HAL Id: jpa-00245454
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Submitted on 1 Jan 1986
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Application à un convertisseur continu-alternatif complexe d’une méthode systématique de synthèse
A. Courteix, Y. Cheron, H. Foch, M. Metz
To cite this version:
A. Courteix, Y. Cheron, H. Foch, M. Metz. Application à un convertisseur continu-alternatif complexe
d’une méthode systématique de synthèse. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique
/ EDP, 1986, 21 (6), pp.357-364. �10.1051/rphysap:01986002106035700�. �jpa-00245454�
Application à
unconvertisseur continu-alternatif complexe
d’une méthode systématique de synthèse
A.
Courteix,
Y.Cheron,
H. Foch et M. Metz.I.N.P.T.-ENSEEIHT, Laboratoire
d’Electrotechnique
et d’Electronique Industrielle, Unité associée au C.N.R.S. n° 847, 2, rue Camichel, 31071 Toulouse Cedex, France (Reçu le 14 janvier 1986, révisé le 25février,
accepté le 25février
1986)Résumé. 2014 Les auteurs se proposent de déterminer la structure d’un convertisseur
complexe
de façon aussi systé-matique
quepossible.
Dans ce but ils définissent des lois d’association de convertisseurs élémentaires.L’application
de ces lois, et le respect d’un cahier des
charges,
permettent non seulement de proposer des solutionsoriginales
et intéressantes, mais aussid’envisager
lagénéralisation
de cette méthode. Une réalisationpratique
valide la démarcheadoptée.
Abstract 2014 The authors want to build
complex
converter assystematically
aspossible.
So, some rules for the associationof elementary
converters were defined. Theapplication
of thèse laws and the observation ofspécifica-
tions permit to get some
original
andinteresting
solutions. Moreover,experimental
results validate the chosenway and mean that the
generalization
for anycomplex
converters may be considered.Classification Physics Abstracts
83.60
1. Introduction
La recherche de structures de convertisseurs
statiques adaptées
auxproblèmes spécifiques
à résoudre a sus-cité de nombreuses études tant dans les domaines de
pointe
que dans les domaines industriels[1-5].
Cest
pourquoi
la structure des convertisseurs devient deplus
enplus
le fruit d’un raisonnement construit.Les études actuelles mènent
généralement
à unmeilleur
compromis
entre lasimplicité
de la structureet d’autres critères tels que la
puissance massique,
lerendement,
lerayonnement...,
etc... Elles remettenten cause des structures
parfois trop figées
auprofit
de
montages plus sophistiqués
etplus performants.
L’objet
de cet article est d’étudier les convertisseurspermettant
de réaliser àpartir
d’une source bassetension
continue,
une source haute tension alternative bassefréquence.
Cegénérateur
de tension sinusoïdaleest en
particulier
très recherché dans le cadre del’énergie
solaire[4, 5],
des groupes de secours, ou du matérielembarqué.
Laplupart
desapplications
de cesdomaines nécessitent un
système
très fiable et souvent une sortie à faible tauxd’harmoniques.
Cest pour cette raisonqu’il
estimportant
d’avoir un éventail de solutions afin depouvoir
choisir une structure bienadaptée
autype
de conversion désirée.Pour résoudre ce
problème complexe,
les auteurs seproposent
de travailler defaçon
trèssystématique.
Après
avoir donné les loisgénérales
d’association des convertisseursélémentaires,
les auteursanalysent
le cahier des
charges,
etdégagent
une ébauche desstructures recherchées
(éléments constitutifs,
carac-téristiques
d’entrée et desortie).
Puis en fixant le nombre de conversions élémentaires ils obtiennent toutes les solutions
envisageables
enfonction de la
position
et de la nature des élémentspassifs.
Leur démarche est validée par l’étude
expérimen-
tale d’une solution
originale.
