HAL Id: jpa-00234630
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Submitted on 1 Jan 1952
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La théorie du ferromagnétisme et le modèle Heisenberg
J. Yvon
To cite this version:
J. Yvon. La théorie du ferromagnétisme et le modèle Heisenberg. J. Phys. Radium, 1952, 13 (10),
pp.488-489. �10.1051/jphysrad:019520013010048801�. �jpa-00234630�
488
trons que ces auteurs assimilaient aux électrons de conversion de la raie y de 800
keV,
alors que l’inten- sité de ceux-ci devrait être nettementplus faible,
- I,7.
IO-7/03B1;
2° Par une déformation des raies oc avec
apparition
d’une bande du côté des basses
énergies, comportant
des discontinuités aux
énergies
E -Wi
oùWi
estl’énergie
de liaison d’une couche ducortège.
L’obser-vation de ce
phénomène paraît
difficile si l’on consi- dère les limitations actuelles de laspectrographie magnétique
a.Quoi qu’il
ensoit,
l’observation des raiesK,
Let M du
plomb
confirme lesprévisions
deMigdal
sur le
phénomène
d’ionisation interne. Il serait intéressant d’avoir d’autresdonnées,
notamment dans le cas des émetteurs oc neprésentant
pas de structure fine.[1]
RIOU. 2014 J. Physique Rad., I952, 13, 244.[2] DE BENEDETTI et MINTON. 2014 Phys. Rev., I952, 85, 944.
[3] ROSE, GOERTZEL, SPINRAD, HARR et STRONG. 2014 Phys.
Rev., I95I, 83, 79.
[4] ALBURGER et FRIEDLANDER. 2014 Phys. Rev., I95I, 81, 523.
[5] RIOU. 2014 Thèse de Doctorat, Paris, I952.
[6] RUBINSON et BERNSTEIN. - Phys. Rev., I95I, 82, 334
et I952, 86, 545.
[7] BARBER et HELM. 2014 Phys. Rev., I952, 86, 275.
[8] CURIE I. et JOLIOT F. 2014 J. Physique Rad., I93I, 2, 20.
[9] BENOIST-GUEUTAL P. - J. Physique Rad., I952, 13, voir page de l’article.
[10] MIGDAL. 2014 J. Phys. Theor. Exp. U. R. S. S., I94I, 4, 449.
[11] GRACE, ALLEN, WAST et HALBAN. 2014 Proc. Phys. Soc., I95I, 64, 493.
Manuscrit reçu le 4 juillet 1952
LA
THÉORIE
DUFERROMAGNÉTISME
ET LEMODÈLE
D’HEISENBERGPar J. YVON,
Service de Physique Mathématique, Commissariat à
l’Énergie
atomique.Comme Néel
[5]
y a encore insistérécemment,
le modèled’ Ising
ne donne pas de résultats satis- faisants pour la théorie duferromagnétisme.
Un effortdoit être fait pour
exploiter
le modèleplus
réalisted’Heisenberg.
P. R. Weiss[7] et, indépendamment,
l’auteur
[8],
ontattaqué
leproblème statistique
que pose le modèled’Heisenberg.
Ces travauxreposent
l’un et l’autre sur la méthode de Bethe. P. R. Weiss considère la cellule constituée dans le réseau cristallin par un ion et ses
premiers
voisins etintroduit,
pourexprimer
l’action du reste duréseau,
unchamp
fictif
qui agit
seulement sur les ionspériphériques
de la cellule. Il calcule ainsi les
phénomènes
fonda-mentaux intéressant le
magnétisme
du réseau auxtempératures
élevées etjusqu’à la température
dedisparition
de l’ordre àgrande distance, qui
est latempérature
de Curieferromagnétique.
Auxtempé-
ratures
plus basses,
des difficultés seprésentent qui
ont été commentées par Anderson
[1].
