• Nenhum resultado encontrado

Les accords de libre-échange ne sont pas un remède miracle

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2023

Share "Les accords de libre-échange ne sont pas un remède miracle"

Copied!
2
0
0

Texto

(1)

Bilatérales – what else ? Rester soi-même malgré l‘interdépendance, 2015 avenir-suisse.ch/fr/52963

Souveränität im Härtetest – Selbstbestimmung unter neuen Vorzeichen, 2010 avenir-suisse.ch/146 (ouvrage uniquement en allemand)

COMMERCE EXTERIEUR

Relations

commerciales sous pression

La Suisse doit en grande partie sa prospé- rité à la compétitivité de ses entreprises au niveau international. Pour celles-ci, un accès le plus libre possible aux marchés internatio- naux est essentiel. C’est pourquoi la Suisse poursuit traditionnellement une politique économique extérieure visant la réduction des barrières commerciales tarifaires et non tarifaires.

Alors que la libéralisation du commerce au sein de l’OMC a stagné au cours des 20 dernières années, la Suisse a conclu – soit directement, soit en tant que membre de l’Association européenne de libre-échange (AELE) – plus d’une vingtaine d’accords bi- latéraux de libre-échange. Après le refus du peuple d’adhérer à l’EEE en décembre 1992, la Suisse a tout de suite entamé de nouvelles négociations avec l’UE, qui ont abouti aux

«Bilatérales» I et II. Les principaux objectifs de ces dispositifs conventionnels sont l’élimi- nation des entraves techniques au commerce et – dans certains domaines – une véritable

participation de la Suisse au marché intérieur européen.

Malgré cela, la Suisse se trouve aujourd’hui à nouveau à un point critique en matière de commerce extérieur. Cette situation est prin- cipalement imputable à la politique agricole et aux relations tendues avec l’UE.

La politique agricole, péché originel

Au sein de l’OCDE, la Suisse est, après la Norvège, le pays qui permet le plus fortement à son agriculture de se soustraire au marché.

On serait tenté de considérer une agricultu- re chère comme un problème de luxe. Or, le protectionnisme agricole torpille les objec- tifs de commerce extérieur et affaiblit de plus en plus la position internationale de négocia- tion de la Suisse. Il y a dix ans, le Conseil fé- déral a été contraint de mettre un terme aux négociations avec les Etats-Unis en vue d’un accord de libre-échange en raison de la forte opposition de l’agriculture. Aujourd’hui, un traité semblable entre les Etats-Unis et l’UE se dessine avec le TTIP – qui, si la Suisse en est exclue, aura des conséquences très incer- taines pour les entreprises suisses exporta- trices. Une réforme de la politique agricole est par conséquent urgente.

Les relations avec l’UE à rude épreuve

Des relations commerciales juridiquement sûres et ordonnées avec l’UE, principal par- tenaire commercial de la Suisse, ont une im- portance encore plus grande dans l’immédiat.

En 2015, la Suisse a réalisé près de 54 % de ses exportations vers l’UE et 73 % de ses im-

portations provenaient de l’UE. Le Land du Bade-Wurtemberg est à lui seul en termes de valeur un partenaire commercial plus impor- tant que la Chine. La proximité géographique et culturelle est grande – et le restera. C’est d’autant plus important dans le contexte de chaînes de valeur désormais mondialisées, dans lesquelles les entreprises se positionnent stratégiquement. Pour les entreprises produi- sant de manière globalisée, le déplacement non bureaucratique de produits semi-ouvrés au-delà des frontières nationales est une condi- tion clé.

Après le Oui à l’initiative «contre l’im- migration de masse», des parties essentielles des Bilatérales I risquent d’arriver à leur fin.