2. Lois d’association des convertisseurs élémentaires.
2.1 DÉFINITIONS. - Un convertisseur
élémentaire
est un ensemble constituéuniquement d’interrupteurs permettant
de contrôler leséchanges d’énergie
entredeux branches
électriques
caractérisées par leurimpé-
dance instantanée.
Une branche est dite branche tension
(resp. courant) lorsque
sonimpédance
instantanée tend vers zéro(resp. l’infini).
Nous
rappelons
quel’impédance
instantanée est la limite del’impédance symbolique lorsque
la variablesymbolique
tend vers l’infini.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01986002106035700
358
2.2 Loi 1. - Un convertisseur élémentaire ne peut lier que deux branches de nature différente
[1].
Un ensemble
composé
d’une branche tension(resp. courant)
et d’un élément à caractère inductifen série
(resp. capacitif
enparallèle)
se comportecomme une branche courant
(resp. tension).
Donc il vient :
2.3 Loi 2. - L’association d’un convertisseur élé- mentaire et d’un élément
passif
bien choisipermet
de lier deux branches de même nature.Une
conséquence
des lois 1 et 2 est la suivante : 2.4 Loi 3. - Sauf casparticulier (1 ),
il estpossible
dedécomposer
tout convertisseur en une association de convertisseurs élémentaires et d’élémentspassifs.
2.5 Loi 4. - Le choix de la
place
et de la nature deséléments
passifs
fixe la nature des branches d’entrée(donc
des branches de sortie(Loi 1))
de tous lesconvertisseurs élémentaires de l’association.
2.6 Loi 5. -
(Schéma
n91)
A)
Réversibilité en cou-A)
Réversibilité en ten-rant : sion :
La mise en série d’une La mise en
parallèle
d’unebranche tension avec un branche courant avec un
élément à caractère induc- élément à caractère capa- tif donne une branche citif donne une branche courant
(Loi 2) possédant
tension(Loi 2) possédant
la même réversibilité en la même réversibilité en courant que la branche tension que la branche
tension. courant.
B)
Réversibilité en ten-B)
Réversibilité en cou-sion : rant :
L’inductance
joue
un rôle Lacapacité joue
un rôlede
tampon
au niveau des de tampon au niveau des tensions :V moyen = V’moyen
courants :[moyen = Imoyen
alors que alors que
Vinstantané :0 V’nstantané 1 Iinstantané I instantanée
En
conséquence
la Enconséquence
labranche résultant de la branche résultant de la mise en série d’une bran- mise en
parallèle
d’uneche tension avec un élé- branche courant avec un
Schéma 1. - Notations.
[Notations].
(1)
Convertisseurs à accumulation inductive ou capaci- tive.ment à caractère inductif élément à caractère capa-
a une réversibilité poten- citif a une réversibilité tielle en tension.
potentielle
en courant.Cette réversibilité n’est Cette réversibilité n’est pas
toujours
utilisée. pastoujours
utilisée.Dans certains cas
parti-
Dans certains cas par-liers,
il estpossible
de con-ticuliers,
il estpossible
declure sur la réversibilité de conclure sur la réversi- V’ : En effet si
Vmoyen
= 0 bilité de l’ : En effet si et V‘ pastoujours nul, Imoyen
= 0 et I’ pas tou-alors V’ est réversible en
jours nul,
alors l’ esttension. réversible en courant 3.
Analyse
du cahier descharges
etconséquences.
- Il
s’agit
de réaliser àpartir
d’une basse tensioncontinue
(batterie
24 V parexemple)
ungénérateur
de tension sinusoïdale basse
fréquence (220 V,
50 Hzpar
exemple), capable
de débiter sur unecharge
com-plexe (dont
certains éléments sontréactifs), grâce
àun convertisseur
statique
autonome.Dans la suite de
l’exposé,
les tensions côtésortie,
dont la valeur est élevée par
rapport
à la tensiond’entrée,
serontappelées
hautes tensions.Il existe un
grand rapport
entre la tension d’entrée et la tension de sortie du convertisseurqui impose
d’utiliser un
transformateur, lequel
donne deplus
l’isolement
galvanique.
