GUSTAVE LANSON
AVERTISSEMENT
Ces réductions nécessaires sont difficiles à réaliser ; on ne peut pas prendre trop de précautions ou faire preuve de trop de conscience pour respecter les normes et ne pas introduire de préjugés ou de sentiments personnels.
VOLTAIRE
Eludes critiques, IV, 134
Et la vraie sagesse, c’est de savoir comment échapper au chagrin dans les bras du plaisir. Le repas est l'art d'utiliser toutes les ressources de la nature pour le bonheur.
CHAPITRE II
39 forte irénicité, et la précaution qu'il a prise pour contrôler parmi les Wliigs les informations recueillies auprès des Tories. Je ne serai jamais consolé pour le reste de ma vie pour sa perte et pour la manière cruelle avec laquelle je l'ai perdu.
CHAPITRE III
XXII, 414
XXII, 414
IX, 388; XXII, 416
3° La conformité de nos actions à certains sentiments naturels qui résultent chez tous les hommes de la communauté d'organisation et des conditions générales d'existence. Parmi les sentiments naturels à tous les hommes, ceux-ci sont vertueux, selon la classification de Shaftesbury, dont au bien de la société. Le magistrat qui fait respecter les lois est plus vertueux que l'écrivain qui imprime des opinions contraires aux lois malgré les lois.
Voltaire comprend que l'obéissance aux lois est le ciment de la société, donc un sentiment utile, donc intrinsèquement vertueux ; que le citoyen qui vit conformément aux lois de son pays est considéré comme vertueux aux yeux des hommes.
XXII, 416
Cela n'empêche ni n'interdit à FeíTort d'appliquer les lois imparfaites pour réaliser plus précisément les sentiments.
XXII, 224-226
Sachons aussi que les honnêtes gens ont un goût naturel pour la vertu, c'est-à-dire que, dans le développement normal d'une nature saine, les sentiments sociaux ont une force réelle. Dans sa Métaphysique de Newton, Voltaire ajoutera un examen des hypothèses fondamentales de la science. Que savait de cette matière celui qui a soumis l'infini au calcul et qui a découvert les lois de la gravité ?
Il sécularise la métaphysique ; il le détache de la théologie, dont il ne garde qu'un minimum, dont il ne voit aucun avantage à éliminer le concept ou la parole de Dieu.
XXII, 427
J'ai essayé de présenter les idées telles qu'elles me venaient à l'esprit. Mais les sciences ont fourni à Voltaire des conceptions de l’univers et de la vie, sur la base desquelles il a créé une métaphysique pour son propre usage et qui ont guidé sa politique pratique et sa morale. Ainsi, avec Voltaire, commence la domination de la science sur l’esprit même des non-scientifiques.
Il eut la maîtresse du roi, Madame de Châteauraux, et, après elle, la très belle Madame d'Étioles, bientôt marquis de Pompadour, qu'il avait connue enfant, et dont il était la cour, plutôt que son con. - identifiant de la première heure.
XXXVII, 654, 562
Mais on ne peut guère lui refuser la perfection du goût, le génie du vers et de la tragédie. La Vierge a encore beaucoup de dignité et d'artifice : le rhéroï-comique a ses lois. L'action est l'intérêt sérieux de la vie, la poésie en est l'ornement et la célébration.
Finalement, après toutes sortes d'échecs et de succès, la période créative se termine par la tragédie de Voltair.
XXXIII, 19
En Angleterre, il avait vu des acteurs de la guerre de Succession d'Espagne, Lord Peterborough, Lord Methuen, la veuve du duo Marlborough, sans oublier Bolingbroke. Il eut même accès aux archives et trouva dans le dépôt du Louvre de curieux documents sur le patrimoine espagnol. 115 Vous voyez le Pape ligué avec les puissances protestantes avant d'avoir entendu parler de la fête.
la personnalité du roi, les mœurs et la vie de la cour, la noble courtoisie, puis le gouvernement intérieur et les institutions utiles, puis les affaires ecclésiastiques, enfin au fond de la scène la merveilleuse scène des arts, des lettres et des sciences, caractéristique de .
