal pour chacun des y par
intégration graphique.
Les coefficientsd’absorption
totaledans INa
(fJ-392
=0,435
cm-’ et JU,12 =0,275 cm-’)
ont été calculés
d’après
les valeurs de Davisson et Evans[12].
Les rendements obtenus sonton n’a tenu
compte
ni du diamètre de lasource
(5 mm)
ni del’absorption
desphotons
dansl’écran
d’aluminium,
l’erreurcommise
étant’négli- geable
devant cellequi
affectele rapport s1.
Nous,g
q p S2obtenons alors
ÉTUDE
DE LA RÉGION DE FAIBLE ÉNERGIE. --- Lespectre
de basseénergie
de l2gIreprésenté figure
5 a été obtenu avec une tension de i8ooVet en
remplaçant
l’écran d’aluminium par3,5
mm deplexiglass
pour diminuerl’absorption
despho-
tons mous. On a déterminé
l’énergie
de la raie mollequi
se détache sur le fond des yénergiques,
par compa- raison avec la raie X oblenue avec137CS
dans les mêmes conditions. Enprenant
pour le sommet de la raiel’énergie
des raiesKa
dubaryum soit, 3 2, T keV,
on trouve pour le’
pic
de 126I uneénergie
de27 ±
o,5
keVcompatible
avecl’énergie
desKa
du tellure(27,5 keV)
et non du xénon(29,7keV).
La raie molle
provient
donc de lacapture K
signalée [2]
et non d’une conversion interne dans la brancheP-.
RAPPORT D’INTENSITÉ
Capture K - Les énergies
1. VB.PPORT D INTENSITE r (i72
. - es °
des deux
rayonnements
étant trèsdifférentes,
nousavons
employé
une méthode indirecte utilisant la connaissancedu rapport Z:
Ny dans le cas de 137Cs. Dela
comparaison
del’intensité
des X d’unepart,
des y
énergiques
d’autrepart,
de . et 137CS onpeut
alors déduire lerapport N
.Les valeurs des facteurs de fluorescence sont
d’après
la formuleempirique
deBurhop [13] :
d’autre
part, ,
N, Cs
a été ris é 1 au ra ort des Lerapport 6721 a
1672 étépris égal
aurapport
deshauteurs des
pics photoélectriques.
Avec des
sourcesintenses,
par suite dela’pré-
sence d’un
grand
nombre de yénergiques produisant
des queues
d’impulsions négatives importantes,
nousavons obtenu des
spectres
déformés pour les raies X.Avec des sources d’intensité faible et
analogue,
nousavons obtenu les
répartitions
de lafigure
5. Lerapport
d’intensité des X
est pris égal
aurapport
des sur-faces des raies en
tenant compte
del’absorption
des
photons
et de l’efficacitépratique
du cristal(tableau 1).
’TABLEAU 1.
t = Nombre de
photons atteignant
le cristal tNombre
dephotons
émisdans l’angle £ n
L’absorption
de cesrayonnements
mous dans Nalest i oo pour i oo.
Cependant
les raiesjKp
dubaryum, qui
ont uneénergie supérieure
au sautd’absorption K
de l’iode
donnent,
à côté de la raied’énergie totale,
une raie fantôme
(hvKp)Ba o--= (hvK)i d’énergie trop
faible pour être détectée. Sif
est la fraction desphotons
incidents donnant cepic,
l’efficacité pra-tique
est(i - J). -
Pour un faisceau
normal,
on obtient facilementoù
fJ-K
et T sont les coefficientsd’absorption
desraies K de l’iode et du
rayonnement
incident respec- tivement dans INa(2).
Si le faisceat fait un
angle 0,
avec lanormale,
il suffit de
remplacer
Tpar -2-0 .
. On obtient ainsicos 0
des limites inférieures et
supérieures
du facteurf
pour un faisceau non canalisé pour
(h V K)Ba.