Le cahier des
charges impose
à ce convertisseur dese
comporter
vu de la sortie comme une source de ten- sion alternative bassefréquence.
Enconséquence
la sortie sera filtrée par un condensateur en
parallèle
avec la
charge.
D’après
le cahier descharges,
l’entrée est unebranche tension unidirectionnelle en tension.
D’après
le
paragraphe précédent,
l’ensemble condensateurplus charge
est une branche tension bidirectionnelleen tension et courant. Donc l’entrée et la sortie du convertisseur étant des branches de même nature
(tension), d’après
la loi2,
nous trouverons un élément à caractèreinductif (inductance
ou circuit L-C série ouplus généralement
un circuit comportant une inductanceen
série)
dans le convertisseur.A
partir
des résultatsprécédents,
il estpossible,
àcondition de définir le nombre maximum
d’éléments,
d’établir une classification des convertisseurs réalisantl’échange d’énergie
souhaité selon des critères à définir(nombre
de convertisseurs élémentaires ensérie,
réversibilité en
puissance
instantanée des convertis-seurs
élémentaires, présence
et niveau d’un élémentde liaison ou de
stockage,
...,etc...). Cependant
unetelle
classification,
seraittrop développée
et compor- terait de nombreuses structures inutilisables. Cestpourquoi,
nous allons chercher à réduire celle-cien affinant le cahier des
charges.
- La recherche de
performances
élevées nous mèneà une structure fonctionnant le
plus possible
en hautetension pour améliorer le rendement et travaillant en
haute
fréquence
pour augmenter lapuissance massique.
Le
transformateur
et les élémentspassifs
bénéficie-ront de la réduction de taille due à la haute
fréquence.
En raison de sa haute
fréquence
defonctionnement,
le transformateur ne
peut
être relié directement ni à la sortiequi
est une tension bassefréquence,
ni à l’entréequi
est une tension continue. Il devra être situé entredeux convertisseurs élémentaires.
On en déduit que le convertisseur sera une associa- tion d’au moins deux convertisseurs élémentaires.
De
plus
pour des raisons de rendement il faut tra- vailler le moinspossible
en basse tension : si le conver-tisseur est
composé
deplus
de deux convertisseurs élémentaires letransformateur
sera situé leplus près possible
de la source.Pour contrôler le courant
magnétisant,
la valeurmoyenne de la tension à l’entrée d’un transformateur doit être nulle. Ainsi pour que le transformateur tra- vaille en haute
fréquence
lesharmoniques
de tensionbasse
fréquence
doivent être nuls(ou négligeables (2)) :
la tension
primaire
sera donc une tension alternative hautefréquence [6].
C’est-à-dire une tension dont la valeur moyenne est nulle sur unepériode
de la hautefréquence.
Par
ailleurs,
sachant que seuls lesharmoniques (de
la tension et ducourant)
de même rangpeuvent
fournir unepuissance
moyenne nonnulle,
nous dédui-sons du
paragraphe précédant
que lesharmoniques
basse
fréquence
du courant ne transmettent pas depuissance.
Enparticulier
si le courant d’entrée(ou
desortie)
du transformateur estunidirectionnel,
ilpossède
une
composante
continuequi
est source d’un surdi- mensionnement en courant crête des semi-conducteurset des éléments
passifs,
donc d’uneaugmentation
notable des
pertes
d’autantplus importante
que l’ontravaille en basse tension. Nous considérerons donc que seules les solutions utilisant des courants bidirec- tionnels à valeur moyenne nulle et dont les
harmoniques
basse
fréquence
sontnégligeables permettent d’opti-
miser la structure de notre convertisseur
[6],
bien que dans certains cas la bidirectionnalité du courantaugmente la
complexité
de la structure du convertis-seur.