En cas de stricte application de l’initiative par la Suisse, l’UE pourrait faire valoir une atteinte à la libre circulation des personnes et abroger les autres accords des Bilatérales I en vertu de la clause guillotine. L’analyse d’al- ternatives possibles mène à la conclusion que la mosaïque d’accords bilatéraux – un accès sectoriel au marché intérieur permettant de conserver une souveraineté limitée – préserve au mieux les intérêts de la Suisse dans un ave- nir proche. Le succès de la politique écono- mique extérieure de la Suisse dans les années à venir dépend en grande partie de sa capacité à redonner une base plus stable aux relations tendues avec l’UE. Les négociations sont en- core compliquées par le fait que l’UE réclame depuis des années la création d’un nouveau cadre institutionnel pour les accords bilaté- raux, qui risque de restreindre davantage la souveraineté de la Suisse. DH

(2)

Bosnie-Herzégovine

Etats d’Amérique centrale Chine GCC

Hong Kong Monténégro Ukraine Pérou Colombie Albanie Serbie Japon Canada Egypte SACU Liban

Rép. de Corée Tunisie

Chili

Singapour

Jordanie Macédoine Mexique

Maroc

Autorité palestinienne

Iles Féroé

20151995 Accords de librechange de la Suisse 2015

commerce extérieur total de la Suisse

avec le partenaire indiqué Contribution au commerce extérieur de la Suisse en 2015 2

2009 2014 2019

Chine

0 1

5,8% 2

2004 2009 2014

Japon

0 1

2,5%

2

2007 2012 2017

Hong Kong

0 1

1,9% 2

1998 2003 2008

Singapour

0 1

1,4%

2

2001 2006 2011

Corée du Sud

0 1

0,9%

2

2004 2009 2014

Canada

0 1

1,0% 2

2009 2014 2019

Emirats arabes unis

0 1

1,0%

Développement du volume d’échange 5 ans avant et jusqu’à 5 ans après l’entrée en vigueur des ALE (indexé, année de l’entrée en vigueur = 1):

100 0

Parts en % de l’ensemble du commerce de marchandises de la Suisse (exportations et importations)

Source: diverses|3, propres calculsSources: Administration fédérale des douanes (AFD), propres calculs|4 Sources: Administration fédérale des douanes (AFD), propres calculs

Les pays voisins resteront des partenaires commerciaux importants

Volumes des échanges commerciaux (exportations et importations) de la Suisse avec les pays/régions correspondants/es (2015)

L’Alsace est aussi importante que le Brésil et l’Inde réunis

Un aperçu des ALE les plus importants conclus depuis 1995

Les accords de libre-échange ne sont pas un remède miracle

1995 2015

Bade-Wurtemberg (DE)

2035

(estimation)

DE FR IT USA GB AT NL JP BE autres pays

CHF 29,6 Mrd

Alsace (FR)

CHF 5,4 Mrd

Lombardie (IT)

CHF 14 Mrd

Tyrol (AT)

CHF 3,8 Mrd

Inde

CHF 3 Mrd

Brésil

CHF 2,8 Mrd

Japon

CHF 9,3 Mrd

29,6 10,7 9,1 7,1 4,8 3,9 3,8 3,6 2,8 1,8 22,8

DE USA IT FR CN GB AT NL JP autres pays

22,7 10,6 7,8 7,4 5,8 4,9 3,5 2,6 2,6 2,5 29,6

CN DE USA autres pays

23,9 13,1 11,8

IT

5,0 FR

3,8 GB

3,8

Als.

2,9 AT

2,4 SGP HK

1,91,6 29,7

Chine

CHF 21,3 Mrd

Canada

CHF 3,8 Mrd

Als. Als.

Bien que la Suisse ait réussi à atteindre une plus forte diversification du commerce extérieur que d’autres pays au cours des 20 dernières années, les pays voisins – et au sein d’eux les régions limitrophes – restent néanmoins des partenai- res commerciaux particulièrement importants.

La Chine est quant à elle passée de marché d’ex- portation accessoire à la place 5. En reportant de manière continue la progression réalisée entre 1995 et 2015 avec la Chine (hypothèse peu réa- liste), cette dernière deviendrait en 2035 le prin- cipal partenaire commercial de la Suisse. L’influ- ence effective des accords de libre-échange sur le volume des échanges fait l’objet de débats.

Referências

Documentos relacionados

Dans son arrêt de 2018, la Grande Chambre de la CourEDH confirme la décision du Tribunal fédéral suisse, estimant notamment que les États peuvent, à certaines conditions, limiter le