D’oùSachant que le
rayonnement
X se compose de75
pour 10o de raiesKx
et 25 pour 10oo de raiesKg [15],
on obtient en utilisant les valeursdu tableau 1 : - -
MESURES EN COÏNCIDENCE. - Nous
avons
étudiéles _
coïncidencespuy X y et
YY’ Dans les deuxpremiers
cas, lesimpulsions produites
par unpremier
détecteur servaient à « déverrouiller »
l’ampli-
ficateur du
spectromètre
à scintillation pen- dant 2I0-6 s[8].
Dans letroisième,
nous avons étudié les coïncidences entre lesimpulsions
prove- nant de deuxspectromètres
à scintillation. Letemps
de résolution du
système
à coïncidence était environ de 5 1 o-1 s.ÉTUDE
DES COÏNCIDENCESp y. - LeS fi
étaient _détectés par un
compteur
cloche à fenêtre de micaFig. 6. - Spectre y de 126I
en coïncidence avec le rayonnement ; .
de 3
m.g /cm2 placé
àquelques
centimètres de lasource.
On a d’abord étudié le
spectre
desphotons
en(2) Cette formule ne diffère de celle donnée par T. B.
Novey (Phys. Rev., 1953, 89, 672) que par l’introduction du facteur de fluorescence.
668
coïncidence
avec lesP.
Dans larégion molle,
aucuneraie n’a été mise en évidence. Le
spectre d’impulsions
obtenu pour les y
énergiques (fige 6) permet
d’affirmer : a. que lerayonnementode 392
keV esten coïncidence avec les
p";
b. que lerayonnement
de
672
keVn’appartient
pas à la brancheP-;
c.
qu’aucun
y d’intensiténotable, d’énergie supé-
rieure à 5oo keV n’existe dans la branche
y.
L’étude de
l’absorption des p
en coïncidence avecla raie de
892
keV parcomparaison
avec l’étuded’une source de 198Au montre que : a. le rap-
port NP n’étant pas constant,
la raie de 392
keV
n’est N
pas en cascade avec l’ensemble des p;
b. la
valeur de l’absorption
moitié du spectre
en coïnci-
dence comparée
à celle du spectre
de 970 keV de Au
est
compatible
avecl’énergie
maximum de870
keVdu
deuxième spectre g-
déterminée auspectromètre
à lentille.
COïNCIDENCES
X -’(672-
- Nous avons utilisépour la détection des y
énergiques,
un deuxièmecristal INa-Tl avec un
photomultiplicateur
EMI 5311 suivi d’un
simple
discriminateurd’ampli-
tude
permettant
decompter exclusivement
lesimpulsions
de la raie de672
keV.Les
impulsions
de cesystème
servaient à « déver-rouiller » le
spectromètre réglé
pour l’étude de larégion
de faibleénergie.
Lespectre
en coïncidence met en évidence la même raie X que lespectre direct, avec un rapport
hauteur de la raienette-
direct,
avec unrapport fond’
nette-ment
supérieur.
Les coïncidences fortuites donneraient une
répar-
tition
différente, l’amplificateur
sedébloquant
dansce cas au hasard par
rapport
au début del’impul-
sion X. Le
rayonnement
de672
keVappartient
donc bien à la
branche capture
K.COÏNCIDENCES yy. - Des coïncidences yy
ayant
été
signalées précédemment [2],
nous avonsrepris
cette étude avec deux sélecteurg différentiels et un
circuit à coïncidence de
temps
de résolution envi-ron 5. I o-7 s. La source était
placée
àfaible
distancede chacun
des cristaux,
des écrans étantinterposés
pour arrêter les
rayons (3.
La source d’iode dont nousdisposons
à ce moment étant trèsfaible,
les coinci- dences fortuites étaientnégligeables.
Nous avons tout d’abord
repris
l’étude des coïnci- dences X - y, un des sélecteurs étantréglé
sur laraie
X, Î’autre balayant
larégion énergique.
Larépartition
des coïncidences confirmel’attribution
du y de672
keV à labranche capture K,
de même que la non-existence de y notablessupplémentaires
dans cette
branche.
Nous avons ensuite cherché à mettre en évidence des coïncidences entre la raie de
392
keV et unéventuel y de 4oo keV
(ce
cas seprésentant
dansl’hypothèse
d’un troisièmespectre P-).