La
plupart
descharges
alternatives sont descharges complexes.
Ceciimplique
l’existence d’unepuissance
instantanée alternative au niveau de la
charge
alorsque la
puissance
moyennepeut
resterpositive.
Dans la
phase
où lapuissance
instantanée estnéga-
tive la
charge
renvoie momentanément del’énergie
vers l’entrée du convertisseur. Celle-ci
peut :
- transiter
intégralement jusqu’à
la source- être
stockée,
à la sortie du convertisseur ou à unniveau
intermédiaire,
par unétage tampon, composé
d’éléments à caractère inductif ou
capacitif
ou d’une(1)
Les composantes de tension bassefréquence
si ellesexistent doivent créer une variation du courant
magnétisant négligeable
devant les valeurs de courantmagnétisant
dues àla haute fréquence.
batterie, capable
d’absorber cetteénergie
restituéepar la
charge.
Les éléments
passifs
sont des éléments haute fré- quence et ne peuvent donc stockerl’énergie
basse fré-quence restituée par la
charge.
Lapuissance
instan-tanée
négative
transiteraintégralement
de la sortievers Feutrée du convertisseur.
Cest
pourquoi
le convertisseur sera totalement réversible enpuissance
instantanée. Tous les conver-tisseurs élémentaires de l’association seront donc réversibles en
puissance
instantanée.De
plus,
lapuissance
instantanéenégative
transitantjusqu’à
la source(entrée
duconvertisseur),
cette der-nière doit être réversible en
puissance
instantanée donc bidirectionnelle en courantpuisqu’il s’agit
d’unesource de tension continue.
- En définitive le convertisseur recherché est
composé
d’au moins deux convertisseurs élémentaires réversibles enpuissance
instantanée et d’un élément à caractère inductif Il a pour entrée une branche tension bidirectionnelle en courant, et pour sortie une branche bidirectionnelle en tension et courant~ Son isolementgalvanique
est situéaprès
lepremier
convertisseur élémentaire et voit des tensions et courants alternatifs hautefréquence (Schéma
no2).
4.
Synthèse.
4.1 ASSOCIATION DE DEUX CONVERTISSEURS ÉLÉMEN-
TARES. - La
synthèse
des convertisseurs passe par la détermination de la nature et des réversibilités des branches d’entrée et de sortie de tous les convertisseurs élémentairescomposant
l’association.Nous considérerons dans la suite de
l’exposé
queles
dipôles
d’entrée ou de sortie d’un convertisseur élémentaire sont assimilables à desbranches, quelle
que soit leur
composition (association
d’éléments à caractère inductif oucapacitif,
de convertisseurs élé-mentaires,
et de sources et decharges).
- Le fait de choisir la
place
de l’élément à caractère inductif fixe la nature des branches d’entrée et de sortie des deux convertisseurs élémentaires(Loi 4, § 2).
Les entrées des convertisseurs élémentaires situés
en amont
(resp. :
enaval)
de l’élément à caractère inductif sont des branches tension(resp. : courant) (Schéma
no3).
La détermination de la nature des branches d’entrée fixe la nature des branches de sortie car un convertis-
seur élémentaire lie deux branches de nature différente
(Loi 1, § 2).
Tout ceci reste vrai
quel
que soit le nombre des convertisseurs élémentairescomposant
l’associationtant que la nature d’une branche n’est pas
changée
parl’adjonction
d’un condensateur enparallèle.
- Les réversibilités en tension et en courant au
niveau de l’entrée et de la sortie du
convertisseur,
et dutransformateur ont été totalement définies au para-
360
Schéma 2. - Ebauche de la structure du convertisseur.
[Sketch of the converter structure.]
graphe
3(Schéma
no2) :
- L’entrée du convertisseur est non réversible en
tension,
réversible en courant.- La sortie du convertisseur est réversible en courant et en tension.