XXXII, 493
Ceci explique le ton sarcastique du récit sur les questions religieuses et ce dernier chapitre sur les rites chinois, qui n'a plus rien d'étonnant quand on y voit un symbole de la raison chassant le fanatisme. Gloire à la raison humaine, moquerie de la bêtise humaine, telles sont les deux idées sous lesquelles s'inscrivent tous les faits du XVe siècle. L'écluse du canal qui relie les deux mers, un tableau de Poissin, une tragédie si belle, une vérité révélée, ces choses sont mille fois plus précieuses que toutes les annales de cour, que toutes les relations d'État.
Des chocs et des coïncidences que nous ne pouvions pas prévoir – nous les appelons hasard – déterminent le destin des nations.
XXXIII, 506
A Nimègue, c'est l'arrêt, à Ryswick, c'est l'échec de la majesté de Louis XIV, et la paix d'Utrecht n'est une délivrance pour le lecteur que parce qu'il attendait avec impatience le renversement total de la France. Vabbé Bazin, imprimé en 1765, en deviendra la préface ; Ainsi, un rapide coup d'œil sur les origines de la civilisation et les grands peuples de l'Antiquité fera découvrir Charleuign et le Moyen Âge. 125 essentiellement en trois idées, dont deux nous sont déjà familières depuis le siècle louisien, celle de raconter les révolutions du commerce, des mœurs et de l'art, et non seulement les guerres et les traités.
Il mutile l’histoire pour la réduire à la civilisation occidentale et à ses origines grecques-juives.
XI, 158; XXIV, 28
Au loin, dans les brumes de la préhistoire, on ne voit encore ni Romains, ni Grecs, ni Juifs, ni même Égyptiens, mais tous les Chaldéens, les Chinois et les Hindous. L’expérience a montré qu’il existe des circonstances générales de bonheur ou de malheur pour les gens. Les circonstances de malheur les plus certaines, parmi celles qui ne proviennent pas de la nature, sont les circonstances de malheur les plus certaines. L’hypothèse d’une pieuse tromperie était réellement la position la plus raisonnable au XVIIIe siècle.
Jusqu'à la réaction catholique et romantique du XIXe siècle, c'est Voltaire qui a fourni aux esprits cultivés leur représentation de la marche de la civilisation.
XXXVIII, 390
Il regardait avec des yeux charmants la disposition élégante et grandiose du lac encadré de montagnes ; face à la beauté du paysage alpin, il évoque avec un enthousiasme inhabituel les souvenirs héroïques de la liberté suisse. 135 sur le désastre de Lisbonne, déplore la guerre qui éclate en 1756, se réconcilie avec le rôle de la Prusse en gardant une de ses dents, tente une médiation pour le rétablissement de la paix, écrit aux Anglais en faveur de Tamiral Byng, enrôle l'Encyclopédie , se dispute avec Grassei, se dispute avec Haller, rend visite à l'électeur palatin, réclame le margrave de Baireuth, excite d'Aleiubert à écrire son article GENISVE pour l'Encyclopédie, à y louer le christianisme sensé, le pur déisme des calvinistes modernes, et à refuser aux générations précédentes de Genève la retraite qu'exigent leur piété ou leur politique. De plus, il perçoit peu à peu l'incompatibilité d'humeur et de point de vue qui existe entre les Genève et lui.
Le Grand Conseil interdit aux citoyens et bourgeois de venir jouer ou voir jouer les tragédies de Voltaire, et invite Voltaire à ne pas construire de théâtre sur le territoire de la République chrétienne.