Lespectre
de coïncidence obtenu en se
plaçant
surle pic
de
392
keV pour lepremier
selecteurprésente
enfait un maximum dans la
région
de 5oo keV.En
plaçant
le sélecteur sur 5ookeV,
nous n’avonspas retrouvé la même
répartition,
mais un fondsur
lequel
sedétache
unpic
vers i8okeV. Unphoton
de672
keVayant projeté
dans lepremier
cristal un électron
Compton d’énergie
maximum(490 keV)
est diffusé en arrière avec uneénergie de 182 keV;
il a unegrande probabilité
d’êtreabsorbé
dans
le deuxième cristal trèsproche,
doncde
produire
uneimpulsion correspondant
à I8okeVen coïncidence avec
l’impulsion Compton
transmiseau
premier
sélecteur.Les
spectres
de coïncidencespeuvent
s’inter-préter
dans les deux cas comme unmélange
decoïncidences dues aux
photons d’annihilation
etaux y diffusés.
Les taux de coïncidences
obtenus, comparés
auxcoïncidences
X - y
excluent de toutefaçon
unecascade
3go-39o
keV deplus
de 10 pour 100, aucune coïncidence vraie n’a été trouvée avec le y de672
keVdans la
région
des yénergiques.
3.
Établissement
et discussion duschéma
dedésintégration.
-- Les résultats obtenus à l’aideFig. 7. - Schéma de désintégration de ’III.
du
spectromètre
à lentillemagnétique
et des comp-teurs à scintillation nous
permettent
d’étabiir unschéma cohérent pour la
désintégration
de 1261(fig. 7).
La différence entre lesénergies
maxima desdeux
spectres g-
et l’obtention decoïncidences g photon
de 386keV,
conduisent à un schéma de niveaux pour l2gXe en accord avec les résultatsprécédents [11, [2].
Nous avons montré pour la
désintégration
parcapture
Kqu’une grande partie ’des
rayons Xétait en coïncidence avec le
photon
de670 keV;
nous attribuons le reste des
rayons X
à une deuxièmecapture
K aboutissant au niveau fondamentalde 126Te. La faible intensité des
spectres
d’électronspositifs
ne nous a paspermis
d’affirmer l’existenceou la non-existence de coïncidence
P-1-
y, par contre étant donnéel’énergie
maxima élevée duspectre P--l-
et la valeur des
rapports Capture K
obtenus ensupposant
que lespectre
d’électronspositifs
aboutitsoit au niveau
excité,
soit au niveaufondamental
de126Te,
nous avons conclu à la solutionreprésentée
sur le schéma.
Le tableau II
donne
les valeurs des intensitéspartielles
I et desprobabilités
dedésintégration f
pour les différentes transitions.
TABLEAU II.
Les intensités
partielles
données dans le schéma sont obtenues en estimant que toutecapture
Kest
accompagnée
d’unecapture
L telle qued’après
les valeursthéoriques
de Rose et Jackson[16].
L’intensité du
rayonnement
y de670
keV donne lasomme des intensités des
désintégrations
par cap- turne K et L. On déduit lerapport
.valeur inférieure à la valeur de
i,44
donnée par Perlman et Friedlander[2];
cet écartpeut s’expli-
quer par le fait que dans notre cas, seul intervient le
rapport
des facteurs de fluorescence m pour lesrayonnements
X de Te et deBa,.
alors que pour les mesures de Perlman etFriedlander,
il faut tenircompte
de lavaleur
absolue de Te; elle est choisie par ces auteurs commeégale
ào,75 ;
si l’onprend
la valeur de
o,85
donnéepar Burhop [13J
pour Z =52,
on trouverait un
rapport Capture K
serapprochant
de celui que nous trouvons.