- La tension et le courant
primaire
du transforma- teur sont alternatifs.En
conséquence
les réversibilité en courant et ten-sion,
d’entrée ou desortie,
de certains convertisseurs élémentaires sont encore non définies(Flèches
sur leSchéma no
3).
D’après
la loi5A,
l’élément à caractèreinductif;
étant en série avec une branche tension réversible en
courant, les branches
(courant)
résultantes sont réver- sibles en courant.Dans les cas II et III
(Schéma
n°3) :
nous nousSchéma 3. - Résultats de la
synthèse.
[Synthesis results.]
retrouvons dans les conditions du cas
particulier exposé
dans la loi5B,
les branches(courant)
résul-tantes sont réversibles en tension.
Dans le cas I
(Schéma
n°3) :
si on n’utilise pas la réversibilité en tension de la branche courant(résul-
tant de la
mise
en série de l’élément à caractère inductifet de la branche
tension)
le convertisseur élémentaireen aval de cette branche sera un convertisseur
asymé- trique
dont les lois de commande serontcomplexes
car il sera nécessaire de le
piloter
en fonction dusigne
de sa tension de sortie. Cette méthode de commande entraîne une lourdeur
pénalisante
au niveau du con-trôle des transferts
d’énergie (Loi 5).
Par contre si on utilise la réversibilité
potentielle
entension de cette
branche,
le convertisseur élémentaireen aval de cette branche sera un convertisseur
symé- trique
dont les lois de commande serontplus simples.
C’est
pourquoi
nous considérerons que cette brancheest réversible en tension.
En résumé seules les branches d’entrée du conver-
tisseur élémentaire le
plus
en amont dans les cas II et III(Schéma
n°3)
sont réversibles en courant, unidirec- tionnelles en tension.Toutes les autres branches
(d’entrée
ou desortie)
sont réversibles en courant et tension.
- Désormais nous connaissons la nature et les réversibilités des entrées et sorties de chacun des con-
vertisseurs élémentaires
composant
l’association. Il est doncpossible
de les identifier(Schéma
no3).
Les solutions II et III élaborent
simplement
la hautefréquence
nécessaire au transformateur par l’onduleur de tensionpuis
utilisent une conversionplus
com-plexe type changeur
defréquence.
La solution I est
plus complexe
à commander queles autres solutions car elle est
composée
de deuxchangeurs
defréquence
donc d’un nombre d’élémentscommandables
plus important.
Cest
pourquoi
dans la suite del’exposé
la solu-tion 1 sera délaissée au
profit
des solutions II et III.La solution II est en cours d’étude et fera
l’objet
d’autres
publications,
c’estpourquoi
nous ne nousintéresserons dans la suite de
l’exposé qu’à
la solu-tion lll.
4 . Z SOLUTIONS À TROIS ÉTAGES. - La solution rete- nue
(solution III)
restecomplexe,
car elle estcomposée
d’un
changeur
defréquence,
c’est-à-dire(Schéma
no3)
d’un convertisseur élémentaire dont les quatre inter-
rupteurs
sont bidirectionnels en courant et en tension.La commande d’un tel convertisseur est délicate et mérite une attention toute
particulière
afin d’éviter le court-circuit de la branche tension ou le circuitouvert de la branche courant
Cest
pourquoi,
afin de réduire les inconvénientsprécédemment évoqués,
nous allons rechercher des structures réalisantplus simplement
la fonction chan-geur de
fréquence.
Il estpossible
en effet d’obtenircette fonction par une conversion
indirecte,
c’est-à-direen utilisant un ou des
étages
intermédiaires continus.L’étage
intermédiaire continu doit être une branche courant afin depermettre
leséchanges d’énergie
entredeux sources de tension alternatives. Il existe deux types de convertisseurs indirects réversibles en
puis-
sance instantanée
qui
ont la fonction demandée :- Les
montages
à circulation de courant(Sché-
ma no 4
(b)).
- L’association redresseur-commutateur
(Sché-
ma no 4
(c)).