L’auteur,
de soncôté,
a commencé parperfectionner
la méthode de Bethe pour le traitement de l’ordre et du désordre dans les réseaux cristallins
d’alliages
binaires. La méthode consiste à
introduire,
pour les besoins duproblème,
unchamp appliqué capable
demodifier la
répartition
des atomes dans le réseau.La distribution des atomes
dépend
de cechamp
etde l’interaction entre les
atomes, mais, malgré
cequi peut paraître naturel,
il est essentield’exprimer
le
champ (ou, plus exactement, l’énergie potentielle
correspondante) qui
varie éventuellement de noeuden
noeud,
en fonction de la distribution et non pas la distribution en fonction duchamp.
La ’méthode conduit à desdéveloppements
en série dutype d’Ursell,
inutilisables sous leur forme
immédiate,
mais dontles termes
peuvent
êtregroupés
de manière àprendre
une
signification simple
dans lagéométrie
du réseau.Le
premier
terme se calcule comme si le réseau necomprenait qu’un noeud;
les suivantsimmédiats,
en nombre
égal
au nombre d’atomesqui
sont en inter-action
énergétique
directe avec un atomedonné,
se calculent chacun comme si le réseau ne
comprenait
que deux
noeuds,
et ainsi de suite(la
déductionpubliée
en1945
serait améliorée par unemploi
constant de la théorie des
grands ensembles). Lorsque
l’on tient
compte
ainsi d’interactionscomprenant
un nombre d’atomes de
plus
enplus élevé,
les esti-mations
convergent
assezrapidement;
dans bien descas, il suffit d’arrêter le
développement
aux termesà deux noeuds :
l’approximation correspond
alors àla théorie
originale
de Bethe.L’approximation
deBethe ne
risque
d’être mauvaise que dans le cas où le nombre de voisins estjuste
suffsant pour maintenir l’ordre àgrande -distance :
c’est le cas des réseaux.plans.
Lacomparaison
avecl’expérience enseigne
que les actions entre
proches
voisins sont insuffi- santes pourexpliquer quantitativement les phéno-
mènes. G. Fournet
[4]
a montré que laprise
en consi-dération des voisins seconds
permet
d’obtenir des accords satisfaisants entre théorie etexpérience.
Dans son second Mémoire des Cahiers de
Physique,
l’auteur avait
appliqué
la même méthode au modèled’Ising
duferromagnétisme
et avait fait unepremière
tentative concernant le modèle
quantique
d’Heisen-berg. II importe
dereprendre
cettequestion
avecplusieurs objectifs :
10
Compléter
les résultats connus sur le ferro-magnétisme ;
20
Préparer
les voies à une théorieanalogue
del’antiferromagnétisme;
30
Élargir
lesprincipes
et laportée
de la Méca-nique statistique.
Comme ce traitement doit êtrequantique,
il faut substituer aux densités deproba-
bilité
classique
leuréquivalent quantique,
c’est-à-dire les
opérateurs densité,
relatifs à uneparticule,
deux
particules
à lafois,
etc. Cetteentreprise
tientune
grande place
dans les travaux de Born et Green[2].
Un mot sur la
terminologie :
Born etGreen,
en suivantl’exemple
deDirac,
se servent du terme« matrice densité ».
L’auteur, lui,
a utiliséparfois
le terme de « noyau
statistique
», mais le terme«
opérateur
densité »suggère
de meilleures notationsqui allègent
les calculs.La méthode de calcul de
Feynman [3], qui permet
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019520013010048801
489
dejongler
avec lesproduits d’opérateurs malgré
leurspropriétés
non commutativespermet
de conserversans
trop
d’embarras dans la théoriequantique
lesdéveloppements
dutype
d’Ursell ou ceuxqui englobent l’approximation
de Bethe(Feynman
lui-même aproposé d’appliquer
son calculopérationnel
à laMécanique statistique).
Il restecertainement,
dansce
domaine,
bien desproblèmes
àdécanter,
mais iln’est pas douteux que le calcul de
Feynman offre,
aux travaux de
Mécanique statistique,
un essornouveau.