Les valeurs
f ( f +
etf- )
desprobabilités
de désinté-gration
par émissionP-1-
etP-
sont tirées des courbes données parFeenberg
etTrigg [17]
dans le cas destransitions
permises;
pour lacapture K,
nous avonscalculé directement
f k
en utilisant la formule corres-pondant
aux transitionspermises
J
où R
et Z sont le rayon et le numéroatomique
dunoyau qui
sedésintègre, oc
la constante de structurefine, s 1 - OC2 Z2; Wo représente
en unités mc2l’énergie
totale maxima d’un electron lors d’une émissionp- qui
aboutirait au même niveau que lacapture
K.-
Capturer
RAPPORT
Capture K
Dans le tableau IIInous comparons les valeurs
expérimentales
et théo-riques
desprobabilités
dedésintégrations
par cap- ture K et émissionp+
aux niveaux fondamental et excité de 126 Te. Nos valeursexpérimentales
sontobtenues en considérant que les rayons X
proviennent
tous des
captures Kl
etK2.
’
TABLEAU III.
Nous avons
porté
dans le tableau les valeursthéoriques
durapport Capturé pour
les transitions interdites(AJ==j, àl=2)
etàJ=2,
ouiqui
commenous le verrons par la suite
peuvent expliquer
lesrésultats trouvés pour le
spectre +
émis par l2gI.Les
rapports
deprobabilités
dedésintégration
par émission+
etcapture
K pour une transition inter- dite(AJ =:
1, dl =2)
et une transitionpermise sont, d’après
R. Nataf et R. Bouchez[18],
Zeff
étant le numéroatomique
du noyau formé parl’émission
’Les valeurs
expérimentales
sontsupérieures
auxvaleurs
théoriques
dans le cas(àJ
= i, Ot r2);
les limites inférieure pour le niveau excité et
supé-
rieure pour le niveau fondamental données pour
Capcure x proviennent
du fait que lors de la décom-.
position
duspectre g- par
la méthode des droites de Fermi l’existence du deuxièmespectre g- d’énergie maxima
o,5 MeV nepeut
êtreexclue,
mais onpeut
affirmer que son intensité est inférieure à la moitié du
spectre P--l-
aboutissant au niveau fondamental.Jusqu’à présent,
si l’accord entre les valeursexpéri-
mentales et
théoriques
semble bon dans le cas de transitionspermises [19],
dans le cas de transitions interdites les résultats peu nombreux et peuprécis
ne
permettent
pas de conclure.670
NATURE DES RAYONNEMENTS y. - Le coefficient de conversion obtenu pour le
photon
de 386 keVétait OC2 =
(i, 65
±o, 2). Io-2;
cette valeur est en bonaccord avec celle donnée dans les tables de Rose et al.
[20]
pour unquadrupole électrique «2=I,63.I0-2,
la valeur donnée pour undipole magnétique étant fjl = 2, ! . 10-2.
Lerapport -
des coefficients deaL
conversion
dans les couches K et L a été trouvésupérieur à
8(fig. 3).
Une courbeempiriqu,e
de lavaleur
de
cerapport
en fonctionde E’
Z2 où Eest
l’énergie
duphoton
enkiloélectron-volts,
a été donnée par Goldhaber etSunyar [21] jusqu’à
une valeurde de Z2
L
N9,3 qui qui
donneaL
aK= 5,z2;
la limite infé-la limite infé- rieure obtenue pour lephoton
de 386 keV de l2gXeest
compatible
avec uneextrapolation
de cettecourbe jgsqu’à
unevaleur
z272 = 7,55.
La
nature dequadrupole électrique
duphoton
de 386 keV confirme l’attribution du
spin
2 et dela
parité pair
aupremier
étatexçité
de 126Xe.On
peut
supposer que lephoton
de670
keV estlui aussi un
quadrupole électrique,
soncoefficient
de conversion serait alors 3. Io-3 avec une raie d’élec- trons de conversion de
largeur
à mi-hauteur environ double de celle de la raie de 386keV,
donc à la limite de ce que nous pouvonsséparer
desspectres
continus
fi.