De
plus
si on réalise dans la solution(c) (Schéma
no
4)
une modulation bassefréquence
de la tension à la sortie duredresseur,
il estpossible
d’obtenir desarches de courant basse
fréquence
dans l’élément à caractèreinductif
cequi simplifie
la commande du commutateur car sesinterrupteurs
travaillent alors enbasse
fréquence.
Par contre dans la solution
(b) (Schéma
no4)
tousles
interrupteurs
fonctionnent en hautefréquence.
Cest
pourquoi
nous ne nous intéresserons dans la suitequ’à
la solution(c), composée
successivementSchéma 4. - Structures déduites de la solution III.
[Solution
III deduced structures.]362
d’un onduleur de
tension,
d’untransformateur,
d’un redresseur detension,
d’un élément à caractère inductif et d’un commutateur.5.
Exemple d’applicatioa
Résultatsexpérimentaux
5. 1 EVOLUTION DE LA STRUCTURE OBTENUE. - NouS connaissons désormais les
caractéristiques statiques
de tous les
interrupteurs [1].
Nous allonsremplacer
ceux-ci par des semi-conducteurs
permettant d’opti-
miser les commutations.
Nous recherchons tout
particulièrement
à obtenirdes commutations
naturelles,
gages de sécurité accrue et depertes
par commutation diminuées.C’est pour cette
raison,
que nous avons choisi undéphasage
relatif entre les commandes des bras de l’onduleur et du redresseurqui impose
d’utiliser desthyristors
duaux pour l’onduleur et desthyristors
pour le redresseur.
Pour s’affranchir des
problèmes
liés au courantmagnétisant
le transformateur est alimenté par uncréneau de tension haute
fréquence
fixe et derapport cyclique
un demi. Le deuxièmeétage impose
auxinterrupteurs
dupremier étage,
une conduction des diodesprécédant
celle du transistor. Leblocage
ducourant dans une
diagonale
amènel’amorçage
spon-tané
(au
zéro detension)
desinterrupteurs
de l’autrediagonale.
Donc lepremier étage
est un onduleur de tension àfréquence fixe
et àthyristors
duaux(Sché-
ma no
5).
Le deuxième convertisseur élémentaire est alimenté par une tension alternative et débite sur une
charge
courant constante à l’échelle de la haute
fréquence.
Il est
classique
d’utiliser pour ce genre de conversionun redresseur de tension à
thyristors
commandé defaçon
à bénéficier de la commutation naturelle(Sché-
ma no
5).
Le
temps
de recouvrement inverse desthyristors impose
une valeur limite à lafréquence
de fonctionne-ment
(haute fréquence).
Pour une bonne fiabilitécelle-ci ne doit pas être
supérieure
à une dizaine dekilohertz. C’est
pourquoi
ce convertisseur travaille à 10 kHz.Il est
important
de noter que le redresseur fonctionneen haute
fréquence
cequi
est assez peu habituel.Le troisième
étage
permute une arche sur deux de courant, il débite sur unecharge complexe
dont lefacteur de
puissance
est inconnu. Les commutations seront donc naturelles ou forcées : pour troisièmeétage
nous avons choisi un commutateur de courant àthyristors fonctionnant
en commutationforcée
etcommutant au zéro de courant
(Schéma
no5).
Nous constatons que tous les
interrupteurs
travail-lant en haute
fréquence
ont des commutations natu- relles.5.2 CONTRÔLE DU TRANSFERT DE PUISSANCE. - L’on- duleur travaillant à
fréquence
fixe(§ 5 .1 ),
leplus simple
est de
déphaser
la commande des bras du redresseur parrapport
à celle des bras de l’onduleur d’unangle
variant selon une loi basse
fréquence.
De
plus,
des étudesthéoriques
et des simulations ont mis en évidence que la relation entre ledéphasage
des deux
ponts
et la valeur de la tension estpratique-
ment
linéaire,
cequi permet
une loi de commandesimple.