L’étude des
problèmes
à un ou deux noeuds duferromagnétisme,
dans lestyle
del’approximation
de
Bethe,
est facilitée par le fait que, si du moins on se limite au cas d’ions despin 2
2 ou despin
i, à tousles passages délicats du calcul final les
opérateurs
sont commutatifs. C’est là une
simplification qui disparaîtra
avec lesproblèmes qui
concerneront desspins plus
élevés ou danslesquels
l’aimantation variera de noeud en noeud(paroi
deBloch,
anti-ferromagnétisme).
Quoiqu’il
ensoit,
nous donnons iciquelques
pre- miers résultatsrélatifs
auferromagnétisme, approxi-
mation de
Bethe,
ensupposant
que les p voisinsqui agissent
sur un noeud donnésont énergétiquement équivalents.
Nous formulonsl’énergie d’échange
suivant la notation de Van Vleck
[6] : - 2 J s1 s2.
Nous posons :
Dans le cas du
spin 1 ,
latempérature
de Curieferro-
2
magnétique
est donnée par la relationPour obtenir le
rapport
c de l’aimantation spon- tanée à la saturationabsolue,
il faut d’abord résoudrel’équation
qui
fournit leparamètre b, puis
calculer :Au zéro
absolu,
la saturation n’est pasparfaite.
Cette non-saturation mesure les défauts de la théorie.
Pour le
spin
i, les résultats nes’expriment
pas aussisimplement.
Nous donnonsici,
en fonction du nombre devoisins,
lerapport
de la constanted’échange
Jà la
tempérarure
de Curieferromagnétique :
Une autre
publication
donnera des résultatsplus complets
et les discutera. On note seulement ici que les résultats pourquatre
voisins montrent que dansl’approximation
deBethe,
lespin
i soutientplus fermement
leferromagnétisme
que lespin I .
2
[1] ANDERSON P. W. 2014 Phys. Rev., I950, 80, 922.
[2] BORN M. et GREE H. S. - Proc. Roy. Soc., I947, 191, I68.
[3]
FEYNMAN R. P. - Phys. Rev., I95I, 84, I08.[4] FOURNET G. - J. Physique Rad., I952, 13, I4 A.
[5]
NÉEL L. - Colloque sur les changements de phase, Paris, juin I952.[6] VAN VLECK J. H. - Rev. Mod. Physics, I948, 17, I493.
[7] WEISS P. R. - Phys. Rev., I948, 74, 27.
[8] YVON J. - Cahiers de Physique, sept. I945, janv. I948;
J. Physique Rad., I947, 8, I82; J. Physique Rad., I949, 10, 373.
Manuscrit reçu le 5 juillet 1952.
ESSAI
D’INTERPRÉTATION
DESPROPRIÉTÉS
MAGNÉTIQUES
DE CERTAINESMOLÉCULES
CONTENANT TROIS ATOMES DE FER Par A.
ABRAGAM,
J. HOROWITZ et J.YVON,
Service de Physique Mathématique.
Commissariat à
l’Énergie atomique.
Comme le
suggère
la Note de G. Foëx et coll.[1],
les
spins
des trois ionsferriques
de la molécule d’acé- tate ou de benzoateferrique
doivent secoupler
defaçon
à donner un momentmagnétique
moléculairebeaucoup plus
faible aux bassestempératures qu’aux températures
élevées. D’autrepart,
les valeursexpérimentales
des coefficients d’aimantation aux hautestempératures imposent
le choix d’unspin -
2pour
chaque
ionferrique,
choix conforme du reste à la structureélectronique
de Fe+++.L’interaction la
plus simple
entre les troisspins
est de la forme
où si, s2, s3 sont les
spins
des trois ions mesurés enunités t. Cette interaction
peut
encore s’écrireoù S est le
spin
total de la molécule. Il faut que les états despin
faible soient lesplus bas,
donc I > o.S
peut prendre
toutes les valeurs demi-entièresdepuis - jusqu’à I5
15· Chacune de cesvaleurs,
sauf2 2
S =
I 5 , peut
être obtenue"de plusieurs façons (deux
2
pour
le niveau
fondamentalI/2)
·Le
coefficient d’aimantation est donné par la formuleoù
R = Nk est la constante des gaz
parfaits;