DÉTERMINATION DU SPIN ET DE LA PARITÉ DES NIVEAUX, DE
1261,
126Te ET 126Xe. -D’après
lesvaleurs de
fi,
les diverses transitionsfi
sont soit interdites d’ordre i avecchangement
deparité,
soitinterdites en 1
(AJ = 1, âl = 2)
sanschangement
deparité [22], [231;
l2gTe et 126Xe étant des noyauxpair-pair,
leur niveau fondamental estpair
avec unspin nul;
leurpremier
état excité est vraisembla- blementpair
avec unspin égal
à 2.1261 se compose de 53
protons
et de73 neutrons;
d’après
le modèle encouche
deMayer-Jensen [24]
et les
spins
connus des noyaux stables[25]
les étatsles
plus probables
pour leproton
et le neutron noncouplés
sont lessuivants :
L’état
An/a
estd’après
M.Mayer
peuprobable
enraison de la tendance des nucléons à
spin
élevé àse
coupler
deux àdeux;
seul cet étathu/!
du neutronentraîne pour l’état fondamental de ’2gI une
parité
-
quel
que soit l’état duproton,
les autres étatspossibles
pour le neutron donnant uneparité +.
Nordheim
[23]
attribueà
l2gI l’état(d5/2’ g7/!);
Stevenson et Deutsch
[261
parcomparaison
desmesures de corrélation
angulaire
faites avec 1261et ""Rb et attribuant au
spectre énergique (3-
émispar 126I une forme interdite donnent un état 2-.
Pour un état 2- Bg7/2’
An/s)
de l2sl les transi-tions
py, P-1-
etcapture K,
seraient une fois inter- dites avec IlJ == 2, lesspectres
différamt de la formepermise
par le facteurles transitions
g2
et(capt. K)g
seraient des transi- tions AJ = ooui,
donc aussi interdites d’ordre iavec une forme
permise
pourg,-.
Dans le tableau
Ill,
lerapport théorique Capture K
pour une transition AJ = 2 oui est
plus
voisin dela valeur trouvée
expérimentalement
que les rap-Capturer
des transitions permports Capture K
pour des transitionspermises
oùinterdites en i.
Nous avons, d’autre
part, essayé
dedécomposer
lesspectres P-
par la méthode de la droite de Fermien
appliquant
le facteur de correction et auspectre
leplus énergique :
il estimpossible,
d’obtenir unedroite en choisissant comme
énergie
maxima du,spectre py
une valeur inférieure à celle donnée parextrapolation
de la droite de Fermi tracée pour unspectre
de formepermise; après
soustraction duspectre
leplus énergique,
on ne retrouve pas pour lesspectres 2
une formepermise.
La différence desénergies
maxima des deuxspectres
est alors de l’ordre de 325keV,
donc très inférieure à celle trouvée pour ladécomposition
desspectres (fig. 2) qui
était en bon accord avecl’énergie
de 386 keVdu
photon
émis en cascade avecP-.
Deplus,
lavaleur de
logft(8,42.)
trouvée pour lespectre (32"
est
trop
élevée parrapport
aux valeurs habituelles pour les transitions ’àJ =0,1oui, [23].
Ceci nousconduit à choisir pour l’état fondamental de l2gI un état i - de
préférence
à un état 2-; l’état I+peut
être dû à l’une des trois
configurations (g’j! 97/’)’
(d/ d3/!), (d5/’l.’ g7/2),
les deux dernières étantplus vraisemblables,
car en accord avec larègle
deNordheim
[23].
D’après
la théorie[19],
lesspectres g
interditsen 1 ont des formes voisines
de.
la formepermise,
ne s’écartant de cette
forme
que dequelques pour-cent
et pour desénergies
assez basses.L’épaisseur
des sources que nous avons utilisées dans l’étude desspectres g apportait
une distorsionsupérieure
àquelques pour-cent
et se faisant sentir pour desénergies
inférieures à 5ookeV,
cequi
suffità masquer tout écart du
spectre
parrapport
à laforme
permise.
Tous les résultats obtenus
peuvent
doncs’expli- quer
par le schéma(fig. 7),
le seul écartimportant
par
rapport
aux donnéesthéoriques
étant le rap-port Capture K our
la transition à l’état fonda- port+
pour a . ion à état ond a- mental de 126Te.Ce travail a été effectué