5. 3 RÉSULTATS EXPÉRnVIENTAUX. - Il a été réalisé
une
maquette
conforme au schéma no 5qui
apermis
deprouver l’intérêt
pratique
de la méthode desynthèse proposée
en l’illustrant parquelques
formes d’ondesexpérimentales,
démontrant deplus
la faisabilité de la structure obtenue(Schéma
no6).
Schéma 5. - Structure du convertisseur étudié.
[Studied
converter structure.]Schéma 6. - Formes d’onde
expérimentales
pour le montage (c),fréquence
dedécoupage
10 kHz,fréquence
de sortie du convertisseur 50 kHz. a) Courant et tension (conventionrécepteur)
à l’échelle de la hautefréquence
dans uninterrupteur
dupremier
étage. b) Courant et tension (conventionrécepteur)
à l’échelle de la hautefréquence
au secondaire du transforma- teur. c) Courant modulé au secondaire du transformateur. d) Courant dans l’inductance (située entre le deuxième et le troi- sième convertisseur élémentaire). e) Courant et tension au niveau de lacharge.
[Experimental
waveforms for the structure (c),switching frequency
10 kHz, outputfrequency
50 kHz. a) Highfrequency
current and
voltage
(receiver convention) in a switch of the tension inverter. b)High frequency
current andvoltage
(receiver convention) at the output of the transformer. c) Modulated current at the output of the transformer. d) Current in the inductor(placed
between the tension rectifier and the currentinverter).
e) Loadcurrent.]
Les résultats obtenus montrent
qu’une
structurerelativement
complexe (trois étages) permet
d’obtenirun rendement et une
puissance massique plus impor-
tantes que dans les solutions
classiques
à modulationde
largeur d’impulsion
ou utilisant des transistors fonctionnant enlinéaire,
etprésente l’avantage
depouvoir
délivrer une tension de sortie sur unelarge plage
defréquence :
du continujusqu’à
lafréquence
decoupure du filtre de sortie.
6. Conclusiom
La démarche
adoptée
est une démarchegénéralisable
à l’étude de tout convertisseur
complexe.
En effet il est
possible
decompléter
les recherches effectuéesprécédemment
sur lasynthèse automatique
des convertisseurs élémentaires
[ 1 ]
et d’étendre celles-ci à un ensemble de convertisseurs élémentaires et d’élé-ments
passifs.
Le choix du nombre de convertisseurs élémentaires
et la connaissance de la nature des entrées et sorties du convertisseur
permettent
de définir le nombre et la nature des élémentspassifs (il
existeplusieurs
solu-tions).
A ce
stade,
pourchaque solution,
le choix de laposition
des élémentspassifs (et
de leurnature)
déter-minent la nature et les réversibilités des branches d’entrée et de sortie de chacun des convertisseurs élémentaires de
l’association,
et donc permettent d’en effectuer lasynthèse [ 1 ].
La
synthèse
des solutionsenvisageables
est alorsterminée car les éléments de l’association sont connus et
placés.
Cependant
il est intéressant dans laplupart
des casde réduire l’éventail des solutions le
plus
tôtpossible,
par l’observation d’un cahier des
charges et/ou
decritères
physiques.
En
définitive,
cetteméthode, systématique
et repro-ductible, permettra certainement,
une fois bien déve-loppée,
uneapproche rapide
etcomplète
de tout lesconvertisseurs
complexes.
364
Bibliographie [1] MOPTY, Y., Méthode de synthèse automatique des conver-
tisseurs statiques,
application
à la recherche denouveaux convertisseurs. Thèse de docteur
ingé-
nieur, Toulouse (1982).[2] CHERON, Y.,
Application
des règles de la dualité à laconception de nouveaux convertisseurs à transistors de puissance,
Synthèse
duthyristor
dual, Domained’application.
Thèse de docteuringénieur,
Tou-louse
(1982).
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