XXXVIII, 189
Le notaire de Voltaire a déclaré à Collco en 1768 que son client avait SOOOOO livres sterling en rentes viagères, 40 000 £ en biens immobiliers et 60 000 £ en titres dans son portefeuille. En 1768, Voltaire, à la suite d'une réforme économique de son État, fixe le budget de Ferney à 40 000 £ par an pour l'entretien de douze chevaux et soixante hommes. Il y a toujours quelque étranger qui réside à Ferney pour des semaines ou des mois : c'est la seconde nièce, Madame de Fontaine, et le marquis de Florian, avec qui elle s'est remariée, et le beau « Florianet ».
C'est le cousin Daumard, mousquetaire du roi, ou le résistant Ximénos, ou le petit La Harpe et sa femme, ou le pauvre Durey de Morsan après sa ruine.
XXXVIII, 186-187
Il ne se souciait pas qu'il y ait un peu de mépris dans les rires de la galerie : il n'avait pas l'épine dorsale du moralisme. Ayant la gloire de l'esprit et de la bienveillance, il ne dédaignait pas celle des contorsions et des grimaces. La forme de la justice s'arrêtait aux dénégations qui ne trompaient pas le public et qui le divertissaient.
Tant qu’il avait le public à ses côtés, il était assuré de vaincre toutes les forces spirituelles et temporelles.
CHAPITRE VIII
XXXVIII, 512, 513
Candide n'est ni désolé, ni désolé, ni purement négatif et critique : c'est la parabole essentielle de la philosophie voltairienne, qui tend tout entière vers un accroissement du bien-être. Les caractéristiques des pays sont vite indiquées : la fragmentation féodale de l'Italie, la désolation fébrile des campagnes romaines. Tous ces petits détails, ces circonstances dessinent le cas et, avec lui, le jugement de la « raison » sur le cas.
Toute la misère de l’homme et du monde est traduite devant l’intelligence et apparaît comme une bêtise : une tactique sûre pour se rebeller l’esprit clair contre les causes de la souffrance sociale.
XXXVII, 284
méfait sur le ton de bonne compagnie, bonne compagnie 17G0. Voltaire excelle à trouver une petite phrase qui réfute une affirmation qui s'échappe ingénieusement de la bouche d'un personnage dont il détruit ou expose le prétexte. Frère Triboulet, de l'ordre de Frère Montepulciano, Frère Jacques Clément, Frère Ridicus, etc. etc., et bien plus encore, le docteur de la Sorbonne, chargé de préparer la réprimande de la fille aînée du roi, qu'on appelait le conseil éternel des Gaules, contre Bélisaire, rentra dans son monastère très pensif.
Le père de Fanchon est un peu théologien, comme tous les cabarets du quartier de la Sorbonne.
XXIV, 95
Le mal s'est propagé à tous ceux qui passaient ; on bâillait dans toutes les maisons voisines : la simple présence d'un savant a parfois une telle influence sur les hommes. Il rassemble tout le reste de l'œuvre et contient à lui seul toute la biographie, tout le personnage, tous les détails d'humeur, toutes les idées littéraires, toutes les curiosités historiques et philosophiques, toutes les aspirations. Les artifices et les conventions littéraires ont disparu : de toutes les règles et décorums du temps, il ne reste que ce qui est passé dans la nature de l'homme et en est devenu inséparable ; La correspondance de Voltaire atteint cette perfection de naturel que Condillac transformait de l'art en habitude.
Toutes les humeurs, passions, haines, colères, enthousiasmes, affections de l'homme éclatent et bouillonnent dans ces lettres, mais elles coulent dans les formes préparées pour elles par la culture et le goût de l'écrivain : partout on trouve un savant fin et sensible. que Voltaire est.
CHAPITRE IX
XXVII, 197
XXVII, 388
Le dépôt devrait être organisé de manière à stimuler l'activité économique de la nation, au lieu de la paralyser. Il souhaitait également une réduction des frais juridiques et des délais judiciaires ; Pour ça. L'offense contre Dieu, le sacrilège, la sorcellerie, le suicide, l'hérésie ou la sodomie ne sont pas du ressort de la justice.
Il faut ôter au supplice de la mort les raffinements de cruauté dont il s'est enrichi.
